Pour nous qui aimons découvrir la faune lors de nos voyages, le Costa-Rica représente le "graal" . C'est une rêve que nous avions depuis longtemps...
Du 20 janvier au 9 février 2025
3 semaines
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Ce voyage au Costa-Rica, nous en rêvions depuis des années. C'est, pour les photographes naturalistes amateurs que nous sommes, "LA" destination à ne pas manquer.

Après avoir pris nombre de renseignements auprès de voyagistes mais, surtout, auprès d'amis ayant effectué ce périple, nous choisissons d'organiser nous-mêmes notre voyage. Merci à Isabelle, à Isidro et Ana, à Guy et Martine qui nous ont renseignés sur les sites à visiter et les aspects pratiques, vos bons plans et conseils se sont avérés pertinents et précieux dans la réussite de notre voyage.

Nous créons donc notre circuit, achetons nos billets d'avion, faisons appel à "Tout Costa-Rica", organisme local et francophone pour la location d'un véhicule et trouvons nos hébergements sur l'application Booking.com.

Tout Costa-Rica

Ce site donne de nombreux conseils pratiques en français et propose une carte permettant une assistance sur place et des réductions sur certains sites et hébergements.

Nous choisissons de ne pas visiter la totalité du pays. Nous avons un objectif : Observer et si possible photographier un maximum d'espèces. Nous privilégions les sites chaudement recommandés par nos ami(e)s et tentons d'éviter les trajets chronophages. Nous n'avons pas regretté notre choix.

Voici le circuit que nous avons effectué :

Pourquoi partir en début d'année ?

Fin janvier / début février est le début de la saison sèche, donc, en principe, il pleut moins. Ce n'est pas encore la haute saison, donc, on évite les tarifs les plus élevés. C'est également une période favorable à l'observation des oiseaux.

Location de voiture au Costa-Rica

La plupart des sites préconisent la location d'un véhicule 4x4 et c'est ce que nous avons choisi. Il faut savoir que le prix d'une location de voiture au Costa-Rica peut être élevé lorsqu'on veut être correctement assuré (dans notre cas : 2000$ pour 19 jours). Sur notre périple, nous aurions pu nous passer de 4x4 à cette saison (c'est sans doute différent pendant la saison des pluies) ; ce qui est important, par contre, c'est de choisir un véhicule avec une bonne garde au sol permettant d'emprunter les pistes, souvent en bon état (lorsqu'elles sont sèches) et de circuler sur les routes secondaires, souvent passablement détériorées.

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Lundi 20 janvier 2025.

Après un long voyage, au départ de Nantes, avec la compagnie Ibéria, nous atterrissons, via Madrid, à 18h30 à l'aéroport international Juan Santamaría de San José. Nous avons un premier aperçu de la gentillesse des costaricains dans l'avion, le jeune couple assis près de moi nous donne de nombreux conseils et nous échangeons nos coordonnées. Merci Josué pour ce premier contact si amical avec votre beau pays.

Nous retirons un peu d'argent liquide (dollars américains) dans un distributeur de billets situé au niveau de la récupération des bagages. Evitez les bureaux de change de l'aéroport qui pratiquent des frais prohibitifs.

Nous souhaitions également acheter des cartes Sim costaricaines pour nos téléphones portables. Les bureaux de vente de l'aéroport étaient fermés à notre arrivée. Nous réglerons ce problème le lendemain de notre arrivée.

Téléphones portables:

La formule la plus intéressante pour pouvoir communiquer avec notre famille et nos amis pendant ce voyage était d'acheter des cartes Sim costaricaines avec forfait internet (environ 25$) et d'utiliser Whatsapp. Nous n'avons pas utilisé nos forfaits français (nous sommes restés en mode avion tant que nous n'avions pas mis en place nos cartes sim costaricaines). Précisons que nos téléphones ne sont pas compatibles avec les cartes E-Sim.

Nous récupérons nos bagages et prenons un taxi pour rejoindre notre premier hôtel : le "Vista Linda Montana", situé à Alajuela (10 mn de l'aéroport). Il fait nuit. Le taxi nous dépose dans une rue déserte face à un grand portail grillagé. Nos bagages sur le trottoir, il repart après avoir encaissé le prix (élevé) de la course . Petit moment de panique ! Nous finissons par repérer (et actionner) une sonnette. Le portail s'ouvre, une personne nous accueille très gentiment avant de nous conduire à notre confortable chambre.

Hôtels et hébergements :

Les critères qui ont guidé nos choix d'hébergement, outre le rapport confort / prix évidemment, sont le fait que l'hébergement doit être situé dans un terrain arboré et fleuri susceptible d'attirer les oiseaux.

Après ce long voyage en avion et avec le décalage horaire, il est 20h au Costa-Rica mais 3h du matin en France. Nous sommes donc bien fatigués et nous endormons très rapidement.

Mardi 21 janvier

Nous nous réveillons à 5h du matin, (il est midi en France). Le jour n'est pas encore levé mais nous entendons les premiers chants d'oiseaux. Au lever du soleil, vers 6h, nous sommes prêts à attaquer cette première journée. Nous partons à la découverte du joli parc paysagé qui entoure l'hôtel.

Que la fête commence !!!

                      Saltator gris                                Troglodyte à nuque rousse                      Tyran quiquivi 
Tourterelle à ailes blanches                                                                               Colombe inca 

La flore est luxuriante, un vrai jardin d'Eden ...

Justicia                                                    Epidendrum                                                 Passiflore 

Notre copieux petit déjeuner est servi :

Nous avions demandé la livraison de notre voiture de location, une Suzuki Jimny, à l'hôtel pour 9h. Elle arrive à l'heure dite. Après avoir payé la location qui comprend la mise à disposition d'une carte Sim locale pour utiliser le GPS, nous quittons nos charmants hôtes. Ils nous indiquent le supermarché Walmart d'Alajuela pour acheter une seconde carte Sim et tenter de retirer un peu plus d'argent liquide.

Ma carte bancaire n'est pas reconnue par les trois distributeurs de billets du site. Ce désagrément se reproduira plusieurs fois lors de ce voyage et le retrait d'argent liquide (en dollars ou en colones) s'avèrera souvent compliqué.

Heureusement, les règlements par carte, sont acceptés dans de très nombreux établissements.

Nous prenons la route en direction du nord vers le premier site que nous souhaitons visiter : le restaurant "Fredo Fresas" chaudement recommandé par nos ami(e)s. Nous déjeunons et visitons le jardin de colibris situé face au restaurant. Le repas est délicieux, mais la visite du jardin très décevante, les colibris ont délaissé les lieux et nous n'y verrons qu'un seul individu :

Colibri thalassin 

Nous ne nous éternisons pas et nous dirigeons vers notre second hébergement "Tipi Maleku" à Vara Blanca que nous avons réservé pour 2 nuits. Nous y dormirons dans un charmant petit chalet situé dans un parc luxuriant au bord d'un torrent. Il pleut ! Nous découvrons en arrivant que le chalet ne comporte pas de sanitaires. Il nous faudra utiliser le bloc sanitaire situé à quelques mètres. Un détail qui nous avait échappé au moment de la réservation. Heureusement, un parapluie est mis à notre disposition. Nous le prenons avec bonne humeur, même si les sorties nocturnes, sous la pluie battante, sont compliquées et ne retiendrons que la gentillesse de l'accueil du propriétaire des lieux.

Après avoir déposé nos bagages, nous nous dirigeons vers la seconde bonne adresse fournie par Isidro et Ana, le "Soda Cinchona".

Les "sodas" sont des petits restaurants familiaux où l'on peut manger local à un prix très raisonnable. L'équivalent de nos restaurants ouvriers ou de nos routiers.

Ce soda situé au bord de la route 126, quelques kilomètres après la cascade de "La Paz", a la particularité d'offrir une terrasse ouverte avec une belle vue sur la cascade de "la Paz", mais surtout des mangeoires destinées aux oiseaux permettant de les observer et de les photographier à courte distance.

Nous y passons l'après-midi. Colibris, toucanets émeraude, callistes et tangaras divers, pirangas et bien d'autres venant se ravitailler, nous émerveillent par leur beauté et leurs mouvements incessants.

Brillant fer de lance                                        Paruline ardoisée                                     Calliste safran
Saltator des grands bois                                        Piranga vermillon                                  Tangara évêque 
Tangara des palmiers                                  Tangara à croupion rouge                                Cabézon de Frantzius
 Toucanet émeraude

Nous rentrons en fin d'après-midi à notre petit chalet, très heureux de cette première journée et bien décidés à profiter encore du site de Soda Cinchona .

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Mercredi 22 janvier.

Après une nuit de repos dans notre petit chalet, bercés par le bruit du torrent, nous nous réveillons à 5h30 sous la pluie. Une bonne pluie tropicale prévue pour durer environ trois jours.

Nous repartons de bon matin vers le Soda Cinchona où nous avons prévu de prendre notre petit-déjeuner et de profiter des oiseaux tout en étant à l'abri des intempéries.

Le petit déjeuner constitué d'œufs, de jambon, de bananes plantain et de "pinto", le mélange traditionnel de riz, d'épices et de haricots rouges est copieux et délicieux :

Nous prenons notre temps et profitons des oiseaux toujours présents malgré la pluie.

Cabézon de Frantzius                       Callistre safran                        Tangara ceinturé 
Ecureuil panaché                          Chlorospin des buissons                            Toucanet émeraude 
Cabézon à tête rouge ♂                                Ecureuil panaché                                      Cabézon à tête rouge ♀
Brillant fer-de-lance                                                                                          Campyloptère violet
Organiste téïté                                                 Calliste safran                                   Organiste olive 

Une petite vidéo pour vous donner une idée du spectacle que nous avons sous les yeux au soda Cinchona :

Passé 9h l'activité ralentit. Nous constatons, sur notre application météo préférée, que, dans la vallée de Sarapiqui située à environ 40 km, il fait beau. Nous avons prévu de visiter cette région plus tard dans notre voyage. Nous choisissons d'aller y faire un peu de repérage.

Nous reprenons notre voiture et empruntons la route 126 en direction de San Miguel. Nous roulons lentement et ne tardons pas à apercevoir une buse à queue rousse posée sur un arbre mort. Quelques prises "discrètes" depuis le véhicule, puis, comme elle ne s'envole pas, nous descendons de la voiture et poursuivons la mise en boîte de ce tranquille rapace. Un grand sujet d'étonnement pour nous qui sommes habitués à voir fuir les oiseaux dès qu'on ralentit la voiture. Un petit sporophile attire nos regards

Sporophile variable                                                                                  Buse à queue rousse
Coati à nez blanc  

Un peu plus loin, nous voyons des petits mammifères à longue queue sur le bas-côté de la route. Nous arrêtons à leur hauteur, ce sont des coatis à nez blanc. Ils ne sont pas farouches et s'approchent de nous espérant sans doute un peu de nourriture.

