De retour à Kudat, après notre petite mésaventure nous décidons de rejoindre la plage déserte de Manana où réside un petit guet housse avec un club de plongée. Surprise ! Tout est fermé pour cause de rénovation.... Nous décidons de descendre directement à Kota Kinabalu , la capitale du Sabah. Kéké, comme tout le monde la surnomme est une ville en pleine expansion grâce aux derniers gisements de gaz et de pétrole, elle est stratégiquement très bien placée. Coincé entre le parc montagneux du Kinabalu avec son sommet le plus haut d’Asie du sud-est à 4100m et les îles du parc marin Tunku Abdul Rahman, elle offre de multiples possibilités. Et comme on a de la chance, on est en pleine semaine du nouvel an chinois ..! Ce dernier anime bien les rues de la ville avec ces cortèges de défilés bruyants et colorés allant porter la prospérité dans les magasins et restaurants en cette année du chien. L’ascension du Kinabalu peut se faire sur deux jours et faire un 4000 en basket et légèrement équipé était prévu, mais vu le prix proposé on a préféré rester en mode mer et finir en roue libre...
Kéké est située dans une baie longé par un très long front de mer. Une grosse partie de la vie de la ville de l’espadon se concentre ici, pèle mèle, on y trouve le Jesselton point où se font tout les départs pour les îles voisines et lointaines, le port de pêche accolé au fish market, ou l’on peut choisir et se faire cuisiner les arrivages du jour. Et là, on peut dire qu’on a prit notre dose de crustacés et poissons à des prix imbattables ! Plus loin le marché Phillipin qui propose les poissons grillés et plein de spécialités et encore plus loin les autres marchés aux fruits, légumes, poissons séchés ( pour celui là, bien maîtriser l’apnée pour les odeurs..) ainsi que celui des Duriams où les mêmes capacités sont requises ! Plein d’animations locales qui nous permettent de bien occuper les soirées .
Constituer un parc marin n’est pas compliqué. Vous préparez cinq bon gros morceaux de jungles épaisses que vous assaisonner de quelques singes, varants et oiseaux tropicaux. Vous disséminez cela sur un vaste plateau corallien que vous sopoudrez de sable blanc aux extrémités et vous obtenez le Parc marin « Tunku Abdul Rahman ». Situé à vingt minutes à peine du Jesselton point , ces 5 îles paradisiaques vont nous permettre de clôturer notre voyage en beauté. Seul ingrédient non prévu, le chinois ! Derrière chaque bannière de leur tour opérator, le tinois arrive groupir, le tinois va patauger groupir, le tinois va manger groupir, le tinois va faire la sieste groupir et bien sûr le tinois repart groupir en suivant sa bannière...!! Ce qui nous permit de developper un nouvel art crucial : l’art du décalage...Ce n’était pas une chronique anti-chinois ,bien au contraire, ce sont des gens charmant et courtois mais observer leur fonctionnement si différent nous force parfois à sourir... Chaque île a son club de plongée, et renseignement prit auprès d’un moniteur local, le plattier corallien est très étendu et les profondeurs ne dépassent guère les 15m , vu les prix pratiqués,ils nous conseille de faire du snorkling où nous avons toutes les chances de voir quasiment les mêmes choses, et de plus nous avons le choix entre les cinq îles... Entre l’abandon du Kinabalu et la suppression des bouteilles, Mister Budget n’aura pas besoin se serrer la ceinture..!! Bien sûr , ce n’est pas Sipadan, tout est plus petit, mais quand même nager chaque jour sur un récif intact et coloré en y croisant régulièrement des requins, des barracudas, et tout autres poissons tropicaux dans une eaux à 28° ,on va pas faire la fine bouche. Demain, nous quittons Kéké avec un peu de regrets car son charme ne nous auras pas laisser indiffèrent.