En quittant Jajce nous traversons encore les beaux paysages montagneux et vallonné mais pour ne pas trop fatigué le Popo nous prenons une portion d'autoroute. L'autoroute en Bosnie n'est pas cher du tout mais ce n'est pas l'autoroute que nous connaissons car nous y avons rencontré des chiens et une famille de canard qui faisaient leur vie au bord et sur les voies.
L'arrivé dans la capitale nous laisse un peu perplexe, de nombreux bâtiments sont tagués, piqueté par des impacts de balles de la dernière guerre, les immeubles sont très vieux, le tramway à l'air fatigué et les espace verts sont laissé à l'abandon. Notre première impression est que Sarajevo est une vieille ville laissé dans son jus mais nos visites précédente nous on appris qu'il ne fallait pas se fier à la première impression. Nous laissons le camion dans un parking et partons nous balader le long de la rivière Miljacka. Ce n'est pas la plus belle des ballades que nous ayons faite car nous sommes entre la rivière, la route, des vieux bâtiments tagués et les herbes laissé en friche, pourtant il y a du monde le long de cette promenade. Nous nous passons devant un espace de jeu pour enfant, il y a des chars d'assaut en exposition ou les enfants peuvent grimper dessus et bien sur les enfants jouent à la guerre.
Ici encore plus qu'ailleurs l'influence truc est très présente. Dans la vieille ville, il y a de nombreux bar à chicha, des mosquées, des pâtisseries orientales, des cafés qui servent des petits cafés bosniens et des thés turcs. On sent l'ancien esprit ottoman de la ville, tout comme le long du fleuve l'esprit austro--hongrois. La vieille ville est d'ailleurs très agréable avec ses nombreuses ruelles qui sont longées de petites échoppes en tout genre, on peut facilement s'y perdre car elle se ressemble toute, heureusement au milieu il y a l'imposante mosquée Ghazi Husrev bey qui permet de se repérer. Malgré la guerre qui a fait rage il y a 20ans la vieille ville est très bien conservé. Nous passons devant la fontaine de Selbij classé au patrimoine nationaux de Bosnie et passons le reste de la journée à trainer dans les rues de la vieille ville et de la ville. Nous passons devant l'église Saint Anthony et le monastère franciscain, la mosquée impériale, le pont latin, l'église orthodoxe, la flamme éternel. Nous réservons une excursion avec un guide pour le lendemain afin de découvrir l'histoire de Sarajevo durant la guerre de 1992 à 1995 et l'excursion nous l'avons réservé en anglais ! (En faite nous n'avions pas trop le choix).
Nous sommes 6 pour notre excursion intitulé "découverte de la ville en temps de guerre", 3 américains, le guide et nous. Nous sommes content car même si nous n'avons pas tout saisi à ses explications, nous avons réussi à comprendre l'essentiel de la visite et ça c'est cool pour des débutants que nous sommes. Il nous a emmené en haut d'une des 5 collines qui surplombent la ville, pour nous montrer les lignes de front et de démarcation, d'ici nous voyons les nombreux cimetières qui sont en haut des collines de la ville. Le siège de la ville de Sarajevo a durée toute la guerre, et opposait la Bosnie Herzégovine qui voulait son indépendance de la Yougoslavie aux Serbes qui voulait y rester attaché. Nous nous sommes rendu au Tunnel de Sarajevo, il a été creusé sous l'aéroport durant la guerre et servait a relier la zone occupé vers la zone extérieur, il servait a amener des vivres et a évacuer les blessés. Cette visite guidé nous a permis de mieux connaitre cette guerre, nous en repartons ravi.
Il est tant de partir et nous emmenons le camion au garage pour sa première vidange et pour faire une vérification des freins qui "couinent" beaucoup. Le garagiste nous dit qu'il peut le faire le lendemain, du coup nous récupérons le camion et revenons le lendemain à 8h, le monsieur nous dit de revenir pour 16h. Nous en profitons pour nous rendre à la grande piscine de Sarajevo et ensuite au centre commercial.
Nous récupérons le camion et partons. Quelques kilomètres passent et le camion recommence à couiner mais cette fois-ci en continue, demi-tour nous retournons au garage et leur exposons le problème, il est 17h et ici c'est fin de journée, du coup on revoit ça le lendemain... Le lendemain ils démontent le tout et nous explique qu'une pièce est fêlé mais qu'il faut aller la chercher. 4h plus tard, on nous dit que la pièce n'a pas été trouvé, s'en suit une explication de sourd pour savoir quoi faire, finalement nous partons manger et quand nous revenons nous retrouvons notre camion sur le parking, on nous tend les clés et byebye. Le problème n'est pas résolu et nous sommes déjà en milieu d'après midi, nous nous rendons dans un autre garage et le monsieur nous dit... demain. Un peu tendu on revient le lendemain matin à 8h, le monsieur nous sert un café nous propose des cigarettes et nous discutons pendant que le mécanicien travaille sur le camion. Finalement les plaquettes de frein sont changé et le monsieur nous dit d'essayer le camion et si ça ne nous convient pas que l'on ne paye pas et qu'il continue de travailler dessus. Verdict le camion freine très bien et ne fait plus de bruit. Satisfait nous repartons, même si finalement le problème n'est pas totalement réglé car l'étrier fêlé n'a toujours pas été remplacé. Mais hourra ! Après 4 jours passés un peu pour rien nous pouvons repartir.
Nous voici en route vers Dubrovnik. Les paysages ont changé nous traversons le parc national de Sutjeska, qui est sublime, nous sommes tout petit sur la route face aux grandes montagnes de pierre et à la forêt gigantesque. Ce paysage laisse sans voix. Ensuite le paysage se modifie nous ne sommes plus dans les montagnes mais dans des vallées et des plaines. Là nous rencontrons des vaches qui broutent l'herbe le long de la route, elles ne sont pas dans des prés clôturés et vagabondent ou elles veulent. Il y a des panneaux de circulation le long des routes pour indiquer de faire attention aux vaches, parfois leurs propriétaires sont avec elles à les surveiller avec un bâton. Dans cette partie du pays les panneaux sont exclusivement écrit en cyrillique alors difficile de s'y référer. Sur l'atlas nous avons repéré le grand axe que nous devons suivre mais voyant la route qui ressemble plus à une route de campagne nous sommes pris de doute, après vérification c'est bel et bien le grand axe en question sur lequel nous sommes. Étonnant.