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Quelques semaines de marche pour revenir de Santiago...
Avril 2024
16 semaines
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Je suis arrivé à Santiago de Compostela en quatre grandes étapes en 2007, 2008, 2018 et 2019. Vous retrouverez le trajet depuis Vézelay, en 2018 et 2019, ici: https://www.myatlas.com/yveslobet/vers-santiago-de-compostella.

Depuis lors, j'ai envie de revenir en une seule étape...


Alors je me suis préparé un trajet différent de l'aller. Pas vraiment le plus court, ni le plus facile, mais il passe par des régions que j'ai envie de traverser et des chemins que j'ai envie d'emprunter: camino primitivo, chemin du Piémont, gorges du Tarn, Aubrac, ...

Je quitte Namur le 15 avril en train, jusque Bordeaux, d'où je rejoindrai Santiago en bus. J'y arriverai mardi en fin d'après-midi. Et le lendemain matin, c'est parti...

Et voilà... Avec l'aide de la SNCB, de la SNCF et de Flixbus, et 26 heures de voyage, dont 5 en attente du bus dans le froid sous un pont de chemin de fer, je suis arrivé à Santiago en fin d'après-midi.

Je vais passer la nuit dans un grand refuge, le Seminario Minore, aux trois quarts vide à ce moment de l'année.

17
avr

Le ciel commençait à s'éclaircir quand j'ai quitté la place devant la cathédrale où j'étais arrivé il y a presque exactement 5 ans... C'est parti...

Belle journée à remonter le flux des pèlerins. Pendant les trois premiers jours, je vais faire en sens inverse mon trajet d'il y a cinq ans. Je pensais qu'il serait un peu plus compliqué de suivre le Camino comme il n'est pas balisé dans ce sens-ci. Mais il y avait quand même quelques fleches bleues de temps en temps et puis il suffisait de remonter le courant des marcheurs...

J'ai croisé quelques beaux arbres...

Les rencontres du jour:

Daniel (ou Dany ou Dan ou...) et Torsten (le barbu). Dan, irlandais, termine son premier Camino. Il a démarré de Saint Jean Pied de Port. Je me demande comment il fait: il a un genou en compote qui doit être remplacé et il se déplace avec une canne ! Il lui faudra encore deux jours pour arriver à Santiago.

Torsten est allemand et en est à son huitième Camino. Il le terminera demain. Agréable souper tous les trois dans l'alberge de A Salveda.

Aujourd'hui, j'ai vu la plus grande albergue du Camino, j'ai pris mon premier petit dej' en route et j'ai croisé un arbre qui essayait de se déguiser en serpent...

18
avr

Quel plaisir de commencer à marcher avant le lever du soleil !

Et mis à part les quelques petits nuages qui l'ont accompagné avant qu'il ne passe l'horizon, le soleil a été le seul à occuper le ciel, aujourd'hui.

La marche a été facile, toujours à remonter le flux des pèlerins...

En Galice, le chemin est particulièrement bien organisé et entretenu. En bordure de grand route, il y a toujours une partie piétonne, et s'il faut la traverser, il y a souvent un passage sous-terrain ou aérien. Hier, j'ai croisé une équipe de l'administration qui gère le Camino, en train de le nettoyer...

Je suis arrivé à Melide et demain je quitterai le Camino Frances pour entamer le Camino Primitivo. Beaucoup plus calme, j'espère ... J'ai terminé ma journée en me baladant dans la ville au moment où le soleil jouait à cache-cache avec les bâtiments...

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Une de mes rencontres du jour est Mario. Américain de Géorgie d'origine sud-américaine, il accompagne sa maman pour l'aider. Au départ, il ne voyait pas trop l'intérêt de se balader sur le Camino. Mais le chemin qu'ils ont entamé à Leon l'a fait changé d'avis et l'a changé. Entre les rencontres, l'atmosphère et le challenge physique, il adore et espère bien revenir et faire le Camino Frances en entier. Lui qui se dit negatif et pessimiste de nature, se surprend à n'être que positif dans tout ce qu'il a ressenti et m'a raconté de son chemin...

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Aujourd'hui j'ai vu une paire de godasses pas vraiment à sa place, une maison dont la couleur flashy ne m'inspire pas, et j'ai mangé la première tortilla de mon chemin.

19
avr

Quels changements... Loin de la foule, le chemin commence à grimper. Au premier col, la vue donne une idée de ce qui m'attend les prochains jours.

Les 7-8 premiers kilomètres se sont passés sur route pour sortir de Melide et traverser une plaine agricole. Quelques champs, quelques serres, quelques bâtiments d'élevage. Puis le chemin a commencé à monter, alternant terre et asphalte et en passant de petits villages en hameaux.

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Ma rencontre du jour s'appelle Béatrice. Elle est partie de Vézelay pour rejoindre Santiago l'an passé. Elle a malheureusement du s'arrêter à Lugo (ma prochaine étape) à cause du décès de sa Maman... Elle est en route pour terminer son pèlerinage.

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Aujourd'hui, j'ai vu un abri bien solitaire, un arbre qui se préfère en noir et blanc et une aire de repos pour pèlerins bien décorée...

20
avr
20
avr

Les dix premiers kilomètres ont été très agréables. Chemins de terre ou petites routes, prairies et bois, quelques belles vues...

Les quinze suivants ont été beaucoup moins amusants. Sur ou le long d'une route avec parfois de longues lignes droites, et sans vue intéressante. Un moment, une voiture s'arrête à côté de moi. La dame s'inquiètait de me voir aller dans la mauvaise direction, pour Santiago. Trop gentille...

Le chemin m'a fait entrer dans Lugo, par une dernière grimpette. Lugo, sa cathédrale et ses remparts...

L'albergue du jour est située au cœur de la vieille ville, très touristique. Après avoir mangé, j'ai passé une partie de l'après-midi à me balader en ville et sur les remparts.

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J'ai rencontré Pablo, un Argentin vivant à Malaga. Il y travaille comme développeur IT pour des banques. Amateur de trekkings, il s'est lancé sur le Camino sans savoir trop qu'en attendre. Comme Mario, il y a deux jours, il reviendra...

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Aujourd'hui, j'ai vu ma première cigogne, une mini chapelle d'encouragements pour les pèlerins et des chaises qui prenaient le soleil...

21
avr
21
avr
O Cadavo

O Cadavo

Belle journée... Comme hier matin mais cette fois toute la journée, une fois le chemin sorti de Lugo, une alternance de chemins et petites routes, de bois et de prairies. Avec un petit plus: quelques légers bancs de brume.

Les chemins sont souvent bordés de murs de pierre faits parfois de simples plaques levées.

Aujourd'hui, je n'ai pas croisé que des pèlerins et j'ai vu un viaduc à la sortie de Lugo

22
avr

D'un gros village à une petite ville en passant par la montagne, ce pourrait être le résumé de la journée... Pas mal de belles vues, et pas mal de grimpettes.

Tout en marchant, j'ai été attiré par des textures que la lumière du matin mettait en evidence...

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A l'albergue, j'ai rencontré Marie-Claire. Journaliste allemande, elle avait envie de parler français, langue qu'elle aime beaucoup. Elle voulait faire le Camino pour passer un peu de temps seule, avec elle-même.

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Aujourd'hui, j'ai vu un ancien hôpital pour pèlerins au sommet d'un col, un mot d'encouragement mais bien sûr dans le mauvais sens et une parcelle brûlée qui reprend vie. J'ai aussi entendu ma première alouette...

23
avr

Un peu froid, ce matin. Zéro degré annoncé et bien là. Le bonnet et les gants sont les bienvenus. Ciel bleu jusqu'à la crête piquée d'éoliennes qui définit la frontière entre la Galice et les Asturies.

De l'autre côté, le chemin change... Les balises n'indiquent plus la distance restante jusqu'à Santiago, les chemins sont moins entretenus, plus naturels, il y a apparemment plus de bâtiments religieux le long du chemin... Et les nuages font leur apparition jusqu'à un ciel tout gris.

A Grandas de Salime, ma ville étape du jour, j'ai visité un musée ethnographique qui reconstitue des ateliers et maisons des anciens métiers. Très amusant de voir ces objets pas toujours faciles à reconnaître...

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J'ai rencontré Cristina qui occupe le lit en dessous du mien. Elle est portugaise et a commencé son chemin à Oviedo samedi passé. Malheureusement, ce même jour, elle s'est tordue la cheville et avance depuis grâce aux anti-douleur et anti-inflammatoires. Elle compte aller jusqu'à Lugo mais espère toujours rejoindre Santiago. Elle m'a donné plein de precieux conseils pour les jours qui viennent et qui s'annoncent un peu difficiles...

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Aujourd'hui, j'ai vu un pèlerin 2.0...

