Bahia...le nom fait penser à des plages de sable blanc qui s'étendent à l'infini, et c'est bien ce que l'on a trouvé là bas! 212km en voiture, en bateau, en avion et même en bus pour découvrir Bahia
Du 19 décembre 2019 au 6 janvier 2020
19 jours
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Première étape : Salvador!

Pour se faire une idée du tableau... 5 petits français perdus dans le grands aéroport de Sao Paulo, surexcité à l'idée de enfin partir en vacances au Brésil. On compare les sacs, on monte des projets de vidéos sur la lune, on se réjouit en regardant les photos de nos destinations et on panique en tâtant ses poches pour vérifier que son passeport est dedans...puis enfin décollage!

L'arrivée à Salvador se fait bien bien tard, mais cela ne nous empêche pas d'être surexcité en arrivant, 5 têtes qui se penchent dans le uber pour tenter de voir le plus possible de la ville bien endormie pour arriver à Ondina, quartier de notre premier airbnb. Et là, grosse surprise en voyant la superbe vue sur la mer de notre appartement, on décide de faire un petit tour sur la plage (oui, 4h du mat' nous as semblé le moment adéquat...) avant de s'écrouler dans nos lits et matelas...



Notre vue à Ondina

1er jour à Salvador!

La première chose en tête : aller se baigner! Ca fait depuis la veille au soir qu'on a vu sur la mer alors il est grand temps! Pas besoin de le répéter, on sort les serviettes et la crème solaire et c'est parti!

Une fois tout le monde rafraîchi, direction le centre ville pour la bande de touristes! Le bus longe la côte et nous offre une vue magnifique sur la baie de tous les saints pour finalement arriver dans le quartier du Pelourinho. On descend juste devant le Mercado Modelo et décidons d'y faire un tour. De la musique, du fouilli, des vendeurs de dentelle et de souvenirs, on trouve de tout ici! On se pose finalement dans un café dans le marché et avons la chance d'assister à une démonstration de capoeira juste devant la terrasse. Sur une petite estrade, les "combattants" se relayent et proposent des petits cours improvisé et des photos touristes, le tout rythmé par les musiciens qui font partis de la troupe.

Une eau de coco et un cours de capoeira plus tard, nous sommes repartis direction l'Ascenseur Lacerda, un ascenseur historique qui permet de relier la partie haute et basse du centre ville avec en bonus une vue impressionnante sur le port.

Petit bonus : Au même titre que les bus, l'ascenseur reste un moyen de déplacement autant pour les locaux que pour les touristes et ne coûte donc quasi rien (1R$)

Petite place coloniale colorée, architecture typiquement portugaise et grand soleil, Pelourinho est un quartier vraiment charmant. On passe par la cathédrale de Salvador au plafond impressionnant et aux multiples salles. Ici toute visite est payante (environ 6R$) mais celle ci vaut la peine, entre les salles de réunion en marbres, le sous sol type catacombe et la cathédrale à la décoration grandiose.

On se dirige vers le Largo do Pelourinho, fameuse place triangulaire à l'histoire sinistre (on y jugeait et condamnait les criminels). Halte sur les marches du musée Jorge Amado, on profite de la musique et de l'ambiance tranquille de la place en goûtant la spécialité locale : un acarajé, beignet de fève farci au crevettes, salade et une autre sauce étrange, le tout frit dans l'huile de palme.





Les acarajés

Sur la place, on en profite pour visiter l'Igreja Nossa Senhora do Rosário dos Pretos, une église à la jolie façade bleue construite par les esclaves noirs début XXe (Salvador est la ville de débarquement des esclaves au Brésil et la ville est encore très marquée par cette période aujourd'hui), avant de se diriger vers la Rua do Carmo où l'on admire les restes architecturaux de l'époque coloniale.

Halte restauration au Abará da Vovó, un tout petit restaurant très sympa dans une rue bien calme


On finit notre virée touristique au Largo Santo Antônio Alem da Ca et sa jolie vue sur la ville et le port avant de revenir à l'ascenseur.