Nous reprenons la route qui descend vers la vallée. Nous constatons qu'effectivement, le ciel se dégage. Les températures, fraîches en montagne, augmentent considérablement au fur et à mesure de la descente.

Un tyran mélancolique nous stoppe. Des urubus noirs et à tête rouge nous survolent.

 Tyran mélancolique   
Urubu noir                                                                                Urubu à tête rouge 

Arrivés dans la vallée après 1h30 de route pour 45km, la chaleur moite est intense. Nous choisissons de visiter le parc de l'Ara Ambigua lodge (Merci Guy). Nous y prendrons un excellent déjeuner.

Ce superbe lodge comporte un très grand parc arboré ainsi que des étangs. Ça et là, des mangeoires, garnies de fruits, attirent les oiseaux... qui nous attirent.

Nous abordons les étangs et découvrons des caïmans, des lézards, des basilics verts et quelques libellules et papillons.

 Basilic vert  ♀                                          Basilic vert ♂                                         Caïman à lunettes
 Erythrodiplax fusca                                      Anartia fatima                                       Perithemis electra 
Micrathyria aequalis                                                                                                  Argia pulla

Au fil des allées, nous découvrons, aux mangeoires, de nombreux oiseaux colorés.

 Tangara émeraude                                        Guit-guit brillant ♀                                 Guit-guit brillant ♂
Calliste à coiffe d'or                                          Cassique de Montezuma                              Oriole monacal 

Quelques fleurs remarquables

Heliconia rostrata                                                                        Gingembre remarquable

En fin d'après-midi, nous reprenons la route vers notre hébergement à 1800m d'altitude et quittons la chaleur de la vallée pour la fraîcheur de la montagne. Nous retrouvons aussi la pluie qui reste accrochée aux reliefs.

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Jeudi 23 janvier.

Nous nous réveillons à 5h30, la pluie frappe furieusement le toit de notre petit chalet. Nous plions bagages et prenons la route.

Nous faisons un dernier arrêt au Soda Cinchona pour un copieux petit-déjeuner et quelques photos supplémentaires. Quelques belles fleurs se trouvent à l'entrée du restaurant :

Calanthe tankervilleae                                        Liane de Mysore                                            Cymbidium

Les oiseaux sont toujours aussi nombreux, nous admirons les évolutions des colibris si rapides en vol et capables de véritables acrobaties.

 Ariane à ventre gris                                       Brillant fer de lance                             Ariane à ventre gris
Campyloptère violet 

En traitant mes photos, je m'aperçois que j'ai photographié un pipi de colibri 😂.

Brillant fer de lance  

Les superbes espèces vues lors de nos précédents passages sont toujours présentes pour notre plus grand plaisir.

Nous découvrons une nouvelle visiteuse de taille : la pénélope unicolore qui impressionne par sa taille même le toucanet émeraude, pourtant "roi" des lieux.

Pénélope unicolore 

Nous quittons le Soda Cinchona après avoir photographié une interaction entre l'écureuil et le toucanet émeraude.

Nous souhaitons voir la Catarata del Toro et les cascades bleues qui se trouvent à proximité. Nous descendons dans la vallée mais n'allons pas jusqu'à Puerto viejo de Sarapiqui. Arrivés à San Miguel, nous empruntons la route 140 sur quelques kilomètres puis prenons à gauche la route secondaire 708 en direction du col del Toro. Cette route en très mauvais état oblige à rouler très lentement pour éviter les nombreux trous présents sur tout le parcours. La météo alterne averses et éclaircies.

Nous retrouvons les coatis à nez blancs au bord de la route et, un peu plus loin, une jolie buse à gros bec qui se laisse approcher sans crainte apparente.

 Coati à nez blanc                                                                                                    Buse à gros ...

Les paysages sont verdoyants, nous traversons de petits villages.

 Route 708

Nous avançons au pas. Les oiseaux sont nombreux. Les arrêts photos également.

Geai enfumé                                  Hirondelle à ailes hérissées                                 Quiscale à longue queue 

Un peu avant d'arriver aux cascades bleues, nous remarquons sur notre droite une maison équipée de mangeoires bien garnies et donc, aux alentours, de nombreux oiseaux.

Cassique de Montezuma
 Bruant chingolo                                Tangara à croupion rouge ♀                              Tangara à croupion rouge ♂
 Oriole de Baltimore ♀                             Oriole de Baltimore ♂                                         Piranga vermillon
 Tyran sociable                                                                                                  Ortalide Chacamel

Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons à notre nouvel hébergement "Selvatica del Toro". Heureusement que nous avons les coordonnées précises des "hôtels" que nous avons réservés dans Booking.com parce qu'aucune marque extérieure n'indique que nous sommes dans un hôtel...

Ici, il s'agit plutôt d'un appartement très confortable et bien équipé.

L'après-midi sera consacré à la visite de la Catarata del Toro. Ce site nous a été conseillé par notre ami Isidro pour les colibris que l'on peut admirer près de la réception.

On nous propose des billets combinés pour visiter la Catarata del Toro et les Cascades bleues pour 25$ par personne, ce que nous acceptons. Nous pourrons visiter un site aujourd'hui et l'autre demain. De nombreux colibris évoluent à l'entrée mais nous décidons d'aller d'abord voir la cascade. Nous empruntons le sentier qui serpente dans le parc arboré. Au bout de quelques centaines de mètres, nous avons une belle vue sur la cascade.

Plus loin, un escalier de 350 marches permet de descendre au pied de la cascade, nous ne tenterons pas l'expérience, nos vieux genoux n'apprécieraient pas ... Nous préférons visiter le parc et les jardins à la recherche de quelques oiseaux. Ils ne sont pas nombreux, mais trouvons toutefois deux inédits : un troglodyte à poitrine blanche et un tohi masqué

 Troglodyte à poitrine blanche                                                                                         Tohi masqué

De nombreuses fleurs égaient la verdure omniprésente.

Nous revenons vers la réception et observons les colibris.

 Ermite vert
Ariane à ventre gris 
Campyloptère violet 

En fin d'après-midi, nous regagnons notre hôtel et après un copieux cassado au restaurant voisin, nous profitons du confort du lieu.

Vendredi 24 janvier.

Le lendemain matin, nous nous réveillons à nouveau sous la pluie, mais cette fois, c'est une petite pluie fine et le paysage est complètement couvert par la brume, nous sommes dans les nuages, à 1400m d'altitude...

Nous quittons notre bel appartement et reprenons la route faite hier en sens inverse. Nous avons prévu de visiter les cascades bleues et avions envisagé de nous y baigner. En arrivant au parking des cascades, la brume et la pluie nous découragent de tenter l'expérience. Nous renonçons à la visite et continuons notre route en direction de la vallée.

Nous repassons devant la maison équipée de mangeoires repérée hier, hélas, ce matin, elle est noyée dans le brouillard. Au fur et mesure que nous avançons, nous perdons de l'altitude et la météo devient plus agréable. Nous sortons de la brume et pouvons à nouveau profiter des oiseaux aux alentours.

 Bruant chingolo                                     Tangara évêque                                       Quiscale à longue queue 
Paruline à calotte grise                                    Jacarini noir                                    Tiaris grand chanteur

Nous découvrons également une nouvelle espèce de pénélope et un joli pic or-olive.

 Pénélope panachée
Pic or-olive

Averses et éclaircies se succèdent mais ne nous découragent pas tant les environs sont riches en espèces.

Tiaris grand-chanteur                                     Vacher bronzé                                   Pione à couronne blanche

Nous apercevons, loin, nos premiers toucans, les deux espèces sont présentes, ainsi qu'un macagua rieur.

 Toucan tocard                                            Toucan à carène                                            Macagua rieur

Nous avançons au pas tant les surprises sont nombreuses.

 Tyran pitanga                                          Sporophile à bec fort                                 Paruline à flancs ma...
 Martin-pêcheur  à ventre roux                                      Buse cendrée                                    Caracara huppé

Nous quittons la route 708 qui nous a offert de très nombreuses rencontres en quelques kilomètres pour nous diriger vers La Fortuna via les routes 140 puis 141.

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Vendredi 24 janvier (suite).

Nous arrivons à La Fortuna en fin de matinée. Il fait une chaleur humide, environ 30°. Nous nous dirigeons vers notre hôtel "Cabañas del rio" pour déposer nos bagages.

Eviter de laisser des bagages apparents dans un véhicule, tel est le message que plusieurs sources nous ont fait passer

Nous avons besoin d'argent liquide. Nous entrons dans une banque (la BAC). Les gardiens, lourdement armés, nous demandent, comme dans une église, de nous découvrir. Plusieurs distributeurs à notre disposition. Nous tentons notre chance sur trois appareils, aucun n'accepte de nous délivrer des dollars. De guerre lasse, nous acceptons de tirer des colones (monnaie locale) : l'appareil nous sort un très joli billet de 20000 (- de 40 €) et nous facture 25000 colones (précisons que nos cartes sont approvisionnés en dollars), 25% de frais !!!

La somme retirée ne nous suffira pas, nous tentons un autre distributeur de l'autre côté de la rue, c'est la banque nationale du Costa-Rica et, cette fois, nous réussissons à retirer 300 $ sans frais !

En discutant avec d'autres voyageurs, nous constaterons que ces difficultés sont récurrentes.

Nous trouvons un petit restaurant local "Chez Lulu" où la gentillesse et l'excellent repas nous consolent de nos déboires bancaires. Nous rejoignons ensuite l'hôtel, situé à l'écart de la ville. L'accueil est également très sympathique et sincère. (comme partout d'ailleurs, dans cette région). La charmante hôtesse d'accueil nous propose une sortie nocturne pour voir les grenouilles, activité offerte aux clients restant au moins deux nuits. Nous acceptons avec plaisir puis prenons possession de notre chambre qui est en réalité un grand appartement doté de trois lits "king size".

Une fois installés, nous partons découvrir le site de Bogarin trail, chaudement recommandé par nos ami(e)s. Il pleut, nous hésitons à payer des tickets d'entrée (25$ /pers.) pour l'après-midi ; Nous obtenons, pour la même somme, un billet d'entrée valable pour l'après-midi et la journée du lendemain.

Ce parc propose une zone de mangeoires proche de l'entrée et des sentiers d'environ 3 km permettant de découvrir la faune locale. Possibilité d'être accompagné d'un guide, moyennant finances.

Plan du site                                                         Zone de mangeoires sous la pluie

Nous nous installons à l'abri de la pluie face à le zone de mangeoires et les occasions de déclencher ne manquent pas.