24
avr

Belle journée ! Elle a démarré sous un ciel plombé, avec un peu de brume dans les bois pour la descente vers le barrage de Salime.

Quelques images à saisir autour du barrage...

Une fois passé la retenue, le chemin a commencé à grimper et le soleil est sorti tout doucement.

850 mètres plus haut, le chemin a passé une ligne d'éoliennes avant de descendre avec de doux vallonements et un caffe con leche, vers Berducedo.

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A Fonsegrada, il y a deux jours, j'ai aussi rencontré Carlos. Il est brésilien et prof de philo. On a fait des courses et mangé ensemble. Comme il parle uniquement portugais et espagnol, et moi aucune des deux sauf quelques bribes d'espagnol, on a bien ri à essayer de communiquer comme on pouvait...

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Aujourd'hui, j'ai vu un hôtel avec une super vue sur le lac, des tombes abandonnées et un soutien de charpente de toit un peu équilibriste...

25
avr

Longue journée, avec moins de pluie que prévu. Les côtes attendues étaient bien presentes, elles. Au sommet du premier et plus haut col, j'ai du choisir entre la voie haute, par les plateaux, et la voie basse par une vallée. Choix vite fait comme le col était dans les nuages. Aucun intérêt à monter plus haut, d'autant que cela aurait pu être dangereux...

La vallée d'abord étroite et encaissée s'est petit à petit ouverte, pendant que le chemin s'amusait à passer et repasser au dessus du ruisseau...

Je suis bien fatigué, ce soir, après 35 km et presque 1000 m de dénivellation positive...

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Ce soir, j'ai mangé avec Gerald, un Allemand à la retraite qui fait son deuxième Camino. Nous avons passé une partie du repas en silence. Il m'a cependant donné quelques infos intéressantes pour les jours qui viennent...

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Aujourd'hui, j'ai vu un arbre bien resilient, encore un autre type de pèlerin, et j'ai passé la barre des 100 km restants pour atteindre le début du Camino Primitivo

26
avr

J'adore ces démarrages avant le lever du soleil !

La journée s'est passée au sec alors que de la pluie était annoncée. Mis à part les quelques premiers kilomètres, le chemin a essentiellement emprunté des chemins de terre et sentiers.

Depuis hier, le chemin descend tout doucement vers la côte. Les paysages sont plus ouverts, avec plus d'activités humaines.

Dix jours déjà que j'ai commencé à marcher. Petit bilan. Les jambes vont bien, malgré quelques douleurs dans le genou droit lors de ma première longue côte. C'est arrangé, maintenant. Le reste du corps, dont le dos, va bien aussi. J'ai marché 276 km, et monté de plus de 7000 m. J'ai fait de belles rencontres, parfois surprenantes. Seule ombre au tableau, je ne dors pas très bien, me reveillant souvent.

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En chemin, j'ai rencontré Lorien. Elle est hollandaise et a commencé à marcher à Oviedo. Elle s'inquiétait de me voir marcher dans le mauvais sens...

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Aujourd'hui, j'ai vu un poteau de clôture bien entouré, un usage inhabituel de sabots et une borne du chemin chargée de dédicaces...

27
avr

Au moment où j'écris quelques lignes depuis la maison orange de cette photo, il fait ensoleillé. Mais la journée a été bien humide... Départ dans la brume avec un petit crachin, puis alternance de pluie battante et accalmies. Avec parfois un coin de ciel bleu... mais de l'autre côté de la montagne.

Quelques maisons qui m'ont attiré l'oeil...

Ce soir, je loge dans une cabane de jardin aménagée en dortoir pour pèlerins, a l'arrière d'un restaurant...

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J'y ai rencontré Léa. Elle se prend 6 mois de réflexion pour la suite de sa vie. Elle consacre une partie de ce temps pour aller jusque Santiago: elle a très envie de connaître les émotions de l'arrivée sur la place de la cathédrale. Léa est partie de chez elle, à Paris, le 19 février...

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Aujourd'hui, j'ai vu une table couverte de cailloux dédicacés, un escargot qui traversait le chemin avec sa tribu et un vieux pigeonnier...

28
avr
28
avr
Escamplero

Escamplero

Au sec toute la journée, avec le soleil qui se faufile dans les nuages... Il y a eu un peu de route, mais le chemin était beau aujourd'hui, avec de belles vues et passages en sous-bois.

Et quelques plantes qui m'ont inspiré...

J'ai raccourci mon étape pour reposer mon genou droit. Je profiterai de mon passage à Oviedo, demain, pour m'acheter une genouillère.

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Brian s'est arrêté au même endroit que moi pour contempler le paysage. Il est irlandais. La vie de Brian s'est déroulée en partie en Belgique. Il a commencé son camino du côté de Santander, avec son frère qui est maintenant rentré, et va rejoindre Santiago seul.

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Aujourd'hui, j'ai vu une église qui se cache dans les arbres fruitiers en fleur, un pavage du chemin original mais pas vraiment confortable pour la marche et mon premier lit superposé à trois étages (je dors dans le lit du bas d'un autre, plus classique).

29
avr

Les dix premiers kilomètres de la journée m'ont amené à Oviedo, point de départ du Camino Primitivo. Froid et brouillard m'ont accompagné pendant quelques temps. Belle première partie...

J'ai traversé Oviedo en ne m'y arrêtant que pour faire quelques courses. L'ancien et le nouveau s'y mélangent partout.

Le reste de la journée s'est passée dans la longue sortie de la ville, puis dans ses faubourgs.

Encore quelques maisons dont les couleurs m'ont attiré.

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Quand je suis arrivé à l'albergue, Cornelius était déjà là, à attendre que l'hospitalier vienne ouvrir. Il est de Groningen en Hollande. Il recommence ce qu'il avait tenté l'an passé: rejoindre Santiago par le Norte puis le Primitivo. Il avait du arrêter dès le premier jour : double fracture de la jambe ! Il se trouve trop mal rasé pour la photo...

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Aujourd'hui, j'ai vu un encouragement original, une route un peu dangereuse à emprunter et un rai de lumière boomerang.

30
avr

... et j'ai vu la mer! De loin. Je continuerai à m'en approcher demain...

Une fois sorti de Pola de Siero, le chemin est devenu campagnard jusqu'au l'entrée de Villaviciosa.

J'ai parfois traversé des petits villages plein de charme et de surprises pour les yeux.

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J'ai rencontré Antonio dans la Sidreria La Porta, où j'ai été manger ce soir. Le cidre est une production importante dans la région. Il doit être aéré pour être bu, et une fois servi, il doit être bu directement, d'un trait, mais lentement... Antonio est roumain et le fils de la patronne. Comme il parle bien français, il a pu m'expliquer facilement la manière de boire le cidre. Et, comme j'étais fatigué, il s'est arrangé pour que je puisse manger bien avant l'heure normale...

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Aujourd'hui, j'ai vu les restes d'une maison sur un pignon traité de manière curieuse, un drôle de bidule au milieu d'une prairie et un carrelage de trottoir qui fait hésiter à s'y engager...

1
mai
 La mer approche. J'y serai demain... 

La ville était vide quand je suis parti, ce matin. La journée s'est passée à longer, de près ou de loin, et à traverser des autoroutes.

Le trajet a été assez court. Un hotel. Un peu de repos. Et un petite balade dans Colunga en fin de journée.

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Aujourd'hui, j'ai retrouvé Sabrina et Sebastian, rencontrés à Pola de Siero, il y a deux jours. On marche dans la même direction, eux rentrant en Allemagne. Ils sont partis du sud du Portugal. A la fin du Norte, ils vont suivre l'Hexatrek, un trail d'altitude qui commence par le GR10 dans les Pyrénées et qui va les emmener jusque dans l'est de la France en passant par les Alpes et le GR5. Je les ai retrouvés après 6 km, par hasard, à la sortie de l'albergue où ils avaient passé la nuit. On a passé un bon moment à marcher ensemble jusque Colunga en echangeant nos expériences et envies randos. Après un café au soleil, ils ont continué leur chemin et j'ai rejoint mon hotel...

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Aujourd'hui, j'ai vu un horreo invisible, une carte de cervezas qui avait un air familier et une fougère qui squattait une branche...

2
mai

Et voilà la mer... J'ai atteint la première plage après un peu plus de 5 kilomètres. A partir de là, le chemin est passé de plage en plage en passant par dessus les avancées de terre. Il me fait penser au sentier des douaniers, en Bretagne, par endroits.

Je suis passé d'un hotel dans la campagne à un autre dans une petite ville balnéaire.

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J'ai rencontré Hortensia et sa fille Irene à un croisement sur le chemin. Elles voulaient suivre un marcheur parti dans la mauvaise direction. Elles viennent de Madrid, parlent très bien français et un beau-fils d'Hortensia est originaire de la région de Namur.

