Carnet de voyage

Voyage au Pérou

9 étapes
16 commentaires
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Bon voilà, comme vous le savez tous maintenant je pars au Pérou le 19 Février et je rentre le deux juin. Ici je vous tiendrai au courant de comment mon voyage avance.
Du 19 février au 2 juin 2017
103 jours
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13
janv

Plus qu'un mois avant le départ. 

Je vais essayer de tenir à jour le blog de manière à vous faire partager ce que je vis et également vous donner des nouvelles !

20
fév

Bon, après 12h de vol et plus de 10 000 km parcourus je suis arrivée hier soir à 17h, heure locale, à l'aéroport international Jorge Chávez de Lima.

Le vol fut long, mais les paysages magnifiques en passant au-dessus de la forêt Amazonienne font oublier les neuf précédentes heures passées à regarder un océan de bleu s'étalant à perte de vue.

Mais bon, me voilà enfin arrivé. Je profite de ce premier jour pour me reposer un peu et profiter du paysage depuis ma chambre. (Et aussi des 29° de Lima)


Amérique du Sud
26
fév

J'ai d'abord passé quelques jours à visiter Lima, entre son centre historique avec la Plaza Mayor et son quartier touristique de Miraflores longeant la falaise aux abords de l'océan Pacifique.

Et finalement, Vendredi j'ai quitté Lima pour me diriger vers la ville de Paracas, depuis laquelle j'ai visité les Îles Ballestas, un groupe d'îles à 20 min de bateau de Paracas sur lesquels se regroupent des otaries, des pingouins et plusieurs espèces d'oiseaux. J'ai également visité la réserve naturelle de Paracas qui s'étend sur 335 000 hectares, dont une grande partie est située dans l'Océan Pacifique. Mais la partie terrestre est un grand désert. On la visite en bus et on longe les falaises qui bordent l'océan.

Après deux jours passés à Paracas me voilà partis pour Huacachina, petit Oasis située dans un micro désert à proximité de la ville d'Ica. Arrivée à 14h, excursion en buggy dans le désert + sandboard à 16h30 pour pouvoir observer le coucher de soleil dans le désert

Puis bonne douche à l'hôtel et repos. Je reste demain soir à l'hôtel et repars après-demain en direction de Nazca pour observer les lignes de Nazca.

8
mars

Après quelques heures de bus et des paysages magnifiques, me voilà arrivé à Nazca, je prends donc la direction de mon hôtel, 2,3Km c'est ok, je prends pas de taxi.

Enfin à l'hôtel, je me pose avec une Américaine et une Anglaise, arrivées juste avant moi, et surtout avec un bon Pisco Sour frais offert par la maison. On passe le reste de la journée à profiter du soleil et des 31° sur la terrasse, à faire connaissance et à bien rigoler.

Roy, le mec de l'hôtel, réserve mon vol pour demain matin 9h, en précisant que c'est mieux d'éviter de déjeuner ahah.

Levé 8h, on se prépare et on attend le bus qui vient nous chercher pour aller à l'Aéroport. Deux Français se joignent à moi dans le bus. Une fois arrivés, on rejoint un couple d'Américains partis pour voler à 8h, finalement manque de monde ils partiront avec nous pour celui de 9h.

Aller hop, on grimpe dans ce (tout) petit coucou de 6 places et décollage direction la vallée.

Les paysages sont magnifiques et les signes impressionnants, d'autant que pour bien les voir le pilote tourne à 90°, il faut avoir l'estomac bien attaché. (Ah, c'est pour ça qu'il ne fallait pas déjeuner ?) 30min plus tard nous voilà de retour, vraiment bluffant comme expérience.

Retour à l'hôtel, la journée n'est pas finie pour moi, cette après midi, visite de plusieurs sites de la civilisation qui vivaient ici avant. Et tout ça en buggy étant donné que ce n'est que des pistes en mauvais état dans le désert.

14h30 départ. Roy sera notre guide cette aprem. Nous voilà parti avec un groupe de 3 français, Roy et sa copine, et bien sûr notre chauffeur.

