Carnet de voyage

Amazonia

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De Belem à Manaus, remontée de l'Amazonie en avion et bateau à la découverte de la forêt brésilienne
Janvier 2020
16 jours
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Et c'est parti pour Belem! Cleo, Popey, Emma et Tassia dans le CPTM...1ere étape, arriver à l'aéroport!

Et un paquet d'heure plus tard tout le monde au lit à Belem...bon, avant ça on a eu un vol bien mouvementé de 3h, un choc thermique en sortant de l'avion (24°C à 2h30 c'est pas commun), puis on a pris un uber qui parlait pas et on est arrivé dans un hôtel de gros baroudeurs dans lequel on a eu une chambre rien que pour nous!

Belem s'annonce pas trop mal et maintenant au lit! Demain, on a du pain sur la planche.

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8h45. Réveil bien matinal après le couché à 4h du mat' mais peu importe...Belem n'attend pas! En sortant de la chambre dotée d'air conditionné, choc thermique à nouveau, ici il fait 30°C dès 8h et on le sent bien.

Petit déjeuner à l'hôtel, on se met d'accord sur le parcours de la journée et c'est parti!

Notre balade commence à praça Republica, juste à côté de l'hôtel, une petite place toute mignonne avec ses petits kiosques arts nouveaux et ses belles architectures (bien coloniales). On marche jusqu'au rivage de la ville... premier contact avec l'Amazonie! L'immense fleuve brun clapote au soleil le long du Ver-O-Peso, il est impressionnant et donne à Belem une ambiance entre ville portuaire et village de bord de rivière.

Le Ver-O-Peso, c'est un grand marché artisanal, on y trouve littéralement de tout, de la poêle aux épices en passant par le poisson ou le maillot de foot. Sur une sorte de jetée, une cinquantaine de petites baraques restaurants se succèdent et nous accostent pour nous proposer bières et autres victuailles. On déambule dans le marché, impressionnées par la taille des poissons, fascinées par toutes ces couleurs et odeurs qui nous assaillent...

Au marché de Belem

On repart finalement avec 3 savons artisanaux d'une petite boutique là et un jus de cupuacu ou maracuja dans le ventre...

Direction Mangal das Garças maintenant, plus au sud de la ville, on se met en chemin et passons devant un petit port, dans lequel des bateaux échoués semblent attendre des touristes pour se remettre à flot.

Sur le chemin, notre petite bande s'arrête sur une place bordée de canons pointés sur le fleuve! On entre dans une espèce de Fort et le garde nous explique que l'on est au Forte do Presepio, un lieu archéologique important de la ville qui a permit de re découvrir une grosse partie de l'histoire de Belem, spécifiquement la partie indigène avant la colonisation. Ni une ni deux, on entre visiter le fort et le petit musée qui y est associé. Le fort offre une jolie vue sur le fleuve et le bâtiment du marché... depuis la haut on constate que Belem est une vraie jungle de béton, les bâtiments semblent sales et sont totalement désorganisés mais le tout est assez charmant et surtout très vivant. Dans le musée, beaucoup d'informations sur l'histoire de la ville, on y apprend que Belem est le lieu d'immigration de nombreuses tribus indigènes avant une première colonisation française auquelle succède un envahisseur portugais. Le peuple indigène, alors de plusieurs millions d'individus est réduit à quelques 200 milles pour cause de perte d'identité, de réduction en esclavage et d'oppression européenne...

La culture indigène est pourtant fascinante : rituels, traditions et coutumes (qui font étrangement penser à la civilisation d'Égypte antique) notamment au niveau des représentations symboliques et artistiques que l'on peut observer sur des petites statues et vases...

Jungle urbaine portuaire

La cathédrale da Sé nous attend à la sortie, malheureusement fermée elle reste un bel exemple d'architecture portugaise. Cette architecture est partout dans la ville, dans une petite rue vers le mangal, toutes les façades sont plus belles les une que les autres, pleines de couleurs et de volutes de pierres, souvent couvertes de carreaux.

Les façades portugaises

Après cette petite marche, on arrive enfin au Mangal das Garças, le parc aux Hérons. En effet, les grands oiseaux blancs sont partout, en libertés dans le petit parc, au bord des petits cours d'eaux ou des parterres de fleurs. On se promène dans le parc et tombons nez à nez avec un gros iguane qui se balade! Cris de surprises et photographies empressés, notre étonnement augmente alors que l'on remarque qu'il n'est pas seul et que des iguanes se baladent partout dans le parc. On commence notre tour par la volière, un petit espace recouvert d'un filet dans lequel se trouve 21 espèces différents de volatiles : guara, oiseaux cuillères, parata et autres passaros assez impressionnants. Le gardien, très gentil, nous les décrit un pas un, nous apprend à différencier les mâles des femelles et leur préférences culinaires.

Les oiseaux de la volière

On reprend notre petit tour en direction de la réserve. Sur le chemin, un étang est rempli de flamands roses, tortues et sortes de guara d'un rouge vif.


La réserve est en fait une très grande serre aux allures féeriques. Petites cascades, cocotiers, végétation variée, petit lac rempli de nénuphars et surtout un régiment de papillons oranges et jaunes qui volent de fleurs en fleurs et nous tournent autour. On apercevera aussi une raie au fond de l'étang, et quelques poissons.

Emma dans son élément au milieu des papillons

Après avoir admiré bon nombre d'animaux, on monte en haut du Farol de Belem, le phare. La vue est superbe, autant sur le fleuve que sur la ville et le parc qui contraste de par ses lignes bien tracées et organisées.

Depuis le Farol

Et pour finir ce "petit" parc, direction le musée de la navigation. Rempli de jolies maquettes de bateau et d'instruments de navigation, il à l'air sympa mais nos cerveaux fatigués ne retiendront pas grand information de cet endroit...


16h. Retour au Ver-O-Peso où, cette fois, on est bien décidée à rester manger...et on est pas déçues! Petites crevettes salée en entrée, un énorme poisson frit accompagnée de feijoa, arroz et farofa à partager à quatre nous rempli l'estomac! Le déjeuner au bord du fleuve, au milieu du bruit, de la musique, du passage est bien apprécié et c'est une bande satisfaite qui se met en route vers l'hôtel.


Épuisées par notre journée, on s'endort toutes à 18h30 pour ne se réveiller que trois heures plus tard...


Prise d'un élan de motivation à 23h30, on appelle un uber pour se rendre à la Estaciao das Docas, les dock de la ville réaménagée en un lieu de sortie populaire plein de bars et restaurants un peu chics.

Le lieu rappelle un peu le hangar à banane et les grues jaunes des docks ne font que renforcer cette similitude. La balade le long du fleuve, bordée de cocotier et de ces grosses machines industrielle est agréable et se termine sur une petite glace "castanha da Pará", la noix de Para (la région est réputée pour ses noix :de macadamia, brésiliennes...) avant de revenir se coucher pour être en forme demain!

Petit bonus Iguane et poisson
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Aguerris par l'expérience de la veille, on dort la clim éteinte et le choc thermique en sortant de la chambre est moins violent....

Petit déjeuner copieux puis on remballe nos affaires pour laisser les sacs à l'acceuil histoire de partir léger. Sur la praça Republica, un petit marché. On y trouve instruments de musique, gâteaux, linges et tee-shirts et les fameux vendeurs de bijoux qui se baladent dans la ville. Pauline trouve une banane en wax, confectionnée par une femme de l'association des femmes noires d'Amazonie.


On se met en marche vers l'Igreja Nossa Senora da Nazaré, la basilique catholique de Belem, une des deux seuls basilique d'Amazonie. 20 minutes plus tard, un immense bâtiment et une foule impressionnante, il est 11h30 c'est la fin de la messe.

L'église ressemble étrangement à une église orthodoxe avec son plafond en bois, ses mosaïques dorées et toutes ses icônes... avec tout de même des petites specificites propre au Brésil. Le coeur typé rococo est impressionnant "on dirait un nuage".


Igreja Nossa senhora da Nazaré

On ressort de l'église en route vers Emilio Goeldi, un musée botanique et zoo. Arrivées à destination on se rend compte que c'est rempli d'enfants, ça braille ça crie et ça bouge partout... tant pis! On rentre quand même et on se met en marche dans le parc.

Bilan des course, un zoo c'est super triste, les animaux sont entassés dans des cages et semblent malheureux. C'est l'impression qu'on en gardera même si c'est impressionnant de voir un jaguar ou un crocodile, très beau de voir un ara bleu ou un apa et drôle de voir les singes se balancer par la queue.

On retiendra tout de même la partie botanique, le parc est rempli de végétation surprenante, on à pu observer un arbre à cacao mais aussi un arbre à cupuaçu par exemple!


