Carnet de voyage

The Sydney dream : part 2 (January-March 2019)

Dernière étape postée il y a 2119 jours
6 mois avec Sydney pour pied-à-terre et autant de temps pour découvrir cette terre australe en plein été en famille! 💖🇦🇺👨‍👩‍👧‍👧👍😉🐨☀️🌏
Du 8 octobre 2018 au 25 mars 2019
169 jours
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Publié le 30 juin 2019

Le 1er Janvier 2019, nous sommes allés à Luna Park (de Sydney, bien sûr!): c’était notre super cadeau de Noël à Juju et moi! Merci maman et papa!

La belle entrée du parc  

Nous sommes d’abord allés acheter nos pass (ils sont définis en fonction de la taille de celui qui l’achète) :

1. Le pass rouge: 85-105cm, pour les petits enfants

2. Le pass vert: 106-129cm, pour Juliette et Maman qui l’accompagnait

3. Le pass jaune: 130cm+, pour Papa et moi !

Une fois achetés, sans attendre, nous nous lançons dans les attractions :

1. La Ferris Wheel: une roue, nous l’avons tous faite !

La vue de la roue 

2. Le Tango Train: des petits wagonnets qui tournent vite. Maman et Juliette ont fait un tour lent (au grand désespoir de Juliette...) et Papa et moi avons fait un tour à la vitesse maximale!

Voici les autobox dont je n’ai pas parlé car ce n’est pas mon manège favori...

3. Le Hair Raiser : il y a une barre au centre et un cercle doté de sièges, le cercle monte doucement et descend si vite qu’on ne peut plus respirer; papa et moi l’avons fait!

Avant le départ du HAIR RAISER!!! 
Le Hair Raiser

4. Le Wild Mouse: ce sont des petites montagnes russes qui ne sont pas sous forme de train, mais plutôt en wagonnets-souris, d’où le nom de Wild Mouse; nous l’avons tous fait !

Puis, nous sommes allés manger une bonne salade de pâtes (ou de riz: nous n’arrivons plus à tomber d’accord😉), préparée par Maman. Et nous avons poursuivi par :

5. Le U-Drive: des petites voiturettes que les enfants font semblant de conduire, Juliette nous a fait faire un tour à Maman et moi !!!

Le U-Drive et nous dans les allées du parc

6. Le Spider: il y a une plaque avec des bras qui en sortent, et au bout il y a des cabines, et le tout tourne (la plaque, les bras et les cabines)

7. Coney Island :c’est une grande salle de jeux à l’ancienne où se trouvent notamment des toboggans géants que nous descendons avec les jambes dans des sacs en toile de jute. Il y a aussi des flippers, des parcours d’obstacles, des labyrinthes-miroirs, d’autres qui déforment etc.; nous y étions tous!

Toboggan dans les sacs de jute 
Le miroir qui déforme: on est super grands!!!!

8. Le Moon Ranger: un bateau qui tourne et se retourne que papa a fait tout seul !

9. Le Tumble Bug: il y a 3 bras, chacun doté de cercles avec des petits wagonnets et ça tourne; nous l’avons tous fait!!!

Puis, pour finir la journée en beauté, nous sommes allés manger une bonne glace.

Ice cream 🍦


Un peu d’histoire...

Les débuts

La localisation du parc était à l’origine la place d’une série d’ateliers et de grues destinés à la construction du Harbour Bridge. Quand ce pont fut terminé en 1932, un appel fut lancé pour trouver que faire de ce terrain. Au même moment, Herman Phillips, David Atkins et Ted Hopkins, responsables du Luna Park de Glenelg, en Australie-Méridionale, commençaient des recherches pour établir un nouveau Luna Park. Herman Phillips remporta l’offre et entama la construction du parc en 1935. Immédiatement après, il plaça le Luna Park de Glenelg en liquidation volontaire. Les attractions furent transportées jusqu’à Sydney pour y être remontées. La construction coûta 60 000£ et employa plus de 1 000 ouvriers.

Des années 1930 aux années 1950

L’ouverture du parc, le 4 octobre 1935, fût un succès immédiat. Durant la Seconde Guerre Mondiale, c’était un lieu de divertissement pour les soldats. Les lumières étaient éteintes pour éviter d’attirer les soldats Japonais en cas d’attaque sur Sydney.

Luna Park vu du ciel   
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Le soir de Noël, le 24 décembre, nous sommes allés manger dans un très bon restaurant égyptien : c’était un réveillon très exotique et c’était rigolo de voir des palmiers et des sapins de Noël, je n’étais pas du tout dans l’ambiance de Noël! Le 25 décembre, au matin, nous sommes parties de notre “zoo” pour prendre le ferry de Parramatta jusqu’à Manly à une plage qui se nomme Shelly beach. Là-bas, nous nous sommes tous baignés, sauf Francine. Papa, maman, Lili et moi nous sommes allés faire du snorkeling. C’était génial !

“Shelly Beach” 🏖🏝  et les espèces marines que l’on peut y observer

Il y avait plein de poissons. Par exemple des yellowtail scuds : ces petits poissons, qui nagent en banc par vingtaines, sont les plus nombreux. Les Eastern Blue Groper : ceux-là, ce sont de très gros poissons bleus qui, eux, ne nagent pas en groupe. Il n’y en a pas beaucoup mais il y en a quand même, c’est mieux que rien ! Ils ont de beaux yeux oranges. Et nous avons même vu une raie, une Stingray ! Elle ne bougeait pas, nous l’avons approchée de très près, elle était quand même assez grosse et se confondait avec le sable.

L’eau était froide au début mais je me suis habituée, beaucoup de gens regardaient les poissons ! On voyait les tubas dépasser de l’eau, c’était rigolo :-) ! Ensuite, mamie et Francine sont parties se promener et nous ont rejoints à une petite piscine naturelle où on s’est baignés pendant à peu près 30 minutes. Cette piscine de couleur bleu turquoise s’appelle : Fairy Bower Sea Pool.

En rentrant, avant de reprendre le Ferry, Maman et papa nous ont acheté des bonbons et les grands ont pris des glaces.

Manly 🏊pool  🏊‍♀️
🇦🇺🏖 Moi à Manly pool🎄 Mes Bonbons étaient délicieux 😋🍭🍬 !!!

À Nouvel An, nous sommes partis de Parramatta (Mamie-Odile, Francine, papa, maman, Lili et moi) pour aller voir le feu d’artifices. Nous sommes allés à Rose Bay, une jolie petite plage avec plein de bateaux d’où l’on voyait très bien le pont Harbour Bridge duquel le feu est tiré. Arrivés à l’entrée de la plage, il y avait des personnes qui vérifiaient si les gens avaient de l’alcool. Comme nous n’en n’avions pas, nous avons pu y aller. À cette heure-ci de la journée, il y avait un grand SOLEIL !

ROSE BAY 😋
Dans la mer, sous la pluie - le bonheur 

Nous nous sommes placés assez près de l’eau et Lili et moi y sommes tout de suite allées. Il y avait des endroits où la mer était chaude et des endroits de courants très froids, c’était vraiment GÉNIAL. Ensuite, il a commencé à pleuvoir. C’était rigolo et nous sommes restées dans l’eau. Maman est venue avec nous, nous avons un peu joué, puis papa a fini par venir ! Il pleuvait beaucoup et il y avait un peu d’orage. Mamie s’est refugiée sous des palmiers et Francine se protégeait avec son foulard. L’ambiance de la plage était géniale car il y a avait une grande fête dont le thème était de s’habiller en blanc !

On a pieds loin dans l'eau! 


Petite vidéo de Rose Bay

Il pleuvait sans arrêt ! Il y a eu un moment où papa a emmené Mamie, Francine et Lili à l’abri vers les commerces. Maman et moi, nous sommes restées en–dessous d’un garage tout près de la plage, où nous n’étions pas du tout mouillées. Nous avons beaucoup attendu pour le feu d’artifices.

Ça a commencé par une multitude de petits feux. Ensuite, il y a eu des moyens, et après des énormes ! À chaque fois qu’il y en avait, ils venaient par dizaines. Parfois, on avait l’impression qu’il y avait des étoiles qui tombaient sur nous, ils avaient tous énormément de couleurs ! Ils montaient tous très haut dans le ciel ! Nous avons eu beaucoup de chance: ce que je veux dire, c’est que quand nous étions en train de regarder le feu d’artifices, il ne pleuvait pas mais il y avait juste des petites gouttelettes.

J’ai vraiment aimé ce feu d’artifice à SYDNEY surtout quand il pleuvait et que nous étions dans l’eau ! C’était vraiment magnifique : à chaque fois qu’il y avait un gros feu, les gens criaient très fort !

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Publié le 30 juin 2019

Comme je l’avais déjà évoqué, un australien qui se respecte se lève à 4h du matin pour aller faire du sport : une philosophie qui me plait et que j’adopte, la preuve😉 ! Il est 5h15 du matin sur cette photo, et la voie est libre...et 5h35 sur la suivante, Pyrmont Bridge, vue sur Darling Harbour.

Un réveil matinal et sportif peut prendre la forme de (i) Rowing (aviron) comme Kate et David chez qui nous avons passé un peu de temps à Manly, (ii) Ocean Swimming, comme Kendelle, une doctorante de mon labo qui me contait un matin sa dernière sortie en océan, entre Shelly et Manly beach, écourtée par la présence de Bull sharks, (iii) Riding, comme ces nombreux cyclistes qui se rejoignent, par club, ou entre amis, à 5h30 du matin, pour une sortie en groupe de 2/3h, ponctuée d’un petit déjeuner en groupe.

Ayant la chance d’avoir un vélo (un peu ancien, mais qui fait l'affaire) depuis notre arrivée, que David (de Manly) m’a très gentiment et naturellement confié, je peux librement rejoindre et quitter l’institut à vélo tous les jours. Après avoir découvert les collines des Eastern Suburbs (Vaucluse, Bondi, South Coogee & Maroubra), mais aussi les tours du fameux Centennial Park, j’ai récemment découvert les bords de Parramatta River pour rejoindre Sydney CBD (Sydney Central Business District) en passant notamment par Sydney Olympic Park (un exemple d'AR au travail ici : https://www.relive.cc/view/2027679206). Trajet découvert en nouant des contacts avec un local, Robert, rencontré sur Strava. Une belle manière de découvrir la ville et d’affiner mes compétences..en changement de chambre à air...pas moins de 9 flat tires depuis le début...pour environ 1600 km parcourus (en moyenne 160km/sem, soit 1 flat/177 km...).

