Carnet de voyage

Indonésie 2019 : est de Java, Bali / Singapour

Y
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Dernière étape postée il y a 1970 jours
Par ysa98
Java est, Bali, Singapour
Mars 2019
17 jours
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Préambule : cliquer sur les photos pour les agrandir.

Pour simplifier, on va considérer que 10 SGD = 7€ (Singapour) et 100 000 IDR = 7€ (Indonésie)


Arrivée à Singapour samedi 16 mars en fin d'aprem. Je voulais m'enregistrer pour une des visites gratuites de la ville organisées par l'aéroport mais hélas plus de place. Retrait de 100 dollars, puis exploration des terminaux 1, 2 et 3 : petits jardins intérieurs, espaces extérieurs (cactus / nénuphars / tournesols), un enclos à papillons, des orchidées partout. Ordinateurs, accès wifi (valable 3h après scan du passeport, renouvelable à volonté), stands d'information, sièges massants, etc, cet aéroport offre en effet de belles prestations.

Je décide d'aller faire un tour à la piscine pour prendre une douche et couper un peu le voyage (partie hier en début d'aprem, arrivée prévue près du Bromo demain vers midi) pour 17 SGD (l'accès à la piscine coûte 16 SGD, il faut ajouter un dollar pour la douche, avec prêt de serviette). La piscine est assez grande, en plein air, avec un solarium qui donne sur les pistes, et un petit jacuzzi dans un angle. Je discute avec quelques personnes (une suisse, un couple de norvégiens, un sino-australien). Certains commencent leurs vacances, d'autres rentrent, 1ères impressions, avis et recommendations.

Il est maintenant plus de 22h, et ça a beau être un grand aéroport international, la plupart des restaurants sont en train de fermer. Je me retrouve donc au food court, à l'étage du T2 pour un espèce de wok.

Il est maintenant un peu tard pour trouver un bon spot pour passer la nuit et je n'ai rien repéré pendant mon exploration. Les meilleurs endroits sont pris. Je me cale sur un fauteuil près d'une prise électrique pour charger mon téléphone et j'essaie de dormir un peu. Rapidement envahie par un groupe bruyant d'asiatiques, puis une famille s'installe à côté (le gamin fait de l'escalade sur les sièges et fait bouger toute la rangée. Je capitule et vais chercher une part de pizza. Je retrouve un endroit un peu plus calme près de l'escalier descendant vers l'immigration mais ce n'est vraiment pas ma meilleure nuit dans un aéroport, loin de là. A 5h, direction le Starbuck pour un café que je vais boire dans le Sunflower garden. Gros contraste entre l'atmosphère chaude et humide de l'extérieur et la clim à l'intérieur.

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Arrivée à Surabaya vers 9h du matin. Le passage de l'immigration est assez long (carte remplie dans l'avion) mais je retrouve enfin le chauffeur qui m'attend à la sortie. Je suis passée par Céline Djini pour réserver la voiture. La prestation est assez chère (800K IDR) mais ça me permettait un 1er trajet sans prise de tête.

NOTA : j'avais choisi un trajet avec chauffeur et private car pour la tranquillité d'esprit, je ne le referai pas car la prestation ne vaut pas de payer plusieurs fois le prix des transports en commun si on a le temps. ça peut valoir le coup en groupe car on mutualise. Cela dépend aussi du chauffeur, celui là ne parlait pas assez bien anglais pour permettre une conversation au-delà des sujets de base, dommage pour découvrir la culture ou le pays.

1ère mission, retirer de l'argent. Les distributeurs proposent un retrait maximum de 1500K IDR ou 2500K IDR selon les banques. J'ai de la chance sur ce 1er retrait, j'arrive à retirer 2,5 millions, ça va me permettre de tenir quelques jours car ma 1ère destination est un peu paumée.

J'explique ensuite à mon chauffeur que je veux trouver une carte SIM Indonésienne. Une nouvelle loi impose l'enregistrement du passeport pour l'activation d'une carte SIM, je lui explique donc que je cherche une boutique officielle, de préférence Telkomsel car c'est l'opérateur qui passe le mieux sur les 2 îles.

1er arrêt dans une micro boutique en bord de route. Pas vraiment le look d'une boutique officielle et la vendeuse nous explique que l'enregistrement ne marche pas avec les passeports étrangers. Bizarre, ça ne correspond pas à ce que j'ai pu lire, y compris sur le site officiel Telkomsel.

2ème arrêt plus loin, l"échoppe n'a pas l'air plus officielle que la 1ère, mais les vendeurs ont plus de ressources : ils ont des photocopies de passeports indonésiens sous le coude. Bon, j'ai des doutes sur la pérénité de la manip, mais cette carte SIM peut me dépanner. 70K IDR (60 + 10 de service, en principe c'est 5, mais je viens d'arriver et n'ai pas encore le réflexe de négocier) pour 12GO de données. En fait, les 12GO se décomposent en 2 de MAXstream, 20 minutes de communications (certainement locales), 8 d'Internet local, 2 de chat et social media et j'ai heureusement un petit bonus de 400mo d'Internet (ce que je vais en fait le plus utiliser). Le truc à faire est donc de prendre une carte SIM moins chère, puis d'acheter du crédit et de le répartir selon ses besoins en utilisant l'application. Mais il faut tomber sur un vendeur parlant un peu anglais, pas toujours simple dans ces boutiques de bord de route loin des endroits touristiques.

EDIT : à ma grande surprise, la carte SIM a fonctionné toute la durée du voyage et m'a servi à 2 reprises pour demander un taxi. J'aurais pu faire sans dans les 2 cas car une connexion wifi était possible à proximité. Pas indispensable du tout donc car on peut se connecter en wifi dans la plupart des bars et restaurants. Et hotspot wifi dans la plupart des voitures privées faisant du transport de touristes. Pratique par contre pour communiquer via Whatsapp avec les hébergements et leur communiquer l'heure d'arrivée une fois sur la route.

Arrêt dans une station service pour le repas de mon chauffeur, je me contente d'acheter de l'eau et des biscuits. On devait faire un arrêt en chemin pour aller voir une chute d'eau renommée (Madakaripura Waterfall) mais la pluie s'est mise à tomber et le chauffeur m'a dit que ce serait trop glissant.

Une fois la route principale quittée, la route qui mène à Cemoro Lawang (le village le plus proche du Bromo) monte tout droit le long d'une jolie vallée assez encaissée même si les sommets ne sont pas très hauts. La route est en assez bon état mais pas très large et il y a pas mal de circulation, notamment en scooters.

Droit d'entrée à acquitter à l'entrée du village : 20K. C'est assez courant dans les lieux touristiques, pas vraiment officiel, un peu mafieux, et appliqué uniquement aux étrangers. J'ai croisé une française qui n'avait pas payé : elle leur a dit qu'elle n'avait pas d'argent et ils ont abandonné.


Logement au Rian Homestay pour 2 nuits (370K IDR pour les 2 nuits), plutôt cher pour les standards indonésiens et les prestations sommaires (salle de bain minimaliste, filet d'eau tiède, toit percé etc). Mais le wifi fonctionne !

