Mes premiers pas sur le continent Sud-Américain, au cours d'un long voyage qui s'est improvisé au fur et à mesure, de Buenos Aires aux chutes d'Iguazu, en passant par l'Uruguay.
Du 12 juillet au 11 août 2016
31 jours
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Plaza de Mayo ; Casa Rosada ; Congreso

Début du voyage par une semaine à Buenos Aires.

Ici en Juillet, on est en plein hiver, mais un hiver doux,les températures avoisinant les 10°C en pleine journée.

La ville est immense mais j'ai pour objectif de faire le maximum de trajets à pied afin de ne rien louper.

Pour commencer, le centre historique avec la Plaza de Mayo, magnifique avec ses palmiers et les bâtiments coloniaux qui l'entourent. En face de la statue commémorant la révolution argentine se tient la Casa Rosada, surnom donné au siège de la Présidence de la nation à cause de la couleur du bâtiment. Sont présents aussi sur cette place la Cathédrale Métropolitaine, peut avenante d'extérieur mais magnifique à l'intérieure, et le Cabildo (ancienne municipalité).

De cette place part l'Avenida de Mayo menant au Congreso, lieu du pouvoir législatif du pays.

Tous les jeudis se tient une manifestation "Madres de la plaza de Mayo", en mémoire aux mères qui ont manifesté pendant la dictature pour retrouver leurs enfants enlevés par le régime en place à l'époque.

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Torre de los Ingles, Floralis Generica, Nuestra Senora del Pilar

En remontant vers le Nord de la ville, je passe tout d'abord par la Plaza San Martin, père de l'indépendance argentine dont chaque ville que j'ai visité portait une place à son nom, c'est dire l'amour que lui porte le peuple argentin. La place est légèrement en hauteur, bordée d'arbres et bien entendu comporte une statue du célèbre général sur son cheval. La place surplombe un lieu très important de la ville, el Retiro.

El Retiro, c'est tout simplement le lieu de départ et d'arrivée des bus et des trains vers tout le reste du pays voire même de l'Amérique du Sud. Au milieu des gares se trouve la Torre de los Ingles, sensée être une miniaturisation de la célèbre Big Ben.

Les compagnies de Bus achètent à l'avance tous les billets de trains, moyen de transport très peu cher mais très long. Donc à moins de s'y prendre à l'avance, il ne vaut mieux pas espérer pouvoir prendre le train, et il faut donc se rabattre vers les bus, qui s'ont hyper équipés et très confortables.

Le quartier Recoleta fait suite au Retiro, avec de nombreux bâtiments datant de l'époque coloniale et une construction atypique appelée Floralis Generica, immense fleur de métal qui s'ouvre et se ferme selon l'ensoleillement. A noter l'impressionnante faculté de droit et de nombreux musées, ainsi qu'une petite Plaza Francia.

La visite du quartier s'achève avec l'immense cimetière Recoleta, sorte de Père Lachaise argentin, et la jolie église Nuestra Senora del Pilar. Le cimetière renferme l'élite de la ville, dont l'ancienne première dame Eva Peron. Avec ses chats errants, ses vitres cassées et son silence, il dégage une ambiance inoubliable !


Cimetière de Recoleta
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Street Art à Palermo

J'ai logé pendant mon séjour à Buenos Aires chez une amie habitant à Palermo, dans une maison typique avec un patio reliant toutes les pièces de la maison : concept génial en été mais moins en hiver, mieux vaut bien se couvrir en sortant de sa chambre !

Le quartier est assez tranquille, rempli de belles maisons et décoré par du Street Art de toute beauté. Si on est amateur de viandes ou d'empanadas, on n'a que l'embarras du choix avec de nombreux restaurants de qualité et souvent peu chers.

Parilla au restaurant Las Cabras

Beaucoup de bars sympas aussi, avec souvent des chanteurs très talentueux venant se faire connaître. La bière n'est par contre pas bonne du tout, mieux vaut prendre un cocktail !