Lors de mes sorties les plus matinales, j’ai très fréquemment croisé ou suivi ces groupes de cyclistes dont la ride se terminait. Grâce à cette application Strava, que j’ai maintenant complètement apprivoisée (merci Stéphane), j’ai rapidement établi des contacts avec des riders et autres triathlètes, et notamment avec Alli Prior, triathlète de l’équipe d’Australie (catégorie 55-60 ans), ainsi qu'avec le Dulwich Hill Cycling Club la semaine passée. Rapidement, j’ai eu la chance et le plaisir d’effectuer deux bunch rides (sorties en groupe), un vrai régal.

La première, mercredi passé, était le classique LaPa : passage par Maroubra en direction de La Pérouse. Réveil à 4h30 pour un rendez-vous et départ à 6h à Marricksville. Là, pas moins de 70 cyclistes, frais et heureux, se rejoignent pour se lancer en groupe, sous la houlette d’un ou plusieurs Ride Captain, à travers la ville. Inoubliable. Cette première sortie en groupe a été une véritable révélation et découverte : l’allure soutenue, par rang de deux, pousse les cyclistes a énormément de vigilance, l’un pour l’autre, et pour soi. Les coups de pédales sont accompagnés d’avertissements mutuels : ‘hole left, pole in the middle, car left, car right, slowing, bunch up’, qui sont autant d’avertissements, très fréquents, pour sécuriser le groupe, et assurer son allure. Les changements de voie, sur les routes très empruntées de bon matin, sont un exercice particulier où l’harmonie entre cyclistes qui ouvrent et ferment le groupe fait de celui-ci un élément compact qui navigue à 30 km/h tel un train en marche entre les voitures pressées, mais respectueuses, de début de journée. Une expérience tellement mémorable, ponctuée par quelques séances photos dont je partage certains clichés pris lors de ces 51 km matinaux. Au retour, certains se rejoignent autour d'un café et d'autres suivent leur chemin vers le boulot, ce que j'ai fait mercredi passé. Je suis de retour, après 52km, au labo à 8h15, dont je fréquente les douches aussi souvent que mon bureau, frais et dispo – quel feeling de bon matin, dont je ne me lasserai jamais.

Le tracé de Lapa 

La seconde, vendredi dernier, Mosman Alps, est également un classique : rendez-vous à 5h35, en pleine nuit, à Pyrmont Bridge pour attraper un premier bunch en marche (parti à 5h15 de Marricksville). Un joli défilé de lumières blanches et rouges, en file indienne, à travers Harbour Bridge, en direction de North Sydney où l’on cueille un dernier groupe. Au total, une vingtaine de riders. La physionomie de la sortie est différente et plus propice à l’interaction, mais plus difficile (Alps...). Les avertissements sont similaires mais moins fréquents car le groupe « explose » souvent dans les nombreuses descentes et ascensions de cette sortie. On enchaine de nombreux sommets, passons par le Zoo de Sydney, et terminons par les terribles Awaba & Bickell, deux pentes avoisinant les 20%...La sortie se conclut (après 52km et +1330m de dénivelé) par un petit déjeuner, bien copieux pour certains, dans un café pour riders à North Sydney. Je noue des contacts avec Andy, Faye, Stéphanie, Tom, etc...que je retrouve sur Strava, de quoi planifier de nouvelles sorties ! Un vrai bonheur matinal.

Le tracé De Mosman Alps 
Après l'effort, a good Long Black with some eggs ! 
20
janv

Quelques nouvelles du front!

On s’amuse et on se régale, c’est important!

Jacky est parti tout seul à Melbourne pour donner deux conférences et en profitera aujourd’hui pour passer une journée à l’Open d’Australie (frustrationonon.......!!!!!). Il vous racontera!

Mais revenons un peu en arrière. Entre deux séjours dans notre désormais familier petit zoo à domicile, nous avons passé 4 jours dans un quartier des suburbs de l’ouest, ou l’Inner West, un ensemble de petits villages à 10 minutes du centre ville, qui cultivent leur différence avec ténacité.

Glebe, où nous résidions (avec un oppossum qui nous rendait visite le soir!), dégage un doux parfum d’Europe qui fait du bien. Conjugaison éclectique de demeures victoriennes, de coquets cottages ouvriers et de HLM, nous en avons arpenté l’épine dorsale qu’est Glebe Point road et apprécié le vent de fraîcheur qu’elle distille et l’esprit de jeunesse qui y règne: c’est le domaine des librairies et des cafés où l’on refait le monde et sa quantité de magasins new-age et take away, bon marché et délicieux, en font le carrefour des étudiants. Sa plus proche voisine, Newtown, territoire plus underground, est un quartier alternatif où règne une joyeuse mixité culturelle, sociale, sexuelle et ethnique. Sa rue principale n’en finit pas de décliner bars, scènes pop rock et boutiques vintage, entre grafittis et murals dont un, impressionnant, qui rend hommage à Martin Luther King et à la cause aborigène. Enfin, il fait également bon vivre dans la ravissante presque-île de Balmain plus au nord, autrefois ouvrière et qui attire désormais les jeunes bourgeois-bohèmes.

Ajoutons que sillonner Sydney en ce moment rime avec humer les frangipaniers rose et or, dont les petites fleurs rigides et raffinées exhalent une senteur capiteuse qui embaume les rues.

Sur la dernière photo, une chauve-souris suspendue: elles sont nombreuses et très actives à la tombée de la nuit.

A Glebe donc, nous étions proches de l’Université de Sydney, « USyd » pour les connaisseurs, la plus vieille du pays édifiée en 1859, à l’image des prestigieuses Cambridge et Oxford. La pierre est de grès brun, le joli cloître à créneaux que l’on parcourt est tout en croisées d’ogives et donne sur le jardin intérieur dont la pelouse est d’un vert néo-zélandais (😉) et invite au recueillement.

Lorsque l’on franchit les portes de cette bâtisse où résonnent près de 2 siècles de Savoir, de massifs escaliers en bois et des corridors faiblement éclairés nous sont donnés à voir. On visite cet endroit comme on découvre un monastère: cois et à pas feutrés. Et c’est quasiment par effraction que nous avons pénétré, seules, profitant hardiment d’une porte ouverte pour quelques minutes, dans la majestueuse et âpre salle des cérémonies. Celle-ci, tout en longueur et hauts plafonds de cèdre, ornée de mirifiques vitraux à la gloire de grands scientifiques et philosophes, abrite un joyau: son orgue noire qui surplombe les lieux et impose un respectueux silence. Un ange a passé... le temps s’est arrêté... et c’est tout un contraste avec la frénésie urbaine qui règne à l’extérieur, à quelques mètres de là.

L’université héberge aussi 3 musées. C’est sur le « Nicholson Museum » que nous avons jeté notre dévolu, où est exposée la collection la plus importante du pays d'antiquités grecques, égyptiennes et romaines. Une visite riche et intéressante, qui a beaucoup plu aux filles.

Changement de décor, changement d'atmosphère: une autre découverte pour elles fut celle du cabaret au Festival de Sydney, un rendez-vous annuel de 3 semaines, caractérisé par une véritable avalanche de spectacles, concerts et autres installations artistiques dans de nombreux espaces culturels, rues et parcs de la ville. En cette édition 2019 du « Sydney Festival », nous sommes allés voir ce « Shanghai Mimi », cabaret chinois donc, dans un très joli théâtre. Les chaudes lanternes rouges qui ornaient la scène nous ont envoûtés, l’orchestre de jazz fut excellent. Le spectacle moins, même si je dois en reconnaître les qualités esthétiques.

On a aimé aussi, en extérieur, l’homme-orchestre hilarant et doué qui reprenait avec un son gramophonique les titres des Kinks, et le Mallakhamb, une discipline sportive traditionnelle d’Inde, qui s'apparente à de la gymnastique acrobatique. La particularité de ce sport est l'utilisation d'un poteau central dans les figures, que 5 artistes en provenance de Bombay se sont appropriés pour réaliser des cascades à couper le souffle, doublées d’une espèce de yoga aérien. Ce furent 45 minutes de prouesses techniques, une démonstration d'équilibre et un tour de force - dans tous les sens du terme - qui semblaient défier les lois de la physique.

Vive le spectacle vivant!

Un dernier tour par notre zoo et puis s’en va...

Les désormais habituels cacatoès gourmands et des nouveaux venus: un galah (cacatoès rose) et deux kookaburras. 

... vers le nouvel endroit où nous résidons pour 10 jours et que nous connaissons bien. Les français y élisent domicile et ils ont bien raison: ce quartier des western suburbs, c’est Maroubra. Par les fortes chaleurs actuelles, c’est un bonheur de renouer enfin avec l’océan.

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Publié le 30 juin 2019

Il y a quelques semaines (du 12 au 15 janvier), j’ai eu la chance d’être invité à Melbourne pour y donner deux conférences. Malheureusement, les filles n’ont pas pu me suivre et ont profité d’un appartement en bord de plage à Maroubra. Voici un tout petit descriptif des 3 jours passés là-bas, dans cette ville magnifique du Sud de l’Australie.

Pour ceux qui me connaissent, il est facile de comprendre la coïncidence entre les dates et...l’Open d’Australie. En effet, je suis parvenu à combiner deux invitations avec le célèbre tournoi de tennis. Deux jours de travail pour une journée de tennis !

A mon arrivée à Melbourne, deuxième ville d’Australie derrière Sydney, dans l’état de Victoria, je découvre une vraie capitale sportive, et culturelle. Souvent considérée subjectivement comme la ville la plus agréable à vivre au monde, elle mêle architecture moderne et de l’époque victorienne, autour du fleuve Yarra. Mes hôtes m’ayant choisi un hôtel en plein coeur de Melbourne, à deux pas de Chinatown, je décide rapidement d’enfiler mes running shoes pour m’acclimater, découvrir la ville à pied, et explorer les environs de Rod Laver Arena. Un footing “découverte” me permet de traverser une ville aux saveurs européennes, un vaste réseau de tram, des festivals de musique qui se mêlent à l’ambiance chaude de l’Australian Open, un joli fleuve bordé de promenades et autres bâtiments à l’architecture très moderne, ses musées et parcs.

Une harmonie propice au bien-être et à la promenade urbaine - ce qui manque un peu à Sydney, où l’emprise de la voiture est (trop) forte. La ville bat au coeur de la musique et du tennis, ce qui rend le footing des plus agréables. Je finis ma journée dans Chinatown, y déguste d’inévitables sushis avant de me préparer pour ma journée à l’Australian Open.

