Carnet de voyage

Fuerteventura en février

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Après avoir passé 12 jours sur Tenerife, nous poursuivons notre voyage sur l'île de Fuerteventura. Très différente de Tenerife, cette île est désertique et sauvage...
Février 2019
10 jours
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Nous nous appelons Thérèse et Hervé, deux jeunes retraités amateurs de voyages et de photographie, nous voyageons essentiellement pour observer et photographier la nature, la flore et surtout la faune.

Nous partageons nos expériences de voyages sur ce blog et nos photographies sur nos galeries Flickr :

https://www.flickr.com/photos/tess4756/

https://www.flickr.com/photos/spoutnik53/

Cet hiver, nous avons fait un petit séjour aux îles Canaries pour sortir de la grisaille, se réchauffer au soleil et découvrir ces îles volcaniques avec leurs magnifiques paysages, leur flore et leur faune spécifique...

Les îles Canaries :

Les Canaries, archipel espagnol au large de la côte nord-ouest de l'Afrique, sont des îles volcaniques au relief escarpé connues pour leurs plages de sable noir et de sable blanc. Tenerife, la plus grande île, est dominée par le pic du Teide, volcan encore actif et parfois enneigé, qui possède son propre observatoire astronomique et appartient au parc national du Teide.

Les îles Canaries 

Fuerteventura est la deuxième plus grande île des Canaries avec ses 1660 km2. Elle se trouve dans l'océan Atlantique, à 100 km de la côte africaine. Elle est principalement connue comme une destination de vacances en raison de ses plages de sable blanc et ses températures chaudes toute l'année, tempérées par des vents constants.

Une grande partie de l'île conserve un caractère sauvage, l'ensemble de l'île est reconnu réserve de biosphère par l'Unesco. Le point le plus élevé, le pic de la Zarza – situé dans la péninsule de Jandía au Sud-Ouest de l'île – culmine à 807 mètres d'altitude, ce qui est peu en comparaison des autres points culminants de l'archipel comme le Teide à Tenerife qui est le plus haut sommet d'Espagne avec 3 718 mètres d'altitude.

Fuerteventura est caractérisé par un paysage de dunes et un milieu désertique dû au chergui (un vent chaud venant du Sahara) .

Fuerteventura 

Remerciements

Un grand merci à François (il se reconnaîtra) pour avoir partagé avec nous sa connaissance de l'île de Fuerteventura et particulièrement son recensement des meilleurs spots ornithologiques.

Cette île est encore très sauvage et riche en faune, encore faut-il savoir où les trouver ...

17
fév

Réveil à 6h30. Petit déjeuner, bouclage des valises et départ pour l’aéroport de Ténérife Nord où nous arrivons vers 8h45. Nous rendons la voiture et passons le contrôle assez rapidement.

Nous décollons à 9h55 à bord d’un avion à hélices de la compagnie Binter Canarias qui nous déposera, une heure plus tard, à Fuerteventura.

La première vision de Fuerteventura depuis l'avion est celle d'une île désertique, peu de temps avant d'atterrir, nous survolons la station balnéaire de Caleta de Fustes avec sa belle plage.

Nous récupérons très rapidement nos bagages puis un nouveau véhicule chez Auto Reisen (92 € pour 10 jours en catégorie C). Nous sommes dimanche et peinons à trouver un « supermercado » ouvert. Après une fausse information qui nous mène à Antigua, nous en trouvons un à Caleta de Fustes (la station balnéaire aperçue depuis l'avion).

Nous traversons des paysages désertiques, quasiment sans végétation, le changement avec Tenerife est brutal. Nous déjeunons dans le patelin, faisons quelques courses chez l’Hyper Dino ouvert puis rejoignons notre gîte.

Accueil très sympathique par Rosario, notre logeuse et sa fille. Nous disposons d'une jolie petite maison voisine d’un joli moulin à vent, près d’Antigua.

Là aussi, une bouteille de vin et une rose nous sont offerts en cadeau de bienvenue. le gîte est très bien aménagé, il ne reste plus qu'à poser nos valises ... Repos !

18
fév

Première journée d’exploration de Fuerteventura, dès la sortie du gîte, nous voyons un faucon crécerelle perché sur les ailes du moulin en face du gîte, en regardant bien, on en découvre un autre… Nous reverrons ce couple sur les ailes du moulin tous les jours...

Nous avons choisi d’explorer la région de Bétancuria. Nous traversons Antigua (où nous logeons) pour rejoindre la FV 30 en empruntant la FV 416, mais nous trompons de route et nous retrouvons sur une route qui s’avérera sans issue, mais sur laquelle nous voyons de nombreux oiseaux : un faucon crécerelle des Canaries plumant la proie qu'il vient de capturer, une pie grièche grise ou méridionale, un lapin de garenne et même une superbe tourterelle maillée (première coche) occupée à récolter des matériaux pour son nid ...

