Le Varanger est une étape essentielle dans notre voyage, c'est là que nous trouverons la majorité de la faune nordique! Nous espérons en rapporter quelques belles photos...
Du 6 au 15 juin 2018
10 jours
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Le récit de notre périple de 2 mois en Scandinavie est découpé en plusieurs parties afin d'en faciliter la lecture.

La presqu'île du Varanger constitue la seconde partie de ce récit. Nous sommes passionnés de nature sauvage, de faune et de photographie animalière aussi est-ce une étape très importante de notre voyage car c'est dans cette région située à l’extrême Nord-Est de la Norvège près de la frontière avec la Russie et de la mer de Barents que nous rencontrerons l'essentiel de la faune nordique...

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Nuit tranquille et réparatrice face au port de Nesseby.

Le port de Nesseby 

Réveil tôt pour accueillir Cathy et Pierre qui passent nous voir ce matin ...

Etant sur place depuis plusieurs jours, ils ont déjà repéré des "spots" ornithologiques très intéressants et acceptent gentiment de les partager avec nous autour d'un café... Nous écoutons attentivement tout en prenant des notes. Merci encore pour ces précieux renseignements qui nous ont fait découvrir des lieux où nous ne serions peut-être pas allés et nous ont fait gagné du temps pour trouver les espèces locales.

Après leur départ, nous partons vers Vadso, faire le plein et retirer de l'argent norvégien.

Vadso est une jolie petite ville où on trouve tous les commerces et surtout la seule borne de service pour camping-cars digne de ce nom dans la région. Elle se trouve sur un parking à gauche juste après le pont.

Vue sur Vadso depuis l'aire de service pour camping-cars 

Nous faisons nos pleins et vidanges et observons une troupe de harles bièvres sur le bord de mer face au parking.

Harles bièvres 

Nous continuons ensuite en direction de Vardo, la route suit le bord de mer et nous traversons quelques jolis villages aux maisons colorées.

La côte entre Vadso et Vardo 

Nous voyons arriver des averses à l'horizon, c'est impressionnant de voir le temps changer aussi vite ...

Les averses arrivent ! 

Nous rencontrons notre premier pygargue à queue blanche perché sur un rocher en bord de mer, il ne tarde pas à s'envoler poursuivi par des goélands qui défendent leur nichée ...

Pygargue à queue blanche 

Nous empruntons ensuite une piste sur la gauche un peu avant Komagsvaer où Cathy et Pierre ont observé des parades de combattants variés...

La piste est en terre et gravier, très carrossable sur les 2 premiers kms, ensuite, c'est plus difficile, beaucoup de trous remplis d'eau ... Mais en y allant tout doucement, ça passe.

Nous longeons quelques habitations isolées en imaginant la difficulté de la vie ici en hiver, une moto-neige est garée près d'une maison, c'est sans doute le seul moyen de locomotion utilisable en hiver ...

La piste dans la toundra 

Tout autour de nous, c'est un paysage de toundra, un terrain constitué de tourbe gorgée d'eau et de pierres, couvert par une végétation basse, quelques petits étangs où nous trouvons des phalaropes à bec étroit.

Phalarope à bec étroit 

Au bout de 7 kms, nous arrivons sur le site ou nos amis ont vu des parades de combattants et qui est sensé être très fréquenté par des amateurs d'oiseaux... Mais, il n'y a personne ...

Nous stationnons notre véhicule de façon à pouvoir observer le site depuis l'intérieur car il fait froid et un vent glacial souffle... Au bout d'un long moment, nous voyons arriver un combattant avec son spectaculaire plumage nuptial, mais il est seul et ne tarde pas à disparaître avant que nous ayons pu le photographier ...

Sur l'étang en face de nous, arrive un couple d'hareldes boréales et un plongeon catmarin, un couple de cygnes chanteurs, un couple de fuligules morillons et nous assistons à un accouplement de goélands cendrés ...

Harelde boréale 
Plongeon catmarin 
Cygnes chanteurs                                                                                               Fuligules morillons
Accouplement de goélands cendrés 

Nous passons l'après-midi sur le site sans voir d'autres combattants ni l’affluence de photographes décrite par nos amis ... Sommes-nous vraiment au bon endroit ?

Au bout de la piste ... 