Je suis, à 9h30, devant les portes du/des stades(s)! L’ambiance est sportive, les gens impatients d’aller voir leurs idoles – tout le monde se prépare à lutter contre le soleil. Je découvre un endroit spacieux, finalement assez différent de Roland-Garros, où Rod Laver Arena règne au milieu de courts très accessibles (pas loin de 30) et où les premiers joueurs de la journée s’échauffent tranquillement. Je décide de mettre l’accent sur ces courts d’entrainement, plutôt que de passer de longues heures dans l’arène principale. Cela me permet de voir de nombreux entrainements/échauffements, et de m’apercevoir encore plus de la qualité physique de ces joueurs professionnels. Je reste notamment médusé par celle des joueuses telles que Muguruza, impressionante de puissance et de vélocité. Le nombre de spectateurs augmente graduellement avec la journée qui progresse, et les stars du jour à l'entrainement sont Tsitsipas, qui venait de vaincre the King Roger, mais également Serena Williams. Je profite du Rod Laver Arena et des matches de légende (Mc Enroe), de la victoire du jour d'Osaka, de la cuisante défaite de Zverev contre Raonic, et de la jolie victoire de Pouille contre Coric, qui l’amène en quart de finale. La journée se finit des souvenirs plein la tête à 21h, alors que de nombreux spectateurs arrivent pour la session de nuit.

Mon séjour à Melbourne se finit par deux journées à l’ARMI, Institut Australien de Médecine Régénérative, et au LIMS, Institut de Biologie Moléculaire de l’Université La Trobe, où je donne deux séminaires. J'ai eu notamment la chance de visiter une des 3 animaleries de cailles transgéniques au monde (certains y verront de la fluorescence dans les yeux de la caille...), de diner avec mes hôtes dans un magnifique restaurant asiatique et de piquer une tête dans la piscine rooftop de mon hôtel avant de reprendre l’avion pour Sydney retrouver mes amours à Maroubra Beach ! Bye bye Melbourne.

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Publié le 30 juin 2019

Nous sommes dans l’avion qui nous ramène du centre de l’Australie vers Sydney, après quatre jours au coeur du désert. L’article à ce sujet est en gestation, mais voici de quoi vous faire patienter...

Mont sacré Uluru, ou Ayers rock 

Avant cette dépaysante et extraordinaire escapade avec la meilleure copine de Lili, sa soeur et ses parents, nous sommes passés par un sixième puis septième lieu de résidence dans notre ville-hôte, du côté de Maroubra dans une « sous-section » appelée Malabar (je n’y comprends toujours rien...), un agréable et sympathique quartier sud en bord de mer, plébiscité et investi par les français, dont le bon goût n’est plus à démontrer😀.

Notre premier appartement se trouvait entre Maroubra beach et notre rock pool préférée, Mahon, que vous connaissez maintenant presque aussi bien que nous!

Les filles ont rapidement recueilli sur la plage une planche de surf abandonnée et en ont fait l’objet principal de leurs jeux. Il a fait très chaud au cours de cette période, de sorte que nos activités se bornaient à la piscine naturelle le matin et le soir, après un footing quasi-crépusculaire et une journée de home school.

Nous habitions juste au-dessus d’un Grumpy baker, ou « boulanger grognon », si l’on traduit littéralement le nom de l’endroit où nous achetions chaque jour le plus délicieux des toasted bananas breads, sucré et qui se tartine au beurre salé. Un régal calorique pour nous consoler de ne pas être à l’Open d’Australie avec Jacky, mon amoureux depuis 21 ans désormais! Cela valait bien un dîner au bord du Pacifique et un petit verre de rouge avant son départ (un français dont le bon goût est irréfutable comme je l’indiquais plus haut, ne se refait pas😀).

Un week-end de chaleur intense, nous nous sommes rendus à une manifestation pour enfants organisée par le quartier à l’occasion de l’Australian Day, la fête nationale, qui se tient le 26 janvier et marque l'anniversaire du jour où le capitaine Arthur Phillip a soulevé pour la première fois le drapeau britannique à Sydney Cove. Il commémore l'arrivée des Européens en Australie le 26 janvier 1788. De nombreuses festivités populaires ont alors lieu et pour notre part donc, nous avons assisté à une présentation de ses reptiles par un vieux briscard spécialiste en la matière et dont les spécimens variaient des lézards aux serpents, en passant par des tortues terrestres. Et comme il faisait trop chaud, nous avons échappé à son... crocodile nous a-t-il fait savoir. Zut alors!

La tortue a l’air sympa, non?! 

Des balades en bordure d’océan le long des falaises locales de pierre de sable ou sandstone, ou dans le parc national avoisinant, ont également rythmé notre semaine sans Jacky.

A son retour, nous n’avons eu qu’à traverser ce même parc qui embrasse et fait se rejoindre north et south Maroubra, tel un pont naturel qui offre une promenade de 2 petits kilomètres et quelques jolis points de vue, pour déposer nos valises dans le sous-sol de la villa où nous avons élu domicile.

Ce choix "airbnb" éclairé ne nous donnait ni la possibilité de cuisiner, ni de laver notre linge, puisque c’est un logement conçu pour de courts séjours. Comme je n’ai pas lu assez attentivement le descriptif... j’ai fait chaque matin une petite lessive au savon dans la baignoire et me suis amusée à imaginer quinze jours durant des repas forcément froids que nous dégustions à même le sol ou sur pouf et table basse dans le petit patio. A l’école de la débrouille, on s’en est plutôt pas mal tirés!

Et comme à notre habitude, école, footings, balades, plage et brunchs au Malabar beach café ont cadencé cette seconde période à Maroubra...

... où nous avons eu la chance de faire l’observation inédite de corellas - oiseaux blancs de la famille des cacatoès mais dénués de crête -, d’un « serpent noir à collier rouge » tout juste à mes pieds dont nous avions été prévenus de la présence par différents panneaux tout à fait rassurants, d’un mignon opposum aux grands yeux (c’est un animal nocturne normalement et très commun dans les parages), ainsi que d’une variété de volatiles tous plus surprenants les uns que les autres: l’Australie est un vrai paradis ornithologique!

C’est à cette période aussi que nous avons participé aux nombreuses célébrations du Nouvel An chinois (qui est cochon parmi vous? Eh bien sachez-le, c’est votre année !)...

... que nous sommes allés au passionnant Australian Museum, le plus grand musée d’histoire naturelle du pays, dont les vitrines sont saisissantes, l’exposition temporaire sur la baleine fascinante, la galerie d’animaux et la collection de squelettes époustouflante. La section aborigène enfin, que nous avons faite au pas de course malheureusement, très intéressante.

Photo centrale: on voit où mène l’excès de lecture... 

Nous avons revisité Sydney...

Last picture: Angel place, où sont suspendues des cages à oiseaux dont les chants enregistrés égayent la sombre ruelle.

... et assisté à notre première séance cinéma en plein air. Les adeptes reconnaîtront à la photo ce mythique chef-d’œuvre du septième art😀!

Indice: « Nobody puts Baby in a corner! »... alors? 

La Perouse, une jolie presqu’île très au sud de Sydney où l’on vient en général observer le coucher du soleil, fit également l’objet de notre visite et, ô surprise!, de notre première plage nudiste...

... avant d’accueillir quelques jours plus tard nos invités, compagnons de route vers le Northern territory que j’évoquais en préambule, et plus spécifiquement la région du red centre, dont voici une seconde mise en bouche.

À bientôt pour la suite!

19
fév

... depuis trop longtemps la la la... Merci à Jean-Patrick Capdevielle de m’avoir permis de déterrer cette chanson oubliée et surtout, de ne plus parvenir à m’en défaire: n’importe quel antidote sera le bienvenu!

Du jaune, du vert, du bleu, du rouge... le désert est « multi-couleurs »

« L’Australie est le plus vieux continent du monde. Plus de 90% des habitants vivent dans les grandes villes côtières, laissant l’intérieur aux moutons... et au désert. Son ancienneté géologique apparaît de manière saisissante dans l’immensité du territoire intérieur appelé Outback. Là, il peut parfois ne pas pleuvoir pendant plusieurs années, un ciel d’un bleu éclatant met en valeur les tons rouge, ocre et pourpre de roches qui comptent parmi les plus vieilles de la planète, les « villes » ne comportent que quelques sommaires édifices et des centaines de kilomètres séparent parfois une station-service de la suivante (...).

En effet...

Les habitants de l’Outback mènent une existence rude et conservatrice, en petites communautés isolées par de longues distances. C’est dans sa majeure partie une terre de pionniers à l’écart de la nation moderne et son image traditionnelle, une bicoque de bois entourée jusqu’à perte de vue d’un désert de poussière rouge, est une réalité ».

Indeed... 

C’est pour cet Outback tant fantasmé que nous avons quitté Sydney le 11 février dernier. Nous l’attendions à la fois avec impatience et le redoutions, ce désert australien, pour les fortes chaleurs qui y sévissent et empêchent la randonnée lorsqu'il y fait plus de 36°. Or, les bulletins météo précédant notre départ, avertissaient de températures pouvant atteindre 42 degrés dans le secteur où nous allions: du bien-être en perspective...!

Ça promet...! 

Le survol de 3h30 d’un paysage désertique sur plus de 2000 kilomètres fut à peu près tranquille; l'atterrissage beaucoup moins, puisqu’il se fit en deux temps, à cause d’importantes rafales de vent qui soufflaient ce jour-là sur Uluru-Kata Tjuta National Park: un avion en passe de se poser sur le tarmac qui se redresse soudain pour repartir de plus belle, c’est un grand moment de solitude!

L’Outback, vu du ciel 

Au sortir de la carlingue, la température extérieure nous surprit finalement par sa « supportabilité », tant nous sommes habitués à de telles chaleurs doublées d’une épuisante et « transperçante » humidité « sydnéenne ». Là, la sécheresse de l’air a rendu notre séjour dans le désert tout à fait supportable.

Avides d’y pénétrer, nous avons rapidement décidé d’une balade crépusculaire au pied du grandiose et majestueux Mont Uluru (ou Ayers Rock), aperçu avec émotion à travers les hublots de l’avion, tout comme sa proche sœur à une quarantaine de kilomètres de là, le Mont Olga.

On approche... 

« Devenu un emblème de l’Australie, l’Uluru est un immense monolithe rouge qui domine de 348 mètres une plaine désertique. Protégé depuis 1958 par un parc national inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le gouvernement australien en céda la propriété en 1985 aux Aborigènes, pour qui toute la région reste sacrée. Celui-ci n’est en réalité que le sommet d’un immense bloc de grès enfoncé dans le sol et est célèbre pour ses changements de couleurs: rouge au soleil levant, il noircit après la pluie. Son ascension est défendue et la marche silencieuse est imposée dans ces lieux d’une grande importance spirituelle pour les Anangu, propriétaires de ce site (...).

Waiting for the sunset together 

Les Aborigènes croient en un monde spirituel d’où sont issus les ancêtres de la création. Ceux-ci, par leurs chants et leurs déplacements sur la terre, formèrent les vallées, les rivières et les montagnes et donnèrent naissance aux plantes, aux animaux et aux humains. Ces êtres fondateurs subsistent sous la forme de forces naturelles qui continuent d’insuffler la vie et d’influer sur les éléments. Chaque clan tire son origine d’un ancêtre qui a laissé son empreinte en des sites sacrés toujours vénérés (...) » comme l’Uluru qui nous concerne.