Première arrêt "L'Aquaduce", un des aqueduc qui avaient permis à l'époque l'installation des premiers hommes dans ce désert, qui était auparavant un endroit où étaient envoyés les prisonniers pour les faire souffrir étant donné qu'il n'y avait pas d'eau dans tout le désert. Totalement différent des aqueduc que nous connaissons, c'est enfaite un endroit où l'on a creusé pour arriver au niveau de l'eau, cette eau vient des montagnes à plus 100 km d'ici, elle est filtrée par la terre et se jette dans un "bassin" d'où elle est ensuite dirigée dans des sorte de rigoles pour alimenter les champs et les villes en eau. Aujourd'hui cette eau est exclusivement réservée à l'agriculture.

Deuxième arrêt, la pyramide, ancienne cité de la civilisation qui vivait dans le désert, il n'en reste pas grand chose étant donné qu'elle a été recouverte 3 fois à cause des tempêtes de sable au cours des âges.

Troisième arrêt, un ancien cimetière qui a été pillé par les habitants de la zone (à l'époque) dans lequel on retrouve aujourd'hui des os un peu partout, ainsi que des poteries et des vêtements, conservés grâce à la chaleur et au fait que l'endroit est très sec.

Quatrième et dernier stop, les dunes de sable pour faire un peu de sandboard.

Retour à l'hôtel à 19h après une journée éprouvante mais vraiment super sympa. Ce soir et demain ce sera repos. Le lendemain j'avais mon bus à 22h pour Arequipa, 10h30 de route.

9h30 me voilà enfin à Arequipa. Direction l'hôtel et repos pour le reste de la journée.

Le lendemain matin, visite du centre d'Arequipa avec sa Plaza de Armas vraiment jolie. Et l'aprem je visite le couvent de Santa Catalina. Chargé d'histoire et vraiment impressionnant il me faudra 2h15 pour en faire le tour. Le soir petite bière sur le rooftop de l'hôtel avec un Américain rencontré pendant la visite du couvent cet après midi, mais bon 21h au lit demain levé 6h30 j'ai le bus pour Cabanaconde à 8h30 (enfin c'est ce que je pensais puisque finalement il n'était qu'a 11h, tant pis j'attends 3h30 au terminal.)

18h me voilà arrivé à Cabanaconde, 3300m d'altitude, en passant sur la route par un sommet à 5000m, quand j'arrive j'ai un peu le mal de l'attitude mais rien de bien grave, un petit maté de Coca et 21h au lit demain levé 5h50, départ pour 4 jours dans le canyon de Colca.

A l'heure où j'écris, c'est mon second jour dans le Canyon, mais je ferai un autre article dans quelques jours pour parler de mon expérience ici.

13
mars

Une fois à Arequipa, plusieurs choix s'offraient à moi : faire le tour du Canyon en maximum 3 jours avec une agence de Tourisme et un groupe de 10 autres personnes, soit rejoindre Cabanaconde et faire le tour du Canyon en autonomie et sur la durée que je voulais. Donc voilà, j'ai décidé de partir 4 jours et 3 nuits tout seul dans le Canyon de Colca. L'idée est de faire un tour qui soit différent de ce que tout le monde fait. Le trek type est Cabanaconde, San Juan, Sangalle, Cabanaconde. Ce trek fait uniquement la partie Est du Canyon et dure entre 1 et 3 jours. Je décide donc de partir à l’Ouest, là où beaucoup moins de gens vont (les agences ne partent jamais de ce côté) et de rallier l’Est. Ce qui me permet d'être seul une bonne partie du temps et pour le reste les gens iront dans le sens inverse.

Au départ je voulais rester 5 jours et 4 nuits, en allant jusqu'à Fure, village où vraiment personne ne va mais qui a une magnifique cascade. Seulement j'ai appris le soir avant de partir que depuis peu Fure était abandonnée et que pour dormir là bas il fallait une tente, forcément il est 21h je n'ai pas le temps d'en louer une, tant pis je change mes plans mais je suis déçu.