Nous n'avons pas de réseau pour les rappeler dans ce coin perdu au milieu de la toundra ... Aussi, décidons-nous de faire demi-tour. Au bout de quelques kms, je récupère un peu de réseau téléphonique et j'en profite pour leur envoyer un message, Cathy nous rappelle et après échange, il semblerait que nous sommes sur la bonne piste, mais peut-être, ne sommes-nous pas allés assez loin ...

Nouveau demi-tour, nous décidons d'aller jusqu'au bout de la piste qui se trouve à seulement 500m de l'endroit où nous étions installés... Donc, nous étions au bon endroit, mais les combattants et leurs admirateurs sont partis jouer ailleurs...

Notre bivouac au milieu de la toundra 

Nous choisissons de passer la nuit sur place, seuls au milieu de nulle part ... Dehors le vent souffle et il fait 3°... Ce soir, on allume le chauffage et on sort une couette supplémentaire...

Aujourd'hui, nous avons parcouru 100 kms.

Météo grise et froide, beaucoup de vent du nord ...

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Nuit très calme malgré le vent qui nous a bercés ... Même temps ce matin, le vent fort est toujours présent. Après le petit déjeuner, nous tentons une petite sortie bien emmitouflés ...

Quelques passereaux chantent mais restent invisibles, un combattant nous offre un semblant de parade dans les herbes.

Combattant varié en plumage nuptial 

Bientôt suivi par deux autres qui semblent se défier en prenant des poses très amusantes...

Combattants variés en plumage nuptial  

Nous quittons le site après avoir discuté avec notre voisin suisse venu s’installer hier dans la soirée, il nous indique quelques coins où il a observé des combattants en direction de Vardo.

Sur le bord de la piste, nous voyons un bruant lapon en plumage nuptial, (encore une nouveauté) .

Bruant lapon (plumage nuptial) 

Nous rejoignons la route et prenons la direction de Vardo. Près d'une maison, une motoneige avec la remorque pour transporter les enfants :

Motoneige "familial" 

Nous croisons des rennes, une femelle et un jeune; le renne est le seul cervidé dont la femelle porte des bois comme le mâle...

Rennes  

Nous faisons un arrêt dans le village de Kiberg où nous voyons des pipits à gorge rousse (nouvelle coche...) ainsi que des combattants variés autour des maisons, il y en a de toutes les couleurs ...

Pipit à gorge  rousse 
Combattants variés 

Pour accéder à Vardo qui se trouve sur une île, il faut emprunter un tunnel de 3 kms qui passe sous la mer. Nous faisons un arrêt photos face au vieux fort militaire

Vardo - Le vieux fort militaire 

Puis empruntons la piste en terre qui fait le tour de l'île, où nous ferons la pose déjeuner à proximité d'une oeuvre d'art géante évoquant à la fois une baleine et un drakkar viking .

La drakkar géant  

Nous explorons ensuite la piste jusqu'au centre de Vardo

Vue sur Vardo depuis la piste 

Nous trouvons des combattants variés en parade, des pluviers dorés...

Pluvier doré 

Un tour dans le village de Vardo nous permet de découvrir une colonie de mouettes tridactyles qui nichent pour certaines dans des pneus fixés aux quais du port ...

D'autres ont colonisé les maisons proches du port... Elles volent et crient, impossible de les rater...

Colonie de mouettes tridactyles sur les maisons autour du port de Vardo 

Nous découvrons également des bécasseaux violets qui picorent dans les algues du port, quelques phalaropes, sternes et autres laridés...

Bécasseau violet 
Bécasseau violet sous la neige 

Le tout entrecoupé de nombreuses averses de pluie et de neige et sous un ciel gris qui ne facilite pas les prises de vues.

Le navire de l'Hurtigruten (service régulier de navires qui assure la liaison entre 34 ports de la côte norvégienne depuis les années 1890) repart après avoir fait escale à Vardo.

Le navire de l'Hurtigruten 

Nous rejoignons l'emplacement face à la mer au bord de la piste où nous avons déjeuné ce midi, qui fera un superbe bivouac pour cette nuit.

Il tombe des cordes et la température extérieure est de 4°...

En fin de soirée, une éclaircie vous permet d'apprécier ce magnifique paysage sous une autre lumière.