La nuit tombée, direction Porto da Barra! Le sud de la ville est propice à la fête et aux churrasco et les brésiliens ne s'en privent pas! Quelques litres de bière plus tard, tout le monde est à l'eau qui malgré la nuit est encore très chaude. La soirée continue au rythme des caipi, des dobbles et des "Y'a 9!"...

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Jour 2 à Salvador!

Il y a trois grands quartiers dans le sud de Salvador : Barra, Ondina et Rio Vermelho et les trois sont au bord de mer. De Ondina à Barra, la balade est magnifique (et parfaite pur courir) et se termine sur le Farol da Barra, un phare blanc qui domine baie et plages. C'est dimanche matin et la place est pleine des touristes au associations sportives en passant par les cours de ju-jitsu vue sur la mer.

Après un réveil compliqué pour certain, direction Nosso Senhor do Bonfim! Impossible de louper l'emblématique église XVIIIe. Située en hauteur, elle surplombe Salvador et les millions de rubans colorés accrochés aux grilles lui donnent un sacré charme! A l'intérieur : des beaux azulejos sur tous les murs et une salle aux ex-votos plutôt glauque.

La petite place est bien touristique, pleine de vendeurs de bracelets de couleurs et d'eau de coco. On opte pour un açai dont le patron nous conseille d'aller nous promener du côté de Monte Serrat, où l'on admire un joli fort et beaucoup de plages bondées en cette période estivale.


L'après midi est déja bien entamée lorsque l'on se dirige vers Rio Vermelho, le quartier voisin de notre appartement. Pleins de bars et de restaurants, c'est le quartier pour la fête et après un magnifique coucher de soleil les pieds dans l'eau, on se retrouve au milieu d'un défilé au milieu de la rue! Des costumes, des danseurs, des musiciens en fanfare qui marchent avec nous le long de l'Antigo Mercado do Peixe, et que l'on abandonne au Boteco do França. Ce soir là, on se fait plaisir : Abacaxi con hortela, crevettes et viande et poisson au menu! Les plats sont aussi beaux que bon et c'est l'estomac bien plein que l'on revient vers Ondina. Petite halte chez un açai sur la route, et juste en face, une démo de danse de plusieurs clubs de Salvador. Les musiques s'enchaînent et les danseurs sont tous plus doués les uns que les autres, changent de partenaires et recommencent de plus belle à chaque type de musique différente...on reste scotchés devant le spectacle une bonne demi heure : "Les gars, on est au Brésil"!


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C'est le dernier jour à Salvador! Dernier bain, dernière photo de la vue, rangement de l'appart et c'est parti! Direction Hertz Ondina pour récupérer notre bolide. Après 5h de galère (NB : toujours penser à emmener tous ses papier et à vérifier ses réservations à deux fois avant de partir), nous voilà tous bien installés dans notre mini van, prêts à découvrir le reste de la région!


Premier bateau de Salvador à Itaparica, le rythme indolent du ferry nous pousse à monter sur le pont supérieur où le jeu de carte nous occupe pendant toute la traversée, ponctué de petites pauses admiratives de la ville qui s'éloigne et de l'île qui s'approche.

2h de routes plus tard et nous voilà à l'Atracadouro Bom Jardim. En attendant le dernier bateau vers Morro de Sao Paulo, on sort le ballon de foot. Quoi de plus cliché au Brésil qu'un foot improvisé, bière à la main avec coucher de soleil sur en bord de mer en fond?

Le bateau est rapide jusqu'à Morro, de nuit c'est impressionnant de le voir filer le long du rivage et d'arriver finalement près d'une sorte de village qui semble autant paradisiaque que touristique. Un portique pour entrer sur l'île, des guirlandes colorées partout et le plus drôle...un réseau de brouettes de transports, le uber locale (aucune voiture sur l'île) qui transporte autant les bagages que les gens!