  Organiste à gorge jaune                                 Tangara émeraude ♀                                    Tangara émeraude ♂
Toucan tocard                                               Toui à menton d'or                                   Araçari à collier
 Ortalide à tête grise                          Tangara à croupion rouge                                     Cassique de Montezuma

La pluie se calme un peu. Equipés de nos capes de pluie, nous partons pour une première découverte des sentiers du parc. Un râle de Cayenne s'abrite sous le feuillage, plus loin, un pic tambourine contre un arbre et un curieux oiseau au long bec pointu nous observe depuis sa branche, c'est un jacamar.

Jacamar à queue rousse                                     Pic de Hoffmann                                        Râle de Cayenne 

Un groupe avec un guide est arrêté sous un arbre, nous levons la tête et apercevons notre premier paresseux.

Nous continuons la découverte du sentier et dans un secteur plus boisé nous trouvons une grive peu farouche, elle se laisse approcher et pose pour nous un bon moment.

Grive des bois 

Aux abords d'un petit pont, nous rencontrons un nouveau groupe avec guide et cette fois, ils observent un beau basilic vert.

Nous terminons le circuit et revenons vers la zone de mangeoires toujours très fréquentée.

 Tangara évêque                                          Tangara des palmiers                                   Tangara émeraude ♀

Nous rentrons à notre hôtel très satisfaits et heureux de pouvoir poursuivre la découverte du Bogarin trail le lendemain.

Nous passons une excellente nuit dans notre lit très confortable et surdimensionné.

Samedi 25 janvier.

Après un passage par la superbe salle de bains où, comme partout, l'obtention de l'eau chaude n'est pas des plus intuitive, nous voilà frais et dispos pour une nouvelle journée. Nous commençons par un petit-déjeuner servi à l'hôtel, en plein air mais, heureusement abrité. Une mangeoire constituée d'un régime de bananes attire de nombreux oiseaux. De quoi passer un bon moment.

Il pleut, mais cela ne décourage pas les oiseaux.

Une petite vidéo vaut mieux qu'un long discours :

Araçari à collier                                      Cassique de Montézuma                                        Toucan tocard 
 Ecureuil panaché                                  Toui à menton d'or                                     Saltator des grands-bois

Après avoir profité de ce magnifique spectacle, nous retournons au parc de Bogarin trail.

Il fait très chaud, mais Il pleut toujours, Nous passons un peu de temps à l'abri face aux mangeoires.

Tangara à croupion rouge ♂ et ♀                                    Guit-guit saï                            Calliste à coiffe d'or

Les oiseaux sont nombreux et le spectacle est permanent ...

 Tangara évêque                                        Organiste à gorge jaune                                     Organiste olive
Tyran quiquivi                            Merle fauve / Tangara des palmiers                                 Cassique de Montezuma

Quand l'averse se calme, nous enfilons nos capes de pluie, essentiellement pour protéger notre matériel, et partons explorer les sentiers du parc.

Nous retrouvons le paresseux observé hier, mais, pour se protéger de la pluie, il s'est roulé en boule et reste totalement immobile.

Un peu plus loin, nous nous engageons dans un petit sentier sur notre gauche qui conduit à un espace dégagé. En lisière de forêt, nous verrons de nombreux oiseaux.

Colombe de Verreaux                                           Motmot de Lesson                                     Piaye écureuil 

Le soleil est de retour. Des fils barbelés nous séparent d'une prairie et nous y voyons circuler les fourmis parasol chargées de morceaux de feuilles et de fleurs.

 Fourmis parasol

Un peu plus loin, des oiseaux sont posés.

Hirondelle à gorge rousse                                  Tyran  olivâtre                           Paruline à flancs marron ♀

D'autres découvertes suivent et nous passons un bon moment dans cet espace découvert.

 Paruline obscure                                  Paruline à flancs marron ♂                              Paruline noir et blanc 
 Troglodyte familier                                         Ariane à ventre gris                                      Batara rayé

Nous poursuivons notre chemin, croisons un râle de Cayenne et retrouvons le basilic vert vu hier au même endroit.

 Basilic vert                                                                                                    Râle de Cayenne

Nous sortons du parc pour aller déjeuner et y revenons en début d'après-midi pour continuer nos recherches.

Un groupe observe un paresseux et nous approchons pour en profiter, celui-ci est en mouvement et nous en profitons pour tenter une petite vidéo et quelques photos.

Nous continuons notre chemin et décidons d'explorer un chemin marqué comme une voie sans issue. plusieurs groupes avec des guides sont présents dans cette zone et nous voyons qu'ils observent des grenouilles, ils s'éloignent et nous tentons d'apercevoir les batraciens à notre tour, sans résultat. Deux jeunes gens s'approchent alors et nous demandent si on veut voir les grenouilles, nous acceptons , ils écartent des feuilles et nous voyons une minuscule grenouille verte et noire qui cherche aussitôt à retrouver une cachette. Il faut être rapides pour la photographier. Un peu plus loin, ils nous montrent une grenouille rouge aux pattes bleues, encore plus petite que la précédente. Il s'agit de la fameuse grenouille "blue jeans". Nous remercions ces jeunes locaux d'un billet.

Grenouille "blue-jeans"                                                                   Dendrobate vert

Plus loin, nous trouvons un jacamar à queue rousse et un grimpar de Souleyet explorant un vieux tronc.

 Jacamar à queue rousse                                                                                        Grimpar de Souleyet

Nous repassons par l'espace ouvert où nous avons trouvé plusieurs espèces ce matin et de nouvelles jolies surprises nous attendent.

 Manakin à col blanc                                 Picumne olivâtre                                           Tyran à tête grise
Buse à queue courte                                                                                Oriole des vergers

La chaleur est toujours aussi intense et nous sommes bras et jambes nues. Nous sommes assaillis par des petites mouches noires qui se collent à la peau par dizaines.

Sur un autre sentier, nous croisons un groupe qui observe un rapace en haut d'un arbre, nous approchons, le guide nous explique gentiment qu'il s'agit d'une chouette à lignes noires, mais sa tête est cachée par les branches. Nous restons un moment à l'observer après le départ du groupe et elle finit par tourner la tête vers nous.

 Chouette à lignes noires

Nous quittons Bogarin Trail en fin d'après-midi après cette belle découverte, très heureux d'y avoir consacré un jour et demi.

Après un arrêt dans un soda pour une petite soupe aux fruits de mer, nous rentrons à l'hôtel et découvrons les nombreuses piqures laissées par les petites mouches noires sur nos bras et nos jambes ainsi que les démangeaisons qui vont avec.

Nous passons une nouvelle nuit très agréable à l'hôtel "Cabañas del rio".

Dimanche 26 janvier.

Petit déjeuner aussi agréable que celui de la veille. Nous en profitons pour filmer le toucan tocard:

Nous choisissons de consacrer cette journée à la découverte des abords du volcan et du lac Arenal. Nous commençons par le Mirador "El Silencio". Un parc qui propose plusieurs sentiers de découverte.

Nous payons notre billet d'entrée 10$ / pers. et nous engageons sur le sentier, peu de monde, le sentier serpente en sous-bois très dense, la végétation est luxuriante et très serrée. De nombreuses marches à monter puis à descendre, c'est physique. L'endroit plairait sans doute aux amateurs de randonnée.

Nous observons aussi la végétation qui nous entoure et photographions une superbe plante et un petit champignon orange accroché à une branche.

 Costus elegans                                                                                                Cookeina tricholoma

Nous ne rencontrons aucun oiseau sur le parcours qui nous emmène sur un belvédère après environ 3 km et un dénivelé de plus de 400m. Les nuages bas nous masquent la vue sur le volcan. Nous sommes déçus et décidons de redescendre par la voie la plus directe, une large piste carrossable.

Quelques rencontres intéressantes dans la descente.

Buse cendrée                                                                                                   Heliconius ismenius
Merle de montagne                                                                    Tangara à croupion rouge

Nous quittons les lieux et prenons une petite route en direction de "El Castillo" mais sommes bloqués dans un bouchon. Nous patientons un moment, mais comme rien ne bouge au bout d'un quart d'heure, nous faisons demi-tour. Nous choisissons de longer la rive nord du lac Arenal.

La route passe assez loin du rivage et nous ne voyons le lac que par intermittence. Nous décidons de revenir à La Fortuna. Sur le chemin du retour quelques rares oiseaux.

 Hirondelle à ailes hérissées                             Sporophile à bec fort                             Sporophile petit Louis

Quelques belles fleurs également :

 Arbre orchidée

Après le déjeuner, nous rentrons à l'hôtel où nous explorons le parc jusqu'au bord du rio.

Nous y retrouvons un toucan tocard et une nouvelle espèce de perruche.

Amazone à lores rouges                                                                                              Toucan tocard 

Nous allons dîner tôt dans un petit soda repéré sur Google "Cocina Tipica Dona Consuelo" pour ses avis très positifs, il se trouve à environ 1 km de l'hôtel. Le repas est effectivement très bon et pas cher (moins de 20$ pour deux).

Surtout, nous découvrons de nombreux oiseaux attirés par les mangeoires sur le côté du restaurant. Nous n'avons pas emporté nos appareils photos pensant dîner rapidement. Nous convenons d'y revenir le lendemain.

Nous rentrons à l'hôtel pour profiter de la sortie nocturne d'observation des grenouilles offerte par l'hôtel dans le parc que nous avons visité cet après-midi.

Nous sommes un petit groupe de 6 personnes, dont un couple de retraités français dont nous avons fait la connaissance au petit-déjeuner. Il pleut sans discontinuer. Protégés par nos capes de pluie qui nous permettent d'abriter notre matériel photo et munis de torches, nous partons à la recherche des grenouilles guidés par le responsable de l'hôtel. Nous découvrons d'abord des lézards et des mille-pattes .

Mille-Pattes python                                  Anolis limifrons                                            Anolis biporcatus

Puis nous découvrons quelques grenouilles dont la magnifique rainette aux yeux rouges.

Lithobates Vaillanti                              Rainette aux yeux rouges                                 Grenouille "Blue jeans"

La pluie nous a accompagnés pendant toute la sortie pour le plus grand plaisir des grenouilles, mais nous rentrons satisfaits d'avoir pu trouver toutes ces espèces.

Nous rejoignons notre chambre pour une dernière nuit dans cet endroit bien agréable.

Lundi 27 janvier.

Le lendemain matin, nous prenons à nouveau notre petit déjeuner sous une pluie battante. Je fais un petit film pour vous faire profiter de cette pluie tropicale.

Un tyran mouillé surveille les environs

Tyran quiquivi 

Nous quittons ensuite cet établissement que nous avons vraiment apprécié. Ce n'est pas un hôtel de charme, il est constitué d'appartements de part et d'autre d'une allée, mais la qualité de l'accueil, le confort, les services proposés (nous avons utilisé leur service de lingerie), les petits déjeuners délicieux en regardant les oiseaux nous ont laissé un excellent souvenir.

