Carnet de voyage

Roumanie

12 étapes
8 commentaires
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Sur les traces de Dracula, nous allons nous perdre dans les terres de la Roumanie, traversé la Transylvanie, voir des ours et des loups dans les belles forêts des Carpates.
Juillet 2017
15 jours
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Nous arrivons tout les 4 à Bucarest sous un ciel noir et pluvieux, un orage vient de tomber sur la capitale et la température a brusquement chuté. Nous nous installons dans un appartement car nous devons une nouvelle fois laisser Popo au garage, toujours pour le problème du fusible du ventilateur. Heureusement le garagiste parle français une aubaine. Pendant que les garçons sont au garage Sandra et moi faisons des recherches sur comment nous rendre en centre ville, le métro et le bus sont assez loin mais nous découvrons que le taxi est très peu cher 1,39 lei le kilomètre soit 30 centimes d'euros, le calcul est vite fait, prendre le taxi à 4 sera plus rentable que tout les autres transport, même si en soit le métro et le bus ne sont pas cher du tout. Le soir venu nous nous rendons en ville pour manger dans une taverne l'ambiance est sympa.

Les alentours de notre appartement 

Nous entamons notre journée par une petite marche qui s'avère être assez longue, nous nous rendons au centre ville à pied mais c'est plus long que ce que nous pensions, ce n'est pas grave il ne fait pas encore trop chaud. A la sortie de l'appartement il y a un parc notifié comme réserve naturel, il faut monter en haut d'une sorte de digue de terre qui en fait tout le tour pour la voir, l'endroit ne fait pas très naturel car on y voit du béton et a l'air laissé à l'abandon. Nous marchons le long de la rivière Dambovita jusqu'au centre de la ville ou se situe le Palais du Parlement. Construit sous la dictature communiste du Président Nicolae Ceausescu, le Parlement est le plus deuxième plus grand bâtiment administratif au monde après le Pentagone, sa superficie totale est de 350 000 m2. Ça construction a débuté en 1984 et a mobilisé des milliers d'ouvriers jour et nuit, à la chute de Ceausescu en 1989 le Palais n'est pas terminé mais le gouvernement provisoire décide de terminer les travaux car le projet a déjà couté un prix colossal. Nous faisons la visite guidée, le palais du Parlement est magnifique, il y a du marbre et du marbre rose partout, sur les colonnes, au sol et des splendides lustres en cristal. Nous montons des escaliers majestueux, il y a des tapis, des dorures, c'est très impressionnant. Nous accédons au balcon qui s'ouvre sur le boulevard Unirii qui est très long et décoré avec plusieurs fontaines et espaces verts. Après 1h de visite la guide nous dit que nous avons seulement visité 5% du Parlement et que les travaux ne sont pas totalement terminés, ça vaut vraiment le coup d'entrer à l'intérieur.

Après cette visite nous marchons dans les rues de la capitale jusqu'au centre historique. Ici nous entrons dans l'Athénée roumain qui est une salle de concert, elle a été bâtie en 1886 par un architecte français. Dans l'entrée il y a plusieurs colonnes qui donnent accès à 2 escaliers en colimaçon en marbre. En haut des marches il y a l'auditorium ou se trouve la salle de concert elle est revêtue d'une grande coupole, on se croirait dans une autre époque.

La Place de la Révolution est une place assez étroite bordée par le musée national d'art de Roumanie qui est un très bel édifice de style néo-classique, la bibliothèque de l'université de Bucarest et au centre de la place se dresse une statue équestre du roi Carol Ier. Le centre historique de la ville est agréable avec de beau pavé (qui tiennent au sol ce qui n'est pas le cas du reste de la ville) et de beau bâtiment ancien grisé par la pollution mais qui ont beaucoup de charme. A Bucarest il y a de nombreuses églises orthodoxes, il n'est pas rare d'en croiser de très anciennes qui se retrouvent coincées entre 2 immeubles modernes.