 La pièce commune, la chambre, la salle de bain !
Vue du balcon sur le village et la vallée 

Arrivée vers 14h, sous une bonne pluie. Je me cale sous la couette avec une tasse de thé et je profite du wifi pour préparer la journée du lendemain, regarder un peu comment partir d'ici et chercher un endroit où manger. Vers 17h, la pluie s'est calmée, je tente une sortie et découvre le village perché sur le bord de la Caldeira.

Une fois de plus je constate que Google Earth ne permet pas de se rendre compte de la réalité du relief (le village est en pente montante, jusqu'au bord de la caldera qui plonge à pic vers le plateau, et les sommets environnants ont l'air assez raides). Je découvre un point de vue vers les volcans au centre de la caldera derrière le Cemra Indah Hotel, et malgré les nuages et la faible lumière (la nuit tombe vers 17h30 à l'est de Java), whaouh ! On discerne la fumée (plus noire) du Bromo dans les nuages. Je ne vais pas plus loin car c'est le chemin d'accès et l'entrée est payante, même à cette heure (NB : le tarif est moins cher en semaine que le week-end).

Vue sur la caldera avec le Mont Batok au centre, et la fumée qui sort du Bromo au milieu des nuages sur la gauche. 

Repas dans le seul warung qui me semble ouvert (Warung Pondok Tengger). Une carte affichée au mur en Indonésien, la même en anglais de l'autre côté. Je commande 2 plats un peu au hasard (pas mangé depuis Singapour, je commence à avoir vraiment faim), et une bouteille d'eau. Il y a une grande table au milieu, des tablettes sur les côtés, et la cuisine au fond. Je m'installe sur la table du milieu et le concept s'avère convivial car tout le monde mange ensemble. Le repas, très copieux, me coûte moins de 30K. J'étais arrivée très tôt mais en fait on mange tôt en Indonésie et j'ai commencé mon repas seule mais pas mal de gens sont ensuite arrivés, c'était plutôt sympa de discuter avec les autres touristes.

Dodo tôt, j'ai du sommeil en retard !

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Vu la météo j'ai renoncé à me lever à 3h du matin pour grimper aux points de vue de nuit et voir le lever du jour. La pluie a tout lavé, le paysage est magnifique du balcon. Je me réveille vers 7h, prend un rapide petit-déjeuner thé + biscuits et amandes, et part.

Photo de gauche : le Mont Penanjakan est derrière l'antenne, la montée s'annonce raide 

Il fait très beau et le village est désert. Je vois les paysans au travail dans leurs champs (souvent en famille). Il n'y a pas grand chose d'autre ici à part le tourisme généré par le volcan.

Je me rends vite compte que malgré la courte distance (un peu plus de 5km pour le sommet du Penanjakan), la montée ne va pas être super rapide. Les 1ers kilomètres serpentent entre les champs, jusqu'au bas de la pente. Il y a un peu d'ombre et ça ne grimpe pas encore trop. Par contre, dès le 1er point de vue, la pente devient vraiment raide.

Dessin pris sur le site https://voyagedesfruits.com/2016/05/04/le-bromo-bien-se-preparer-et-sorganiser/
Le village sur la gauche, au bord de la Caldera, le Bromo et le Batok 

Au 2ème point de vue, quelques virages en dessous de Seruni Point, le volcan se met à crachoter en vrombissant au moment où j'allais repartir. J'apprendrai plus tard que c'est le début de l'éruption qui va condamner l'accès à la Caldera à partir du lendemain. Sur le moment, je ne vois guère de différence avec les fumées déjà émises auparavant et je continue ma route.

Photo du milieu : le crachotement marquant le début officiel de l'éruption 

Seruni Point est le principal point de vue. Il y a un temple hindou aménagé au sommet d'une série de marches. Quelques vendeurs, des singes. Les touristes fatigués peuvent faire quelques mètres à cheval, entre le 1er point de vue et les marches.

Et un panorama à couper le souffle. Dommage, il y a déjà trop de nuages pour distinguer le Semeru à l'arrière plan (le très haut volcan que l'on voit derrière le Batok et le Bromo sur les photos des voyageurs).

Ce qu'on devrait voir par temps clair (https://i1.wp.com/noobvoyage.fr/wp-content/uploads/2012/12/Plan-mont-Bromo.jpg) 

Je décide malgré tout de continuer la montée. A partir de là, fini le large chemin. Les voitures font un grand détour pour aller au sommet et il n'y a qu'un petit chemin qui monte vers King Kong Hill. Les premiers mètres ressemblent plus à de l'escalade et je me dis que la descente va être sympa ... Le reste de la montée se fait dans les bois, dont une partie a brûlé dans un incendie.

Quelques centaines de mètres avant King Kong Hill les nuages me rattrapent. On ne voit plus la vallée. Je vais jusqu'au point de vue, désert à cette heure ci, à l'exception des ouvriers qui préparent les nombreuses échoppes pour la saison touristique.

Cernée par le brouillard, aller au somment n'a plus aucun intérêt, je redescends donc lentement car le chemin est très glissant. Je fais même une jolie glissade à un moment.

Je n'ai pas l'intention de retourner jusqu'au village pour descendre dans la Caldera, je cherche donc l'un des accès permettant de descendre et en trouve un au bout d'un champ. En principe, ces accès sont interdits aux touristes (et pour cause, en passant par là, on ne paie pas l'accès), et un énorme panneau rouge explique que c'est interdit. Je passe outre, personne ne me dit rien (il y a quelques paysans dans les champs en haut, et d'autres en bas dans la Caldera en train de ramasser l'herbe) malgré mon look pas très local.

J'arrive en bas, assez loin du volcan et le décor est encore assez vert. Mais plus j'avance, plus ça devient minéral.

Arrivée au chemin principal venant du village et traversant la Caldera, on tombe sur une série de huttes qui servent de warung et d'abri, notamment pour les chevaux (certains font le km séparant le chemin du pied du cratère en cheval ou en moto, les jeeps s'arrêtant là).

Je traverse la route et me dirige vers le temple hindoue, il n'y a plus que des cendres, et le Mont Batok sur la droite. Quasi personne à l'horizon, c'est super.


Après avoir dépassé le temple, je vois les marches qui montent au sommet du cratère, mais je m'arrête devant un torrent à traverser à gué. Et ça n'a pas l'air évident car il y a pas mal de courant.

Le torrent coule dans la ravine, juste derrière le panneau blanc. Les bords sont plutôt instables. 

C'est là que les gardes à moto m'arrêtent : l'accès au cratère est interdit, suite à l'explosion de ce matin. Il pleut bien maintenant et je suis la seule touriste à des centaines de mètres à la ronde. Je rebrousse donc chemin en longeant le torrent qui continue de gonfler.

De retour sur la route, je vois qu'elle a disparu sous un large delta, et je comprends l'utilité des pieux qui marquent le bord. Des locaux proposent un passage au sec moyennant finances, en jeep ou à cheval, car le village est de l'autre côté. Je décide de continuer à longer l'eau, le torrent s'est bien élargit et il y a moins de courant, puis je commence à traverser pieds nus. Je tombe sur une italienne au milieu de la traversée qui a pris la même décision que moi et nous rentrons au village ensemble, pieds nus et noirs de cendre. C'est marrant, elle est guide à Pompéi et est montée ici de Probolinggo en scooter.