C’est à quelques mètres de ce géant monolithe que nous avons assisté au lent processus du coucher du soleil, si spécial en ces lieux. L’astre dardait Uluru de ses chauds et tardifs rayons, l’enveloppant d’une douce lumière de fin de journée et faisant changer en effet sa couleur, jusqu’à un marron mat d’un côté, et un orange vif, presque rouge, sur son autre face, alors même que le soleil n'éclairait déjà plus ce pan-ci de la planète.

Les différents tons que revêt l’Ayers Rock à mesure que le soleil se couche 

L’irréfutable beauté de cet imposant rocher, qui semble couché au milieu d’une plaine sans limite telle une immense bête endormie, nous procura un doux apaisement, et c’est émus par ce spectacle maintes fois imaginé et dans l’attente impatiente du lendemain, que nous avons entamé notre première nuit dans le désert australien.

23
fév
Beautiful sunrise on the Ayers Rock 

L’Uluru Kata-Tjuta National Park renferme un autre site majeur pour les Aborigènes qui prend la forme de 36 dômes de grès et dont le nom signifie « beaucoup de têtes »: les Kata Tjuta. Vestiges d’un lit de roches sédimentaires et presque entièrement recouvertes de sable, elles formaient jadis une entité unique beaucoup plus grande que l’Ayers Rock et se nommaient les « Olgas ».

C’est vers ce drôle d’alignement de collines aux formes douces et rondes qui passent elles-aussi du orange au violet selon l’heure du jour et le temps, que nous nous sommes dirigés de très bon matin. Objectif: observer la merveille qu’est le lever du soleil sur Uluru lui faisant face et auquel il est « souterrainement » relié.

Les Olgas à l’aube 

Après ce moment de pure félicité - on en deviendrait presque mystique - nous avons opté pour un parcours de 3 petits kilomètres avant que le soleil ne devienne impitoyable. Dans la Walpa Gorge, un défilé entre deux rochers de Kata Tjuta conduit au pied d’une falaise et se conclut par une verdoyante oasis.

Le soleil levant se reflétait sur la pierre rousse, ce qui était d’une extrême beauté, et la fraîcheur matinale mêlée à l’absolu silence environnant, fit de cet instant un autre moment de béatitude.

Au retour, la réalité bondissante d’un groupe de kangourous nous ramena sur terre: quelle joie de les voir enfin cabrioler dans leur milieu naturel! En revanche, c’est aussi lors de cette promenade que nous sont apparues dans toute leur « nuisibilité », les innombrables mouches, qui, dans ce désert, s'éveillent par milliers avec le jour, et n’ont qu’un objectif: s’acharner coûte que coûte sur l'innocent randonneur.

Nous n’avons pas de bonne photographie de ces chers marsupiaux, tout surpris que nous fûmes par leur brève apparition et qui fit pousser des cris d'étonnement aux enfants, ni de ces maudits insectes qui sont les seuls que j’assassine désormais en ce bas monde (avec les moustiques), exaspérée par leur ronde incessante autour de moi et écœurée d’en avoir avalé trois ... miam miam miam.

De retour à l’hôtel pour un petit-déjeuner digne d’un Crocodile Dundee affamé (on continue avec les références culturelles incoutournables), nous sommes repartis pour approcher de plus près l’Ayers Rock. Notre petit tour appelé Mala walk nous confronta à des mouches encore plus nombreuses et audacieuses, une chaleur plus dure et une roche plus rouge, telle un immense bloc de feu pétrifié.

Nous avons emprunté un chemin sinueux qui nous a d’abord menés vers une grotte ornée de peintures rupestres et projetés du même coup dans un lointain passé, puis à une source asséchée dont ne subsistait que le large sillon noir depuis le sommet d’Uluru jusqu’à une petite piscine naturelle que le promeneur pourrait toucher du doigt s’il en avait le droit. La présence d’eau en cet endroit reste surprenante, bien que ce paysage désertique ne soit pas celui que l’on pourrait imaginer, tant la végétation y est omniprésente.

La promenade de Mala walk 

Nous prîmes plus tard la route qui devait nous mener à quatre heures de route de là, dans le Watarrka National Park qui recèle lui aussi de merveilles naturelles dont le Kings canyon, que nous projetions d’explorer le lendemain.

Autour de nous, ce ne fut des heures durant que terre pourpre, broussailles de spinifex vert de jaune et baobabs décharnés - cette espèce perd ses feuilles à la saison sèche pour survire -. Quant à la nôtre de survie, elle n’a dépendu que de la voiture climatisée et beaucoup d’eau: 43° à l’ombre au compteur.

La ligne droite où nous ne croisâmes que d’impressionnants camions aux cabines rutilantes très américaines et qui nous mena à destination, fut belle, presque interminable et riche en surprises.

Nous croisâmes d’abord un troupeau de chevaux sauvages dont l’un d’entre-eux, probablement effrayé par nos véhicules, se lança dans une course effrénée à nos côtés puis se cabra avant de finalement traverser la route au grand galop: un cliché cinématographique qui prit vie sous nos yeux.

Quant aux pacifiques troupeaux de dromadaires que nous eûmes le plaisir de voir ensuite arpenter la route de leur pas lent, lourd et néanmoins élégant, sachez qu’ils furent importés du Moyen-Orient vers 1870 pour servir les montures. L’Outback est le dernier endroit au monde où ils vivent à l’état sauvage.

Kings Creek Station et Curtin Springs, pittoresques et uniques stations-service/campings/cafés/fermes/ dignes d’un western, furent synonymes de pause-café pour nous et d’oignons frits pour nos amis😀.

Dans ce décor où les hommes à la voix rauque portent Santiag et Stetson, je n’aurais pas cillé si était apparu Charles Bronson en personne, colt au ceinturon, puis mettant en joue un quelconque autre mercenaire ou cow-boy...

Suite et fin... au prochain épisode!

27
fév
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Publié le 30 juin 2019

Comme je l’ai déjà indiqué, le Kings Canyon se trouve dans le Watarrka National Park, « riche en trous d’eau et en poches de végétation qui assurent la survie de plus de 600 espèces de plantes, 100 d’oiseaux et 60 de reptiles. Creusé par des millions d’années d’érosion, l’impressionnant canyon a des parois de 100 mètres de haut qui conservent les traces fossilisées de créatures marines disparues depuis longtemps et celles des ondulations d’une ancienne mer ».

Nous observâmes en effet sur la route du retour, de vastes étendues blanchâtres qui pourraient être les restes de sels de cette « ancienne mer », comme figés et incrustés dans le sol. Cette couleur laiteuse qui scintille au soleil, vient compléter la palette largement évoquée dans les précédents articles.

Nous arrivâmes finalement dans ce parc où les mouches sont si « impossiblement » et « insupportablement » nombreuses, que nous dûmes - à moins de craquer nerveusement-, acheter des filets anti-mouches dont nous nous moquions un peu il est vrai au début, mais qui s’avèrent indispensables pour pouvoir survivre à l’extérieur dans cette contrée et conserver sa santé mentale...

Nous avons donc fini par arborer tous les huit cet accessoire très tendance dans la région - acquis après avoir quasiment deboulé dans la boutique - dont la panoplie varie du rose au turquoise pour le plus grand plaisir des filles! C’est ainsi accoutrés que nous sommes allés observer le coucher du soleil - notre activité désertique récurrente vous l'aurez noté - après avoir passé l'après-midi dans la chambre pour certains et à la piscine du camping-hôtel pour d’autres, seuls endroits délaissés par nos insectes préférés. Ouf, un peu de répit!

Ô bonheur et soulagement! Une fois le soleil éclipsé, les mouches disparaissent avec lui et nous pûmes à nouveau disposer librement de notre espace et de notre corps. Un dîner au Thirsty Dingo Bar vraiment authentique, du cru et tout ce que vous voudrez qui signifiera que nous nous sommes sentis au milieu de nulle part - clôtura cette journée, sans dingo à l’horizon, qui sillonnent pourtant le secteur en grand nombre habituellement -. Nous dormîmes du sommeil du juste avant d’attaquer le canyon le lendemain matin, attifés de nos salvateurs filets.

Nous nous quittâmes définitivement après cette promenade riche en mouches et chaque famille reprît son chemin vers d’autres cieux, après de gais adieux au pied du canyon. Pour notre part, nous repartîmes sur la route vers Uluru où nous tombâmes sur les mêmes dromadaires, ainsi qu’une sorte de Bip-bip sans son coyotte, croisé avec un émeu, l’autruche du coin, ou quelque chose de ce genre. Nous « stoppâmes » forcément aux mêmes endroits et fîmes un arrêt pour observer le Mont Ebenezer, un monolithe à la forme également très spéciale, nettement visible de la route et qui se dressait à quelques kilomètres à l’est.

Vue sur Ebenezer 

En arrivant, direction le supermarché pour acheter ce qui ferait l’objet de notre ultime pique-nique-coucher-de-soleil sur l’Ayers Rock: poulet frit, chips et fraises. Un repas à la hauteur du moment!

La carte du secteur & « On the plane again »! 

L’aventure s’achève ici. Et comme disait mon pépé, riant toujours de sa propre blague: « Ah! Les vaches de mouches! »

1
mars
1
mars
Publié le 30 juin 2019
Notre au revoir à l’Ayers rock 

Dans la précipitation de passer à autre chose, j’ai oublié d’évoquer notre toute dernière petite marche nocturne à Uluru, tout juste après que le soleil se soit couché.

Imaginez un silence presque inquiétant, les visiteurs s’étant retirés du parc national qui doit fermer ses portes; nous sommes seuls au pied du mont sacré encore flamboyant qui s’assombrit cependant, tout comme le chemin qui le longe et plonge dans la pénombre d’un petit bois. On distingue la silhouette des arbres vert bouteille aux prémisses de la nuit et la lune luit discrètement dans un ciel rempli d’étoiles très brillantes, puisqu’ici la pollution lumineuse n’existe pas. Un frisson me parcourt, intimidée que je suis par la puissante présence de l’Ayers Rock, et probablement influencée par le mythe qui l’entoure...C’est là que se termine définitivement notre visite au coeur du continent australien.

Et voici pour terminer quelques clichés qui alimenteront notre souvenir commun, de moments passés à Sydney avec nos copains alsaciens.

Opera House - Dans les bambous du jardin botanique et à Mahon pool 
Fish&chips, ferry et plage à Manly - Famous Harbour Bridge 

Merci pour cette sympathique visite et les bons moments! Bye bye!