Lumière du soir ... 

Nous avons parcouru 60 kms aujourd'hui.

Météo froide et très changeante ...

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Nous nous réveillons face à la mer et sous le soleil près de Vardo.

 Notre bivouac près de Vardo

Après le petit déjeuner, nous faisons une petite sortie dans les environs, il fait beau ce matin et les oiseaux sont nombreux: Pipits à gorge rousse, Pouillots fitis, grive mauvis, gorgebleue à miroir...

Pipit à gorge rousse                                                                                               Pouillot fitis 
Gorgebleue à miroir roux                                                                                                 Grive mau...

Nous reprenons la piste en terre direction Vardo pour quelques emplettes. Nous en profitons pour refaire quelques photos de bécasseaux violets et mouettes tridactyles près du pont.

Bécasseau violet                                                                                            Mouettes tridactyles  

Après être repassés sous la mer par le tunnel, nous prenons la direction de Hamninberg, 36 km un peu plus au nord.

La route traverse des paysages austères de toundra puis de côtes rocheuses entrecoupées de quelques plages de sables blancs.

La route entre Vardo et Hamninberg 

Du minéral, encore du minéral, toujours du minéral. C’est magnifiquement dépaysant.

 La route entre Vardo et Hamninberg

Dans cet univers quelque peu inhospitalier, c’est peu de le dire, de minuscules « villages » ou autres maisons isolées parfois « décorées » avec fantaisie.

Un petit grain de fantaisie dans ce paysage austère 

Nous faisons une petite balade pédestre à Hamninberg, petit village de pêcheurs au bout de l'Europe où la nature est à la fois magnifique et austère.

Hamninberg 
Bord de mer à Hamninberg                                                                                       End of Europe  ... 

Sur un muret, nous découvrons des sizerins blanchâtres, encore une nouvelle espèce ! Ils sont beaucoup moins colorés que les sizerins flammés mais très jolis et peu farouches, ils se laissent photographier...

Sizerins blanchâtres 

La route se termine ici, nous repartons en sens inverse et les paysages sont aussi spectaculaires ...

Panorama sur  la route d'Hamninberg 

Quelques animaux apportent un peu de vie à toutes ces pierres: quelques moutons, un renne et un couple de labbes parasites, nous verrons aussi quelques pygargues, mais trop loin pour la photo ...

Moutons                                                                                                                      Renne
Labbes parasites 

Nous retrouvons avec plaisir notre coin face à la mer près de Vardo, après avoir parcouru 110 km sous le soleil avec quelques averses et un vent modéré.

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Seconde nuit très calme en bord de piste, face au drakkar stylisé de Vardo. Il fait beau !

Nous partons faire un petit tour dans la végétation environnante (toundra).

Un pygargue est posé à proximité du fourgon. Nous tentons une approche… relative. Il ne s’enfuit pas. Quelques prises avant que des goélands le mettent en fuite.

Pygargue à queue blanche 

Un pouillot fitis s’époumone dans les arbustes, quelques pipits farlouses, un sizerin sur le sentier, une gorgebleue, quelques labbes parasites en vol, de quoi faire chauffer nos appareils photos.

Pouillot fitis                                                                                                 Sizerin blanchâtre 

Un pygargue (le même ?) posé sur un rocher près du drakkar fait notre bonheur.

Pygargue à queue blanche  

Un gorgebleue à miroir, rouge le miroir, posé sur un poteau du séchoir à poissons, chante de façon quelque peu différente de celui que l’on trouve chez nous. Cela ressemble un peu au son de clochettes.

Gorgebleue à miroir  rouge

Retour au camping-car pour rejoindre Vadso où nous faisons les vidanges, le plein d’eau, gratuitement… et le plein de nos estomacs puisque nous déjeunons sur le parking où nous sommes seuls.

Repus et heureux, nous partons à l’assaut de la réserve se situant derrière le parking. Moins de 2 km de sentier longeant la mer, faisant le tour d’un plan d’eau et traversant un petit bois de bouleaux qui semble très riche en faune si on en croit le panneau situé à l'entrée...

Il fait toujours beau bien que des averses soient visibles à proximité sur la mer. Nous passerons au travers.