C'est bien connu, les argentins aiment faire la fête, celle-ci commence d'ailleurs toujours à la maison, puis se poursuit à partir de 1-2h du matin dans les boites de nuit surpeuplées de la ville.

Je suis aussi allé voir un spectacle de percussion endiablé très populaire appelé "La Bomba del Tiempo" au Konex. En deux mots : vivement conseillé !!

Spectacle de percussions au Konex : La Bomba del Tiempo

Pour sortir le soir, il ne faut pas hésiter à prendre un taxi : c'est sûr, peu cher et on en trouve toujours facilement !

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Située à une heure seulement en bus de Buenos Aires, La Plata est une ville surtout connue pour sa cathédrale, la plus grande d'Amérique du Sud. Elle fut aussi conçue comme la cité idéale d'un point de vue architectural, la ville étant entièrement quadrillée, avec comme conséquence des rues sans nom mais numérotées.

La Cathédrale, située au centre de la ville, fait face à l'hotel de ville et à un immense parvis, la rendant encore plus majestueuse. Si l'extérieur est original avec ses murs en brique, l'intérieur est plutôt sobre, accentuant l'immensité du bâtiment, assurément la principale attraction de La Plata !

Extérieur et intérieur de la cathédrale

C'est sur l'axe principale de la ville, où se situent d'ailleurs aussi la cathédrale et l'hotel de ville, que se trouvent les places et bâtiments importants. On y trouve surtout de massives constructions d'époque coloniales servant aujourd'hui de ministères, La Plata étant la capitale de la province de Buenos Aires, dont ne fait pas partie... Buenos Aires ! A noter un parc au Nord surement très agréable en été, et une maison signée Le Corbusier qu'il est possible de visiter.

Hotel de ville ; Un des nombreux ministères situés sur l'axe central de la ville

Finalement, La Plata est une ville calme, très calme surtout quand on y va le week-end, et vaut surtout le détour pour sa cathédrale, l'une des plus belles du continent.

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Attention coup de cœur !

La Boca est le quartier le plus populaire de Buenos Aires et le plus dépaysant. Entre les terrains de foot sur macadam, les barbecues en pleine rue et les innombrables boutiques vendant des articles estampillés au nom de l'équipe de foot Boca Juniors, on est tout de suite à l'aise dans cet environnement chaleureux.

Près du port se trouve El Caminito, l'une des plus célèbres et jolies rues de la ville, caractérisé par ses façades multicolores et les statues de personnalités comme le pape François ou Maradona présentes sur les balcons. On croise aussi des danseurs de tango le dimanche ou des "gauchos" avec qui se prendre en photo.

El Caminito

Le football rythme la vie de ce quartier, grâce notamment à l'équipe Boca Juniors, véritable religion ici. Le stade, appelé La Bombonera, est situé en plein milieu du quartier et est accessible aux visiteurs, tout comme le musée du club. L'idéal est de voir un match dans ce magnifique stade, mais malheureusement le championnat fait une pause durant l'hiver.

La Bombonera

Certains disent qu'une fois sorti du Caminito, La Boca est un quartier à risque. Personnellement, j'y suis allé seul mais en pleine journée et j'ai découvert un quartier très vivant et accueillant. Il faut juste éviter d'y aller en longeant le fleuve.

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Il est très facile de découvrir l'Uruguay à partir de Buenos Aires : des ferrys partent plusieurs fois par jour à un prix abordable vers Colonia del Sacramento, petite ville pleine de charme avec notamment une vieille ville classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

Appelée Barrio Historico, cette portion de la ville avec vue sur la mer comporte un phare bâti à côté de ruines du Convento de San Francisco où des fouilles ont encore lieu, plusieurs musées, de jolies vieilles voitures à l'abandon et le vieux port d'où on peut apercevoir Buenos Aires de jour et de magnifiques couchers de soleil en fin d'après-midi.

Barrio Historico

Au nord du centre-ville se trouve une longue plage de plusieurs kilomètres longeant le Rio de Plata, sans aucun immeuble touristique aux alentours, et menant à une ancienne arène abandonnée qu'il n'est pas possible de visiter. L'occasion idéale pour se balader au soleil, au milieu des mouettes et de nombreux chiens errants.

