Pirayú (du guarani « piraju », « poisson jaune ») est une ville qui se trouve à 50 km d’Asunción, près de la cordillère de los altos.
Cette ville est réputée pour ses artisans, pour "son ancienne gare" et pour un épisode tragique durant la guerre de la triple alliance.
Nous avons fait une sortie moto. Bon , pas de Yamaha ou de Kawa… juste des modèles chinois de 200 cm3, modèles très courants ici. Un peu tape cul quand même 🥴...
Comme vous le savez....ou pas,😁 les paraguayens boivent du maté (chaud) ou du téréré (froid).
Sur le bord des routes, on trouve des femmes qui vendent les herbes à maté, la yerba maté, + des herbes aux valeurs médicinales. Le client choisit son petit paquet d'herbes qui sera broyé dans un mortier puis placé dans leur thermos spécial pour maté équipé d'un verre (la guampa). On y rajoute de l'eau et de gros blocs de glaçons. Ils aspirent l'eau à travers une pipette métallique, la bombilla.
Les paraguayens affirment qu'ils ont mal à la tête s'ils n'ont pas leur dose d'herbes quotidienne.
En général, les paraguayens connaissent très bien les herbes médicinales , même les plus jeunes. Ces remèdes, les remedios yuyos, sont vendus le matin par des femmes, dans la rue. La médecine naturelle est importante au Paraguay.
De gauche à droite, glacière à glaçons, mixture à maté, herbes , eau et pilon .A Pirayu, nous avons "visité" l'ancienne gare du Paraguay. Construite sous le gouvernement du Général Lopez vers 1860, elle reliait Asuncion au port d' Encarnacion sur le Rio Parana. Il ne reste plus qu'un tronçon touristique de 19 kms entre le jardin botanique d' Asuncion et Aregua.
La ville est réputée pour ses artisans . On trouve :
1- Le travail de la broderie , très très fine, en coton et souvent amidonnée lorsque elle est assemblée en grand format.
2- La confection des "chipas", aliment traditionnel guarani-espagnol, à base de farine de maïs, œufs, fromage et cuit au four , le fameux Tatakua. Ca y est ! j'ai l'orthographe et l'explication : le trou ( kua) du feu ( tata).
C'est excellentissime👌. Il en existe plus de 80 sortes que l'on mange à toute heure et qui sont vendus sur le bord des routes par de vendeurs ambulants;
3- La préparation des "cacahuètes", aliment de base ici aussi. La crème de "mani" dissoute dans du lait sert souvent de repas du soir.
4- Le travail de la chaussure souvent décorée de dentelle de couleur, le travail du bois ou de la cuisine au tatacoua.
5- On trouve aussi des ateliers de tissage pour les hamacs.
Nous avons été visité un centre qui devrait être historique car il est situé dans une zone où plus de 5000 enfants et soldats ont été massacrés lors de la guerre de la triple alliance (1865-1870).
Je pensais trouver un ensemble bien documenté mais , hélas, nous n'avons eu droit qu'à une grande pièce vide et à des panneaux explicatifs, relatant les faits de guerre du début à la reddition. . Pas de reconstitution, pas d'objets...Une grande zone est en cours d'exploration archéologique car il semblerait que les corps y fussent enterrés. Qu'en restera-t-il depuis 150 ans? Pas grand chose je pense..
Dans les faits, j'ai trouvé décevant.
Pourtant, les paraguayens sont très attachés à la notion de Patrie et à leur pays. Un peuple entier s'est sacrifié pour défendre la patrie et quasiment toute la population masculine ( hommes et ados) a disparu pendant cette guerre . Les drapeaux sont partout, les Paraguayens sont fiers de leur pays, de leurs héros, de leurs artistes .
Un patriotisme qui va bien au-delà du soutien d'une équipe de football!
J'ai surpris des perruches en plein repas. Elles se confondent dans le vert de l'herbe ou le feuillage des manguiers…cherchez bien!
De beaux paysages, des manguiers à foison:
Quelques beaux spécimens:
Un des nombreux petits "collectivos" qui circulent partout