Les plantes étranges du jardin botanique

La faim commence à se pointer...tout le monde dans le Uber direction Estação das docas! Les docks que l'on connaît déjà mais qui changent d'ambiance de jour... Les grandes grues jaunes nous acceuillent au milieu d'un fouilli de gens, certain mangent, d'autres, comme nous, se dirigent vers les glaciers.

De nouveau, la castanha da Para est la saveur qui nous tente le plus et on sort manger nos cornets devant le fleuve. Puis on décide de retourner au marché juste à côté, les castanha nous ont ouvert l'appétit et on achète un gros sachet de ces noix qui ressemblent aux noix de macadamia. A grignoter..


Estação da docas et ses grues jaunes

Comme c'est très très bon...on en rachète très vite suivi de petits souvenirs pour la famille et les amis. Le dimanche après midi, la suite du marché est fermée et la petite mamie de la casa aux épices nous prévient que le lieu est un peu dangereux. Demi tour donc et on se pose au début du marché dans les petits restaurants. Une bière plus tard (tijuca la bière locale svp!) On commande une dorade et une dose d'açai à se partager. Ici l'açai se mange salé, comme accompagnement avec du poisson ou de la viande. Le fruit, que l'on a l'habitude de manger en glace bien sucrée à en fait un goût de terre très amer..pas mauvais mais bien différent! Au final c'est très bon avec le poisson! On sort les cartes qui nous occuperont jusqu'à la fin de l'après midi avant de revenir à l'hôtel.


Petite remise en contexte, il fait toujours 30°C au minimum toute la journée, autant dire que le soir, on est luisante d'un mélange peu ragoutant de sueur, crème solaire et anti moustique qui nous propulse de force à la douche! Une fois cette nécessité accomplie, on récupère nos sac et on quitte l'hôtel. Ce soir c'est départ pour Santarem! Notre vol n'est que dans quelques heures donc on prend le temps de se poser dans le "Bar do parque", un petit kiosque en face du Teatro da Paz. En guise de repas du soir, ce sera brownie con castanha et sorvete (glace au Tapioc et Cupuacu) avec un petit café... sous la pluie battante amazonienne!


On se met en route pour l'aéroport et attendons notre avions un bon bout de temps avant de décoller avec seulement 20 minutes de retard (on est au Brésil il ne faut pas oublier)! Zeparti pour Santarem!!

Bonus du jour tout droit venu du jardin botanique

Bienvenue à Alter do Chao! Le petit écriteau en plastique nous acceuille à l'entrée du lieux le "plus merveilleux du Brésil" d'après notre chauffeur de taxi. Celui ci nous propose d'ailleurs un petit détour vers la côte et nous montre la ilha do amor et la praça central avant de s'engager dans un chemin en terre totalement défoncé. Alors que l'on ne pensait pas que sa voiture pouvait supporter plus de trous et bosses, ils s'arrête et nous montre le petit portail sur le côté, nous voilà chez nous! "La maison de la sorcière" s'appelle notre airbnb. Notre hôtesse est des plus gentille et si c'est une sorcière, c'est plus le genre à te faire une tisane aux plantes bizarres quand tu as mal à la gorge. Quoi qu'il en soit, elle nous montre notre chambre dans laquelle on dormira à quatre tandis que Igor, déjà à Santarem depuis le matin dormira dans l'autre chambre!


Tout le monde est bien fatigué et après s'être aspergé d'anti moustique, on file au lit bien impatients d'être au lendemain et pouvoir admirer de jour cet endroit tant vanté!

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Ce matin Alter do Chao. C'est sous un ciel un peu gris que notre bande, de maintenant 5 personnes, déguste une petite tapioca aux oeufs et de la pastèque sur la petite terrasse en bois. Tout le monde a besoin d'une douche, il fait 32°C ici, une fois que tout le monde est prêt, on se met en marche vers la plage pour retrouver Ivan, notre guide de la journée. Coup de bol, il fait grand beau maintenant!

Arrivés en bas, on profite de la jolie vue sur la ilha do amor, petite île en face de Alter, aux plages d'un blanc éclatant. Une vingtaine de petites barques flottent, indolement, entre les deux rivages... Ce sont les passeurs qui emmènent les gens de l'autre de côté pour 4R.

En attendant Ivan, petit bain, la traversée se fait assez facilement malgré le petit courant et se baigner dans l'eau douce est surprenant! Boire la tasse est beaucoup moins désagréable!


Ilha do amor

On rencontre Ivan notre guide, un grand rasta aux airs de baba cool, Vénézuélien qui habite depuis longtemps à Alter do Chao dans une communauté. On se dirige vers sa barque, qui d'ailleurs lui ressemble, peinte en verte et motifs rasta, tapissée d'une paillotte.

Tout le monde embarque et s'installe confortablement, le moteur toussote et crache un peu et c'est parti!

On se dirige vers une petite pointe de sable pour se baigner... l'endroit est fou. Bande de sable blanc, cocotier et surtout plage d'eau douce d'une belle couleur verte. On se sent au paradis... ou dans un fond d'écran window au choix. On y reste assez de temps pour faire un château de sable et profiter à fond avant de repartir vers la ilha do macaco.


Depuis la barque sur le Rio Tapajo

Le Rio Tapajo, qui était bien large au début s'est transformé en petite cours d'eau. En fait avec la crue de l'Amazonas les bords du cours d'eau sont monté et envahis par des arbres et de la mangrove qui dépassent de moitié de la surface de l'eau. Ivan slalome entre les arbres et le paysage se transforme totalement, nous voilà au milieu d'une vraie mangrove amazonienne, au milieu des lianes et des feuilles de cocotier... c'est magique.

On ne résiste pas à se jeter à l'eau en accostant sur l'île, au milieu des arbres.

Début d'une petite trilha sur l'île, Ivan nous montre l'endroit où vivait la communauté macaco de laquelle il faisait parti. Une grande tente spirituelle, une chaumière/cirque aux toits en terre battue et murs de bouteilles de verres et une troisième baraque aux murs impressionnants. On passe devant l'endroit ou Ivan habitait avec sa fille. Une petite maison sur pilotis, des murs de moustiquaire et un gros lit au milieu, rien de plus et rien besoin de plus! Cet endroit fait rêver mais on a encore rien vu...

Ilha do macaco

On marche une bonne demi heure au milieu de fouilli végétal qu'est cette île...si Ivan décide de nous laisser la, on est définitivement perdus. Il nous montre les plantes, les semences, les fruits et les arbres et nous explique leur utilisation medicinale. On récupère un cupuaçu par terre, un gros fruit à la coque poudré qui ressemble à la fève du cacao : des grosses graines entourée de fruit. On le mangera un peu plus loin, ça a un goût sucré qui devient acide avec la pulpe proche de la graine.

Première pause, de nouveau, un paradis, type féerique cette fois. Des papillons voletent autour d'une petite rivière translucide dans laquelle se reflète des grosses tâches de soleil. Un énorme arbre veille sur le lieu et englobe le fleuve de ses racines. C'est juste magnifique.

On replonge dans l'eau, plus froide du petit cours d'eau, un vrai délice. Elle est tellement claire qu'on peut la boire tandis que l'on se laisse dériver poussés par le courant en regardant la cime des arbres et les trous de soleil à travers... c'est compliqué de décrire la sensation de paix et l'énergie qui se dégage de ce lieu. Un peu plus haut, Ivan nous montre le fond de la rivière, elle est tapissé d'argile blanche. Tout le monde se recouvre et se retrouve gris. L'argile sèche vite et craquelle sur notre peau... on replonge et la rivière se remplie de vagues blanches.


Il est temps de rentrer, le retour en barco se fait sous un soleil tapant, tout le monde est un peu sonné et l'odeur de maconia n'aide pas à se sentir lucide. La ville se dessine au loin. On décide de faire griller un poisson pour le soir même après le couché de soleil et Ivan nous propose de le faire chez lui. Bora. On part acheter poisson, citron et sel en vile au box do peixe.

Préparation du tambaki

On part près de la ponta do Cururu se baigner entre le Lac Piranha et le fleuve. Il est 17h30 et le soleil devient tout blanc. Tout est calme et on se laisse flotter dans l'eau tranquillement, le fleuve se transforme en un immense miroir et on remonte dans la barque. Le coucher de soleil est indescriptible mais les photos parleront d'elles même.

Coucher de soleil près de la ponta do cururu

On repart en barque jusqu'à chez Ivan, de nuit tout est rose puis noir noir...pas de lampadaire ici. La maison est une baraque en ecoconstruction, une chalet sur pilotis sous lequel pendent des hamac et une petite cuisine. C'est rudimentaire mais il vit là avec son oncle, et 3 autres personnes...avec tout ce qu'ils ont besoin.