2 chiens nous ont rejoint sur cette plage pour finalement nous accompagner toute la journée, nous attendant même lorsque nous nous sommes arrêtés manger au restaurant. Cela nous a parfois posé problème quand nous voulions passer dans des rues "appartenant" à d'autres chiens errants, peu disposés à laisser passer nos 2 compagnons qui furent adorables durant toute la ballade.

Colonia fut aussi ma première expérience de couch-surfer, chez un habitué appelé Javier qui nous a gentiment logé 2 nuits gratuitement ainsi qu'un néerlandais. Ce fut l'occasion de multiples échanges et rencontres, avec d'autres couch-surfers ou des amis de Javier. Une expérience inoubliable que j'allais renouveler tout au long de mon voyage.


Vue depuis le balcon de l'appartement de Javier ; Apéro avec notre hôte, son meilleur ami et 2 couch-surfers
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Située à moins de 3 heures de Colonia, la capitale de l'Uruguay en est différente en tous points. Très grande ville, bruyante et polluée, on est vite attiré par la Rambla pour pouvoir respirer un peu. Si la promenade le long de celle-ci est agréable, la vue est malheureusement gâchée par les trop nombreux immeubles bordant la plage.

Ballade le long de la Rambla

Au bout de la Rambla se trouve la vieille ville avec de nombreux commerces, mais malheureusement tout était désert lorsque nous y sommes allés, le dimanche n'étant pas le meilleur moment pour visiter Montevideo ! Il ne faut par contre pas passer à côté de la Plaza Independencia où se trouve le célèbre Palacio Salvo, qui n'est cependant pas ouvert à la visite


Palacio Salvo

Nous avons cette fois-ci logé chez un musicien à une heure en bus du centre-ville, qui nous a fait passer une très bonne et drôle soirée en compagnie de son meilleur ami, avec concert privé et Sangria maison façon vin chaud. Si le logement semblait un peu précaire en dehors de la pièce dédiée à la musique, à l'image du quartier, rencontrer des gens qui ne vivent que pour leur passion sans se soucier du reste et étant aussi accueillants fut vraiment un moment rafraichissant et marquant.

Nos hôtes et leur jolie maison rose

Fait amusant, nous sommes entrés chez notre hôte par une autre maison que la sienne, traversant plusieurs maisons où les familles ne se souciaient pas le moins du monde de voir passer des inconnus alors qu'elles prenaient tranquillement leur repas. Rebelote le lendemain matin pour repartir, mais cette fois à 7h du matin pour le retour à Buenos Aires.

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Tous les dimanches se tient dans le quartier de San Telmo une immense feria, partant de la Plaza de Mayo, se prolongeant le long de la calle Defensa jusqu'à la plaza Dorrego. C'est l'occasion d'acheter tout un tas de souvenirs aux couleurs des icones de l'Argentine, ou de manger des spécialités locales comme le Dulce de Leche ou le Choripan.

Que ce soit pour manger, acheter ou juste flâner, il y a toujours une bonne raison d'aller à San Telmo un Dimanche

Il ne faut pas hésiter à négocier avec les commerçants, qui sont pour la plupart ouverts à la discussion. Au rayon achats, on craque facilement pour une calabaza pour boire son maté comme tout Porteno qui se respecte, ou pour un vêtement ou autre objet aux couleurs de Mafalda ou des clubs de football de la ville. Si l'argent fait défaut, on peut tout de même profiter de l'ambiance de la feria, avec de nombreux groupes de musique de tout genre parsemant la calle Defensa.

Mafalda, présente partout sur le marché de San Telmo

Mafalda est une héroïne de BD créée dans les années 60, très populaire en Argentine et surtout à Buenos Aires. Elle possède d'ailleurs une statue sur un banc dans la calle Defensa, où chaque jour les touristes font la queue pour une photo à ses côtés. Presque 60 ans et toujours aussi populaire !

