Ce matin, nous partons de bon matin en compagnie de Nicole vers Diéba. Gnansou conduit le véhicule, nous devrons parcourir environ une petite heure de piste pour atteindre notre destination.
Le soleil se lève pendant le trajet nous offrant de belles images.
La piste entre les villages est vraiment en mauvais état et Gnansou en connaît chaque piège.
Le village de Diéba fait partie de la communauté rurale de Ouonck qui comporte en tout 24 villages. c'est l'ensemble de la communauté rurale qui est jumelée avec Fleury sur Orne.
La piste de Ouonck à Diéba Nous commençons par la visite du campement de Diéba, aujourd'hui à l'abandon. Avant la Téranga, c'est ici que Nicole logeait. Idéalement situé au bord du fleuve, nous comprenons son amour pour l'endroit et sa peine de le voir abandonné.
Nous visitons le bâtiment principal qui conserve ses peintures murales...
Le site est effectivement très agréable, de grands arbres offrent une ombre indispensable et la proximité de l'eau apporte une certaine fraîcheur.
Un zébu, quelque peu efflanqué, est attaché à un arbre. Un bel essaim d'abeilles attire notre attention.
Zébu Essaim d'abeilles Nous entamons la moisson de la journée : loriot doré, choucador à queue violette, drongo brillant et choucador pourpré.
Choucador pourpré Loriot doré Drongo de Lichtenstein Choucador à queue viol...Guidés par Momo et Ismaela, nous partons pour une promenade le long de la rivière, le paysage est superbe.
Le site est riche en oiseaux. Nous apercevons bientôt un colombar waalia et un rollier à ventre bleu posés sur le même arbuste, ils nous laissent approcher suffisamment pour les mettre en boite.
Rollier à ventre bleu Colombar Waalia Une grue couronnée et un calao à bec noir nous survolent. Un irrisor moqueur cherche fortune dans le tronc d'un palmier.
Grue couronnée Irrisor moqueur Calao à bec noir Un tisserin vitellin et un œdicnème du Sénégal viennent compléter notre moisson.
Tisserin vitellin Œdicnème du Sénégal La flore n'est pas en reste. De superbes arbres nous offrent leur ombre, palmiers, manguiers, et fromagers dont certains sont chargés de Kapok prêt à s'envoler au premier souffle de vent.
Manguier Mangues vertes Kapok dans un fromager Le paysage est joliment coloré et les pirogues traditionnelles posées au bord de l'eau nous offrent de belles images.
Un magnifique rollier d'Abyssinie pose pour la photo sur différents perchoirs.
Rollier d'Abyssinie En haut d'un palmier un homme équipé d'une petite hache cueille les fruits du palmier à huile.
Nous voyons ce monsieur, plus très jeune, descendre de l'arbre en s'aidant d'une ceinture passée autour du tronc.
Nous approchons pour parler avec lui. Il nous montre son équipement. La ceinture est fermée par un simple nœud.
Ce monsieur nous explique que, malgré son âge, il grimpe encore au palmier pour récolter les fruits qui font partie de l'alimentation quotidienne de sa famille, ses enfants ont peur de grimper.
Les palmiers poussant à l'état sauvage, ils offrent donc une nourriture gratuite. Il nous fait goûter les fruits du palmier, une petite couche légèrement sucrée entoure un noyau. Les villageois écrasent les fruits pour en extraire l'huile.
Les fruits du palmier à huile Après nous avoir expliqué comment faire le nœud qui ferme la ceinture, Ghansou nous fait à son tour une démonstration de montée au palmier.
Après cette sympathique rencontre, nous prenons la direction du village de Diéba où Nicole a plusieurs rendez-vous auxquels nous allons assister.
Sur le chemin, un grand indicateur nous offre une énième coche. Quelques insectes entrent en boîte.
Grand indicateur Pélopée tourneur A nommer Arrivés au village, nous rencontrons M. Aliou Diamanka, le nouveau principal du collège de Diéba avec lequel Nicole échange de façon constructive.
Pendant ce temps, un enseignant recense les mesures de protection contre le coronavirus à mettre en place dans l'établissement. Sage précaution.
Nous accompagnons ensuite Nicole pour une visite amicale à la "petite Nicole" et sa famille.
Il y a dix ans, son papa a demandé à ma cousine de venir, le lendemain matin, prendre en photo sa femme enceinte. Le lendemain matin, quand Nicole est arrivée, la maman avait accouché d'une jolie petite fille. Elle s'appellera Nicole.
