Anne & Georges tour du Maroc 2023

Arrivée pour un embarquement à 16h qui aura 2 heures de retard.

Sur le ferry nous faisons la connaissance d'un couple de Bordelais qui comme nous explorent le Maroc, pour la première fois. en camping-car. Débarquement, douane... il fait nuit, nous décidons par prudence de dormir sur le parking du port avant de s'engager sur les routes marocaines,

RABAT Jour 1

Nous nous calons au camping de Kenitra pour 3 jours et prendrons le train pour aller visiter Rabat. Kenitra, ville sans grand intérêt, juste ville dortoir et rues très animées par les commerçants de tous genres.

Jour 2 Départ pour Rabat. Anecdote: le distributeur de billets ne prenant pas les cartes françaises, un gars est venu nous aider et nous a offert avec un immense sourire et un souhait de bienvenue nos 4 billets de train ..(cadeau du matin qu'il nous a dit).

Le Palais Royal, non visitable...évidemment.

Musée d'art moderne

La Médina (50 ha)

Pause Tagine

Il se trouve que Claude, notre compagnon de voyage a été photographe culinaire, ayant été sommelier, ça ne pouvait pas mieux tomber. Donc nous avons décidé de noter, avec l'exigence de nos vieilles fonctions, les restaurants que nous choisissons. Notation de 1 à 3.

Pour celui-ci ce sera: 2+

La Kashbah des Oudaias

Jardin Hispano-Mauresque. Riad ou jardin clos.

RABAT Jour 2

Départ pour la gare, là encore on se trouve coincés avec ces machines qui refusent nos cartes. Un marocain nous voyant dans l'embarras intervient et lui aussi nous offre les 4 billets, sans vouloir être remboursé d'une quelconque manière...(72 dirham soit 7.20 euros) et le fameux :"bienvenue chez nous" et les sourires la main sur le cœur. Finalement on comprend aisément pourquoi le Maroc est la destination préférée des Français, Leur générosité est sans égal.

Cathédrale Saint-Pierre

Mausolée de Mohammed V et Tour Hassan

quelques détails de cette esplanade dont l'entrée de la mosquée

De ci de là dans Rabat

Musée Bank Al Maghrib

Départ du matin...on a le choix

La Mosquée Hassan II et Musée

Chef d’œuvre d'un architecte français (M. Pinseau), inaugurée en 1993 après 6 ans et demi de travaux

-Projet Moderne avec pour objectifs: être construite au-dessus de la mer, reprendre des symboles des 2 autres religions monothéistes, avoir une acoustique sans échos et réunir 25.000 fidèles à l'intérieur et 80.000 sur l'esplanade. Pari réussi!!

- Esplanade: 9 ha,

- Mosquée: 2 ha. 200 m de long, 100 m de large, 65 m de hauteur..comme les 365 jours de l'année.,

- Minaret 200 mètres l'appel à la prière 5 fois par jour se fait comme dans toutes les mosquées en live par le muezzin et par haut parleur commandé depuis le bas.

- 25 portes en titane et bronze, commandées électriquement, soit qui s'ouvrent normalement soit qui s'escamotent par le haut.

- Lustres de Murano, marbre de Carrare, cèdre du Haut Atlas et formation de 6000 apprentis aux techniques artisanales (pierre, stuc, moucharabieh, plafond en caisson etc..etc).

Le musée

l'extérieur

Nous sommes guidés vers l'entrée de la Mosquée

L'intérieur

De la religion Juive ils ont repris l'idée des mezzanines pour les femmes

De la religion catholique ils ont repris l'idée des 3 nefs, réservées aux hommes.

Toiture mobile de 3400 m2 s'ouvrant en moins de 5 minutes pour prier sous les étoiles. 50 lustres de 1tonne2 motorisés pour l'entretien.

Généalogie du Roi,   symbole coquille St-Jacques de Compostelle,   Chaire du théologien et moucharabieh d'accès aux mezzanines pour les femmes .

