Après les belles rencontres et découvertes que nous a offert la Finlande, nous voici en Norvège. Nous allons explorer en détails le Varanger à la recherche d'un maximum de belles trouvailles ...
Du 22 mai au 10 juin 2019
20 jours
Partager ce carnet de voyage
1

Le Varanger, cette région lointaine située au nord-est de la Norvège est bien connue pour sa richesse en faune. Nous y avons séjourné une dizaine de jours en 2018 lors de notre précédent voyage et souhaitons y rester plus longtemps cette année pour nous donner plus de chances de photographier un maximum d'espèces quitte à passer plusieurs fois sur les mêmes sites...

2

Après avoir visité l'auberge de Neljän Tuulen Tupa, objet de notre dernière étape en Finlande ce matin, nous avons franchi la frontière norvégienne sans aucune formalité…

Nous arrivons à Kirkenes vers 16 heures locales (17 heures en Finlande) après avoir fait une petite halte près de Neiden voir le Skoltefossen waterfall, des rapides impressionnants par leurs débits.

 Skoltefossen waterfall

Nous décidons d'éviter Kirkenes pour rejoindre, 60 km plus loin, Grense Jakobslev, tout au bout de la péninsule, le long de la frontière russe . Nous empruntons une petite route un peu cabossée puis 10 km de piste en meilleur état que la route et traversons des paysages grandioses de petites montagnes et lacs gelés …

Nous arrivons à destination vers 18h30 et nous installons pour la "nuit" en compagnie de 2 autres campings-cars fourgons, des italiens et des suisses.

Nous avons parcouru 265 kms aujourd’hui sous une météo grise et des températures « nordiques ».

3

Réveil sous un ciel plombé, il a neigé cette nuit et autour de nous le sol est recouvert d’une fine pellicule blanche. Nous partons découvrir les environs à pied d’abord par une piste menant à un site militaire d'observation.

Nous voyons un pipit, un lièvre variable et une buse pattue.

Buse pattue                                                                                                        Lièvre variable

Nous revenons ensuite vers le parking et partons sur la piste vers la petite église (King Oscar II kapell) aperçue en arrivant hier soir. Le site est charmant avec, au pied de l’église, un petit cimetière très simple, (comme la majorité des cimetières scandinaves).

Une copieuse averse de neige (genre grésil) nous oblige à nous abriter tant bien que mal. Puis nous rejoignons le camping-car et reprenons la route, le long de la rivière Jakobselva qui matérialise la frontière russe avec pour objectif Nyrud et le "Øvre Pasvik national park".

 De l'autre côté de la rivière c'est la Russie

Mais deux événements viennent contrecarrer nos projets. Je consulte le blog de Jacqueline et Gégé, les normands rencontrés sur l’île d’Oland et ils expliquent qu’ils ont fait demi-tour jusqu’à Alta pour faire remplir leurs bouteilles de gaz avant de venir dans le Varanger où aucun équipement n’est prévu à cet effet…

Nous réalisons alors que notre bouteille de GPL est bien basse et que notre petit cube de propane de secours ne nous offre qu’une autonomie de 8 à 10 jours, or, nous souhaitons rester dans la région un bon moment …

Ensuite, un message de Françoise, rencontrée hier à l’auberge de "Neljan Tuulen Tupa", nous informe qu’un ornitho a signalé un couple d’eiders de Steller dans le port de Nesseby

Nous décidons de « zapper » l’étape de Nyrud, ce qui nous fera gagner au minimum une journée d’autonomie en gaz et nous donne une chance de voir les eiders de steller.

Quand je lève le nez de mon portable,😋 les paysages traversés m'émerveillent à nouveau.

Nous faisons la pause déjeuner à Kirkenes puis nous renseignons dans 2 stations services pour voir s'il existe une possibilité de remplissage de bouteilles de gaz aux alentours... Mais, on nous confirme qu'il n'y a rien dans le secteur.

Nous avons toutefois la surprise de voir "débouler", devant notre véhicule, pendant que nous faisons le plein de gazole, un magnifique lièvre variable. Nous sommes en pleine ville !!!

Lièvre variable 

Nous partons en direction de Nesseby, sur la route, nous faisons un arrêt photos pour un pygargue et des corneilles se disputant une proie échouée.

Pygargue à queue blanche 

Nous faisons un autre arrêt au musée Sami de Varangerbotn.

Musée sami de Varangerbotn 

Nous visitons les deux observatoires : gravelots, chevalier gambette, combattants, sarcelles d’hiver, le tout loin... Le manque de lumière ne nous incite pas à tenter la photo.

Sur la route en direction de Nesseby, nous voyons pas moins d'une quinzaine de pygargues posés au bord du rivage ... Ils sont loin et le même manque de lumière ne permet pas de prises acceptables.

Arrivés à Nesseby, nous visitons le petit parc situé derrière l’église, y voyons quelques limicoles et les restes d'un renne partiellement dévoré.

Un vol de bécasseaux maubèches se pose au loin (c’est marée basse). Plusieurs huîtriers pies sont au rendez-vous.

Huîtriers pies 

Nous nous posons pour la nuit sur le port que nous visitons soigneusement après que Françoise nous ait précisé que les eiders ont été vus entre les bateaux, mais ils sont partis jouer ailleurs….😥.

Une troupe de goélands argentés se dispute un probable banc de poisson.

Bivouac sur le port de Nesseby 

Nous avons parcouru 206 kms ce jour.

4

Réveil sous une belle lumière ce matin dans le port de Nesseby, nous scannons à nouveau le port, mais point d’eiders de Steller en vue … Nous retournons sur le parking de l’église, c’est marée montante, quelques bécasseaux variables et gravelots sur la grève, nous faisons à nouveau le tour du parc sans rien voir de plus qu’hier soir.

Nesseby 

Nous partons à Vadso faire les services et quelques courses, Nous allons également tenter de résoudre notre problème de gaz…

Après les courses, nous déjeunons sur le parking de l’aire de services, nous voyons un groupe de photographes ornithos français avec un guide et discutons un peu avec eux, le guide nous apprend qu’il y avait une cinquantaine de couples d’eiders de Steller dans le port de Vadso jusqu’au 10 mai ainsi que quelques eiders à tête grise, il nous dit aussi que c’est une année à rapaces parce qu’il y a beaucoup de lemmings…

Nous faisons le tour du parc situé près de l’aire de service, mais, là aussi, peu d’activité, nous voyons des nids de goélands cendrés avec des œufs, des pipits, quelques morillons et garrots sur l’étang.