Premier jours dans le Canyon de Colca.

Ce matin réveil à 5h50, je me prépare, je fais mon sac, je laisse ce dont je n'ai pas besoin à l'hôtel et je vais prendre le petit dej.

7h30 départ pour 4 jours et 3 nuits dans le Canyon. Au programme de la journée, 1200m de dénivelé négatif et 10,5km pour rejoindre le petit village de Llahuar.

Ce matin beaucoup de brouillard sur Cabanaconde, j'espère que ça va se découvrir un peu.

Après 30min de marche j'arrive à un Mirador qui offre une vue absolument magnifique sur tout le canyon. En plus de ça, le brouillard s'est légèrement levé et est maintenant au-dessus de moi. Quelques rayons de soleil arrivent à passer à travers les nuages ce qui offre un paysage époustouflant en ce début de journée. Je suis déjà sur le cul et je suis parti depuis à peine 30min. Bref, je reprends ma route tranquillement, je prends mon temps pour observer les paysages autour de moi. Mais après 1h de marche, voilà le début de la descente. C'est raide, mais me voilà parti ! Après quelques lacets, un local me double en sandales et en trottinant, pendant que moi je galère déjà bien. Une descente assez raide, mes genoux ne sont guère contents.

Après 1h45, j'arrive sur un petit faux plat qui monte légèrement (je n'ai jamais été aussi heureux d'avoir de la montée) qui longe la falaise et avec une superbe vue sur le canyon. Après 10 min, un spectacle magnifique s'offre à moi alors que je ne m'y attendais pas, un Condor vient se montrer à une trentaine de mètres de moi en contrebas. Magistral. Je reste planté là, à observer le vol majestueux de ce Condor sous le soleil qui a définitivement réussi à percer la couche de nuage. Il finit par partir et je reprends donc ma route, la partie la plus compliquée m'attendait encore.

Une descente encore plus raide qu’auparavant. Pendant 1h je descend, mes genoux prennent un sacré coup, mais bon me voilà en bas au pied du Rio Colca, la rivière qui traverse le Canyon. Je fais un mini détour pour aller voir le Geyser au bord de la rivière, malheureusement pour moi il n'est pas très actif. Je me repose une dizaine de minutes avant de reprendre la route, qui n'est plus très longue. En repartant un chien abandonné se met à partir devant moi, comme pour me montrer le chemin, à chaque fois qu'il était trop loin ou qu'il ne me voyait plus il m'attendait. Il parait que c'est monnaie courante dans le Canyon, en même temps vu le nombre de chiens abandonnés dans ce pays. Les touristes c'est un peu leur garde manger.

Après 1h de montée me voilà arrivé, il est 11h. Je prends une chambre et me repose un peu. La chambre en question est une petite hutte en bambou très rudimentaire et sans électricité mais ça me va je suis même content.

Je passerais le reste de la journée à regarder le paysage et me reposer, le chien qui m'a suivi fera de même. 18h30 la nuit est déjà tombée depuis une bonne trentaine de minutes, je décide de rejoindre la terrasse pour manger, ce soir c'est une soupe de légumes franchement bonne (cela aurait presque suffit) et une énorme assiette de spaghetti bolognaise. Je n'arrive pas à finir, c'est beaucoup trop. Je terminerai le repas par un petit thé, mais il est déjà 20h direction le lit je suis crevé.




Deuxième jour dans le Canyon.

Programme d'aujourd'hui 9.2km pour rejoindre le village de Malata. 6h30 le réveil sonne, c'est déjà dur, mais je me lève je prépare mon sac et petit dej à 7h. 7h45 départ, le chien prend les devant. On attaque directement par une bonne montée. Il me faudra 1h30 pour arriver au bout des 600 mètres de dénivelé jusqu'au au petit village de St Bellen, je suis un peu fatigué, mais je continue d'avancer sans trop de problème. S'ensuit une légère montée puisque je ferais 100 mètres de dénivelé sur une heure.

La plupart des villages sont sur la face nord du Canyon, Cabanaconde est lui sur la face sud, les sentiers nous offrent une vue assez surprenante avec la rivière en contrebas et la face sud du Canyon. Les paysages sont encore et toujours magnifiques et cela malgré les nuages recouvrant le Canyon. La prochaine heure ne sera que du plat et un peu de descente, rien de bien méchant, mais je sens que mes jambes sont fatiguées. Je vois enfin le village, il est 11h. Je cherche une petite Auberge pour dormir. Un peu moins rudimentaire que celle d'hier et avec de l'électricité, mais toujours très sommaire. C'est parfait, et encore une fois je suis le seul touriste ici. L’authenticité des villages et des Auberges est vraiment très plaisante. Je suis vraiment content de moi et content d'être là.

A peine arrivé, je pose mes affaires et pars prendre une douche, froide cela va de soit, pas d'eau chaude ici.La dame de l’Auberge me prépare un repas. Soupe en entrée (c'est comme ça ici) et de l’Alpaga avec du riz en plat principal. Je finis tout cette fois et pars faire une petite sieste. Après ça, je vais faire un tour pour observer le paysage encore et toujours magnifique qui m'entoure. Plus j'avance et plus les paysages sont surprenants. Vers 17h il se met à pleuvoir je dois donc partir me réfugier dans la chambre. Quelques minutes plus tard, deux petites secousses sismiques, rien de bien grave elles ne durent pas plus d'une seconde chacune, mais quand c'est la première fois ça reste impressionnant.

Il est presque 19h, je vais bientôt manger et partir au lit. Demain direction San Juan.




Troisième jour dans le canyon.

Aujourd'hui au programme, je rejoins le village de Tapay perché à 2900m pour ensuite redescendre vers San Juan De Chucho et dormir là bas, une dizaine de kilomètres.

Levé à 6h30, belle surprise en sortant de ma chambre, un magnifique soleil sur le canyon avec un beau ciel bleu. Parfait.

Petit dej’ copieux comme d'habitude dans le Canyon et c'est parti pour rejoindre Tapay. Montée assez progressive en suivant la route de terre pendant 1h45 environ. Malgré le soleil, la chaleur reste soutenable, surtout ajoutée à la fraîcheur matinale. Les paysages sont déjà les plus beaux que j'ai pu voir dans le Canyon depuis le début, le soleil aide pas mal c'est certain mais tout de même.

Donc après 1h45 de marche me voilà à Tapay, très joli village offrant depuis sa belle église une vue assez extra de toute la face sud du Canyon. Sa petite place pleine de charme est vraiment agréable. Et les locaux sont vraiment accueillants et souriants. Surtout que ce village ne reçoit pas énormément de touristes puisqu'il est un peu excentré par rapport aux autres. Je reste ici une trentaine de minutes avant de commencer à me diriger vers San Juan. A quelques mètres du village, un petit sentier monte vers la gauche. Je sens bien que peu de monde l’emprunte puisqu'à certains endroits il est entièrement recouvert de végétation.

Après 30 min, sur ma gauche un petit escalier bien caché sous les fougères monte en direction des Ruines de QaQaTapay. Après une bonne dizaine de minutes de montée sur des escaliers escarpés et parfois très bien cachés, j’arrive en haut des ruines, on a une vue absolument magnifique, et pour le coup la plus belle de tout mon périple, sur tout le Canyon. Je passe bien 45 min à observer le paysage époustouflant que m'offre cet endroit avant de redescendre vers 10h30 quand le soleil commence à se cacher derrière les nuages.

Très content d'avoir fait ce choix de chemin car je serais vraiment passé à côté de quelque chose de magique. Après 1h de descente me voilà arrivé à une intersection sans aucune indication, je ne sais pas trop par où aller. Heureusement une Dame d'ici passe au même moment, je lui demande donc avec un espagnol assez horrible quelle direction je dois prendre. Finalement elle me propose de me montrer le chemin, ce que j'apprécie fortement. En marchant elle m'explique que Tapay n'est qu'à deux heures d'ici et qu'elle pouvait me montrer si je voulais. Malheureusement, mon espagnol très basique ne me permet pas de lui faire comprendre que c'est de là que je viens et que c'est mon troisième jour dans le Canyon. Je fini par simplement lui dire que San Juan me suffira pour aujourd'hui. Elle en profite également pour me faire goûter un fruit de cactus plutôt bon dont je ne me souviens plus le nom.

