Temps pluvieux au réveil pour ce premier jour de mars. Après le petit-déjeuner, nous prenons la route vers une destination mystérieuse. Hari, de plus en plus détendu, nous montre une photo de pirole verte sur son téléphone et nous demande si nous avons déjà eu l'occasion d'en photographier. Devant notre réponse négative, il nous dit qu'on va en voir aujourd'hui.
En chemin, nous faisons un arrêt pour un aigle des steppes posé sur un arbre en bordure de la route.
Umès, conduit prudemment sur les routes tortueuses et nous arrivons à destination. Nous sommes sur une petite route dans une vallée. Un pont surplombe une petite rivière.
Etant un peu en avance, il n'est pas 7 heures, nous explorons les alentours et ne tardons pas à repérer un calao avec la forme de son bec si caractéristique.
Un homme arrive en voiture. Hari se dirige vers lui et nous fait signe de le suivre. Nous sommes devant un portail qui donne sur des bâtiments couverts de tôles. Nous repérons une enseigne au nom de "Jantwal birding hide" illustrée d'une pirole verte. Nous commençons à comprendre que nous allons accéder à un hide où nous pourrons effectivement photographier ce superbe oiseau.
Nous nous installons effectivement dans un observatoire pendant que le propriétaire des lieux et Hari font un peu de ménage et répartissent graines et fruits censés attirer les oiseaux.
Pendant qu'ils s'affairent, nous repérons quelques mouvements au fond du terrain.
Des leiothrix jaunes volètent dans les branches à quelques mètres.
Plusieurs pics à nuque jaune arrivent.
Puis, les premières pirolles vertes se montrent. Elles sont superbes avec leur plumage très coloré, leur bec rouge et leurs yeux cerclés de rouge !
Elles se posent au bord du bassin, nous offrant des reflets parfaits.
Des garrulaxes à gorge blanche sont intéressées par les graines, certaines, sans doute en période de parade se font des offrandes.
Une sitelle de Byith s'invite à la fête pour notre plus grand plaisir.
Les pirolles vertes sont toujours présentes et nous offrent une scène de drague très amusante.
Plusieurs espèces viennent picorer les graines au bord du bassin et nous en profitons pour jouer avec les reflets.
Les garrulaxes à gorge blanche nous offrent à leur tour une jolie scène de parade.
Quelle fantastique expérience, on ne sait plus où poser nos yeux tellement c'est animé. Nous sommes éblouis par le nombre d'espèces vues et la qualité des aménagements. Le bassin, par exemple est posé juste à la bonne hauteur pour permettre aux photographes de profiter de magnifiques reflets. C'est un endroit à visiter absolument.
Cette petite vidéo vous permet de voir ce superbe oiseau en action.
Quelques dernières images prises lors de cette matinée magique.
Nous quittons ce fantastique endroit à regret et reprenons l'exploration des alentours et les bonnes surprises continuent. Hari et le propriétaire du hide nous désignent un oiseau chanteur qui évolue à l'ombre, dans les arbustes. C'est un magnifique rossignol à gorge rubis. Après bien des efforts, il finit par sortir à découvert. Une aubaine !!!
Nous trouvons également un couple de minivet écarlate, le mâle rouge et la femelle de couleur jaune ainsi qu'une femelle tarier de Sibérie.
Après un thé partagé avec notre hôte, nous reprenons la route en compagnie de Hari et Umès.
Nous faisons halte quelques kilomètres plus loin et les découvertes continuent. Un drongo à crinière explore les fleurs rouges d'un bombax ceiba et un prinia simple est posé dans les herbes sèches.
Un peu plus loin, Hari nous montre des souimangas siparaja; mâles très colorés et femelles plus discrètes s'activent autour de grappes de fleurs.
Un autre oiseau est intéressé par les mêmes fleurs, le zostérops oriental.
Enchantés par toutes ces belles rencontres, nous reprenons le véhicule pour rentrer à l'hôtel. En chemin, nous retrouvons l'aigle des steppes aperçu ce matin dans le même secteur, nous prenons le temps de le photographier puis, il s'envole nous offrant une autre opportunité de déclencher.
Après le déjeuner, nous passerons ce dernier après-midi à Sattal dans le hide de l'hôtel. La famille des garrulaxes est bien représentée.
Quelques jolis passereaux s'ébattent dans les branches.
Du côté des pics, les habitués sont au rendez-vous.
Les pirolles à bec rouge nous régalent par l'élégance de leur vol.
La torquéole à gorge rousse aperçue hier revient nous rendre visite.
Le perruches, très nombreuses nous régalent.
En fin d'après-midi, nous rejoignons Hari et Umès qui vont nous emmener en ville afin de tenter d'acheter des vêtements chauds. Nous n'avions pas imaginé que les températures seraient aussi basses et la perspective d'aller à Chopta qui se trouve à 3000m d'altitude nous a fait réfléchir à notre équipement insuffisant.
Umès nous dépose en ville et nous voilà accompagnés de Hari faisant les boutiques de vêtements à la recherche de vêtements bien chauds et surtout à notre taille, ce qui ne fut pas simple, les tailles indiennes n'étant pas le mêmes que les tailles françaises.
Hari ne s'est pas découragé, nous avons visité plusieurs boutiques minuscules mais bien achalandées et avons fini par trouver notre bonheur pour un tarif (négocié par Hari) défiant toute concurrence. Nous avons acquis des anoraks, pantalons chauds, gants et bonnets et sommes maintenant correctement équipés pour affronter les températures montagnardes.
Un épisode mémorable ! J'ai demandé à Hari si c'était la première fois qu'il faisait les boutiques avec ses clients et il m'a répondu "non, cela arrive parfois".
Cet homme est plein de ressources !
Le trajet du jour :