Le salon de Ivan

Le feu est ravivé, le groupe se réjouit, ce soir c'est poisson pour tout le monde! Ivan prépare la sauce au citron, Laranja nous raconte ses histoires en portugais et on parle de tout, de leur vie, de leur histoire. Dom, 2 ans babille et joue avec les outils de cirque avant de monter se coucher bien fatigué. Le poisson est prêt, grillé à point, une bonne odeur se répand jusqu'a nous. On mange avec les doigts, on se sert de riz et de feijao. Plus personne ne parle c'est trop bon...

Les baillements se pointent...Tout le monde est fatigué, Ivan le premier et il nous propose de rester dormir. Petit jus abacaxi com hortela plus tard, on accepte. Igor s'endort sur la paillotte au sol et Emma près de Branquinho le chien de la maison. On est dans des hamac et c'est là qu'on passera la nuit. Nuit pas très tranquille puisque l'orage gronde et la pluie est battante. Il fait froid mais ça vaut la peine... On dort dans des hamacs au milieu de la forêt amazonienne dans une communauté, près de la Lagoa Verde...tudo bem.



Bonus miroir
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Réveil dans le hamac avec vue sur la Lagoa... que demander de plus?

Vue du hamac

Ah oui il y a bien quelque chose, une grosse Tapioc croquante au beurre avec un bon café.... Le soleil pointe son nez alors que l'on déguste et le tableau est parfait.

Le temps semble ralenti dans la maison des "pirates de l'Amazonie" comme dit Laranja, il nous montre leur chambre avec terrasse et fenêtre sur forêt. Lui fait des bijoux en argent, il nous montre et on lui achète quelques bagues bien simple et très belles. Il est 11h quand on décolle enfin de la baraque pour plonger dans la Lagoa un peu plus bas. C'est un délice...et aussi notre seule douche depuis hier matin! Tout est bien tranquille, on repart en barque et revenons près de notre airbnb de base. (La nuit chez Ivan étant improvisée, toutes nos affaires étaient restée la bas) On récupère les affaires, on se pose un peu, on reprend un café pendant que Igor est allé acheter encore du poisson et autres victuailles pour le déjeuner. Et c'est reparti, on remonte avec Ivan dans la barque, on prend Raoul, Polline et leur fils Dom avec nous et direction la Ponta do Mureta. Arrivés la, tout le monde se met à la recherche de petit bois et on commence à faire le feu. Le temps s'est arrêté : on joue aux cartes, on se baigne entre le fleuve et le lac de l'autre côté de la bande de sable, on cherche du bois, on discute....boa vida...


Ponta do Mureta

Finalement le poisson est prêt! Tout le monde a table! Les trois énormes poissons entiers sont disposé sur les feuilles de palmier au sol, tout le monde s'assied et plonge les mains dedans, on trempe les morceaux dans le piment et dans la farofa et plus aucun bruit, tout le monde déguste.


Déjeuner sur palmier

On racle la palme, la tête des poissons est astiqués, les arrêtés suçés, et l'accompagnement méticuleusement dévoré. Une heure plus tard tout le monde est repu... et sale. Mais pas de problèmes, le lac est juste en contrebas, on y plonge avec le savon. L'après midi continuera sur la même lancée, on se baigne, on apprend a jouer aux quilles du cirque avec Ivan, et on discute dans l'eau. On joue aux gladiateurs dans l'eau, Emma manque de mourir étouffée, on prend des photos de coeur en contre jour et finalement le soleil se couche. Pas d'embrasement ce soir, le ciel est couvert et l'eau reflète à nouveau un miroir argenté, une bande rose à l'horizon. On remonte sur le bateau et on glisse sur la surface du fleuve.

Por do sol

Petite surprise de la soirée, alors que l'on continue à glisser, un point noir à l'horizon... c'est un, deux, trois, six dauphins qui sautent à l'horizon et se reflètent à la surface...

Ivan nous dépose en ville, tout le monde est mort, un sorvete de cupuacu et au lit!!

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Aujourd'hui sera un jour tranquille. Dernier jour à Alter et le rythme indolent de la vie s'est bien installé dans notre groupe. La matinée file à la casa da bruxa au cours des discussions politiques et sociétales : ayahusca, indigènes, éducation et colonisation. Ce sont des sujets qui arrivent vite lorsque l'on parle aux locaux au Brésil mais ici, au milieu de la forêt, tout près des communautés et des tribus, le sujet semble plus brûlant.

Le temps passe doucement au rythme des Tapioca com manteiga e cafés.

Café da manha na casa da bruxa

Vers midi enfin on décolle, avec les sacs et de quoi grignoter vers la plage la plus proche au Lagoa verde. On restera là quelques heures, entre le lac et la plage. On dessine, on discute, on écoute de la musique et quand la faim se fait sentir, on commande du poisson frit et des bières pour un petit pic nique de 16h.



Lagoa verde

Romane arriiiiive! Le dernier membre de notre équipe qui est arrivé à Santarem hier, nous à rejoint à Alter pour l'aprem midi. On la rejoint à la ilha do amor, en face du centre vill(ag)e. Posée sur sa chaise en plastique, la bière à la main, notre amie est bien reconnaissable! Accompagné d'un collègue de voyage rencontré à l'aéroport, elle profite du soleil là. On ne tarde pas à la rejoindre pour en profiter aussi. On reprend du poisson et des bolinho de poisson, des cervejas et des caipis... pas de por do sol ce soir, trop de nuages mais une bonne compagnie et de quoi se remplir le bide! Claudio, l'ami de Romane est un globe trotteur de compétition et ses récits de Ushuaia à l'Alaska enchantent notre après midi jusqu'à ce que tout le monde se décide à prendre la barque du retour... enfin presque tout le monde, certains préférant revenir à la nage!

Ilha do amor

Il est l'heure de partir! Direction Santarem maintenant où l'on va passer une nuit avant de prendre le bateau pour Manaus. Le bus part à 21h40 donc il faut se dépêcher! On revient à la maison, remballe nos sacs vite fait et se dépêche de trotinner à l'arrêt du bus. Il arrive un peu après et tout le monde embarque, on y rencontre deux frères très gentils qui viennent de Manaus, l'un d'entre eux prend un bateau pour y retourner le lendemain aussi! Arrives à "l'hôtel", on prend nos deux chambres, on décide du programme du lendemain matin, on file manger un burger et au lit.

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Réveil à Santarem dans notre petite hutte de bois un peu pressés, en effet la liste de chose à faire est longue avant de prendre la bateau au départ de Manaus!

Première étape petit déjeuner et courses, il y a un supermarché juste en face et un café dedans, parfait. On fait le plein de pain, gâteau, eau, bière et autre mangeaille. Au café, un pain et des oeufs, un petit café noir et c'est reparti. On prend les sacs à l'hôtel, appelle un taxi et let's go aux docks! On achète nos billets, on achète des hamacs, on retire du liquide pour payer les repas pendant le voyage et ta bom!! Notre bateau est le Ana Karoline II.

Anna Karoline II

Tout le monde à bord! Les hamacs se disposent sur le deuxième et troisième pont, plus on arrive tôt, meilleure est la place! On se met sur le deuxième celui qui a de l'air conditionné et déjà plein de hamacs. C'est assez beau à voir, cet ensemble de cordes de toutes les couleurs enchevêtrée là!

Tous les hamacs du pont 2

On installe les hamacs et une fois notre place réservée on ressort pour aller en mototaxi jusqu'au mercado. Ce marché est un immense souk, il y a de tout et il est plutôt bien organisé! On y achète une pastèque, des açai liquide au graines de Tapioc et quelques autres fruits (on passera les pulsions touristiques de Pauline qui achète un sifflet en bois et un faux téléphone en bois). Avant de partir, petite pause aux churrasco devant le port qui grillent des gros filets de poisson, on achète le repas du soir là, avec accompagnement arroz et feijao.

Le marché de Santarem

Retour au bateau qui part à midi! Tout le monde remonte et se cale dans son hamac, quelques minutes plus tard...On est partis! Le rythme s'installe tout de suite entre ceux qui filent à la sieste et ceux qui montent sur le pont observer le départ. Tels les bonnes gringas que nous sommes, crème solaire et maillot de bain sont de mise... il ne faudrait pas louper une occasion de bronzer et la on a trois jours à tuer...