J'arrive donc après une vingtaine de minutes à San Juan. Et remercie la femme de m'avoir montré le chemin.

Je prends donc une chambre et un bon repas avant de me reposer un peu. Dans l'après midi un groupe de personnes arrive pour passer la nuit ici avant de rejoindre Sangalle le lendemain, je vais donc me joindre à eux. Deux Francaises, deux Québécois et deux Allemandes (qui parlent plus ou moins français). On passe l’aprem et la soirée ensemble à jouer aux cartes autour d'une bonne bière (plus chère qu'une nuit ici). 22h au lit demain c'est debout à 5h40 pour remonter à Cabanaconde.




Quatrième et dernier jour dans le canyon.

5h40, le réveil sonne, dur dur mais bon il faut y aller si je veux pouvoir monter dans la fraîcheur de la matinée. 6h07 après avoir fini de tout ranger me voilà parti. Petit sentier sans difficulté pendant 20 min puis descente au bord de la rivière pour arriver au pont. Petite pause pour manger ma barre de chocolat puisque j'ai quitté San Juan avant le début du petit déjeuner, me voilà repartis mais cette fois c'est 1300 mètres de dénivelé positif qui m'attendent.

Le début est un peu dur mais je fini par prendre un rythme et me voilà lancé. Je fais quelques petites poses quand le sentier me le permet pour prendre un peu d'eau et regarder le paysage, mais le brouillard épais ne laisse pas beaucoup de place pour les paysages, un peu dommage mais finalement le ciel bleu auquel on ajoute les nuages et les sommets enneigés ne manque pas de charme. Après 1h40 de montée très rude, je croise une famille de Péruviens, le père me dit que c'est bientôt la fin de la montée et qu'après c'était assez plat, ce qui me donne un sacré coup d'énergie.

Mais il me faudra au final encore 1h de montée pour arriver au plat dont il me parlait. On n'a pas la même définition du bientôt ahah.

Bref j'arrive en haut je suis content. Encore 3 km jusqu'à Cabanaconde mais c'est de la légère descente, rien de bien fatiguant, je peux respirer. Après 3h30 de route me voilà enfin à l'hôtel. Je prends une chambre, une bonne douche bien bien chaude et je pars manger avec trois Française rencontrées en arrivant à l'hôtel après ma matinée de marche.

On passera finalement le reste de la journée ensemble jusqu'à 21h, puisqu'elles partaient le lendemain pour le Canyon et que moi, j'avais définitivement besoin d'une bonne nuit de sommeil.




Voilà le Canyon c'est terminé pour moi, une expérience unique et vraiment incroyable, avec des paysages époustouflants et une atmosphère générale vraiment agréable. Je ne sais pas vraiment quoi rajouter à part que j'ai vraiment adoré.

Colca Canyon, Peru
28
mars

Après les 4 jours dans le Canyon, me voilà parti pour Puno et le lac Titicaca. Retour à Arequipa et de là, un bus pour Puno. Arrivé à Puno à 4h du matin, imaginez ma surprise quand je me rends compte que mon sac n'est pas dans le bus. Mais ça n'a pas l'air de déranger beaucoup le chauffeur qui me dit “Ah bah non désolé votre sac n'est pas dans le bus.”, remonte dans le bus et reprend sa route.

Bref, personne au Terminal en plus je suis mort de fatigue, je prends la direction de l'hôtel. Heureusement, je connaissais quelqu'un sur Lima, parce que c'est pas avec mon Espagnol que je vais réussir à expliquer ça, qui m'aidera à récupérer mon sac qu'ils avaient en effet laissé à Arequipa. Bref le lendemain soir j'ai pu récupérer mon sac et reprendre mon voyage. Je ne reste pas plus longtemps à Puno, qui n'a pas de grand intérêt à part le lac Titicaca, côté Pérou, qui ne m'intéresse pas trop, c'est vraiment une usine à touristes et pas du tout authentique.