Un début de journée et de séjour très prometteur !

Touterelle maillée                                                                                 Faucon crécerelle des Canaries 
Pie grièche grise ou méridionale                                                                          Lapin de garenne        

Nous retrouvons notre chemin et nous dirigeons vers Bétancuria, la route grimpe et nous faisons une pose au Mirador de Guise y Ayose où trônent deux statues de bronze dominant un paysage magnifique.

Arrêt à Bétancuria, superbe village où nous faisons une promenade et la pose déjeuner.

Bétancuria 
Bétancuria 

Dans et autour du village : tourterelle turque occupée à sa toilette sur une euphorbe en fleurs et sous quelques gouttes de pluie qui ne dureront pas, mésange nord africaine dans les fleurs d'aloe vera...

Tourterelle turque                                                                                         Mésange nord-africaine 

Déjeuner très bon dans un petit restaurant très sympathique le "Princess Arminda"

Nous sommes vraiment séduits par ce village …

Nous reprenons la route qui serpente dans la montagne au milieu de paysages lunaires teintés de toutes les nuances d’ocre.

Plusieurs poses photos sur des miradors où nous voyons des grands corbeaux, des écureuils de barbarie nombreux et très familiers, pipits, moineaux…

Moineau espagnol                                                                                                    Grand corbeau 
Écureuil de Barbarie 

Nous remontons ensuite vers Antigua puis décidons de nous diriger vers Costa de Antigua pour faire quelques courses, le supermarché local étant fermé le lundi. Au retour, nous empruntons une petite route et voyons un hérisson d’Algérie qui traverse péniblement la route, en braquant les objectifs vers lui, nous constatons qu’il est blessé …

Hérisson d'Algérie 

Nous prenons quelques clichés et voilà qu’il s’apprête à retraverser la route… De peur qu’il ne se fasse écraser, je prends 2 mouchoirs et le transporte délicatement dans un terrain où il sera plus en sécurité… Peut-être ...

Autre rencontre insolite peu avant d’arriver à Antigua, un rapace avec un air un peu maladroit est perché en haut d’un pylône électrique, il semblerait que ce soit un vautour percnoptère juvénile…

Vautour percnoptère 

Nous en voyons trois autres sur le pylône suivant, mais celui-ci est beaucoup plus éloigné de la route.

Nous rentrons au gîte et retrouvons le moulin dans une belle lumière...

Une journée très agréable et riche en belles rencontres et découvertes !

19
fév

Réveil aux aurores… Nous voulons tenter de trouver deux espèces d’oiseaux emblématiques de Fuerteventura, réputées difficiles à observer et surtout très matinales : Les outardes houbara et les courvites Isabelle. Nous devons être sur site au lever du soleil.

Direction Tindaya au nord-ouest de l’île… Nous traversons le village encore endormi et empruntons une petite route goudronnée mais pleine de "nids de poules" qui rejoint la pointe de Paso Chico (plusieurs possibilités existent à partir de ce village, dont plusieurs pistes en terre très carrossables).

La plaine de Tindaya 

Le soleil commence à se lever, nous ouvrons grands les yeux et ne tardons pas à apercevoir notre première outarde houbara

Outarde Houbara 

Elle ressemble un peu à l’outarde canepetière au moins par sa taille et elle se dirige dans notre direction bientôt rejointe par une autre… Nous voyons un couple puis un mâle semble esquisser un début de parade, mais il cesse ...

Outardes houbara 

Au bout de quelques minutes, nous en avons 6 à portée d’objectifs… Un vrai régal !!!

Outarde Houbara 

Nous restons un bon moment à les regarder et les photographier puis continuons notre chemin.

Nous trouvons rapidement un couple de courvites Isabelle qui court (vite) entre les pierres du désert.

Courvite Isabelle  ♂                                                                                 Courvite Isabelle ♀
Courvites Isabelle 

Tout comme les outardes, ils sont en parfaite harmonie avec leur milieu et s'ils ne bougeaient pas, on aurait beaucoup de mal à les repérer parmi les cailloux du désert ... Le mâle est plus grand que la femelle et doté d'un double trait de sourcils noir et blanc du plus bel effet ...

Nous entendons des chants d’alouettes et ne tardons pas à les voir, ce sont des alouettes pispolettes , mais elles restent loin …

Alouette Pispolette 

Une fauvette à lunettes chante dans un buisson, en boite !

Fauvette à lunettes 

Nous rencontrons ensuite un couple de limicoles que nous pensons être des pluviers guignards …

Pluvier guignard 

Un petit aparté pour partager les conditions de prise des vue et de traitement de nos photos d'oiseaux avec ceux qui se demandent comment on fait ...