Le départ et la première rencontre des eaux

Rien de plus agréable que de ne pouvoir rien faire, on discute avec les gens, on joue aux cartes et on mange. "Petite" sieste ensuite, on se réveille à 19h juste pour voir la lumière du soir s'éteindre après ne coucher de soleil. On monte sur le pont manger notre barbecue de poisson ensemble.

Le soir sur le bateau

Épreuve de la douche maintenant, il y en a quatre féminines et quatre masculines, chacune des cabines contient un toilette et un pommeau de douche... bem roots comme dirait Igor!

Un dernier jeu de carte sur le pont et on retourne dans nos hamacs chercher la meilleure position possible au milieu de ce fouilli!

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3 jours en bateaux sur Ana Karolina II. Le prix pour une place sur le bateau est de 125R (environ 35€) pour Santarem - Manaus, sans cabine ni rien, juste une place de hamac. Sur le bateau, une petite lanchonette propose des petit déjeuner, dejeuner et dîner à 5 et 15R...autant dire pas grand chose. La plupart des gens sur le bateau sont des locaux, ils vont voir leur famille, reviennent d'un contrat de travail...

Une place de hamac fait environ 70cm de largeur, 70 c'est étroit et quand toutes les places sont prises, les gens se callent dans les interstices. Les hamacs sont comme des dominos qui ne tombent jamais : quand un balance, une vague se propage et revient à son origine dans un concert de grincements. Pour les plus grands, la nuit aura été difficile. Difficile de trouver une bonne position, difficile de trouver le sommeil entre les ronflements et la proximité. Pour les plus petits, c'est plus facile, le hamac se referme même et protège bien de l'air conditionné qui est très froid.


6h30. Le bateau est accosté à un port, on est encore loin de Manaus mais il est prévu de faire plusieurs petits arrêts de 15 minutes à 1 heure maximum dans les petites villes qui sont sur notre route. L'accostage ne nous réveille pas mais une fois là, une horde de vendeur crient et montent à bord pour vendre café (au lait et sucré...traditionnel brésilien et littéralement dégoutant), pao de queijo, fromage et gâteaux de manioc... tout le monde est bien réveillé, c'est plutôt drôle à voir, ceux qui vendent des plats tout faits les font monter jusqu'aux fenêtres du 2e pont accroché à l'extrémité d'un long bâton de bois. Le bateau commence à bouger, les vendeurs qui s'étaient aventurés au troisième pont courent pour ressortir avant un voyage forcé jusqu'à a Manaus. On se partage les pao de queijo et goûte le gâteau de manioc a la texture spongieuse mais plutôt bon.

Il est maintenant 7h, le jour est levé mais couvert de nuage et on monte sur le pont supérieur (un grand espace seulement meublé de quelques chaises), ceux qui ont le courage de faire la queue prennent un petit dej. Café, fruit, pain au beurre et une sorte de riz au lait bien sucré. On regarde le paysage qui défile ensemble, la panorama de la rive passe doucement de la ville a la mangrove. Certains retournent finir leur nuit, les autres discutent, lisent, dessine... cette journée sera tranquille à nouveau...

Les vendeurs à la sauvette et le paysage au départ de la ville

Le fleuve est maintenant un miroir, tout est gris. Il y a beaucoup de dauphins qui daignent montrer le bout de leur nageoire.

Considérant qu'il n'y a franchement rien à faire sur le bateau, on s'occupe comme on peut. Des jeux de cartes aux dessins aux sessions photo... Comme il fait gris on en profite pour rester sur le pont supérieur et regarder le paysage qui passe. L'étendue marron, la berge verte pleine de palmier et autre mangrove. De temps à autre, un troupeau de vaches ou de chevaux, une habitation, un bras de rivière rendent le défilement moins monotone.

Tout le monde est réveillé maintenant, on mange le pain qui reste avec le fromage acheté ce matin, quelques bananes et petits gâteaux. Le soleil se pointe, tout le monde file à l'ombre pour un petit somme, la vie de bateau ça fatigue.

Le temps passe lentement sur Ana Karolina

Petite sieste, petit jeu de carte, on rencontre un couple de voyageurs Miguel et Paloma, nomades du cirque en bicyclette, ils partagent leur coucougnas ( petit fruit rouge de palmier) et viennent goûter le cupuaçu que Igor à acheté. On discute de tout et de rien jusqu'au repas, que l'on achète a la lachonette du bateau aujourd'hui : viande pâtes riz et légumes. Pas de coucher de soleil sous ce ciel couvert mais une jolie pleine lune sous laquelle on enchaîne les jeux de cartes à 9.

Pauline et sa lune

Nos amis descendent au prochain arrêt pour aller jusqu'à leur airbnb... ça aura été une belle rencontre et on aura même appris un nouveau jeu! A nouveau les vendeurs se pressent au bord de la jetée, vendant salade de fruit, sandwich et banane séchée. On repart pour une nuit de plus sur le bateau, encore plus serrés que la veille...

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Dernier réveil sur le bateau! Aujourd'hui on devrait arriver à Manaus vers 9, 10h...rien n'est vraiment sûr quand on voyage en mini ferry! Ça aura été une belle expérience, mais c'est aussi un soulagement qu'elle soit terminée...trois jours sans rien faire, ça reste loooooong ! On arrive a Manaus sous un ciel bien gris. Le port est très animé, les marchandises vont et viennent non stop et après la langueur du bateau c'est un sacré choc...tout le monde est bien stone! On prend café jus et Tapioc aux fruits sur le port et on file à l'hôtel. On y passera deux nuits avant de retrouver notre guide de Amazon green tour pour 4 jours dans la forêt! On se pose tranquillement, on écrit à la famille et aux amis après 4 jours sans connexion et on se prépare à décoller vers le centre ville. On retourne au marché, l'endroit nous a plu et il est parfait pour manger un repas de 16h! En l'occurrence un gros filet de poisson et son accompagnement habituel ...on s'explose l'estomac et on part, vacillants, se balader au marché artisanal. Puis on se dirige vers un petit parc très sympa, comme le marché, il est meublé de dentelle de ferraille avec ses kiosques, grillages et bancs, ça rend très chic dans un parc.



Bilan après midi

On sort du parc pour aller dans un bar, l'envie de caipi de fait ressentir après les 4 jours de privation, dure désintoxication pour certaines.

Igor rentre à l'hôtel, fatigué par le repas et la chaleur tandis que notre bande, maintenant exclusivement féminine, profite de la soirée.

Ce qui avait commencé par des petites caipi et jus d'orange s'est transformé en grosse soirée de carnaval. Le bar, un espace LGBT+ très sympa acceuille un groupe de musique type carnaval, tout le monde est déguisé et on danse jusqu'a 3h avant de rentrer épuisées à l'hôtel!

Au bar
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Ce matin, Elso, notre guide, vient nous chercher à l'hôtel à 7h45, il nous a préparé un super programme pour les 4 jours à venir!

On prend un énorme petit déjeuner à base de milho branco, tapioc, ananas, sucos en tout genre et un bon café et c'est partiii!

Le taxi passe nous chercher et nous emmène au bureaux de Elso. On règle avec lui les détails des quatre jours, on le paye et c'est parti! Arthur sera notre guide de Manaus, il nous explique l'histoire du marché de hier qui a été pensé par nul autre que Gustave Eifffel! Après cet interlude historique, on embarque direction Rio Negro! Le bateau file sur l'eau pendant que Arthur nous raconte l'histoire du grand pont qui relie Manaus à la ville d'en face. On arrive devant une petite case en bois flottante peinte en rose, devant l'entrée, un homme jette des poissons à des dauphins roses! Arthur nous demande si on a des maillots de bain...traduction : vous allez nager avec des dauphins!

Un dauphin c'est rose, c'est gros genre énorme, et c'est tout doux! Ils n'aiment pas qu'on les touche mais ils viennent glisser sous les pieds de ceux qui les nourrissent et parfois même leur sautent dessus! Ro sert les dents et Popy pousse un petit cri à chaque nageoire qui les frôlent. Ces grosses bêtes peuvent aller jusqu'à 2.5m et atteindre une couleur rouge foncé chez les mâles. Ils ont une relation aigre douce avec les humains, d'un côté les légendes et histoires urbaines alimentent une sorte d'amour impossible femmes-dauphins et de l'autre les pêcheurs et dauphins se sont toujours haï et nuis (un dauphin aime le poisson avant tout!). Le monsieur des dauphins les appâte avec des petits poissons, il frappe l'eau avec et leur tend sous le nez pour les faire sortir. Ils tendent le nez, sautent hors de l'eau et surgissent à la surface après avoir effleuré nos orteils.