Chevalier gambette                                                                              Nid et couple de goélands cendrés 

Quelques lièvres variables et un groupe d'eiders à duvet avec des immatures...

   Eiders à duvet                                                                                                 Lièvre variable 

Nous allons ensuite nous renseigner à la station « Circle K » toute proche. Le patron nous dit qu’il est effectivement impossible de faire remplir des bouteilles de GPL ou de propane dans le Varanger, la station la plus proche est à Alta (450 kms). Il existe maintenant une marque de bouteilles de gaz scandinave (AGA) qui peut être compatible avec les installations françaises et cette marque fonctionne avec un système de consigne, mais beaucoup de revendeurs sont réticents à la proposer.

Cette solution nécessite l'achat d'un convertisseur que nous devrions pouvoir trouver au magasin « Comfort » dans la zone commerciale en entrant dans Vadso lorsqu’on arrive de Nesseby.

Nous nous y rendons, ils vendent des convertisseurs, mais ils ont plusieurs modèles. Un employé accepte de venir « checker » notre installation pour nous conseiller et il nous trouve le bon modèle, c’est juste une affaire de taille de pas de vis.

Ils vendent aussi la marque de gaz AGA et proposent la consigne, en quelques minutes, le problème est réglé; cela nous a coûté environ 150 € (85€ pour a consigne, 35€ pour la recharge et 30€ pour le convertisseur), pas donné, mais moins cher et moins fatigant qu’un aller / retour à Alta ! Et nous sommes sensés récupérer notre consigne chez tous les revendeurs de la marque de gaz AGA en Scandinavie … Parole de vendeur 😅

La bonne nouvelle, c'est que nous allons pouvoir rester dans le Varanger un bon moment …

Moralité : Si nous devions refaire ce parcours, nous partirions avec une réserve de gaz de secours plus importante... Et pourtant, nous n'utilisons le gaz que pour la cuisine, le réfrigérateur lorsqu'on est à l'arrêt et l'eau chaude. Notre chauffage (Webasto) fonctionne sue le carburant du véhicule.

Pour trouver les stations de remplissage de gaz et de GPL, nous utilisons l'application "MyLPG.eu" sur nos smartphones (fonctionne apparemment dans le monde entier).

En fin d’après-midi, nous revenons au port de Nesseby et là, une belle surprise nous attend : le couple d’eiders de Steller est dans le port, sous un beau soleil…

Eider de Steller 

Cet eider est plus petit que l'eider à duvet avec lequel il cohabite paisiblement...

Eider de Steller et Eider à duvet 

En soirée, la lumière est magnifique sur le port et nous décidons d’en profiter pour sortir un peu...

Lumière du soir sur le port de Nesseby 

Nous trouvons des Fulmars (un couple et 2 jeunes) qui barbotent dans le port.

Fulmar boréal 

Nous poussons ensuite jusqu’à l’église et revenons au camion vers 23h.

L'église de Nesseby 

Nous tentons quelques clichés à contre-jour.

Nous avons parcouru 98 kms aujourd’hui sous un beau soleil et des températures en hausse (8°) jusqu’à environ 17h où le vent du nord est venu perturber la fête.

5

Ce matin, réveil ensoleillé, après le petit-déjeuner, nous prenons la route vers le nord du Varanger en direction de Berleväg.

La journée commence bien avec un pygargue qui se laisse gentiment mettre en boite.

Pygargue à queue blanche 

Nous rejoignons Varangerbotn puis suivons la rivière Tana par la route 890.

Les arbustes au bord de la route sont comme brûlés par le gel.

La neige est de plus en plus présente dans le paysage ; sous ce ciel clair c’est très agréable… De temps en temps, une courte averse de neige vient troubler ce beau tableau.

Nous arrêtons à l’endroit indiqué par nos amis normands chez un pêcheur sami qui vend du saumon sauvage fumé, mais il nous explique que l'ouverture étant fixée au 1er juin, il n’y aura du poisson que 2 semaines plus tard.

Nous continuons notre route qui monte sur de hauts plateaux recouverts de neige, c’est magnifique, mais aucune crainte pour circuler, la route est parfaitement dégagée et tous les accès à des parkings ou aires de pique-nique également.

Nous faisons plusieurs arrêts pour observer les oiseaux sur les petits étangs gelés ou pas… Au menu, pygargues, guillemots à miroir, harles bièvres et huppés, hareldes boréales, canard pilet…

Canard pilet                                                Harelde boréale                                    Guillemot à miroir 

Nous faisons la pause déjeuner à Kongsfjord, pittoresque petit village. Une colonie des mouettes tridactyles colonise plusieurs bâtiments dans le port.

Au moment de repartir, nous apercevons deux loutres dans l’eau tout près du bord, nous tentons une sortie, elles disparaissent… 😥

Plus loin, à Kjolnes et son phare, nous voyons des phoques qui s’amusent dans l’eau pas trop loin du bord.

Par une très jolie route, nous atteignons Berleväg vers 16h.

Route entre Kongsfjord et Berlevag 

Il n'est pas tard, nous décidons d'emprunter la piste qui rejoint Store Molvik 20 km plus loin.

A part quelques rennes et des pipits, rien de vivant sur ce trajet. Nous nous consolons avec les paysages toujours aussi grandioses.

Store Molvik est un hameau d’une dizaine de maisons face au fjord, très isolé, mais joli, nous faisons un petit tour à pied et décidons de rester là pour la nuit…

Si le beau temps se maintient, nous verrons peut-être le soleil de minuit …

Nous avons parcouru 198 km.

6

Réveil sous un soleil éclatant à Store Molvik, après le traditionnel petit tour dans les environs où nous admirons sous une belle lumière ces paysages de bout du monde.

Nous reprenons la piste en direction de Berleväg en scrutant les alentours, nous voyons surtout des pipits farlouses et des grives. Au bout de quelques kilomètres, la piste suit une rivière aux allures de torrent et nous voyons un troupeau de rennes et deux cincles plongeurs, nous tentons de nous approcher mais le terrain est détrempé et nous ne les retrouvons pas …

                                                                                                                 Cincle plongeur  

Nous continuons la route et traversons à nouveau les superbes paysages vus à l’aller.

Pause déjeuner près de quelques jolies maisons au bord d’une rivière dans un superbe décor enneigé, des moto-neiges sont stationnés sur le parking ainsi qu’une étonnante caravane dotée de skis à la place des roues.

