Réveil aux aurores… Nous voulons tenter de trouver deux espèces d’oiseaux emblématiques de Fuerteventura, réputées difficiles à observer et surtout très matinales : Les outardes houbara et les courvites Isabelle. Nous devons être sur site au lever du soleil.
Direction Tindaya au nord-ouest de l’île… Nous traversons le village encore endormi et empruntons une petite route goudronnée mais pleine de "nids de poules" qui rejoint la pointe de Paso Chico (plusieurs possibilités existent à partir de ce village, dont plusieurs pistes en terre très carrossables).
Le soleil commence à se lever, nous ouvrons grands les yeux et ne tardons pas à apercevoir notre première outarde houbara …
Elle ressemble un peu à l’outarde canepetière au moins par sa taille et elle se dirige dans notre direction bientôt rejointe par une autre… Nous voyons un couple puis un mâle semble esquisser un début de parade, mais il cesse ...
Au bout de quelques minutes, nous en avons 6 à portée d’objectifs… Un vrai régal !!!
Nous restons un bon moment à les regarder et les photographier puis continuons notre chemin.
Nous trouvons rapidement un couple de courvites Isabelle qui court (vite) entre les pierres du désert.
Tout comme les outardes, ils sont en parfaite harmonie avec leur milieu et s'ils ne bougeaient pas, on aurait beaucoup de mal à les repérer parmi les cailloux du désert ... Le mâle est plus grand que la femelle et doté d'un double trait de sourcils noir et blanc du plus bel effet ...
Nous entendons des chants d’alouettes et ne tardons pas à les voir, ce sont des alouettes pispolettes , mais elles restent loin …
Une fauvette à lunettes chante dans un buisson, en boite !
Nous rencontrons ensuite un couple de limicoles que nous pensons être des pluviers guignards …
Ces quelques explications "techniques" étant faites, continuons notre périple ...
Nous atteignons enfin le bord de mer, garons la voiture et sortons faire un tour dans les environs. Nous sommes sur des falaises et l’océan est "déchaîné", de belles vagues viennent s’éclater contre les rochers.
Deux couples de goélands s’envolent à notre approche et des grands corbeaux nous survolent.
Nous reprenons la voiture pour revenir à Tindaya, nous voyons encore pas mal d’alouettes, de pipits et un écureuil de Barbarie.
Je repère un oiseau immobile près d’un petit buisson, c’est un œdicnème criard…
Quelle belle moisson en une matinée !
Nous cherchons un restaurant à Tindaya, mais ils sont tous fermés, nous nous dirigeons donc vers La Oliva et prenons la route de El Cotillo où nous trouvons un restaurant face à la mer qui nous sert du bar grillé absolument délicieux …
Après un petit tour dans les parages, nous reprenons la route vers La Oliva, les paysages sont magnifiques…
C’est le désert, mais un désert aux mille visages avec des couleurs et des reliefs très variés, nous sommes vraiment sous le charme …
Nous empruntons une piste sur la droite et nous retrouvons dans un terrain plus sablonneux, nous voyons un couple de roselins githagines tout près, ils sont occupés à manger et nous pouvons les photographier dans de bonnes conditions.
Nous roulons ensuite dans le lit d’un barranco à sec et apercevons quelques alouettes, pipits et fauvettes, mais toujours très loin …
Nous nous dirigeons ensuite vers Los Molinos où nous souhaitons voir le lac de barrage. Au passage arrêt photos près d’un beau moulin à 6 ailes
Un peu plus loin, des tadornes casarca se reposent dans un terrain proche d’un élevage de chèvres.
Nous prenons la piste en terre (très carrossable) qui conduit au lac, des plantes dans les tons rouges et verts donnent de belles couleurs au désert ...
La couleur rouge est apportée par une plante appelée ficoïde glaciale (Mesembryanthemum crystallinum).
Arrivés au lac de barrage, nous trouvons des foulques macroules, hérons cendrés, des échasses blanches, gardes-boeufs, tadornes casarca et quelques goélands, mais tout est trop loin pour des photos correctes.
Retour au gîte après cette belle et riche journée…