Le sous-sol

4800 m2, la salle d'ablution avec 41 fontaines en forme de lotus. La prière se pratiquant épaule contre épaule, la religion exige d’être propre face à Dieu tout autant que par respect pour les autres. On se déchausse dans une Mosquée car on touche le sol du front pendant la prière. Le cérémonial des ablutions (mains, bouche, oreilles, nez, cheveux et pieds) est rituel.

Commentaire: Les Marocains comme les Jordaniens sont des sunnites et pratiquent un islam d'amour et de tolérance. Cette Mosquée la 3eme du monde pour sa taille est franchement un lieu de toute beauté inspirant la sérénité. Il est aussi à ajouter que les tapis de prière ont été remplacés par des moquettes géantes et que le sol peut être chauffé.

Partis de Casablanca le 11, on va faire 4 étapes avant de rejoindre Essaouira.

1- El Jadida

Tour des remparts de cette cité portugaise fortifiée du XVIème, avec de jolis points de vue sur la mer.

2- Oualidia

Réputé pour ses huitres et sa station balnéaire au bord de la lagune, c'est ici qu'on fêtera mes 3/4 de ruban. Huitres, Araignée, Langouste, etc etc. On donnera un petit 2 pour ce restaurant.

3- Safi

Cité industrielle, port sardinier et quartier des potiers, que nous renoncerons à visiter, tant 2 locaux insistant lourdement nous collaient  aux basques, nous empêchant de découvrir par nous même cette jolie medina.

Nous retrouverons notre sourire autour d'une bonne table quelques kilométres plus loin.

4-Souira Kedima

La monnaie

Pour info 100 dirham = 10 euros

pain 1 MAD, oranges 10 MAD, diesel 13 MAD, camping 80 MAD, Repas 50 à 150 DRM

Les Mosquées

Les mosquées généralement surmontées de 3 boules dont le symbole serait la représentation de la lune, la terre et le soleil. Les portes sont en bois marron entourées d'un arc décoratif en pierre de couleur claire voire jaune.

Les chats

l'Islam interdisant la persécution des chats, et en en faisant presque un animal sacré, ceux ci ont pris possession de toutes les villes du Maroc. Ils dorment, mangent, boivent, volent, se faufilent dans les ruelles, mosquées, restaurants, à leur guise (ou presque), sans jamais être chassés.

Nous arrivons à Aglou, petite station balnéaire, avec ses troglodytes habités par des pêcheurs, la plage aux surfeurs et l'oued qui serpente entre des falaises rouges.

L'Oued

A demain...

Poursuivant notre route vers le sud, nous nous arrêtons à Tiznit et retrouvons avec joie Françoise et Claude.

Meeting point

Nous visitons la Medina qui en même temps est un Mechouar (lieu ou on rend la justice).

La grande mosquée: son minaret est bizarrement criblé de perches, on les dit placées là pour que les âmes des morts puissent s'y reposer. En réalité ces bois renforcent la structure en pisé.

Dans les photos ci-dessus, on voit la source bleue. Selon la légende une pécheresse aurait fait preuve d'un tel repentir que Allah aurait fait jaillir l'eau dans ce qui n'était qu'un désert. Aux abords, les cônes en pierre incarnent le système ancestral d'irrigation dans les oasis.

Après 3 jours sans connexion...quelques nouvelles de notre périple.

Porte atlantique du Sahara, la ville est sur le versant sud de l'Anti Atlas, située au milieu des montagnes et au bord de l'océan. Sidi Ifni, a conservé de son passé espagnol quelques bâtiments coloniaux (restitution en 1969).

Street Art

Par prudence pour les routes qui nous attendent, car nous partons à l'est vers le Sahara, je fais remonter d'une quinzaine de centimètres mon pot d'échappement (ce qui s'avèrera bien utile pour la suite). Nous finirons la soirée dans notre restaurant favori.

Le 24 départ vers Zagora

Les paysages s'égrènent de plus en plus désertiques. Nous traversons un désert de roches tantôt jaunes, ocres, roses, vertes et noires.

Après quelques heures de route dans ce désert, quelques kilomètres après la petite ville de Assa, dont on voit la porte d'entrée ci-dessous. Nous optons pour le seul camping des environs. Camp4you. Au bout d'un long chemin caillouteux nous arriverons dans l'Oasis de Said.