Notre second hôte nous attend un peu plus loin pour nous emmener dans ce qui sera notre logement pour la nuit. Il nous explique le fonctionnement de Morro. Il y a 5 plages sur l'île, la 1 et la 2 sont les plus festives, bordées de restaurants, clubs et bars, tout le monde y fait la fête. La plage 3, plus calme, fait la transition entre la fête et la nature, c'est selon lui une des plus belles de l'île...et aussi la plus proche de notre appartement!

On y abandonne les sacs et sur son conseil, on se dirige vers la plage pour manger (et fêter dignement l'anniversaire de Emma...23 ans le 23 décembre c'est pas tous les jours). Le long de la plage, un chemin en bois bordés de petits stands à caipi nous emmène jusqu'à un restaurant qui nous semble adéquat. Tout semble très luxueux sur l'île mais le resto reste très abordable magré son cadre de folie : on mange donc les pieds dans le sable, à une dizaine de mètre de l'eau, dans un immense fauteuil de plage. Burgers et tortues dragons seront de la partie avant qu'on ne se sépare, la moitié en boîte et l'autre moitié au lît...demain c'est rando!

Salvador
Départ à Morro
Notre bolide
Arrivée à Morro
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5h du matin tout le monde debout! (enfin, du moins ceux qui se sont couchés...)

Direction la quinta praia pour une rando matinale sur la plage. Pauline et moi nous tartinons de crème solaire et direction le bord de mer. Première halte rapide pour admirer le lever de soleil. Un spectacle grandiose sur l'île qui semble déserte après sa nuit enflammée. On reste scotchées quelques instants puis c'est repartis...le chemin est encore long jusqu'à la dernière des plages de l'île! Plus on avance, moins il y a de gens, la quatrième plage est une étendue immense qui alors à marée basse semble plus grande encore. Ci et là, des endroits typiquement paradisiaques : de la pousada au baies vitrées vue sur mer, aux hamac qui pendent mollement au dessus de l'eau... On retiendra surtout un silence qui fait du bien au milieu de toute cette folie festive qui nous accompagne depuis le début du voyage...

 Un paysage totalement surréaliste entre plage et ciel

Après un passage par une impressionnante mangrove, le long des cocotiers penchées qui bordent la plage...finalement la cinquième plage! Elle nous semble sans fin ; une étendue d'eau de 1m de profondeur qui clapote le long de cette espèce de désert. Le soleil fait briller le sable tandis que le ciel se reflète dans l'eau. C'est l'heure de plonger! Du moins d'essayer puisqu'il faut bien courir une vingtaine de mètre avant de pouvoir plonger...à 7h du matin, la marée est encore bien basse.

Petite rando du matin vers la 5eme plage 

On repart sous un soleil de plomb et arrivons à l'unique bar de la plage. Des tables en bois, bancs en bois et quelques hamacs le long d'une épave échouée là, le cadre est parfait.

D'autant plus que la propriétaire du Aguas do Pana est adorable, malgré l'heure bien matinale, elle veut bien ouvrir pour nous faire des jus de fruits et nous propose de goûter une saveur typique : le jus de cupuaçu, fruit amazonien très consommé en açai et en jus à Bahia. Elle revient avec deux énormes verres de cupuaçu et maracuja excellent que l'on sirote depuis nos hamac avant de faire une petite sieste bien méritée.


Il est l'heure de faire demi tour et de rejoindre nos collègues. Sur le retour, nos sacs plastiques nous servent de poubelles pour ramasser les nombreux déchets plastiques qui jonchent la plage....c'est dépitant de voir à quel point même dans un endroit aussi paradisiaque, la préservation du lieu ne soit pas naturelle pour tout le monde.