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Aujourd'hui, j'ai vu plein d'indicateurs de direction bien colorés...

3
mai

J'ai encore réussi à partir avant le lever du soleil. Cela va devenir difficile, avec les jours qui rallongent...

Le chemin est resté loin de la mer, la plupart du temps. Les Picos de Europa se sont montrés, bien enneigés.

J'ai bien aimé quelques bâtiments pas toujours en bon état...

Quelques plantes aussi. Grandeur et décadence pour certaines...

On a beaucoup longé autoroute et chemin de fer.

Et puis, il y a quand même eu un petit passage par la mer. Mon chemin a traversé sa première plage. Il n'y a pas encore beaucoup de monde, mis à part des surfers à certains endroits.

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Il y a deux ou trois jours, j'ai croisé Christine et Gaël. Ils sont français. Lui a commencé le chemin à Tours, il y a quelques années. Ils avaient quitté le Norte pour rejoindre le Primitivo. Encore quelques jours cette année, et l'arrivée à Santiago sera pour l'an prochain...

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Aujourd'hui, j'ai vu une chapelle en cage, une montagne en reflets et un mur des pierres décorées.

4
mai

Petit déjeuner à l'albergue, ce matin. Je profite qu'ils en propose un, et suffisamment tôt...

Démarrage sous une petite pluie. La sortie de Llanes se fait par une avenue bordée de grosses villas. Ou palais...

Beaucoup de route, aujourd'hui, avec quelques kilomètres sur des chemins en bord de mer. Et un peu avant d'arriver à mon étape, le chemin est passé des Asturies en Cantabrie...

Ce sont les grafitis qui m'ont attiré tout au long de la journée...

Aujourd'hui, j'ai vu une tentative d'évasion, finalement une statue de pelerine et du pole dancing...

5
mai

Un bon résumé de la journée : sous un ciel gris, parfois avec de la pluie, le chemin est resté à l'intérieur des terres, avec quelques vues de la mer au loin. On est passé d'estuaire en estuaire et les montagnes ne sont jamais très loin...

La traversée des estuaires a été l'occasion de jouer avec l'eau et les bateaux...


Aujourd'hui, j'ai vu un golf que le chemin a traversé, une prairie dont les vaches doivent être particulièrement assoiffées et un banc bien accueillant sur lequel j'ai fait une pause...

6
mai
6
mai
Queveda

Queveda

Mon meilleur hébergement jusqu'à présent ! L'albergue semble avoir été récemment rénovée, et est bien équipée. Et surtout, l'accueil y est chaleureux et attentif aux besoins des marcheurs...

Le chemin, à part un court moment, est resté dans l'arrière-pays, comme hier, la pluie en moins et le soleil en plus. Il est passé par de beaux endroits et a rencontré quelques bâtiments religieux, dont un monastère cistercien.

J'en ai vu plusieurs et je me suis demandé ce que c'était. C'est un terrain de bolos, jeu de boules typique de cette province et qui y est le deuxième sport le plus populaire après le football. Celui que j'ai croisé ce matin m'a inspiré...

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Rafa est l'hospitalero qui m'a accueilli hier à l'albergue. Chaleureux et prévenant, il a grandement contribué à rendre mon séjour confortable. Il donnait vraiment l'impression prendre du plaisir à rendre le séjour des marcheurs le plus agréable possible. Et ce matin, c'est encore lui qui était au four et au moulin pour préparer le petit-déjeuner dans sa mini-cuisine.

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Aujourd'hui, j'ai vu un âne qui me faisait de l'œil, deux pèlerins bien complémentaires et un joli tapis de capucines...

7
mai

Pas la plus bucolique des journées... C'est souvent comme cela à l'approche des grandes villes, et, en plus, j'ai décidé d'éviter tous les zigzags du chemin en suivant des routes avec parfois un peu de trafic.

Il y avait quand même des choses à voir sur le bord de la route. Quelques morceaux de maison...

J'ai aimé la cathédrale de Santander et son cloître pour leur simplicité. Mis à part la déco du cœur et de certaines chapelles...

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A l'albergue de Comillas, j'ai rencontré Roger et Catherine, père et fille. Ils jouaient aux cartes pendant que je mangeais, et je n'ai pas du leur demander d'où ils venaient. Leur accent québécois était assez évident... Comme ils n'ont pas beaucoup de temps, ils doivent faire des bouts du chemin en transport en commun.

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Aujourd'hui, j'ai vu la nouvelle activité du groupe Solvay, un mini-parc au milieu d'un carrefour et un alignement bien éphémère...

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Demain, journée cool: grasse mat', croisière et 16 kilomètres...

8
mai

Départ de Santander en bâteau, sous le soleil. Quelques instants d'attente à l'embarcadère, près d'un musée d'art contemporain.

Une demi-heure de traversée en zigzaguant entre les bancs de sable.

De l'autre côté, le chemin a suivi la plage pendant trois bons kilomètres...

... puis a grimpé au dessus des falaises pour me donner le plaisir de les suivre pendant presque deux heures.

Après avoir quitté la côte, j'ai rejoint l'albergue La Cabaña del Abuelo Peuto fondée par le père Ernesto dans la maison où il est né il y a 87 ans, après qu'il ait voyagé à travers le monde comme prêtre ouvrier. L'albergue supporte des actions sociales à plusieurs endroits dans le monde. Elle fonctionne grâce aux dons des pèlerins pour le gîte et le couvert, et grâce à une équipe de bénévoles. Bel endroit...

Tout mis ensemble, une de mes plus belles journées depuis Santiago...

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Il y a trois jours, j'ai croisé Brigitte et Jean, de Bretagne. En me voyant marcher dans l'autre sens, ils se demandaient s'ils avançaient dans la bonne direction... Ils m'ont chaudement recommandé de m'arrêter dans l'albergue où je dors ce soir. Bon conseil...

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Aujourd'hui j'ai vu se croiser deux espèces humaines...

9
mai

Démarrage avec le lever du soleil, ce matin. La première moitié du trajet s'est passé dans l'arrière-pays, avec quelques belles vues.

La seconde moitié a eu son lot de surprises : après un passage sur la plage, il a fallu passer une crête sur un sentier un peu rocailleux et parfois difficile ; une traversée en bâteau qui se termine directement sur la plage ; le chemin a longé un looong mur de prison et l'entrée dans Laredo sur une digue interminable de plusieurs kilomètres dans un faubourg balnéaire un peu décrépi.

Et quelques autres images de la journée qui m'ont plu...

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Avant d'arriver à Santander, j'ai croisé Monika, en train de vapoter en admirant le panorama à l'entrée/sortie de la ville. Elle vient de Lettonie et marche avec un ami italien rencontré en route. Elle ne sait pas encore si elle va rejoindre Santiago par le Norte ou le Primitivo...

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Aujourd'hui, j'ai vu une nouvelle technique de bronzage, un compteur électrique curieusement installé et des schtroumpfs verts...

10
mai

Départ sous un soleil voilé pour rejoindre assez vite la N634 que j'ai suivie pendant une douzaine de kilomètres. Elle longeait souvent une autoroute, parfois juste à côté. L'autoroute est probablement celle que mon bus a emprunté pour me déposer à Santiago...

Petite balade dans Castro-Urdiales...

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J'ai rencontré Vladi au repas du soir à Güemes. Comme son nom ne l'indique pas, elle est bruxelloise. C'était son dernier souper sur le Camino. Pour cette année. Elle reviendra pour se replonger dans son humanité et sa diversité...

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Aujourd'hui, j'ai vu un graffiti un peu menaçant, un tronc d'arbre en tenue de camouflage et des sculptures probablement dues au hasard.

11
mai

Pas de wifi, ni de réseau, hier soir...

Départ de Castro-Urdiales avec le soleil, qui ne me quittera pas jusque Sestao.

Journée en trois parties. Un peu de N634 qui joue à cache-cache avec l'autoroute, pour commencer...

Puis une belle section de plusieurs kilomètres à flanc de falaise en bord de mer, sur un chemin pour piétons. Seul bémol : le chemin était fermé pour travaux, à un endroit. Comme je croisais du monde quand même, j'ai fait un peu d'escalade et je suis passé. Heureusement qu'on était le week-end...

Pour les 12 derniers kilomètres de la journée, le chemin a rejoint une autoroute à piétons et vélos. Un peu comme un Ravel. Elle m'a emmené jusqu'en ville, à deux pas de mon hébergement.

Ah, aussi, le chemin a quitté la Cantabrie pour entrer dans le pays basque. Difficile de le rater...

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J'ai croisé Steve sur l'autoroute à piétons. Il vient de York, l'ancien, qui a plus 1000 ans... Il hésite encore entre Norte et Primitivo pour aller jusque Santiago. Mais il veut surtout éviter la boue ! Il en a dégusté assez au début de son trajet...