Combattants variables, phalaropes à bec étroit, canards siffleurs, fuligules morillons, chevaliers sylvains et eiders peuplent l’étang.

Combattants variés 
Phalarope à bec étroit 
Fuligules morillon 

Les abords de l'étang sont fleuris, on y trouve des fleurs jaunes qui ressemblent à de gros boutons d'or, ce sont des Populages des marais.

 Populage des marais - Caltha palustris

Quelques grives litornes sur les berges se laissent photographier, des bergeronnettes printanières de la sous-espèce "thunbergi" caractéristique du nord de la Scandinavie.

Bergeronnette printanière "thunbergi"


Grive litorne 

Des lièvres variables, dont un, encore partiellement blanc, batifolent dans la végétation.

Lièvres variables 

Un adorable sizerin flammé nous offre l’occasion d’un mitraillage (pacifique) en règle.

Sizerin flammé 

Après avoir rejoint le camping-car nous prenons la direction de Nesseby, où nous nous garons sur le parking de l’église. C’est marée basse. Nous entamons une balade, intéressée évidement, sur le sentier qui longe la mer et le plan d’eau (du déjà vu il y a peu) sur la presqu’île, derrière l’église.

Huîtriers-pies nichant, pluviers dorés et combattants variés en parade justifient le déplacement.

Combattant varié en parade 

Le vent, fort et fort froid nous contraint à regagner l’abri du fourgon. Nous reviendrons demain pour tenter de voir, à marée haute, les bécasseaux maubèches, en plumage nuptial, que Cathy et Pierre nous ont gentiment signalés.

En attendant nous regagnons le port de Nesseby pour la nuit (le parking de l'église étant interdit au stationnement nocturne).

120 km au compteur et 8.5 km à pieds aujourd’hui.

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Nuit tranquille… évidement. Juste un hibou des marais, planant à proximité du camping-car, vers 5h30. Vu par la fenêtre pendant la pause pipi. Ce sont des buses pattues, en nombre (4) qui nous accueillent au réveil.

Trop peu de lumière pour de belles photos.

Buse pattue 

Une petite balade pédestre après le déjeuner, pas grand-chose de rare et surtout pas de hibou des marais, les buses doivent y être pour quelque chose.

Port de Nesseby 

Sur le port, nous passons près des séchoirs à poissons:

Séchoir à poissons 

Nous partons pour le parking de l’église et faisons le tour de la presqu’île sans rien voir, à part ce superbe paysage un peu gris malheureusement :

L'église de Nesseby 

Un huîtrier-pie qui couve et que nous ne dérangerons pas et un couple de harles huppés.

Huîtrier pie                                                                                                  Harles huppés       

Un peu partout, en bord de mer, des squelettes d'oursins (restes de repas des oiseaux) ont perdu leurs piquants, je les trouve très jolis ...

Coquilles d'oursins 

Nous retournons déjeuner au port, tout proche, moins d’un km, les buses sont toujours présentes.

Buse pattue 

Nous apercevons le hibou des marais qui se chamaille avec une buse puis disparaît de notre vue. Frustrant !!!

Retour à l’église, la mer est haute, il bruine. Tour de la presqu’île sans résultat notable.

Nous remarquons des bois d'élans servant de décoration au dessus de la porte d'entrée d'une maison:

Bois d'élan 

Toujours pas de bécasseaux maubèches. Juste les traditionnels huîtriers, plus quelques grands gravelots et bécasseaux variables.

Bécasseau variable 

Un vol, au loin, à l’opposé de l’église, attire notre attention. Une photo témoin nous permet de détecter des teintes orangées sur le plumage. Nous nous frottons les mains et tentons une approche sous une bonne pluie fine.

De nombreux oiseaux sur la plage… Mais ce sont des barges rousses, pas des maubèches. On mitraille quand même, à contre-jour, sans le jour. Du boulot en perspective en rentrant .

Barges rousses 

Séance finie, nous rejoignons le port, où nous passerons la nuit. En espérant le hibou.

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Il a plu toute la nuit et ça continue au réveil. Passage éclair du hibou que nous ne reverrons plus.