Retour à la plage 3, le paysage a bien changé et la plage est pleine de parasols et de vacanciers/touristes. On se retrouve pour un açai avant de rentrer à l'appartement. Petite tapioc et visite de la ville, Morro est vraiment faite pour les touristes, on n'y restera malheureusement pas plus et nous revoilà dans un bateau en direction du continent. C'est un bateau lent qui nous ramène à terre, bien plus tranquille et bien plus charmant, on profite de la vue des rivages et notre petite bande finit même dans la cabine du capitaine qui nous laisse diriger son navire! (au grand déplaisir des autres passagers qui ont du subir le klaxon du bateau durant le reste de la traversée)


Au rivage, on retrouve notre fiat duplo, et Lenny au volant nous voilà repartis! Les trajets en voiture sont part intégrante du voyage, entre la musique, les paysage et les conversations de route, ils ponctuent agréablement nos étapes bien que l'état des routes ne soit pas toujours optimal...

On arrive finalement à Camamu, où l'on doit prendre un autre bateau pour Barra Grande.

Nous voilà à bord! 30 minutes de bateau rapide au son du djembé, le long de la mangrove avec un beau coucher de soleil sur le Rio Orojo... un trajet que l'on oubliera pas, tant l'impatience d'arriver à Barra grande est présente! Et on est pas déçus! Barra Grande est une île paradisiaque, plus calme que Morro, elle vaut clairement le détour. Le sol est en terre et toute la ville de Barra Grande est "meublée" en bois : bancs, portiques, barrières... des grosses poutres foncés qui lui donnent un charme tout particulier. On marche jusqu'à notre pousada qui nous plaît tout de suite. Notre grande chambre pour 5 est très chouette et chacun s'installe rapidement avant de se préparer à sortir pour un resto de réveillon!

Ce soir c'est à volonté et on s'explose l'estomac dans un resto italien du village à coup de pizza et pasta pour un réveillon bien différent des précédents!



Route vers Barre Grande
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Barra Grande c'est une île en terre et en sable, on y trouve des villes comme Barra Grande, sa "capitale", des parties plus déserte (bordés de cobra qui sortent leur tête après la pluie) et des plages paradisiaques bordées de cocotier... ce qui devient plutôt quotidien à Bahia...

 Jogging de noël sur la plage

Et aujourd’hui c'est Noël! Marco, le propriétaire de la pousada nous réserve le meilleur des petits déjeuner de Noël : des jus, du café, du pain, des gâteaux, des œufs, des salades, du jambon, des fruits en tout genre...de quoi se gaver suffisamment pour rester comateux le reste de la matinée. La pousada y est plutôt propice, on y trouve tout ce qu'il faut pour chiller de la guitare à la slack line, il n'en faut pas plus pour notre petite bande qui se met douuuucement en route pour la plage quelques heures plus tard.

Mario nous recommande d'aller à l'embouchure du Rio da Serra, une petite demi heure de marche depuis la pousada et nous voilà dans cet endroit étonnant où se rencontre le fleuve et l'océan et créent un mélange de vagues et marmitent qui nous propulsent dans tous les sens à peine le pied dans l'eau... Ce sera notre spot de la journée. Bronzage bien intégrale, cartes, chill aquatique...On se sent seuls au monde sur la pointe de cette plage et seul les grognements de nos estomacs nous fonts finalement quitter le lieu avec une pointe de regret en quête d'un endroit pour notre repas de Noël.

Chateau de noël 

Endroit qui ne se fait pas désirer puisque à peine une dizaine de minutes de marche plus tard, un restaurant de plage s'offre à nous : chaises et tables en plastique rouge plantée dans le sable, une bar rempli de fruits...c'est l'endroit parfait. Ce qui était censé être un apéro avant un vrai dîner de Noël se transforme en un festin. Moqueqa de poisson, légumes à tout va, crabes, frites de Manioc, le tout évidemment arrosé de bière ou de jus d'abacaxi! Une fois les estomac rempli, tout le monde à l'eau tandis que le soleil commence déja à décliner derrière les nuages. C'est dans la nuit que l'on rentre jusqu'à la pousada avec un beau ciel étoilé au dessus de nos têtes.

Tout juste le temps de prendre une douche, et on repart au centre ville, flanner entre les boutiques touristiques et les bars avant de finir dans un açai qui nous servira de repas du soir.