Les dauphins et nous

On repart sur le bateau, direction une tribu indigène qui habite sur l'île en face de Manaus. Impression mitigée, on sait pertinemment que leur mode de vie ne ressemble plus à celle de leur ancêtres et que même si ils vivent entre eux, ils ont tous habits et technologie contemporaine. Leur mise en scene est plutôt malsaine : devoir singer la culture de ses ancêtre pour des gringos (descendants des colons qui ont anéanti cette même culture) et pour pouvoir survivre dans ce monde de gringos...

Malgré tout, on apprend beaucoup des rituels indigènes : rituel de partage des fruits, de pêchs... Leur instruments de musique sont aussi impressionnants : des sortes de cornes, des bâtons à frapper au sol et des tambours en peau écaillée.

On fait une photo de groupe "inclue" dans le programme avant de pouvoir nous balader dans leur lieu de vie, c'est au final plus intéressant, le "meneur de la ceremonie" nous confirme que non, ils ne font pas de rituels fréquemment et ne s'habillent pas comme ça mais comme ils ne reçoivent aucune aide du gouvernement, ils doivent faire ça pour survivre. Plusieurs ont déjà quitté l'île pour aller travailler et vivre à Manaus. Pendant que Romane joue avec un petit singe, on regarde les enfants de la communauté jouer à l'arc et le piraruku qui cuit sur les braises en se demandant ce que l'on pense de ce tourisme un peu malaisant.


On repart en bateau avec notre pilote et Arthur. Un peu plus loin, il nous annonce une session pêche au piranha!! On amarre la barque à un arbre, il sort six tiges de bambou auquelles sont accrochés une ligne et un hameçon, un verre d'apats de viande et ta bom! Tout le monde se cale sur la barque et il nous prévient, qui ne pêche pas ne déjeune pas non plus! C'est une bonne motivation et rapidement, les cordes se tendent, les cannes sont tirés, les apats sont dévorés. Romane attrape le premier piranha, une petit argenté... On en verra d'autres aux reflets oranges plus tard : les piranha caju.


Piranha caju!

On relâche les piranha après avoir acqui le droit au déjeuner! Non non... On ne mangera pas les poissons qu'on a pêché malheureusement (ou heureusement, on aurait pas mangé grand chose vu la taille des piranhas). Maintenant direction un élevage de Pirarucu, les gros poissons bien goutûs.

Devant le bassin des petits poissons, tout le monde est sous le choc : ces poissons sont des mastodontes, ils peuvent même atteindre les 2m dit Arthur. Pour les pêcher, il faut 5 pêcheurs au harpon et 3 à la canne. Le monsieur des pirarucu nous prépare des cannes à pêche au bout desquelles sont encordés des petits poissons pendant que notre guide explique que les poissons n'ont pas de dents, juste un os de langue très puissant qui leur permet de tout gober et aplatir avant d'avaler. On tente de donner les poisson mais les monstres des plus de 60kg du troisième bassins sont féroces, il gobent poisson et cane à la fois sans problème après une bataille contre les siens pour gagner le peixe.... impressionnant.


Un pirarucu attrapant un poisson

Arthur nous raconte la légende du Pirarucu. Du temps des indigènes, c'était le nom d'un chasseur, fils d'un chef de tribus. Guerroyeur et belliqueux, il décida de mener une guerre durant laquelle il tue toutes les femmes et enfants de la tribune adverse. Son père, catastrophé, supplique les dieux er esprits de la rivière de l'aider et de punir cet homme qui a tué tant des siens. Les esprits l'entendent, ils se mettent à tirer sur Pirarucu une volée de flèches. Ce dernier court dans la forêt et finalement se jette dans le fleuve au moment où une flèche lui atteint le cœur. La flèche le transforme en poisson sans dent pour qu'il ne puisse plus attaquer personne et son corp se part d'écailles rouges qui ramènent le sang à son coeur percé. Pirarucu devient un symbol de conflit, on raconte que lors du débarquement des portugais, une impressionnante concentration de ces gros poissons à été observée sur les rivages.

On repart pour la dernière étape à Manaus : la rencontres des eaux. On est déjà passé devant avec Ana Karolina mais avec les explications de Arthur et le soleil c'est mieux!! Les deux fleuves diffèrent en tout points : leur origine, colombienne ou péruvienne, leur température et vitesse qui influent sur leur écosystème et couleur. On arrive à la rencontre, le Rio preto (ou fleuve noir qui soit dit en passant semble rouge du fond de l'eau) est tout chaud au contact de la main, la barque avance et l'eau devient froide alors qu'on entre dans l'Amazonas. En plein soleil c'est très beau.


La rencontre des eaux

C'était la dernière étape à Manaus, on fait un petit tour en barque pour arriver de l'autre côté du rivage où nous attend un combi. Il nous emmènera au lodge. On a une heure de kombi puis un petit trajet en barque à nouveau...rien que le chemin pour le notre lieu de séjour est dingue.

Tout le monde dort dans le kombi, il fait près de 34°C et ressenti 40° au moins, on est tous stone. Une fois à la barque, c'est un supplice de ne pas plonger...mais le paysage vaut la peine. On est totalement perdus entre les arbres et alors que l'on pensait qu'on arriverait jamais, le mode se dresse devant nous.

Un vrai paradis ce lodge, perdus entre les petits affluents du Rio, il est tout en bois et palmier et nos hôtes sont des amours tous autant qu'ils sont.

Il y a Elso et son frère Anthonio, deux passionnés de l'Amazonie, fils d'une mère de Guyane française et d'un père indigène, ils aiment leur région et sont ici bien chez eux.

Lucia et Gemilia qui restent à la cuisine, a notre arrivée, un immense festin nous attend. Viande, riz, feijao, salade de pâtes et légumes... Il y a de tout et en quantité, czst vraiment très très bon et cerise sur le gâteau, la salade de fruits en dessert!

On est dans deux bungalow en bois, un pour Igor et un pour Cleo, Popy, Emma, Romane et moi. Bien cosy les bungalow, tout en bois, avec une salle de bain chacun et vue sur les petits bras de Rio en contrebas.


"Dans 10' tous à l'embarcadère" nous dit Elso après le repas. On se dépêche déjà bien fatigués de cette journée. On embarque sous un grand soleil de 16h. Antonio conduit pendant que Elso nous explique les arbres, les fleurs, les animaux... Il est passionné et rend n'importe quelle anecdote biologique passionnante.


Quelques anecdotes de l'après midi :


"Depuis près de 10 minutes on entend différents cris d'oiseaux, en faite ce n'est qu'une seule et même espèce, les casikis. Ces oiseaux reproduisent plusieurs cris afin de repousser les autres prédateurs qui voudraient s'approcher. Leurs nids sont fait de brindilles, des sortes de boules fermées, qu'ils ne construisent que près d'un nid de guêpes afin de protéger leur petits. Les mâles construisent les nids pour la femelle, cette dernière viendra tester le nid et si il lui convient elle s'y installera, sinon le mâle devra recommencer. Afin d'être sûr de la solidité du nid, le mâle l'attrapera avec ses griffes, le soulevera et le fera balancer plusieurs fois, si il ne cède pas, il est assez solide."


"Les macacarecouilles, orthographe approximative, sont des arbres dont les semences sont contenues dans des sortes de cabosses. Ces dernières, en formes de boules, se séparent en deux demi coques lorsque les semences atteignent maturité, les graines contenues dans la cabosse sont alors dispersée dans l'eau et dérivent pour se planter plus loin et donner naissance à un autre arbre"


"Un Toucan à un corps noir, une tête blanche et un grand bec noir, parfois un peu de jaune sur son pennage et un peu de bleu autour de ses yeux. Comme son bec est très lourd, il ne peut voler que en direction du sol! Donc si il doit se déplacer, il monte à la cime des arbres de branche en branche et se laisse planer vers le bas dans la direction choisie avant de recommencer"


"Les perroquets sont des oiseaux fidèle à leur couple à vie. Si la femelle meurt, le mâle montera à la cime d'un arbre, figera ses ailes contre son corp et se laissera tomber pour se suicider. Quand à elle, la femelle restera veuve toute sa vie."


Le fleuve miroir


On revient la tête pleine d'images de miroirs d'eau, d'animaux et de plantes. Une sacré après midi...et ce n'est pas fini! Bien que l'on ai mangé à 16h, le repas est prévu à 19h pour tout le monde et pas question de le louper, il donne vraiment envie! Viande à nouveau et moultes accompagnements tous plus bons les un que les autres, on se gave comme des poules avant que Elso nous annonce que ce n'est pas fini! Après le repas, on retourne à l'eau! Ce soir, on va chercher des caïmans.