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Aujourd'hui, j'ai vu un long escalier à descendre heureusement, une belle fresque et un skate park assez bucolique...

12
mai

Courte journée... Je rejoins Bilbao en suivant la rive droite du rio Nervion. Mais d'abord, je dois revenir un peu en arrière jusque Portugalete pour traverser l'estuaire. Surprise ! C'est une navette suspendue qui assure le passage des piétons et voitures.

A partir de là, le chemin remonte le rio, d'abord en bordure de route, puis sur un espace piétonnier. Le paysage passe de suburbain à urbain en passant par des zones industrielles et portuaires, pour terminer par le musée Guggenheim, presque en face de mon logement.

Il y a des graffitis et des peintures murales partout, près ou loin.

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Il y a trois jours, sur un sentier un peu compliqué, j'ai croisé Krizian (pas certain de l'orthographe de son prénom...). Hongrois, il vit à Prague. Son projet sur le Camino ? Faire le portrait des gens qu'il croise ! Nous avons posé l'un pour l'autre.

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Aujourd'hui, j'ai vu deux bancs qui ne sont pas d'accord quant à la vue la plus intéressante, un escalier un peu perdu et un rond-point pour vélos...

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Demain est une journée de repos à Bilbao...

Zéro kilomètre sur le chemin, quelques uns en ville, en mode promenade...

Et visite du musée Guggenheim, hier en fin de journée. J'ai aimé tant le bâtiment que certaines œuvres. Comme d'hab dans un musée d'art contemporain, beaucoup des explications autour des oeuvres et de leur signification me passent loin au dessus de la tête. Cela n'enlève rien au ressenti devant certains travaux. J'ai pris pas mal de photos...

Balade dans Bilbao... Passage par la cathédrale, des ascenseurs et escaliers pour accéder aux quartiers élevés, beaucoup de couleurs...

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A Bilbao, j'ai rencontré Adriana qui est la propriétaire de la "pension" (= appartement aménagé en 4 chambres pour touristes) dans laquelle je loge. Elle l'a rénovée entièrement elle-même. Contrairement aux propriétaires de mes derniers logements, elle est très active à essayer de rendre le séjour de ces hôtes le plus agréable possible. Un plaisir de s'arrêter chez elle.

Mais elle refuse de se faire prendre en photo...

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Aujourd'hui, j'ai vu un chat bien coloré qui montait la garde devant le Guggenheim...

14
mai

Départ en douceur en longeant le fleuve, mais pas pour longtemps... Des escaliers ont pris le relais pour rapidement m'emmener en dehors de la ville.

Une fois en dehors de Bilbao, le chemin a retrouvé les bois et les champs avec de petites routes, des chemins de terre et des sentiers. Cela fait du bien après les derniers jours très macadameux...

On est bien au pays basque. Et pas seulement pour les revendications taguées un partout. Le chemin devient plus pentu, avec des dénivellations journalières qui augmentent...

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Ce soir, j'ai mangé avec Lia, une Hollandaise qui n'en n'est pas à son premier Camino. Et elle ne fait pas qu'y marcher. Elle vient de faire deux semaines de bénévolat à l'abbaye de Roncevaux pour aider à l'accueil et l'hébergement des pèlerins qui viennent de traverser les Pyrénées.

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Aujourd'hui, j'ai vu une nouvelle activité d'Ikea, un panneau un peu surprenant (inquiétant ?) dans un parc public et une juxtaposition interpellante...

15
mai
Comme tous ces derniers jours, le jeu de cache-cache du soleil et des nuages démarre ma matinée en beauté... 

Rude journée... Beaucoup de kilomètres prévus, et encore plus marchés, des chemins bien boueux et rocailleux, de la pluie, de l'orage... Mais aussi la traversée de Guernika et quelques belles vues. Bien content d'arriver à l'albergue pour me poser.

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Aujourd'hui, j'ai vu un crowd funding pour un futur astronaute, une nouvelle statue qui finalement n'est peut-être pas due au hasard et un pietonne (à moins que ce ne soit une piéton)

16
mai
16
mai

Belle journée, comme annoncé dans les guides. Après une première montée pour sortir de la ville, le chemin est resté proche des sommets en passant dans les bois et les prairies. Des vues vers l'arrière pays et vers la mer que j'ai retrouvée en fin de trajet.

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Hier soir, j'ai eu Anders comme voisin de table. Il est danois et banquier. C'est sa première randonnée au long cours. Il a fait préparer son voyage et ses arrêts par une agence de voyage. Il va terminer à Santander.

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Aujourd'hui, j'ai vu un bouquet de fleurs au milieu de nulle part, un autre chemin de croix et un pantalon qui supporterait bien un petit lavage.

17
mai

D'un estuaire à un autre, à un autre, avec toutes les côtes qu'il faut entre eux. Résumé de la journée...

J'ai quand même pris l'option du bord de mer pour les derniers kilomètres.

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Hier, pendant une pause, j'ai rencontré Denise, une Australienne. Son chapeau est fait de bâches de ces grands camions qui traversent l'Australie. Elle avance lentement, et arrive toujours dans les derniers aux hébergements, souvent avec Julie, une Québécoise qui marche comme elle...

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Aujourd'hui, j'ai vu un pèlerin-épouvantail, une chapelle solidaire de ceux qui montent la route et une table qui n'est probablement pas de ping-pong...

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Déjà un mois de marche...

18
mai

La journée a été assez similaire à celle d'hier. Une montée pour sortir de Arautz, pas trop dure ni longue, une descente dans l'estuaire suivant, une longue et forte côte suivie d'une serie de petites montées et descentes qui m'ont redescendu jusqu'à l'entrée de San Sebastian. La mer est restée visible presque tout le temps. Le Camino a emprunté un chemin empierré moyenâgeux en cours de restauration. Et les vignes sont apparues depuis hier...

Quelques croix, dont une habitée, éclairées par la lumière du matin m'ont inspiré.

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Ce matin, j'ai pris mon petit déjeuner avec Poala. Hollandaise, elle a commencé son chemin à Vézelay il y a 53 jours. C'est la première personne que je rencontre qui a commencé à marcher avant les Caminos espagnols.

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Aujourd'hui, j'ai vu une autre de ces statues qui ne sont clairement pas dues au hasard, et deux compositions minimalistes...

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Mon genou a rendu les derniers jours un peu difficiles, malgré toute l'attention que je lui porte (c'est lui qui décide de ma vitesse de progression, de mes moments d'arrêt et en partie du trajet...). Je ferai un jour de pause à Irun où j'arriverai demain...

19
mai

Si j'avais suivi le chemin, j'aurais marché dans les nuages. Mais j'avais choisi de suivre des routes pour ménager mon genou en réduisant dénivelé et distance.

Au menu de cette dernière journée sur le Camino del Norte: traversée de San Sebastian, zone portuaire, deux échangeurs routiers et de la pluie...

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J'ai rencontré Emil il y a quelques jours à Castro-Urdiales. Il est Finlandais et marche son premier Camino. Il sera en Belgique en août pour faire la Dodentocht (100 km de marche en individuel). Pas facile de le faire sourire. "Les Finlandais sont toujours serieux..."

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Aujourd'hui, j'ai vu un hommage à des victimes de l'ETA, un vélo-statue exposé en bord d'autoroute et un tunnel pour piétons équipé en mur d'escalade...

Petit déjeuner plaisir et courte balade en ville sous la pluie. Quelques courses: une paire de chaussettes, du tape pour mon genou et quelques victuailles. Puis repos, réparation du chapeau et préparation de la suite...

Demain, je passe en France pour rejoindre Saint Jean Pied de Port dans trois jours. Ensuite, je change de trajet. Je dois ménager mon genou, qui m'inquiète un peu, pour augmenter mes chances d'aller jusqu'à Namur. Je vais diminuer les dénivelés et la distance. Au lieu de passer par la voie du Piemont, les Cevennes et le Massif Central, je vais rentrer par la voie de Vézelay. J'espère que cela ira, en avançant doucement...

21
mai

J'ai quitté l'Espagne et la mer pour entrer en France par un café et une départementale bien chargée...

Mais je suis toujours bien au pays basque !

Etape de liaison vers la voie de Vézelay, plus fonctionnelle que belle. Sortie d'Irùn, passage de frontière et pas mal de routes, grandes ou petites, parfois un chemin de terre.

Quelques beaux arbres, quand même.

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Il y a une semaine déjà, j'ai croisé Ariana dans Markina-Xemein. Puis, nous nous sommes retrouvés dans la même albergue. Avec son prénom italien, elle est australienne d'origine grecque et va passer au pays pour rendre visite à la famille qu'elle y a encore.

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Aujourd'hui, j'ai vu une dernière indication vers Santiago et la réapparition des clotures en plaques de pierre...