Petite balade aux alentours en attendant le couscous de Khadija.

Agrémenté d'un délicieux Grave rouge que nous avait réservé Claude et fortement apprécié? par notre hôte qui aurait facilement vidé le cubi. Heureusement Claude veillait au grain.

Nous passerons une nuit secoués par les rafales de vent atteignant 80 à 100 km/h.

Partis de Akka ce matin, nous pensions faire une étape camping à Foum-Zguid, eh bien non, on poussera plus loin, tout en visitant sur notre chemin, traversant toujours cet immense désert pierreux et sableux, des villages, des Ksars, des oasis, des palmeraies, à voir ci-dessous, pour arriver à cette fantastique petite ville de Zagora que nous allons explorer quelques jours avant de mettre nos pieds sur une dune saharienne.

Akka

Ksar de Akka (ancien village fortifié d'architecture berbère de l'Afrique présaharienne), il y en aurait une dizaine autour de ce chef lieu. (7000 habitants)

On reprend la route vers Tata

Tata

Comme chaque ville du sud Marocain, des portes monumentales vous accueillent et font office de poste de gendarmerie.

Anne, comme chaque fois visitera le souk et les artisans, sans oublier d'y laisser quelques doublezons. Un gentil maraîcher offrira des carottes jaunes et oranges à Anne.

Tata, ville toute rose est une oasis verdoyante, elle est la capitale de la datte Bouittob, de couleur

jaune-marron à marron, odeur fruitée, florale et caramel. Saveur de caramel, miel et réglisse.

une véritable merveille, inconnue de nos papilles,

Dimanche, jour de lessive dans l'Oued Tata.

Route vers Foum Zguit

A Tissint nous nous arrêtons pour admirer ce superbe canyon oasis, au milieu de nulle part dans ce désert.

Arrivée à Foum Zguid

Nous visiterons un centre artisanal et quelques brocanteurs locaux (Anne: laissera quelques doublezons) puis un super thé et café sur la place du village.

Le dernier tronçon avant Zagora

Arrivée à Zagora

On se cale dans une magnifique oasis, repaire de néerlandais et belges.

Aujourd'hui, on fait relâche du volant,,,tout en bus 11 (20442 pas).

Ce panneau résume le passé mythique de la ville, au croisement des routes de caravaniers, venus de toute l'Afrique subsaharienne, dès le XVIème. C'est le symbole absolu de tous les voyageurs visitant le Maroc et qui se précipitent, comme nous, pour se photographier devant.

Sur le chemin de la ville, nous rencontrons Icham, un heureux propriétaire de jardin dans l'oasis, qui cultive luzerne, mauve et orge. Ici, il n'a pas plu depuis 7 ans, les 4 jours de pluie de la semaine dernière ont remonté le niveau des puits, au grand bonheur, grâce à Dieu, de tous les jardiniers. Pour info, 1 heure d'eau coûte 20 dirham. Ici l'eau c'est de l'or.

La ville

Comme le mentionne la prescription sur les murs de l'école...

Pose déjeuner...

Et pour le café, clin d'oeil à un ami..

Shopping, aujourd'hui c'est au tour du gazeau de dépenser les doublezons..

visite d'une herboristerie coopérative.

Demain, escapade en 4x4 et méharée dans le sahara.

En chemin pour Marrakech, nous faisons étape à Ouarzazate.

Sur ces routes de montagne nous évitons tous les dangers:

Nous visiterons le ksar de Tamnougalt, description à suivre

Voici Ismail

Hop on repart...mais avec une connaissance supplémentaire. D'après Ismail, les hommes bleus du Sahara, dont il est issu pour moitié, sont d'origine touareg. Ils ont la peau noire, ils sont grands et ont de grandes mains.

Comme à l'époque, ils ne portaient pas de lunettes, ils couvraient entièrement leur visage de cette étoffe bleue (le chèche) au travers duquel ils voyaient leur route. La teinture indigo de ce vêtement mêlée à la sueur colorait leur visage.

Tiens un habitant.....20 mn pour le débusquer, merci Anne

Puis avant d'arriver à Ouarzazate, stupeur...