Me voilà donc parti pour la Bolivie ! Première étape Copacabana, petite ville très sympathique et surtout point de départ pour l’Isla del Sol sur le lac Titicaca.


Quelle surprise lorsqu'en allant retirer de l'argent je tombe sur les 3 Françaises que j'avais rencontrées à Cabanaconde (Canyon de Colca). Elles me proposent donc de partir avec elles cet après-midi sur l’Isla del Sol. J'avais prévu de passer une nuit à Copacabana en premier, mais comme je n'avais aucune réservation et que je ne n'avais pas encore trouvé d’hôtel je décide de les accompagner. 13h30 nous voilà partis dans un petit bateau à moteur pour 1h10 jusqu'au Sud de l’Isla del Sol.


Une fois arrivés, pas de temps à perdre, direction le sentier des crêtes, qui rallie le Nord de l'île par ? Aucune idée ? Par les crêtes, il faut suivre hein. 4h bonnes heures de marche dans des paysages magnifiques (rappelant fortement les calanques Marseillaise. Mais sur une île. Dans un lac. À 3800m d’altitude. Bref.) avant d'arriver, enfin, au Nord de l'île. Nous passerons la soirée autour d'une bière, pour partir au lit à 21h. Et oui la marche à cette altitude ça crève.

Le lendemain matin nous sommes contraints de changer nos plans puisqu'il pleut des cordes et que rien ne montre que ça va s’améliorer. A l'origine nous devions retourner au Sud par le sentier côtier. (Qui longe ? Et oui la côte en effet.) Mais à cause de la météo nous prenons un bateau à 10h30 qui nous ramènera directement à Copacabana.

D'ici, elles prendront un bus pour La Paz, et pour ma part je passerai la nuit sur place.


Le lendemain, c'est direction La Paz. 7h de route plutôt tranquille. Elle est située dans une sorte de vallée, mais s'étend autant dans la vallée que sur les collines alentours, allant de 3500 à 4200 m d'altitude.Je passe deux jours à La Paz, le temps de visiter ses marchés et de prendre le plus haut réseau de Téléphérique du monde pour rejoindre El Alto et avoir une vue panoramique de toute la ville.

Puis finalement je prendrais le bus en direction de Uyuni, petite ville sans grand intérêt, mais porte d'entrée du Salar d’Uyuni. Une fois sur place, je réserve un trek de 3 jours et 2 nuits dans le Salar et la réserve nationale, en 4x4 et à destination de San Pedro De Atacama au Chili. Je partirais donc le lendemain, je ferais un article spécial pour parler des 3 jours qui suivirent, ainsi que des 5 jours que je passerais au Chili.

7
avr

Jour 1:

Aujourd'hui est le premier jour de mon aventure en 4x4 dans le Salar de Uyuni et le Sud Lipez. 10h30, le 4x4 arrive pour nous récupérer. Nous serons au total 7 dans le véhicule en comptant le chauffeur. On fait rapidement connaissance tous ensemble, un couple de Coréen, un Français et une Péruvienne, et enfin une Allemande. Après cette présentation nous voilà partis pour le premier stop de cette aventure, le cimetière de train qui se trouve à 10 min de Uyuni.

Un réseau de rails servant à rapatrier les matériaux des mines à des centaines de kilomètres d'ici. Mais tout le réseau a été abandonné, ce qui a laissé place aujourd'hui à plusieurs cimetières de train un peu partout dans le Sud de la Bolivie et à la frontière chilienne. On s'arrête une vingtaine de minutes, malgré que le site soit beau et assez intéressant les 30 autres 4x4 présents rendent le site bondé de touristes ce qui ne laisse pas beaucoup de place pour en profiter pleinement.