22
mai

Belle journée... Après quelques kilomètres sur une départementale pour rejoindre Espelette, le chemin a pris des petites routes pour passer un petit col avec un aérodrome au sommet et de superbes vues jusque Biarritz. Puis il est descendu dans la vallée de la Nive qu'il suivra encore demain. Là, surprise, la vallée se rétrécit tellement qu'elle devient une gorge. Très beau passage. Le chemin a ensuite remonté la Nive jusqu'à mon étape. Juste à temps avant une solide averse...

J'aime aussi ces images-ci...

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Aujourd'hui, j'ai vu un poteau électrique pas en forme, un lucane cerf-volant et une piscine avec vue...

23
mai
Je passerai sous l'horloge pour partir, demain matin... 

Arrivé à Saint-Jean-Pied-de-Port après une agréable journée. Presque que des petites routes ou des chemins de terre. Des champs, des bois et des ruisseaux. Le calme. Le chant des oiseaux et le bruit de l'eau. Quelques points de vues et des bas côtés qui attirent mon regard...

Ambiance de gîte...

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Le gîte paroissial de Saint-Jean-Pied-de-Port est géré par des bénévoles. Sympa, l'équipe de ce soir, Annie, Claude et Nicole. Ils s'occupent du gîte pendant trois semaines en famille, couple et (belle-)sœur. Accueillants et attentionnés...

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Aujourd'hui, j'ai vu un coquelicot d'un beau rouge profond, une vache amicale (et surveillée par ses copines) et un panneau d'affichage libre (?).

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Demain, je commence à remonter la voie de Vézelay...

24
mai

Première étape sur la voie de Vézelay. Ma dernière étape française de 2019, à l'envers. Quelques souvenirs le long du chemin. Je loge au même endroit qu'il y a 5 ans. Le propriétaire a changé et on n'a plus droit aux chants basques en fin de repas.


Ce midi, j'ai mangé dans un gîte non gardé qui a été reconstruit sur l'emplacement d'un ancien moulin par des bénévoles. Les mêmes bénévoles se sont aussi lancé dans la plantation d'arbres fruitiers le long du chemin, pour les pèlerins. J'ai profité des lits du gîte pour faire une petite sieste...

Cela a été la journée des panneaux pas en grande forme...

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Hier matin, j'ai pris le petit déjeuner avec Steve de Exeter. Ancien instituteur, il a 72 ans et est dans la région pour la troisième fois pour marcher sur le GR10. Le petit déjeuner a été très long en papotes...

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Aujourd'hui, j'ai vu un terrain de pelote basque bien décoré, un autre piquet de clôture bien entouré et de beaux cils blancs...

25
mai


Toujours aussi beau, le lever de soleil depuis ce gîte à Ostabat...

Changement de décor. Le chemin s'éloigne des Pyrénées avec de superbes vues vers elles. Devant, les dénivelés sont beaucoup plus calmes.

J'attendais avec une certaine impatience le passage par cette petite chapelle sur un sommet, avec ses platanes et ses vues à 360°.

Changement aussi côté balisage. Pour la première fois depuis Santiago, je peux suivre des balises. Je suis maintenant sur un GR aux marques rouge et blanc dans les deux sens. Plus besoin de sortir le téléphone à tous les carrefours pour savoir par où aller. Et le GR est le GR654 qui va jusque Namur en passant par Vézelay...

Cet après-midi, le chemin a quitté le pays basque qu'il parcourait depuis avant Bilbao, pour entrer dans le Béarn.

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En arrivant à la chapelle, j'ai rencontré Romain qui repliait sa tente. Il y avait passé la nuit et profité du coucher de soleil et des levers de lune et de soleil. Il va jusque Santiago en bivouac et sans argent, depuis l'Alsace.

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Aujourd'hui, j'ai vu un nouveau pelerin, un balisage pour un chemin que je ne connais pas et de tout petits escargots sur un poteau de clôture...

26
mai

Ciel gris et quelques gouttes, météo du jour. Assez courte étape. Peu de pèlerins croisés. Normal... Il n'y a plus que ceux qui marchent sur la voie de Vézelay, peu empruntée. Les voies de Tours et surtout du Puy, de loin la plus populaire, nous ont quittés hier. Les sentiers sont moins marqués par les moins nombreux pas. Mais la boue était bien présente par endroits...

Ce soir, je dors dans un hotel qui a transformé des chambres en dortoirs pour quatre, avec des lits à prix pèlerin. Il faut dire qu'ils avaient de la place dans un ancien hôpital psychiatrique...

Petit plaisir du jour: arriver le premier dans un dortoir et pouvoir choisir son lit. Pas trop près de la porte, pas trop près de la fenêtre, pas trop loin d'une prise de courant, et un lit du bas, bien sûr...

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Il y a deux jours, on s'est croisé sur une aire de repos pour pèlerins. Il (j'ai oublié son nom 😱) bivouaque depuis Vézelay, mais les premiers temps ont été difficiles avec froid, pluie et neige !

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Aujourd'hui, j'ai vu une série de poteaux électriques en danger, que les colleurs d'affiches vont pouvoir s'y mettre, et plusieurs bidules en bordure de champ dont je ne vois pas l'utilité...

27
mai

Aujourd'hui, j'ai passé le cap des 1000 km marchés depuis Santiago !

Le paysage s'aplatit de plus en plus. Les cultures de maïs et colza font leur apparition. Les fermiers s'activent tant qu'il ne pleut pas. Il y a moins à voir au loin, et mon appareil est attiré par l'environnement proche...

La bonne nouvelle du jour : mon genou ne m'a quasiment pas embêté. Il doit aimer le nouveau trajet...

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A Orthez, j'ai rencontré Elena, une belge de Incourt. En grandes réflexions pour décider quelles études poursuivre, elle est partie de Tours à vélo pour rejoindre Santiago.

28
mai

C'était 16 ou 36 km, l'étape d'aujourd'hui. Une fois à Saint Sever, la gentillesse de l'hospitalier rencontré par hasard, la ville sous le soleil et un coup de fatigue en prenant un café m'ont convaincu de me poser après 16 kilomètres.

Petite visite de la ville, après la sieste.

Dans l'église, certains chapitaux ont retrouvé leur polychromie d'origine.

Plaisir du jour: une canette de Leffe avec le repas que je me suis préparé ce soir.

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Au gîte à Ostabat, j'ai rencontré Henri. Retraité, il était gestionnaire de fonds d'investissement au Luxembourg. Maintenant, une de ses activités est coiffeur pour sdf à Paris. Et sa barbe, elle disparaîtra quand il arrivera à Santiago. Il a plus l'habitude de porter la cravate que la barbe...

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Aujourd'hui, j'ai vu un WC avec mode d'emploi, une ancienne manufacture et un coq français aux couleurs belges...

29
mai

Courte journée pour rejoindre Mont-de-Marsan. J'ai marché les 20 km que j'avais envisagé de faire hier. Le chemin est de plus en plus plat. La traversée des Landes s'annonce assez facile, de ce côté. Mais aussi un peu monotone avec de longues lignes droites dans les bois. J'en ai eu quelques avant-goûts aujourd'hui.

Plaisir du jour: un café au soleil en milieu d'étape...

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Hier soir, j'ai mangé avec Annet. Elle est hollandaise et vit dans le nord de son pays. Après être descendue de chez elle jusque là en deux ans, elle est partie de Namur debut avril pour rejoindre Santiago par le Camino del Norte et peut-être le Primitivo.

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Aujourd'hui, j'ai vu un arroseur digne de Jurassic Park, un avertissement aux néo campagnards potentiels et un petit air de Belgi(e)que...

30
mai

Journée coupée en deux. Le matin, c'était pluie, macadam et lignes droites. Une belle de plus de 8 km pour commencer, dans un tunnel d'arbres. Puis de petites routes souvent rectilignes et un ou deux villages...

Je m'étais fixé l'église de Bosten comme arrêt pour manger ce midi. Elle m'a été recommandée par l'hospitalier d'hier pour le bâtiment lui-même et l'accueil pèlerin y attenant. Super endroit ! On pouvait vraiment parler d'accueil : table dressée, possibilité de faire du café, divan... J'en ai bien profité après les 21 km du matin. Et la petite église était vraiment mignonne, ancienne et toute simple.

Et au redémarrage, surprise. Le soleil a remplacé la pluie. Et après quelques kilomètres, les chemins de terre ont remplacé le macadam, avec un peu plus de courbes...

Mon moment de joie du jour: quand j'ai découvert le refuge, ce midi...

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L'accueil au gîte était assuré par Dominique. Charmante et attentive aux besoins des pèlerins, d'autant mieux qu'elle l'est elle-même. Le gîte embaume depuis qu'elle a commencé à préparer le souper (pardon, le dîner...)