Nous sommes accueillis à bras ouverts dans cette famille qui compte maintenant cinq enfants et en profitons pour photographier les deux Nicole.
La petite Nicole et sa famille Nous sommes admiratifs de l'élégance des femmes, qui, malgré leurs conditions de vie portent toujours de jolies tenues qui les mettent en valeur.
Un autre détail nous a frappé dans les villages, la propreté du linge qui sèche sur les fils, ici, pourtant, pas de machine à laver...
Plusieurs personnes du village, toutes générations confondues, posent pour la photo.
La dernière visite de Nicole est pour la maman de l'ex étudiant Mamadou Sané qui lors de ses études supérieures à la faculté de Caen a initié le comité de jumelage.
Nous rencontrons cette dame âgée chez elle en compagnie de membres de sa famille qui traduisent les échanges, elle ne parle que le Diola. Son fils, qui vit en France, lui a fait parvenir une bouteille de champagne destinée à Nicole...
Une délicate attention appréciée à sa juste valeur.
Après quelques photos souvenirs dans le village, nous repartons vers Ouonck.
Nous arrivons à la Téranga pour l'heure du déjeuner après avoir parcouru en sens inverse la piste en bien mauvais état. Nous passons près du chantier du futur pont sur le fleuve entre Diéba et Marsassoum et voyons des engins d'une entreprise française bien connue...
Après le repas, Nicole entreprend de déballer la bouteille de champagne qui lui a été offerte. Toutes les précautions ont été prises pour qu'elle arrive en bon état... Protégée par trois couches de sacs plastiques, une jambe de blue-jean, et du fil de fer pour maintenir l'ensemble...
Autant dire que le déballage a demandé un bon moment ... 😂
En fin d'après-midi, nous repartons à nouveau en direction de la mare de Babatte. Un singe traverse la piste, une chèvre vient à notre rencontre...
Un palmier habité par des tisserins a un petit air d'arbre de Noël décoré. Un choucador pourpré picore sur le bas-côté...
Quel bonheur de voir autant d'animaux !
A l'approche de la mare, nous constatons une fois de plus que la densité d'oiseaux présents est extraordinaire, nous parvenons à prendre quelques clichés avant que les oiseaux prennent conscience de notre présence.
La mare de Babatte Nous nous installons le plus discrètement possible, les oiseaux s'envolent puis reviennent. Nous sommes amusés par les chamailleries des martins-pêcheurs pies qui plongent et doivent revendiquer leur place pour se poser.
Martin-pêcheur pieDes vanneaux du Sénégal, bihoreaux gris, aigrette des récifs en forme blanche sont présents au bord de la mare et un ibis hagedash nous survole.
Vanneau du Sénégal Ibis hagedash Bihoreau gris et Héron intermédiaire Soudain, un crocodile sort la tête de l'eau et attrape un martin-pêcheur pie dont il ne fait qu'une bouchée 😥
Crocodile d'Afrique de l'Ouest La dure loi de la nature... Mais, s'il faut bien que le crocodile se nourrisse, assister à cette scène nous a vraiment secoués !
Prévenus, nous n'iront pas nous baigner. D'autant que nous ne tarderons pas à en apercevoir deux simultanément.
Crocodile d'Afrique de l'OuestLes autres martins-pêcheurs pies continuent malgré tout à se chamailler et à plonger tout près de la tête du crocodile qu'on devine en transparence sous l'eau.
Martin-pêcheur pie ou Alcyon-pie Les bonnes surprises continuent avec un faucon lanier et un rolle violet qui se posent tout près de nous.
Faucon lanier Rolle violet Un pic goertan s'enivre de parfums d'aisselle 😁
Pic goertan Nous reprenons le chemin de la Téranga. Des ados à vélo, claironnant "Nous on fait du sport" nous demandent de les photographier. Des plus jeunes veulent voir nos photos et le font en regardant par le pare-soleil...
Nous réalisons quelques portraits d'enfants pas parfaits techniquement mais avec de si beaux sourires...
Une jeune maman nous offre son magnifique sourire ...
Enfin,nous voyons arriver un taxi-brousse très chargé, il transporte des enfants sur la galerie et nous les entendons chanter...
Une scène totalement surréaliste pour les européens habitués aux règles de sécurité routière que nous sommes.
Nous rentrons à la Téranga après cette journée très riche en découvertes.
Nicole arrive vêtue d'un beau costume africain que Fatou, l'épouse d'Ibou, lui a confectionné, nous la félicitons...
Gnamo qui l'accompagne la trouve très jolie habillée en africaine 😊 .