Pas une blague puisque à 21h30, on est tous sur le bateau (Les 4 guides, deux touristes allemands et nous) direction la floresta! Ils ont trois lampes de poche qui font des faisceaux lumineux sur les arbres et la mangrove. De temps en temps, ils ralentissement, s'approchent, puis repartent. Finalement grand silence. La barque s'arrête et Antoniano descend les pieds dans l'eau, il barbote quelques secondes avant de plonger ses mains dans la vase/eau et en ressortir avec un bébé caïman!!

Tout le monde pousse un cri de surprise. Un bébé caïman c'est tout petit, maximum 70cm mais ça reste bien impressionnant! Elso nous explique, il y en a trois sortes ici en Amazonie tandis que les crocodiles sont des animaux africains pas américains. Ce sont des espèces protégées aujourd'hui, puisqu'elles sont en voie de disparition après avoir été chassées et tuées trop longtemps pour leur peau exportée par la suite ( à l'exception de la peau du dos, trop dure). Aujourd'hui, la seule raison valide de tuer un caïman est la légitime défense, si celui ci s'approche trop d'unlieu de vie, met en péril la vie des enfants... Les habitant peuvent alors le chasser et selon le lieu ils mangent la viande (qui aurait un goût de poisson au niveau de la queue et de poulet le reste du corp) après l'avoir tué. Les caïmans ont un système de vision qui s'adapte à l'eau, leur oeil ressemble à ceux des chats à l'extérieur et une membrane blanche vient les recouvrir sous l'eau mm pour leur permettre de voir. En plus de ça, ils ont des sensors sur l'avant de la tête. À l'arrière de leur mâchoire, une membrane empêche l'eau de rentrer dans leur gorge...

Fin des explications, passage à l'action. Antonio nous tend le bébé. Il faut bien le tenir parce que si il gigote et qu'on le lâche dans la barque, il risque de mordre quelqu'un! Un caïman à une texture écailleuse toute douce plutôt agréable.


Ensuite, il nous montre comment ses yeux changent de texture sous et sur l'eau puis il le relâche. On repart sous ce joli ciel étoilé, les torches illuminent les rivages dans lesquelles brillent parfois des points oranges, ce sont les yeux des caïman qui reflètent la lumière, un bon moyen de les détecter de nuit.

Tout le monde est rincé ce soir et personne ne tarde à aller se coucher!

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Le réveil était prévu à 5h30 aujourd'hui, en effet les levés de soleil sont apparemment impressionnants ici, mais on aura pas la chance d'en voir un... en effet il pleut. Bon au moins cela nous permettra de rester domrir jusqu'à 7h, heure du petit dej. On retrouve le couple allemand qui dort dans le lodge aussi. Le petit déjeuner est aussi fameux que les autres repas, Tapioc, bolo de manioc, ovo, gelada, manteiga, queijo e presunto, melon et pastèques et petit "bolo de chuva", le gâteau de la pluie qui ressemble à du pain perdu que les mères de maison cuisinent par temps de pluie lorsqu'elle n'ont pas le temps d'aller au marché ou de faire un churrasco.... délicieux!


8h, heure du décollage. On est tous habillé en pantalon ou legging, baskets et les bouteilles d'eau sur le dos... Ce matin trilha na floresta! Elso à notre demande, nous parle portugais depuis le début du voyage mais si besoin il connaît les mots en anglais et en français pour les différentes espèces dont il nous parle. On marchera 4h en tout et apprendra beaucoup de choses, surtout sur les arbres plantes de la forêt. Pas beaucoup d'animaux, mis à part un petit lézard bien camouflé sur un arbre, un passage de Toucan et une petite tarentule morte.


Les anecdotes de la trilha :


"Il existe un type de palmier tout fin et très dense. Lorsque celui ci pousse, il est tellement dense que le soleil ne passe pas sous son feuillage et rien d'autre ne pousse à côté. C'est celui qui est utilisé pour fabriquer les flûtes de pan indigènes, Elso nous taille un petit tube dans lequel on peut émettre un son, qui était à l'origine utilisé pour attirer les anpa mâles en imitant le bruit de la femelle."


"Les castanha sont des noix, contenues dans des grosses cabosses pouvant atteindre les 70kg et accroché à plus de 5m de hauteur... pas très safe de se trouver sous l'arbre et elle peuvent tuer tout ce qui passe en dessous facilement. La cabosse à un trou en dessous, qui permet à la semence de se planter lorsqu'elle tombe. Toutefois le principal polonisateur des castanha sont les tatous, qui chopent les cabosses en plantant leur dents dedans et partent les planter ailleurs. Elso nous ouvre une cabosse dans laquelle il y a 19 noix, par la suite impossible de toutes les est très dedans, c'est un vrai casse tête chinois. Lui et Antonio nous ouvrent des noix que l'on peut manger crues. On avait déjà goûté à Belem, mais directement depuis la noix, ouvert à la machette c'est bien meilleurs!"



Antonio qui ouvre les noix à la machette

Ils partent couper des feuilles de palmier et comment à les tresser, ni une ni deux : un cobra, un petit insecte, une couronne, une rose et un diadème. En 10 minutes ils ont confectionné un petit objet par personne avrc une dextérité impressionnante.

Un petit insecte en palmier
Resine jaune toxique (voir ci dessous)

" La nature est souvent composé d'une partie dangereuse et d'une partie bénéfique. Elso nous montre un arbre dont la sève est utilisée par les pêcheur pour pêcher dans les lacs ou rivières à faible courant. Il leur suffit de gratter le bois et en jeter des morceaux dans l'eau, le poisson viendra le manger et mourera quelques minutes plus tard tant la sève est toxique. En l'occurrence cet toxicité aura aussi cause de nombreuses maladies humaines puisque nombreux sont les habitants amazonienne qui boivent directement au lac. Toutefois, juste en face, une autre arbre à la sève très blanche cette fois. Lui est le remède à de nombreux maux, en infusion il permet notamment de guérir des intoxications."


"Le carapanauba est le 'chocolat de l'Amazonie'... bien amère ce chocolat. En fait, infusé, lui aussi est un bon remède à un paquet de maladies comme la malaria. Elso nous raconte que lui en à déjà été guéri 17 fois!"


Antonio nous montre les différents pièges utilisés en forêt pour attraper les différents animaux, chacun est adapté à différent type de déplacement.



Un piège à petite bête

Un peu plus loin, il nous parle des techniques de survie en forêt. Premier point : se construire un abri, les feuilles de palmier sont parfaites pour ça. Selon le temps à rester dans la forêt, soit c'est une demi tente soit une tente entière. Les palmes sont disposés sur une structure en bois à construire avec les moyens de bord. Deuxième étape, faire un feu. Bon Elso nous précise tout de même que aujourd'hui, personne n'est assez stupide pour aller en forêt sans briquet surtout si il prévoit d'y passer une nuit et que c'est uniquement une technique de survie en cas de problème. Il cherche un morceau de bois très léger et bien sec, coupe la grosse branche en deux et y creuse un trou. Parallèlement il construit un arc avec un lacet et une branche flexible, il cherche une troisième branche, un bâton plus petit qu'il enroule dans la corde de l'arc. Cela permettra de faire rouler le bâton sur le trou de la grosse branche de manière très rapide. Au bout de 15 seconde, de la fumée.

Afin de vraiment faire prendre le feu, Elso utilisé trois autre "ingredients". Un gros morceau de résine, sortie d'un arbre au préalable, de l'écorce de palmier râpé et des brindilles sèches. Les trois sont très inflammable et le petit feu est vite prêt. Avec une grande branche fendue et un bout de résine coincé au bout, Tonio fabrique une torche... l'abri est prêt.

Survivor mode

On s'arrête un peu plus loin pour une pause moins pédagogue... Comme à la récré, aujourd'hui c'est balançoire! Directement à la liane, un petit rondin est fixe avec une autre petite liane. D'abord un peu douteuse, on teste finalement toutes labancoire improvisée avec de moins en moins d'appréhension à s'envoyer le plus haut possible!


Juste à côté un arbre d'açai. Elso nous raconte la légende du petit fruit violet tant prisé des brésiliens " Il y a très longtemps, dans une tribu indigène, une famine se déclare. Les ressources sont trop faible pour nourrir la tribu qui ne cesse de s'agrandir, et il faut prendre une décision. Après des mois de délibération et moultes réunions, la décision est prise, la tribu va sacrifier tous les enfants. Le massacre commence jusqu'au jour où c'est au tour de la fille du chef : Iaca, d'être sacrifié. Sa mère en devient folle, elle pleure tous les jours sa fille assassinée er prie tous les dieux de lui rendre en vie ou en rêve. Une nuit, enfin, elle apparaît dans son rêve, elle l'enlace et se réveille à ce moment. Dans ses bras, un immense arbre. Désespérée, elle escalade jusqu'à la cime et s'aprette à se jeter du haut de l'arbre lorsqu'elle remarque une touffe de petite baie violettes. Elle redescend avec et sauve la tribu avec les fruits qui porteront le nom de sa fille : Acai."

Emma qui s'envoit en l'air

Antonio nous montre encore quelques arbres puis ok retourne au lodge affamés. Ce midi, deux énormes poissons nous attendent, un vrai délice. On tombe d'ailleurs tous amoureux de la cuisinière Luisia et Gemili qui l'aide en cuisine.


Petit temps de pause au lodge. On joue avec Laura, le Ara de la maison au caractère de chien. Caresser un oiseau est assez étrange, ses plumes sont toutes douces jusqu'à leur extrémité qui est rigide... et gare aux coups de becs si elle n'est pas satisfaite!


Il est déjà 15h lorsqu'on part pour un tour en canoë. Tous dans la même barque et chacun sa pagaye : une grosse pagaye simple en bois peinte en verte, lourde comme pas permis! Tout le monde se met en besogne... pour les 3 premières minutes! Très vite, il n'y a plus que 3 personnes qui pagayent dont Antonio qui dirige aussi la barque. On prend un chemin différent de la veille, les pagayes permettent de passer silencieusement ce qui nous permet d'entendre les singes hurleurs! On approche la barque le plus silencieusement possible, il y en a plusieurs dans l'arbre, qui se balancent avec leur longue queue. C'est impressionnant de voir ces animaux que l'on entend hurler partout depuis qu'on est arrivé hier. On croisera des petites chauves souris, des oiseaux dont plusieurs Toucans et perroquets et autres petits oiseaux dont les noms en portugais sont impossible à tous retenir!


Retour au lodge, en attendant le repas du soir, on discute avec les quelques autres touristes sur place. Une chinoise monte avec nous sur la tour d'observation regarder le coucher de soleil nuageux du soir. On discute de ses voyages et des nôtres avant que Laura ne vienne nous chasser de la haut... c'est l'heure du dîner (plus la peine de préciser que l'on se gave, et que c'est toujours aussi gourmet!).


Elso nous prend à part à la fin du repas, ce soir balade nocturne! Romane commence à flipper, il a parlé de mygales dont elle a horreur...

Pourtant un peu plus tard tout le monde est en route! Elso éclaire les arbres avec sa grosse lampe torche à la recherche des yeux brillants des araignées dans la nuit. Et au bout de 5 minutes... Une énorme araignée poilue sur un tronc juste devant nous, flippant. On continue, il nous parle des araignées scorpion, les araignées de Harry Potter qui sont aveugle mais possèdent deux grandes antennes sensibles au moindre touché qui leur permettent de se repérer. On voit ensuite une araignée macaco, l'araignée sauteuse au bel abdomen noir et jaune, et plein de lucioles dans la nuit! Trois quarts d'heure plus tard, retour au lodge au plus grand bonheur de Romane et Igor qui n'était pas rassuré non plus!


Balade arachnidale

On file se coucher avant le réveil (à nouveau) matinal du lendemain!

Bonus Laura et la vue de la tour
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Réveil à 5h30 aujourd'hui, et plus de bon, pas de levé de soleil mais une balade en barque pour observer les oiseaux. Devant nous un Rio miroirs, derrière nous un ciel rose qui tire sur le doré. Il est 6h et les oiseaux se réveillent, le ciel devient clair. On en aperçoit un paquet et Elios nous explique leur nom et originalité. C'est assez féerique à cette heure de la journée, on se sent intrus dans ce monde animal et végétal qui se réveil et soit se demander ce que l'on fait là à cette heure ci...



6h : heure des oiseaux

On revient au lodge pour le petit déjeuner, tapioca aux fruits et fromage aujourd'hui, encore un délice à ajouter à la liste! On mange bien parce que aujourd'hui on part en expédition!


Petit déjeuner au lodge

Préparation des sacs pour la nuit et les balades prévues. On emmène de quoi se couvrir surtout parce qu'il mouille dans la région de la pluie! Climat diluvien... On part bien couverts dans la barque pour un trajet de trois bons quart d'heure tranquilles sur la rivière. On reconnaît ça et là des oiseaux et des arbres, on chante la quasi totalité des chansons françaises que l'on connaît communément et on discute de tout et de rien.


Emma Jones en route pour construire des cabanes



Premier arrêt : petite trilha pour voir l'arbre le plus gros d'Amazonie, Sama-uba. Cet arbre est tout simplement gigantesque et pas d'abraço de la morte en vue (câlin de la mort, les lianes qui étouffent les arbres). Igor communie avec l'arbre pendant qu'on regarde un crapeau sur une des nombreuses racines du géant.

Très très gros arbre!

Sur le chemin de retour, on s'arrête couper des grandes feuilles de palmier, une bonne dizaine, que l'on transporte jusqu'à la barque. On les charges pendant que Igor ramasse des citrons directement tombés des arbres et on se met en route.

Elso et Antonio chargent les feuilles

Retour sur la barque jusqu'à une autre rive, on débarque en force a travers les arbres. Notre camps sera ici! Il y à déjà une grande structure en bois existante pour les nuits en hamacs.

Tout le monde se met au boulot : Les uns tressent les palmes tandis que les autres cherchent du bois mort pour faire le feu.

Antonio et les filles lancent le feu, ils plantent deux poulets et suspendent une casserole de riz au dessus... plus qu'à attendre que ce soit prêt. Pendant ce temps, Elso finit les tressage de la toiture qui a bien besoin d'être renforcée. On taille des cuillères dans le bois, Tonio prépare les assiettes en feuilles de bananier.

C'est prêt! L'odeur de poulet braise embaume tout le camps...un délice en perspective! On rempli nos gamelles de riz et de poulet, assaisonné aux citrons de Igor et de sel. Plus aucun bruit à ce moment si ce n'est les mastiquages intensifs et les cuillère en bois qui raclent les feuilles.



Repas du survivant!



Après le repas petit temps tranquille et pendant que Tonio refait la toiture, on discute et on range les restes de notre repas. Départ en barque dans 10 minutes! On met notre maillot de bain puisqu'il commence à faire chaud et go. Une jolie balade en barque d'abord au milieu d'un paysage qui commence à nous être familier. Alors que l'on s'arrête Elso amarre la barque et nous propose d'aller enfin se baigner. SAUF QUE on ne doit faire aucun bruit, en effet c'est une zone remplie d'animaux et les animaux sont curieux, si on fait trop de bruit il y a une forte possibilité qu'un cobra pointe son nez histoire de voir ce qu'il se passe.. pleut bail tranquille donc (ou presque avec Igor). On rentrera en pagayant, avec les mêmes pagayes simples que la veille. Comme il n'y a quasi plus aucun bruit, on peut observer les oiseaux. Pas de macaques aujourd'hui mais plusieurs papagaye, des Toucans, des Cassikis, des anu bleus et même des Jacu alors que le soleil se pointe.




Balade en barque


On rentre bien fatigué au campement, on se pose un peu et repas du soir en route. Le feu est lancé, les poulets mis en braise. Pendant ce temps on monte les hamacs, il faut des lianes et des branches. On attache chacun des hamacs à la structure en bois déjà présente, un petit bâton permet de fixer le noeud. Puis la moustiquaire, très important au milieu de la forêt. Elle passe sur le noeud du hamac puis il faut jouer deux branches aux extrémités pour le tendre, le tout est fixé à la structure en bois pour éviter qu'elle nous tombe dessus et soit donc totalement inefficace contre les moustiques qui passeraient à travers...  sacré bricolage mais 30 minutes plus tard les 8 hamacs sont montés.


Notre camp le soir

Reste à attendre que le poulet soit cuit maintenant... on tombe tous de fatigue et Pauline va se coucher avant même d'avoir mangé. On en a tous envie mais l'odeur du poulet braisé est irrésistible et on se rue dessus lorsqu'il est prêt!

C'est le ventre bien rempli de poulet et ananas qu'on file se blottir dans nos hamacs. Bonne nuit en perspective!