 Hôtel "Cabañas del rio" à La Fortuna

Comme convenu hier soir, nous retournons au soda "Cocina Tipica Dona Consuelo" prendre un verre et profiter des oiseaux. Ce soda est contigu aux chalets "Silencio del bosque", un petit hôtel de chalets.

En chemin, nous avons pu photographier quelques oiseaux :

Sarcoramphe roi                                       Colombe rousse                                           Tantale d'Amérique 

Sur place, nous sommes accueillis très gentiment et tout en dégustant un jus de fruits frais et une bière, nous nous régalons de la faune présente. Un iguane vert s'est installé à la mangeoire et monopolise l'endroit.

Iguane vert

Lorsqu'il est rassasié, il s'éloigne et les oiseaux reviennent picorer les restes.

 Saltator des grands bois                                                                                 Tangara à croupion rouge

Nous explorons ensuite le parc avec l'accord des propriétaires.

Tyranneau flavéole                                      Todirostre familier                               Manakin à col blanc ♀
Organiste cul-blanc                                                                                       Erythrodiplax umbrata

Le parc est bien fleuri et nous en profitons.

Rose de porcelaine                                    Balisier rose                    Orchidée bambou 

De nombreux râles de Cayenne fréquentent le parc, nous en avons vu six lors de notre premier passage et en retrouvons un qui fait tranquillement ses étirements à quelques mètres de nous, accompagné d'un moqueur des savanes !

Râle de Cayenne                                                                                               Moqueur  des savanes

Sur ces belles rencontres, nous quittons le secteur de La Fortuna pour rejoindre l'hôtel "Laguna del lagarto" bien connu des photographes et ornithologues qui visitent le Costa-Rica.

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Lundi 27 janvier (suite).

L'hôtel "Laguna del lagarto" nous a été recommandé par toutes les personnes qui nous ont aidés à préparer ce voyage. Situé à Boca Tapada au nord du pays, à quelques kilomètres de la frontière avec le Nicaragua, il accueille essentiellement des photographes naturalistes. Tout y est fait pour favoriser cette activité. Les tarifs pratiqués sont hélas très (trop) élevés. Nous avons réservé deux nuits et une matinée dans leur observatoire pour photographier le vautour sarcoramphe roi. Un séjour à 560 $ (repas compris) !!! Le propriétaire peut être constamment tout sourire.

Nous mettrons deux heures pour aller de La Fortuna au Laguna del lagarto, Nous prenons la route vers 10h.

Le temps est chaud et ensoleillé, de jolis paysages égaient la dernière partie du trajet qui remonte vers la frontière du Nicaragua. La route suit un large fleuve, le Rio San Carlos.

Nous faisons quelques pauses photo en cours de route.

Tyran de l'Ouest                                            Ani à bec cannelé                                            Ibis vert

Nous arrivons à l'hôtel situé au bout d'une courte piste d'un kilomètre.

Accueil sympathique. Nous commençons par un déjeuner sur la célèbre terrasse du restaurant avec vue sur les oiseaux avant de prendre possession de notre chambre.

Le spectacle est permanent, de nombreuses mangeoires sont installées, bien garnies de fruits, des régimes entiers de bananes y sont accrochés. Ce qui différencie ce site des précédents, c'est le soin apporté au décor, par exemple, de belles branches moussues et garnies de plantes servent de perchoir aux oiseaux.

Araçari à collier                                      Calliste à coiffe d'or                                    Piranga vermillon

Pour la première fois, nous approchons les magnifiques toucans à carène et nous pouvons les photographier dans de très bonnes conditions.

Toucan à carène 

Si vous souhaitez entendre le "chant" du toucan à carène, cliquez sur la vidéo:

L'autre espèce très bien représentée ici est le caïque à capuchon, une perruche de taille moyenne.

 Caïque à capuchon

Plusieurs autres espèces sont présentes, toutes plus colorées les unes que les autres.

Calliste à coiffe d'or                                       Organiste olive                                       Pic de Pucheran

Les différences de couleur entre mâles, femelles et immatures sont très marquées chez certaines espèces.

Piranga vermillon mâle                                               Immature                                              Femelle

C'est le cas également chez le guit-guit saï entre mâle et femelle.

Guit-guit saï  mâle                                                                                             Guit-guit femelle 

Nous partons à la découverte du parc paysagé qui entoure l'hôtel et des ses étangs. Très peu d'occasions de photos gratuites.

 Agouti ponctué                                             Lotus bleu                                        Rhinoclemmys funerea

En fin de journée, des grands hoccos et un urubu noir viennent visiter le jardin.

Urubu noir                                                            Grand Hocco  ♂   et  ♀

Mardi 28 janvier.

Le lendemain matin, nous sommes debout avec le jour et continuons à admirer et photographier les oiseaux pendant de petit-déjeuner.

Araçari à collier
Cassique de Montezuna 

Vers huit heures, nous partons à quelques centaines de mètres de l'hôtel profiter d'un l'affût pour voir et photographier le vautour sarcoramphe roi (75$ / pers). Sur le chemin d'accès, nous découvrons un vacher géant et un harpage bidenté .

Vacher géant                                                                                                       Harpage bidenté

Nous accédons à l'affût. Les sarcoramphes sont déjà présents ainsi que plusieurs urubus noirs. Trois affûts sont installés sur le bord de la zone, nous sommes très proches des oiseaux et contrairement à ce qui existe en Europe, les affûts sont ouverts, pas de vitre sans tain ... Les oiseaux ne semblent vraiment pas gênés par cette proximité. Nous nous installons tranquillement sur les chaises mises à disposition. Deux autres personnes nous rejoignent au bout de quelques minutes. Il y a largement de la place pour quatre.

Des sarcoramphes adultes et des immatures sont présents, les immatures ont un plumage noir. En les comparant aux urubus, on peut constater la différence de taille entre ces espèces; cependant, ils tolèrent la présence des urubus et partagent la nourriture.

 Sarcoramphe roi Immature et adulte

En cours de matinée, un caracara huppé vient tenter de prendre part au festin, mais il ne fait pas vraiment le poids face au sarcoramphe, ni même face aux urubus.

Caracara huppé 

Très rapidement, les jabots se remplissent et c'est très visible sur les sarcoramphes.

C'est également l'occasion de faire quelques images des urubus qui s'approchent parfois à moins de cinq mètres de l'affût.

 Urubus noirs

Lorsque les vautours sont rassasiés, ils vont se percher dans les arbres aux alentours puis reviennent, ce qui nous offre de belles occasions de déclencher.

La proximité avec les oiseaux permet aussi de tenter des portraits de ces oiseaux si originaux.

Un couple de aras de Buffon se perche sur un arbre au fond de la zone, ils nous amusent avec leurs acrobaties.

 Ara de Buffon

Nous quittons l'affût en fin de matinée et rentrons à l'hôtel tout en admirant la flore qui nous entoure.

Hibiscus lanterne                                                     Orchidée bambou                                    Hibiscus 

Un peu avant midi, nous partons rejoindre Sabine et Christophe, nos amis du Pas de Calais, qui séjournent au "Boca Tapada Lodge" à environ 7 km de notre hôtel. Nous déjeunons ensemble puis entreprenons une promenade dans les environs.

Les iguanes sont très nombreux dans ce secteur très proche du fleuve. Nos amis qui arrivent d'une excursion en bateau nous rapportent que le guide leur a dit, qu'ici, c'est un iguane par arbre.

Boca Tapada                                                                                                       Fleur de Curcuma

Nous longeons le fleuve et arrivons dans le village de Boca Tapada où nous remarquons une magnifique fleur de curcuma. Quelques oiseaux sont visibles aux alentours.

 Toui à menton d'or                                          Pic de Pucheran                                        Tangara évêque
Hirondelle des mangroves  

Nous regagnons ensuite notre hôtel pour prendre un verre ensemble.

Après une excellent diner, nous passons une seconde nuit au Laguna del lagarto.

Mercredi 29 janvier.

Le lendemain matin, nous profitons encore des nombreux oiseaux avant de quitter l'hôtel pour notre prochaine destination : la région de Sarapiqui.

 Toucan à carène
 Caïque à capuchon
 Amazone à lores rouges                              Pénélope panachée                                    Saltator des grands bois

Le long de la piste d'environ 1 km qui rejoint la route, nous nous arrêtons près d'une maison pour photographier un quiscale chanteur, un héron vert et une talève violacée, trois nouvelles espèces en quelques minutes 😉.

Héron vert                                               Talève violacée                                        Quiscale chanteur 
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Mercredi 29 janvier (suite).

Nous prenons la direction de Sarapiqui tranquillement en scannant les alentours. Les oiseaux sont au rendez-vous.

Sporophile à bec fort                                   Ani à bec cannelé                                       Tyran mélancolique

Nous faisons une pause dans le village de Boca Tapada pour une courte promenade le long du fleuve.

Organiste à gorge jaune                                    Iguane vert                                      Hirondelle des mangrov...
Colombe rousse                                          Gingembre papillon                                     Héron garde-boeufs 

Plus loin, nous traversons des cultures d'ananas.

Peu après avoir traversé Pital, nous quittons la route 250 pour reprendre la route 4 en direction de Puerto Viejo de Sarapiqui.

Nous décidons de revisiter le parc du Ara Ambigua Lodge que nous avions découvert en début de séjour. Nous nous dirigeons vers les étangs sous une forte chaleur malgré l'incitation à la prudence dûment affichée 😉.

Une belle découverte nous y attend, un onoré du Mexique, peu farouche, se laisse approcher et photographier.

Onoré du Mexique 
 L'un des étangs du Ara Ambigua Lodge

Nous retrouvons également des basilics verts mâles et femelles (sans crête), des basilics bruns et des tortues.

 Basilic vert ♀                                                                                                     Basilic vert ♂
Basilic brun                                                                                  Trachemys venusta

Un râle de Cayenne transporte des matériaux pour son nid et les caïmans à lunettes sont bien visibles.

Caïman à lunettes                                                                                                  Râle de Cayenne

Nous quittons le secteur des étangs et parcourons le parc fleuri. Un tangara émeraude voit son reflet dans une fenêtre et fait de petits bonds pour le rejoindre.

Nous rencontrons également quelques beaux insectes.

Arawacus aetolus                                                                         Perithemis electra                 

Les mangeoires sont presque vides, pas d'oiseaux ! Nous déjeunons au restaurant du lodge face à la magnifique végétation tropicale.

                                                                                                             Mussaenda philippica 

Nous quittons les lieux en début d'après-midi et nous dirigeons vers notre futur hébergement le "River side lodge" situé à Horquetas.

En traversant Puerto viejo de Sarapiqui, je photographie des maisons typiques du pays. Au Costa-Rica, un détail très visible sur cette photo, nous a marqués, la présence de grilles sur de très nombreuses maisons donnent une étrange impression.

Le long de la route 4, un peu avant la localité de Tigre, nous remarquons une petite zone marécageuse en bord de route. De nombreux oiseaux d'eau sont présents, et nous en profitons.

Grand héron                                             Dendrocygne à ventre noir                                  Grande aigrette
Vanneau tero                                                                                                   Jacana du Mexique  

Nous arrivons vers 15h au "River side lodge" où nous allons passer les trois prochaines nuits. Situé au bout d'une piste assez longue pour nous protéger des bruits de circulation de la route 4. Au bout du jardin, une rivière.

Cet hôtel, comme les précédents est entouré de verdure et de fleurs et dès que les valises sont posées, nous partons explorer les environs. Un petit rapace bicolore est perché à proximité et un couple d'oies cygnoïdes garde l'accès et le fait savoir bruyamment.

 Macagua rieur                                                                                                        oie cygnoïde

Les taillis environnants nous réservent aussi de belles trouvailles.

Tohi ligné                                            Tohi à bec orange                                             Colombe pygmée
Synalaxe ardoisé                                                                                                     Grimpar cacao
Pic de Hoffmann                                         Paruline jaune                                       Tyranneau flavéole

Nous avions envie d'une petite soupe pour dîner, nous trouvons un petit restaurant qui en propose, mais surprise, on nous sert chacun une pleine soupière et au cas où nous aurions encore un petit creux, c'est accompagné d'un peu de riz 😂 . Nous sommes incapables d'ingurgiter de telles quantités et sommes navrés de laisser une grande partie de notre repas.

Jeudi 30 janvier.

Le lendemain matin, nous continuons à explorer nos environs immédiats et faisons encore de belles rencontres.

 Colombe à calotte grise                                          Batara rayé                                Sporophile à bec fort
Saltator à tête noire                                Pigeon ramiret                                       Amazone à lores rouges

Nous décidons ensuite de partir visiter une autre adresse fournie par Guy, le Grand Gavilan lodge.

Nous reprenons la route 4 en direction de Puerto Viejo de Sarapiqui et passons à nouveau devant la zone marécageuse découverte hier. De nombreux oiseaux sont présents et la lumière est plus favorable aux photos.

 Jacana du Mexique                                          Dendrocygne à ventre noir                                  Grand héron

Et, belle surprise, un onoré complète la galerie !

Onoré fascié 

Les vanneaux téro sont superbes dans cette belle lumière.

 Vanneau téro

Nous reprenons la route et arrivons au Gran Gavilan lodge. Un petit parking décoré de statues nous accueille, plusieurs sentiers partent de ce point, nous nous engageons dans l'un d'eux.

Le sentier serpente en sous-bois, nous ne voyons pas d'oiseaux mais de jolis papillons et des petits champignons oranges.

Flambeau                                          Cookeina sulcipes                                     Papillon hibou brésilien  

Au bout de quelques centaines de mètres, nous débouchons sur une zone aménagée autour des bâtiments du lodge, de nombreuses fleurs attirent papillons et oiseaux.

Gran Gavilan lodge
 Ariane à ventre gris                                                           Sucrier à ventre jaune
Trèfle caraïbe                                                                                                           Flambeau 
Monarque 
Heliconius sara                                      Heliconius charithonia                                        Spicauda procne

Nous sommes tranquillement en train de photographier les papillons quand les employés de l'hôtel viennent à notre rencontre et nous demandent ce que nous faisons là. Ils nous informent que l'accès des sentiers du lodge est payant pour les personnes extérieures. Nous leur disons que nous souhaitons prendre un verre au bar et déjeuner au restaurant de l'hôtel. Nous sommes alors considérés comme des clients et autorisés à circuler à notre guise.

On nous présente un plan des sentiers et nous reprenons notre exploration.

 Mitrospin obscur                                    Paruline à capuchon                                         Colombe de Cassin
Tohi à bec orange                                  Saltator à tête noire                                    Jacamar à queue rousse
Attila à croupion jaune                                 Tyran olivâtre                                       Tyranneau jaune-olive

Nous rencontrons également deux espèces de grimpars.

Grimpar vermiculé                                                                                                  Grimpar cacao 

Nous déjeunons sur place tout en continuant à regarder autour de nous. Dans les plantes qui entourent le restaurant, nous repérons un iguane vert, il mange un lézard. Un autre lézarde sur une branche puis passe en courant entre les tables.

Iguane vert

Nous quittons l'établissement après le déjeuner. Deux parcs nous ont été conseillés à proximité. Le "Refugio Lapa Verde" : fermé, sans explication ! Nous continuons la route jusqu'au parc "Dave and Dave's. Grille fermée. Un numéro de téléphone, nous appelons. On nous informe qu'il y a trois visites guidées par jour (10h, 13h et 15h30). 2 heures de visite pour 45$ par personne. Nous déclinons.

Nous nous apprêtons à reprendre la route quand nous repérons des aras rouges qui se posent dans des arbres tout proches.

 Ara rouge

Nous rentrons à notre hôtel. Sur le bord de la rivière, un onoré fascié en pleine partie de pêche.

 Honoré fascié

La rivière nous apporte d'autres belles surprises

Quiscale à longue queue                                Martin-pêcheur vert                                       Moucherolle noir 

Les abords de l'hôtel également

Batara rayé                                                Tyran à tête grise                          Tangara à croupion rouge 

Nous retournons dîner au même petit restaurant que la veille et commandons une part de soupe que nous nous partagerons.

Retour de nuit. A proximité de l'hôtel, un couple d'engoulevents s'envole au passage de notre voiture. Nous récupérons torches et appareils photos et tentons quelques clichés.

 Engoulevent pauraqué

Nous passons une nouvelle nuit tranquille au River Side lodge.

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Vendredi 31 janvier.

Ana et Isidro nous avaient chaudement recommandé Dondé Copé. Il faisait donc partie des sites incontournables de notre séjour au Costa Rica. Nous avons réservé une journée sur le site plus de trois mois avant notre venue. Sage précaution. Il y a beaucoup de demandes. Nous avons rendez-vous à 8h à Unión de Guápiles. Chaleureusement accueillis par José "Copé" Perez, il nous annonce avoir des démarches administratives et nous confie aux bons soins d'un ami. Nous faisons le tour de la maison et découvrons une terrasse abritée (sage précaution (bis)). Un rivière coule à nos pieds.

Les mangeoires sont abondamment garnies. Il y a beaucoup d'activité. Nous nous installons et entamons la récolte.

Pic à couronne rouge                                Carouge à épaulettes                                Tangara à croupion rouge
Guit-guit saï                                              Toui à menton d'or                               Cassique à tête brune
Manakin à col blanc                                 Pigeon rousset                                     Quiscale à longue queue 

Notre guide ne tarde pas à nous fournir des bottes et nous emmène en forêt à quelques pas de la maison. Nous empruntons divers sentiers, les bottes sont indispensables. Nous approchons à distance respectable d'un nid d'ermite à longue queue.

Nid d'érmite à longue queue 

Notre guide nous indique un trogon cabanis puis, merveille, un grand ibijau.

Trogon cabanis 
 Grand ibijau

Nous croisons le chemin d'un dendrobate fraise.

Dendrobate fraise ou Blue Jean 

Bientôt un duc à aigrette nous émerveille.

Duc à aigrettes 

Après avoir cherché, en vain, une chouette à lunettes et des chauve-souris blanches du Honduras, vus récemment sur le site, nous regagnons la terrasse abritée. Les colibris nous offrent quelques sympathiques clichés.

Colibri à queue bronzée                                   Colibri jacobin                                  Colibri à queue bronzée
Colibri jacobin 
Ermite vert                                               Mango de Prévost

Une petite vidéo pour vous permettre d'apprécier les prouesses en vol des colibris.

Probablement sorti d'une cage, notre guide nous présente un "sympathique" reptile, plutôt nocturne : la vipère de Schlegel. Quelques photos avant de retourner dans sa cage.

Vipère de Schlegel 

On nous propose de déjeuner sur place, nous acceptons avec joie et dégustons un excellent cassado préparé par l'épouse de Copé accompagné d'une citronnade bien fraîche 😋 .

Ceci fait, alors que notre guide, pas disponible cet après-midi, nous a quittés, nous reprenons notre activité principale : photographier tout ce qui se présente !!! Il y a de quoi faire ! Les averses ne décourageant ni les oiseaux, ni nous.

Trois espèces de cassiques sont présentes sur ce site :

 Cassique à dos rouge
Cassique à tête brune   
 Cassique de Montezuma 

Nous en profitons pour filmer le spectaculaire plongeon accompagné d'un cri caractéristique du grand mâle Cassique de Montézuma.

Guit-guit brillant                               Guit guit saï                                                    Organiste olive
Martin-pêcheur vert                                                                                            Râle de Cayenne 
Tangara à croupion rouge 
Tangara évêque  
Toucan tocard                                           Toucan à carène                                          Araçari à collier

Il est 16 h. Nous réglons notre dû : 50$ par personne pour la journée, repas compris et rentrons au River Side Lodge. Quelle belle journée, malgré les nombreuses averses !

Donde Copé, lien Google Maps : https://maps.app.goo.gl/PYKW7qjhN2GZSNqM6

Coordonnées GPS : 10.2133465,-83.8756162,17

Nous ne reverrons malheureusement pas les engoulevents. Juste quelques occasions de déclencher avant les trombes d'eau de la nuit.

Saltator à tête noire                                  Dendrobate Blue Jean                                          Grimpar cacao

Demain, changement de région et quelques heures de route.

9

Samedi 1er février 2025.

Nous nous levons à 6h. Il pleut ! Nous chargeons notre petit 4x4 et, en route pour 170 km. Nous souhaitons rejoindre la région de San Gerardo de Dota, vivement recommandée par nos amicaux conseillers. Notre plus longue étape. Arrêt de 45" dans un soda pour le petit déjeuner. Nous empruntons la route 4 puis la route 32 en direction de San-José. Nous traversons le parc Braulio Carrillo sous la pluie et dans le brouillard.

La circulation se densifie à l'approche de San José mais reste raisonnable. Il tombe des cordes !!! Nous faisons une halte à Cartago pour une séance "distributeur à billets". C'est toujours aussi compliqué. Reprenons la route qui monte considérablement. Faisons halte au restaurant "El Jilguero" à l'entrée de la route de San Gerardo. Il est midi ! 5h de route pour 150 km, (arrêts compris certes). Ceci valide notre choix de limiter les transferts.

Nous sommes à 3000 m d'altitude, il fait environ 10°. Les restaurant est désert mais agréable.

Repas pris, nous rebroussons chemin sur quelques kilomètres avant d'entamer la descente vers Providencia. Nous empruntons une piste dans le "Parque Nacional Los Quetzales" : 12 km de descente parfois abrupte. Les freins chauffent (on nous expliquera, à l'arrivée, comment enclencher le frein moteur de notre 4x4 boite auto).

Quelques arrêts pour faire refroidir les freins et, accessoirement, admirer les paysages, les fleurs et chercher les oiseaux, plutôt rares.

Dalhia bambou                                  Moucherolle noir                                              Bomarea costaricensis

Une heure plus tard, nous atteignons l'"Hospedaje Richie Eco Camp" où nous devrions passer trois nuits.

Nous sommes ici, un peu par erreur ou par défaut. Nous avions réservé, sur Booking.com, il y environ trois mois, une chambre chez Miriam'S Quetzals lodge. En fin de semaine dernière, en vérifiant nos fiches, nous constatons que cette réservation n'a pas jamais enregistrée. Petite recherche sur Booking.com et, Myriam's étant complet, nous sélectionnons Hospedaje Richie Eco Camp, situé, toujours d'après Booking à 8 km de San Gerardo de Dota. Sauf qu'il s'agit de 8 km à vol d'oiseau. L'Hospedaje se situe dans la vallée voisine. Il nous faudra chaque fois, plus ou moins, une heure de trajet pour rejoindre San Gerardo. Nous ne regrettons absolument pas notre changement de programme.

Le site est remarquable. Richie, le très volubile et très sympathique propriétaire, nous installe. Surprise, notre chalet, posé sur un rocher, ne comporte pas de plancher. Les déplacements sont quelque peu compliqués.

Les températures sont plus clémentes, nous sommes à 1850 m d'altitude. Richie nous emmène visiter le village. Il nous présente à ses amis, à sa charmante mère, nous explique le fonctionnement du village et des alentours, nous indique où habitent ses frères, ses cousins etc, etc... Bref, on le sent heureux de piloter ses locataires. Lundi, moyennant 55$ pour deux, il nous emmènera à la recherche du quetzal.

Nous poursuivons, seuls, la visite des environs.

Trouvons quelques occasions de clichés

Moucherolle ombré                                                                                              Pic glandivore
Erateina specularia                                                                                   Hetaerina cruentata
Ariane à ventre gris 

Nous rejoignons notre chalet. Un couple de suisses, Séverine et Dave, emménagent à côté. Qu'il est agréable de discuter sans avoir à traduire nos propos. Nous sympathisons rapidement, ils sont adorables (nous aussi 😁). Prenons notre diner ensemble dans l'unique restaurant du village. Avant d'aller dormir !

Dimanche 2 février.

C'est dimanche. Nous nous levons à 6h après une bonne nuit... fraîche. Nous retrouvons nos nouveaux amis et déjeunons ensemble sur place, sur place. Richie vient papoter gentiment. Il fait beau. Le cadre nous enchante.

Quelques oiseaux ici ou là

Elénie verdâtre                                      Troglodyte familier                                          Bruant chingolo 

Fort des précieux conseils de Richie et de Dave, nous attaquons, confiants, la montée de la piste en admirant les superbes paysages et les oiseaux de cette vallée.

45 minutes plus tard, nous sommes enfin sur la "carretera interamericana" ou route 2 à 3000m d'altitude.

Buse à queue rousse                                     Moucherolle ombré                                      Tyran mélancolique 

Nous prenons la direction de San Gerardo da Dota et faisons halte au Las Cataratas Lodge.

Nous prenons un café. L'accès au parc étant payant, nous restons au bord du bassin à observer colibris et autres réjouissances.

Colibri à ventre châtain 
Colibri cyanote                                    Colibri de la Talamanca                                   Colibri flammule
Lys des Incas                                      Merle de montagne                                          Merle fuligineux

Après cette sympathique halte, nous prenons la route descendant à San Gerardo da Dota. Les lodges succèdent aux lodges ! Manifestement, le site est touristique. C'est dimanche. Il fait beau. Il y a du monde mais cela reste raisonnable. Nous nous garons et continuons la descente à pieds, attentifs à tout ce pourrait être sujet à photos. Il y a matière :

Bruant chingolo                                         Bruant de Lincoln                                          Elénie verdâtre
Moucherolle jaunâtre                                      Calliste safran                                      Percefleur ardoisé
Dione moneta                                       Hypanartia dione                                             Doxocopa cyane 
Argia gaumeri                                                                                                Hetaerina cruentata

Guy Mangin, avec qui nous avons échangé des informations sur l'Inde et donc sur le Costa Rica avait attiré notre attention sur la présence de la paruline ceinturée dans le secteur. Nous traversons le rio Savègre...

Et ne tardons pas à apercevoir cette belle paruline. Merci Guy

Paruline ceinturée 

Nous complétons cette matinée avec une grive à calotte rousse

Grive à calotte rousse 

Belle matinée. Nous récupérons notre véhicule et nous garons devant Miryam's Quetzals. Un restaurant très vivement recommandé par Ana et Isidro. Il y a beaucoup de monde. On nous trouve une place sur la terrasse donnant sur les mangeoires. Parfait !!! Nous y déjeunons et y passons l'après-midi.

Pas de quoi s'ennuyer ! Le mouvement est permanent, autant chez les oiseaux que sur la terrasse où les groupes de touristes se succèdent. Nous nous concentrons sur les oiseaux !

Pic glandivore 
Colibri à ventre châtain  ♀   et   ♂
Colibri cyanote 
  Piranga à dos rayé  ♂   et   ♀
Le minuscule Colibri flammule 
Paruline obscure                                                                                           Percefleur ardoisé 
 Tocro tacheté  ♀   et   ♂
                                                                                Colibri de la Talamanca  
Piranga vermillon                                      Tohi à cuisses jaunes                               Tohi à grands pieds 
 Colibri insigne

Un magnifique insecte rouge attire notre regard et un naucler à queue fourchue nous survole.

   Dictyoptera aurora                                                                         Naucler à queue fourchue 

Il ne nous reste plus qu'à rejoindre Providencia. Muni d'un frein moteur relativement efficace, la descente, toujours aussi abrupte (+ de 10% de dénivelé sur 12 km) nous semble plus aisée.

Nous retrouvons, avec joie, nos nouveaux amis suisses. Ils sont contents de leur journée, nous également.

Repas ensemble au restaurant tout proche et dodo. Demain sus au quetzal !!!

Lundi 3 février.

Nous sommes lundi. Réveil à 5h. Petit déjeuner avec nos amis puis, accompagnés de Richie, nous remontons une bonne partie de la piste en voiture. Richie nous avait dit : un petit quart d'heure de sentier facile et on est sur place ! Nous n'avons pas les mêmes notions de temps et de facilités. Ça monte, ça descend, sévèrement, nous peinons. Nous espérons que cet effort sera récompensé. Séverine et Dave gambadent aisément sur ce terrain montagneux. Nous regrettons notre Bretagne 🥴.

Nous rejoignons enfin un bâtiment où deux personnes, que nous avions doublées sur la piste, s'affairent autour de quelques bovins. L'un d'eux confirme avoir vu des quetzals... un peu plus haut. Et c'est reparti ! Nous tentons de le suivre tant bien que mal. Arrivés en lisière de forêt, nous faisons halte pendant qu'il scrute attentivement les alentours. Nous commençons à douter. Richie, tout sourire, est confiant. Et il a raison. L'éleveur nous fait signe de le rejoindre quelques 200 m plus haut. Le temps d'effectuer la montée, l'oiseau s'est déplacé un peu plus haut 😖. Nous finissons tout de même par le fixer quelques instants avant qu'il ne redémarre.

Quetzal resplendissant 

Dave, tel un cabri, le suit de près, et tente de le faire redescendre vers nous. Nous ne tardons pas à voir trois quetzals traverser les pâturages et se poser sur l'autre versant. Nous traversons à notre tour. Dave s'approchant, les oiseaux descendent quelque peu et nous pouvons enfin les voir de façon satisfaisante. Un bonheur !!!

La "fenêtre de tir" fut courte. Nos oiseaux ne tardent pas à rejoindre la forêt, hors de notre portée.

Il ne nous reste plus qu'à refaire le chemin en sens inverse. Pas beaucoup plus facile ! Nous finissons par récupérer nos véhicules. Nos amis continuent leur route.

Nous redescendons, avec Richie, à l'hôtel. Las de passer notre temps sur la piste pour rejoindre San Gerardo de Dota, nous demandons à Richie de nous dispenser de la troisième nuit que nous devions passer chez lui. Il accepte sans difficultés. Nous réglons notre dû, et, après encore deux trois photos, reprenons l'ascension de la piste.

Agave américain                                                                            Lézard épineux malachite

Nous n'avons rien de réservé pour ce soir, nous tentons notre chance au Las Cataratas Lodge, déjà vu dimanche. Un chalet est libre. Nous déposons nos bagages dans une belle chambre.

Le responsable de l'accueil nous invite à parcourir le parc, gratuitement, cette fois. Trop de montées et descentes. Plus l'énergie nécessaire. Nous allons manger chez Miryam's Quetzals. Moins de monde aujourd'hui. Séance "terrasse" après le repas. Nous retrouvons les mêmes oiseaux. Pas de surprises. Juste un inédit : la paruline à calotte noire !

Colibri flammule  
Colibri de la Talamanca  
Colibri insigne  
Colibri cyanote                                                                                                   Pic glandivore 
Paruline à calotte noire  
  Percefleur ardoisé

Nous rentrons au lodge en milieu d'après-midi et entamons une séance repos. Nous dinons de bonne heure, à l'hôtel. Le très souriant responsable nous propose, pour demain, une sortie "quetzal". 70 $ pour deux, garantie sans efforts. Départ 5h30 à bord de son véhicule. Nous acceptons. La nuit sera très fraiche. Nous sommes à près de 3000 m d'altitude.

Mardi 4 février.

Nous nous levons à 5 h et embarquons, avec deux jeunes français dans le pick-up de notre guide du jour, toujours aussi souriant. Nous descendons vers San Gerardo et ne tardons pas à tomber sur un groupe sur la route.

Nous descendons du véhicule et regardons dans la même direction que tout le monde. Nous tentons de capter les informations données par les guides sur place. Notre accompagnateur fait de même et oriente sa minuscule longue-vue vers ce qu'il a réussi à détecter. C'est souvent plus clair à l'œil nu.

Les groupes remontent dans leurs véhicules respectifs. ils reprennent la descente. Nous aussi. Ils s'arrêtent. Nous aussi... Souvent avec un temps de retard. Ceci fait que quand on arrive, les autres partent... parce qu'il n'y a plus rien à voir. Notre guide cherche, cherche encore, oriente son jouet en pure perte.

Donc on repart, jusqu'au prochain attroupement. Sur le nombre d'arrêts, nous finirons par voir le quetzal et un trogon rosalba.