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Aujourd'hui, j'ai vu deux écoles bien différentes, et un graffiti un peu triste...

31
mai

Encore une journée à lignes droites. Une de 8-9 km au démarrage sur du sable entre des sapins, et une de 9-10 km pour terminer, sur un chemin caillouteux et entre des chênes. Entre les deux, un peu d'asphalte, quelques virages et un tout petit village. Au café, "j'espère que vous ne voulez pas très chaud, votre café" m'a dit la patronne en attrapant la cruche de son percolateur...

Mon bon moment du jour a été l'arrivée au gîte après beaucoup de kilomètres...

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Hier, j'ai croisé Stéphanie (mais elle préfère qu'on l'appelle Lilou, m'ont dit Nicolas et Sophie rencontrés aujourd'hui). Elle est partie de Bourges, cette année, pour allez jusqu'à Santiago. L'année passée, elle a rejoint Bourges à partir de chez elle, à Salzinnes ! A moins d'un kilomètre de chez nous...

1
juin

Vingt kilomètres, dont 2 pour sortir de Captieux, 2 pour entrer dans Bazas et 15 sur une voie pour vélos très droite et la plupart du temps dans les bois. Pas grand-chose à raconter...

Je suis arrivé tôt à destination. J'ai pris un peu de temps pour me balader dans Bazas entre les gouttes.

Le bon moment du jour a été quand je me suis aperçu que, dans quelques étapes, j'allais arriver à la moitié de mon voyage...

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Hier soir, au gîte de Captieux, j'ai rencontré Sophie et Nicolas. En voyage de noces. Comme ils habitent près de Vézelay, ils sont partis de chez eux en passant par la basilique pour y recevoir la bénédiction des pèlerins. Ils essaient de bivouaquer le plus possible, mais le mauvais temps les a poussés vers les hébergements un peu trop souvent à leur goût...

2
juin

Le chemin a quitté les landes. On suit à nouveau petites routes, chemins et sentiers, dans de doux vallonnements. Quelques vignes apparaissent, et les palombières sont partout. Ce ne doit pas être facile de passer par ici en automne...

Le bon moment du jour: le sourire de Nicole et son optimisme malgré une vie qui ne semble pas simple.

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Je loge chez Nicole et Michel, ce soir. C'est Nicole qui s'occupe des pèlerins, et on se sent tout de suite chez soi en arrivant. Sa vie n'a pas l'air d'être facile. Elle a récemment fait un AVC oculaire et ne voit plus grand chose, mais on s'en rend à peine compte. Et elle s'occupe de son fils Christophe, adulte en situation de handicap.

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Aujourd'hui j'ai vu un kiosque au milieu des champs, un avis qui ne doit pas être lu très souvent et un dallage d'église original...

3
juin

Après quelques kilomètres, le chemin a traversé la Garonne, à La Réole. Je suis monté au centre ville en ascenseur avant d'y flâner un peu.

Puis le chemin est remonté de l'autre côté de la vallée et s'est promené entre vignes, prairies et bois.

A Saint-Ferme, il y a quelques maisons, un gîte pour pèlerins et une abbaye. Petite visite en fin de journée...

Le bon moment de la journée : la petite sieste dans l'herbe avant d'entamer les 7 derniers kilomètres...

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Au gîte de Roquefort, j'ai rencontré Don, un Californien. Une discussion entre langues de Shakespeare et de Molière parce qu'il veut améliorer son français. C'est une des raisons qui l'a conduit sur le Camino. Il aurait aimé être européen tellement il apprécie la diversité et l'ouverture qu'il a observées de ce côté de l'océan...

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Aujourd'hui j'ai vu un deuxième aérodrome, un château et une jolie boule florale...

4
juin

Le chemin a traversé l'Entre Deux Mers et le Libournais. J'ai marché dans des vignobles presque toute la journée. Il y a eu aussi quelques fruitiers en fin de parcours, vers la vallée de la Dordogne.

Et il y a eu une petite sieste sous un chêne...

Le bon moment de la journée a été l'arrivée à mon hébergement, pour que mon genou puisse se reposer un peu...

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Aujourd'hui, j'ai vu une cuve qui a débordé, le jardin d'un sculpteur qui s'essaye à différentes techniques, et un message de la SPE...

5
juin

Arrivé à Bergerac. Le chemin a remonté la vallée de la Dordogne toute la journée, sans que la rivière ne soit visible. Je ne l'ai vue sur toute sa largeur qu'une fois à destination. Encore beaucoup de vignes, quelques châteaux, quelques ruisseaux parfois un peu difficiles à traverser, quelques zones un peu boueuses.

J'ai décidé de suivre le trajet alternatif qui passe par Bergerac pour m'arrêter deux jours au Chintre, une chambre et table d'hôtes tenue par mes amis Jacqueline et Thierry. Je vais me faire chouchouter...

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Cécile et Roberto m'ont reçu chez eux, hier soir. Elle est française, il est argentin. Elle est paysagiste, il est architecte. Ils travaillent ensemble. Leur grand projet est de contruire leur maison avec un minimum d'impact sur l'environnement. Pas de béton, des matériaux recyclés ou de récup... Belle soirée, bon repas et nuit bien reposante.

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Aujourd'hui, j'ai vu une ortie en plein envol, une exposition de chapeaux et une cabine téléphonique recyclée...

Le Chintre

Le Chintre

Deux jours de repos au Chintre. Une ferme en pleine nature. Cinq chambres d'hôtes. Une table d'hôte. Et Jacqueline et Thierry, qui produisent tout ce qu'ils proposent aux repas, fruits, légumes et viandes, et régalent leurs hôtes avec leur talent culinaire. Au menu de ce soir une soupe locale à l'ail, une quiche au foie gras et du porc confit aux lentilles...

Et demain, je repars...

8
juin

C'est reparti ! Et à partir d'aujourd'hui et pendant dix à douze jours, jusque Gargilesse, je vais faire en sens inverse une partie du trajet que j'ai suivi à l'aller.

J'ai quitté Bergerac par un grand parc qui longe une rivière, puis le chemin est passé de bois aux champs en traversant quelques jolis petits villages.

Mon bon moment de la journée : mon trajet en stop pour rejoindre le chemin que j'avais quitté à Bergerac pour aller au Chintre. En deux parties, et chaque fois la première voiture s'est arrêtée...

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Aujourd'hui, j'ai vu une drôle de tour au milieu des champs, une belle paire de portes et un petit coin de belgitude au marché de Bergerac...

9
juin

Pluie sur tout le trajet... Difficile de prendre des photos par ce temps, mon appareil n'étant pas étanche. Et le soleil est réapparu un peu après que je sois arrivé au gîte.

Pas de vignes, mais des fruitiers le long du trajet, et souvent sous d'énormes abris. Cela a commencé par presque deux kilomètres de pommiers protégés par des filets. Puis des bois, des champs, des chemins envahis de hautes herbes, un peu de boue...

L'entrée dans Périgueux s'est faite en suivant, puis en traversant L'isle.

J'ai profité du soleil de l'après-midi pour aller faire un tour du côté de la cathédrale.

Le bon moment de la journée a bien sûr été l'arrivée au gîte et au sec...

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Ce soir, j'ai soupé/dîné avec Christian, l'hospitalier du gîte pour 15 jours. Cela fait 25 ans qu'il marche sur les chemins de Saint-Jacques et depuis deux ou trois ans il s'est mis au service des pèlerins de différentes manières. Quand il ne s'occupe pas du Camino, il remonte le temps en reconstituant la généalogie de sa famille...

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Aujourd'hui, j'ai vu a very surprising sign, un tracé de slalom pour kayak et quelques fraises suspendues...

10
juin

Le soleil est revenu. Une bonne partie de la journée s'est passée dans les sous-bois sur des chemins assez confortables.

Quelques murs le long du chemin

Sorges est la capitale de la truffe...

Malgré la météo favorable et le trajet agréable, la journée, surtout dans sa première partie, a été difficile. La tête ne voulait plus avancer. Ça commence à devenir long... La petite sieste à l'ombre d'un pin a relancé la machine.

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Aujourd'hui, j'ai vu un extincteur au milieu des bois et une coquille Saint-Jacques haut placée...

11
juin

Plein de beaux ciels, sur le chemin. Au prix d'un tout petit peu de pluie. Trajet assez court. J'ai décidé de faire trois petites étapes au lieu des deux longues suggérées par le guide que j'utilise. A mon aise, avec pas mal d'arrêts.

Variations sur un thème...

Ces beaux ciels chargés qui évoluaient sans cesse ont vraiment constitué mon plaisir du jour...

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Hier soir, à Sorges, Philippe et son épouse Sylvie m'ont accueilli avec trois autres pèlerins. Ils sont hospitaliers bénévoles pour deux semaines, mais sont aussi impliqués dans plein d'autres activités autour du chemin. Ils ont entre autres participé à la renovation de ce gîte. Et ils nous ont gâtés par leur gentillesse et leur cuisine...

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Aujourd'hui, j'ai vu quelques panneaux qui ont attiré mon attention pour diverses raisons...

12
juin

Il y a des coquilles un peu partout, sur le chemin vers La Coquille...

Encore une courte journée. Sortie de Thiviers avec quelques façades qui ont attiré mon attention.

Puis un chemin un peu comme hier, mais avec un ciel bleu au lieu des masses nuageuses.

Le bon moment du jour : la salade préparée par Monique, l'hospitalière du jour, à mon arrivée ce midi.

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J'avais entendu parler d'elles il y a deux ou trois jours. J'ai croisé "les quatre sœurs" en milieu de matinée. Elle font un petit morceau du chemin ensemble chaque année et rigolent tout le temps. Elles habitent en Bourgogne depuis 1969, quand leurs parents ont émigré de Namur, où elles sont nées toutes les quatre...

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Aujourd'hui, j'ai vu une cabane bien cachée et colorée au milieu des bois, des déchets ménagers residuels de luxe et deux attelages que j'avais vu bivouaquer à Saint Ferme il y a quelques jours.

13
juin

Cinq jours de marche en quatre panneaux indicateurs...

Le chemin a quitté le Périgord vert pour traverser le Limousin. En entrant dans Flavinac, je pense qu'on voit Limoges dans le lointain.

J'ai passé les 1400 kilomètres de marche aujourd'hui. Il m'en reste moins de 1000, d'après mes estimations...

Pour arriver au bout, je vais devoir me trouver de nouveaux bâtons. J'en ai cassé un en tombant (sans gravité pour moi).


Le bon moment du jour sera quand je me glisserai sous une couette, plutôt que dans mon sac à viande sous une couverture trop petite pour être bordée. Grand luxe pour un gîte pèlerin...

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A Sorges, j'ai rencontré Erika. Elle est hollandaise, de Den Haag. Elle va jusqu'à Santiago. Comme plusieurs fois déjà, j'ai joué au traducteur pour faciliter les échanges avec les hospitaliers...

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Aujourd'hui, j'ai vu un Tube en train de se décomposer au milieu des bois, un carpodrome, et une statue à Chalus.

Demain, j'arriverai à Limoges...

14
juin

Troisième passage par Limoges sur mon chemin. Pour arrêter, la première fois, à cause d'une fracture de fatigue au pied. Pour repartir et arriver à Santiago, la deuxième fois. Cette fois, je vais m'y reposer trois jours. Avec Martine, pour un long week-end en amoureux.

La journée a été faite de routes et de pluie...

Et s'est terminée par une longue entrée dans Limoges après avoir traversé Aixe-sur-Vienne et son musée de la porcelaine.

Dois-je vraiment préciser mon meilleur moment de la journée ?

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Au gîte L'Abeille de Thiviers, j'ai rencontré Cécile qui, quand elle ne marche pas, aide les personnes en situation d'addiction. Elle va jusque Santiago par le Norte et le Primitivo. Pas surprenant, elle aime les randos en montagne et l'escalade.

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Aujourd'hui j'ai vu une belle vieille porte dans une porte, un joli chapiteau à l'entrée de l'église de Saint Martin le Vieux et l'ancienne devanture d'une boucherie-charcuterie...

Trois jours d'arrêt à Limoges, c'est quelques balades pour découvrir la ville sous le soleil et la pluie, de bons petits repas et un souper festif pour l'anniversaire de Martine.

Et une visite des restes de Oradour-sur-Glane. Poignant...

Après ces trois belles journées, demain, je repars...

18
juin

Autant la sortie de Limoges elle-même est agréable par le pont médiéval sur la Vienne, autant la traversée de ses faubourgs paraît durer une éternité au milieu des voitures... Une fois au delà, le chemin recommence à se promener entre champs et bois. Saint-Léonard-de-Noblat se montre d'assez loin et y arriver passe par une nouvelle traversée de la Vienne puis une solide grimpette...

La collégiale me plaît autant qu'en 2018...

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Ce soir, nous sommes deux dans le gîte communal. Klaus vient de Cologne, et descend vers Santiago par petites étapes. Il compte arriver à Saint-Jean-Pied-de-Port l'année prochaine. Nous avons le même âge à deux mois près. Il est fraîchement retraité d'une carrière qui l'a mené de l'aide à des enfants en difficulté sociale à la formation d'adultes employés par la Croix Rouge, puis par l'église catholique. Ce qui n'a pas été sans lui poser quelques problèmes de conscience ces dernières années...

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Aujourd'hui, j'ai vu un cimetière avec vue, une croix scoute un peu flagada, et, hier, un bénitier automatique...

19
juin
19
juin
Châtelus-le-Marcheix

Châtelus-le-Marcheix

Les cloches ont sonné tous les quarts d'heure, cette nuit. Pas terrible pour le sommeil.

Démarrage au sec. Après quelques kilomètres, le soleil a illuminé Saint-Léonard-de-Noblat, et aussi les gros nuages noirs qui se sont déversés sur le chemin pendant l'heure qui a suivi. Avec quelques coups de tonnerre. Après, pendant le reste de la journée, j'ai marché au sec à nouveau.

Le chemin est passé d'une vallée à l'autre, de fermes isolées en petits hameaux, parfois par des sentiers un peu torrentiels...

Mon meilleur moment de la journée a bien sûr été quand la pluie a cessé et que le soleil est revenu, en dépit des prévisions très humides.

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A Sorges, j'avais aussi rencontré Pierre. Il est parti de chez lui, à Verlaine et continue jusque Saint-Jacques-de-Compostelle. D'après ses calculs, il venait de passer les 1000 kilomètres...

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Aujourd'hui, j'ai vu une photo de Raymond Poulidor à la sortie de sa ville natale, Saint-Léonard-de-Noblat, un coq un peu dominant et deux arrosoirs en train de se noyer...

20
juin

Il avait arrêté de pleuvoir, quand je suis parti, ce matin. L'humidité de la nuit s'envolait doucement. Le beau moment de la journée...

Il a fait sec tout le temps de ma marche du jour. La pluie a eu la gentillesse d'attendre que je sois au gîte pour recommencer à tomber. Malgré la météo maussade, la journée a été belle avec beaucoup de chemins et, au début, la brume qui s'insinue dans les paysages en les embellissant...


Le chemin est très calme depuis quelques jours. Je ne rencontre presque pas de pèlerin pendant la journée. Aujourd'hui, je n'en ai croisé qu'un. Un Namurois...

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A Saint-Goussaud, Flight m'a servi un café au bar-restaurant-épicerie La Lanterne. Il fait partie de l'équipe de jeunes qui a décidé de reprendre cet établissement il y a maintenant presque un an. Et ça marche... Quel changement depuis mon passage en 2018, où j'avais trouvé ce village particulièrement morne...

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Aujourd'hui, j'ai vu un champignon presque fluo, un muret de pierres attaqué par une pieuvre terrestre et une ancienne boulangerie...

21
juin

Journée de marche au sec, et comme hier, la pluie s'est mise à tomber après mon arrivée au gîte. Plein de paysages très verts, beaucoup de nuages, beaucoup d'eau avec des lacs et des ruisseaux un peu partout et parfois des couleurs un peu différentes pour égayer la grisaille...

Le bon moment de la journée a été mon repas de midi. Comme j'avais du temps avant l'ouverture du gîte, j'ai profité de la formule du jour d'un restaurant pas trop loin du but. Entrée, plat, fromage, dessert, quart de vin et café pour 15 €, pourquoi ne pas en profiter ?...

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Hier, j'ai partagé le gîte avec Stéphane, un ancien prof de langues qui a pris beaucoup de plaisir à parler anglais avec la propriétaire des lieux. Pour ses 70 ans, il a voulu se lancer sur le chemin. Après un test concluant de deux semaines l'an passé, il est maintenant en route vers Saint-Jean-Pied-de-Port...

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Aujourd'hui, j'ai vu quelques portes...

22
juin

La pluie n'a pas attendu que je sois arrivé. Elle m'a accompagné pendant presque tout mon trajet. Le soleil a quand même pointé son nez, vers la fin, pour éclairer le château de Crozant. Et il me donne un coup de main depuis que je suis au gîte pour sécher vêtements et chaussures...

Les derniers kilomètres avant Crozant descendent la vallée de la Sédelle qui a inspiré quelques peintres au début du siècle dernier. Elle était assez tumultueuse avec ce qu'il est tombé ces derniers temps...

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Entre deux averses, j'ai croisé la cousine de Malvira, la sorcière de Philippe Geluck. Elle avait l'air un peu perdue au bord de son champ...