Hibou des marais 

Nous partons pour Vadso, en espérant faire changer nos pneus avant, qui nous inquiètent vu le programme à venir. Nous tentons notre chance dans un garage, qui, gentiment, nous envoie chez le voisin, qui, gentiment, nous envoie chez le voisin, qui, gentiment… . Après avoir visité les concessions Volvo, Peugeot, Wolksvagen… Qu’un seul nous ait proposé le remplacement pour le 24 juin, nous reportons l’idée du changement.

Puisque nous sommes à Vadso, nous en profitons pour faire vidanges et pleins ainsi que quelques courses au "Rema 1000" du coin. En pleine zone commerciale, sur une pelouse, alors que nous manœuvrons, nous apercevons un groupe de combattants variés, 6 mâles et 4 femelles.

Les mâles paradent à qui mieux mieux. On se régale.

        Combattant varié en parade   (Le chevalier blanc ...)                   Combattant varié en parade  (le chevalier noir...)
 Combattant varié en parade  (Mes hommages Madame !)
Combattants variés en parade   (Concurrence acharnée ...)

Séance photos finie, nous partons pour la presqu’île d’Ekkeroy à une quinzaine de km, où nous déjeunons garés face à la mer.

Ekkeroy - Le port 

La presqu’île abrite une réserve naturelle. Deux sentiers pédestres, un court (1.9km) et un long (7.5 km).

Nous optons pour le long qui fait le tour complet du site. Nous commençons par monter sur la falaise que nous longerons sur la moitié du parcours, l’autre moitié serpentant au niveau de la mer.

Les falaises de la réserve naturelle 

Une colonie de mouettes tridactyles niche sur la falaise. Animation visuelle et sonore assurée.

Mouettes tridactyles 

Quelques labbes parasites sur les « pelouses ».

Labbe parasite 

Les pygargues sont également au rendez-vous. Ils provoquent l'envol de centaines de mouettes lorsqu’ils se posent dans les falaises...

Pygargue à queue blanche 

Le circuit est émaillé de panneaux explicatifs en norvégien, bien sur, mais aussi en suédois, anglais et allemand qui nous renseignent sur la flore, la faune, la géologie...

Nous remarquons des rochers avec des formes étonnantes :

Ce rocher m'a fait penser à un berlingot géant ... 

Côté mer, le relief est beaucoup plus plat,

La végétation est rase, quelques taches fleuries agrémentent le paysage :

Diapensie de Laponie                                                                                Silène acaule 

Nous rencontrons un pluvier argenté en tenue nuptiale, le seul que nous verrons... Ici, le pluvier doré est largement majoritaire...

Pluvier argenté en plumage nuptial 

Des barges rousses, tournepierres à collier et grands gravelots, eiders et sternes arctiques.

Barge rousse 
Eiders à duvet 

Les cartes mémoires se remplissent.

La ballade étant sympa, malgré le ciel chargé et le vent fort et froid, nous décidons de refaire le tour demain. Nous trouvons un parking à l’écart des habitations, face à la mer. Deux autres camping-car français (63 et 35) nous rejoindront.

Des barges rousses sur la plage, chassées inlassablement par un huîtrier, animeront notre soirée.

Barge rousse 

Nous avons parcouru 50 km en fourgon et 9 km à pied aujourd’hui.

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Deux ou trois passages de véhicules n’ont pas altéré cette nuit bien calme. Le vent est tombé, la température est agréable, le ciel, sans être dégagé, n’est pas trop menaçant.

Presqu'île d'Ekkeroy 

Après le petit déjeuner, nous repartons faire le tour complet de la presqu’île, mais en sens inverse. La mer est basse, il y a peu d’activité. Arrivés à la pointe, nous photographions un sizerin blanchâtre.

Sizerin blanchâtre 

La deuxième partie du sentier, côté falaise, est plus animée. Les mouettes tridactyles et les pygargues nous occupent un bon moment.

Mouettes tridactyles 
J'arrive ... Faites-moi une place ! 
Qu'est-ce qu'elle veut, cette mouette ? 
Pygargues à queue blanche 

Ils sont nombreux et se disputent un poisson parfois talonnés par les mouettes ou les corneilles qui tentent de chaparder un morceau sans paraître impressionnées par ces grands rapaces ... Un véritable spectacle ...

Nous rentrons au camping-car, déjeunons sur place et prenons la direction du chemin déjà emprunté mercredi 06 juin. Nous y croisons un couple de français qui nous conseille un circuit partant du parking, à l’extrémité du chemin. Cette balade s'appelle "Komagdalen bird trail". C’est parti pour sept nouveaux kilomètres en pleine nature sauvage.

Komagdalen bird trail 

Un paysage de toundra parsemé de petits lacs, quelques restes de neige, à perte de vue...

Peu d’oiseaux malgré tout. Un labbe à longue queue est posé près du sentier, il se laisse photographier tranquillement.

Labbe à longue queue 

Dans un vallon, un troupeau de rennes avec des petits s’éloigne rapidement en nous voyant.

Troupeau de rennes 

A l’écart du groupe, deux jeunes nous suivent, nous tournent autour, nous regardent comme les bêtes curieuses que nous sommes. Agréable compagnie que l’on gardera un bon bout de temps.

Rennes 

En marchant, je découvre un caillou qui ressemble vraiment à un gros bonbon, un berlingot rose ...

Caillou "berlingot" 

En retournant au parking, nous levons un lagopède des saules, ce sera le seul vu pendant tout notre séjour en Scandinavie.

Lagopède des saules 

Nous regagnons notre place près de l’étang.

Un couple de fuligules morillons puis de hareldes boréales se nourrissent à distance respectable.

Couple d'hareldes boréales 

Plus loin, un couple de cygnes chanteurs et des plongeons catmarins en font autant.

Cygne chanteur 

Une grive mauvis chante à tue-tête dans les arbustes alentours bientôt rejointe par un sizerin blanchâtre.

Sizerin blanchâtre                                                                                                    Grive mauvis

En fin de journée, trois voitures se garent au bord de la piste, leurs passagers installent des tentes affûts face à l’étang. Nous ne dormirons pas seuls cette « nuit ». 14 km à pieds et 95 km en fourgon aujourd’hui.

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Après une nuit calme, nous retrouvons les tentes affûts devant un étang toujours aussi peu fréquenté.

Notre bivouac 

Une séance de toilette et d’offrandes de sternes arctiques nous émerveille.

Sternes arctiques 

La grive mauvis, toujours présente, continue d’appeler.

Grive mauvis 

Un gorgebleue à miroir nous rend visite accompagné d’un pouillot fitis.

Gorgebleue à miroir rouge 

Un bruant lapon se pose sur la table de pique-nique juste le temps de faire une photo.

Bruant lapon 

Nous repartons vers Vadso, emplettes obligent. Nous déjeunons sur l’aire de camping-car avec l’idée de refaire le tour de la réserve cet après-midi.

Un message de notre amie Cathy nous informant de la présence de jaseurs boréaux près de la frontière finlandaise bouscule nos plans. On se laisse facilement tenter et quittons donc le Varanger, parcourons 150 km pour arriver en milieu d’après-midi aux alentours de Kevo (réserve nationale), rejoignons l’endroit indiqué (parking à l'entrée de la réserve) mais plus de jaseurs sur place. L’endroit étant calme, nous y passerons la nuit… en espérant un retour du jaseur.

On en profite pour faire une petite ballade dans la forêt, réserve naturelle. On y accède par un escalier depuis le parking, c'est aussi le point de départ d'un trail de 65 km très connu en Finlande.

La forêt est très belle, les arbres sont plus verts qu'en Norvège, des arbres morts tombés à terre attirent notre attention, ils sont littéralement vrillés... Serait-ce l'effet du vent qui doit souffler fort ici l'hiver ?

Peu de chants éveillent notre attention. Seul un pinson du nord accepte de se faire prendre en photo, peut-être l'un de ceux qui ont fréquenté nos mangeoires cet hiver ?

Pinson du nord 

Un garrot à œil d’or sur l’étang proche égaye notre soirée.

Garrot à oeil d'or 

La température est agréable. Nous avons parcouru 210 km.

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Pas besoin de chauffage au réveil, c’est une première. Mieux nous déjeunons porte ouverte. C’est le printemps, quelques oiseaux chantent, des pouillots principalement. Toujours pas de jaseurs en vue.

Sur les conseils de Pierre et Cathy, nous empruntons une piste en terre à un dizaine de km de là, des mésangeais imitateurs y ayant été vus à deux reprises. Nous apercevons une mésange lapone, puis le fameux mésangeai fait un passage éclair, se pose trop loin pour une photo puis disparaît.