4
mars
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mars
Publié le 30 juin 2019

Quel quartier plus indiqué que Freshwater pour succéder au désert, je vous le demande?!

Chouette « spot » du premier soir où nous retournâmes souvent

C’est vers les Northern beaches non-encore explorées, que nous nous établîmes donc le 14 février; il s’agit, comme vers le sud-est de la ville et ses eastern suburbs, d’une succession de plages au fond d’une baie plus ou moins grande, encadrées par deux péninsules auxquelles succède une autre plage à l’abri dans son anse, et ainsi de suite. A chacune de ces plages son petit quartier commerçant et résidentiel, comme une multitude de petits villages au caractère bien trempé, mais toujours si... paisibles et coooooooooools...!

Freshwater beach et l’immeuble où nous logions 

Ce nouvel et dernier endroit à Sydney nous plut encore plus que tous les autres pour sa situation géographique et son ambiance: cafés pleins de charme; délicieux sushis à petits prix; petite plage sympathique et active aux vagues rassurantes et régulières; résidents simples et sympas et hippies en vans, surf sous le bras et pieds nus à la journée longue; stunning coastal walk démarrant côté nord de la plage de Freshwater pour longer l’océan jusqu’à la suivante, Curl curl... pour ne citer que ces aspects-là. Un rêve éveillé.

De l’aute côté de Freshwater beach, en gravissant une petite colline citadine comme il y en a une multitude à Sydney, nous étions reliés à Manly, notre tout premier endroit dont nous sommes irrésistiblement attirés par mon café préféré et sa piscine aux sirènes merveilleuses. Nous y avons aussi découvert récemment une librairie où l’on trouve de vieux vynils et des bouquins de seconde main en tous genres. Et hop! On s’installe dans le bon vieux fauteuil jaune moutarde et on se régale!

J’ADORE cette paisible vue aux dégradés de gris... et les filles leur hot chocolate avec marshmallow on the side! 

Notre habituel quotidien que je ne décrirai cette fois qu’en images, fut encore une fois très agréable, et, je peux le dire maintenant que le départ approche dangereusement, va beaucoup, beaucoup nous manquer.

Moments de plage, pub, course sous la pluie et balade côtière... « What a wonderful world »!🎶
Il est pas beau, ce château ?! 

Nos week-ends, qui varient de la semaine par le fait que nous ne fassions pas l’école et que nous soyons avec Jacky, furent eux-aussi et comme toujours, riches en découvertes et bons moments (il fallait bien en profiter jusqu’au bout)! Barrenjoey lighthouse, la magnifique North Sydney Olympic Pool - située entre le célèbre Harbour Bridge et Luna Park, cachée derrière des murs de style art-déco et dont la vue sur le pont laisse sans voix (depuis les gradins, on peut même apercevoir l’Opéra) - et le Goldenage cinema, une sorte d’Odyssée local où nous nous délectâmes du délicieux et hilarant « Some like it hot », furent les lieux de nos occupations. 🎶« Poupoupidou! » 😉.

Balade de Whale beach au nord de Sydney vers le Barrenjoey lighthouse et la maison rêvée!
La fascinante piscine en question et les filles avant la projection de «  Certains l’aiment chaud » 

Pour finir, c’est le coeur mélancolique que je poste ces photos du dernier lever de soleil sur la plage de Freshwater et du coucher de soleil sur le centre-ville, qui ont précédé nos 3 semaines entre Cairns et Newcastle, en passant par Brisbane.

En cours et à paraître...

6h30 le vendredi 1er mars, avec Juju qui sa baigna dans les eaux tièdes du Pacifique, aux côtés des premiers canoteurs.
Nostalgie... 
7
mars
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Publié le 30 juin 2019

Nous voilà dans la ville où nous pensions nous installer lorsque nous étions encore à créer notre voyage, avant de finalement mettre le cap sur Sydney. Et nous avons bien fait, même si Brisbane a d’indéniables charmes, dont son fleuve - The Brisbane River - et la possibilité de se traverser facilement à pied, à trottinette ou à bicyclette; bien entendu, Jacky a testé pour vous😉!

Nous l’avons largement arpentée du 3 au 7 mars et en connaissons maintenant les principaux points d’intérêt.

Cathédrale anglicane St. John’s et cénotaphe d’Anzac Square, monument aux soldats morts où vibre une flamme éternelle.

Avec une population de plus de 1,8 millions d’habitants, la capitale du Queensland est la troisième ville d’Australie après Sydney❤️ et Melbourne. Arrosée par la Brisbane River et entourée de collines, nous y avons surtout remarqué sa végétation tropicale luxuriante, malheureusement mise à mal par les constructions de buildings et villas qui ne cessent de pousser trop généreusement.

Bambous géants, bougainvilliers grimpants et figuier multi-enraciné!

Brisbane a donc les pieds dans l’eau et les rives du fleuve sont reliées par de nombreux ponts et passerelles dont certains invitent à la promenade citadine, ainsi que le centre-ville qui se concentre sur quelques rues seulement.

South Bank Precinct, un vaste espace de verdure de l’autre côté de la city que l’on aperçoit depuis ce quartier, est dédié à la culture et aux loisirs; il s’y trouve un lagon artificiel qui ferait presque illusion et touristes, promeneurs, joggeurs et cyclistes s’y rejoignent pour faire de l’exercice, boire un verre, se baigner, flâner et visiter les intéressants musées qui s’y concentrent.

Lagon de South Bank Precinct 

Petit détail ludique: les rues de Brisbane forment un quadrillage à l’américaine, comme nombre de villes nouvelles, et portent les noms de reines et princesses britanniques du nord au sud, des rois et princes d’est en ouest. Au centre-ville, ce ne sont presque rien que des gratte-ciel - « Oh! C’est haut! » 🎶 - ...

... et la foule!

Carrefour qui se traverse horizontalement, verticalement et surtout... EN DIAGONALE! 
Old Government House (ancienne demeure du Gouverneur), Story Bridge et Town Hall

Les bâtiments historiques comme ci-dessus se dressent sous les skyscrapers, majoritairement aux abords du paisible fleuve qui ouvre l’espace un peu saturé de la ville. Un grand et verdoyant jardin botanique longe la Brisbane River et permet de s’aérer également. On reprend son souffle loin de la ville très (trop?) animée.

Vues sur la City depuis le Botanic Garden

Le fleuve, caractérisé par sa turbidité, quitte régulièrement son lit pour déborder sur Brisbane qui a subi l’inondation la plus massive de son histoire en 2011; son patrimoine fut alors sérieusement endommagé et 75% de l’état du Queensland a été déclaré « zone sinistrée ». La Brisbane River permet par ailleurs de belles balades en ferry et les vues sur la ville depuis sa rive opposée au downtown sont très belles.

Petites curiosités:

• dans le fleuve baignent de nombreuses mangroves dont les racines, riches en aliments pour les poissons, sont totalement immergées. Ces arbres sont donc fondamentaux pour la faune dont la River est l’habitat.

  • les buildings vitrés ont par définition leurs « nettoyeurs de vitres », formés sans aucun doute à l’escalade et au rappel... C’est assez impressionnant... Comme quoi, il faut toujours regarder en-haut!

Petit clin d’oeil à Jacky avant d’en terminer avec cette étape: vous n'êtes pas sans savoir que nos escapades sont l’occasion de le suivre au gré de ses conférences, dont l’une de celles données à Brisbane a généré ce tweet. Quand on voit la photo d’après, on ne peut qu’acquiescer...!😉

Et voilà pour finir et rester dans le thème, la séance de piscine à l’UQ (University of Queensland) et quelques photos que j’aime bien🤗.

Mes 3 pool-stars... 
J’adore les lobbies d’hôtel, les villes la nuit et ces oiseaux australiens, les Mynahs.

Bye bye, pour ma part, et à dans une petite dizaine de jours, le temps de nous envoler pour Cairns et la barrière de corail. Mais avant cela, les filles rédigeront une étape-surprise, si d’aventure dans notre van Jucy nous avons un peu de connexion!

5
mars

Le matin du 5 mars, nous avons pris le bateau sur la rivière de Brisbane pour aller au « Lone Pine koala sanctuary ».

Une fois arrivés, nous gravissons une colline avec des escaliers menant à l’entrée du parc et entrons dans une allée bordée d’arbres où nous découvrons une cage à chauves-souris, bien peletonnées dans leurs ailes; elles se déplacent accrochées avec leurs pattes arrières et la tête à l’envers!

Elles sont très grandes!!!

Nous continuons notre chemin pour arriver à une rangée de cages où se trouvent les oiseaux: nous retrouvons les habituels kookaburras, cacatoès, perruches et voyons notre premier cacatoès noir à queue rouge.

Nous poursuivons avec les ornithorynques, « platypus » en anglais: n’oubliez surtout pas de regarder la vidéo sur le lien ci-dessous. Un peu de biologie animale: j’ai appris que ces animaux pondent des œufs mais allaitent aussi leurs petits, ce qui est très original!

Un peu plus loin, nous entrons chez les kangourous! C’est un endroit où nous pouvons les nourrir et les toucher. Nous voyons d’abord un émeu sympa que nous rejoignons immédiatement, puis continuons pour aller vers un kangourou; nous nous apprêtions à aller caresser un wallaby de Derby quand une dame nous offre deux paquets de nourriture. Nous allons donc nourrir tous les kangourous!

Voici l’émeu!!! 
Super expérience!!! 

Quel bon moment!

Lili


Les koalas🐨, par Juliette:

Quand nous arrivâmes aux koalas, je les ai presque tous pris en photos. Il y en avait qui mangeaient et d’autres qui dormaient. Nous avons pu en toucher un qui était très mignon, mais tout rêche!

« Qu’est-ce qui se passe??? » a-t-il l’air de penser

Sur la 7e photo ci-dessous, le koala sourit juste pour moi! Et un autre est descendu sur le sol pour faire pipi!😄

Il se trouve que les koalas mangent à midi comme les humains🕛
Ils dorment beaucoup!💤
 Vous ne trouvez pas qu’ils sont mignons?🙂

Après avoir été chez les koalas, dont le nom signifie en aborigène « Ne boit jamais », nous sommes allés voir les casoars: c’est un très gros animal qui ressemble à une autruche avec une grande crête noire rigide appelée « casque », un cou bleu et quelque chose de rouge qui y pend. Maman m’a dit qu’ils étaient parfois très dangereux et vivaient dans la forêt humide au nord-est de l’Australie que nous allons visiter dans quelques jours.

C’est un adulte! 

Ensuite, nous sommes allés chez les wombats (nous n’en n’avions jamais vus avant), un animal que l’on ne trouve qu’en Australie et qui est aussi un marsupial. J’aime bien quand ils sont couchés sur le dos en train de dormir et ressemblent à des gros nounours, comme Montréal, mon chat🐱!