...là il va falloir traverser pour rejoindre Marrakech (240 kms):

le haut Atlas dans toute sa majesté, enneigé.

Arrivée à Ouarzazate, connue pour ses studios de cinéma...

...et comme la 3ème ville du Maroc pour la chasse aux Antiquités

Énormes collections d'art tribal du Mali, bois, bronze (statues, statuettes, masques, bijoux), photos interdites. Ces boutiques ont juste une petite vitrine sur la rue, mais rapidement, si vous semblez y porter un intérêt, on vous fait passer dans un labyrinthe de pièces successives, des trésors y sont entassés. Recommandation à ceux qui comme moi accumulent: exiger une facture en bonne et due forme, sinon les frais de douanes risquent d'être salés. Pour les bagues en argent exiger un test à l'acide, c'est impératif.

Marrakech, ville impériale où règne une foire infernale, une cohue indescriptible, une circulation délirante. Traverser une rue est sportif, ils déboulent de partout. Il faut zigzaguer entre motos, vélos, calèches et voitures qui avec virtuosité vous évitent.

Bref résidants à 8 kms, nous débarquerons en navette devant la spectaculaire mosquée; la "Koutoubia" dite la mosquée des libraires. Puis rejoindrons la place Jemâa el-Fna, certes un peu tôt dans la journée, pour assister aux prestations des conteurs habituels, qui mêlent la tradition au fantastique: les mille et une nuits en quelque sorte, ainsi que les artistes en tous genres: acrobates, musiciens, jongleurs etc, etc.

Nous arrivons dans l'ambiance traditionnelle du champs de foire qui s'installe. Vendeurs de toutes sortes, charmeurs de serpents, montreurs de singes, musiciens, échoppes de street-food, marché légumes...

Bon, après un gros tour d'ambiance et lassés des sébiles qui nous sont tendues avec insistance dès que notre appareil photo sort de nos sacs, nous empruntons les services d'une calèche pour se donner une idée des impératifs à voir, sage décision.

Allons y pour la calèche

Déjeuner au café France en terrasse. Délicieux tajines, et poste d'observation de la place...comme par exemple à 14 heures moins vinte (n'est-ce pas Françoise?)

Chaque médina a ses spécificités, Marrakech ce sont les tanneurs. Gps en main nous traversons très sportivement la Médina. Là c'est pire que traverser une rue, les innombrables mobylettes pétaradantes arrivent de toutes parts, devant, derrière, se frayant un passage au milieu de la foule, nous frôlent...en plus ça pue le gasoil à plein poumons, tandis que chaque échoppier que nous croisons nous interpelle.

45 minutes de marche pour arriver au point gps, un gars nous hèle: "visite tanneurs?" Yess... on y va...

Finition des peaux

Pour le retour, vers la Koutoubia. ou notre navette nous attend, nous prenons un taxi qui nous amènera à notre destination par l'extérieur de la médina, contournant les remparts. en 30 minutes.

Dans la Médina de hauts murs préservent la vie familiale de riches marocains, seule la lourde porte en bois signale l'existence de ces somptueux palais, le Dar el-Makhzen, actuelle résidence royale et l'ex palais el-Badi...Pas de visite..

A demain pour d'autres teintes...

Pour comprendre le Maroc, il aurait fallu se plonger dans son histoire, ce que l'on a oublié de faire, bêtes touristes. Un bon nombre de marocains, parfaitement éduqués, nous ont donné, par bribe, l'envie d'en découvrir plus, tellement leur histoire est fascinante. Sans rentrer dans le fond, wikipedia pourra y remédier, on peut brosser un court portrait, bien évidemment à peaufiner.

En gros: le Maroc est oriental pour les Occidentaux et occidental pour les Orientaux.

L'arrivée des Phéniciens marquera le début de leur histoire, puis vinrent tour à tour les Romains, les Maurétaniens, les Vandales germaniques, puis les Juifs, les Arabes musulmans. Pour aboutir à une succession de dynasties Berbères, dont la dernières " les Alaouites* sont actuellement détenteur d'un pouvoir monarchique héréditaire depuis le XVII siècle: Mohammed VI.

En fait, une piste pour tenter de comprendre l'art Arabe, Berbère et Arabo-Andalou que nous traversons dans la découverte des divers palais, musées, medina, kasbah que nous visitons.

Aujourd'hui nous visitons le palais de la Bahia:

Petit clin d’œil aux dames de La Tour, pensez-vous que nos parturientes apprécieraient un hammam après leur fermeture de bassin?

Le choix de photo, est rendu difficile du fait de l'affluence des groupes de touristes, de plus le dimanche les écoliers ont obligation de visiter leurs musée avec leur enseignant.

En tout état de cause, cette succession de patios avec fontaines, de chambres et de salons vides de meubles, de couloir, de jardins est entièrement décorée du sol au plafond.

Expo temporaire, mode andalouse.

Pause déjeuner

Visite du musée national du Tissage et du Tapis

Dans une charmante demeure particulière, très richement décorée avec une succession de maisons à patios. On distinguera les tapis ruraux plus fins et réversibles et les tapis citadins, beaucoup plus épais et moelleux, ainsi que des provenances de différentes tribus de la région de Marrakech, du Souss, du Haut Atlas ou du Talifat dont certains datent du XVIII ème. On apprend à reconnaitre les différentes teintures naturelles, telles que l'indigo, l'alun, le curcuma, la peau des grenades, le pamplemousse, l’artichaut etc,,,

Et pour une connaissance approfondie de l'artisanat berbère:

https://www.tribaliste.com/magazine/category/artisanat/

Les tombeaux Saâdiens

Ces tombes datant de la dynastie précédente les Alaouits, donc avant 1666, et ont été construites pour honorer les ancêtres du sultan Al Mansour. Elles sont la démonstration époustouflante de l'incroyable richesse historique et culturelle du Maroc.

Instant détente. Nous utilisons couramment les services de navette, nous nous entassons parfois à 8 ou 9 dans ces gros Van. Pour la conduite, ces marocains sont des champions, ils vont à des vitesses qui défient le bon sens, doublent par la droite, se rabattent à gauche, passent à quelques centimètres des autos, vélos et autres, jurent, klaxonnent, bref c'est tout juste si nos têtes ne cognent pas le plafond. Moralité la conduite au Maroc...c'est celui qui a la plus grosse qui passe......

Je veux juste paradoxer avec humour en vous dévoilant la vidéo qui suit

Quelques rencontres au hasard de nos déambulations:

Certains des objets de cette galerie atteignent des sommes astronomiques et seraient dignes des plus beaux musées.

Partis ce matin de notre super camping, nous ne nous doutions pas que nous allions traverser des cols à 1700 et 1900 mètres. La route avec ses hauts et ses bas...

Juste avant pour Romik et Valou, on fait ce blog à l'arrache, on a pas les moyens de contrôler, car filmé en 4K et HD, ça se regarde sur un écran de PC, vos commentaires seraient les bien venus. Merci. Aujourd'hui on améliore la technique...accélération, collage de vidéos et son, ça donne quoi?

On taille la route

Allez on y va

Traversée de village, mais ils sont tous comme ça.

Camping à Azrou

Arrivée au Diamant Vert, le camping où l 'on s'entasse pour visiter Fès. Vous en verrez une partie dans l'invitation à Charlotte. Puis taxi pour la ville. Ici on lève le doigt au bord de la chaussée, un taxi s'approche, de toutes façons il n'y a que 3 places passagers dans ces "Dacia". Il vous embarque et tout au long de notre destination, prend 1 passager qui irait dans notre direction. On en aura 3 successifs, on noue ou pas une conversation avec le nouvel arrivant. Une gentille marocaine nous invitera pour un couscous maison. Génial, non? ce partage. Chacun paye son écot au chauffeur, tout le monde y trouve son compte...et c'est "écolo".

Notre destination: la Médina. Traversons Fès, immense ville de 3 millions d'habitants, style européenne, sans buildings. Juste une grande avenue majestueuse qui mène au palais royal, comme dans toutes les villes royales, d'ailleurs.