Dans cette plaine désertique, nous prenons les photos depuis l'intérieur de la voiture, les oiseaux n'ont pas peur des voitures, si nous sortions, ils s’enfuiraient... Nous avons certes du matériel performant, mais je voudrais vous expliquer ce que nous voyons à l'oeil nu : un désert de pierres avec quelques touffes de végétation, dans lequel il faut repérer les oiseaux (le plus souvent grâce à leurs mouvements).

La plaine de Tindaya 

Même si nous essayons de photographier les oiseaux le plus près possible, nous devons respecter les distances de sécurité pour ne pas les effrayer.

Nos objectifs puissants nous aident beaucoup, mais les photos que nous vous présentons sont souvent recadrées (grâce à un logiciel), voici, pour l'une des photos des guignards ci-dessus, ce que nous voyons lors de la prise de vue :

Pluvier guignard 

Ces quelques explications "techniques" étant faites, continuons notre périple ...

Nous atteignons enfin le bord de mer, garons la voiture et sortons faire un tour dans les environs. Nous sommes sur des falaises et l’océan est "déchaîné", de belles vagues viennent s’éclater contre les rochers.

 Pointe de Paso Chico

Deux couples de goélands s’envolent à notre approche et des grands corbeaux nous survolent.

Nous reprenons la voiture pour revenir à Tindaya, nous voyons encore pas mal d’alouettes, de pipits et un écureuil de Barbarie.

Ecureuil de Barbarie                                                                                           Pipit de Berthelot 

Je repère un oiseau immobile près d’un petit buisson, c’est un œdicnème criard…

Œdicnème criard 

Quelle belle moisson en une matinée !

Nous cherchons un restaurant à Tindaya, mais ils sont tous fermés, nous nous dirigeons donc vers La Oliva et prenons la route de El Cotillo où nous trouvons un restaurant face à la mer qui nous sert du bar grillé absolument délicieux …

El Cotillo 

Après un petit tour dans les parages, nous reprenons la route vers La Oliva, les paysages sont magnifiques…

Désert entre El Cotillo et La Oliva 

C’est le désert, mais un désert aux mille visages avec des couleurs et des reliefs très variés, nous sommes vraiment sous le charme …

Nous empruntons une piste sur la droite et nous retrouvons dans un terrain plus sablonneux, nous voyons un couple de roselins githagines tout près, ils sont occupés à manger et nous pouvons les photographier dans de bonnes conditions.

Roselin  githagine ♂                                                                           Roselin  githagine ♀

Nous roulons ensuite dans le lit d’un barranco à sec et apercevons quelques alouettes, pipits et fauvettes, mais toujours très loin …

Nous nous dirigeons ensuite vers Los Molinos où nous souhaitons voir le lac de barrage. Au passage arrêt photos près d’un beau moulin à 6 ailes

Un peu plus loin, des tadornes casarca se reposent dans un terrain proche d’un élevage de chèvres.

Tadornes casarca 

Nous prenons la piste en terre (très carrossable) qui conduit au lac, des plantes dans les tons rouges et verts donnent de belles couleurs au désert ...

Désert en direction de l'Embalse de Los Molinos 

La couleur rouge est apportée par une plante appelée ficoïde glaciale (Mesembryanthemum crystallinum).

Ficoïde glaciale (Mesembryanthemum crystallinum) 

Arrivés au lac de barrage, nous trouvons des foulques macroules, hérons cendrés, des échasses blanches, gardes-boeufs, tadornes casarca et quelques goélands, mais tout est trop loin pour des photos correctes.

Retour au gîte après cette belle et riche journée…

20
fév

Aujourd’hui, cap au sud, nous partons visiter la pointe sud de Fuerteventura… Nous quittons Antigua par la FV20 jusqu’à Tuineje, puis, nous tournons à droite sur la FV38 en direction de Pajara, nous empruntons ensuite la FV605 en direction de La Pared, la route s’élève rapidement dans un décor superbe de petites montagnes aux formes arrondies et aux couleurs pastels.

Entre Pajara et La Pared 
Entre Pajara et La Pared  

Nous faisons plusieurs arrêts pour admirer et photographier le paysage et en particulier à un mirador qualifié d’astronomique d’où on profite d’une vue à 360° époustouflante !!!

Arrivés à La Pared, nous quittons la route pour aller voir le bord de mer, la côte est rocheuse, de petites falaises et l’océan est agité…

La côte à El Pared 

Nous repartons ensuite en direction de Costa calma (route à 4 voies) et prenons une petite route qui mène à la plage de Sotavento, une immense plage de sable fin fréquentée par des surfeurs (plusieurs camions aménagés et campings-cars sont stationnés sur la parking).