Nous passons aux dingos qui sont tout roux, très longs et grands!🐕!!! C’est un chien sauvage qui ne vit que sur ce continent.

Voici le DINGO!!!🐕🇦🇺

Merci les filles!

Je reprends la plume virtuelle pour ajouter quelques photos de reptiles en liberté que j’aime bien, et du diable de Tasmanie, qui ne vit que sur cette île au large de l’Australie. C’est un bel animal actuellement en grand danger, atteint d’un cas unique de cancer contagieux, celui de la face, qui décime l’espèce. Les chercheurs se penchent activement sur cette affaire, sans grand succès pour le moment.

Guiliguili ! 

Et pour finir sur une note plus gaie, deux derniers clichés d’animaux eux-aussi tout à fait uniques dans leur genre... je crois bien que ce sont mes préférés 🧡

8
mars
8
mars
Publié le 30 juin 2019

La grande barrière de corail... Nous en sommes revenus physiquement depuis belle lurette, mais notre esprit y est toujours... Cette dernière aventure australienne représentait pour nous l’apothéose de notre voyage et en effet, les prometteuses eaux turquoises vues de l’avion qui nous a emmenés à Cairns n’ont pas menti..

Nous avons quitté Brisbane par le skytrain pour l'aéroport, où nous prîmes donc un énième avion vers cette ville tropicale du nord-est du continent, principale porte d’entrée de la grande barrière de corail.

Nous récupérons rapidement le second van Jucy de notre aventure, non sans avoir passé un coup de fil à l’agence de location - dans une cabine téléphonique! Une expérience d’un autre temps (la photo n’est pas une mise en scène)! - pour régler les derniers détails de notre nouveau road trip.

On attend le métro local rutilant de propreté dans une station immaculée... !

Ce van n’est pas le même que celui dans lequel nous avons roulé notre bosse en Nouvelle-Zélande. Notre maison sur le dos est blanche cette fois, avec une chambre sur le toit (chouette alors, on va se bagarrer pour dormir en-haut!) et arbore l’accroche suivante: « Life rocks when your home rolls ». Je suis tellement d’accord!🤗

On embarque et allons sans plus attendre nous renseigner sur les croisières qui nous permettrons de découvrir la barrière de corail. C’est la basse saison, puisque nous sommes en période de mousson, qui est aussi celle que crocodiles et méduses mortelles choisissent pour peupler l’océan - effectivement, il pleut beaucoup, l’air est saturé en humidité et les plages sont désertes -. Stephan, un heureux immigré mauricien installé dans le Queensland depuis 35 ans, travaille dans cette toute petite agence touristique et nous conseille deux croisières très différentes... Notre cœur balance, puis chavire et nous nous décidons pour... les deux d’entre-elles, qui cerneront notre séjour.

C’est impatients d'être au lendemain que nous nous rendons au camping le plus proche: la chaleur humide qui nous fait dégouliner sans que nous ne levions le petit doigt a raison de notre côté aventurier intrépide qui ne se douche qu’une fois par semaine 😉.

Nous nous levons très tôt et sommes en avance pour embarquer sur le « Sunlover cruises ». Ce grand bateau d’une capacité d’accueil de 350 personnes, nous emporte au large pour accoster une heure et demi plus tard à une plate-forme au beau milieu d’un récif corallien du nom de Moore Reef.

Le trajet relativement long donne l’opportunité au sympathique équipage de nous détailler les activités possibles de la journée et à Pablo, le biologiste à bord qui fera une visite guidée sous-marine aux filles et à Jacky, de faire une intéressante intervention sur les espèces coralliennes et animales que nous pourrons observer.

Nous n’avons pas, malheureusement, de clichés de cette invraisemblable première sortie, mais nos heures de snorkelling furent si extraordinaires que lors de la seconde croisière, nous avons loué un appareil pour faire photos et vidéos sous l’eau, que nous partagerons avec vous dans un futur très proche. En attendant, voici la préparation et la mise à l’eau de Jacky et des filles, que j’ai rejoints plus tard pour vivre ensemble l’un des plus jolis et marquants moments de notre vie.

Combinaison en lycra indispensable pour protéger des piqûres de méduses  
Pas de terre en vue... 
Deux jolis petits poissons colorés et souriants 🧡 
Faune et flore sous-marine vue de l’intérieur du bateau 

Nous avons observé toutes sortes de poissons aux couleurs éclatantes et de coraux dansants, nagé avec de majestueuses et sereines tortues, et Jacky et Lili ont eu un long face à face avec un inoffensif et grand requin.

C’est les yeux remplis d’étoiles marines et encore assourdis par l’immense et apaisant silence qui règne en roi sous la surface de l’eau, que nous sortons à regret de ces flots aux reflets ensoleillés mouvants et envoûtants.

Pablo nous avait dit avant de plonger que d’une certaine manière, notre vie aurait changé après cette expérience. Comme il avait raison!

9
mars
Ellis beach 

Nous nous réveillons très tôt dans un décor paradisiaque où nous nous sommes établis la veille. Cette plage de sable blanc et ces cocotiers, c’est vraiment très beau, tout à fait inattendu et nouveau pour nous. Une nouvelle merveille naturelle sur laquelle le soleil s’est progressivement levé, la couvrant de sa lumière changeante jusqu’à devenir plus crue, et ne redevenir intéressante qu’au crépuscule, dans la douceur de la fin d'après-midi.

La nuit fut agitée, des pluies diluviennes s’abattant jusqu’à sérieusement mouiller nos lits dans le van laissé toutes portes ouvertes... j’ai bataillé de longues minutes pour les fermer toute seule dans le noir, le vent, le sable détrempé et les trombes d’eau, avant que nous ne soyions définitivement immergés, pendant que mes trois cocos dormaient du sommeil du juste.

Au petit matin, après un joli moment à ramasser des noix de coco...

... à prendre un petit-déjeuner dehors comme nous les aimons et à photographier les environs, nous reprenons la route direction Cape Tribulation, à 150 kilomètres au nord. Il n’y a plus de route asphaltée après cet endroit du bout du monde qui porte le nom que lui a donné le Capitaine Cook, jadis sérieusement aux prises avec les courants et récifs environnants.

La route sillonnera jusqu’au bout entre océan et montagne recouverte de forêt tropicale. On pensera beaucoup au Vietnam dont la végétation luxuriante à l’aspect bourgeonnant et les tons de couleurs sont similaires: différents verts se profilent indéfiniment sous un ciel bleu platine, et de gros cumulus très blancs défilent au-dessus de l’océan aux bleus mouvants.

Mais le temps change vite, le ciel se grise, s’assombrit, et il pleut sur les champs de thé et de canne à sucre.

Après une petite halte à Port Douglas, station balnéaire sans grand intérêt mis à part sa situation, une petite église et Four miles beach...

... nous « pérégrinons » jusqu’à la Mossman Gorge, l’un des endroits les plus visités de la rainforest, terre de la communauté aborigène Kuku Yalan. Nous y pénétrons et découvrons une magnifique forêt dense où coulent les eaux cristallines de la Mossman River, dans laquelle Jacky et les filles feront une fraîche « trempette » matinale.

Nous empruntons ensuite un sentier de plusieurs kilomètres qui passe notamment par un pont suspendu, au beau milieu d’arbres gigantesques dont les lianes géantes arc-boutées forment des voûtes, dansent et s’entremêlent, tandis que leurs racines, qui ne cessent de se démultiplier, s’emberlificotent et grimpent jusqu’aux branches, pour renaître plus loin et former un nouveau tronc. Tout au long de la promenade nous parvient le son de la rivière qui coule entre les blocs de granit où s’est creusée cette gorge. C’est bien agréable et nous profitons sans nous presser de ce bain forestier jusqu'à ce que notre estomac crie famine.

Nous déjeunerons sur la plage de Wonga, tout à côté d’une cabane digne du roman d’aventures de Daniel Defoe. Je suis sûre d’ailleurs que c’est Robinson lui-même qui l’a érigée là, sous les cocotiers. Toute de palmes faite, il y a laissé fioles de verre, petits bocaux et noix de coco. Les filles se prennent au jeu, il ne manque plus que Vendredi qui pourrait partager le sommaire repas que Jacky et moi préparons avec les moyens du bord, tout en prenant connaissance des panneaux nous avertissant de la présence de méduses et crocodiles. C’est un peu déstabilisant, mais ça fait partie du package, pimente les choses et on a l’impression d’être de vrais baroudeurs!

La route continue dans la Daintree forest - une forêt pluvieuse de 125 millions d’années qui recouvre une superficie de 1200 km carrés - de plus en plus humide, de plus en plus profonde. Les zones habitées disparaissent peu à peu et nous parvenons à la Daintree river qui divise en deux sections nord et sud le Parc National du même nom. Là, nous prenons le traversier, ou plutôt une grande barge tirée par des câbles, et traversons le large cours d’eau marron où veillent des crocodiles; bordée de mangroves, elle menace de déborder.

De l’autre côté, sur la rive nord, nous sommes sur le territoire des casoars que nous avons rêvé de voir en liberté, fantasmé autant que le koala, à tel point que les filles ont inventé une cocasse chanson d’incantation à son intention : « Mais où est le casoar, avec sa p’tite histoire, et son pouvoir de se mouvoir avec sa p’tite passoire? Ouh ouh ouh... CASOAR! ». Malgré ce chef-d’œuvre et son irrésistible mélodie, fier comme il peut être, l’animal n’a pas daigné nous faire l’honneur de sa présence. Mais qu’à cela ne tienne! Nous nous sommes consolés en dégustant une glace faite maison dans une exploitation de fruits tropicaux: un « bon délice », comme disait Juju plus petite.

 Immenses vergers de Jackfruits, sapotiers, corossols, caramboles, jaboticaba etc.

Et hop! Après cet arrêt gourmand, on grimpe dans le van et traversons la forêt de plus en plus sombre sur une route de plus en plus étroite et difficile à emprunter...

Quelques kilomètres plus loin, un panorama émeraude, le Mount Alexandra lookout, s’offre à nous et dévoile un magnifique point de vue sur l’estuaire de la Daintree.

Walu Wugirriga 

Il pleut averse 5 minutes tous les quarts d’heure et la montagne dans laquelle nous circulons propose des falaises à droite et des éboulements à gauche. La route qui se transforme en piste nous fait faire demi-tour: il semblerait que nous ayons manqué notre destination. En effet, Cape Tribulation, ce ne sont que quelques maisons éparpillées entre des magasins d’alimentation disséminés ça et là dans la forêt, et terrains de campings comme celui que nous cherchons mais dont l’entrée n’est pas évidente à identifier non plus. Nous finissons par y parvenir, il pleut des trombes 10 minutes tous les quarts d’heure maintenant, l’endroit est presque désert, la nuit tombe et la délicieuse pizza au feu de bois vantée par Guide Vert sera pour une autre fois: le restaurant est fermé 🥺. Il ne s’arrête plus de pleuvoir quand devant le bureau d’accueil où nous désespérons peu a peu, une jeune femme sortie de nulle part surgit pour nous demander si l’on a besoin d’aide. Elle a un accent à couper au couteau, de grosses bottes de cowboy, est bâtie comme un kangourou et porte un chapeau à larges rebords: nous acceptons avec soulagement sa proposition et nous nous installons sans payer jusqu’au lendemain 9h, quand elle reviendra faire un tour. Comme toujours en Australie, la confiance règne.

Nous attendons dans le van la fin du déluge...

... et profitons d’une accalmie pour faire un tour sur la plage avant de manger. Nous passons enfin une nuit de mousson si invraisemblable que l'intérieur du véhicule mettra 2 jours à sécher. Lorsque l’on pense que c'était alors la fin de la saison humide, on se demande comment les locaux survivent ici en pleine période des pluies... c’est un peu comme les mouches du désert, une calamité naturelle à expérimenter!

9
mars
9
mars

Après quelques activités de séchage de campervan détrempé, demi-tour et cap vers le sud, avec l’espoir renouvelé de croiser enfin un CASOAR, non d’une pipe! Mais que nenni... Je suis sûre que de la forêt ils étaient des centaines à nous avoir vus passer sans sortir 😉!

Nous fîmes donc fi de ce méprisant et provocateur oiseau et décidâmes d’aller voir les crocodiles dans leur habitat naturel. Le Guide Vert, devenu mon livre de chevet, indique en effet qu’une petite compagnie propose des croisières intéressantes sur la Daintree river. C’est Bill qui pilotera notre barque améliorée et fera des commentaires avisés, passionnés et drôles; un monsieur sympathique du coin qui nous parlera, autour d’un bon café, des incroyables inondations de janvier et de ses régulières rencontres avec des crocodiles sur le pont près de chez lui. On passe un bon moment avant d’embarquer!

Very nice chat! 

Bill nous raconte plein d’autres anecdotes sur le bateau et nous fournit une mine d’informations sur les crocos. On retient que: les mâles dévorent leur progéniture si la mère n’est pas aux aguets (non mais qu’est-ce-que c’est que ces pratiques???); la femelle pond entre 40 et 60 œufs qu’elle surveille jour et nuit pendant les 80 jours que dure l'incubation; la ponte a lieu lors de la mousson, les œufs sont donc régulièrement emportés par les eaux et très peu de crocodiles voient le jour (la vie est mal faite...); le crocodile vit en solitaire; le Queensland est infesté de sangliers, un animal importé par les colons, devenu un véritable fléau qui détruit les mangroves utiles à l’écosystème local (ils sont abattus pour cette raison par la population et donnés en pâture aux crocodiles de zoos et d’élevage); dans le Queensland, on ne nourrit jamais les crocodiles gras à souhait qui trouvent seuls les ressources nécessaires à leur survie, alors que dans les Northern Territories, les gens leurs donneraient tant de nourriture qu’ils y seraient plus agressifs, réagissant instinctivement suivant le principe binaire suivant: « tu me nourris, je te mange »; contrairement à certains requins, le crocodile est réellement dangeureux: au sommet de la chaîne alimentaire, ils n’ont aucun prédateur : par conséquent, si un humain est sur leur territoire, ils le considèreront comme un ennemi et l’attaqueront; il y a très peu d’accident dans cette province et ceux-ci surviennent en général à cause d’une consommation d’alcool trop importante, qui ôte aux personnes leur vigilances face à ce dangereux mammifère.

Nous descendons tranquillement la rivière et Bill explique qu’en cette période pluvieuse, le fleuve ne regorge pas de crocodiles qui préfèrent se réchauffer dans l’océan ou se mettre à l’abri sur les rives. Ils en ont néanmoins vu trois lors de leur dernière sortie quelques heures plus tôt. Nous restons donc attentifs sur le pont du bateau...

... et Jacky ne tarde pas à apercevoir à la surface de l’eau une forme caractéristique de tronc vert-marron, surmontée de deux yeux noisettes. Il reste immobile à l’approche de l’embarcation et nous l’observons à loisirs.

Nous laissons derrière nous ce jeune spécimen et louvoyons parmi les mangroves...

... avant que l’une des passagères du bateau n’interpelle Bill alors que nous allions passer sans nous attarder... en effet un énorme crocodile, long de deux mètres environ, se prélasse au soleil sur la berge, quelque peu dissimulé sous le feuillage. Mais il est bien visible, inerte et impassible, les yeux entre-ouverts et les dents apparentes malgré son inquiétante gueule close. Il est massif, et nous sommes tous impressionnés de voir « pour de vrai » cet animal quasiment préhistorique prendre le soleil à quelques mètres de nous.

La balade se termine sans autre crocodile à l’horizon et nous repartons bien contents. L’après-midi se passera à Mossman, petite ville-western, dans un café où Jacky travaillera, les filles s’en donneront à coeur joie pour peaufiner leur carnet de voyage et moi, je « ferai le blog », une expression désormais commune dans notre jargon familial.

Quelques averses plus tard - traduisez « il pleut à boire debout » en québécois ou « it’s raining cats and dogs », nous réintégrons notre campervan pour descendre jusqu’à Kuranda, une ville et ses alentours que nous explorerons dès le lendemain.

11
mars
11
mars
Publié le 30 juin 2019

Nous nous levons comme à l’habitude de bonne heure après une nuit sèche: ça fait du bien!

La veille au soir nous sommes arrivés, au terme d’une impressionnante ascension qui a occasionné des vues plongeantes sur la baie de Cairns, dans le camping sauvage et tropical à souhait de Kuranda, où l’accueil fut des plus chaleureux. La tenancière a même décidé que les filles ne paieraient rien et nous a généreusement offert un petit sachet de lessive que je m’apprêtais à acheter. C’est tout à fait à l’image des Australiens dans toute leur simplicité et spontanéité...

Ce soir-là, nous fîmes la connaissance de deux jeunes français, un couvreur et un charpentier, venus travailler en Australie tout en la visitant. Nous avons d’ailleurs rencontré un certain nombre de jeunes adultes de l’hexagone au cours de notre voyage, ayant obtenu le même visa et avons entendu beaucoup converser en espagnol, italien et allemand. C’est si positif de savoir que la jeunesse européenne s’exporte et que les français sont des globe-trotters !

Mais revenons à nos moutons. Nous décidons de visiter d’abord le village, une ancienne cité minière perchée sur le plateau d’Atherton au beau milieu de la forêt tropicale humide. Devenue une bourgade ultratouristique qui reste néanmoins plaisante et revêt même un certain charme, elle est dotée de deux attractions majeures que nous n’avons pas honorées : le Scenic Railway d’abord, un train qui serpente dans la montagne et sa forêt sur une trentaine de kilomètres jusqu’a Cairns, en faisant des arrêts stratégiques. Le point d'interêt réside aussi dans le fait que les wagons de ce train, destiné à sa construction à la fin du XIXe siècle au travail minier, sont tout de cèdre et de cuivre vêtus et plongent le voyageur dans une atmosphère toute « agathachristinesque ». Les nombreux touristes peuvent aussi choisir d’emprunter les Skyrail Rainforest Cableway, un téléphérique que nous appelons vulgairement « des oeufs », qui propose le même service via un trajet et un moyen de locomotion différents.

Mais c’est le marché artisanal qui nous a attirés. A Kuranda en effet, vit une importante communauté hippie qui l’y déploie journellement, sous forme de « petit village dans le village »: un vrai territoire parallèle qui nous happa et dont nous ne sommes ressortis que deux heures plus tard, moult peace et force love.

Juju aura joué sur un vieux piano avec un monsieur qui l’accompagna à la guitare et dont les rythmes folks et la voix s’insinuent dans les petites ruelles colorées aux doux relents d’encens...

Les filles auront un joli petit tatoo au henné joliment dessiné par une déesse aux dreadlocks blonds, dont le cabanon distillait des airs de raga muffin et où John Lennon nous toisait de son regard pacifique...

Et moi j’ai trouvé, en fourrageant dans une petite corbeille remplie de trésors vestimentaires de seconde main, un petit haut à fleurs payé une vétille. J’aurais dû opter aussi pour une séance de réflexologie plantaire et une dégustation de mets vegan avant que la boule de cristal ne déploie mon bel avenir, mais je retombe sur terre puisque l’heure de la piscine municipale que Jacky a repérée dès notre arrivée (il dispose secrètement d’un pool-radar intégré je pense), a sonné. Une fois de plus, les installations sont parfaites et les lignes de nage quasiment désertes. Un bonheur.

Cette séance nous redonne un coup de fouet bien utile pour sortir de notre torpeur - la chaleur humide est assommante -, et nous avons des forces pour nous rendre aux Barron Falls, une fameuse cascade réputée pour être très impressionnante. Elle l’est moins en cette saison et nous ne pouvons l’observer que de loin en empruntant un parcours forestier qui offre de belles vues sur ces chutes d’eau. Le train qui sillonne la vallée nous apparaît alors au loin...

Nous repartons plus tard pour Cairns où nous retrouverons notre vieil ami Stephen pour réserver notre deuxième croisière snorkelling.

12
mars


JULIETTE

Coucou tout le monde! Je vais vous raconter les choses que j’ai retenues sur ces deux aventures: nous avons fait deux croisières différentes.

La première croisière: ce que j’ai adoré voir dans cette première croisière, c’est le poisson napoléon; c’est un très très gros poisson que l’on peut approcher de très très près. Mais ce que j’ai préféré voir, ce sont les TORTUES ! Elles sont vraiment magnifiques !

Il y avait aussi des gros poissons multicolores, des poissons clowns et tous les autres des photos.

Petit info sur les poissons clowns: dans le dessin animé de « Némo », il s’appelle comme ça parce que il vit dans les anémones, et dans ce mot « il y a némo ».

La deuxième croisière : j’ai adoré le requin, la tortue, le très gros poisson en-dessous des coraux et tous les autres!😁

Dans cette dernière croisière nous avons également vu une raie « enpointilloné » de pois bleus. Sur cette croisière nous avons loué un appareil photo qui va sous l’eau, c’est papa qui les a toutes faites.

Il est souvent descendu en apnée pour les prendre mais surtout pour la vidéo avec la tortue!

Maman m’a dit qu’elle avait préféré ces coraux à ceux de la première croisière!