Le temps s’assombrit et de gros nuages gris ne tardent pas à masquer le ciel bleu...

Nous tournons ensuite à gauche sur la route 891 en direction de Båtsfjord, les paysages sont encore plus enneigés ici, nous passons un petit col à 386 m et le décor est presque totalement blanc, seul le ruban de la route et quelques poteaux de clôture se détachent du paysage…

Une scène nous intrigue, sur un lac gelé, une personne perdue au milieu de tout ce blanc pêche à travers un trou dans la glace.

Nous faisons un tour dans Båtsfjord qui est un port important et une ville relativement grande pour la région.

Båtsfjord 
Båtsfjord 

Nous inspectons le port dans l’espoir d’y trouver un eider à tête grise qui se serait attardé, en vain, juste des goélands, un couple de plongeons catmarins et la traditionnelle colonie de mouettes tridactyles …

Goéland argenté                                                                                                 Plongeon catmarin 

Aucun endroit à notre convenance pour se poser non plus…

Nous décidons de prendre la petite route qui conduit à Nordfjord et Vesterelv, là aussi de beaux paysages enneigés, le village de Nordfjord est très joli, mais les pancartes « No camping » y sont nombreuses…

Route de Norfjord 

Nous tentons donc la piste, en mauvais état, qui conduit à Vesterelv et trouvons une petite aire de pique-nique en bordure de fjord qui fera notre bonheur pour la nuit.

Nordfjord                                                                                                        Vesterelv

Nous avons parcouru 161 kms aujourd’hui. Météo superbe le matin, très couvert l’après-midi.

7

Nuit très tranquille au bord du fjord, nous prenons la route du retour vers Vadso sous un ciel plombé avec beaucoup de vent.

Au moment du passage du col, nous voyons voler quelques oiseaux : bécasseaux minute, gravelots que nous sommes étonnés de trouver dans ce milieu… Un peu plus loin, des alouettes haussecol : une première pour tous les deux !!!

Bécasseau minute                                                                  Alouette haussecol 

Enfin, en haut du col, nous voyons arriver vers nous deux lagopèdes des saules en vol, nous nous garons pour tenter de voir où ils se posent, mais ils continuent leur ballet aérien passant d’un côté à l’autre de la route sans que nous puissions les photographier correctement… Et finissent par s’éloigner.

Pause déjeuner au bout de la piste en direction de Hoyholmveien dans l'embouchure de la Tana, nous y retrouvons les deux couples de bordelais rencontrés à l'auberge en Finlande (le monde est petit dans le Varanger), nous les saluons puis poursuivons jusqu'au bout de la piste.

L'endroit semble riche en faune mais le vent très fort et les averses nous gâchent un peu le plaisir, nous verrons des labbes parasites et une belle buse pattue en vol.

Buse pattue                                                                                                      Labbes parasites 

Nous continuons notre route et faisons escale à Vadso pour les courses et les services. Nous repartons ensuite pour Ekkeroy où nous souhaitons passer la nuit.

Ekkeroy 

Nous nous posons sur le parking proche de l’observatoire et partons faire un tour à pied dans les environs : des labbes sur la plage, des sternes arctiques nombreuses, une colonie de harles bièvres sur la mer, mais toujours trop loin, nous descendons jusqu’au pied de la falaise au niveau de la colonie de mouettes tridactyles toujours aussi animée et bruyante. Les prise de becs sont fréquentes.

Mouettes tridactyles 

Le temps s’est éclairci un peu, mais le vent est toujours très fort et froid,

Nous avons parcouru 220 kms aujourd’hui.

8

Réveil sous la grisaille à Ekkeroy, le ciel est bas et il tombe quelques gouttes. Nous décidons malgré tout d’entreprendre notre rando sur la presqu’île en commençant par la falaise aux mouettes tridactyles.

Nous faisons plusieurs arrêts en haut de la falaise pour observer leur ballet incessant et tenter quelques photos. Une petite colonie de pingouins tordas et de guillemots de Troil vole en contre-bas.

Mouette tridactyle                                                                           Pingouin torda et guillemot de Troil 

Pendant que nous tentons d’approcher le bord dans une combe, nous voyons furtivement un animal qui nous fait penser à un ragondin ou une loutre, je réussis à faire une photo et c'est bien une loutre...

Quelques labbes parasites, bien moins nombreux que l'an dernier, des bécasseaux variables et violets, des gravelots et tournepierres à collier ainsi que deux ou trois pygargues qui décollent souvent bien trop loin pour la photo agrémentent notre ballade.

Labbe parasite - Bécasseau violet et variable - Pygargue à queue blanche - Tournepierre à collier 

Nous revenons au camping-car vers 13 h et faisons la pause déjeuner sur place.

En début d’après-midi, nous partons en direction de Vardo avec comme objectif de tenter de voir une parade de combattants variés sur la piste près de Komagvaer.

Mais d’abord, nous tentons d’explorer une autre piste un peu après Skallnes, elle est en assez mauvais état, beaucoup de trous, mais en allant doucement, ça passe …

Un véhicule stationné, objectifs aux fenêtres, nous alerte. Un lagopède des saules se laisse photographier sous toutes les coutures avant de s’envoler…

Lagopède des saules 

Nous en trouverons deux autres sur cette piste dont un perché sur un toit ... Mais l’état de la piste devenant vraiment trop incertain, nous rebroussons chemin. Quelques pluviers dorés en bord de piste...

Pluvier doré 

Quelques autres photos d'un troupeau d'oies avant de rejoindre la route goudronnée. Heureuse initiative : il s'agit d'oies à bec court. Une première pour nous deux. 😃

Oie à bec court 

Nous rejoignons la piste de Komagvaer, en bien meilleur état que l'an passé, bonne nouvelle… Nous trouvons nos premiers bruants lapons au même niveau que ceux aperçus l’an dernier.

Bruant lapon                                                                                                     Combattant varié 

Arrivés près du "lek" aux combattants nous en voyons seulement deux qui se tiennent à bonne distance. Sur le lac face à nous, un couple de plongeons et des cygnes chanteurs qui couvent au loin.

L’un des combattants finit par s’approcher permettant quelques clichés boostés aux isos pour compenser un peu le manque de lumière …

Nous allons dormir ici, on verra bien si la ciel s’éclaircit un peu et si nous aurons la chance d’avoir un peu d’animation.

Nous avons parcouru 44 kms aujourd’hui sous un ciel bien gris.

9

Nuit tranquille face à l’étang en compagnie d’un autre véhicule (34).

Malgré le peu de lumière, nous tentons une approche du lek toujours occupé. Quelques prises.

Combattant varié 

Un couple de sternes arctiques se laisse photographier à faible distance.

Sterne arctique 

Un gorgebleue à miroir roux pose gentiment.

Gorgebleue à miroir roux 

Nous tentons de contourner légèrement le lek sans plus de succès. La pluie arrivant, nous ferons du camping-car un affût plus confortable et pas trop éloigné. Quelques scènes intéressantes sont mises en boîte.

Combattants variés 

Au bout d’une heure, gelés, nous abandonnons. Nous reprenons la piste pour rejoindre le parking situé en bout de piste. Profitant de l’arrêt de la pluie nous empruntons le sentier de Komagdalen bird trail qui monte sur le plateau et offre de beaux aménagements aux randonneurs.

Komagdalen bird trail 

Rien à se mettre sous la dent malgré les affiches promettant de belles rencontres et le sentier est encore partiellement enneigé. L’heure du déjeuner approchant, nous rejoignons le véhicule puis notre camp de base près de l’étang. Il fait très sombre, il pleut par intermittence.

Combattants variés sous la pluie 

Après le repas, nous décidons de bouger un peu et prenons la piste pour voir. Quelques bruants lapons dans les arbustes, un harle bièvre sur un étang.

Bruant lapon                                                                                                          Harle huppé 

Un lagopède des saules, parfaitement posé, sous la pluie battante. Un régal.

Lagopède des saules 

Arrivés à la route, ayant croisé plusieurs véhicules, nous décidons de quitter les lieux et nous dirigeons vers Vadso où nous retrouverons nos amis normands Jacqueline et Gérard avec lesquels nous passerons la fin de l’après-midi à papoter gentiment.

Nous passerons la nuit sur le parking au milieu de quelques autres camping-cars en majorité français. Quelques nuisances sonores autres que la pluie quasi continuelle, nous font regretter les lieux plus natures.

Nous avons parcouru 50 km.

10

La pluie a cessé lorsque nous nous réveillons. Le chauffage refuse de redémarrer, le témoin de charge batterie cellule est au 2/3. (Probablement le manque de lumière sur le panneau solaire). Un coup de démarrage moteur règle le problème. Le ciel est relativement clair. Après le petit déjeuner, le témoin indique charge complète.

Passage à la borne eau/vidanges puis, après échanges d’informations avec nos voisins de cette nuit (61), nous faisons une petite incursion dans la réserve attenante. Un labbe parasite se laisse approcher tandis qu'un eider à duvet s'envole. Une sterne arctique et le traditionnel pipit farlouse complètent nos collections.

Labbe parasite - Eider à duvet  - Sterne arctique - Pipit farlouse

Trois phalaropes à bec étroit sur l’étang au milieu d’une trentaine de morillons et quelques combattants qui se laissent photographier.

 Combattant varié                                                                                    Phalarope à bec étroit       

Depuis le bord de mer, nous voyons plusieurs averses tomber sur la rive opposée, ce qui nous permet une photo bien contrastée.

Averses sur la mer 

Nous déjeunons sur place, puis prenons la direction du Coop voisin. Fermé ! Tant pis, nous irons au Kiwi ou au Rema. Fermés tous les deux ! Nous réalisons que c’est l’Ascension (férié également en Norvège).

Direction Kirkenes pour compléter notre visite abrégée la semaine dernière. Arrêt à l’église de Nesseby où nos amis normands, qui nous ont précédé, nous signalent la présence de bécasseaux maubèches.

Nous faisons le bord de mer et apercevons, effectivement, huit maubèches en compagnie de deux barges rousses. Après plusieurs approches, plus ou moins discrètes, ils finissent par s’envoler.

Barge rousse                                                                                                   Bécasseau maubèche 

Nous rejoignons le bahut, et faisons une nouvelle halte aux observatoires de Varangerbotn, la marée est haute. Deux pilets au loin, deux tadornes également, tout ça bien trop loin pour des photos. Au moment de repartir, un vol d’oies rieuses se pose près des pilets. Elles sont plus grosses, nous tentons quelques prises, puis alors qu’elles s’approchent doucement, un rayon de soleil nous permet de jolies prises.

Oies rieuses 

Un petit tour dans l’autre affût sans résultat puis en ressortant deux siffleurs se posent à proximité. Nous reprenons la très jolie route vers Bugøynes avec quelques arrêts photos.

Grasbakken et les charmes de la météo locales 

Arrivés à proximité de l’embranchement, le témoin de pompe à injection s’allume au tableau de bord avec message « Faites vérifier le moteur ». Comme nous ne constatons pas d’incidence sur le comportement du véhicule, nous continuons jusqu’à Bugøynes, distant de 20 km.

 Bugøynes

L'endroit est très joli, un beau village de pêcheurs... Nous décidons de passer la nuit ici, bercés par le vent violent et sous une pluie intermittente. Demain, il fera jour (cette nuit aussi, d’ailleurs😂)

Nous avons parcouru 117 km.

11

Réveil sous un franc soleil à 4h du matin, mais pas le courage de se lever… Il ne tarde pas à se cacher pudiquement derrière les nuages pour nous offrir un ciel tout gris à 8h.

Bugoynes  et sa plage de sable blanc

Inquiets pour notre problème de témoin au tableau de bord, nous décidons de nous rendre à Kirkenes dans l’espoir d’y trouver un garage susceptible de nous fournir un diagnostic.

La petite route entre Bugøynes et la E6 nous offre de superbes panoramas sur la côte et nous faisons quelques arrêts photos.

Route entre Bugoynes et Neiden 

Nous faisons un deuxième arrêt près de la jolie église de Neiden où des pouillots boréaux sont susceptibles de se trouver, mais n’en trouvons pas... Le témoin s’est éteint. Ouf !!!

L'église de Neiden 

Arrivés à Kirkenes, nous tentons de faire le plein avec du « super gasoil » au cas où le problème viendrait de la qualité du gasoil. Au redémarrage, le témoin se rallume. Grrr !

Nous tentons de trouver un garage, mais ils sont tous fermés jusqu’à lundi pour le pont de l’Ascension.

Nous constatons que le moteur « broute » et fait des saccades surtout au démarrage, mais nous arrivons à rouler. Nous nous posons un moment sur le parking du port de Kirkenes et réfléchissons à la conduite à tenir …

Après avoir consulté moult forums et surtout Eddy, gendre d'Hervé ayant de bonnes connaissances en mécanique, nous décidons de ne rien faire.

La perspective de passer le week-end sur le port de Kirkenes ne nous enchante pas et nous cherchons une autre solution. Nous envisageons un moment d'aller visiter le réserve naturelle de Pasvik, mais nous y renonçons par crainte de nous retrouver hors couverture réseau avec un véhicule en panne...

Nous repartons donc en direction de Neiden où Park4night signale un parking très tranquille dans une réserve naturelle. Nous rejoignons ce site à vitesse normale mais en troisième/quatrième pour faire "monter les tours" et tenter de décrasser injecteurs et vanne EGR, source probable de nos soucis. Les nombreux kilomètres à 15/20 km/h sur les pistes pouvant être la cause de l'encrassage. Le témoin reste allumé tout le long du parcours.

Nous nous posons pour la fin d’après-midi et la nuit en compagnie d’un camping-car suisse.

Lièvre variable                                                                                                    Labbe parasite 

Une sortie dans les environs nous laisse sur notre faim, un lièvre variable broute tout près; très peu de chants d’oiseaux et encore moins d’oiseaux visibles, quelques pouillots fitis dans les bouleaux quand même, un labbe parasite sur la lande et une corneille mantelée en vol.

Corneille mantelée                                                                                                 Pouillot fitis 

Un petit groupe de rennes se balade tranquillement…

Quelques belles mousses sous une belle lumière se retrouvent en boite ...

Nous avons fait 210 kms aujourd’hui sous une météo plutôt grise.

12

Le secteur étant vraiment trop calme (côté oiseaux), nous décidons de bouger. Ce que nous avons lu sur internet à propos de notre problème technique, indique clairement que le problème est courant sur les Fiat Ducato et encore plus, sur les campings-cars. En cause, l’utilisation irrégulière et la conduite trop "pépère"…

L’une des solutions proposées et approuvées par Eddy est d’acheter un produit nettoyant à ajouter au gasoil pour nettoyer nos injecteurs, nous allons tenter de trouver cela dans une station-service.

Nous partons dans un premier temps en direction de Kirkenes, non sans avoir fait un nouvel arrêt près de l'église de Neiden, espérant le pipit boréal. Chou blanc ! Juste une litorne au nid.

Grive litorne 

Après quelques kilomètres, nous faisons demi-tour et décidons d’aller plutôt vers Vadso plus riche en observations d’oiseaux.

Nous remarquons au bord de la route, outre les beaux paysages, un panneau revisité par une personne pleine de fantaisie...

Pause déjeuner en cours de route puis petit arrêt aux observatoires de Varangerbotn, mais c’est marée basse et nous ne voyons que quelques oies cendrées et un pygargue qui s'envole.

Pygargue à queue blanche                                                                                            Oies cendrées 

Nous revenons à Vadso sous un beau soleil et faisons un complément de courses et les services à la borne.

Notre véhicule semblant fonctionner correctement, nous décidons de pousser jusqu’à Vardo que nous n’avons pas encore visité cette année. Un appel téléphonique de nos amis normands nous apprend qu’il y tombe des cordes depuis midi, nous hésitons puis décidons d’y aller quand même, ce qui nous vaut des lumières fantastiques en cours de route...

Nous nous posons sur la piste face au drakkar où ils se trouvent aussi.

Il pleut, en effet, et c’est vraiment localisé sur Vardo, 15 km avant d’arriver, nous avions encore du soleil !

La météo promet un grand soleil entre 5h et 8h demain… C’est promis, on va tenter de se lever tôt pour en profiter !

Nous avons parcouru 267 kms aujourd’hui.

13

Pas de soleil cette nuit, juste la tempête qui ne s’arrête pas, il fait froid (3°), il pleut et le vent froid accentue encore la sensation de froid.

Le "drakkar"  

Nous restons sur place toute la journée, à la faveur d’une éclaircie, nous tentons une sortie dans l’après-midi équipés de nos vêtements chauds et imperméables mais la pluie revient et nous rentrons trempés avec quelques photos.

Bécasseau violet                                                                                              Pipit à gorge rousse...

Journée bien grise et froide. Nous avons fait 0 Km aujourd’hui.

14

La tempête semble se calmer, le temps est plus clair. Nous hésitons sur la façon de traiter notre problème de témoin au tableau de bord, appeler l’assistance ou trouver un garage qui pourrait nous faire un diagnostic…

Nous rejoignons Vardo par la piste pour tenter d’y trouver un garage. Sans succès.

Pygargue à queue blanche et sizerin blanchâtre 

Nous recevons un message de nos amis Michèle et Yann qui, partis de Bretagne depuis une semaine, arrivent dans le secteur ; nous nous donnons rendez-vous à Vadso où les garages sont plus nombreux.

Alors que nous roulons depuis une vingtaine de kilomètres, le témoin d’injection s’éteint …

Perplexes, nous le surveillons, mais, il ne se rallume pas.

Nous nous arrêtons sur la piste de Komagvaer pour déjeuner et le témoin ne se rallume toujours pas… Nous décidons donc de considérer le problème comme réglé tant qu’il reste éteint… Bonne nouvelle !

Nous continuons notre collection de photos (sommes là pour ça) ...

Courlis corlieu 

Nous retrouvons Michèle et Yann à Vadso, faisons les services et quelques courses et convenons de les accompagner jusqu’à Hamninberg tout en leur faisant découvrir quelques-uns de nos coins préférés.

Nous commençons par la presqu’île d’Ekkeroy, sa colonie de mouettes tridactyles et quelques limicoles sur la grève.

Mouettes tridactyles                              Tournepierre à collier                                       Bécasseaux violets 

Nous assistons à une parade de moineau domestique sur un toit.

Moineau domestique 

puis nous reprenons la route en direction de Vardo, et nous rencontrons 2 pygargues, un lagopède des saules et un couple de renards … Nos amis qui se plaignaient de ne pas voir beaucoup d’animaux sont gâtés… Et nous aussi !

Lagopède des saules                                                                                      Pygargue à queue blanche 
Renard roux 

Nous arrivons à Vardo sous un grand soleil … et nous installons au bord de la piste face au drakkar.

Vardo 

Nous passons la soirée ensemble à sabler le champagne qu’ils ont apporté et à déguster un repas simple mais très bon : saumon fumé, omelette aux champignons et des fraises en dessert.

Un moment vraiment convivial et très agréable. Nous nous quittons à 23h et le soleil est toujours présent … Magique !

Nous avons parcouru 178 kms aujourd’hui sous un beau soleil …

15

Ce matin, petite visite de Vardo sous le soleil. La colonie de mouettes installée dans les pneus est toujours présente...

Puis direction Hamningberg avec Michèle et Yann.

Plusieurs arrêts photos sur cette petite route qui traverse des paysages fantastiques, on se croirait sur une autre planète…

Nous arrivons à Hamningberg en fin de matinée et y faisons ensemble une petite balade.

Certaines maisons sont agrémentées de petits personnages fabriqués avec des galets peints qui apportent des taches de couleurs au paysage.

Nos amis continuent leur périple et repartent vers Vardo ; nous restons sur place, faisons la pause déjeuner au bout du bout de la route puis partons à pied tenter de débusquer les plongeons à becs blancs signalés par un guide local ; mais, malgré nos efforts, nous ne les trouvons pas.

Nous devrons nous "contenter" de pipits à gorge rousse, grand gravelot, guillemot de Troïl posé sur un rocher (loin) et des traquets motteux au sol et en vol...

Traquet motteux                                                                                              Pipit à gorge rousse 

Nous décidons de revenir sur Vardo dans l’espoir de pouvoir visiter l'île d'Hornoya demain.

Sur la route du retour, nous voyons un hibou des marais, mais nous ne pourrons le photographier que de 3/4 arrière …

Hibou des marais 

Nous allons sur le port de Vardo voir si on peut réserver nos billets pour demain, mais arrivons trop tard (bureau fermé)

Retour sur la piste, en cours de route, nous photographions un pygargue vraiment pas farouche posé en bord de mer.

Pygargue à queue blanche 

En soirée, nous faisons une sortie pour profiter encore un peu du soleil...

Nous avons fait 90 km aujourd’hui sous un beau soleil et des températures autour de 8° .

16

Aujourd’hui, visite de la réserve ornithologique d’Hornøya à 10 mn de bateau de Vardo, nous arrivons au port à 8h 30 et achetons les billets : 400 Couronnes par personne, ce qui fait environ 40 €.

Le premier départ est à 9 h. Nous accédons à Hornøya à bord d’un bateau semi-rigide, embarquant une dizaine de personnes, doté d’un moteur puissant et la traversée est vraiment très rapide.

Nous sommes les premiers à débarquer sur l’île, le bruit, le mouvement et l’odeur nous accueillent.

Hornoya... et sa toilette sèche 

Une rangée de cormorans huppés tient lieu de comité d’accueil, ils sont vraiment tout proches, certains nichent même dans ce qui est sensé servir d’observatoire...

Face à nous, environ 200 m de falaise couverte d’oiseaux, macareux moines, guillemots de Troil, de Brünnich et à miroir, pingouins torda, cormorans huppés, mouettes tridactyles, goélands …

Toutes ces espèces cohabitent, se chamaillent et couvent les unes à côté des autres dans un vacarme et un mouvement incessants. L'odeur est très présente également, mais on finit par s'y habituer...

Autour de l’île, des milliers d’oiseaux en vol et autant posés sur la mer… C’est vraiment très impressionnant.

Nous longeons la falaise d’abord vers la gauche de l’embarcadère puis, revenons vers la droite où les oiseaux sont plus proches. L’accès au haut de la falaise est interdit de mai à fin juillet (période de nidification).

On ne sait où fixer les yeux et les objectifs entre les « bouilles » craquantes des macareux, les innombrables pingouins tordas et guillemots de Troïl, les cormorans qui rentrent au nid avec des algues plein le bec …

Cormoran huppé - Macareux moine - Pingouin torda - Guillemot de Troïl
Macareux moine 

Nous cherchons particulièrement le guillemot de Brünnich qui est une nouveauté pour nous ; on le reconnaît au trait blanc qui souligne son bec. Ils ne sont minoritaires sur l’île. Nous finissons par en repérer un petit groupe assez haut dans la falaise, souvent vus de dos mais lorsqu’ils tournent la tête, on voit bien le liseré blanc au bord du bec.

Guillemot de Brunnich 

L’exercice comporte sa part de risques et je finis par recevoir une énorme fiente sur le bras et la main … Me voilà baptisée !

Les cartes mémoire se remplissent à grande vitesse tant le spectacle est vivant !

Guillemots : de Troïl , à miroir et  de Brunnich 

Un pipit maritime avant de partir.

Pipit maritime 

Nous quittons l’île vers 12 h et rentrons déjeuner au bord de la piste de Vardo. C’est moins bruyant et l’odeur ne nous manque pas … Nos vêtements gentiment tachetés nécessiteront un bon nettoyage.

Après le déjeuner, nous quittons Vardo après une petite visite au fort

Le fort de Vardo 

Nous reprenons la route d’Hamningberg où nous parcourons une dizaine de kilomètres jusqu’à une zone humide repérée hier. Nous y trouvons des bécasseaux, un bruant lapon, une sarcelle d'hiver en vol et un hibou des marais qui passe toujours trop loin.

Bruant lapon                                                                                                    Sarcelle d'hiver  

Nous tentons ensuite la zone de Svartnes où nous trouvons un pipit à gorge rousse et une alouette haussecol.

Alouette haussecol 

Nous revenons ensuite à Komagvaer sur le leck aux combattants variés. Sur la piste, labbes à longue queue en vol et labbe parasite au nid.

Labbe à longue queue 

Pour une fois, il n’y a qu’une voiture près du leck et nous nous installons sans problème. Nous sommes un peu en contre-jour, mais nous régalons de parade des combattants.

Combattants variés 

Nous avons la chance de voir aussi un gorgebleue, des hareldes boréales, des sternes arctiques, des bécassines des marais en vol nuptial vrombissant et un plongeon catmarin.

En faisant quelques pas aux alentours, je remarque les superbes dessins que crée le lichen sur les pierres, j'en rapporte deux pour les photographier à l'abri de la pluie...

La nature est artiste ... 

Cerise sur le gâteau, un vison d'Amérique passe devant nous, va pêcher un poisson dans le lac et retourne à son terrier…

Le dîner du vison

Une belle journée ensoleillée, très riche en observations s’achève. Nous restons sur place pour la « nuit ».

Nous avons parcouru 64 km aujourd’hui et réalisé plus de 600 photos chacun. Une belle journée.

17

Réveil sous le soleil sur la piste de Komagvaer. Après le départ d'un chevalier gambette, nous nous installons sur les bancs de la table de pique-nique face au lek.

Chevalier gambette 

C’est très calme ce matin, un mâle passe de temps en temps, mais pas de parade…

Nous partons à la recherche de passereaux dans les environs et trouvons pouillots, gorge-bleue, bruant lapon, labbes parasites et à longue queue, sternes arctiques et 3 lagopèdes dont 2 femelles que nous ne parvenons pas à photographier avant qu’ils s’envolent.

Bruant lapon et des roseaux, gorgebleue à miroir et lagopède des saules 

Quelques gouttes de pluie viennent de temps en temps obscurcir le paysage.

Nous tentons de nous installer plus près du lek assis sur des pliants et vaguement camouflés par un filet, nous voyons et photographions quelques arrivées de mâles qui nous gratifient de quelques chamailleries, les femelles étant absentes…

Combattant varié 

Nous nous interrompons pour déjeuner et pendant le repas, nous apercevons une belle parade avec au moins dix mâles… Grrrrr…

Combattant varié 

Nous reprenons l’affût en début d’après-midi.

Pendant ce temps, sur l’étang, nous assistons à quelques belles poursuites entre deux couples d’hareldes boréales et aussi entre plongeon et hareldes.

Hareldes boréales
Plongeon catmarin 

Nous quittons le lek en milieu d’après-midi après quelques prises supplémentaires.

Combattant varié 

Quelques bécasseaux variables, bruants lapons et phalaropes à bec étroit en bord de piste.

Bécasseau variable                            Phalarope à bec étroit                                                 Bruant lapon 

Nous tentons une incursion sur une piste parallèle, sans résultat.

Nous revenons à Vadso pour les services et quelques courses et finissons la soirée à Nesseby : Dîner face à l’église, toujours plus belle.

Eglise de Nesseby 

Soirée et nuit face au port où le hibou des marais fait une lointaine apparition, et des goélands marins chahutent férocement…

Goéland marin 

Nous avons parcouru 92 km aujourd’hui et nous avons vu les premières nuées de moustiques (pas trop agressifs).

18

Aujourd’hui, nous partons explorer les rives de la Tana en remontant vers Bastfjord. Nous prenons la route vers 10h, sous un ciel nuageux, il ne fait pas froid 11° ce matin.

Arrêt aux observatoires de Varangerbotn, mais rien en vue malgré la marée haute.

Nous repartons en direction de Tana Bru, les bouleaux en bord de route commencent à verdir, en une semaine les bourgeons ont éclaté et des petites feuilles apparaissent.

Nous reprenons ensuite la route 890 qui longe la Tana en direction de Bastford, cette route est très fréquentée, en particulier par les poids lourds, difficile de s’arrêter… Nous tentons une petite route qui se transforme en piste au niveau de Sieida sans résultat…

Nous continuons donc à longer la Tana.

Pause déjeuner dans la baie d’Austertana près d’une zone humide où nous apercevons quelques sarcelles et goélands.

Après le déjeuner, nous reprenons la route, ça monte doucement et nous retrouvons les paysages partiellement enneigés. Nous guettons les abords dans l’espoir de voir des oiseaux. A environ 60 km de Tana Bru, un véhicule arrêté en bord de route attire notre attention. En contrebas, 4 photographes installés dans la toundra au bord d’un petit plan d'eau. Un coup d’oeil aux jumelles et nous apercevons une troupe de combattants variés qui parade.

Nous rejoignons les photographes et nous régalons un bon moment avec les joutes de ces sympathiques combattants.

Quelques moments d'accalmies.

Au milieu de la mêlée, pendant qu'un chevalier sylvain picore tranquillement, une sarcelle d'hiver s'envole. Des gorgebleues chantent dans les arbustes alentours… Un coin à retenir.

Sarcelle d'hiver                                                                                                Chevalier sylvain 

Nous repartons après avoir fait chauffer les cartes mémoire, et nous arrêtons quelques kilomètres plus loin au bout d’un court chemin que nous explorons.

Pas d’oiseau en vue, mais un vison d’Amérique sort du couvert des arbustes et nous observe un instant avant de disparaître, nous avons juste le temps d’une rafale, mais c’est dans la boite !

Vison d'Amérique

Un peu plus loin, sur la droite, un lac en cours de dégel attire notre attention à cause des éclats de glace à sa surface.

nous nous arrêtons sur le parking en bout de lac et observons la surface, des labbes à longue queue se déplacent par petits vols…

Labbe à longue queue 

Nous continuons jusqu’au carrefour entre les routes 890 vers Berlevag et 891 vers Bastford. Sur le lac à droite de la route, de nombreux phalaropes à bec étroit tout près du bord et un couple d’hareldes boréales plus loin font notre bonheur.

Harelde boréale 
Phalarope à bec étroit 

Là aussi, les lichens forment de beaux motifs sur les rochers.

Nous rebroussons chemin afin de rentrer dormir à Nesseby où nous devons retrouver nos amis Marie-Hélène et François demain matin.

Nous profitons à nouveau de magnifiques paysages:

Quelques prises agréables le long de la route dont un pipit à gorge rousse.

Pipit à gorge rousse 

Sur la route du retour, nous prenons la piste en direction de Hoyholm où nous avions déjeuné lors de notre précédent passage.

Un joli ciel nuageux nous permet quelques photos.

 Hoyholm

Nous sommes survolés par de tous petits bécasseaux. Ils sont très petits, en vol, ils émettent des cris stridents, ce sont des bécasseaux de Temminck en vol nuptial vibrant, pas trop farouches, ils se posent à proximité nous permettant quelques clichés. Encore une « coche » pour tous les deux !!!

Bécasseau de Temminck 

Le ciel s’obscurcit et nous rentrons à Nesseby sous une alternance d’averses, d’éclaircies et de brouillard.

Nesseby 

Nous nous installons sur la plateforme au dessus du port, notre emplacement habituel étant occupé.

Nous avons parcouru 240 kms aujourd’hui.

19

Réveil matinal sous la pluie à Nesseby. Nous rejoignons le parking de l’église où nous retrouvons nos amis Marie-Hélène et François (https://www.flickr.com/photos/fleli/) en vacances pour quelques jours et qui arrivent de Kirkenes. Afin d'éviter un autre aller retour Kirkenes/Vadso (175 km) ils décident de passer la nuit prochaine à l’hôtel à Vadso… Sage décision et super nouvelle !