Nous continuons notre marche et arrivons au lac Herastrau, c'est un grand parc au nord de la ville, on peut y faire de la barque, il y a des pistes cyclables et des espaces verts sous les arbres, c'est un parc sympa ou nous prenons plaisir à nous promener. A son entrée il y a un arc de triomphe identique à celui de Paris et une statue de Charles de Gaulle. Le soir nous avons réservé une table pour diner au restaurant Nor, il se situe tout en haut de la sky tower à 136 mètres de haut, ce qui nous offre une vue imprégnable sur toute la ville. Nous mangeons de l'excellente cuisine, merci à Vivien et Sandra qui ont très bien choisi l'établissement et nous ont invité.

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Le lendemain nous partons tout les quatre vers la ville de Bran, nous quittons la capitale et quelques heures plus tard nous voici entrain de grimper dans les Carpates, l'air s'est rafraichit et il pleut. Les paysages sont sublimes, nous passons au travers la forêt dense et verte et la route ne cesse de monter. Ici nous découvrons les maisons typiquement roumaine, toutes en couleur avec très souvent un toit en zinc. Nous installons notre campement dans une réserve naturelle dans une prairie entre deux bras de forêt, il y a déjà un campement de roumain, du coup nous nous installons un peu plus loin près d'un camion allemand. Au moment d'entrer dans la prairie nous voyons un ours brun en lisière de la forêt au bord de la route. Pas très rassuré nous nous installons quand même, il pleut toujours et le sol est gorgé d'eau. Les garçons repartent regarder l'ours qui est entrain de faire les poubelles en bord de route. A quatre pas évident de cohabiter dans le camion lorsqu'il pleut, nous passons la soirée un peu à l'étroit mais ça va. Au milieu de la nuit nous entendons de nombreux bruits de la nature, des loups hurlent au loin, les chiens aboient, le vent souffle fort et derrière le camion l'ours vient "jouer" avec notre bidon d'eau et en profite aussi pour taper son derrière contre la carrosserie. Plus de peur que de mal, le bidon d'eau est foutu et écope de trois beaux trous, nous avons tout les trois passé une nuit un peu agité, je dis tout les trois car Vivien a quant à lui très bien dormi.

Le lendemain la pluie s'est calmée nous partons visiter le Château de Bran, le château qui a inspiré Bram Stoker pour écrire le conte de Dracula. Selon la légende Vlad III l'empaleur autrement dit Dracula, prince de Valachie, aurait séjourné au château. Le château se situe a l'entrée du col de Bran-Rucar dans les Carpates, le long de la route des femmes et des enfants vendent des mûres et des framboises dans de petit panier. Arrivé à Bran il y a une horde de touriste, c'est l'un des lieux les plus visité de la Roumanie. Le château se dresse sur un rocher qui domine la ville, il a l'air assez récent mais c'est parce que sa façade est en cours de rénovation. Nous pouvons visiter les 3 étages du château, je ne cache pas qu'il y a un monde de folie et que ça se bouscule dans toutes les pièces. Le château est étroit et les pièces pas très grandes, on y découvre des vêtements de l'époque, des armes, des meubles anciens et de beaux tapis. Le château est entièrement en bois et il y a de nombreux escaliers qui vont dans tout les sens, le château n'est pas grand mais à cause de tout les escaliers on arrive a s'y perdre. En sortant du château, il y a de nombreux marchands de babiole et une maison hantée dans laquelle nous allons.

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A la suite de Bran nous partons faire une halte à Brasov. Encore une fois la route est magnifique au milieu des arbres et traversant la montagne. Nous n'avons été que dans le centre historique, le reste de la ville nous a paru sombre, très marqué par l'ère communiste avec des bâtiments gris et froid. Par contre le centre historique c'est un véritable bijou, les maisons sont toutes colorées de style baroque et il y a des petits pavés sur le sol des rues. J'adore c'est super mignon. Nous arrivons sur la grande place principale, la ville est très vivante avec ses multiples terrasses de café. Tout autour de la place il y a des maisons au façade colorées, au centre une fontaine et à la gauche de la place se tient une grande église, très belle et entièrement rénové. Nous marchons au travers des rues en admirant les bâtiments et passons devant l'imposante église noire qui doit son nom à un incendie ou l'église a été partiellement brûlé au XVème siècle. Nous montons tout en haut de la ville avec le téléphérique mais le temps tourne à l'orage et il se met a pleuvoir du coup nous ne voyons pas grand chose.

Le soir afin de profiter d'une douche chaude par ce temps humide nous nous installons dans un camping entouré par la forêt et protégé par des grillages de fils barbelé, la gérante nous explique qu'ici nous sommes sur le territoire des ours et qu'il faut faire attention de ne pas se balader la nuit et ne pas s'installer n'importe ou en montagne. Bon maintenant que nous avons déjà croisé un ours nous prenons note de ses conseils.

la vue du camping 
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Le voyage touche bientôt à sa fin pour Sandra et Vivien, nous redescendons donc doucement vers Bucarest pour les déposer à l'aéroport. La dernière étape que nous faisons tout les quatre est le Château de Peles située dans la ville de Sinaïa. Les environs du château sont superbes, il y a toujours les jolies maisons colorées ornée de leur toit "en chapeau pointu" et la nature verte est belle et bien présente.

la ville de Sinaïa au alentours du château

La construction du château a débutée en 1873 commandé par Carol Ier, roi de Roumanie, le château lui servait exclusivement de résidence d'été ou bien pour recevoir des convives, c'est l'un des premiers château d'Europe a disposer de l'électricité. C'est un lieu magnifique, le château nous en met plein la vue par la richesse de ses matériaux et de son mobilier. A l'intérieur il y a des boiseries, des escaliers en colimaçon décoré, des mobiliers somptueux, de grands tapis, une galerie des glaces, une grande salle d'arme, des vitraux, plusieurs chambres à coucher, 2 bibliothèques, il y a une salle entière faite de marbre, une salle de spectacle, des instruments de musique et beaucoup de tableaux.

Véritable coup de cœur pour ce château rempli de richesse, dans un cadre très agréable. De plus nous n'avons pas été bousculé comme au château de Bran, certes il y a également beaucoup de touriste mais l'entrée dans le château est contrôlé ce qui évite un surplus de monde dans les salles. Si il y a bien un lieu à visiter en Roumanie c'est ce château.

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Nous revoici une nouvelle fois à Bucarest, nous passons la nuit dans le camping de la capitale qui se situe proche de l'aéroport pour que Vivien et Sandra n'aient pas trop de route à faire en taxi de bon matin pour leur retour en France. Après une semaine tout les quatre dans le camion, nous revoici de nouveau que tout les deux mais pas pour très longtemps car nos amis Adrien et Marion sont déjà sur la route pour nous rejoindre avec leur combi. Nous profitons d'être de nouveau tout les deux pour ramener le Popo au garage et prenons un air BnB en centre ville.

Popo au garage... encore 

Le lendemain en fin d'après midi Marion et Adrien sont là, nous les accueillons dans notre appartement et partons fêter leur arriver à la Cacu cu Bere, en français la Charrette à bière. C'est un bar-restaurant très connu de la capitale roumaine et très prisé par les touristes, l'intérieur est tout en bois et les serveurs sont habillés de vêtements traditionnels. Nous sommes une nouvelle fois quatre et avec nos nouveaux compères nous prenons le bus hop-hop pour visiter la ville et nous rendre au musée du village roumain. Le musée est un musée à ciel ouvert qui représentent des maisons typiquement roumaine au travers les siècles. Il fait actuellement une chaleur étouffante dans la capitale alors quand le bus touristique ne roule pas on cuit ! Le lendemain nous récupérons Popo en parfaite santé et reprenons la route pour la Transylvanie.

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Nous ne pouvions pas venir en Roumanie et ne pas faire l'une de ses deux routes mythique : la route Transalpine ou sa consœur la Transfagarasan. C'est donc sur la célèbre route Transfagarasan que nous nous lançons. C'est une route qui traverse les Carpates toute en lacet qui est au cœur de la forêt. C'est assez magique d'être ici. Nous nous arrêtons le long de la route pour admirer l'immense barrage du Lac Vidraru, impressionnant. Nous croisons un mignon petit renard qui se laisse bien sagement prendre en photos. Le soir nous nous arrêtons près du Lac Vidraru malheureusement pour nous nous ne pouvons pas descendre avec nos camions pour camper au bord du Lac nous sommes obligé de rester en hauteur sous la route, tant pis l'endroit est tout de même chouette et calme. Nous organisons un petit barbecue et on se dit que cette fois ci les ours ne viendront peut être pas jusqu'ici mais dans le doute nous rangeons quand même toutes nos affaires.

le barrage du Lac Vidraru

Le lendemain matin Doudou s'offre une baigne dans le Lac avant de reprendre la route. Il fait beau et l'air est supportable comme nous sommes dans les montagnes. La route est magnifique, tantôt nous surplombons la forêt tantôt c'est celle ci qui nous écrase. Il y a beaucoup de monde qui emprunte la Tranfagarasan et il y a de nombreux camps sauvage le long de la route, pour certaine personne le concept de ramasser ses déchets n'est visiblement pas encore assimilé, quel dommage de voir des ordures dans un lieu si naturel et plaisant. Nous nous arrêtons en bord de route car Doudou a un petit soucis de radiateur (décidément) mais pour lui rien de bien méchant le problème est vite résolu, la ou nous stationnons il y a des ânes et la vue sur la route que nous venons de grimper est splendide. Quelques temps après nous arrivons au Lac Balea, le Lac le plus haut de la route, il y a beaucoup de monde. Le Lac est très grand et est entouré par la montagne qui se reflète dedans. C'est majestueux, d'ici nous avons un panorama sur la vallée absolument somptueux. Après quelques heures de promenade nous redescendons la route qui est encore entrelacés, le long nous croisons des troupeaux de mouton et quelques vaches. Nous arrivons au village de Carta ou nous nous installons un adorable petit camping tenue par une hollandaise.

Au départ nous n'étions pas sur d'emprunter la route Transfagarasan car avec nos problèmes de refroidissement de moteur nous n'étions pas rassuré et grâce à notre garagiste de Bucarest nous n'avons pas hésité une fois les réparations faites. Nous aurions regretté de ne pas la faire, ça vaut le coup, c'est magnifique et incroyable, on en prend plein les yeux à chaque virage. Si l'on passe par la Roumanie c'est à mon sens un incontournable. La route Transfagarasan est en terme de route et de sensation l'une des plus belle de notre voyage. Nous sommes fier de notre Popo qui n'a fait aucun caprice et a roulé comme un chef.

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Nous partons du camping qui est vraiment charmant, la propriétaire nous a offert de la goutte à la pomme et à la framboise, c'est du fait maison et sa pique bien l’œsophage. Une heure plus tard nous arrivons à Sibiu. Sur la place centrale il y a une fête, de ce que nous comprenons c'est pour célébrer l'amitié roumano-allemande car le maire de la ville est allemand. Il y a une scène ou se déroule des danses traditionnels et un orchestre, des gens sont en tenue traditionnelle, c'est plaisant. La ville a un air médiéval, c'est une belle ville très bien rénové, ses maisons colorées avec sur leur toit des fenêtres rehaussés que l'on appelle "les yeux de Sibiu" sont typique de la région. Nous descendons dans la ville basse par un petit escalier et nous longeons des ruelles je l'avoue un peu à la recherche d'ombre car la température est de 36°, il y a des maisons qui datent du 14ème siècle. Nous voyons de belle église, dont une église évangéliste.

Pour la soirée nous trouvons un coin reculé de la ville, il faut traverser la forêt et nous tombons sur une clairière dégagé, ou un berger surveille ses brebis accompagné de nombreux chiens. Ses chiens s'installent autour de notre camion, ils ont de gros collier en pique sûrement à cause des ours, nous leur donnons des gâteaux qu'ils s'empressent de manger. Marin va demander au petit papy si nous pouvons rester la et si il y a des ours (oui oui nous sommes un peu traumatisé), le monsieur ne parle pas du tout anglais, ni français et c'est à grand renfort de mime que nous nous comprenons, il nous dit que nous pouvons rester et que pas de danger, il ne faut juste pas s'aventurer dans la forêt. Le lieu est top il y a une table en bois mais nous devons ramasser les déchets des autres avant de nous installer. Le soir après avoir pris tout les quatre notre douche solaire, nous faisons un feu de bois pour éloigner la horde de fourmis volantes qui nous envahit. Un chien du berger est rester avec nous, je ne sais pas si c'est le monsieur qui lui a dit de rester pour nous protéger oú bien si il se sent bien à dormir près de nos camions, en tout cas nous l'avons entendu aboyer à plusieurs reprises durant la nuit peut être à t-il fait fuir des prédateurs. Ce matin c'est l'invasion de biquette un troupeau vient envahir notre campement, pendant que Marin se fait couper les cheveux par Adrien.

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Sighisoara est une cité médiévale, entourée d'une citadelle, elle est classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Il est vrai que Sighisoara est un superbe village, pour y accéder nous devons laisser le camion en contrebas et monter des escaliers, un peu rude par cette chaleur. Nous visitons une petite école qui a beaucoup de charme, situé à coté d'une grande église et d'un beau cimetière fleurie. Nous allons sur la place centrale ou se trouve la tour de l'horloge, nous allons à l'intérieur, dedans nous voyons le mécanisme de l'horloge et les personnages qui représente les jours de la semaine. Tout en haut nous avons une jolie vue d'ensemble sur la ville.

Nous reprenons la route pour nous rapprocher de la ville de Turda, plus nous montons vers le centre de la Transylvanie plus les villages ont l'air pauvre. Nous traversons beaucoup de petit village, ou il y a des vieilles bâtisses, des troupeaux de vache et chèvre et des hommes qui travaillent la terre avec de vieux outils. Nous trouvons un camping dans la campagne roumaine. Son accès est assez épique, nous devons traverser un bras de rivière mais il n'y a pas de pont, c'est un monsieur via un pont mobile qui nous amène sur la rive d'en face. C'est assez rigolo, dans l'eau de la rivière il y a des jeunes roumains qui se baignent. Le camping ou nous sommes est un camping associatif, un monsieur nous explique que la région est assez pauvre et est composé de village de tzigane qui n'ont pas de travail, leur mission est de les aider à les insérer dans la société pour leur permettre de trouver un emploi.

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Le lendemain nous effectuons le peu de route qu'il nous reste pour nous rendre à la mine de sel de Turda. C'est dimanche et il y a beaucoup de visiteur. La mine de sel n'est plus en activité depuis 1932 et est désormais un lieu qui se visite, un centre curatif et de loisir. L'air y est très pure et iodé, dès que l'on touche une passerelle ou un mur on se retrouve salé. Au cœur de la mine de sel il y a un mini golf, des tables de ping-pong, des salles de sport, une petite salle de concert ainsi qu'une grande roue qui permet de s'approcher au plus près des stalactites de sel, c'est très étonnant de trouvé tout ça sous terre dans cet environnement. Nous descendons de nombreux escaliers, recouvert par endroit de roche de sel, c'est vraiment un lieu à part, difficile à décrire, en tout cas c'est impressionnant la grandeur du "puits" dans lequel nous sommes. Nous descendons au plus bas via les escaliers en bois qui sont assez raide, il ne fait pas plus de 12° à l'intérieur de la mine et plus nous descendons plus l'air est frais, ça contraste avec la chaleur de dehors qui est actuellement au alentour de 33°. Tout en bas de la mine se trouve un lac ou l'on peut faire de la barque autour d'un grand ilot rocheux aménagé. Avec Marion et Doudou nous embarquons tout les trois sur notre petite barque pour une ballade de 15 minutes, l'endroit est joliment éclairé, je mets les doigts dans l'eau, elle est gelée et très très très salée. Nous poursuivons la visite en montant des escaliers qui nous mènent à de grand couloir un peu sinistre qui nous dirigent vers des salles ou l'on peut voir comment était extrait le sel lorsque la mine était en activité.

Quand nous sortons de la mine de sel il fait très chaud dehors, le temps est noir et orageux, nous roulons une petite heure avant de nous arrêter dans un camping de la campagne roumaine, nous ne voyons personne pour nous accueillir et nous installons au milieu de l'herbe, l'eau des douches est froide et le camping pas super top. Quelques heures plus tard un monsieur ne parlant ni anglais ni français vient nous réclamer la somme à payer qui selon nous est un peu excessive compte tenu du lieu mais c'est le jeu, tant pis.

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Nous entrons dans la région des Maramures qui se situe tout au nord du pays, pour nous rendre à Viseu de Sus ou nous avons prévu de prendre un train à vapeur pour une ballade d'une journée au travers la montagne. Nous traversons la montagne et de nombreux villages à l'allure rudimentaire et précaire. Le temps est couvert et les températures ont chuté d'une dizaine de degré, il fait encore 23°mais ça nous change. Nous arrivons en début d'après midi à Viseu de Sus, nous ne nous attendions pas à une tel effervescence dans ce village, beaucoup de voiture et de nombreux touristes qui convergent tous vers la gare et nous faisons de même. La gare de Viseu de Sus est la principale attraction touristique à des kilomètres à la ronde, nous prenons les renseignements nécessaire et réservons pour le lendemain mais pas sur une locomotive à vapeur car le trajet est complet sur plusieurs jours, tant pis le voyage se fera sur une locomotive diesel. Il commence à pleuvoir est le temps n'est vraiment pas favorable, nous pouvons bivouaquer sur le parking de la gare mais ce n'est pas du tout un endroit calme et nous avions prévu de nous reposer, du coup nous partons à la recherche d'un camping que nous avons vu indiquer sur la route. Nous passons dans des ruelles cabossés avec des mares d'eau de pluie pour finalement arriver devant une pension, la dame ne parle que roumain et nous passe son patron au téléphone qui nous explique que le terrain pour camper se trouve à l'arrière de la pension. Nous nous retrouvons sur un tout petit terrain, en toute intimité tout les quatre, comme il pleut nous passons la journée à dormir, lire et jouer aux cartes.

premier village des Maramures

Le lendemain à 10h15 nous retournons à la gare, le départ est prévu pour 11h, il ne pleut plus et le soleil est revenu. Le trajet comporte plusieurs étapes et le terminus se situe à Paltin à 2h de Viseu de Sus. La ligne de chemin de fer est l'une des dernières en Europe à être encore utilisé pour le transport du bois. La traversé commence nous entrons dans la vallée Vaserului, les paysages sont splendides, il n'y a aucun accès par la route tout les trajets se font par et sur la voie ferré. Au début du voyage il y a quelques maisons le long de la ligne et le train doit s'arrêter 2 fois pour laisser passer des voitures qui roulent sur la ligne de chemin de fer. Ensuite nous sommes en pleine nature, parmi les arbres et les ruisseaux. C'est très bucolique, le train n'avance pas à plus de 15km/h, nous avons donc tout le temps d'admirer le paysage. Le train s'arrête à plusieurs reprise pour nous permettre de profiter de la nature et aussi pour nous vendre des boissons. Le long du trajet nous voyons beaucoup de bucherons et de nombreux arbres abattu près à être chargé sur les locomotives. Arrivé à Paltin, un repas nous attend, c'est très bon et le lieu est bien aménagé, nous sommes en bord de rivière et nous marchons le long de la voie ferré qui est accolé à une falaise. A 17h nous revoici à Viseu de Sus, ça a vraiment été une belle ballade bien agréable.

Après le petit train nous continuons notre visite de la région des Maramures et nous dirigeons vers le village de Stramtura ou se trouve une superbe église en bois que nous ne trouvons pas dans un premier temps, nous suivons un panneau qui l'indique et nous nous retrouvons dans des petits chemin de poussière qui finalement mène à un cul de sac. Mais c'était très jolie à voir nous avons vu plein de belles maisons colorées, en bois et des champs avec des dômes de foin qui sèchent. En faisant demi tour nous nous apercevons que l'église était juste sous notre nez avant de suivre le chemin. Elle est très belle toute en bois comme la plupart des églises et des habitations de cette région.

Nous reprenons les Popo et montons toujours plus au nord et nous arrêtons dans le village de Breb pour nous rendre dans un camping très difficile d'accès, la route est inexistante et nous roulons un bon kilomètre sur des cailloux, dans des chemins très serré mais néanmoins bordé de petite maison, finalement nous arrivons dans un camping à l'allure un peu hippie, les sanitaires sont dans une petite maisons en bois et le tri sélectif est de rigueur. C'est charmant.

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Les paysages que nous traversons depuis quelques jours nous donne un très bel aperçu de la région des Maramures mais c'est dans le nord du pays que nous voyons le plus ce qui en fait sa beauté. Après notre pause à Breb nous repartons le lendemain pour visiter les nombreux villages de la région. Nous commençons par Desesti, ici il y a une église classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO, elle date de 1770, est toute en bois et l'intérieur est orné de tapisserie et de peinture datant de 1780, l'église est au milieu d'un cimetière très colorée, les croix qui surmontent les tombes sont faite en bois et parfois peinte. L'endroit semble joyeux pour un cimetière. Nous redescendons vers une imposante église toute en bois que nous avons vu le long de la route. Elle est imposante, toute en bois clair, nous montons jusqu'au clocher par un escalier également en bois.

Quelques kilomètres nous sépare de Mara qui est également un village tout en bois. Aux Maramures les maisons sont toutes devancé d'un portail en bois qui encadre l'entrée de la propriété. Les portails requièrent un travail minutieux, le bois est taillé et décoré de formes géométriques, de lacets, de croix, d'oiseaux, de serpent et autres éléments imaginatifs. Les détails du portails symbolisent la richesse de la famille, plus le portail est grand et décoré plus la famille a de richesse. Nous nous trouvons qu'ils sont tous très beaux et tous plus impressionnant les uns que les autres. A Mara nous mangeons sur des tables en bois à l’abri des arbres dans une auberge le long d'une rivière, la nourriture est excellente et nous dégustons de la truite qui provient directement de la rivière. Rassasié nous repartons pour Sighetu Marmatiei.

Sighetu Marmatiei n'est pas un village mais a plus la dimension d'une ville, d'ailleurs ici mis à part à l'entrée de la ville il n'y a plus de portail en bois ni de maison typique des Maramures mais plutôt de gros bloc d'immeuble un peu délabré. Mais nous ne venons pas pour admirer l'architecture mais pour visiter le musée des victimes du communisme et de la résistance. Le musée se situe dans l'ancienne prison communiste de Sighetu, là ou était enfermé toute personne qui exprimait un désaccord avec le pouvoir. Dans chaque pièce de la prison nous découvrons un thème de ce qui s'est déroulé pendant les années de communisme en Roumanie et dans les autres pays d'Europe centrale. C'est une visite très instructive sur l'histoire du pays mais le musée est exclusivement écrit en roumain on nous a donc remis à l'accueil un gros livret qui contient toutes les explications en français de toutes les salles.

Après cette visite un peu morbide et pas très joyeuse nous reprenons la route en direction de Sapanta. Mais la journée touche bientôt à sa fin, nous nous installons dans le camping du village, situé juste à coté d'un restaurant il ne paie pas de mine mais il a son charme. Il y a une petite rivière en contre bas et des "cahuttes" pour faire un barbecue et s'installer pour manger. Nous organisons donc un barbecue et faisons griller des marshmallows, après une partie de UNO. Au matin nous partons visiter le cimetière joyeux de Sapanta, c'est un lieu très touristique, il y a des boutiques qui vendent des peaux de moutons et vêtements fait main. Le cimetière joyeux entoure une grande église qui a une toiture colorée. On l’appelle cimetière joyeux car les stèles sont en bois et peinte de couleurs vives, elles représentent une scène de la vie courante qui peut être une activité que le défunt a aimé ou les circonstances de sa mort. Sur certaines stèles est notée un poème ou un discours humoristique. L'histoire dit que la première tombe "joyeuse" date de 1935 lorsqu’un paysan a décoré de couleurs vives la tombe de sa femme, les autres l'ont ensuite imité.

Nous sommes toujours à la limite de la frontière ukrainienne et arrivons à Satu Mare qui est la dernière ville de Roumanie ou nous nous rendons avant de passer la frontière. Malheureusement pour nous il n'y a pas grand chose à voir ici, c'est une ville ou il y a beaucoup de monde et nous nous faisons accoster a plusieurs reprises par des enfants qui nous demandent de l'argent, chose qui ne nous est arrivé qu'une seul fois à Bucarest depuis que nous sommes en Roumanie. Nous allons sur la Place de la Liberté pour voir le Palais mais il est en rénovation et est recouvert d'un grand drap, du coup nous ne trainons pas nous mangeons et reprenons la route tout les quatre pour passer en Hongrie.

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Avec Marin nous sommes tout les deux unanimes la Roumanie est le pays que nous avons préféré pour le moment. Nous avons été étonné dès le début, la Roumanie n'a rien à voir avec les clichés que nous pouvons nous en faire.

Point sur les clichés :

Cliché 1 : La Roumanie est infesté de mendiant. NON Il n'y a pas des mendiants, des Roms ou de Tziganes à chaque coin de rue qui font la manche et même pour ainsi dire quasiment pas.

Cliché 2 : Le réseau routier est un désastre. NON Les routes en Roumanie ne sont pas du tout délabré, beaucoup moins qu'en Bulgarie, sauf bien sur dans les villages reculé ou les routes sont un peu plus sport mais dans la globalité le réseau est très bien.

Cliché 3 : Les roumains sont des voleurs et la Roumanie n'est pas un pays sécurisé. NON A aucun moment de notre séjour nous nous sommes senti en insécurité, de plus les roumains sont très chaleureux et accueillant, la Roumanie n'est pas le pays des Roms mais le pays des Roumains ce qui n'a rien a voir vous diront les Roumains.

Cliché 4 : C'est un pays pauvre, bon je ne vais pas dire que la Roumanie est un pays riche mais il est beaucoup moins dans la pauvreté que la Bulgarie, notamment dans le sud du pays jusqu'au milieu de la Transylvanie. De plus même si le salaire moyen n'est pas élevé il est suffisant pour vivre.

Cliché 5 : La Roumanie est un pays arriéré. NON il y a de nombreux centre commerciaux, beaucoup de bâtiment en construction, la Roumanie semble être un pays en pleine évolution et se développe même très vite.


La Roumanie est un très beau pays et surtout on s'y sent bien. La nature est présente partout, la Transylvanie est une région absolument magnifique et la région des Maramures n'en est pas moins. On s'y sent en sécurité et bien reçu en tant qu'étranger. La Roumanie mérite vraiment d'être plus connu que ça elle possède énormément de richesse culturel.

En trois mots la Roumanie c'est beau, authentique et peu cher.


Allez visiter la Roumanie !