Au bout de la calle Defensa se trouve la Plaza Dorrego, où on retrouve de nombreux étals vendant des antiquités, vieux magazines ou poteries. C'est ici que viennent danser les amateurs de tango, offrant de beaux spectacles à ciel ouvert.

Spectacle de tango sur la Plaza Dorrego
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Attention à l'inflation, notamment pour les voyages en bus : les prix donnés par mon guide datant de 2014 avaient doublé ou triplé au moment de mon voyage. Toutes les compagnies de bus proposent le même tarif, à part une ou deux exceptions qu'il ne faut pas hésiter à chercher en interrogeant tous les guichets. De plus, en hiver en tout cas, les billets peuvent se prendre la veille ou le jour même du départ, il y a toujours de la place !

Après environ 12 heures de bus, passées en majorité la nuit pour éviter de perdre une journée, je suis arrivé à Cordoba, une des plus grandes villes étudiantes du pays. La ville est aussi très riche au niveau architectural et culturel grâce à l'ordre des Jésuites. La Cathédrale, magnifique dehors comme dedans, est le parfait exemple de leur influence sur l'histoire de Cordoba. Elle est située sur la Plaza San Martin, aux côtés d'autres bâtiments de style colonial.

La cathédrale et le Cabildo , situés sur la Plaza San Martin

Il est très agréable de se balader dans Cordoba, surtout qu'il fait plus chaud d'au moins 5 degrés qu'à Buenos Aires en hiver. Entre les nombreuses églises dont notamment la splendide Parroquia Sagrada Corazon de Jesus de los Capuchinos, les universités vieilles de centaines d'années, les jolies rues commerciales du nord-ouest et de nombreux musées, faire toute la ville peut facilement prendre 3 jours. Au sud se trouve le Parque Sarmiento, abritant le Paseo del Bicentenario et ses anneaux colorés, le Faro del Bicentenario et sa forme spiralée si particulière, ou encore le bâtiment très moderne des archives nationales. Le parc est parfait pour se balader ou faire du sport. Il renferme aussi la première grande roue d'Amérique du Sud, signée Gustave Eiffel.

La Grande Roue Eiffel ; les archives nationales ; el Paseo del Bicentenario

Le soir, la ville s'anime au rythme de la vie étudiante, tandis que les éclairages justifient une nouvelle visite du centre historique. On trouve facilement son bonheur dans la diversité des bars et des restaurants, aux prix souvent abordables. Nous avons logé une fois de plus en couch-surfing chez Walter, qui nous a accueilli pour 2 nuits.

La Cathédrale de nuit
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Située à moins de 2 heures en bus de Cordoba, Alta Gracia mérite le détour autant pour ses Estancias jésuites que pour la visite de la maison d'enfance du Che.

Appelée la Villa Beatriz, cette belle et grande maison a été transformée en musée retraçant la vie du célèbre révolutionnaire, avec notamment la liste de tous ses voyages en Amérique du Sud, son parcours d'homme politique en Uruguay et l'exposition de ses effets personnels comme son impressionnante moto. Une boutique située en face de la villa vend tout et n'importe quoi à l'effigie du Che, des classiques drapeaux aux cigares, en passant même par les tabliers de cuisine !


L'incontournable photo aux côtés de Che Guevara

L'autre attraction majeure de cette petite ville est l'Estancia jésuite, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. L'édifice comporte l'Iglesia Parroquial Nuestra Senora de la Merced, ainsi que des pièces de vie des jésuites transformées en musée. Devant l'Estancia se tient une place où des marchands viennent s'installer l'après-midi.

L'Estancia jésuite d'Alta Gracia

Le reste de la ville ne possède pas d'autre attraction touristique mais il est très agréable de se promener dans les rues pavées et les petits parcs. En marchant jusqu'à l'extérieur de la ville on peut aussi voir les montagnes, et croiser de nombreux chiens errants. Les habitants sont d'ailleurs très accueillants, n'hésitant pas à venir nous aider spontanément quand nous étions perdus.