Nous faisons avec eux le tour de la petite réserve sous un ciel bien bas et un peu de brouillard, au programme : huîtriers avec poussins.

Huîtrier-pie  
Combattants variés 

Puis nous prenons la route en direction de Vadso ; sur le trajet, pygargue, labbe parasite et en arrivant à Vadso, des harles bièvres et des eiders à duvet.

Harles bièvres                                      Pygargue à queue blanche                                       Labbe parasite 

Le temps est plus clair ici et il ne pleut pas. Nos amis vont réserver leur chambre d’hôtel et nous faisons les services du camping-car puis nous faisons ensemble le parcours près de l’hôtel.

Des mouettes, goélands et huitriers nichent sur le bord de mer, nous voyons des œufs dans les nids et provoquons des cris de défense en nous approchant.

Quelques sternes en vol et sur l’étang, des morillons, des phalaropes à bec étroit et des combattants…

Nous rentrons au camping-car pour déjeuner puis partons vers Ekkeroy après avoir fait un complément de courses et le plein de carburant.

La pluie qui s’était calmée en matinée revient et nous accompagne jusqu’à Ekkeroy.

A notre arrivée, une éclaircie nous permet d’entamer la visite de la colonie de mouettes tridactyles toujours aussi spectaculaire puis le circuit de balade de 6 km. Hélas, la pluie revient et nous accompagne sur une grande partie du parcours, ce qui ne nous décourage pas …

Photo Marie-Hélène                                                                                                       François 

Nous verrons quand même des bécasseaux violets, grands gravelots et barges rousses. Peu de photos.

Un thé bien chaud nous réchauffe au retour, nos amis regagnent leur hôtel. Nous restons sur place pour la nuit.

Nous avons parcouru 55 kms aujourd’hui.

20

Réveil matinal à Ekkeroy pour profiter au maximum de cette journée avec Marie-Hélène et François. La météo n’est pas de la partie, nous sommes dans le brouillard et il fait froid (3° ce matin).

Nous prenons la direction de Komagvaer pour emmener nos amis sur « notre piste préférée », quelques pygargues posés agrémentent le trajet.

Pygargue à queue blanche 

Nous empruntons la piste à toute petite vitesse afin de repérer les oiseaux : labbes à longue queue, pluvier doré, bruant lapon…

Nous arrivons au lek des combattants, ils sont bien présents et paradent …

Combattants variés 
Combattant varié ♀

Le plongeon catmarin et une harelde boréale sont là aussi, les cygnes chanteurs couvent de l’autre côté de l’étang et les sternes arctiques ont privatisé la table de pique-nique.

Plongeon catmarin                                                                                                  Harelde boréale

Les ciel est devenu plus clair et le brouillard est parti, ce qui nous facilite les prises de vue. Nos appareils crépitent, nous passons un bon moment à immortaliser tous ces beaux oiseaux puis partons faire un petit tour à pieds dans les environs.

Des pouillots fitis, ne voulant pas être en reste, paradent également. Un régal.

Pouillot fitis 

Nous déjeunons au chaud dans le camping-car puis, prévoyons de continuer jusqu’à Vardo. Une fois revenus à la route, le ciel très sombre au-dessus de Vardo nous incite à prendre la direction de Vadso.

Nous parcourons à nouveau ensemble la petite réserve de Vadso, il fait froid et le vent souffle fort…

Les phalaropes, très nombreux sur le lac, et surtout très agités font notre bonheur.

Phalarope à bec étroit 

Nous continuons jusqu’à Nesseby où nos amis nous quittent pour rejoindre leur location à Kirkenes.

Nous nous installons sur le port de Nesseby pour la nuit qui promet d’être froide et ventée. La météo annonce même de la neige pour cette nuit ou demain…

Nous faisons le point sur la poursuite de notre séjour et décidons de quitter demain le Varanger pour rejoindre Karasjok via un petit détour finlandais…

Nous avons parcouru 120 km.

21

Nuit pluvieuse, réveil plus vieux d'un jour😋. Nous prenons la route aux alentours de 9 h 30 après avoir croisé un hibou des marais.

Hibou des marais 

Direction Kaamanen et son célèbre Neljan Tuulen Tupa. Nous longeons la rivière Tana côté norvégien. Il neige, les hauteurs ont quelque peu blanchi cette nuit. Pas de souci pour rouler, la route est impeccable.

Donc nous roulons... sans rencontrer de sites particulièrement remarquables.

Pause déjeuner en bord de route puis arrivée au Neljan Tuulen Tupa aux alentours de 14 h (décalage horaire inclus). Les bonnes tables sont prises, nous prenons un café en scrutant les mangeoires extérieures. Les durbecs, pinsons du nord, mésanges lapones et écureuils sont toujours présents. Peut être également un pic épeichette.

Après avoir enfilé les vêtements de pluie, nous nous approchons des mangeoires par l’extérieur. Quelques clichés d’oiseaux tout mouillés dont un gobemouche noir et son petit et quelques tarins des aulnes et nous rentrons tous mouillés également.

Tarin des aulnes     Gobemouche noir    Durbec des sapins

Des écureuils se poursuivent dans les arbres et se restaurent aux mangeoires nous offrant quelques clichés amusants.

Écureuils roux 

Dans l’intention de revenir demain, (pas de pluie prévue), nous rejoignons un endroit pour passer la nuit. Mais avant, nous allons jusqu’à Inari, scrutant les bas-côtés, dans l’espoir de découvrir un lek de combattants (info recueillie lors de conversations impromptues), en vain.

Nous rejoignons un site où nous avions dormi lors de notre précédent passage : occupé ! Un deuxième site ne nous convient pas (trop de passage) et nous trouvons enfin un chouette endroit au bord du torrent. Nous y serons rejoints par un autre camping car à l’heure du repas. Il neige toujours, mais ça ne tient pas au sol.

Nous avons parcouru 280 kms aujourd'hui sous une météo hivernale... Et pendant ce temps-là, en France, on souffre de la canicule...

22

Nous quittons le Varanger et envisageons maintenant de descendre le long des côtes norvégiennes après avoir effectué un petit détour par la Finlande, nous rejoindrons Havoysund point le plus septentrional de notre parcours puis visiterons le nord de la Norvège et ses archipels (Senja, Vesteralen, Lofoten), avant de mettre le cap au sud.

Ce récit de ce voyage est découpé en cinq parties, les deux premières sont accessibles :

Les quatrième et cinquième parties sont accessibles :

Vous pouvez aussi consulter librement nos galeries de photographies: