Carnet de voyage

Colombie 2020

18 étapes
66 commentaires
La Colombie s'ouvre désormais à la découverte de ses montagnes Andines, de sa cote caribéenne et pacifique , de ses sites archéologiques , de sa partie Amazonienne et de ses cités coloniales...
Du 31 décembre 2019 au 28 février 2020
60 jours
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31
déc
Feliz año 2020 

Santé Bonheurs à tous nos visiteurs !

Que 2020 réalise tous vos souhaits ...

Et voilà une soirée du 31 bien singulière qui a débuté à Genève vers 18h00 pour se poursuivre du côté du Maxi Istambul Airport animé par quelques applaudissements et sifflets jusqu’à 2h30 pour se terminer finalement dans l’avion et finir au petit matin dans les brumes de Bogotá avec un café chaud ....(15h00 heure française)

Colombia aquí estamos !! 🇨🇴

1
janv
Le Cerro de Monseratte 

Ce premier Janvier, Bogotà a la gueule de bois ! Traverser cette mégapole de près de 8 millions d’habitants à 8h00 du matin , c’est comme si la peste avait frappé ! Pas d’âme qui vive , tout fermé dans une brume froide , on y voyait pas comme cela ! Et pour couronner le tout , notre Casa avait louer toutes ses chambres malgré notre réservation ! À la rue de bon matin ! Ça commence bien ... Alors on a “ grollé “ en attendant que la ville dessoûle, pour une fois qu’on avait les idées claires de bon matin ! Finalement on a trouvé une petite casa muy simpático!

Sur les conseils de Grès, notre logeuse, nous partons faire le pèlerinage au cerró de Monserratte. Une intégration de la culture Bogotte et une acclimatation à l’altitude . En effet , Bogotà étant déjà à 2600m , nous prenons le camino composé de près de 2000 marches pour arriver à la sainte église au sommet à 3200m ! L’ascension au milieu des Bogottes est bon enfant mais on est quand même content d’arriver ! La vue du sommet permet de mieux réaliser l’étendue de cette ville tentaculaire construite sur un plateau entouré de montagnes.

Le quartier de la Candélaria où nous résidons, la plaza Bolívar, le métro bus appelé “ TransMilénio....
Le musée de l’or, le musée Botèro et central parque Bolivar. 

De nombreux musées sont gratuits, ce qui nous permet d’en profiter pour découvrir l’histoire et la culture colombienne. A commencer par le musée de l’or à ne pas louper ! Ces quatres étages vous font découvrir les différentes cultures pré hispaniques au travers de plus de 55000 objets en or présentés dans des salles coffres forts avec pour clôturer la visite , un instant magique où vous êtes enfermé dans la salle circulaire des offrandes , entouré de plus de 3000 objets en or dans un son et lumière ambiance chamanique ! Génial 👍, le musée Botéro d’art vaut le détour. On finira par prendre un peu de calme au Central parque Bolivar. Depuis notre arrivée, Bogotà nous dévoile ses charmes , et force est de constater qu’on se laisse envoûter par un ensemble qui ne laisse pas insensible. Certes, tout n’est pas encore réglé et il faut reconnaître que la présence militaire et policière ont grandement amélioré la sécurité. Dans ce paradoxe Colombien qui mélange bienveillance, émotion , pauvreté , drogue et violence , c’est sûr, on reviendra !

5
janv
Villa de Leyva, patrimoine national de Colombie  

Direction la cordillère orientale des Andes, région du Boyacá où nous faisons une halte à Villa de Leyva , gros bourg colonial très bien conservé posé dans une vallée à 2200m. Le climat permet de découvrir une végétation totalement surprenante où l’on y voit palmiers, sapins, eucalyptus,oliviers, pêchés bref à croire que tout peu y pousser ! On nous l’avait bien vendu mais sans les touristes ? Car ici pendant les fêtes les gens de toute la Colombie affluent en masse pour y passer les vacances ...!!! Et nous qui pensions fuir la foule de Bogotà ! Heureusement, le lendemain la foule avaient disparu. Ce village classé au patrimoine national est de toute beauté, les tuiles rouges, les murs uniformément blancs, les routes pavées et sa plaza Mayor méritent vraiment que l’on s’y arrête. De plus, c’est un des endroits gastronomiques des plus réputés du Boyacá ! Rien de plus facile que de le vérifier avec un charmant couple Suisse rencontrer à Bogotà et retrouver par hasard ici ! Notre réveillon à la Colombienne au son de la Cumbia...

7
janv
Monguí , l’authentique.... 

Une mâtinée de route à travers trois bus différents passant par Tunja et Sogamoso, et nous voilà arrivé à Monguí. Perché à 3000m d’altitude sur les contreforts de la vallée du Sugamuxi , ce petit village est la porte d’entrée de nombreux treks dont le fameux Paramò d’Oceta. Ce petit village a su conserver son authenticité et en se promenant dans les rues on ressent bien l’attachement des habitants issus de la tribu des Muiscas à leurs identités. Malheureusement, dès notre arrivée on apprend que le Paramò est fermé actuellement pour cause de sécheresse et de sur fréquentation pendant les fêtes ! Nous patienterons un jour de plus, il y a tellement à faire...

La Peńa de Otí , le Santuario de virgen de la Cascada... 

Nous décidons de nous mettre en jambes en faisant deux randonnées autour du village, la première le matin , 3h00 autour du massif de Otí où nous atteindrons un premier sommet à 3500m . Marcher à cette altitude est une nouveauté, et il faut bien reconnaître que si en plongée on peut ressentir l’ivresse des profondeurs, en altitude on ressent bien la plénitude des hauteurs....Malgré un souffle court on a l’impression d’être léger et la tête vide ! Des nouvelles sensations qui sont les bienvenues....On comprends mieux les missionnaires franciscains qui ont fait bâtir par les indiens muiscas des chapelles sur le sommets pour en faire des pèlerinages par la suite . Une manière de transposer le physiologique en psychologique et d’imposer de nouvelles croyances...(Attention: Ceci est une interprétation totalement personnelle !!) Deuxième randonnée vers le santuario virgen de la cascada à 3400m plus cool pour l’après midi...

El Paramò de Ocetà 

Tout le monde ici vous parlera du Paramò comme l’endroit qu’il faut voir. Cette randonnée longue de 18km et de 1000m de dénivelé entre 3000 et 4000m est unique par sa beauté et son originalité. On est venu et on a attendu, cette fois-ci c’est la bonne ! La randonnée ne peut se faire qu’avec un guide et un petit groupe . Ces hauts plateaux recèlent une multitude de plantes et d’herbes jaunes endémiques des Andes, grâce à Victor , notre jeune guide nous découvrons différentes espèces de plantes carnivores d’insectes, d’autres utilisés pour la médecine, il nous fait part des différentes histoires indiennes qui se sont déroulées depuis les derniers siècles . Et puis à partir de 3600m ,on voit surgir une armée de Fraïléjones , ces arbustes au tronc de palmier et à la tête de cactus ! Répartis sur tout les flancs de la montagne, se présentant comme les derniers remparts avant les différents sommets . Une vision magique qui vous laisse pantois ! Doucement vous vous faufiler à travers ces arbustes, le vent souffle de plus en plus fort, il fait froid et pourtant on continue jusqu’au sommet où je vous laisse imaginer la vue ? Une beauté à vous faire pleurer...On vérifie l’altitude : 3954m ! On distingue les glaciers d’El Cocuy , notre prochaine destination. La descente se fait en passant par un passage rocheux , puis par une grotte et pour finir par un îlot de végétation pleine de mousse et finir par des tourbières . Nous croiserons un drame sur le chemin de retour, l’accident mortel d’un paysan dans son champ refroidi la fin de la randonnée....

10
janv
Güicán, tranquilo .... 

Destination El Cocuy, autant vous dire que cela se mérite! En effet après un trajet de 10h00 dans deux bus différents, franchir trois cols à plus de 3000 m redescendre de plus de 2000 m dans les vallées, passer des ponts à peine plus large que le bus et finir de nuit sur une piste défoncée, on peut dire que Guïcàn s’est fait désiré! Pour autant, le voyage a été spectaculaire et le temps a finalement vite passé ! Cette bourgade de montagne perchée à 3000 m est une des deux portes d’entrée au Parc National d’El Cocuy, cette chaîne de montagne constituée de lac et de glaciers compte pas moins des 21 sommets les plus hauts de la cordillère des Andes orientale allant de 4800 m à 5330 m. On a trouvé un logement super top avec terrasse et vue sur le village et ses choulos(vautours) qui tournoient au dessus toute la journée! L’accès au Parc est très réglementé mais grâce à Jorgue notre logeur, en peu de temps nous avons booker l’autorisation de circuler dans le parc , les assurances obligatoires et le guide , son pote ! Le village est très austère mais ses habitants très sympas. Ces derniers, en partie des indiens U’wa sont respectés depuis le drame qui a poussé au 18ème siècle la plupart d’entre eux à se jeter d’une proche falaise de 300 m pour éviter de subir le joug espagnol ! Une grande partie du Parc leur appartient et eux seuls décident des sites à autoriser où à fermer.

El Pulipito d’el Diablo, el Cóncavo par la laguna grande... 

Levée à 4h00, 45’ de voiture pour rejoindre le départ à l’hacienda Esperanza à 3500 m et nous voilà parti dans la nuit 🌙 temp -2 , précédé de notre guide Luis . Objectif 4700m le pied du glacier du Concavo qui culmine à 5200 m , par la grande lagune située au pied d’un autre glacier, le Púlpito del Diablo . 23km , 1200m de dénivelé, 8h00.... heuu, finalement la plongée...!! Après 1h30 de marche à la pleine lune, nous distinguons le Púlpito qui se dévoile sous les premiers rayons de soleil, on ne sait ce que Jorgue a raconté à Luis mais c’est un vrai lapin des Andes et autant vous dire qu’il nous fait droppé le djebel ....Heureusement que le jour se lève, pour qu’il ralentisse et nous explique un peu la faune et la flore du coin ! Les pumas, les océlots et les ours à lunettes sont les principaux prédateurs des différents cervidés qui peuplent ces montagnes , sans oublier les vautours et condors qui nettoient les carcasses... Nous contournons la Laguna grande pour nous diriger au pied du Concavo sous un vent glacial ! L’arrivée est magique et on oublie vite les 4h00 de montée . Seul au pied du glacier à 4850 m , on en profite avant de redescendre vers une chaleur tout relative.

El Ritacuba blanco 

Même punition que la première fois pour le départ. Cette fois nous nous rendons sur la partie nord, en direction du plus haut glacier de la chaîne du parc : le Ritacuba blanco (Ritak U’wa) 5330m . Départ de la Cabañas Kanwara à 4000m pour 17km , 1000m de dénivelé 6h00 AR , temp -5 . Cette randonnée plus courte en distance mais plus raide nous est guidée par Bélisario , le frère de Luis. Plus âgé, il galope moins vite que son jeune frère et cela nous va bien. Dès que le jour se lève, on distingue très bien le passage pour se rendre vers le glacier, en effet nous montons dans les moraines laissées par la fonte du glacier ! Eh oui , ici comme ailleurs la fonte des glaciers est bien réelle et comme nous le fait remarquer Bélisario , tout la chaîne du Cocuy est en train de disparaître ! En moins de vingt ans , le Ritacuba a reculé d’environ 1200m ! Et de conclure que dans dix ans il n’y aurait plus de glaciers dans la cordillère orientale des Andes... Arrivés plus tôt que prévu au pieds du glacier à 4900m , il nous propose de se rendre plus haut pour découvrir les deux autres cachés derrière : le Ritacuba Negro et le Pico Güicán . Superbe panorama mais aussi on découvre l’étendue des dégâts causés par les fontes . Point positif, Bélisario nous annonce que nous sommes à 5000 m ! Pour une première, on est un peu fière de nous ....

15
janv
Changement de décors à Taganga... 

Nous avons quitté les montagnes du Boyacá pour se diriger au nord du pays vers la côte Caraïbe. Coup de chapeau aux différents conducteurs de bus qui au fil des trajets nous ont impressionné sur les routes du moins les pistes parsemées d’éboulements de pierres, d’effondrement de bas côté avec vue sur le vide , de ponts étroits, et des marches arrières dues aux croisements de poids lourds ! Bilan : 7h00 pour faire 200 km ! Autant vous dire que c’était rock’n roll !! Paradoxalement, arrivé à Bucaramanga , nous avons prit un bus de nuit grande classe , deux étages , plus confortable qu’un avion avec les mêmes accessoires !

Nous voilà à Taganga pour faire la pause , petit port de pêche sur la côte Caraïbe et proche de Santa Marta. Dans les années 2000 , cette bourgades était réputée pour ses qualités de débauche liée à la prostitution, la drogue et les gangs qui se partageaient les retombées. Après un grand ménage, ce village de pêcheurs a retrouvé une quiétude relative, liée au développement de la plongée , et à sa proximité du parc de Tayrona et de la fameuse citée perdue. Nous logeons dans une casa tenu par de jeunes argentins ! Très sympas , un peu fêtard....! C’est comme si nous avions changé de chaîne ? Mer, chaleur, nourritures, ambiance musicale et un peu chaudasse ...On est passé sur tout autre chose ! Des hauteurs , on passe au profondeurs de la mer Caraïbe. Assez sympa malgré un vent permanent qui rends la plongée sportive...!

18
janv
Trek dans la Sierra Nevada de Santa Marta 

Symbole de la culture pré colombienne, comme le machu pichu chez les incas , où Tulum chez les aztèques , cette cité ancestrale découverte dans les années 70 n’est accessible que depuis 2006 ! La faute aux différents conflits armés et au narco trafiquants qui avaient établis leurs labos dans la jungle ! On confirme qu’elle est bien perdue au cœur de la forêt tropicale de la sierra nevada de Santa Marta. Connu pour être l’un des massifs montagneux côtier le plus haut du monde puisque son sommet culmine à 5775 m !

Nous voilà partie pour un trek de 60 km sur quatre jours à travers ce géant vert ! Une heure et demie de piste en 4x4 , puis une heure de moto tout terrain , et pour finir 3h30 de marche vers le 1er campement. Nous sommes un petit groupe de sept personnes à marcher et les débuts dans les chemins boueux sont dignes d’un bon burlesque où l’un après l’autre chacun rivalise de sa plus belle galette sur les fesses tant le terrain est glissant, on a même failli perdre notre guide Sergio qui a culbuté dans le ruisseau sans mal , heureusement. Nos pénétrons en territoire indigène géré par les trois tribus locales , les Kogis, les Malayos et les Haruacos descendant des Teyronas. La brume couvre la forêt et nous avançons sous une bruine qui avec l’humidité ambiante nous trempent bien comme il faut ! Ce premier jour nous a permis de faire connaissance avec deux couples de Milanais de nos âges et un jeune Munichois. Notre premier campement est très bien et notre cuisinier nous a gâter en nous servant un plat copieux avec chacun un mojara, un poisson de la rivière locale . Après manger ,un exposé nous est fait par Firmiño , le chaman du village voisin , afin de nous expliquer la culture Kogi , les indiens qui peuple cette partie de la forêt. Départ 6h00 pour longer la rivière , nous croisons nos premiers Kogis, ces petits hommes vêtus de blancs frottant leur poporo, qui refusent le contact avec la civilisation . Bien qu’ils à cceptent le passage des étrangers, ils ne souhaitent pas communiquer ! A chaque rencontre, ils passent très furtivement, à peine un regard et il continue leur chemin comme si nous n’existions pas . Comme si nous étions transparents ...? Et c’est tant mieux. Après avoir monté, puis descendus, et j’en passe, nous voilà au pied de la cité . Plus que 1200 marches à gravir avant d’arriver à l’entrée de la cité ! Là , une série de 266 terrasses circulaires se succèdent en escaliers sur des promontoires en pierres. Le spectacle est magnifique, imaginez toutes ses maisons composant une ville de près de 10 000 indiens teyronas en 600 après JC. Tout les groupes étant redescendu, nous déjeunons en terrasse sur le site et rien que pour nous ! Trop fort...Pour terminer, nous passons voir le chaman du coin. Hélas absent , c’est Atanazio, qui nous reçois et nous remet un bracelet en guise de porte bonheur, enfin un Kogi sociable...Deux autres campements différents nous attendent sur le chemin du retour , nous croiserons encore quelques Kogis très discrets, mais nous observerons pas mal d’oiseaux comme les toucans, horopendulas, vautours, perroquets et tant d’autres colorés dont les noms nous échappent...Bravo à tout le groupe solidaire et bonne ambiance ainsi qu’au cuisinier pour ses copieux plats et à Sergio le guide qui a organisé le trek de manière très adapté au groupe.

22
janv
Relax à Taganga.... 

De retour à notre base de Taganga, nous faisons une pause relax plage et farniente, le village a retrouvé son calme , on se mouille , on glandouille.....et c’est bien 😃

RandoPlage au Parc de Tayronas 

Le temps de prendre deux bus par Santa Marta et nous voilà arrivé à l’entrée du Parc de Tayronas. Ce très beau parc qui mélange les plages de sables bordées de cocotiers et la forêt tropicale sur près de 15000 ha , s’étend le long de la côte Caraïbe . Il est réputé pour y abriter nombre d’espèces d’oiseaux et d’animaux. On peut se balader le long de sa dizaine de plages , mais nous décidons de commencer par la forêt très peu fréquentée et de finir notre randonnée par les plages. Trois heures de forêt pour arriver à la mer et flâner le long des plages jusqu’à la sortie nous aura permis de découvrir la beauté des sites, un air de Seychelles plane ici , le village indien Kogi a été fermé définitivement, du à la fréquentation touristique . Mais il reste quelques irréductibles qui vivent dans le parc , au hasard d’une rencontre nous avons pu profiter de l’aide de jeunes Kogis pour approcher des singes capucins. Le parc est fermé trois fois par an par les indiens pour effectuer des rituels sacrés et régénérer la Pachamama ( la terre nourricière)

De passage par Santa Marta 

De retour du parc , le bus collectivo nous dépose au Mercado de Santa Marta . Changement d’ambiance, après le calme de la nature, nous voilà plonger en plein capharnaüm du marché ! Très populaire et très pauvre , on se croirait à la cour des Miracles...On en profite pour s’éclipser vers le centre historique beaucoup plus sympa ....

25
janv
Cartagena , la vieille ville... 

Nous voilà passer sur la côte nord ouest des Caraïbes, pour faire découvrir la “ Heroïca” Cartagena. Certainement une des plus belle citée de Colombie. Cette vieille ville digne d’un décors de cinéma avec ses places arborées, églises, palais, demeures coloniales à balcons, entièrement fortifiée de sa " muralla" de près de 11 km ne vous laisse pas insensible. Après avoir été un des ports majeurs dans le transit de l’or et de l’argent, elle reste comme la plus importante dans le trafic d’esclaves. D’ailleurs ici plus qu’auparavant règne dans la ville une ambiance latino-afro-caribéenne de tout ces descendant qui teinte la ville de couleurs et la sonorise de ses percussions rythmiques, ce qui donne une chaleur Caraïbe tout à fait supportable..!! On adore ... Revers de la médaille, la fréquentation touristique est permanente, les boutiques de luxes et les hôtels de prestige côtoient de plus en plus le côté populaire de ces ruelles ce qui donne des mélanges parfois surprenant ! Mais il est facile de se perdre rapidement et découvrir des endroits totalement improbables, comme le bar du Ché où un couple d’octogénaires sert à n’en plus finir des bières à d’autre octos , cheveux aux vent enfin ce qu’il en restent, sous de vieux ventilateurs brassant la fumée de cigare dans une Cumbià assourdissante ! Où le bar de Donde Fidel où bon nombre de personnes d’un âge "honorables" viennent écouter et danser sur les rythmes salsa les plus connus. De jour comme de nuit, des groupes de percussions et de danses latino-afro-Caraïbéen se déplacent de square en square, des artistes de genres différents animent les ruelles. ..Bref on ne s’ennuie jamais ....Attention quand même à la permission de 22h00 car si vous résidez en dehors de la vieille ville , mieux vaut rentrer en taxi car les rues sont peu fréquentables...

El Castillo San Felipé dominant Cartagena 

Après avoir visiter les quartiers les plus connus comme San Diego , el Centro et Getsemani. Nous terminons par la visite du symbole de la résistance Catagenoise ,le Castillo de San Felipé de Barajas. Cette forteresse est la plus grande jamais construite en Amérique du Sud ! Construite sur la colline de San Lázaro, elle nous permet de mieux distinguer l’étendue de cette ville de prés d’un million d’habitants, ses murs massifs et son réseau de tunnels nous permettent de mieux comprendre son invincibilité. Cette ville pleine de charme et chargée d’histoire mérite vraiment que l’on s’y arrête...

28
janv
Sacré Freddy... 

Direction le sud de la côte Caraïbe de Colombie, cette région de l’Antioquia très peu touristique n’est en fait autorisée que depuis peu . En effet , déclarée comme une zone de guerre des deux côtés du golf d’Urabà , dû à la proximité du Panama pour le trafic de cocaïne, son accès demande du temps puisqu’il ne se fait que par bateau ! Après 10h00 de bus, halte obligatoire à Necoclí pour effectuer la traversée du lendemain. Après avoir profité de la plage, nous avons la bonne surprise d’être invité par notre propriétaire à l’anniversaire de son ami Féderico Lopez , un accordéoniste de Vallenato, musique traditionnelle du coin. Bien nous en prît, très doué et accompagné à la Guacharaca par Heybert , nous voilà parti pour faire la fiesta ! Une bouteille de rhum local et quelques bières plus tard , nous voilà pas en train de leur faire découvrir les rhythmes français d’accordéons ..!? Bref , de la Java au Vallenato à 2h00 du matin en tonguas, c’était plutôt folklorique..!! 4h00 plus tard on traversait le golf...No comment !

29
janv
Détente et plongées à Capurganà 

Nous voilà donc arrivé à la fin de la côte Caraïbenne Colombienne avec ces deux derniers sites isolés et idylliques que sont Capurganá et Sapzurro. Ici , on peut dire que le temps s’est arrêté ! À deux pas de la frontière du Panama, seul les bateaux de pêcheurs ont des moteurs, pour le reste quelques ruelles animées par les locaux nonchalants et quelques charrettes tirées par des mules non violentes !! Et un club de plongée...Idéal pour se poser en toute tranquillité loin des tumultes de la côte Cartagénoise. Gaby, notre propriétaire est aux petits soins. Ici le récif corallien est superbe et très peu plongé . Peut être parmi les plus beaux de la côte avec Providencia, nous affirme Juan Carlos notre moniteur, un vieux brisquard qui connaît tout les recoins du récif. Malheureusement, le climat change et les récentes pluies , qui ne tombent qu’en Mars , ont chargé la rivière voisine diminuant la visibilité sur les différents sites ! Mais dans une eau à 28, il nous en faut plus pour nous arrêter et Juan nous assure que cela va bien se passer , surtout que nous sommes les seuls à plonger...La proximité de la forêt qui entoure tout la côte nous offre de superbes randonnées. Les collines boisées offre une biodiversité exceptionnelle que l’on a hâte de découvrir. Plongée, farniente et randonnées : le programme est tout trouvé.

Incursion au Panama via Sapzurro... 

La frontière étant toute proche, nous décidons de nous rendre à La Miel , premier village sur la côte du Panama 🇵🇦.

Ce sentier anciennement utilisé par les narcos traverse une colline sur 8km en passant par le village de Sapzurro. Réhabiliter et sécuriser, il est désormais utilisé par certains migrants haïtiens et vénézuéliens pour se rendre aux ...États Unis ! Cette forêt primaire abrite de nombreuses espèces animales et végétales, et aux hasards de la randonnée, on peut distinguer Toucans et autres oiseaux ainsi que les titis ou singes Tamarins et surtout entendre les cris rauques des singes hurleurs ...Une forêt bien vivante...Une fois passé le poste frontière situé en haut de la colline , nous arrivons au village de la Miel et sa plage ...Pas de quoi pousser mémé dans les orties ! On préfère Sapzurro , sa baie tranquille et surtout plus propre ainsi que le cabo tiburón.

La côte sauvage d’Aguacaté

La deuxième balade , nous mène du côté opposé vers la baie d’Aguacaté. Totalement différent , ce sentier en bords de mer serpente le long de côte . Ici l’océan se déchaîne sur les rochers, le coin est très austère et pas question de tremper un orteil...C’est une fois arrivé dans la petite baie que nous pourrons faire trempette et se restaurer dans un écolodge totalement perdu en haut de la colline ? Doble Vista ! De jeunes français ont décidé de construire une dizaine de Cabañas avec le confort qui va bien pour recevoir jusqu’à une trentaine de personnes isolées entre forêt et mer . Un travail de Titan mais pour un résultat surprenant...Si le cœur vous en dit, consulter Airbnb...

El Paraisó ...

Dernière ballade en pleine jungle, à travers un sentier et le long d’une rivière qui vous mène au sommet de la colline où des Pozos (piscines naturelles) vous tendent les bras pour vous rafraîchir. L’endroit porte bien son nom " El Paraiso" , une famille tiens un petit resto à la cuisine au feu de bois . Deux choix possibles: poulet ou poisson ? Et deux options: attraper le poulet où pêcher le poisson !? Vu les sourires des locaux devant nos têtes, on choisit la pêche au Tilapias ...Et ce fût excellent !

Un vrai petit paradis ...

4
fév
Vues de Medellín  

Comment terminer notre séjour à Capurganà par un dessert d’enfer ? Vous prenez quarante passagers que vous entassez dans un bateau propulsé par quatre hors-bord de 300 chevaux . Vous y ajoutez une bonne dose de Vallenato ( vous vous rappelez la musique locale) bien forte . Vous mettez le tout dans une mer bien formée de creux de 3 à 4 m , le tout pendant deux heures. Vous attendez sur l’autre rive le résultat ...!? Une nuit de repos dans un confortable bus et nous voilà arrivé dans la Capitale d’ Antioquia. Qui n’a pas entendu parler de Medellìn ? (prononcez : met tes jeans) Cette ville de près de 5 millions d’habitants a longtemps été considérée comme l’une des plus dangereuses du mondes ! Tristement célèbre pour son trafic de cocaïne géré par le baron de la drogue Pablo Escobar , la ville est totalement sous la coupe du cartel qui impose aux habitants un véritable cauchemar pendant près de 30 ans. Actes terroristes, assassinats en série de juges, policiers, politiciens, bref un enfer...Après la mort d’Escobar et le progressif démantèlement des Cartels , l’état et les différentes municipalités mettent d’ambitieux plans pour désenclaver tout les centaines de barrios (quartiers) et notamment la construction de plusieurs téléphériques (Cocorico, c’est du Poma !) relié au terminaux des lignes de métro. Même si tout les problèmes ne sont pas réglés, en une dizaine d’année la ville s’est totalement ressuscitée et s’est hissé au deuxième rang économique derrière Bogotà ! Les colombiens découvrent et adoptent Medellín, au point qu’elle est devenue désormais une ville branchée et touristique....A défaut de proposer des sites historiques, cette citée dégage une énergie contagieuse et bouillonnante, notamment à travers une jeunesse décomplexée.