Vue depuis les limites d'Alta Gracia
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Après environ 10 heures de bus depuis Cordoba, nous sommes arrivés à Mendoza avec la joie de découvrir que malgré l'hiver, il faisait entre 15 et 25°C selon le moment de la journée : le bonheur !

La région de Mendoza est célèbre pour ses vins, c'est donc surtout à l'extérieur de la ville qu'il faut aller pour profiter des spécialités locales. Le centre, qui comporte surtout des places ou bâtiments administratifs, n'a pas le charme de celui de Cordoba. On peut par contre bénéficier d'un beau panorama de la ville et de ses environs depuis la Terraza Mirador, installée sur le toit de la mairie.

Plaza Independencia ; Assiette de Lomo au restaurant péruvien La Flor de la Canela

Un panorama encore plus beau est visible du Cerro de la Gloria (980m d'altitude), colline située au milieu du Parque General San Martin, superbe lieu de promenade en nature. Tout en haut se situe un monument à la gloire de l'armée des Andes. Ne pas oublier d'emmener une bouteille d'eau car la montée se fait en plein soleil.

Cerro de la Gloria

Dans les parcs d'Argentine et d'Uruguay on croise de nombreux jeunes s'exerçant aux jeux du cirque. Jongleurs, funambules, monocyclistes, presque toutes les disciplines y passent !

Nous avons logé 2 nuits chez une jeune artiste, avec 2 allemands qui faisaient le tour du monde en moto. Elle nous a tous invité à l'atelier de son maître, sculpteur sur bois, faire un Asado, le célèbre barbecue argentin qu'il faut au moins faire une fois dans sa vie, pour l'ambiance conviviale et la viande délicieusement tendre !

Asado
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Pour se faire une idée sur la fabrication de vins dans la région de Mendoza, rien de mieux que d'aller passer une journée à Maipu. Une grande route traverse entièrement la petite ville, et tout le long de celle-ci se trouvent les fabriques de vins, chocolats, huile d'olive, et même champagnes.

Le mieux pour profiter de Maipu est de louer des vélos. Nous avons été à Maipu bikes où les prix n'étaient pas trop élevés et nous avons eu droit dans le tarif à une bouteille d'eau, une bouteille de vin et des empanadas, à déguster dans un petit restaurant.

En route pour la dégustation !

Nous avons donc commencé par aller au restaurant "La Botella" manger nos empanadas, qui étaient délicieuses et le très sympathique gérant Cristian nous a fait déguster plusieurs vins ainsi que de l'huile d'olive. C'est aussi dans cette excellente adresse que nous recevons notre bouteille de vin (du Malbec)offerte avec la location de vélo.

Dégustation à La Botella

Nous avons ensuite visité la bodega "Domiciano", avec une courte visite guidée suivie d'une dégustation de 3 vins locaux. La fabrique est moderne, dépourvue de charme et le guide peu loquace, ce fut un peu décevant compte tenu du prix.

la Bodega Domiciano

Nous avons enchainé avec la boutique "Entre Olivos" qui pour un modeste prix fait déguster tapenades, huile d'olive, confitures, chocolats et liqueurs, le tout à volonté. L'ensemble était délicieux, et c'est avec le ventre plein et de multiples achats gourmands dans le sac que nous avons continué jusque la bodega "Cavas de Don Arturo". La guide était vraiment très intéressante et drôle, elle nous a raconté toute l'histoire de cette entreprise familiale puis nous a fait déguster du vin mais aussi du champagne local. Un très bon moment pour terminer cette journée en beauté !

L'objectif était ensuite d'aller au Chili jusque Valparaiso voir le Pacifique mais ce n'est qu'une fois montés à bord du bus qu'on nous a signalé que le seul passage pour y aller était bloqué par la neige. Heureusement il n'y a eu aucun problème pour se faire rembourser mais c'est un peu déçus que nous sommes rentrés à Buenos Aires.

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Situé non loin de la Plaza de Mayo, Puerto Madero est un lieu de ballade privilégié des Portenos. En longeant la rive, on peut apercevoir les anciennes grues qui servaient à charger les bateaux en marchandises, et d'encore plus vieux navires restaurés qui servent aujourd'hui de restaurants. La star du port reste le Puente de la Mujer, immense pont blanc sensé représenter un couple dansant le tango.

Le pont peut normalement effectuer une rotation de 90 degrés pour laisser passer les bateaux. Cependant, le mécanisme étant pratiquement toujours en panne, il est très rare d'assister à cette manoeuvre !

Puerto Madero et son célèbre Puente de la Mujer

En continuant vers le Rio de la Plata, on arrive à l'immense Reserva Ecologica Costanera Sur, véritable havre de paix dans la ville. Idéal pour le footing ou un pique-nique, ce marais de 350 hectares est aussi l'occasion d'observer de nombreux oiseaux, tortues d'eau douce ou ragondins. De loin on peut apercevoir les immenses buildings de la City, seules traces de la ville qui est pourtant toute proche.

Reserva Ecologica Costanera Sur avec vue sur les buildings de la City
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Il faut 17 heures de bus depuis Buenos Aires pour arriver à Puerto Iguazu, mais le voyage vaut vraiment le coup tant ces chutes sont magnifiques. J'ai fait le voyage avec 2 colocataires de l'amie qui m'hébergeait, celle-ci l'ayant déjà fait. Nous avons décidé de loger dans une auberge de jeunesse appelée "Iguazu Falls Hostel" abordable, proche de la gare et confortable. Une fois les affaires déposées, direction le Brésil, côté à faire en premier selon les offices de tourisme.

On est vraiment dépaysé dans cette forêt amazonienne pleine de vie, où le grondement lointain des chutes laisse imaginer l'ampleur du spectacle qui va s'offrir à nous. Arrivé devant les cascades, on ne peut que rester sans voix : elles sont énormes, magnifiques et très nombreuses. La majorité des chutes est en fait du côté Argentin, le côté brésilien est donc idéal pour faire des photos d'ensemble des cascades. Au bout du circuit se trouve un ponton permettant d'aller juste au dessus de l'eau, et de vivre à fond l'expérience du bruit et de la vapeur créés par les chutes.

Vue des chutes côté argentin depuis le côté brésilien

2 heures sont suffisantes pour faire le parcours, mais on peut passer plus de temps en étant prêt à dépenser (beaucoup) d'argent. Nous avons opté pour la grande réserve d'oiseaux "Parque Das Aves", où les espèces présentes sont pour la grande majorité des animaux sauvés du trafic ou soignés alors qu'ils étaient blessés. C'est cependant difficile de les voir en cage quand on peut voir d'autres oiseaux voler en pleine nature dans la forêt. On peut malgré tout se promener dans de grandes serres avec de nombreux aras, toucans ou flamands roses.

Parque Das Aves

Le mois d'août est idéal pour visiter Iguazu : les températures ne sont pas trop élevées mais restent chaudes (25 à 30°C), le temps est sec, et les touristes ne sont pas trop nombreux !

La journée s'est terminée à Puerto Iguazu où se tient un point de vue au niveau de la triple frontière entre l'Argentine, le Brésil et le Paraguay. A cet endroit se trouvent de nombreux marchands, dont un ancien militaire français vendant du jus d'orange, ravi de sa nouvelle vie en Amérique du Sud. L'endroit est magnifique le soir, parfait pour se reposer de la journée en écoutant la musique des groupes de jeunes rassemblés en ce lieu.


La triple frontière avec à gauche le Paraguay et à droite le Brésil
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Le lendemain, nous sommes allés du côté argentin pour moins cher que prévu grâce à Dario, un argentin qui était venu nous proposer ses services à l'auberge de jeunesse. Accompagnés de 2 allemandes logeant au même endroit que nous, nous avons commencé la ballade, découpée en 3 tronçons. La première ballade est la plus longue, passant en bas des cascades. C'est l'occasion de découvrir la faune locale, dont les mêmes oiseaux que la veille mais cette fois en liberté, et aussi de petits singes.

Promenade sous les cascades

Le deuxième tronçon mène à une petite île, accessible en bateau, parfait pour se reposer ou pique-niquer sur la plage. Le troisième tronçon est le plus impressionnant : on marche tout d'abord au dessus des chutes, loin du fracas des trombes d'eau, puis arrive le point culminant de la ballade, la Garganta del Diablo. On se retrouve ici juste au dessus de la plus grosse chute d'eau, au milieu des vapeurs d'eau et d'un immense brouhaha créé par les cascades.

Le 2e tronçon ; la Garganta del Diablo

Attention à vos sacs et à vos victuailles, les forêts sont remplies de petits chapardeurs appelés Coatis. S'ils ne sont pas méchants, il faut par contre ne surtout pas les nourrir, une morsure est vite arrivée !

un Coatis

Le soir, Dario est revenu nous chercher et nous a emmené manger dans le centre de Puerto Iguazu, où se trouvent de nombreuses échoppes et petits restaurants. L'endroit où nous avons mangé était très animé, avec en fond la cérémonie d'ouverture des J.O de Rio, très suivie par les Argentins présents autour de nous.

Apéro à Puerto Iguazu avec Dario
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Sur la route du retour se trouvent de nombreuses missions jésuites, dont la mieux conservée est San Ignacio Mini, à 3 heures de Puerto Iguazu. Ces ruines sont la seule chose à voir de la ville, une escale de 3 heures est donc suffisante.

La paisible ville de San Ignacio

La visite de la mission commence par un petit musée retraçant l'histoire de l'ordre des jésuites, venus en Amérique du Sud convertir les indiens Guarani en privilégiant la connaissance de l'autre plutôt que la violence.

On commence ensuite la découverte des ruines par les vestiges de petites habitations dont il ne reste finalement que les murs. Le cadre est agréable, calme et rempli de végétation.

On arrive après devant le portail de l'église, élément le mieux conservé et restauré, superbe exemple de ce qu'on appelle le "baroque Guarani". Ce style est retrouvé sur d'autres portails plus petits, menant au cloitre puis à la prison ou aux cuisines. La visite guidée n'est pas forcément très utile puisque des guides audio, avec langage en français parsèment les ruines.

Ruines de San Ignacio Mini

Au final, une visite très intéressante d'une des plus belles missions du pays, et permettant de couper le long trajet de retour vers Buenos Aires !

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Le jour du départ approchant, je suis allé terminer la découverte de Buenos Aires en commençant par ses nombreux parcs, dont les principaux sont situés près de Palermo. Le Jardin Botanico permet de réaliser un véritable tour du monde, grâce à son découpage par continent, des cactus d'Amérique du Nord aux grands arbres africains, et aux répliques de célèbres statues de nombreux pays, notamment la louve de Remus et Romulus. Autre parc très célèbre, le jardin Japonais, qui moyennant quelques pesos nous plonge dans l'ambiance asiatique, de telle manière qu'on ne se sent vraiment plus en Amérique du Sud mais bien en Asie.

Jardin Botanico ; Jardin Japonais

Autre place emblématique de Buenos Aires, l'Avenida 9 de Julio et son obélisque de 69m valent le coup d'œil. Le long de cette avenue, la plus large du monde et qu'il ne faut pas espérer traverser en une fois, se trouve le Teatro Colon, dont l'intérieur est apparemment magnifique mais je n'ai malheureusement pas pu le visiter, le nombre de places étant limité.

L'obélisque de l'Avenida 9 de Julio

Au final, l'Argentine est un pays merveilleux que je conseille vivement, j'aimerais d'ailleurs y retourner pour faire la Patagonie et le Nord du pays. Les gens sont réellement adorables, j'ai adoré le couch-surfing, idéal pour faire pleins de rencontres. Mes coups de cœur sont les Chutes d'Iguazu, la Boca, Colonia del Sacramento, la gastronomie argentine mais aussi Cordoba et Maipu. Ma seule petite déception aura été Montevideo. Ce voyage reste en tout cas inoubliable et je n'ai qu'une envie, repartir en Amérique du Sud !