Tout le monde s'écroule après cette journée de Noël bien originale.

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Une journée qui commence entre soleil et pluie à Barra Grande...toujours dans notre petite pousada, les averses succèdent aux arc en ciel pendant notre copieux petit déjeuner. Aujourd'hui c'est squad!



C'est sous une bonne pluie que notre voisin vient déposer les engins devant la pousada...Lenny nous fait une petite démo, le temps de tester le véhicule, deux trois tours en rond et c'est parti!!

Pas pour très longtemps puisque, en route pour la station essence, panne.... Pas de bol, avec la pluie, la station essence n'accepte plus la carte et impossible de ramener un bidon jusqu'au quad arrêté.

Après une bonne heure de magouille, on finit par s'en sortir et on décolle avec les qu arrêt : Lagoa Azul...qui n'est en fait pas vraiment Azul mais plutôt noir. Ce qui ne nous empêche pas de plonger dedans, et de pouvoir enlever tout le sel dont on est couverts! Les bords du lac sont de sable très blanc qui contraste avec la verdure et les cocotiers environnants.

On repart pour une grosse tranche de squad avant d'arriver à la praia Saquaira, dans le restaurant de Joao. Cet endroit est un petit paradis : structure en bois, hamacs, terrasse sur la mer, chaises longues et cocotiers...on y passera finalement quasi la journée entière. Après un énorme repas de mocqueca, crevettes et jus de miel de cacao, on se prélasse sur les transats et profitons du calme ambiant de cet endroit. La plage est paradisiaque : étendue de sable sur des kilomètres longée par des cocotiers, de grosses vagues qui bordent la plage d'écume, le tout illuminés pas un soleil de fin d'après midi...

C'est avec regret que l'on quitte la plage mais la nuit s'apprête à tomber et il faut encore revenir jusqu'à Barra Grande. Course poursuite jusqu'au Farol de Taipù où l'on fait une petite pause, photo a gogo sur fond minecraft, puis retour à la maison dans la nuit...tout le monde est épuisé, les bras et jambes rougis par le soleil. Ce soir là, ca sera pâtes et mangues puis dodo!


Journée de folie à Barra Grande
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Et c'est le dernier jour à Barra Grande... dernier footing sur la plage et les routes en terre, dernier petit déjeuner gargantuesque, dernier bisou à Marco et notre petite bande repart bien chargée sur le port de Barra Grande pour récupérer le bateau rapide jusqu'à Camamu. De jour, la vue est superbe : panorama de mangrove qui envahissent les rivages des îles et îlots alentours, montagnes de palmiers et cocotiers auxquels succèdent les montagnes d'habitation de la petite ville.

Camamu depuis le bateau

Nous revoilà embarque dans notre fidèle Fiat duplo... direction Tremenbé!

Tremenbé est réputée pour être une ville de cascades, pourtant on galère à les repérer... arrivés dans un petit village un adolescent propose de nous servir de guide et les naïfs touristes que nous sommes acceptons de le suivre. Voiture garée, museau crèmé.. On le suit jusqu'à la première cascade atteignable en traversant un cours d'eau et un jardin privé. Notre guide nous montre la vue de loin, la cascade est superbe, assez grandiose et à l'air parfaite pour se baigner.... On se dépêche d'arriver en haut de la paroie et nous voilà dans les petites piscines naturelles creusées par la force de l'eau...

Direction la seconde cascade maintenant, on reprend la voiture et notre petit guide nous montre la direction, juste en face de l'entrée du village, il suffisait de regarder pour y arriver... mais peu importe, on y est et ça vaut la peine! La cascade est immense, un grand bassin en bas, une chute sous laquelle on peut passer au milieu et surtout une partie facilement escaladable sur laquelle on s'empresse de grimper. De loin ça doit ressembler à 5 petits singes agripés à un rocher...De près aussi d'ailleurs, on arrive en haut et le paysage est à couper le souffle. Bahia regorge de nature, et après les plage paradisiaque on se retrouve devant un panorama montagneux, plein de végétation traversée par une petite rivière qui brille au soleil. Un petit air des Alpes...en plus chaud et cocotiers en prime. L'eau est chaude et on se prelasse au milieu des courants..

Et finalement c'est parti pour la dernière cascade! Celle ci est pleine de petits bassins, on ne peux pas y monter mais glisser d'un bassin à l'autre et se poser sous les petites chutes. Lenny en profite pour tester des nouvelles techniques photos spéciale cascade et le résultat est super!

Tremembé

Seule petite mauvaise surprise, le prix du guide que l'on avait pas vraiment compris au début... 60R pour nous montrer trois cascades, ça fait un peu mal, et on garde ce sentiment d'être les "gringos" auxquels il est facile de soutirer des sous...


Un peu dégoûtés, on se remet en route, bien fatigués par les bains de cascade... 1h plus tard nous voilà à Itacaré, il fait grand faim et rien de tel que quelques sandwichs "voitures", les courses faites, on va se poser au bord du port de la ville. Les sandwichs, devant la vue sur une bande de sable dorée par le coucher du soleil, ont un goût bien plus savoureux. Les petits bateaux du port clapotent tranquillement tandis que la ville et sa vie nocturne se réveillent...


Itacaré est une ville vivante, des restaurants au petites boutique, on se faufile dans les rues, on achète un top par ici, admire une brecho par la, rentrons dans le magasin de maillot de bains mais surtout profitons de cette ambiance de fête, de la musique à chaque coin de rue, de la chaleur qui se dégage des pavés et donne une ambiance d'été...

Un maillot, quelques tee shirts et un short plus tard, la fatigue commence à s'installer et on se met à la recherche d'un endroit où se poser. Itacaré est la ville du cacao, les plus grande production de fèves de Cacao se trouvent à proximité et c'est à Tree To Bar que l'on trouve notre bonheur. Là, surprise! Le patron est français! Tandis que l'on sirote notre jus d'abacaxi, il nous raconte ses années d'aller retour entre la France et le Brésil avant de venir s'installer définitivement en Amérique du Sud. Bien que Bahia soir un gros producteur de Cacao, ici personne de transforme la fève en chocolat ou autre denrée comestible. Il est le premier, avec Tree To Bar, à proposer du chocolat local.... suite à une petite dégustation de son chocolat, le verdict est unanime, il est à tomber par terre! Les histoires combinées au charme de l'endroit le rendent encore meilleur et nous poussent à prolonger la dégustation avec un brownie tout chocolat que l'on termine en deux temps trois mouvements. Une belle rencontre mais l'alcoolémie ambiante reprend le dessus et nous pousse à chercher un bar qui propose des caipi à la fève de chocolat, ben oui il faut tout de même rester dans le thème!

La caipi chocolat séduit tout le monde et nous garde debout pour une série de parties de dobble jusqu'à la fermeture du bar.

Regard aux alentours, nous étions tellement concentrés que personne n'avait remarqué que les rues se vidaient et que Itacaré s'endormait...il est temps pour nous de faire de même, et ce soir là, c'est tous empilés dans le duplo que l'on s'endort dans des positions des plus étranges...

Baie de Itacaré
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Tous en voiture vers Jeribu! Jeribucaçu, connue pour être une plage et un lit de rivière, ou plutôt de ruisseau, qui vient se jeter dans la mer...On a tous hâte de passer un jour à la plage, tranquillous et sans se presser.


Petit parking un peu paumé et chemin totalement défoncé pour arriver à la plage...Pauline en perd une sandale et une cheville mais reste bien décidée à atteindre la plage et finalement on y est!




Jeribu

On admet tout que cette plage vaut le détour... d'autant plus que lorsqu'on arrive, le matin, la plage n'est pas encore très peuplée. On s'installe à l'ombre, tout près de la rivière qui se jette dans l'océan. La rivière ne convainc pas tout le monde... elle est chargée de souffre et sent l'oeuf pourri à plein nez. Pas très agréable mais qu'à cela ne tienne, de tout façon on va se baigner!


On passe la matinée entre l'eau et la plage, les vagues sont énormes et les maîtres nageurs attentifs, quitte à nous siffler pendant 20 minutes pour nous prévenir que cet endroit est dangereux!


On dessine, on bavarde avec nos voisins, on se pose au restau du coin pour un açai...bref on profite de la vie de plage avant de se mettre en marche vers une deuxième petite plage repérée sur la carte. Le chemin pour y accéder est plein de cocotiers dont les noix sont parsemées sur une pelouse étrangement verte pour un bord de mer!



Balade vers la petite soeur de Jeribucaçu

On arrive dans un deuxième petit paradis, totalement perdu... le contraste entre la plage de sable aux couleurs pastels et la verdure lumineuse 200m plus loin est frappant. On trouve même une cabane à hamac un peu plus loin et on regrette de ne pas dormir sur place, cet endroit à des airs spirituels quasi fantastique.

La plage bordée de prairie de palmiers

On ne compte pas vraiment le temps en enchaînant les dobbles et les ricochets...Mais Lenny nous rappelle à l'ordre, on a un logement qui nous attend le soir même et ce serait dommage de le louper. En route sur le chemin du retour qui nous semble bien long après cette journée remplie. Par chance, on croise deux surfeurs repérés par Romane un peu plus tôt, on s'arrête pour discuter et ils nous proposent de nous ramener par un chemin inconnue des touristes dont la vue vaut la peine. Ni une ni deux, on leur emboîte le pas avec plaisir....Et cela valait bien la peine! Des champs de coocotier qui bordent un lac miroirs avec l'océan en arrière plan.

Le lac miroirs de Jeribucaçu

On sera même passé par la "mata" que nos deux guides débroussaillent à coup de machette.

On boit le paysage à grands yeux et essayons de nous en imprégner un maximum avant de revenir à la voiture.

En voiture à nouveau! Notre prochain logement est une maison a côté de Ilheus avec vue sur mer s'il vous plaît...

Revenir en ville nous plait aussi, et ilheus à l'air d'une ville bordée d'eau, ce qui nous ravit aussi. On est bien impatients en arrivant et pour cause... ce soir on dort chacun dans un chambre, dans un vrai lit et on mange hamburger sur recommandation de notre logeuse!

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La vue du matin

Se réveiller au bord de l'océan, il y a pire. Mais aujourd'hui c'est visite de Ilheus, on a eu notre dose de plage hier... On profite de la maison pour tout laver : la voiture, les habits et tout le monde a la douche! Et c'est frais comme des gardons que l'on part à l'assaut de la ville.


Ilheus est principalement la ville de résidence du célèbre auteur brésilien Jorge Amado dont les nombreuses statues habitent toute la ville. On visitera aussi sa maison à Ilheus, transformée en musée en son honneur.

Jorge Amado le poto

On déambule dans la ville, admirons les architecture et l'étrange mélange de soleil et décorations de noël.

On arrive finalement sur ce qui nous aura marqué le plus à Ilheus : les clubs de dominos. Oui oui, les clubs de dominos qui pour la période de noël, se réunissent sur les places publiques et organisent des tournois de dominos... Et le domino c'est sérieux ici! C'est avec un curiosité un peu timide qu'on s'approche pour les regarder jouer et avec un enthousiasme débordant qu'ils invitent les gringos que nous sommes à nous joindre à leurs réjouissances. Churrasco et bière à gogo, on se remplit la panse et se prend d'amitié pour cette joyeuse bande. Ils nous apprennent même à jouer au domino et non... ça n'est pas aussi simple qu'on le pense. C'est avec regret que l'on se remet en route. La plus longue partie de notre trajet nous attend maintenant et on risque d'arriver très tard.

Encore joyeux de notre rencontre, on danse et chante dans notre bolide, au son du tamtam de Salvador. Quelques heures plus tard....tout le monde dort évidemment. On se perd, on retrouve notre chemin, on arrive dans des endroits étrange et peu rassurants, on passe par des routes en terre battue, dans des villages qui n'ont sûrement pas été traversé depuis des années, et vers 3h du matin on fait une pause astronomie.

On se met tout d'accord : le ciel est le plus beau ciel étoilé que l'on a vu de notre vie. Perdus au milieu de la brousse brésilienne, aucune lumière sur des kilomètres à la ronde et un ciel chargé de tellement d'étoile qu'il semble faux. On reste fascinés un moment avant de se rappeler qu'il faudrait peut être se remettre en route si on veut dormir un peu cette nuit là.


L'arrivée à Santa Cruz se fait bien tard dans notre petite maison et on file tous au lit épuisés.

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De bon matin

Petite balade matinale à la plage à dix minutes de la maison...Santa Cruz a cette eau translucide des fond d'écran Windows sur laquelle flottent des petites barques de pêcheurs indolentes de bon matin.

La plage est immense à cette heure de marée basse et l'ambiance est encore calme.


Pas pour très longtemps... lorsque l'on revient avec la troupe après les courses, petit déjeuner, séance de tresses et autres réjouissance, la plage est déjà bien plus remplie et l'ambiance bien plus bruyante ( au grand plaisir de certains). Il en faut pour tous les goûts et on s'installe sous un parasol, ce sera notre spot de la journée.


Musique à fond, baignades et poisson à midi, on goûte les brochette que proposent les vendeurs ambulants, on négocie un hamac inutile que l'on achète finalement pas, on sort les jeux de cartes déjà bien usés... bref une journée à la plage qui bien que moins sauvage que la dernière, fait plaisir quand même.


On se balade quand même dans la ville qui est une ville touriste bondée de petites boutiques de souvenirs dont les étalages se déploient jusque sur les chemins tous piétons. On sent le changement de région à Santa Cruz qui va jusqu'au changement physionomique de la population. À une majorité de personnes noires à Salavdor, les locaux de Santa Cruz sont typés Amerindiens. D'ailleurs la ville possède un musée amérindien sur la culture indigène dont les statues ornent le centre village.

On termine la journée sur un magnifique coucher de soleil en revenant du supermarché, ce soir sera une soirée tranquille à la maison entre ballon de foot de musique.

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Réveil tranquille à Santa Cruz, petite course à pied les pieds dans l'eau et retour aux préparatifs. Ce matin on rend notre voiture dans la dernière ville de notre roadtrip : Porto Seguro. La voiture est nickel et nous revoilà en route. On rend les clés avec un petit regret...On aurait bien continué! Comme l'agence est à côté de l'aéroport, on en profite pour chercher nos cartes d'embarquement (du moins pour ceux qui les ont)...vol prévu à 4h du matin direction Rio, on va être frais.


Une fois à Porto Seguro, on se rend compte que ce road trip nous à rincé. On se pose dans un café dans lequel on se fait chouchouter toute l'après midi, petit cappuccino et café de spécialité de la région, ça a du bon la vie de road trip.


Les bord de rive de porto seguro sont assez impressionnants, tortues de mer et perroquet dans une eau bien propre pour un bord de ville.


C'est à la tombée de la nuit que l'on se dirige vers le centre ville situé au sommet d'une petite copine surplombant la ville. Bien qu'il fasse nuit et que les couleurs soient moins pétantes, l'absence totale de vie et de tourisme nous permet d'apprécier les architecture typiques de la colonisation portugaise. Jusqu'à l'église de la ville qui surplombe ce centre ville mort dès la nuit tombée. On passe le reste de la soirée à faire ce que l'on fait de mieux en roadtrip, se sociabiliser avec les gérants des bars du coin et jouer aux cartes au pied de l'obélisque avec vue sur la baie.


On finit quand même par revenir à l'aéroport, chargés comme des mules et heureux comme des enfants!


C'est la fin de ce road trip et on se retrouve à Rio pour un nouvel an sur Copacabana!!