Voie rapide en direction de Moro Jable 

Nous reprenons la route en sens inverse et à petite vitesse et entendons un chant d’oiseau, nous ne tardons pas à repérer un couple d’alouettes que je réussis à photographier.

Alouette pispolette 

Nous voyons également une fauvette à lunette (trop rapide pour la photo) .

L’heure du déjeuner est arrivée, nous faisons halte à Morro Jable, le bout de la route du sud, une station touristique et un port. Nous déjeunons en terrasse, il fait beau et la température est très agréable.

Nous reprenons la voiture et nous dirigeons vers la Punta de Jandia et son phare. Très rapidement après la sortie de Morro Jable, la route fait place à une piste très carrossable d’environ 20 kms qui nous conduit à travers des paysages sombres, pierreux et très inhospitaliers jusqu’au phare ; Le temps se couvre très rapidement et il se met à pleuvoir, ce qui accentue encore le côté sombre du décor…

Punta de Jandia 

Nous stationnons sur le parking du phare et attendons que l’averse se calme un peu avant de faire un petit tour dans les environs, nous sommes vraiment au bout du monde, peu de visiteurs, mais un groupe de touristes en quads encadrés par un guide. Un loisir très prisé aux Canaries, mais, pour avoir suivi un convoi pendant quelques centaines de mètres et en avoir respiré les gaz d'échappement, nous n'envisageons pas de tenter l'expérience ...

Touristes en quads                                                                                          Le phare de La Jandia 

Nous faisons quelques photos du phare toutes grises avec cette météo puis nous apprêtons à reprendre la piste dans l’autre sens quand un vol de limicoles nous attire : des gravelots et quelques sanderlings ; un peu plus loin, nous voyons un groupe de tournepierres à collier…

Grand gravelot                                                                             Tourne-pierre à collier sous la pluie 

Un petit camping-car identique au nôtre est stationné seul, face à la mer… On se dit qu’en louer un serait une option à envisager pour une prochaine visite …

Camping-car à la Punta de Jandia                                                                "Bidonville" de Puerto de la Cruz 

Par contre, nous sommes interloqués par une sorte de camp de caravanes transformées en habitations fixes dans le petit village de Puerto de la cruz

Nous faisons le trajet du retour jusqu’à Morro Jable sous la pluie… Petite halte pour faire des courses et photographier les oiseaux qui se trouvent dans une petite zone de marais entre la route et la plage (Ibis sacrés, aigrettes garzettes et garde-boeufs).

Ibis sacrés 
Aigrette garzette                                                                                              Héron garde-boeufs 

A la sortie de Moro Jable, un rond-point original avec des statues d'enfants qui regardent le ciel attire notre attention.

Moro-Jable - Le rond-point aux enfants 

Nous revenons à Antigua sous un ciel gris qui ne nous empêche pas d’admirer à nouveau les magnifiques paysages vus ce matin... Pour varier un peu, nous empruntons la petite route qui passe par le village de Cardon, une route en lacets à travers la Montana Hendida qui nous régale avec ses teintes orangées.

Montana Hendida près de Cardon 
21
fév

Réveil très matinal, nous partons à la recherche des espèces que nous n’avons pas encore rencontrées : la perdrix gambra, le tarier des Canaries et pourquoi pas les gangas unibandes …

Lever de soleil sur la région d'Antigua 

Nous prenons la direction de Triquivijate pour tenter d’explorer la réserve SEO de Cercada del jarde réputée comme l’un des meilleurs secteurs de Fuerteventura, nous empruntons une piste sans trop savoir si c’est la bonne, nous traversons une plaine caillouteuse ponctuée de quelques fermes d’élevage de chèvres et de fabrication de fromages…

Près de la première ferme nous trouvons des huppes fasciées, malheureusement à contre-jour et très farouches ainsi qu’un groupe de roselins.

Huppe fasciée                                                                                  Roselins githagines                

En poursuivant notre chemin, de nombreux pipits de Berthelot, quelques écureuils de barbarie,

Pipit de Berthelot                                                                                           Ecureuil de Barbarie 

Nous arrivons au bout de la piste et en prenons une autre en direction de Las Pocetas, le chemin semble suivre le cours d’un oued à sec, il y a plus de relief et de végétation, nous apercevons d’abord un couple de courvites Isabelle puis une outarde houbara à quelques mètres, les appareils photos crépitent...

Outarde Houbara 

Elle s’éloigne et nous continuons notre route, un peu plus loin, une fauvette à lunettes dans un buisson et en arrivant à Las Pocetas, un vautour percnoptère en vol...

Vautour percnoptère 

Nous retrouvons le bitume et nous dirigeons à nouveau vers Triquivijate pour tenter d’accéder au Barranco de rio cabras, Les paysages traversés sont toujours aussi beaux...

Route entre Triquivijate et Puerto del Rosario 
Route entre Triquivijate et Puerto del Rosario 

Nous empruntons d’abord une petite route qui nous conduit à la déchetterie du coin, de beaux moineaux espagnols puis une buse en vol,

Moineau espagnol                                                                                                    Buse variable 

Sur le retour, un couple de percnoptères en vol très haut dans le ciel, de couleurs très différentes, l’un est noir et blanc et l’autre très sombre (sans doute un immature et un adulte), les photos ne sont pas de bonne qualité, mais ils étaient vraiment haut.

Vautours percnoptères 

Nous ne trouvons pas l’accès au barranco et décidons de changer de cap pour nous diriger vers Bétancuria. Les couleurs et les volumes des paysages que nous parcourons nous incitent à quelques arrêts photos.

A la sortie d’Antigua, nous voyons une pie grièche méridionale (ou grise) avec un lézard dans le bec…

Il existe des sous-espèces "koenigi" endémiques des Canaries dans les deux cas, et nous ne savons pas bien les différencier...

Pie griéche méridionale (ou grise) avec son lézard 

Nous faisons la pause déjeuner à Bétancuria au même petit restaurant que lors de notre précédent passage, le « Princess Arminda » dont nous apprécions la terrasse à l’écart des bruits de la rue et l’accueil sympathique.

En regagnant la voiture, nous voyons un faucon crécerelle des Canaries en vol et des libellules autour d'une réserve d'eau, des anax empereurs et ils sont en période de ponte.

Anax empereur                                                                                      Faucon crécerelle des Canaries 

Après le déjeuner, nous nous dirigeons vers Castillo de Lara, une zone de loisirs et de repos, boisée de pins à quelques kilomètres de Bétancuria. La route grimpe nous offrant un beau point de vue sur la vallée ...

Base de loisirs de Castillo de Lara 

Nous entamons une ballade à pieds sous les pins, le long de l’oued puis empruntons le sentier qui monte sur la colline sans voir d’oiseaux (sauf des pipits et des grands corbeaux), nous photographions un accouplement de papillons petits monarques.

Accouplement de petits monarques 

Arrivés au sommet de la colline, une vue magnifique sur Antigua et toute la vallée s'offre à nos yeux, on aperçoit la mer des 2 côtés de l'île.

La plaine et la ville d'Antigua depuis les hauteurs de Bétancuria 

Nous redescendons sur Antigua et faisons quelques courses au supermarché avant de refaire la boucle de la réserve SEO de ce matin, sans grand résultat, juste une pie grièche et 3 huppes fasciées qui s’envolent.

A l’arrivée dans la rue où nous logeons, nous avons la surprise de voir un œdicnème criard se poser dans un jardin, tout près de nous, à y regarder de plus près, nous constatons qu’il est blessé à la patte gauche…

œdicnème criard 
22
fév

Nous avions programmé un réveil matinal mais un coup de fil intempestif nous réveillera une heure plus tôt. Après les habituelles obligations matinales, nous prenons la route en direction de Corralejo au nord de Fuerteventura, point de départ des ferries pour Los Lobos, petite île à 15 minutes en bateau.

Le port de Corralejo 

Arrivés sur place dès 9h, nous espérons prendre le premier ferry qui part à 10h, nous nous adressons au kiosque de vente des billets et apprenons que les transferts vers Los Lobos sont annulés pour la journée à cause des conditions météo… Il est vrai que le vent souffle fort et que les vagues sont fortes … On nous propose de nous inscrire pour dimanche (sans certitude de pouvoir embarquer…). Nous préférons décliner…

Notre programme de la journée étant annulé, nous improvisons… Une petite balade en bord de mer où nous voyons une spatule blanche et un chevalier aboyeur (trop loin pour de bonnes photos); des martinets noirs voltigent au dessus de nos têtes.

Chevalier aboyeur                                          Martinet noir                                          Spatule blanche 

Nous reprenons la voiture et nous dirigeons vers le parc naturel des dunes de Corralejo, appelé aussi le petit Sahara de Fuerteventura. La route FV1a passe entre la mer et les dunes de sable blond.

Parc naturel des dunes de Corralejo 
Parc naturel des dunes de Corralejo 

Pendant quelques kilomètres, on se croirait effectivement en plein Sahara … Puis, le paysage change brusquement et nous retrouvons les collines caractéristiques de l’île.

Nous tournons à droite vers la FV102, notre regard est attiré par une tache de couleur rouge et verte au milieu du désert, en approchant, nous découvrons un champ de coquelicots ...

Champ de coquelicots au milieu du désert ... 