Quetzal resplendissant                                                                                    Trogon rosalba 

Un Ptilogon à longue queue perché très haut, une grive à bec noir et un moucherolle huppé complètent la collection

 Grive à bec noir                                          Moucherolle huppé                               Ptilogon à longue queue

Deux plantes détournent notre attention

Avocatier                                                                             Tomate arbuste

Il est 8 h, peu de chance de revoir le quetzal. Nous rentrons au lodge. Nous avons la vague impression d'avoir payé 70$ pour un taxi. Nous ne sommes pas franchement convaincus de la pertinence de la démarche. Seuls, nous aurions très probablement obtenu, au moins, le même résultat.

Après un excellent petit déjeuner, nous saluons notre sympathique hôte. S'il n'est manifestement pas un guide ornitho, son hôtel est particulièrement recommandable.

Nous reprenons la voiture et la route de San Gerardo de Dota pour nous arrêter à l'entrée du parc menant à une pisciculture. Nous refaisons les sentiers explorés dimanche dernier. Il y a moins de monde et plus d'oiseaux. La pêche est bonne.

Tout d'abord, un balbuzard pêcheur... proche de la pisciculture,.. un hasard sans doute !

Balbuzard pêcheur 

Un assortiment de moucherolles : huppé, jaunâtre et des saules

Moucherolle huppé                                    Moucherolle jaunâtre                             Moucherolle des saules

Deux parulines et un tohi aux belles cuisses

Tohi à cuisses jaunes                                   Paruline ceinturée                                       Paruline sombre  

Deux belles nouveautés

Anabasitte rousse  
Calliste pailleté  

Et, avant de rejoindre Myriam's Quetzal pour déjeuner, une curiosité et un papillon

Altinote ozomene                                                                                          Polybie occidentalis

A nouveau, un excellent repas et une ambiance chaleureuse. Un petit tour sur la terrasse pour deux pics dont un inédit et quelques beautés.

Pic  glandivore                                                 Pic chevelu                                    Oriole de Baltimore
Tohi à grands pieds                                Piranga à dos rayé ♀                                  Piranga à dos rayé  ♂

Et voilà, le secteur de San Gerardo de Dota, incontournable pour tout amateur d'ornithologie, c'est fini. Nous prenons la direction de la côte Pacifique et, plus précisément du Parc Manuel Antonio. Nous l'abordons avec méfiance, les différents commentaires lus ou entendus nous laissent quelque peu sceptiques. A voir.

En attendant, nous avons décidé une dernière étape en altitude au lodge Mirador Valle del General à quelques 40 km de là. Excellente décision ! Nous nous félicitons 👏

L'accueil, une constante, jusqu'alors, est chaleureux et sincère. Notre chambre, propre et confortable. Et la terrasse du restaurant, animée comme on l'aime. Surplombant une profonde vallée, nombre de rapaces planent en altitude. Nous nous mettons rapidement "au travail".

Naucler à queue fourchue                                                                                             Petite buse 
Moqueur des savanes                            Saltator strié                                            Tangara à croupion rouge
Ariane d'Edward                                                                        Campyloptère violet 
Motmot de Lesson                                     Cabézon à tête rouge                                    Ortalide chacamel

Nous sommes descendus à 1600 m d'altitude. La température est agréable. Nous dinons en terrasse. Le restaurant ouvre à 8h demain. Nous demandons s'il est possible d'avoir accès à la terrasse dès 6h du matin. Très gentiment, la responsable nous l'accorde et nous explique comment y accéder. Nous regagnons notre chambre et nous endormons heureux.

Mercredi 5 février.

Après une bonne nuit, nous nous réveillons à 6h, heureux !!!

Un petit coup d'oeil dehors. Wow !!!

Nous nous installons sur la terrasse. La fête commence !

Ariane à ventre gris                                                                                               Ariane d'Edward
Ariane d'Edward 
Buse à queue courte                                                                                  Bec-en-croc de Temminck
Brillant fer-de-lance                                                                                          Campyloptère violet

Il est 8h. Nous déjeunons

Puis reprenons notre activité.

Motmot de Lesson
Colibri de Delphine 
Petite buse 
Pic à couronne rouge                                                                            Tangara à croupion rouge 
 Dryade couronnée
Moqueur des savanes 
Colibri elvire 

Il est environ 10 h quand nous quittons cet endroit qui fût une excellente surprise. Le hasard fait parfois bien les choses. Nous entamons la descente vers Manuel Antonio. Prévoyons de déjeuner au Quebradas biological center. Mais ceci est une autre histoire. Il faudra ouvrir le prochain chapitre.

10

Mercredi 05 février (suite). 

Il est 10 heures. Nous quittons le Mirador Valle del General et entamons la descente vers le parc Manuel Antonio. 100 km dont 50 km pour passer de 1600m d'altitude au bord du Pacifique. Nous avons prévu de visiter et de déjeuner au Quebradas Biological Center, à moins de 20 km de là. Nous quittons la route à San Rafael Norte pour nous retrouver sur une piste dans un état à la limite du praticable. Nous stoppons devant un caracara à tête jaune, posé en milieu de piste, occupé à picorer nous ne savons quoi. Il ne se préoccupe absolument pas de notre présence. Nous manœuvrons pour réussir à le prendre par la fenêtre puis finissons par descendre du véhicule pour de meilleur clichés. Il ne s'envolera que lorsque nous serons à moins de cinq mètres.

Caracara à tête jaune 

Nous arrivons enfin au Quebradas Biological Center. Le gardien nous informe que le restaurant est fermé. L'entrée du parc est de 3000 colones par personne (5.50€). Il est 11h30. Nous renonçons et reprenons la descente. Rien de notable.

Il fait beau. Les températures montent à mesure que nous descendons. Arrivés au point le plus bas, nous apercevons l'océan au loin, prenons à gauche vers Quésos et le parc Manuel Antonio. Route sans grand intérêt. Nous ne verrons quasiment jamais la mer, traversons d'interminables récentes plantations de palmiers (huile de palme oblige); de larges panneaux expliquent que ces plantations sont le résultat d'un compromis entre économie et écologie et permettent à 5000 personnes d'en vivre .

Nous faisons halte pour déjeuner dans un restaurant en bord de route. Quelques oiseaux agrémentent notre banal repas.

Naucler à queue fourchue                                                                                           Caracara huppé 
 Tangara évêque                                     Tangara à croupion rouge                                   Tyran mélancolique 

Nous arrivons vers 14 h au Pura Natura Lodge. Seul lodge nous ayant réclamé le règlement du séjour avant notre départ. L'accueil est professionnel, froid, décevant ! Notre chambre n'étant pas prête, nous partons faire un tour dans les environs. Il y a beaucoup de monde, beaucoup de circulation, beaucoup de constructions, beaucoup de commerces divers et touristiques ! Un autre monde !!!

Nous sommes constamment interpellés par des individus nous sommant de nous garer, moyennant finances. Pénible ! Notre chambre étant prête, nous retournons au lodge. Nous espérions une vue sur l'océan, nous aurons vue sur le parking et les véhicules en stationnement. Dommage ! Nous nous installons sur la terrasse commune

Et tentons d'obtenir en ligne, pour demain, les droits d'entrée au parc. Pas simple !!! Nous finissons par trouver la solution, via le site GetYourGuide : Parc Manuel Antonio : Visite guidée à pied avec un naturaliste. 58.90$ pour nous deux. Nous réglons et recevons un mail de confirmation où l'on nous demande si nous avons bien pris les billets d'entrée au parc. Nous revoilà donc au point de départ. Nous retentons notre chance sans succès ! Pourquoi ? Aucune idée.

Séverine et Dave sortent du parc. Ils nous en informent et nous les rejoignons, avec joie, dans un restaurant. Nous échangeons nos dernières infos, notamment leur ressenti sur la visite du Parc : ils ont fait la totalité des sentiers, sans guide, n'ont pas vu grand chose d'exceptionnel (ils ne sont pas particulièrement branchés faune) mais ont passés une agréable journée. Nous évoquons nos difficultés à obtenir les billets d'entrée. Séverine se penche sérieusement sur la question et finit par obtenir nos sésames avec sa carte bancaire. Nous la remercions chaleureusement, la remboursons, évidemment, et rentrons au lodge pour assister au coucher de soleil.

Nous dinons au restaurant tout proche. Un excellent plat végan chacun pour 45$ (dont 7.70 la bouteille d'eau !)

Tomates, champignons, poivrons, pomme de terre et pain grillés au feu de bois 

Et puis, dodo !

Jeudi 6 février.

Nous nous levons à 5h45 après une nuit moyenne. Les nombreux, énormes et très bruyants, poids lourds américains passent juste derrière la chambre. Nous cherchons à prendre un petit déjeuner, tout est fermé ! Nous trouvons deux bananes et un paquet de biscuits dans l'épicerie ouverte. Les "gardiens" de parking n'étant pas encore présents, nous pouvons nous garer face à la mer.

Nous rejoignons le parking "officiel" à 7h30. 10 $ ajoutés aux 40 $ de droits d'entrée et aux 60 $ de guidage, voilà une visite à 110 $. Il y a déjà beaucoup de monde au contrôle d'entrée et entamons la visite vers 8h30. Nous sommes un petit groupe de moins de dix personnes guidé par Karina, une charmante jeune femme, équipée d'une lunette "gadget". Nous sommes sur l'allée centrale, comme tout le monde.

Quand un guide arrête son groupe, tout le monde s'agglutine et cherche à voir ce qui a provoqué cette halte. Karina s'informe auprès de ses collègues et oriente sa lunette vers une hypothétique cible. Cette façon de faire nous rappelle San Gerardo de Dota ! Cette fois nous voyons un grimpar, des araignées, un crabe, les traditionnels paresseux, quelques singes et, petit bonheur, un iguane et un serpent inédits.

Crabe de mangrove                               Grimpar bec-en-coin                                       Paruline à flancs marron
Capucin à face blanche                                                                                   Singe hurleur à manteau
 Paresseux à gorge brune 
Néphile à soie dorée                               Oxybelis aeneus                                        Micrathena sagittata
Iguane à queue épineuse noire 

Nous devinons plus que voyons un couple de chouette à lunettes. Dommage, c'eut été une belle prise.

Il est 11h passées quand nous arrivons sur la plage principale du Parc. Karina, mission accomplie, nous remercie de notre attention et nous salue. Il fait très chaud (+de 30°).

Après un déjeuner, très quelconque, nous nous changeons et allons nous baigner. Une première pour nous dans l'océan Pacifique. L'eau est chaude.

Ceci fait, nous remontons près du restaurant, nous rincer et nous rechanger. Hervé ne retrouve pas ses lunettes. Nous faisons le chemin en sens inverse, ne trouvons rien ! Perdu ! Heureusement nous avons une deuxième paire. Nous partons à la découverte du reste du Parc. Abordons une autre plage, plutôt déserte.

Surprenons une troupe de pélicans

 Pélican brun 

Une autre plage déserte

Avant d'entamer le retour vers la sortie. Un agouti nous distrait un instant. Puis une libellule

Cannaphila insularis                                                                               Agouti ponctué 

Nous sortons vers 15h30, pas franchement emballés par notre journée. Une plaque d'immatriculation nous rappelle le pays 😉

Des capucins cherchent fortune au dessus de nos têtes.

Nous rentrons à l'hôtel. Même coucher de soleil, même restaurant, même repas (sans bouteille d'eau) et dodo.

Demain direction Tarcoles. Nous quitterons ce secteur sans regrets... hormis celui d'y être venus.

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Vendredi 07 février. 

Debout à 6h30. Nous avons hâte de quitter cet hôtel et cette région. Nous avons pour but le lodge "Villa's Majolana" situé à Playa Agujas dans le golfe de Nicoya. Une étape d'environ 90 km. Petit déjeuner dans un soda en bord de route puis, à mi-chemin, nous quittons l'axe principal pour rejoindre le bord de mer. Hirondelles, œdicnèmes et onorés sur le chemin nous occupent un moment

Onoré du Mexique 
Hirondelle chalybée  
Œdicnème bistrié  

Nous arrivons aux abords de la playa d'Esterillos. Il fait chaud !

Coordonnées GPS : 9.529218, -84.473770

Lien Google Maps : https://maps.app.goo.gl/UqB4dQZFs7XkAqfz8

De nombreux oiseaux d'eau aux alentours.

Aigrette tricolore                                       Chevalier semipalmé                                   Aigrette roussâtre 
Bécasseau semipalmé                                                                                              Chevalier grivelé
Grand Chevalier                                     Courlis corlieu                                             Echasse d'Amérique
Cormoran vigua                                          Tyran mélancolique                                            Vanneau Téro

Cette belle récolte faite, nous reprenons la route, et ne tardons pas à être bloqués aux abords de Jaco. Un gros bouchon (travaux, accident ?) qui nous fera perdre une petite heure. Nous faisons halte dans un soda pour un excellent déjeuner. Nous retrouvons la chaleur et la sincérité de l'accueil. C'est agréable !!!

Nous reprenons la route et ne tardons pas arriver au "Villa's Majolana". Situé en bord d'un chemin longeant la mer, nous devrions être au calme. Nous sommes accueillis par une charmante jeune fille, Majolana. Née au Costa Rica de parents français, elle gère le lodge. Nous n'avons pas de difficultés à échanger.

Nous prenons possession de notre bungalow, enfilons les maillots de bain et rejoignons une plage au bout du chemin.

Le sol est rocheux et coupant. Nous trempons les pieds et renonçons : dangereux ! Nous retournons au lodge, la piscine nous tend les bras.

Une araignée et quelques oiseaux nous permettent d'atteindre, agréablement, le coucher de soleil.

 Gasteracantha cancriformis
Tyran mélancolique                                    Colombe de Verreaux                                      Pic de Hoffmann 
Oriole à dos rayé                                                                                                 Frégate superbe 

Le restaurant, en bord de plage, nous sert une excellente soupe de poisson. Il ne nous reste plus qu'à regagner notre chambre et passer une bonne nuit.

Samedi 08 février. 

Débout à 6h. Les oiseaux chantent dans le parc. Nous avons réservé une sortie bateau auprès du "Jungle Crocodile Safari & Bird Watching Tour". Bird watching tour fut le critère principal de notre choix. Nous arrivons sur place à 7 h 30 et embarquons vers 8h15. Nous sommes une quinzaine de touristes sur le bateau. Une majorité de français. Le guide parle un peu notre langue.

Nous ne tardons pas à approcher un crocrodile américain. Nous faisons halte, à la grande joie d'un groupe de français particulièrement loquaces.

Nous reprenons notre progression sur la rivière Tarcoles.

Le guide nous indique divers oiseaux à proximité. Jamais, le pilote ne fera halte ni ne ralentira. Il faut dire que ces rencontres n'intéressent pas particulièrement notre groupe. Nous nous débrouillerons tant bien que mal !

Anhinga d'Amérique                                          Bihoreau violacé                                        Cormoran vigua
Canard musqué                                           Balbuzard pêcheur                                          Pélican brun 
Grand Héron                               Echasse d'Amérique                                             Sarcelle à ailes bleues 
Ibis blanc                                                                                                  Sterne royale 
Hirondelle des mangroves                             Martin-pêcheur d'Amérique                                    Frégate superbe 
Aigrette neigeuse                                           Aigrette tricolore                                      Aigrette bleue
Onoré du Mexique                                                Ara rouge                                            Pélican brun 

Nous ferons des haltes de dix à vingt minutes auprès de trois autres crocodiles, affublés de noms tous plus ridicules les uns que les autres. Ce qui déclenchera de nombreux et très intéressants commentaires de notre groupe de français.

Une tortue complète la collection.

Crocodile américain                                                                                             Trachemys venusta

Nous devons être en retard, le pilote met les gaz et nous rentrons à la base, délaissant toute autre opportunité d'observations intéressantes.

Passablement frustrés par cette sortie, nous reprenons la route. Et ne tardons pas à débusquer une nouveauté dans les haies de bords de route.

Tityre à tête noire  

Un petit tour sur le pont de Tarcoles... pour voir les crocodiles 😂. Il y a beaucoup de monde et quelques crocos.

Nos amis nous ont vanté l'intérêt du "Cero lodge", nous choisissons d'aller y déjeuner. Croisons une colombe inca

 Colombe inca

Nous nous installons au restaurant du Cero lodge, face aux mangeoires. Il n'y a pas un oiseau, pas un mouvement ! Nous ne verrons, durant le repas, qu'un piranga, un pic et un ara en vol. Maigre récolte !

Piranga vermillon                                             Ara rouge                                           Pic de Hoffmann

La visite des abords du village de Tarcoles s'avérera plus réjouissante

Ani à bec cannelé                                                                                              Trogon pattu 
Aigrette bleue                                 Quiscale à longue queue                                         Grand Chevalier 
Bihoreau violacé 
Colombe inca                                        Courlis corlieu                                     Pluvier semipalmé 

Nous finissons par rentrer au Villa's Majolana pour une rafraichissante séance piscine. Sur les conseils de la maman de Majolana, nous allons explorer l'estuaire du rio Agujas à quelques centaines de mètres de l'hôtel. Judicieux conseil, heureuse découverte ! L'endroit est magnifique !

Aigrette bleue                                               Bihoreau violacé                                   Aigrette tricolore
Pluvier argenté                                            Vanneau téro                                        Chevalier grivelé  
Pic de Hoffmann                               Grande aigrette                                                        Ibis blanc 

La lumière baisse. Nous attendons le coucher de soleil pour aller diner.

Nous retournons au seul restaurant du site, et, malgré une musique assourdissante, nous régalerons du délicieux repas servi.

Dimanche 09 février.

Et voilà ! C'est notre dernier jour au Costa Rica. Nous nous envolerons de San José, ce soir à 18h30. Profitons pleinement de cette dernière journée ! Debout à 6h, il fait beau. Nous ne tardons pas à rejoindre l'estuaire du rio Agujas, si prometteur hier. Et, avec une magnifique lumière, la promesse est tenue.

Aigrette neigeuse                                                              Aigrette bleue immature           et         adulte
Aigrette tricolore 
Bihoreau violacé 
Ibis blanc                                      Caracara à tête jaune                                      Chevalier grivelé
Pélican brun                                                                                            Frégate superbe 
Râle de Cayenne 
Ariane de Boucard                                          Paruline des ruisseaux                                 Viréon menu

Cette playa Agujas nous aura comblés !

Nous retournons à l'hôtel, assistons en chemin à une dispute entre troglodytes

Troglodyte à nuque rousse  

Débusquons une minuscule araignée (- de 3mm) dans le jardin de l'hôtel.

 Gasteracantha cancriformis

Nous saluons nos adorables hôtes et prenons la route, tranquillement.

Quelques haltes en chemin

Tourterelle à ailes blanches                              Tyran mélancolique                                        Tyran quiquivi

Un petit tour dans le village de Tarcoles

Bécasseau minuscule                                             Pluvier semipalmé                                Chevalier grivelé
Martin-pêcheur vert                                          Héron vert                                           Urubu noir
Buse à gros bec  
 Motmot à sourcils bleus

L'heure tourne ! Nous devons avancer. Nous prenons le chemin des écoliers, évitant l'autoroute. 80 km de routes de montagnes. Nous traversons de beaux paysages.


Un restaurant, à l'entrée de San José, apaisera notre faim. Nous rendons notre véhicule chez le loueur, à proximité de l'aéroport. Une navette nous dépose devant le hall d'entrée. Nous enregistrons nos bagages, passons les contrôles et patientons en attendant l'envol prévu à 18h30. (11h30 en France).

Une longue escale à Madrid puis arrivée à Nantes à 17h30. 2 heures de voiture plus tard, nous retrouvons la maison... bien fatigués.

Il ne nous reste plus qu'à traiter nos très nombreuses photos et à rédiger le récit de notre merveilleux voyage.

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Nous rentrons heureux de ce voyage tant désiré au pays de la "Pura vida". Nous garderons en mémoire la gentillesse, le sourire et l'accueil chaleureux des "ticos". Un seul regret, Manuel Antonio où nous avons eu la sensation d'avoir changé de pays...

Un immense "MERCI" aux amis qui nous ont partagé leurs bons plans, sans vous notre moisson n'aurait pas été aussi riche et nous serions passés devant des sites formidables sans les voir.

Côté faune, nous avons été émerveillés chaque jour par la variété des espèces, les couleurs vives des plumages et ce qui nous a vraiment surpris, c'est la possibilité de pouvoir approcher sans les effrayer certaines espèces très farouches en Europe comme les rapaces. C'était vraiment très agréable.

Nous avons photographié 220 espèces dont 200 nouvelles pour nous. Il faut dire que c'était notre premier voyage sur le continent américain si on excepte notre séjour en Guadeloupe.

Le Costa-Rica est une destination onéreuse, les locations de véhicules sont très chères mais l'expérience de voyageurs ayant expérimenté bien malgré eux les conséquences du moindre accrochage nous ont incités à prendre un haut niveau d'assurances (merci Isabelle).

On trouve des hébergements de toute qualité et à tous les prix, nous avons essayé de réduire un peu le coût du voyage en réservant nos hôtels à l'avance et n'avons pas eu de mauvaise surprise.

Nous avons pris tous nos repas au restaurant même si certains hébergements nous auraient permis de cuisiner, mais ce n'est pas le poste de dépense le plus important.

Nous nous sommes appliqués à identifier le mieux possible les différentes espèces mais ne sommes pas à l'abri d'avoir fait des erreurs, n'hésitez pas à nous les signaler en commentaires si vous en remarquez.

A bientôt pour d'autres aventures, l'envie de bouger nous reprend déjà 🤗