Le torrent a bien gonflé depuis ce matin

On se sépare à l'entrée du parc, après avoir été prises en photo par de jeunes touristes indonésiens. ça arrivera souvent sur Java, les gens sont super heureux de prendre un selfie avec nous !

Direction le Warung d'hier soir pour un déjeuner tardif (j'en ai essayé un autre mais il est 14h et ils ne servent plus), puis ma chambre pour le reste de l'après-midi car il pleut fort maintenant.

Vers 18h30, sortie vers mon Warung préféré pour le repas du soir, il pleut toujours, mais moins. Par contre ça pique les yeux, bizarre. Arrivée au Warung, je comprend pourquoi : la pluie est mélangée à de la cendre, mon poncho est noir. Je tombe sur des polonais qui étaient sur le cratère au moment de l'explosion, ils en sont encore impressionnés. Elle s'est produite vers 9h15, et les touristes redescendent généralement des points de vue après le lever du jour pour faire la traversée de la Caldera et l'ascension du cratère. Timing parfait ...

Arrivent ensuite d'autres touristes, on discute un peu, je conseille les points de vue et leur dit que l'accès au cratère a été fermé dans la matinée, les gardes n'ont pas su me dire pour combien de temps. Beaucoup sont déçus, ils viennent d'arriver et sont ici juste pour ça.

http://alain.lave.be/Indonesie_2009/Bromo/bromo.htm 
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Mes hôtes viennent frapper à la porte à 3h pour l'excursion du sunrise bien que je n'ai jamais eu l'intention de faire la sortie. Il pleut toujours, et j'ai bien profité des points de vue la veille, je ne vois pas l'intérêt de me lever. Je le leur dit. Les autres occupants du Homestay (un groupe d'allemands arrivés assez tard hier soir) se préparent, je me rendors. Réveillée quelques heures plus tard par ce même groupe de retour vers 7h, je finis par sortir de ma chambre pour leur dire de faire moins de bruit ... en allemand. ça les calme. Du coup je prépare mon sac, prend une tasse de thé et pars chercher un bemo (espèce de mini bus rustique qui sert de transport en commun sur de courtes distances et qui ne part qu'une fois plein).

La pluie est mélangée à la cendre, tout est noir 

J'en repère deux garés devant le Warung, je vérifie la destination (Probolinggo), demande le tarif (40K) et m'installe. L'attente commence. Nous ne sommes que 4 pour le moment, puis 5, puis 7. Je discute avec un couple de français qui veut prendre le train de 11h et des brouettes pour Banyuwangi, ce que je compte faire également ... si on part à temps.


Le homestay réservé pour ce soir hier après-midi m'a dit qu'il y avait un 2ème train vers 16h, qui arrive à 20h30. L'avantage du train est que le homestay est situé assez près de la gare de Karangasem, au sud ouest de la ville.

Une heure trente plus tard, le chauffeur n'a toujours pas l'air décidé à partir, le bus est loin d'être plein, je pars avec la française chercher des toilettes. Les WC publics sont fermés, on finit par retourner à mon homestay. La chambre n'a pas encore été faite, on en profite. De retour au bemo, il y a eu du changement : on a changé de bus, et les autres sont en pleine négociation d'un nouveau tarif car le mini bus est loin d'être rempli. On finit par se mettre d'accord pour 55K, et on démarre. Ce bemo est couvert de cendre, comme tout le village ce matin. On ne voit rien à travers les vitres. On attaque la descente dans la vallée, et on arrive à Probolinggo vers 11h. C'est raté pour le train.

Notre  bemo couvert de cendre

Le bemo nous pose au bord de la route et on se fait tout de suite aborder par un gars qui vient nous vendre un trajet en bus pour 100K vers Banuywangi. On est prêt à accepter, puis on se dit qu'on est au bord de la route, même pas à la gare routière, et que la ville est connue pour ces arnaques. Je suis avec le couple de français (Rachel et Baptiste) et l'anglaise (Nicky) qui était dans le bemo avec nous.

On décline, et on se dirige vers la gare routière : Ce n'est qu'à quelques minutes de marche, on y arrive vite. Là encore, un bus en train de partir nous pousse à monter à son bord (on ne connait ni le tarif, ni la destination !) mais on a le temps, on refuse. On se renseigne sur les options, finalement le tarif sera identique à la 1ère proposition, pour un bus pas express, et on nous annonce 5 ou 6h de route. On pense donc arriver avant le train. L'express est un peu plus cher et un peu plus rapide mais on opte pour le 1er et on se pose dans un Warung pour le repas de midi. On se déchausse, on pose les sacs, et on s'assied par terre autour d'une table. Le gars qui tient le warung cuisine notre commande, ce qui prend un peu de temps. On va donc rater le bus de midi, tant pis, ce sera celui de 13h.

Avec Nicky, on décide de trouver les toilettes. Choc culturel : un réservoir d'eau en faïence assez haut, un récipient et une grille dans le sol. Euh ? C'est bien là ? Oui oui, nous dit le gars. Bon ...

En sortant, j'entends plusieurs fois le mot Bromo, je me retourne et voit une vieille TV cathodique allumée au-dessus des WC. C'est bien le Bromo qui passe à la TV, il est officiellement entré en éruption hier et passe donc aux infos nationales. Fichtre, on y était encore ce matin !

Puis l'un des gars de la gare routière qui nous a pris sous son aile vient nous dire que notre bus est coincé dans des bouchons et va avoir du retard, mais on peut prendre l'express pour le même prix. C'est parti !

Gare routière de Probolinggo et les vendeurs ambulants 

On s'installe dans le bus, et là, le défilé des vendeurs en tous genres commence. On vient de manger, on n'a besoin de rien, mais on a du mal à s'en débarrasser. Comme on est les seuls occidentaux du bus, on a un certain succès.

Le bus démarre enfin et, oh surprise, il passe par le nord de l'île. Et arrive à la gare routière du nord de Banuywangi du coup. Zut, le précédent arrivait au sud de la ville, à distance raisonnable de nos homestays respectifs (Nicky a choisi le même que Rachel et Baptiste, et ils sont juste à un km du mien). On verra bien !

Car pour l'instant, on n'y est pas encore. Le bus s'arrête souvent, puis arrêt plus long à Besuki. Un 2ème arrêt assez long à la gare routière de Situbondo, avec Nicky on décide d'aller faire une pause pipi car le chauffeur a le nez dans le moteur avec sa caisse à outil étalée par terre. On n'est pas arrivés ! Tarif standard de 2000 IDR, look similaire (mais un peu moins déroutant, il y a une sorte de cuvette cette fois), on commence à s'habituer. Malgré le côté sommaire, c'est très propre.

On "tire la chasse" avec le récipient rose, qui sert aussi à se laver les fesses (enfin, nous on a pris des kleenex !) 

La ronde des vendeurs continue dans le bus, puis on finit par repartir. On est bien content d'avoir la clim dans le bus finalement, la température s'est bien réchauffée par rapport aux montagnes. On arrive à Banuywangi, au terminal Blambangan vers 20h. Finalement on n'a rien gagné en temps. Reste à traverser la ville mais dès qu'on descend du bus, on tombe sur un bemo. Le chauffeur ne parle guère anglais mais on lui montre sur Maps la gare de Karangansem qui est assez proche de nos 2 homestays, en se disant qu'une fois sur place, on lui demandera de continuer moyennant un petit supplément. On négocie le trajet à 25K IDR chacun.