Nous nous dirigeons vers Tindaya, la visibilité est troublée par un vent de sable… Nous traversons le village et retrouvons la piste suivie lors de notre précédent passage, hélas, entre le vent fort, le soleil qui tape (environ 30°) et l’heure pas favorable, nous ne voyons pratiquement aucun oiseau à part 2 ou 3 pipits.

Nous faisons la pose déjeuner au milieu de la plaine désertique en mangeant les sandwiches que nous avions préparé pour Los Lobos puis allons voir le bord de mer. Nous y arrivons au niveau de l’embouchure d’un barranco très profond, les vagues sont très fortes; nous faisons quelques photos et vidéos.

En jetant un coup d’œil en contrebas, nous constatons que nous ne sommes pas seuls, au fond du barranco, une séance de pose d'une jolie jeune femme nue, allongée sur une barque est en cours, une rafale de vent emporte le réflecteur tenu par un assistant ... Bref, une scène qui nous a bien amusés...

Nous rejoignons le village de Tindaya. Nous sommes un peu « assommés » par le vent de sable et prenons tranquillement le chemin du retour. Nous faisons un dernier détour pour voir le petit port de Los Molinos, c’est minuscule et situé à l’embouchure du barranco alimenté par le lac de barrage.

Nous allons prendre un verre au bar / restaurant local en regardant déferler les fortes vagues, puis nous faisons un tour sur le sentier qui longe le barranco, c’est bien vert et il y a de l’eau. Nous rencontrons des canards de barbarie, un chevalier guignette et une fauvette à lunettes.

Canard de Barbarie 
Fauvette à lunettes                                                                                           Chevalier guignette 

Nous rentrons au bercail, un peu déçus de cette journée et fatigués par le vent.

23
fév

Réveil à 6h, nous souhaitons revoir les pistes de Tindaya au petit matin… Arrivés sur place avant le lever du soleil, nous empruntons une piste sur la droite du village, elle longe le pied de la montagne, franchit un barranco et continue en direction de El Cotillo.

Pleins d’espoir, nous scrutons les alentours tout en roulant très lentement, et nous ne voyons aucun oiseau !!! Une fois franchi le barranco, nous trouvons enfin, un couple d’outardes houbara.

Outardes houbara 

Nous continuons encore un moment puis décidons de faire demi-tour et de reprendre la piste goudronnée que nous avions parcourue lors de notre première visite et qui nous avait réservé de si belles rencontres… A l’aller, nous ne voyons rien ! Au retour quelques alouettes pispolettes, un écureuil de barbarie et un couple de courvites trop loin…

Alouette pispolette                                                                                          Ecureuil de Barbarie 

Voici un plan des différentes pistes qui sillonnent la plaine de Tindaya.

- La piste soulignée en vert est celle qui est goudronnée mais pleine de nids de poules où nous avons rencontré le plus grand nombre d'oiseaux.

- La piste soulignée en bleu est la piste en terre que nous avons explorée ce matin.

- Toutes peuvent être intéressantes ...

Les pistes de la plaine de Tindaya 

Un peu désappointés, nous quittons Tindaya et nous dirigeons vers l'Ecomusée de La Alcogida dont nous faisons rapidement le tour.

 Ecomusée de La Alcogida
Ecomusée de La Alcogida 

Nous rejoignons ensuite Los Molinos pour la pause déjeuner au petit bistrot face à la mer, vue superbe sur les belles vagues, pour le reste, il ne faut pas être très exigeant ...

Les vagues à cet endroit forment des rouleaux vraiment superbes.

Le Barranco de Los Molinos est le seul que nous ayons trouvé avec de l'eau, les autres étaient à sec ...

Le Barranco de Los Molinos  

Après le déjeuner, nous parcourons une partie du sentier qui longe le barranco, et trouvons des fauvettes à lunettes perchées sur des câbles en métal jetés là ...

Fauvettes à lunettes 

Un peu plus loin, des tadornes casarcas, un chevalier guignette, ainsi que quelques belles libellules, papillons et araignées. Les petits écureuils nous approchent facilement…

Chevalier guignette                                                                                               Tadornes casarca
Argiope trifasciata                                                                                         Ecureuil de Barbarie  

En fin d’après-midi, nous décidons de retourner à Tindaya, cette fois, la moisson est plus fructueuse,

La plaine de Tindaya en fin d'après-midi 

Tout d'abord une pie grièche qui nous laisse perplexes, son plumage comporte des parties beiges... C'est la seule que nous ayons vue avec cette caractéristique ... S'agit'il d'une grise ou d'une méridionale? Peut-être immature ?

Si quelqu'un peut nous expliquer cette originalité ...

Pie griéche à identifier ... 