Voisin du soir
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Réveil dans un hamac, ça devient presque banal mais en l'occurrence ceux la sont particulièrement agréable et c'est un réveil après une bonne nuit entière! On est sales et on pue mais on traîne quand même dans les hamacs tellement on est bien. Quand on se lève enfin ( vers 8h30), Tonio et Elso ont fait un feu sous l'abri puisqu'il pleuviote a l'extérieur. Deux grosses marmites pendent au dessus et une bonne odeur de café se répand. Un café de pêcheur dit Elso, il retire la marmite alors que le café bout et trempé une extrémité de branche en cendre, les bulles redescendent aussitôt, il nous explique que c'est le moyen le plus rapide de faire du café sans filtre ni matériel. En plus le petit goût de bois brûlé n'est pas mauvais. Avec le café, des oeufs, du pain, du beurre et des petits biscuits, un petit dej de rois au milieu de la forêt. On prend notre temps et on discute des aventures passés de Elso. Finalement une heure plus tard, on part marcher. Une petite balade de deux heures aujourd'hui, pour découvrir le milieu naturel des animaux et les traces qu'ils laissent derrière eux. Par exemple le Gato Maracaja, ocelot, que l'on entendait la veille est passé tout près de notre camps. Les traces de ses griffes sur les arbres et ses empreintes dans la boue ne sont pas rassurantes. Les tatous laissent des gros trous dans le sol tandis que les phacocheres laissent des restes de bassines dans lesquels ils profitent de l'eau de pluie. Même les cerfs et biches laissent leur lits en places, sortes de cercles dans le sol, nettoyé pour les femelles et en vrac pour les mâles. On entend beaucoup d'oiseaux et nos guides continuent à nous parler des arbres et de la végétation tout en ouvrant à la machette le chemin devant nous.

Il y a beaucoup d'espèces d'arbres en extinction en Amazonie, principalement primé pour la résistance de leur bois, certain comme un immense tronc à castanha sont protégés.


Extraits de forêt

On revient au campement toujours à force de coups de machette. Il est l'heure de partir... On fait les sacs, on récupère tout ce qui traîne et on revient à la barque.

On sait tous ce que c'est nos dernier moments dans la forêt et ça fait un petit pincement au coeur. Le retour en barque se fait tranquillement, une petite heure de discussion, rigolades et chansons. On arrive au lodge avec une seule idée en tête : prendre une douche!! On en profite pour faire nos sacs et se préparer à partir.

Dernier repas au lodge et pas des moindre...Le gâteau du dessert est littéralement à tomber par terre. On en croule d'ailleurs littéralement par la suite entre digestion et chaleur. En attendant le retour de Elso qui doit nous ramener au kombi, on joue avec Laura, on fait une petite sieste et on regarde Annita se baigner.

Finalement on y va, Tonio vient avec nous, la chinoise et polonaise et son fils pour tous prendre les kombi qui nous attendent sur la berge de départ. Fini la floresta...

Une heure de kombi, 30 minutes de barque rapide et nous revoilà à Manaus, dans le bruit, la pollution, la chaleur et la foule.

Retour en barque à Manaus

Une camionnette nous dépose à notre prochain hôtel... tous bien sonnés, tout juste en train de réaliser que c'est fini. On ressort un peu après pour aller manger une glace, puis on va se poser sur la place en face du teatro Amazonas. C'est l'occasion pour Pauline de goûter un Tacaca, le repas traditionnel ici, une sorte de soupe contenant du Jambu (la plante anesthésiante), des camarao (crevettes) et de la geleaia de Tapioca (une espèce de gelée bizarre)...les impression sont mitigés, c'est plutôt bon, mais on en mangerait pas des litres quoi! Une petite bière et pochette de poisson, on continue notre discussion sur le genre et le sexisme à l'hôtel!

On se couche tôt, tout le monde est bien bien caisse

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Bizarre bizarre le retour en ville. Le réveil à l'hôtel sous air conditionné, sans fenêtres à 8h et finalement très désagréable malgré la grasse mat'...la forêt c'était mieux!

Il pleuviote à Manaux mais on va quand même au teatro Amazonas, un immense théâtre rose à l'architecture plutôt éclectique doté d'une immense coupole en mosaïque. Il y a une visite guidée intéressante à l'intérieur, qui nous apprend que la majorité du théâtre est importé d'Europe et principalement... de France! A l'exception du bois des parquets et des moulures locales, le reste est importé. La coupole est un assemblage de tuiles et de céramiques colorée à l'image du drapeau français et du brésilien! On peut rester assister à un morceau de répétition en cours sur la scène. Les décorations et architectures intérieur du théâtre sont grandioses

Le théâtre et sa coupole

On se pose au café du théâtre (bien cher) pour prendre un café et un empanadas à la viande qui nous serviront de petit déjeuner puis on bouge à l'église juste en face. L'église contient de belles mosaïques et peintures murales, on en fait vite le tour et on attend les autres pour aller visiter le palais de justice.

La coupole de l'église

Direction le palais de justice, encore une fois une sacré architecture bien néoclassique avec ses colonnades corinthiennes et ses moulures exubérantes. Le guide nous explique les fonctions différentes salles de procès, bureaux et autres chambres... encore une fois, la quasi totalité du palais est importée d'Europe. On reprend un café dans le palais de justice (moins cher) et une barre de cupuaçu avec Tapioc et Pao com Tucuma... c'est bien bon.


Les moulures du palais de justice

Retour à l'hôtel pour certains, açai pour les autres, on se retrouve tous à 16h pour une fin d'après midi à la plage!! A Manaus, les plages intéressantes sont au nord, on prend un uber et un bateau jusque là mais ça vaut bien la peine!

L'eau est rouge et se met à miroirs avec le coucher du soleil, les arbres ont les racines dans l'eau et la plage est de sable blanc, un vrai paradis...

Praia da Lua

Retour à l'hôtel dans la nuit, fatiguées mais satisfaites! On va tous prendre une glace sur la place du teatro avant de se rendre compte qu'on a faim d'un vrai plat... Direction la tacacaria de Yvette où on se gave de brochettes de poisson, un vrai délice!!

Puis retour à l'hôtel, tout le monde est bien KO et on se couche directement!

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Dernier jour aujourd'hui! On se lamente déjà sur la rentrée qui approche... bon il faut bien que ça finisse un jour. En attendant aujourd'hui c'est plaaaage!! Après un copieux petit déjeuner composé de pao com tucuma et bauru on se met en route. Uber à nouveau et une petite heure de bateau cette fois pour arriver à la Praia do Tupé...

Le trajet est très beau, entre les plages blanche et dorées, les forêt vertes luxuriante et les paroies rouges d'argile...on s'en met plein les yeux. Et bouquet final, la ponta do Tupé, une vraie merveille!


Le trajet en barque

Cette pointe de sable est une merveille, pas besoin de description, les photos parleront d'elles mêmes. On se pose des deux côtés, d'abord à l'abri d'un arbre puis au dessus d'une sorte de dune qui plonge directement dans un petit bras de fleuve....magique. L'eau est douce et pleine de courants différents, des très chaud et des frais sur les pieds. On ne s'en lasse pas.


Ponta do Tupé

Nos estomacs nous rappellent qu'il est déjà 14h et on marche jusqu'à la petite baraque en haut de la dune. Pas de poisson aujourd'hui, le pirarucu est beaucoup trop gros pour être partagé à trois et Romane n'en mange pas, ce sera beaftek ce midi. On déguste les dés de viande grillées accompagné de riz et haricots traditionnels.

Bien repus, on retourne à l'eau, il fait très chaud et on est assommés par la digestion!

Repas avec vue

La dernière barque repart de la plage à 16h, mais c'est avrc regret qu'on la prend. On passe la dernière demi heure à discuter, dessiner et se baigner...

Le voyage en barque est agréable et on demande au chauffeur de nous déposer à la praia da Lua, la même que la veille. De jour, elle est plus bruyante à cause des baraques qui vendent de la bière et de la nourriture...

Bière en main, chaises dans l'eau. Le soleil s'étale en grandes flaques rougeoiantes entre les arbres. Soleil de 17h, tout se pare d'une jolie lumière du soir. Alexandro, un brésilien qui vit ici, passe en jet. On discute et il propose une balade sur l'espèce de moto aquatique... C'est magnifique, la lumière combinée à tous les petits affluent bordées de forêt déserte, un autre monde.

Il semble y avoir des centaines de morceaux de plages et petites rivières, semblants de lacs et petites îles juste autour de la praia da Lua.

Praia da Lua au fond argile

Retour à la plage, il reste un peu de temps avant le dernier bateau à 18h30....un dernier bain et on sort de l'eau pour marcher jusqu'au bateau. Pile à ce moment une averse diluvienne doublée d'un bel arc en ciel qui semble nous dire au revoir!

Tchao praia da Lua

On revient au centre ville, ce soir il y a un blocos carnaval dans les rues près de l'hôtel...mais ce sera sans nous! On prépare nos sacs, profite des quelques heures de sommeil avant de filer à l'aéroport pour rentrer à Sao Paulo! Tchao l'Amazonie!