En arrivant à Karangasem, rien n'y fait, le chauffeur ne veut pas aller plus loin. Résignés, on sort et on s'équipe car la pluie est de retour. Un train arrive à ce moment là, et on retombe sur nos co-voyageurs du 1er trajet jusqu'à Probolinggo. Finalement on est arrivés en même temps que le train, mais notre voyage a sûrement été plus folklorique !

Après quelques dizaines de mètres, on comprend pourquoi le bemo a refusé de nous conduire aux hôtels : la route indiquée sur maps est en fait un chemin pas vraiment carrossable. C'est parti pour un bon km sous la pluie, de nuit, à la lumière de ma lampe frontale (heureusement étanche) qui nous permet d'éviter les plus grosses flaques. On n'est plus vraiment dans la ville, bienvenue dans la campagne autour du Banyuwangi. On se sépare au carrefour suivant, je suis quasiment arrivée, les 3 autres ont encore quelques centaines de mètres à faire mais on a retrouvé des maisons et de la lumière.

Mon homestay semble féérique après ce long trajet.

Douche à ciel ouvert, j'adore ! 

Didu's Homestay Bed & Breakfast (€ 30 Rp 477 000 pour 2 nuits) : super accueil, thé et café à volonté, bon petit-déj copieux, endroit super agréable. Seul bémol, il n'y a pas de restauration sur place le soir et il faut retourner près de la gare pour trouver des warungs. Ce sera donc biscuits, thé et amandes pour le repas du soir.

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Malgré le super confort du homestay, la nuit a été courte : on est à la campagne (donc coqs, chats et chiens), entourés de plusieurs mosquées, et le chemin de fer est tout proche (les trains ne sont pas fréquents, mais klaxonnent à l'approche de la gare). Heureusement le petit-déjeuner est super.

Après le petit déjeuner, je pars retrouver Rachel et Baptiste à leur homestay un peu plus loin. Avec Nicky, ils ont décidé de faire le Kawah Ijen avec moi (le volcan avec les flammes bleues) car mon homestay propose l'excursion à un bon prix et ce sera plus sympa tous ensembles.

Dragon fruit (pitaya) : un cactus qui pousse partout ici 

Le départ pour l'ascension du volcan se fera ce soir, départ minuit 30. En attendant, on décide d'aller découvrir la ville.

On se dirige vers la mer, mais on découvre que la marina est en construction (on paye quand même un petit droit d'accès). La ville n'est pas du tout touristique, on n'a pas croisé un seul touriste de la journée.

Sable gris, en face c'est Bali 

On se pose dans un warung près de la plage et un indonésien vient discuter avec nous quasi tout de suite. Bien qu'on n'accepte pas ses propositions de visite, il reste avec nous le temps du repas juste pour parler, puis s'en va de son côté après nous avoir recommandé de faire un tour au marché traditionnel.

Le dessert 

En remontant vers la ville, on passe donc par le marché traditionnel (d'un côté la nourriture, de l'autre les étoffes). On en profite pour acheter tomates, avocats et bananes, ça va faire du bien de changer un peu du mie goreng / nasi goreng (nouilles frites et riz frit). Ici tout est sucré : le fromage, les spaghetti bolognaises, le soja frit, tout !

Java, l'île aux chats, il y en a partout 

On décide de rentrer en taxi pour économiser nos forces pour cette nuit. Fin de l'aprem tranquille, à défaut d'arriver à dormir, à l'abri sur la terrasse de mon bungalow car ... il pleut bien sûr !

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Départ minuit trente, en direction de Licin, puis Paltuding. La route est en bon état, mais assez étroite et bien pentue sur les derniers kilomètres. Peu de trafic. On est 5 (une italienne en plus de notre groupe de 4), plus un guide et un chauffeur. On arrive à Paltuding dans les nuages. Il fait froid et humide, Rachel et Nicky partent louer une veste. Le guide nous distribue des masques pour le cratère et on attaque la montée.

Le guide nous a dit que la montée était découpée en 3 parties : une première partie facile (vrai, mais courte !), une deuxième difficile (vrai aussi, ça grimpe bien, tout droit, il n'y a quasi pas de virages, et elle est plus longue que la première partie) et une troisième partie moyenne (super jolie, de jour).

Warung en haut de la 2ème partie 

Tout le monde fait une pause avant d'attaquer la 2ème partie, il s'agit de ne pas arriver trop tôt au sommet : il fait moins froid ici pour attendre. Si je reviens un jour, je prendrai un t-shirt en plus pour pouvoir me changer en haut de la montée et rester au sec : on a beaucoup transpiré en montant et on a froid à l'arrêt.

On repart, et on est obligé de mettre les masques bien avant d'arriver au sommet du cratère : on marche dans les nuages de souffre et de pluie, impossible de faire la différence entre les 2. L'atmosphère est tellement humide que ma frontale se déclenche toute seule (elle a une option qui permet de l'allumer en passant simplement la main devant mais le brouillard est trop épais !). Au sommet, c'est irrespirable et je pense que le guide va nous annoncer qu'il est impossible de descendre. Seule, je me serais arrêtée là.

Malgré tout, on commence la descente dans le cratère. Il n'y a plus de chemin, c'est juste un passage entre de gros blocs de pierre. On croise rapidement les premiers porteurs de souffre. Ils ont 2 paniers qui pèsent plusieurs dizaines de kilos, à chaque bout d'une tige de bois qu'ils portent sur leurs épaules. Ils n'ont pas de masque, juste un foulard.

On patiente un moment en bas, avant de pouvoir approcher les flammes bleues. Et là, c'est magique. Mais quasi impossible à photographier (luminosité très faible car on nous demande de couper les lampes pour mieux y voir, des gens qui se bousculent, passent devant.

Ma meilleure photo de flammes bleues ! 

On remonte au petit jour. Les nuages sont toujours là, on ne verra pas le soleil se lever, on est donc resté en bas plus longtemps. Les nuages de souffre ralentissent la progression. A plusieurs reprises, on attend que le nuage passe. Impossible de respirer, on plaque le masque, les yeux pleurent, le nez coule. Il ne faut pas tousser, sinon impossible de s'arrêter. Boire de l'eau améliore les choses, mais pour ça, il faut enlever le masque ... Le guide lui, se contente d'un foulard humide (amis chimistes, en quoi l'eau annule le souffre ??? et pourquoi cela oxyde-t-il l'argent ?).

En haut, le vent souffle, on se gèle. On essaie de se mettre à l'abri des rochers en attendant que le jour se lève un peu plus et en espérant voir le lac qui est au fond du cratère.

Les nuages n'ont pas l'air de vouloir partir, au contraire. Tant pis, on redescend.

Les porteurs de souffre ont diversifié leur activité : on croise des charriots qui montent des touristes !

Ce qu'on aurait du voir sans les nuages : faudra que je revienne ! 

Au retour, on s'arrête près d'une jolie cascade où il est possible de se baigner. Mais il est 7h30, on a encore froid, sommeil. On prend juste quelques photos avant de regagner nos homestay respectifs où attendent nos petits-déjeuners.

Jagir Waterfall 

Nous avons donc payé 350K IDR par personne (pour un groupe de 4 à 6 personnes), et cela incluait le transport à partir de Banyuwangi, le guide, l'entrée et l'accès au village, lampe et masque, une petite bouteille d'eau et des snacks. Le masque est vraiment indispensable, même s'il est basique. On nous a dit que les filtres étaient changés à chaque fois et que les masques étaient nettoyés. Je l'espère, vu ce qu'on a larmoyé et reniflé malgré son utilisation ! Notre guide était super. Il nous a raconté qu'on trouve encore des panthères noires dans les massifs autour du Ijen. Il en aurait croisé une un jour ...

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Après un bon petit-déjeuner et une douche, je refais mon sac et un selfie plus tard, Didu propose de me faire profiter gratuitement d'un transport qui part vers la ville pour aller retrouver les autres à Kampung Osing Inn, leur homestay, pour la suite du périple. Bien que ce ne soit qu'à un km, j'accepte car il fait déjà chaud !

Rachel et Baptiste restent ici une journée de plus, ils partiront pour Bali, à Denpasar demain pour faire prolonger leur visa. Avec Nicky, nous comptons traverser aujourd'hui. Je vais sur Pemuteran, elle a choisi un hébergement plus proche du parc national mais nous voulons faire l'île aux cerfs ensemble demain.

Pour l'heure, on appelle un taxi via l'application Grab pour aller prendre le ferry à Ketapang. On tombe sur un jeune super sympa qui nous dépose pile devant l'entrée (il s'est mis à pleuvoir sur le trajet) après avoir pris un selfie avec nous.

Au guichet, prendre un billet s'avère plus compliqué que prévu. Le tarif affiché est de 6500 IDR mais après négociations avec l'employée du guichet, le garde, et son copain, on se retrouve à payer 8000 (le copain nous a dit 10 000 après coup ...). Il y aurait soit disant une taxe. Bref, on paye, et on laisse les touristes suivants se prendre la tête sur le même problème !

Dans le bateau, 2 ponts : le bas est réservé aux véhicules, au-dessus c'est pour les piétons. Le pont supérieur n'est pas utilisé (entre le soleil et la pluie, personne n'a envie d'y rester), il sert de zone hélico. On retrouve l'italienne qui a fait l'ascension du Ijen avec nous cette nuit.

Beaucoup de trafic entre Java et Bali, la traversée est très courte mais on attend un bon moment qu'une place se libère dans le port pour pouvoir accoster.

Une fois sur Bali, on évite les hordes de chauffeurs en tous genres pour aller vers la gare routière. On ne sait pas s'il y a des bus, mais on est bien décidées à vérifier. On embarque un chinois un peu paumé avec nous, il veut aller sur Lovina, c'est dans la même direction mais un peu plus loin sur la côte nord.

A la gare routière, on trouve en effet un bus, sur le point de partir. On négocie le trajet. Nicky et moi payons 50K (bien qu'elle descende 10 bons km avant moi), et le chinois 75K. Le gars à qui on a payé les billets descend après avoir discuté avec le chauffeur (en fait celui-ci ne parle pas anglais et le gars lui a juste expliqué où nous faire descendre) et le bus démarre. Peu de circulation, on effectue le trajet assez rapidement.

Le chauffeur dépose d'abord Nicky, puis s'arrête un peu plus loin pour moi, pile à l'entrée du chemin qui mène à mon hébergement : Tirta Sari Bungalows (2 nuits pour 563 550 IDR). Des bungalows au calme, entourés d'un joli jardin. Encore une salle de bain avec douche en plein air, le top. Piscine, plage à 100m.


Je vais faire un petit tour vers la plage. Ici ils essaient de requinquer leurs coraux à coup de décharges électriques.

Repas du soir au Warung Ganesh (jus d'ananas 20K et un très bon plat à base de thon 55K pour un total de 78 750 IDR avec taxes et service). Service très rapide. Le restaurant était quasiment désert (un seul autre client qui buvait des Bintang) bien qu'il ne soit pas tard (19h30) : on mange tôt ici !

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Ce matin, Menjangan l'île aux cerfs est au programme. La proposition que Nicky a eu à son homestay est bien meilleure que la mienne : 380K contre 500K, pour la même prestation : acheminement à partir de l'hébergement, prêt de palmes/masque/tuba, départ de Pemuteran en bateau vers 9h, 2 arrêts snorkeling, repas inclus (mie goreng et bouteille d'eau), frais d'entrée dans le parc, retour vers vers 14h.

Super petit-déjeuner près de la piscine (3 formules au choix, compris dans le prix de la chambre).

Après le petit-déjeuner, rapidement expédié vue la vitesse du service, je cherche un moyen de retrouver Nicky à son homestay Kebunaya Backpacker situé à 7 km d'ici. Pas de bol, aucun chauffeur Gojek ou Grab n'est disponible et trop tard pour faire les 7 km à pied. Je me résigne donc à appeler un taxi via la réception. 150K !!! Un peu pressée, j'accepte la course sans négocier, zut !

Arrivée chez Nicky, son homestay me sert d'office un 2ème petit déjeuner, sacrément copieux et plus authentique (des espèces de gateaux de riz, avec de la noix de coco) que ce que l'on nous sert habituellement, avec un café typique d'ici (une bonne dose de marc au fond de la tasse). Me voilà lestée ! Je peine à finir l'assiette et je suis sauvée par le chauffeur qui arrive pour l'excursion. Nous négocions pour qu'il me dépose à mon hôtel à la fin de la sortie et ... nous voilà reparties à Pemuteran. Nous prenons le matériel (palmes/masque/tuba) dans un club de plongée à 2 pas de mon hôtel ! La course de taxi était finalement inutile, et je vais pouvoir rentrer à pied tout à l'heure.

Et c'est parti, pour un retour, en bateau cette fois, vers le nord ouest de Bali et Menjangan. Il fait beau et on distingue enfin les reliefs balinais. On n'est pas très nombreux, en plus de Nicky et moi il y a une famille de 3 polonais, un portugais tout seul (un peu stressé de voyager seul, il a tout organisé de A à Z et n'a pas laissé de temps mort dans son circuit), un frère et une soeur coréens. Je retomberai plus tard sur les polonais et le portugais, c'est pas si grand Bali !

Arrivés à proximité de l'île, 1er arrêt snorkeling. On va faire un parcours le long du récif en nageant et le bateau nous récupérera au bout. On est quelques uns à enfiler un gilet de sauvetage le coréen car il ne sait pas nager, Nicky car elle a peur d'avoir froid, et moi pour me protéger des coups de soleil car je n'ai pas de lycra. Le guide prend une grosse bouée de sauvetage rouge qui servira de point de repère et de ralliement.

Les photos ne rendent pas justice aux fonds, superbes (la pochette étanche de mon appareil photo n'est plus étanche, heureusement que l'appareil est résistant à l'eau, mais l'effet loupe produit rend les photos floues 😦). Beaucoup de coraux morts hélas, et plein de sacs en plastique qui flottent entre 2 eaux, j'en récolte une bonne poignée sur le 1er snorkelling.

De fantastiques étoiles de mer bleues (pour les curieux) 

On fait un 2ème parcours un peu plus loin, avant de manger sur le bateau (pour les curieux sur les étoiles de mer bleues). Les nouilles - excellentes - ont été conservées tièdes dans des emballages individuels en polystyrène, dommage pour l'environnement. Nous demandons ensuite à accoster sur l'île, après tout on a payé le droit d'accès dans le bateau et on aimerait voir les cerfs de plus près.

Malheureusement on est en pleines festivités hindoues et il y a des dizaines de bateaux amarrés au ponton, impossible de se frayer un chemin. Encore un endroit où il faudra revenir !

De retour à Pemuteran, les nuages sont bien installés. Je rentre à l'hôtel en longeant la plage, les embarcations des pêcheurs et les hôtels de luxe.

Je tombe sur les panneaux indiquant à quels endroits on peut entrer dans l'eau sans risque pour les coraux (les chenaux sont matérialisés avec des piquets surmontés de drapeaux). Mais les nuages et le sable noir rendent l'eau peu engageante, même si la température de l'eau est juste parfaite.

Je rentre à l'hôtel pour une douche, puis retourne près de la plage : hier j'ai repéré l'un des établissements, Widhy's Spa, qui propose des massages d'une heure pour 100K IDR. Avec le bruit des vagues en fond sonore, c'est top ! Fin d'après-midi au bord de la piscine jusqu'à ce qu'il commence à pleuvoir (ouille, ça pique, ah mince, des coups de soleil ...), avant d'aller manger au Warung Tirta Sari au bord de la route.

Le warung se trouve au bord de la route, à droite du chemin menant aux bungalows et à la plage. Thé glacé au gingembre pour 15K et calamar grillé pour 55K. Attention cependant car il faut compter 5% en plus pour le service et 10% de taxe. Les taxes et le service fluctuent en fonction des endroits et peuvent vite faire grimper l'addition si on n'y fait pas attention. Un bon point pour l'utilisation de pailles en bambou :-) ça devrait être obligatoire partout !

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Après un bon petit-déjeuner près de la piscine, je refais mon sac, destination Lovina un peu plus loin sur la côte. Nicky m'a devancée d'une journée, elle m'a dit que le bus coûtait 40K et le gars de la réception m'a confirmé qu'il y en avait un toutes les heures environ. Me voilà donc au bord de la route, à patienter. Je laisse passer un 1er bemo mais au bout de 40 minutes sans avoir vu le moindre bus, j'arrête le 2ème. Courte négociation avec le chauffeur, je tombe à 50K pour Lovina. C'est parti pour un long (en temps) trajet : le bemo fait des pointes à 20 km, et roule porte ouverte. De quoi admirer le paysage. Je fais un peu attraction au milieu des quelques locaux (une vieille dame, des écoliers).

Photo de droite : centrale électrique PLTU Celukan Bawang 

Changement de bemo impromptu au milieu du trajet, à Bubunan. Je râle auprès du chauffeur, pas question de payer à nouveau, je lui ai clairement dit que ma destination était Lovina. Il me fait juste signe de traverser et d'aller rejoindre l'autre véhicule. Arrgh. Je me résigne à re-négocier la fin du trajet mais le 2nd chauffeur ne m'adresse pas la parole. Par contre, il fait le tour du paté de maison et revient se mettre près du 1er bemo. Là le 1er chauffeur lui jette un billet par la fenêtre ouverte. Bon... il semble que mon cas soit réglé ! Toujours pas de bus en vue de toute façon (vu l'allure du bemo, il aurait dû nous rattraper et nous doubler depuis longtemps).

Et effectivement, arrivés à Lovina, le chauffeur s'arrête devant la porte de l'entrée touristique de la ville et me fait signe de descendre. Encore un trajet folklorique ...!

Une des rues menant à la partie touristique : Lovina Pantai (la plage) 

Le check in de mon hôtel n'est quà 14h, je suis en avance et décide donc d'explorer le coin... qui s'avère en fait assez restreint.

Au bout de 3 passages entre le parking de la plage et le début de la rue, une demi-heure plus tard, j'ai l'impression de connaître tout le monde : j'ai déjà parlé à plusieurs vendeurs d'excursions, au gars qui fait payer le parking, au vendeur de bijoux, au chauffeur de taxi. Tout le monde sait mon prénom et me fait coucou.

Temple hindoue près de la plage 

Le dauphin est le symbole de la ville car c'est ici qu'on peut les observer toute l'année. Toute la ville vit autour de ces excursions au petit matin.

J'ai assez de copains comme ça, il est temps de me poser pour le repas de midi. Je suis passée plusieurs fois devant le No Name Bar & Lounge. Les tarifs ont l'air corrects et ils ont du wifi, parfait pour patienter jusqu'au check in en préparant la suite. Par contre le jus d'orange est insipide, coupé à l'eau, pour le même prix que d'habitude (autour de 20K) et le nasi goreng n'est pas des plus sophistiqués !

Après le repas, pour occuper la dernière demi-heure, je retourne sur la plage et je regarde (de loin pour éviter de me faire de nouveaux copains) les petits magasins de souvenirs. L'eau n'est pas plus engageante qu'à Pemuteran, je suis contente qu'il y ait une piscine à l'hôtel.

Plein de déchets plastiques sur les plages 

Enfin 14h, je passe l'entrée de l'hôtel My Lovina à 14h01. Je suis accueillie avec un jus de fruit de bienvenue. Je ne reste qu'une nuit, j'ai donc choisi le dortoir (€ 8 / Rp 133 875) qui s'avère beaucoup plus confort que les dortoirs habituels : seulement 4 lits, douche et wc séparés, de quoi faire du thé ou du café, coffres, climatisation, terrasse.

Pas de moustiquaire mais je m'installe près de la fenêtre pour pouvoir suspendre la mienne. Je suis seule, parfait. Je coupe la clim, m'installe et repars faire un tour dans Lovina, vers l'intérieur des terres cette fois.

Nicky est repartie ce matin car hier il y a eu de grosses pluies en fin d'après-midi et sa chambre a été inondée. Vu la hauteur des trottoirs, ça doit arriver souvent ! Fin d'après-midi dans la piscine, avec des raisins en guise de goûter que mon voisin de bungalow m'a gentiement donné. Trop bien des fruits frais !!!

Repas du soir au Global Village Kafe dont les bénéfices sont reversés à la Global Village Foundation. Jus d'avocat pour 20K (une tuerie), et nasi campur pour 49K. Un des repas les plus copieux que j'ai eu depuis le début.

Retour à l'hôtel, horreur, c'est un frigo. Quelqu'un a remis la clim. Et il y a un sac à dos posé sur un lit. Zut, je ne suis plus seule. Je remonte un peu la température et m'installe sur la terrasse. Un énorme orage éclate alors, c'est parti pour plusieurs heures de pluie, tonnerre, éclairs.

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La charte de bonne conduite vue sur la plage hier m'a convaincue de tester le Dolphin Sunrise tour que je comptais boycotter au départ. 100 000 roupies, ça a l'air d'être le prix standard, je n'ai pas cherché à négocier. Le rendez-vous est à 6h pour le pick-up à l'entrée de l'hôtel.

Il a beaucoup plu cette nuit, la terrasse est inondée et l'eau est même entrée dans la chambre au niveau de la porte. Je sors en pataugeant et prends un rapide 1er petit-déjeuner sur la terrasse car mon colocataire mystère, rentré tard hier soir (il ou elle a dû attendre la fin de l'orage), dort encore : biscuits, thé, et le reste des raisins de mon voisin.

5h55, un scooter apparaît. Les gens sont super ponctuels ici. Glups, pas fan de ces engins, j'espère que ce n'est pas loin.

Ce n'est en effet pas loin du tout, le départ se fait devant la statue du dauphin sur la plage. Les différents groupes de touristes embarquent sur les bateaux de pêche, et c'est parti. Le jour commence à se lever. Cap au large pendant plusieurs minutes et d'un coup ... un dauphin surgit devant nous.

La magie de l'instant est un peu gâchée par le nombre de bateaux présent sur l'eau (et on est vraiment hors saison, ça doit être l'horreur en été).

Et la charte n'est pas du tout respectée. Dès qu'un dauphin ou un groupe de dauphin est repéré, tous les bateaux foncent dessus, puis cherchent à anticiper la route du dauphin.

On est censé ne rester qu'une demi heure sur site mais ce n'est qu'au bout de presque une heure que notre guide propose de rentrer. Nous ne sommes que 3 sur ce bateau, et tous d'accord pour arrêter.

Retour sur la plage vers 8h. C'est une activité que j'hésitais à faire, et finalement je la déconseille. J'ai été mal à l'aise tout le long : c'est sûrement sympa pour les touristes (quoiqu'il est compliqué de faire une bonne photo entre la faible luminosité de l'aube, les vagues et les mouvements du bateau), mais ça ne l'est pas du tout pour les dauphins qui se rapprochent des côtes au lever du jour pour chasser leur petit-déjeuner. Ils s'éloignent ensuite dans la journée. La charte n'est hélas pas du tout respectée. C'est dommage : ça permettrait pourtant d'assurer une certaine pérennité en respectant les dauphins.

Je rentre à l'hôtel, avec un passage à gué forcé à cause des orages de la nuit, où m'attend le petit-déjeuner inclus dans le prix de la chambre.

Puis je refais mon sac en discutant avec mon colocataire, un australien enfin réveillé. La prochaine étape est Amed. Le trajet est assez compliqué en transports en commun car il faut changer de gare routière à Singaraya, la grande ville de la côte nord. Le terminal ouest est à 5 bons kilomètres du terminal est et la ville est très peu touristique, et à grande majorité musulmane. J'ai donc décidé de prendre une voiture privée pour faire le trajet. Le budget n'est pas du tout le même, même si ça reste bon marché selon nos standards : 400 000 IDR.

Le chauffeur arrive à 10 heures tapantes et se révèle être du type "pilote pressé". Après les allures super tranquilles des bemos, ça me change et je calcule mentalement les trajectoires à chaque fois qu'il double un véhicule. Souvent donc !

Arrivée à Amed à midi, un peu tôt pour prendre la chambre mais le propriétaire du Alur Beach Homestay est super accueillant. Il me fait servir un excellent jus de banane et m'explique ce qu'il y a à faire dans le coin.

Je m'installe, puis cherche un endroit pour le repas de midi. Il y a pas mal de petits restaurants le long de la plage, je pars vers l'ouest et m'arrête au Wawa-Wewe.

Le serveur n'a pas l'air super motivé mais il finit par prendre la commande. Quelques poules picorent les offrandes laissées sur une table. Le jus d'orange est clairement coupé mais le poisson n'est pas mauvais. Je m'en tire pour 65K, ils n'appliquent pas les taxes.Après le déjeuner, je pars explorer Amed côté ouest. Le village s'étire sur près de 3 km le long d'une seule route principale d'où partent quelques chemins.

Cherchez les poussins sur la 2ème photo ! 

Je pensais au départ ne rester qu'une nuit (€ 17 Rp 275 000) et partir dès demain pour le Mont Batur. Mais après discussion avec mon hôte, il me confirme que la mafia des guides est très agressive là bas et après une semaine ici, je sais que les randonneurs sont chose rare ici : aucun espoir de passer par un autre chemin sans me faire repérer. Je ne tomberais pas forcément sur un local lié à cette mafia, mais je décide de ne pas tenter le diable. D'autant plus que mon hôte m'a parlé d'une randonnée à faire sur les hauteurs derrière Amed, à la rencontre des gens qui vivent dans ces villages reculés.

Je décide donc de rester une nuit de plus. Je rentre au homestay pour voir s'il est possible de prolonger le séjour et prends rendez-vous avec le guide pour le lendemain matin tôt avant de repartir de l'autre côté d'Amed, vers la plage de Jemeluk.

Quelques jolies propriétés en bord de plage, il y a en pour tous les goûts et tous les budgets. Pas mal de trucs en construction aussi. Amed est un endroit prisé des plongeurs.

Jemeluk pantai 

Retour par le bord de mer. Beaucoup de bateaux de pêche : ils partent pêcher au petit matin, rentrent vers 8 ou 9h et remontent les bateaux sur la plage.

Je découvre enfin le Mont Agung que je longe depuis plusieurs jours et qui était tout le temps caché dans les nuages. Imposant avec ses 3000 mètres d'altitude.

Mont Agung à gauche, le sommet de droite à l'arrière plan est le Mont Batur 

Repas du soir au Camessa Bar & Restaurant, juste à côté du homestay. J'y suis allée par la plage, rien n'est éclairé. Le cadre est beaucoup plus raffiné qu'à midi mais les portions un peu limites. Calamars à 49500 et jus d'ananas (enfin un vrai jus !) à 25000. Par contre il faut ajouter 15% de taxes.

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Publié le 20 avril 2019

Levée 5h du matin (oui, c'est pas vraiment des vacances pour dormir ...), je grignote quelques biscuits avec une tasse de thé en attendant l'arrivée du guide (DejaVu Amed Local Trekking : guide + petite bouteille d'eau + sandwich + rando avec dégustation vin de palme et café pour 300K). Il fait encore nuit, on prend rapidement de la hauteur.

On croise des écoliers qui font le trajet à pied tous les jours pour se rendre à l'école, ils ont parfois presque une heure de marche à chaque trajet.

Puis on arrive au village pour le lever du jour.

Les familles vivent dans des huttes en bois, vraiment petites. Il y a souvent 2 ou 3 générations et le gouvernement indonésien a entrepris un programme de construction pour améliorer les conditions de vie dans ces villages reculés : on voit souvent la petite maison traditionnelle en bois et juste à côté une nouvelle maison un peu plus grande en parpaing.

Ce petit garçon est encore trop jeune pour aller à l'école. Il était très intéressé par ma casquette et mon sac à dos. Il porte autour du cou un pendentif avec les restes de son cordon ombilical : c'est un porte-bonheur.

On assiste ensuite à la récolte du jus qui sert à faire le vin et l'alcool de palme : les hommes montent dans les palmiers avec un bidon et un coutelas. Certains palmiers ont des encoches faites au couteau pour aider à placer les pieds.