Plusieurs courvites Isabelle assez proches pour la photo dans une belle lumière, mais avec beaucoup de turbulences (nous sommes en fin d'après-midi)

Courvite Isabelle ♂                                                                                      Courvite Isabelle ♀
 Courvites Isabelle 

Des alouettes pispolettes, des Pipits de Berthelot...

Alouette pispolette                                                                                            Pipit de Berthelot 

Voici une vue de la piste au retour avec le village de Tindaya en arrière-plan ...

La piste "goudronnée" de la plaine de Tindaya 

Nous rentrons au gîte bien fatigués mais contents de notre journée.

24
fév

Ce matin, pas de réveil aux aurores, nous allons découvrir la vallée de Véga de rio Palmas, nous prenons la route de Bétancuria et continuons sur 5 kms, nous avons déjà traversé ces paysages, mais nous faisons une nouvelle pose photos, par exemple devant l'un de ces petits murs blancs qui délimitent les municipalités ...

Panorama entre Antigua et Bétancuria 

Nous quittons la route principale dans la traversée de Véga de Rio Palmas pour tourner à droite en direction de la vallée, le paysage est verdoyant, ça fait penser à une oasis.

Vallée de Vega de Rio Palmas 

Nous garons la voiture pour partir à pieds découvrir cet endroit très agréable, nous voyons de nombreux oiseaux dans le village, tourterelles turques et maillées (très abondantes ici), moineaux espagnols, fauvettes…

Fauvette mélanocéphale dans les bougainvilliers                                                                      Huppe fasciée
Tourterelles turques                                                                                           Tourterelle maillée

Nous empruntons un chemin de randonnée qui conduit à Presa de las Pénitas et fait partie du circuit FV6 .

Sentier de randonnée vers Presa de las Penitas 

Le sentier suit le cours d’un oued pratiquement à sec pour ensuite s’élever dans la montagne. Il reste un peu d’eau (quelques mares) sur la première partie du sentier et nous longeons de jardins cultivés. Les oiseaux sont très abondants, on entend des chants partout… Nous rencontrons de nombreuses tourterelles, des fauvettes, des moineaux espagnols, des roselins…

Petit monarque                                                                                                     Grand Monarque 

Nous photographions les deux types de papillons monarques et petits monarques sur quelques centaines de mètres. Il sont finalement assez différents...

Des libellules crocothémis écarlate et même une empuse pennée adulte.

Crocothémis écarlate                                                                                          Empuse pennée adulte

Au fur et à mesure qu’on s’éloigne du village, le sentier s’élève nous offrant de superbes vues,

Vallée de Vega de Rio Palmas 

Nous ne tardons pas à atteindre Presa de las Pénitas, c’est un petit lac de barrage, actuellement à sec, il forme comme un grand champ de terre rouge.

Presa de las Penitas 

A partir de là, le sentier s’engage dans une autre vallée …

Nous faisons demi-tour et retournons vers Véga de Rio Palmas pour déjeuner.

Caza de la naturaleza, une maison de la nature qui présente la faune et la flore de la région dans un décor magnifique, il y a aussi une boutique d’artisanat et un restaurant de tapas…

La Casa de la Naturaleza 

Un petit plan d’eau, des terrasses ombragées et un accueil très chaleureux. Nous nous installons autour d’une sangria et d’un plateau de tapas arrosé « d’agua con gas » et passons un délicieux moment dans ce très beau décor.

Tapas et sangria ... 

Nous avons les appareils photos à portée de main et en profitons pour immortaliser des moineaux espagnols en parade, une huppe fasciée et des papillons sphinx orangés.

Moineau espagnol  en parade                                                                                          Sphinx orangé

Nous continuons la visite du village après le repas, cette ambiance d’oasis est vraiment très agréable,

Vallée de Véga de Rio Palmas 

Nous empruntons un chemin et trouvons enfin une perdrix gambra dans un jardin cultivé, elle s’envole à notre approche et seul Hervé réussira à la photographier…

Nous reprenons la voiture pour explorer la fin de la route de la vallée (c’est une impasse) mais la vue sur les montagnes environnantes avec le pointillé blanc de la route est superbe.

Vue sur les montagnes 

Avant de quitter Vega de Rio Palmas, nous faisons une nouvelle halte à la Casa de la Naturaleza pour nous désaltérer ... L'endroit est vraiment magnifique ...

Casa de la Naturaleza 

Nous montons ensuite jusqu’au mirador de las Pénitas pour profiter de son fabuleux panorama.

 La vue depuis le Mirador de Las Pénitas

Un grand corbeau se laisse approcher à quelques mètres… Un touriste le photographie à bout de bras avec son téléphone portable et il semble prendre des poses...

Grand corbeau qui joue au "Top Model" 

Ces grands oiseaux sont vraiment peu farouches ici, il faut dire que malgré les panneaux l’interdisant, les touristes les nourrissent …

Nous rentrons au gîte très satisfaits de notre journée.

25
fév

Dernier vrai jour de vacances, demain, nous prenons l’avion du retour … Pour tenter d’optimiser cette dernière journée, nous partons refaire le tour de la ferme SEO près de Tiquivijate .

La première partie du circuit s’avère assez décevante, nous voyons une alouette, des linottes mélodieuses, quelques courvites Isabelle à contre-jour et quelques huppes fasciées qui s’envolent avant qu’on puisse les approcher.

La seconde partie qui longe le barranco en direction de Las Pocetas est beaucoup plus riche : un vautour percnoptère est posé sur un poteau électrique et se laisse approcher suffisamment pour une bonne photo.

Vautour percnoptère des Canaries 

Nous nous apprêtons à repartir quand nous sommes alertés par un groupe de 4 oiseaux en vol : des gangas unibandes ;

Gangas unibandes 

Elles se posent dans la végétation en face de nous, à environ 50m, nous avons le temps de faire 2 ou 3 clichés en vol, nous scrutons aux jumelles l’endroit où elles se sont posées, les apercevons pendant quelques secondes puis nous attendons dans la voiture… Sans résultat… Au bout d’un moment, nous tentons une approche, mais ne les retrouvons pas.

Très heureux de cette coche inespérée, nous reprenons la route et allons passer le reste de la journée à Véga de rio Palmas où nous étions hier. Nous inspectons le début du sentier parcouru hier sans grand résultat sauf quelques papillons et libellules.

Amégille à joues blanches                                                                                     Mégachile sicilienne
Brun des pélargoniums                                                                                            Azuré porte-queue

Il est l’heure de déjeuner mais la Casa de la naturaleza est fermée aujourd’hui, nous trouvons un autre restaurant de tapas dans le centre du village, la aussi l’accueil est très agréable et nous déjeunons à l’arrière de l’établissement dans une jolie terrasse ombragée.

Petite visite à l’église "Virgen de la Peña" face au restaurant, elle renferme une statue de la sainte patronne de l'île de Fuerteventura.

Eglise "Virgen de la Peña 

Nous repartons explorer les alentours, sur un chemin proche du village, des amandiers en fleurs,

Amandiers en fleurs                                                                                          Tourterelles turques 

Quelques insectes : papillons et libellules et trois espèces de tourterelles: turques, des bois et maillées

sur quelques centaines de mètres ...

Tourterelle maillée                                                                                          Tourterelle des bois 
Piéride soufrée                                                                                                       Moro-sphinx 

Nous visitons un premier chemin sans voir grand-chose, sauf une petite maison à vendre, vue imprenable sur les cactus ... Quelques petits travaux à prévoir ...

Maison à vendre ... 

Nous décidons de retourner explorer le secteur où nous avons vu des perdrix gambras hier et nous les retrouvons, mais elles nous aperçoivent avant qu’on puisse les approcher. Nous réussissons malgré tout à les photographier d’un peu loin, mais tous les deux cette fois.

Perdrix gambra 

En contournant le terrain, Hervé retrouve le couple avec un jeune, ils s'envolent mais nous réussissons à faire quelques images de la femelle postée sur des rochers qui appelle son jeune et son partenaire.

Juste avant de quitter le village, nous photographions une dernière espèce : un moineau soulcie ...

Moineau soulcie 

Il est temps de rentrer pour nettoyer le gîte et la voiture de location, nous prenons une dernière fois la belle route de montagne entre Véga de rio Palmas et Tuineje puis Antigua.

La soirée est consacrée au nettoyage de la voiture et du gîte et au bouclage des valises... Nous prenons l'avion du retour demain en fin de matinée ...

Nous avons vraiment été séduits par Fuerteventura, son côté sauvage, assez peu urbanisé, la beauté de ses paysages désertiques, ses reliefs colorés et aux courbes douces ...

Evidemment, nous avons adoré la richesse de la faune locale faite de nombreuses espèces qui nous étaient inconnues et qui pour beaucoup sont endémiques. Que de belles découvertes !

Cette île est vraiment à privilégier pour les amateurs de nature et aussi de randonnées. Fuerteventura comporte également quelques stations balnéaires avec de très belles plages.

La météo a été très agréable, des températures autour de 30° au soleil en février... Nous avons eu une journée de pluie, mais le plus désagréable pour nous a été la journée de vent de sable. La poussière s'incruste partout y compris dans nos bronches et c'est très irritant. Mais c'est vraiment le seul point négatif de ce séjour.

Nous sommes rentrés à la maison, la tête pleine de très beaux souvenirs et nous espérons que vous avez pris plaisir à nous suivre.