Arrivée au point de destination par une des 14 portes, de la Médina, elle même considérée comme la plus vieille et plus grande au monde, environ 300 ha 160.000 habitants, ce qui est comparable à la ville d'Annecy.

La cité ne compte pas moins de 9000 demeures historiques, 11 médersas (collèges d'enseignements islamiques avec logement pour les étudiants), 43 écoles coraniques, 83 mausolées, 176 mosquées et 1200 ateliers d'artisanat, en plus des bazaristes de toutes sortes et marchés alimentaires.

Labyrinthe de ruelles, les gps trouvent ici, leur ultime limite. Cette Médina plus que millénaire est le résultat de multiples vagues d'émigration venus s'installer à Fès et y commercer. Sans rentrer dans l'Histoire (voir WIKI..), il faut juste comprendre que cette ville à environ 400 m d'altitude, sur une colline située entre le massif du Rif (2400 m) et le moyen Atlas (3300 m) était forcément un lieu de passage, donc de commerce et de troc...Arabes, Juifs, Berbères, Andalous..

Nous entrons, courageux et téméraires à l'assaut de cette Médina, déjà se ruent sur nous un grand nombre de rabatteurs locaux: "tu veux aller où?", échaudés par Marrakech, on invente des rendez-vous fictifs avec des amis, au quartier des tanneurs, genre sûrs de nous. La réponse est toujours la même, "vas y tu vas te perdre, je t'accompagne...". Mais on sera toujours rattrapé par un plus malin, qui sous prétexte de t'indiquer le chemin, te conduira...au meilleur endroit pour visiter, et ce sera bien sûr...un marchand, et de plus t'attendant toujours à la porte te réclamera son obole, ici c'est une des 5 règles de l'islam. Et forcément si une affaire se concluait, son bakchich auprès du marchand ami.

Effectivement, on marchera beaucoup, on verra les tanneurs, Al Qaraouiyine (la plus ancienne université au monde), les dinandiers et en fait, on aura rien compris de cette balade de 16300 pas sur le podomètre. On aura vu et visité quelques échoppes de bazaristes ou artisans, encaissé pendant quelques heures le tumulte et brouhaha constant de ces ruelles, pour la plupart, bondées, agitées et colorées, comme dans tous les souks que nous avons déjà visités.

Finalement on ressortira de l'enceinte de la Medina, non sans mal, pour trouver une porte de sortie, c'est tellement vaste.

Nous prenons un petit taxi ( ah, j’oubliais, ils sont tous rouge, ici) et nous nous dirigeons vers le quartier juif: le mellah. Une petite jeune fille ne parlant que l'Arabe, nous servira de guide aux travers de petites ruelles, en pleine réfection, ça sent le bois de cèdre neuf. Une vieille dame sur son perron nous fera grimper sur sa terrasse afin de photographier le cimetière juif. Nous visiterons par erreur la synagogue, en nous étant mêlés à un groupe d'italiens

On continuera à marcher quelques rues, traverserons une galerie commerciale et c'est aujourd’hui, ici comme partout dans le monde la journée de la femme puis en rentrant un petit clin d’œil pour notre chacha.

En préambule depuis le 9ème siècle, Fès a connue les implantations successives des Berbères, des musulmans Andalous, chassés d'Espagne, des Arabes, emportant chacun des techniques artisanales qui se sont conjuguées dans le temps au fur et à mesure de l'accroissement de cette cité.

Le style Berbère rigide et sévère, rien dans ses combinaisons géométriques ne rappelle la nature, la représentation de toute vie. même végétale. est exclue.

Le style hispano-mauresque, pas celui de l'Orient, mais celui de l'art musulman d’Andalousie que nous trouvons au Maroc. Parmi les éléments qui caractérisent l'architecture du Maghreb marocain, on trouve l'arc outrepassé,ou polylobé qui repose sur des piliers.(fenêtres, minarets, portes..). Des chapiteaux, des auvents monumentaux, généralement en bois de cèdre sculpté.

On peut ajouter les zelliges en céramique ou en terre émaillée. Les moucharabiehs. La calligraphie arabe qui est très belle.