A l’est les Barrios d’Arvi , Andalucìa, Popular...                                                        

Pour se rendre compte de la configuration de Medellín, il faudrait imaginer plus d’un millions d’habitations construites sur les flancs et le long de l’Isère de Montmélian à Albertville !! Nous logeons au Poplado dans le cœur de la ville , et pour se rendre aux Barrios du Nord est , rien de plus facile en métro puis téléphérique. En se rendant sur les sommets à près de 2500m on découvre vraiment l’étendue de la ville. Plus loin, on continue vers la réserve d’un parc naturel. En se promenant dans les barrios on comprends mieux la difficulté à se déplacer à travers ces ruelles abruptes et on ne peut que saluer la politique urbaine mise en place ces dernières années.

La Comuna 13..... 

Incontestablement, s’il y a un endroit à ne pas louper à Medellìn , c’est bien la Comuna 13 . Cet endroit regroupe une vingtaine de barrios et a longtemps été une zone de non droit. Dans les années 90, le conflit armé s’intensifie et les FARCS et l’ELN (guérilla marxiste) vont prendre le contrôle des quartiers. Pendant 10 ans, entre guérilla, paramilitaires, et bandes armées liées au narcotrafic, la Comuna 13 va devenir l’un des quartiers les plus dangereux de la Colombie. La population est laissée à l’abandon par les pouvoirs publics, c’est l’anarchie et la violence.

En 2002, le gouvernement décide de lancer une ultime opération militaire pour « nettoyer » le quartier, Orión. Cette opération a marqué à jamais l’histoire du quartier : pendant 3 jours, les habitants vont vivre une véritable guerre urbaine, faisant plusieurs morts et des centaines de blessés chez les civils. Un partie de la population soupçonnés de soutenir la guérilla va être assassinée. La terreur continue, pendant plusieurs années, sans aucune intervention de l’état. Il va pourtant falloir attendre la fin des années 2000 pour voir le quartier s’apaiser. Des initiatives d’ habitants commencent à voir le jour, notamment par la jeunesse et le mouvement Hip-Hop. La ville commence également à investir pour apporter son aide au développement des quartiers. C’est enfin le début de la renaissance de la Comuna 13.

L’arrivée du métrocable (télécabines) et des escalators à transformé la vie des habitants en une vraie révolution qui va changer le visage de la Comuna 13. Grâce à l’engouement de la jeunesse des quartiers aidé par de nombreux artistes internationaux, les murs de briques rouges vont se transformer en véritables fresques de graffitis et colorés les ruelles. Vive le street-art et bravo à tous les habitants de la Comuna 13 qui nous donnent une belle leçon de vie...

7
fév
Tranquilo Salento, la cancha de Tejo, y la finca Las Acacias... 

On reprend de l’altitude en se posant dans le charmant village coloré de Salento. Niché à 2000 m au cœur de la zone Cafétéra, ce village ne manque pas d’intérêt, sa place centrale avec les départs permanents des jeeps vers les différents sites environnants mettent de l’animation. Mais pas seulement, puisque ici la spécialité locale est la trutcha fresca ( truite fraîche) que l’on déguste sous toutes ses formes et on se régale ! Les rues du village sont bien animées et le bruit d’explosion nous attire vers une Cancha . Sorte de boulodrome locale où on y pratique le Tejo (Pétanque locale explosive) . Le jeu consiste à lancer un palet métallique le plus près d’un cercle en fer entouré de quatre triangles fourrés de poudre à fusil ! Le tout situé dans un bac de glaise ... Autant dire , que ça pète bien et on se prends vite au jeu...

Entouré de plantations de café, on ne pas loupé l’occasion de visiter une finca pour découvrir pourquoi ce café Colombien est réputé pour être l’un des meilleurs au monde.

La vallée de Cocora 

Attraction majeur de la région, la célèbre vallée de Cocora. Une quinzaine de km après Salento parcourus en Jeep, vous arrivez sur ce fond de vallée du parc de los Nevados. Vous descendez et là, vous êtes scotché par la vue ! Une forêt luxuriante qui descend sur des collines verdoyantes parsemées de ces arbres étranges qui montent droit vers le ciel ..!? Cette beauté d’une rare élégance est due à ces fameux et uniques Palmas de cera ( palmiers de cire) , semblables à des tiges surmontées d’un plumeau de feuilles , ils s’élancent vers le ciel donnant une harmonie et de la magie au paysage qui vous entoure. La plupart d’entre eux sont d’une trentaine à une quarantaine de mètres, les plus grands pouvant atteindre 60m , ce qui en fait le plus grand palmier du monde qui pousse entre 2400m et 3200m d’altitude. La randonnée à travers cette forêt dense de multiples espèces d’arbres et végétaux, la présence de colibris le long du parcours, puis la descente à travers les palmiers restera un souvenir marquant.

10
fév
Le désert gris.... 

Nous quittons la fraîcheur des plateaux Andins pour descendre dans l’immense vallée du sud encadrée par les deux cordillères centrale et orientale. Impressionnante vallée verdoyante sur des kilomètres avec en son centre le fleuve Magdalena qui coule tranquillement vers la région Amazonienne. Direction Neiva puis Villavieja, au fur et à mesure de notre avancée, la température grimpe et la végétation devient de plus en plus aride au point de se transformer presque d’un coup en désert ! Ça y est on se trouve dans le désert de Tatacoa... Cette incroyable zone désertique de 370 km2 est comme une oasis sèche plantée au milieu de cette immense vallée verte ? La faute à sa situation géographique, positionnée entre les deux cordillères qui bloquent les nuages de pluie , cette ancienne zone verdoyante s’est transformée en ce que l’on nomme une forêt tropicale sèche ! La Tatacoa se divise en deux parties bien distinctes : la zone rouge et la zone grise. Nous avons décidé de ne pas faire de jaloux, nous logerons à la frontière des deux chez les Marquez, un vieux couple sympathique et nonchalant et cerise sur le gâteau, y’a une piscine 🏊‍♂️! Ça ne se refuse pas en plein désert ...

Nos décidons de partir à la découverte de la partie la plus grande , le désert gris . Au court de la ballade , nous découvrons les différents cactus qui décorent ce paysage de pierres et de terres où l’on peut observer de nombreux oiseaux , nous arrivons sur la partie la plus incroyable : los Hoyos. Il faut prendre le sentier qui descend dans le canyon et se balader au milieu des différentes formations de terre et de pierres érodées parsemées de cactus pour finir sur une piscine naturelle alimentée par une source souterraine ! Alors là, après trois heures sous la canyas , on ne s’est pas fait prier pour tremper dans de l’eau de source au milieu de désert !! Vindieux que c’est bon... Le retour à 38" sous le soleil s’est vu récompensé dans la piscine de la casa à Sylvia . Quand je vous disais qu’on l’avait joué stratégique ! Pas besoin de Tv en soirée, le ciel du désert est tellement pur , que c’est un régal d’observer les étoiles, surtout quand vous avez un petit observatoire à côté....

Le désert rouge et son labyrinthe de Cusco et les oiseaux du désert...

Deuxième partie , plus petit que son voisin gris mais quand même, le désert rouge se visite à travers des chemins qui serpentent et s’enfonce au milieux de hautes formations de terre et cailloux de couleurs ocres surmontées de différents cactus , un vrai labyrinthe avec le ciel azur on peut dire que ça claque les yeux ! On s’est reffet un deuxième tour au coucher du soleil , juste magnifique !

13
fév
San Agustín et son parc Archéologique  

Nous avons quitter la chaleur des déserts pour rejoindre la région de huila et ses hauts plateaux autour de San Agustìn. Un coin plus ou moins sécurisé car la guérilla ELN qui a reprit les armes depuis le mois de Novembre a décrété un couvre feu sur tout le pays ! Soutenue par une majorité de la population, pendant au moins trois jours , le pays est à l’arrêt et la police et les militaires sont sur les dents..! Des gilets kakis armés quoi !? Comme on ne peut se déplacer qu’a pieds ou à moto , on a de quoi s’occuper dans le coin . Viva la révolucíon !!

Le décor autour de San Agustìn est fait de vallées, de canyons et cascades, mais le plus intéressant sont toutes ces statues et nécropoles qui entourent le village. Tout ces vestiges étranges et mystérieux sont les témoins de civilisations précolombiennes ayant vécu de mille ans avant JC jusqu’au 9 ème siècle , ils auront eu la chance de ne pas connaître nos voisins Espagnols ! Pour découvrir plus sur cette civilisation disparue dont on ne sait pas grand chose , par absence d’écritures, nous nous rendons au parc archéologique. Ce site de 80 ha , classé au patrimoine de l’UNESCO est composé d’un musée et de plusieurs sites funéraires disséminés dans une forêt dense rendants les lieux magiques.

Tout les axes principaux étant fermés, nous avons loué une moto pour faire le tour de la région avec la bénédiction des locaux ! Cela nous permet de visiter les autres sites disséminés dans les paysages en formes de montagnes russes avec le Rio Magdalena qui serpente tout du long , de toute beauté, en plus on est seul au monde , le luxe !

El Paro Armado ( le couvre feu ) est terminé, on va pouvoir se déplacer et on l’espère terminer notre périple ...

18
fév
Puerto Nariño au cœur de l’amazonie ...

Après les derniers événements, il a fallu dropper le djebel pour suivre notre programme ! 8h00 de bus à travers la chaîne volcanique du Puracé à 3000m, 3 degrés , via Popayán pour arriver dans la chaleur étouffante de Cali à 35" . Nuit chaude et Avion le lendemain pour l’Amazonie , on n’y allait quand même pas en bus ! Pause à Léticia la ville aux trois frontières ( Colombie,Brésil,Pérou) puis deux heures et demi de lancha sur le fleuve pour se poser à Puerto Nariño. Ce petit village regroupe les trois communautés Amérindiennes (Tikuna, Jaguars et Cocuma) . A peine débarqué, le charme opère ! On ressent comme une certaine sérénité qui domine dans le calme du village. On est déconnecté de tout , ici pas de véhicules motorisés, pas de wifi , le temps s’est ralenti...Le village est géré par les communautés soucieuses de l’environnement, c’est peut-être le premier village égo-responsable de Colombie ? Comme on est pas aller assez loin , on loge à vingt minutes en pleine forêt près du fleuve dans une cabaña un peu rustique mais pleine de vie !? Ici les singes adrillas courent dans tout les sens sous le regard évasif des Aras posés ça et là , un vrai régal. Jonathan, le guide local nous propose de partir à la tombée de la nuit pour voir les Caïmans et Crocodiles ! Nous voilà parti tout les trois sur sa pirogue dans un couché de soleil unique et très rare ici. Après une heure de navigation, on s’arrête dans un village Tikuna récupérer le spécialiste du coin ? Lui, sur sa coquille de noix et nous sur notre pirogue au milieu de la mangrove en pleine nuit , avec ces bestioles de trois mètres aux yeux luisants 👀qui bougent autour de nous et en prime les cris des singes hurleurs , Ambiance ! Puis Diego , le spé , nous ramène un petit caïman blanc qu’il relâche rapidement, puis un crocodile un peu plus grand ! Les arbres s’agitent ? Ça bouge dans le coin , on va peut-être y aller ! Le fleuve ici ne fait que dix km de large et soixante dix mètres de profondeur, comme une mer intérieure, on peut naviguer dans des forêts immergées et rejoindre plusieurs îles, traverser des lagunes , de vrais labyrinthes. La vie animale grouille dans l’eau, dans les arbres et dans les airs. Nous avons choisi d’observer des Paresseux ! Comme sont nom l’indique, ils ne bougent pas souvent ce qui rend leur observation d’autant plus difficile au milieu des arbres qui marchent dans l’eau comme disent les indiens du coin. Mais l’objectif était de voir les fameux dauphins roses d’Amazonie. Deux sortes de dauphins cohabitent dans le fleuve, le petit dauphin gris d’un mètre cinquante et le dauphin rose de deux à trois mètres. On a déjà pu les observer dans le fleuve mais l’endroit le plus réputé pour les voir se trouve dans la lagune de Tarapoto. Dans les couleurs de fin de journée , seul le souffle des dauphins viennent troubler le silence de la lagune, peu farouches , ils tournoient religieusement autour de la pirogue nous offrant un spectacle coloré ! Et les piranhas me direz vous ? Eh bien , nous avons essayer d’en pêcher sans succès, ils ont snobé les restes du canard qui servait d’appât ! Du coup , sous la chaleur ambiante, on en a profité pour se baigner dans les eaux noires de la lagune ...!! Comme nous le fait remarquer Jonathan, nous avons des conditions météo exceptionnelles. Car en cette période, il pleut trois à quatre fois par jours et le niveau de l’eau devrait être supérieur de plus de trois mètres inondant la majeure partie des villages ! Encore un constat du réchauffement climatique.

22
fév
Léticia, porte d’entrée et de sortie de l’Amazonie Colombienne.. 

De retour sur Léticia, histoire de se refaire une santé , c’est un passage obligé pour terminer notre séjour amazonien. Las très fronteras, comme l’appel ses habitants est un gros bourg servant de base pour découvrir les réserves naturelles de la forêt Amazonienne. C’est la seule agglomération Colombienne en Amazonie ! La première ville se trouvant à un peu plus de 800 km ...Isolée au milieu de la forêt, elle côtoie sa jumelle Brésilienne Tabatinga. De première abords peu hospitalière, avec ses rues défoncées et ses toits en tôles, on découvre une bourgade anarchique où le commerce et les traffics entre les trois pays vont bon train . Ici on vends ou achète un peu tout , notemment l’or , l’argent , le cuivre et plus si affinités, bien facilité par l’absence de frontière, eh oui il n’y a pas qu’en Europe !Le mélange Colombo, Brésilo, Péruvien donne pas mal de couleurs et met finalement un peu de charme à cette ville. Tout le contraire, côté Brésilien , à Tabatinga où la ville est en fait qu’une grande rue où boutiques et stands loufoques s’alignent sans grand intérêt et dès la nuit tombée, vaut mieux ne pas traîner...

Le parque Santander est l’endroit qu’il ne faut pas louper. À la tombée du jour, on voit arrivé des escadrilles de Perricos (perroquets verts ) par milliers venant investir les arbres dans un vacarme assourdissant, sous les yeux des locaux venus déguster tranquillement une glace . Spectacle tout à fait improbable ! Dernière ballade en forêt dans une réserve toute proche, où l’on peut découvrir les malocas, ces habitations traditionnelles des tribus locales , avec en prime le chef de village qui a posé pour nous ! Sur le retour , nous suivons une multitude de personnes qui en fait se rendent au balnéairio !? Sorte de grand bain populaire où tout le monde trempe dans une grande marre entourée de bars et dans une ambiance de Cumbia délirante , un joyeux bazar dominical , bien sympathique !

25
fév


Que viva Colombia ! 

A l’image du pays la transition de Léticia à la Capitale est cinglante puisque on n’y a perdu 24 degré ! On a remis l’es manches longues , histoire de se préparer à l’hiver français, s’il existe encore ? Nous revoilà à la case départ, il est temps de refermer ce carnet de voyage en Colombie. Rarement un voyage nous paru aussi court , peut être parce que ce pays concentre tellement de diversité dans ses paysages et populations qu’on a l’impression que l’on a visité plusieurs pays ! Et pourtant , même si tout n’est pas réglé tant au niveau politique, économique et sécurité, cette population très chaleureuse et fière de son pays nous a accueilli sans modération de quoi avoir envie de revenir....Comme un bon café Colombien !