Ils coupent le bout de la fleur et mettent une calebasse en dessous pour récolter le jus qui coule.

Une fois la récolte matinale effectuée, on se dirige avec l'un d'eux vers son habitation. Le jus de palme est laissé à fermenter dans le seau bleu avant d'être distillé dans un alambic maison en bambou.

L'alcool qui en sort est un peu plus sucré que le jus frais mais je ne trouve pas cela super bon (et puis à 7h du matin, ça décoiffe !).

On prend le petit-déjeuner (une sorte de croque monsieur à base de chocolat, lait et fromage, bizarre mais pas mauvais) et un café avec avoir fait la dégustation de vin et d'alcool de palme. Notre hôte me propose de lui en acheter mais je voyage juste avec mon sac à dos, sans bagage en soute, donc impossible.

Nous repartons pour les sources qui apportent l'eau au village pendant la saison des pluies. A la saison sèche, les habitants doivent descendre dans la vallée chercher de l'eau pour eux et leurs animaux (jusqu'à 2 fois par jour).

En ce moment l'eau coule. Elle est canalisée vers un premier espace où les gens viennent se laver (à gauche pour les hommes, à droite pour les femmes). Puis l'eau sale est utilisée pour laver les bêtes (et les abreuver) avant de partir vers les cultures.

Redescente vers Amed par le versant opposé. De ce côté il y a une route cimentée, étroite et raide mais qui permet le passage des scooters et des 4x4. La vie est donc plus facile de ce côté là.

Retour par l'est, et la anse de Jemeluk.

Arrivée au homestay vers 8h30 / 9h, pour un 3ème petit-déjeuner face à la mer. La crêpe à la banane est fine et croustillante ici, et arrosée de sirop de palme. On reste dans le thème.

Après le petit-déjeuner, je me mets en quête d'un moyen de transport pour quitter le coin demain. Je pars donc en direction du début du village où j'ai repéré plusieurs pancartes de navettes hier. Le tarif le moins cher que je trouve pour Ubud est à 140K chez Bali Loisirs. Deal.

Dans le panier en haut à gauche un coq de combat 

Avec mes 3 petits-déjeuners, je n'ai pas vraiment faim à midi. La mer est plus calme qu'hier, j'opte pour une découverte des fonds marins. Il parait que les récifs sont vraiment chouettes à Jemeluk, en face du restaurant Villa Coral. Je me pose donc sur un transat et négocie la location d'un masque et d'un tuba. C'est plus cher ici qu'au homestay, tant pis.

Les fonds sont moins beau qu'à Menjangan. La plupart des coraux sont morts, ça fait mal au coeur. Je retrouve les superbes étoiles de mer bleues. Il y a pas mal de courant, il faut nager sans arrêt pour se maintenir au même endroit.

Et surtout, il y a des centaines de méduses. J'ai failli prendre la 1ère à pleine main, pensant que c'était un sac plastique. Elles sont quasiment transparentes avec des points oranges. Et heureusement peu urticantes : j'ai nagé en plein milieu plusieurs minutes et n'ai été piquée que 5 ou 6 fois, un peu comme une piqure de taon. Je tente d'aller plus au large, plus au bord, plus vers la falaise, etc mais elles sont partout et c'est quand même assez oppressant d'être entourée de méduses. Je sors de l'eau en même temps qu'une autre française qui s'est fait piquée aussi.

D'autres baigneurs restent dans l'eau malgré les méduses, mais beaucoup sont en combinaison ce qui bien limiter les effets.

Je reste un moment sur le transat mais les nuages arrivent et j'en ai marre de décliner des propositions diverses (tresse ? massage ? boisson ? souvenir ?

J'espère arriver au homestay avant la pluie mais il y a une bonne demi-heure de marche et le ciel est bien noir.

Finalement la pluie est tombée surtout sur les reliefs et le bord de mer n'a quasiment pas été touché. Du coup on a de jolies couleurs sur le Mont Agung pour la fin de la journée.

Repas du soir au Warung Bobo, juste à côté. Belle assiette de steak de poisson à 50 000 + petite Bintang à 25 000. Pas de surplus pour le service ou les taxes. et le warung donne directement sur la plage.

De retour sur ma terrasse, je fais connaissance avec mes voisins : toute une famille de gecko ravie que la lumière soit allumée pour son repas du soir.

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Dernier petit déj sur la plage avant de quitter Amed pour Ubud.

Les pêcheurs sont en train de rentrer 

La navette arrive un peu en avance, je fais partie des premières personnes à bord. Nous faisons ensuite plusieurs arrêts tout le long d'Amed pour finir quasiment plein. Jolis paysages en route, même si les reliefs restent cachés dans les nuages. Nous faisons un arrêt en plein milieu de nulle part pour changer de navette : la notre continue vers Padang Bay. On fait connnaissance, entre naufragés de la route (2 anglaises, un australien. Une 1/2 heure plus tard arrive notre nouveau carrosse et on repart.

A l'arrivée dans Ubud, on retrouve la civilisation, et ses embouteillages. La navette nous pose à un bon km du centre ville et propose de nous amener plus loin contre rémunération, je refuse et j'embarque les 2 anglaises un peu paumées jusqu'à leur hôtel. Le cheminement n'est pas triste, entre les touristes, les singes, les trottoirs irréguliers (elles galèrent bien avec leur valise, je suis bien contente de mon petit sac à dos une fois de plus). Je laisse les anglaises dans la rue principale devant leur hôtel. Le mien est à l'opposé, encore un bon km de marche.

Bonne suprise à mon arrivée à Suka's House. J'ai opté pour payer un petit supplément pour le bungalow "luxe" (900K IDR pour les 2 nuits) et c'est vraiment sympa. Le meilleur hébergement de mon séjour pour le calme et le confort.

Après un welcome drink, je laisse mes affaires et pars faire un petit tour dans la ville. J'ai repéré des rizières pas loin mais le ciel est menaçant : je me suis équipée en prévision de la pluie qui ne devrait pas tarder.

Kajeng rice field est en effet tout près. Et le contraste est saisissant. On est au calme, et pourtant les rues touristiques ne sont pas très loin.

Le ciel se fait plus menaçant, je hâte le pas pour essayer d'arriver au nord de la rizière.


Le chemin rétrécit de plus en plus, la pluie se met à tomber.

Pour finir j'ai tout juste la place de mettre un pied, à gauche un fossé qui semble profond, à droite la canalisation bien pleine, je décide de faire demi-tour.

Retour au Bed & Breakfast bien trempée.

Je me cale sur le lit pour préparer la suite du programme en attendant la fin de l'averse.

A 19h il pleut toujours, je m'équipe et vais manger à quelques centaines de mètres, dans un Warung recommandé par mes hôtes : Warung Hakan Bu Rus. Un nasi campur et une pinacolada (à l'alcool de palme, beurk) pour 68K IDR. Le décor est sympa.

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A la fin du repas, la pluie s'est enfin arrêtée. Je vais donc faire un tour au Palais (le spectacle vient de se terminer), puis en ville avant de rentrer.

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Publié le 21 avril 2019

Le soleil est de retour, petit déjeuner devant le bungalow. C'est top, il y a même une prise de courant sur la terrasse.

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