La porte Bab Boujloud

L'horloge hydraulique Bou Inania

La Medersa Bou Inania

En général on retrouve sur ces murs des mosaïques géométriques pour forcer l'esprit humain à s'adapter à la logique.

L’étoile à 5 branches représentant pour chaque côté:

1) -la shahada: répétition de 2 couleurs à l'infini: je ne reconnais qu'un dieu: Allah, et Mahomet est son prophète.

2) la salat: les 5 prières journalières

3) la zakat: l’aumône légale

4) le jeune du ramadan

5) le pèlerinage une fois dans sa vie à la Mecque qui donne le titre de Hadj.

La mosquéeKaraouiyine

Le musée Belghazi, un grand Riad du XVIIème

Sanctuaire à la mémoire de Moulay Idriss

Un hammam

Les ruelles

Les portes

Les marteaux de porte sont disposés en haut pour les étrangers, afin que les femmes puissent se couvrir. Et en bas pour la famille ou les proches.

Les ramparts

End of the day

Partis de Meknès, nous nous arrêterons au petit village de Moulay Idriss Zerhoun, tout blanc, à flanc de colline, 500 m d'altitude, où pour changer nous logerons dans un Ryad et visiterons Volubilis.

VOLUBILIS

Volubilis, capitale en 25 av J.-C de la Maurétanie. Puis les Romains en prirent possession lorsque Caligula (an 40) annexa la Maurétanie. Cette petite cité se développa surtout au IIème et IIIéme siècle après J.-C. Construite sur 45 ha, 20.000 habitants. 50 huileries, boulangeries, rues commerçantes alimentaires, bijoux, moulins à blé, forum, arc de triomphe, thermes, bassins de rafraichissement, latrines, basilique, multiples fontaines, aqueduc...

La maison d'Orphée, riche marchand, (1700 m2, 3 parties: 1) pour la famille, 2) pour les invités. 3) le commerce, en l’occurrence une huilerie). Toute une cité romaine classique, avec de multiples mosaïques qui décorent le sol de certaines pièces.

Le tremblement de terre, dit de Lisbonne en 1755, qui s'étendit jusqu'au Maghreb, jeta à terre toutes ces constructions et Volubilis tomba dans l'oubli. C'est seulement au vers 1920 que les archéologues successifs mirent à jour cette cité dont on dit qu'ils en sont à la moitié de leurs fouilles.

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CHEFCHAOUEN

Flânerie dans les rues de la ville bleue

Apéro...Jus d'avocat au son des saltimbanques de la place

Tétouan, implantée sur les pentes abruptes du Rif (zone montagneuse de 500 à 2500 m, 4eme massif montagneux marocain), s'étend en bord de méditerranée, sur environ 500 km, de Tanger à l'Algérie,

Tétouan: "la colombe blanche" se distingue par une enceinte de 5 km de long et 7 portes d’entrée autour de la Médina, avec un système très astucieux d'orientation dans celle-ci.

L'immense ville adossée à toutes les collines environnantes se distingue par un style arabisant, art déco et franquiste.

Pour se repérer dans la Médina, le centre de voirie est composé soit de 3 ou 2 pavés disposés en parallèles, avec parfois des pictogrammes.

3 pavés côte à côte, conduisent toujours vers une porte de sortie.

2 côte à côte signifie une circulation dans le labyrinthe.

1 seul pavé central: c'est une impasse.

Scènes de rue

Une Médina comme partout au Maroc est l'assemblage de divers quartiers, ceints par une muraille. Arabes, juifs, berbères, andalous, y vivent en harmonie. Chaque quartier comprend obligatoirement une mosquée, une fontaine, un four à pain, un hammam et une école coranique. Et les artisans se regroupent par corporation, enfin les souks de toutes sortes.

Les commerces de banques, assurances et autres se font à l'extérieur des Médinas.

Remarque concernant les juifs de Tétouan, 17.000 familles y vivaient en 1950, il en reste 8 aujourd’hui.

Les artisans...

Portes spécifiques à Tétouan:

Les bâtiments dans la ville:

L entrée du palais royal

Clin d’œil à Valou

Le tour du Maroc en chiffres pour nous: 3800 kms en camping-car, environ 300 kms à pieds, de nombreux taxis et des allers-retour en train pour certaines visites, nos nuits en Ryad.

Nous sommes littéralement tombés sous le charme de ce pays du Maghreb. Y reviendrons nous? Ce n'est pas l'envie qui nous en manque, au vu du temps qu'il fait ici, en ce moment, mais nous avons d'autres projets: Turquie, Fleurs en Hollande, Vienne, aurores boréales, entre autres.

Nous avons apprécié la culture Arabe, Berbère, l'Islam pratiqué dans ce pays, Notre périple nous a conduit le long de l'Atlantique et de ses côtes souvent déchiquetées, rouges, des grosses vagues à surf, avec ses nombreux villages de pécheurs aux barques bleues, au désert du Sahara et retour vers la Méditerranée. Nous avons croisé des déserts de cailloux, des oasis, des palmeraies, une immense forêt de cèdres, des étendues d'arganiers, des cascades et quelques routes de montagne parfois assez dégradées, mais toujours en réfection.

Nous avons visité beaucoup de souks, médinas, Casbah, parfois guidés, parfois seuls. Évidemment dans les grandes villes beaucoup de musées, des Ryad, des galeries d'art...etc. et deux hammams.

L'artisanat au Maroc est prégnant, que ce soient le bois, la marqueterie, la peinture, la sculpture, le cuir, le tadelakt, la damasquinerie, la bijouterie, le tissage ou la broderie, tout ce qui concerne l'art arabo-andalou. L'art des jardins, fontaines, mosaïques, plafonds peints...etc.

Sans compter les nombreux artisans automobile qui vous réparent vos dégâts moteur ou structure, en un temps record pour des sommes insignifiantes, en tous cas comparées à ici.

Le Maroc ça a été aussi et surtout des rencontres, des liens improbables, souvent une chaleur humaine qui frise la flagornerie, "bienvenue chez nous". La francophonie nous a beaucoup facilité les échanges. Puis on ne peut oublier les chants souvent harmonieux des muezzin qui rythment les journées. Bien sûr on s'est parfois fait avoir avec quelques individus insistants pour quelques dirhams, après tout l’aumône fait partie de chaque journée d'un musulman, alors pourquoi pas nous!

Les rencontres avec ces habiles commerçants, toujours souriants et ne lâchant jamais leurs proie nous a enchanté.

Nous rapportons aussi des recettes : tajine, amlou, harira, crêpes marocaines, que nous refaisons souvent, avec toutes les épices que nous avons ramenées. Des moments inoubliables : visite de la Mosquée Hassan II, pari spectaculaire d'architecture intelligente. L'escapade dans le désert. Des rencontres marquantes ; notre chamelier, notre guide à Fès, notre marchand de Tanger.

Nos coups de cœur: La rencontre avec Françoise et Claude, au départ d'Algésiras, sans oublier Olinda.

• Les villes préférées: Tanger et Fès, mais aussi Asilah, Zagora.
• Les bouffes préférées: le petit déj marocain et les divers tajines.
• le Whisky marocain : le thé vert à la menthe.
• Le musée préféré: Ryad Belghazi à Fès.
• Le Ryad préféré: Dar Sofian à Zagora.
• Les animaux sauvages emblématiques : le dromadaire, le magot et l’écureuil berbère.
• le jardin préféré : Majorelle à Marrakech.
• le souk le plus achalandé: Fès.
• la différence entre le Bleu de Mogador, Majorelle, de Fès et l'indigo.
• plage la plus belle : Legzira.
• le camping le plus accueillant : dans la palmeraie de Zagora et Ouzoud, et "la palmeraie* à Aglou.
• le site archéologique le plus vaste : Volubilis.
• l'arbre le plus incroyable : le ficus banyan, vu à Tanger.
• la visite des 2 seules mosquées ouvertes aux non musulmans.
• la partie espagnole sur la méditerranée, propre, jolis plages sans buildings.

Nous espérons que vous avez eu autant de plaisir à nous suivre que nous en avons eu sur place et que cela vous donnera envie de découvrir ce magnifique pays, son art, ses coutumes et l'immense gentillesse de ses habitants.