Salut les copains🙂!🤗


LILI

Dans la deuxième croisière nous avons loué un appareil pour prendre des photos sous l’eau, nous en avons bien profité!!! Avec papa dans la première croisière nous avons nagé à coté d’un requin d’environ deux mètres de long!

Je voulais absolument dire que notre deuxième camping , où nous avons passé une nuit seulement, se trouvait a Ellis beach une plage de cocotiers où, dans l’eau, nagent des crocodiles & des méduses mortelles 😖, donc nous ne sommes pas allés dans l’eau!

13
mars
13
mars

Nous sommes de retour en France depuis fin mars et l’acclimatation à notre propre pays, à notre propre région, est différente pour chacun de nous quatre. Elle est très rude pour Jacky; Lili et Juliette vivent très bien cette curieuse étape qui consiste a rentrer chez soi, où l’on ne se sent plus vraiment à sa place, alors même que c’est de là que l’on vient; moi j’étais profondément malheureuse de partir, mais contente de revenir.

Maintenant, nous vivons l’Australie comme un instant rêvé, les images défilent, nombreuses, dans nos têtes, les moments de nostalgie nous assaillissent parfois, quand ce n’est pas pour Jacky, un lancinant et perpétuel cafard.

Comme à chaque fois que nous revenons de l'étranger, il nous faudra du temps...

Mais avant de quitter notre continent d’accueil, il nous est resté quelques jours de bonheur australien qu’il me faut compter pour terminer proprement ce carnet de voyage. Voici.

Au lendemain de nos inoubliables pérégrinations sous-marines, nous avons continué de visiter la région de Cairns, vers le sud cette fois-ci, en sillonnant une partie des Atherton Tablelands, un plateau d’altitude aux terres volcaniques fertiles où alternent prairies d’élevage, plantations de tabac, de canne à sucre, de bananes et d’avocats; l’on circule dans la jungle tropicale humide où coulent de nombreuses rivières et chutes d’eau et on se surprend parfois à se croire en pleine campagne française ou dans nos proches Vosges, si tout à coup un palmier ne surgissait pas çà et là.

The Babinda Boulders 
Un paon en liberté  
Bananeraies et stand en libre-service
La canne à sucre qui s’apparente au maïs  
Avocatiers... et non cocotiers!
Une dernière promenade vers les Josephine falls 

Encore une nuit passée à notre camping si habituel que les filles firent la connaissance de Mackenzie et Cheyenne, des soeurs rouquines adorables qui vivent là à l’année, dans leur camion aménagé. Elles viennent de Brisbane originellement, vivent de pêche et de house school et ont permis aux filles leurs premiers vrais échanges en anglais. Les adieux furent radieux, puis nous partîmes restituer notre van, avant de nous envoler pour Brisbane où notre conférencier maison était attendu une nouvelle fois.

14
mars
Genkotsu Ramen, une institution à Brisbane  

Notre retour à Brisbane pour un jour et une nuit, fut l’occasion de nous rendre dans un « ramen », authentique restaurant japonais qui propose de succulents mets du même nom. Ce bouillon à base de poisson ou de viande, souvent assaisonné au miso ou à la sauce soja, fut importé de Chine au début du XXe siècle. Nous avions déjà expérimenté cette « soupe de pâtes » dans des ramens vancouvérois, et découvert là-bas les « izakayas » et les « teppanyaki », deux types de restaurants japonais parmi d’autres encore, qui proposent des plats tout aussi raffinés et délicieux. Rien que d’en parler, j’en ai l’eau à la bouche!

Régalade asiatique... 

Le principe: il faut que ça aille vite. Vous vous inscrivez sur la liste d’attente, puis de fait vous attendez, mais peu de temps, tant le turnover est rapide. Lorsque vous êtes appelé à vous installer, il vous faut être au complet, sinon vous passez votre tour. Dans le cas inverse, vous prenez place, après avoir commandé préalablement et payé, les uns à côté des autres à une longue table centrale et faites face à d’autres hôtes. Vous obtenez ensuite très rapidement vos plats par un serveur affairé et efficace, et dès que vous avez terminé votre exquise dégustation dans une atmosphère si puissamment et délicieusement japonaise que vous vous croyez au pays du soleil levant, il vous faut laisser vos places aux suivants qui salivent à l’entrée qui ne désemplit pas. Vous quittez ce savoureux endroit avec une seule et immédiate envie: celle d’y revenir et... de découvrir le Japon!

En cuisine, on reste sobre et concentré 

C’est sur cette note extrêmement-orientale que nous passâmes notre ultime soirée à Brisbane. Au programme du lendemain: vol 747 pour Newcastle, petite ville à 150 kilomètres au nord de Sydney, où nous allions passer le week-end. (Au moment de rédiger ces quelques lignes, Jacky profite du...Japon où il passe quelques jours, à Kyoto...)

15
mars
15
mars

Our best airbnb experience ever!!!

Nous nous souviendrons longtemps de cette parfaite petite maison récurée, fonctionnelle, chaleureuse et idéale où nous avons passé 2 jours et deux nuits très agréables. Se sentir chez soi à ce point en passant le seuil de l’entrée ne nous était pas encore arrivé et fut un bon début à ce court séjour dans cette petite ville que je voulais visiter depuis des semaines.

Rainbow & Newcastle cathedral 

Un peu d’histoire: Newcastle est le plus gros port d’exportation de charbon au monde et la septième plus grosse ville d’Australie, surnommée « l’enfer » à l’époque des premiers colons d’Australie - des bagnards dont l’Angleterre voulait se débarrasser -, car les conditions de vie y étaient très dures et seuls les plus dangereux d’entre-eux étaient envoyés dans les mines en guise de punition pour leur crimes.

Aujourd’hui, Newcastle est un pôle universitaire dynamique et ne se résume plus uniquement à ses pubs, son port et ses usines. Les plages et les piscines naturelles attenantes sont très séduisantes, la vie artistique et culturelle y est foisonnante et elle fourmille de cafés et restaurants en tous genres.

Nous vivions plus précisément dans le quartier de Stockton, séparé de Newcastle par un bras de mer que nous traversions en quelques minutes sur un petit bateau qui fait la liaison à la journée longue. Notre maisonnette faisait face à cette entrée d’eau qui permet aux immenses bateaux de marchandises de rejoindre le port industriel. Nous les observions donc passer, pesants, géants, et Juliette surtout, ne se lassait pas de cette tranquille activité. On a bien aimé aussi être entourés de pélicans qui ont élu domicile en grand nombre dans cette ville.

Notre séjour s’est résumé à une longue et matinale balade à vélo le long de la mer et de ce port où ont échoué par le passé de nombreux navires dont certaines épaves sont toujours visibles, quelques footings, une séance de natation, la visite de Newcastle où nous avons - entre autre - dégusté les meilleurs gâteaux du monde chez Goldberg’s et deux soirées cosy « chez nous ». Une bien agréable étape!

🍰 Best cheescake ever & marvellous triple chocolate cake 🍰
16
mars

Depuis Newcastle, direction l’ouest, en train - dont les stations sont d’une propreté immaculée - vers les vignobles de la très touristique Hunter Valley, réputée pour sa route des vins aux airs de campagne européenne, avec les eucalyptus et les kangourous en plus!

Un peu d’histoire encore: la viticulture remonte ici aux débuts du XIXème siècle, avec l’arrivée des prisonniers britanniques chargés de construire la route reliant Sydney à Newcastle. Des plants furent introduits à cette époque, et aujourd’hui le vignoble couvre 4500 hectares, répartis entre 150 domaines. On y produit des vins d’une grande délicatesse... que nous n’avons pas goûtés!

Il n’en fut pas de même pour le petit-déjeuner exceptionnel servi dans le complexe hôtelier où nous séjournâmes: un buffet pantagruélique d’une variété inimitable! Cet endroit accueille également des séminaires de toutes sortes et un groupe de scientifiques s’y retrouve annuellement: c’est dans ce cadre que nous y fûmes accueillis. Deux événements ont marqué ce luxueux séjour: les filles ont vu pour la première fois leur père donner sa conférence intitulée « Multi-modal tracking of tumor metastasis ».

Et, lors de l’un de nos footings crépusculaires, au beau milieu des vignes, à quelques pas de nous en sortant d’un petit bois, des kangourous nous apparurent soudain, vraiment comme par enchantement, et je ne sais, d’eux ou nous, lesquels avaient l’air le plus ahuri...

Rebelote le lendemain matin très tôt (attention, il y a un piège 🐑😉🦘)...

Nous avons profité des vignes australiennes autrement qu’à l’accoutumée, mais l’effet fut similaire: euphorisant!

22
mars

Notre retour à Sydney en train fut tranquille et agréable. Nous nous réjouissions de revoir notre ville que nous avions quittée trois semaines plus tôt et étions déjà nostalgiques de rentrer en France deux jours plus tard...

Après le train, le bus, que nous avions pris l’habitude d’attendre si fréquemment là-bas, et qui nous emmena chez nos tout premiers hôtes, qui devaient aussi être les derniers: Dave, Kate et nos amis leurs animaux, Skupper et Tinkerbell.

Un bon moment au café que je rêverais de tenir! 
Tinkerbell, la « Fée Clochette », à gauche 

Nous avons fait nos valises, sommes retournés au labo et allés à notre cafe préféré une dernière fois, avons nagé à notre piscine favorite encore une fois, avons baladé Skupper à Manly, notre premier et dernier quartier, sommes allés voir un tournoi de surf où nous vîmes Kelly Slater, pour les amateurs, d’aussi près que les kangourous de la Hunter Valley, nous sommes rendus à un tournoi international de beach volley et sommes tombés par hasard sur une expo-vente en bord de mer de vans plus jolis les uns que les autres. Un week-end à Sydney comme nous les aimions...

Les filles sirotant des boissons virtuelles  


Tableau de travail de Jacky enrichi des dessins des filles 
The Bower... 
Beloved Skupper and North olympic pool 
Surf contest with Kelly Slater - en rouge à gauche - 
Tournoi international de beach volley 
Un van pour maman, une devise caféinée pour Jacky! 

Nos dernières fois nous ont tranquillement menés à notre déchirant départ, non sans être allés manger nos ultimes sushis à Freshwater et avoir écouté, sur les hauts de Manly avec une vue lumineuse sur la ville et en larmes, les voix de Angus et Julia Stone, deux artistes australiens que nous aimons beaucoup, qui donnaient justement ce dernier soir, un concert qui résonnera longtemps à nos oreilles mélancoliques...

Ce qui nous manquera:

Lili: TOUT, mais surtout la mer et les hot chocolate

Juju: TOUT

Jacky: TOUT, mais surtout le et les cafés...

Moi: TOUT, mais surtout la courtoisie et l’extrême « coolitude sydnéenne »

CE N’EST, NOUS L’ESPERONS, QU’UN AU REVOIR 🥺