Nous attendons encore un peu puis décidons de prendre la direction du Cap Nord. Nous repassons la frontière norvégienne à Roavvegleddi, pour la première fois depuis le début de ce voyage, un douanier nous arrête et nous demande si nous avons des animaux et si nous transportons de l'alcool et des cigarettes, suite à nos trois réponses négatives, il nous fait un grand sourire et nous repartons ...

Nous suivons pendant un long moment le cours de la rivière "Tana" qui matérialise la frontière entre la Finlande et la Norvège. De bien jolis paysages s'offrent à nous le long de cette rivière tantôt calme, tantôt tumultueuse, des barques traditionnelles Sami toujours utilisées par les pêcheurs locaux ...

Arrivés à Lakslev, nous bifurquons vers le nord. La route suit le bord de mer. Nous traversons des paysages « lunaires » émaillés de quelques jolis villages comme celui de Sarnes et de nombreux tunnels, dont un de 7 kms qui passe sous la mer; le Cap-Nord est situé sur une île.

Le village de Sarnes 

Un peu après Olderfjord, nous rencontrons de nombreux troupeaux de rennes dont beaucoup ont des petits...

Rennes 

Nous doublons aussi plusieurs cyclo-touristes, parfois sous une averse de grésil, qui se rendent au Cap-Nord sur leur vélo transportant leur tente et toutes leurs affaires... Chapeau !

A la sortie d'un tunnel, nous traversons le port de Honningsvag où un bateau de croisière est amarré, c'est le port le plus proche du Cap-Nord...

Honningsvag 

Nous arrivons au Cap-Nord vers 18h et réglons le droit d’entrée sur le site (550 NOK pour deux personnes) puis nous nous installons au milieu d’une forêt… de camping-cars (Grande première pour Hervé).

La forêt de camping-cars ... 

Nous partons à la découverte du site. Il fait plutôt bon (12°) peu de vent et du soleil, ce n’est pas l’idée que l’on se faisait du Cap Nord.

Le Cap Nord est le point accessible en voiture, le plus au nord du continent européen. À 71 ° nord, il se situe à la même latitude que la Sibérie et l’Alaska. Le Gulf Stream le baigne de ses eaux tropicales, qui ont traversé l’océan Atlantique, engendrant un climat maritime relativement doux. Il produit cependant aussi des tempêtes en hiver, capables de renverser un autocar comme un fétu de paille. C’est le point de rencontre entre l’Atlantique et l’Arctique.

Il est notamment connu pour ses aurores boréales qu'on ne peut voir qu'en hiver et son soleil de minuit dont profitent les visiteurs d'été... Le soleil brille 24 heures sur 24 entre le 13 mai et le 31 juillet et reste caché sous la ligne de l'horizon du 21 novembre au 21 janvier.

Le site est dépouillé de végétation, d’abruptes falaises se jettent dans la mer et au milieu, un bâtiment logeant accueil, magasin de souvenirs, bar restaurant, cinéma, poste etc…

Le Cap-nord 

Nous achetons quelques cartes postales souvenirs pour nos proches.

Quelques monuments et oeuvres d'art sont érigés sur le site, en particulier un globe qui est un lieu incontournable pour une séance photos.

Et aussi un monument pour la paix, le "Children of Earth".

Children of Earth 

Nous rentrons au camping-car pour dîner et écrire un petit mot sur nos cartes. Vers 23 heures, nous postons nos cartes et visionnons le petit film, fort joli, présentant le Cap Nord en toute saison.

A minuit, comme des centaines de personnes, nous sommes près du globe, sur la falaise, à admirer l’embrasement du ciel et le fameux soleil de minuit.

Soleil de minuit au Cap-Nord 

Le soleil mettra encore deux heures avant de toucher l’horizon, puis remonter pour une nouvelle journée. Comme beaucoup, nous n’attendrons pas, les 440 km parcourus ce jour commencent à peser, et rejoignons notre lit alors que le vent se lève.

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Suivez la suite de notre périple :

Le récit de ce voyage est découpé en quatre parties, la première est accessible :

Vous pouvez aussi consulter librement nos galeries de photographies: