Visite du centre-ville à pied
Après une nuit peu reposante où nous avons tenté de dormir dans le bus, nous sommes arrivés à Vienne vers 8h30.
Le car nous a déposés et nous sommes partis à pied au Wienerwald pour le petit-déjeuner.
Nous y sommes arrivés vers 8h45. Nous avons pu prendre une boisson chaude et du pain frais avec beurre et confiture.
Nous avons de la chance car nous n’avons pas eu la pluie annoncée. Nous croisons les doigts pour demain.
A 9h30, notre guide de la matinée nous a rejoints et nous avons commencé notre visite à pied de la ville.
Nous retrouvons en ville des vestiges de plusieurs époques.
La ville fut, tout d’abord, occupée par les Romains de 15 avant Jésus-Christ jusqu’au Vème siècle.
Sur l’ancien Graben romain se trouve aujourd’hui une place où une colonne a été érigée après 1679 en guise de remerciement à Dieu qui avait mis fin à l’épidémie de peste. Cette colonne s’appelle donc la colonne de la peste.
Derrière, nous apercevons l’église Saint-Pierre, la plus ancienne église de Vienne construite, à la base par les Carolingiens. Celle qui se dresse aujourd’hui date de l’époque baroque, elle fut terminée en 1722.
Dans le prolongement de la colonne de la peste, nous remarquons la présence de toilettes publiques hommes et dames construites dans un style art nouveau.
Les colonnes qui en indiquent l’entrée servent également à ventiler le lieu.
Nous poursuivons notre chemin vers la Hofburg. Nous passons devant l’établissement Demel, café réputé pour avoir confectionné les célèbres bonbons à la violette dont raffolait l’impératrice Sissi.
Nous faisons un arrêt sur la Michaelerplatz devant l’entrée principale de la Hofburg, palais d’hiver de la famille impériale.
Ce palais comporte plus de 54 escaliers et 2700 salles.
Sur cette place ont été mis à jour des vestiges archéologiques de l’empire romain. Il s’agit vraisemblablement d’un quartier de plaisirs réservé aux soldats romains en garnison dans la ville. Ils pouvaient y rester jusqu’à 12 ans avant de rentrer en Italie.
Face à la Hofburg a été construite en 1908 une maison qui a fait scandale par son style architectural dépouillé. Aucune décoration n’est présente sur la façade, l’empereur François-Joseph aurait même menacé de déménager si cette maison n’était pas détruite.
Nous entrons par la Michaelerplatz (lettre C sur le plan). Nous passons devant l'entrée du musée et nous nous dirigeons vers la place intérieure de la Hofburg (lettre A sur le plan).
Dans cette cour, on peut y apercevoir les appartements de François-Joseph, empereur d'Autriche et roi de Hongrie puis ceux de l'impératrice Elisabeth de Bavière, dite Sissi. Ces derniers respectaient le protocole espagnol et possédaient chacun 5 salles gardées. Ils ne faisaient donc pas chambre commune.
Marie-Thérèse, femme de l'empereur François de Lorraine, mit fin à ce protocole et fit construire en face une aile (ci-dessous) où le couple impérial partageait les mêmes appartements au XVIIIème siècle. Ils eurent 16 enfants dont 11 atteignirent l'âge adulte.
Nous poursuivons notre visite place des héros (lettre H sur le plan). Nous passons sous l'aile Léopold où se trouve aujourd'hui les salles de représentation et de travail de l'actuel président de la République.
Cette place est entourée en partie d'un hémicycle. Un second devait être construit en face pour un équilibre et une harmonie dans l'architecture mais la fin de l'empire en 1918 mit fin au projet.
Cette place porte son nom car elle rassemble ici les statues des héros de l'histoire autrichienne. Le prince François-Eugène de Savoie-Carignan qui repoussa les Turcs jusqu'aux Balkans lorsque la ville fut assiégée en 1697 et l'archiduc Charles qui infligea une défaite à Napoléon Bonaparte lors de la bataille d'Essling en 1809. Napoléon réussit néanmoins à vaincre les Autrichiens à Wagram quelques semaines plus tard.
Nous poursuivons notre visite par la cour des Suisses (lettre D sur le plan). Cette cour carrée était entourée d'un bâtiment réservé aux gardes suisses présents en Autriche jusqu'à la fin de l'Empire en 1918.
Nous arrivons maintenant à la cour de Joseph (lettre E sur le plan). Cet empereur, fils de Marie-Thérèse, fut surnommé le "réformateur" car il a mis au point de nombreuses réformes pour l'Autriche-Hongrie. Certaines ne furent d'ailleurs pas très populaires. Il inventa, entre autres, le cercueil réutilisable, estimant que les familles dépensaient trop d'argent dans les funérailles de leurs proches. Il dut, au final, abandonner ce projet.
Au centre de la place siège la statue de l'empereur Joseph. Derrière, on aperçoit la bibliothèque nationale d'Autriche avec le globe sur le toit, symbole de la connaissance.
Sur la droite de l'empereur se trouve l'église Saint-Augustin où ont lieu tous les mariages de la famille impériale.
En face, de l'autre côté de la rue, se trouve l'écurie impériale. Elle est très réputée pour ses lipizzans, au nombre de 70. L'emblème de l'école espagnole de Vienne représente un lipizzan en position de levage.
On aperçoit dans cette rue l'indication Dorotheum. Il s'agit de la première maison d'emprunt d'argent ayant existé à Vienne. Les Autrichiens ont d'ailleurs coutume de dire lorsqu'ils empruntent de l'argent qu'ils vont "chez tante Dorothée".
Nous nous arrêtons maintenant au palais Albertina (lettre F sur le plan). Ce palais a été érigé par Marie-Christine, fille préférée de Marie-Thérèse qui fut la seule à pouvoir faire un mariage d'amour. Elle épousa ainsi Albert de Saxe-Teschen.
De ce palais, on peut apercevoir l'opéra qui présente un nouveau spectacle tous les jours du 1er septembre au 30 juin. Le prix des places peut varier de 290 euros à 5 euros, debout.
On aperçoit également l'hôtel Mozart où descendent le prince Charles et Camilla demain ainsi qu'à l'arrière du bâtiment la place des héros avec l'aigle.
Cette fontaine au bas du palais de l'Albertina fut inaugurée lors de la destruction des remparts qui laissèrent place au ring.
Nous quittons maintenant la Hofburg pour nous diriger vers le centre-ville. Nous nous arrêtons devant la fontaine de la Providence sur le Neumarkt puis empruntons la plus grande rue piétonne d'Autriche.
Partout, on voit des cafés, véritable institution viennoise, à la fois lieu de rencontre, de détente et de gastronomie. Pas moins de 2200 cafés se trouvent aujourd'hui à Vienne.
Dernier arrêt à la cathédrale Saint-Etienne. Joyau de l'architecture gothique construite au XIIème siècle. Détruite à de nombreuses reprises, victime notamment des bombardements de la seconde Guerre Mondiale, elle fut restaurée pour la dernière fois en 1952.
Sur le toit de la partie Est se trouve l'emblème de l'Empire d'Autriche-Hongrie : l'aigle à deux têtes. La flèche de la cathédrale domine la ville, culminant à 136,7 mètres de hauteur. On peut gravir les 380 marches pour bénéficier d'une vue imprenable sur Vienne.
Derrière la cathédrale se trouve la maison où habita Wolfgang Amadeus Mozart qui se maria, d'ailleurs à la Stefansdom avec Constanze Weber en 1782.
Visite de la Hofburg
L'après-midi, nous avons visité les appartements de la Hofburg.
Nous avons, tout d'abord, commencé par la Silberkammer qui présente les arts de la table à la cour impériale.
Nous poursuivons notre visite par le musée Sissi et les appartements de François-Joseph. Les photographies étant interdites, je ne peux guère illustrer mon propos.
Mariée à son cousin, François-Joseph d'Autriche (les mères des deux époux étant soeurs), elle eut 4 enfants : Sophie, Gisèle, Rodolphe et Marie-Valérie. L'aînée Sophie mourut à l'âge de 2 ans. Son unique fils Rodolphe se suicida le 30 janvier 1889 à l'âge de 30 ans.
Ces événements tragiques et la perte de sa liberté par le mariage et le protocole de la cour de Vienne firent sombrer l'impératrice dans le chagrin. Appelant la mort de ses voeux, elle fut assassinée le 9 septembre 1898, de retour de Genève, prête à prendre le bateau à Montreux, par un anarchiste italien.
Son mythe naquit après sa mort.