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Aujourd'hui, j'ai vu un escargot albinos, des fourches de diables plus très rouges et un nain de jardin égaré...

23
juin
23
juin

Départ entre soleil et brume... Elle va vite disparaître, et lui va se partager la journée avec quelques nuages. Agréable...

Du côté paysages, c'est très semblable à ces derniers jours. Le chemin a été un peu plus vallonné, à entrer et sortir de la vallée de la Creuse. La montée vers Cuzion sur un petit sentier bien escarpé à côté d'une cascade n'a pas fait plaisir à mon genou. Il me l'a fait payer pendant quelques kilomètres...

Et puis, il y a aussi eu ceci le long du chemin...

A partir de Gargilesse, qui était en fête, je prends la branche sud de la voie de Vézelay, qui passe par Nevers. J'avais suivi la branche nord, par Bourges, à l'aller. A partir de maintenant je vais recommencer à découvrir paysages et villes...

Mon plaisir du jour a été que la météo m'ait permis de refaire une petite sieste, couché sur le banc de la place de Pommiers, à l'ombre d'un arbre. Mon genou m'en a été reconnaissant...

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A Châtelus-le-Marcheix, j'ai partagé le gîte avec Eric. Un Anversois qui a déménagé près de Bastogne il y a plus de 20 ans. Comme chaque année, il fait une rando vélo de deux mois sur les routes de France. Il arrivait de Vendée...

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Aujourd'hui, j'ai vu un Parisien plein de respect pour les piétons, une deuche qui se cache, et que je ne risquais pas d'amende pour excès de vitesse...

24
juin

Me voilà dans le Berry au centre géographique de la France. Les paysages changent, avec de plus en plus de cultures céréalières. Et quelques châteaux et églises. Il y a vraiment peu de monde sur le chemin. Je n'ai croisé personne depuis Cluis. Les chemins sont de plus en plus envahis par les hautes herbes à cause du faible trafic de chaussures pour les rabattre. Et elles sont bien mouillées le matin...

Depuis hier, les croix le long des routes se sont multipliées. De toutes sortes...

Le bon moment du jour, cela a été la journée entière. Trajet facile, météo agréable, quelques beaux endroits...

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Aujourd'hui, j'ai vu un beau massif d'hortensias dans la lumière du matin, un tableau abstrait sur un lac, et un origami réalisé par une Japonaise passée au gîte il y a quelques temps et dont j'ai déjà vu les œuvres à plusieurs endroits...

25
juin

Journée un peu comme celle d'hier, en plus chaud et avec moins de pentes...

En route, j'ai visité deux églises et un musée de la poterie.

Le bon moment de la journée a été ma première glace depuis mon départ...

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Hier soir, nous étions deux au gîte. Fien est Gantoise et entre deux boulots. Elle a déjà marché 40 jours depuis chez elle et va rejoindre Santiago par le Norte et le Primitivo. En mangeant ensemble, nous avons échangé les bons plans pour nos trajets respectifs...

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Aujourd'hui, j'ai vu un panneau publicitaire multimarque, un téléphone public quelque peu empoussiéré, et un arbre un peu triste...

26
juin

Finalement, suivre le chemin n'est pas plus facile qu'en Espagne. J'espérais pouvoir suivre le GR654, balisé dans les deux sens, mais la voie de Vézelay s'en écarte très souvent, pour un trajet plus court que j'essaie de suivre. Mais elle n'est balisée que pour l'aller. Je dois donc à nouveau constamment sortir mon téléphone pour vérifier les changements de direction. Et comme je ne garde pas mon téléphone en permanence devant moi, je fais de temps en temps de petits détours...

Le trajet du jour a été plus court, plus chaud et sur plus de chemins qu'hier mais toujours aussi humide par endroits.

Le bon moment de la journée a été ma douche pas trop chaude...

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Il y a déjà quelques temps, à La Coquille, j'ai rencontré Monique, l'hospitaliêre du gîte communal. Liégeoise, charmante, elle chouchoute les pèlerins qui s'arrêtent chez elle. Mais elle s'est un peu embêtée pendant les 2 semaines de bénévolat à cause du manque de passage. Certains jours, elle est restée toute seule. On a eu de belles discussions sur la vie, en général...

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Aujourd'hui, j'ai vu des troncs qui jouent à oxo, un beau chêne prêcheur et un tronc dressé comme un poing...

27
juin

J'ai commencé la journée en faisant un petit tour à Orval, sa brasserie, sa fromagerie...

Puis, j'ai traversé Saint-Amand-Montrond, prête pour la dixième étape du tour de France.

Ensuite, j'ai suivi mon premier canal depuis le départ de Santiago.

Et le chemin est aussi passé devant ces quelques maisons...

Mon grand plaisir du jour est que je n'ai pas senti mon genou de tout le trajet !

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Hier soir, j'ai partagé le gîte avec Walter et Hans, deux Allemands, ainsi que Marcel, des Pays-Bas. Plein de points communs entre nous. Soixantenaires nouvellement retraités, nous faisons tous les quatre un trajet complet depuis la maison jusque Santiago de Compostela. Ou l'inverse...

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Aujourd'hui, j'ai vu quelques plaques surprenantes...

28
juin

Après quelques kilomètres sur route pour sortir de Ainay-le-Château, j'en ai marché plus de 20 sur le chemin de halage du canal du Berry. La journée a été rythmée par des écluses, quelques ponts, des pêcheurs, un occasionnel château...

Les canaux, quand la lumière s'y prête, peuvent être sujets d'une certaine forme d'abstraction...

Les meilleurs moments de la journée ont été quand j'ai mangé quelques mirabelles qui poussaient au bord du chemin, et quand des nuées de papillons ou de demoiselles me suivaient dans ma marche.

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Petit déjeuner avec un irish touch, préparé par Maria, ce matin. Des scones et des œufs étaient au menu. Elle va courir un marathon en octobre et voudrait terminer son Camino à partir de Logrono, l'an prochain. On avait plein de sujets de conversation...

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Aujourd'hui, j'ai vu trois garages pas très utilisés, une deuche qui ne se cache pas et le dortoir le plus original depuis mon départ...

29
juin

Début de journée essentiellement sur route et en forêt. Et avec des nuées de mouchettes...

Puis le chemin a rejoins l'Allier à Apremont, avant de longer la Loire vers Nevers. En direction de l'orage qui grondait au loin.

Rapide traversée de Nevers jusqu'à mon hôtel pour me mettre à l'abri de la pluie qui menace de plus en plus. On m'avait conseillé de visiter la cathédrale, mais elle est en bonne partie en travaux. J'ai quand même pu voir une partie des vitraux. Assez modernes, pas mal...

Mon bon moment de la journée a été quand, après plus d'une heure, j'ai enfin pu me débarrasser de ces satanées mouchettes qui me rentraient dans le nez, les yeux...

30
juin

Départ sous la pluie qui m'a accompagné pendant les 4 premières heures de marche.

Beaucoup de route et seulement quelques kilomètres de chemin de terre pour aller de hameau en hameau. Certaines lignes droites en forêt m'ont rappelé la variante nord de la voie de Vézelay. Et le chemin redevient un peu plus vallonné.

J'ai croisé quelques activités industrielles passées ou presentes autour des deux petites villes que j'ai traversées.

Et puis, il y a aussi eu quelques maisons decrépies, comme j'en vois souvent. Celles-ci m'ont inspiré plus que d'autres.


Le bon moment de la journée a été quand, alors que je m'apprêtais à m'arrêter pour manger, les nuages ont fait un peu de place pour un coin de ciel bleu et quelques rayons de soleil.

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Le chemin devient de plus en plus solitaire. Je ne croise plus grand monde en marchant. Un pelerin, aujourd'hui, et il n'avait pas trop envie de s'arrêter. Le soir, je suis souvent seul...

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Aujourd'hui, j'ai vu un kioske en mode mauvais temps, une route bien barrée et je dors dans une caravane qui a quelques années...

1
juil

Courte journée, la moitié de la distance marchée hier. Donc lever un peu plus tardif, et café en ville avant de démarrer.

Une fois sorti de Prémery, sur les hauteurs, j'ai eu droit à quelques beaux paysages agricoles agrémentés du jeu des nuages et du soleil.

J'ai traversé un village fan des coquilles colorées.

Je suis arrivé assez tôt à Saint-Reverien. J'ai eu l'occasion de visiter l'ancienne boucherie...

... et surtout l'église, clunisienne, dont certains des chapiteaux et peintures remontent au 11ème siècle.

Un des bons moments de la journée a été ce petit café matinal au soleil...

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Aujourd'hui, j'ai vu trois garages dépareillés, la "Source du Savoir" et l'ancien bâtiment des PTT où je vais passer la nuit...