Bref, maintenant nous voilà partis pour une des plus grosses étapes de l'aventure le Salar D’Uyuni, énorme désert de sel perché à 3625 mètres d’altitude. Avec ses 10 582 km², cela fait de lui le plus grand désert de sel du monde. Il contient 55% du lithium présent sur notre planète. Rien que sur le papier, c'est déjà impressionnant. D'autant plus qu'à cette période de l'année, puisque nous somme encore dans la saison des pluies, une grosse partie du Salar est recouverte d'une fine couche d'eau (5cm plus ou moins) ce qui transforme le désert en un miroir géant reflétant le ciel et les collines alentours.

Je suis totalement impatient de découvrir cette merveille. Il nous faudra bien 40 min pour atteindre les premières étendues de sel. Mais enfin, premier arrêt, on est vraiment sur la frontière entre le désert et le désert de sel, un sol recouvert de blanc avec des montagnes et un volcan en fond. Déjà magnifique et pourtant ce n'est que le début.

On fera quelques petites pauses photo avant de s'arrêter manger un peu après la statue du Dakar. (Parce que oui, le Dakar passe dans le Salar). Notre chauffeur nous installe un peu à l'écart, au milieu du désert de blanc et nous prépare le repas.

Bon, après une petite heure de pause il est temps pour nous de repartir. Et il ne faudra pas longtemps pour découvrir un paysage qui nous rendra tous sans mots. En effet, nous voilà devant le fameux miroir dont je vous parlais plus haut. Et je peux vous dire que je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi époustouflant…

Personne n'arrive à trouver les mots pour décrire ce devant quoi nous étions, mais une chose est sûre, on était tous tombé amoureux de ce paysage. Avant de repartir on montera sur le toit du 4x4 pour pouvoir profiter un max du paysage sur le chemin. Donc nous passerons tout le reste de l’aprem devant ces paysages à couper le souffle sur le toit du 4x4 pendant que notre chauffeur nous amène vers un spot pour admirer le coucher du soleil. Après une après midi de route dans cet endroit totalement dingue, le soleil commence à tomber et nous nous arrêtons pour admirer la descente du soleil derrière les collines.

En effet, en plus de l'effet miroir, en fond se dressent de grandes collines sur lesquelles le soleil descend doucement. Sans aucun doute le couché de soleil le plus impressionnant et beau que j'ai pu vivre. Avec les couleurs du soleil se reflétant dans le désert… Magique.

Malheureusement, ça ne dure pas éternellement et une fois la lumière du jour tombée nous voilà partis en direction de notre petit hôtel pour notre première nuit. Et ce n'est pas n’importe quel hôtel dans lequel nous dormirons mais bel et bien dans un hôtel de sel. Oui oui, un hôtel fait de sel, et pas uniquement les fondations, mais également les tables, les chaises, les lits. Tout quoi. Sauf le sol des chambres et des couloirs menant aux chambres. Assez impressionnant. En arrivant on aura le droit à un petit thé et un bon repas. Puis, on est sorti observer le ciel. On est au beau milieu de nul part avec aucune lumière et aucun nuage, autant vous dire que le ciel étoilé est absolument magnifique. On se sent vraiment minuscule quand on observe cette immensité au-dessus de nous.

Jour 2:

Deuxième jour départ à 8h30 après une bonne douche (chaude !) et un bon petit déjeuner. On quitte le Salar pour passer dans un milieu désertique aux airs de Far West. On roulera pendant près de 2h dans ce décor pour faire un premier arrêt à un autre cimetière de train à la frontière du Chili, mais cette fois nous sommes presque seuls et pouvons profiter pleinement de l'endroit.

Puis nous reprenons la route, nous quittons les décors de Far West pour nous retrouver au milieu des montagnes. Après une petite demi-heure de stop, notre chauffeur nous arrête dans un champ de lave pétrifié avec en fond un volcan duquel s'échappe de la fumée. Magnifique vue encore une fois. Décidément, on enchaîne les paysages magnifiques sans même avoir le temps de se remettre du précédent.

On a bien profité du champ de lave pétrifié, il est temps de s'enfoncer dans la montagne. C'est là que le 4x4 prend tout son sens. En effet, on se retrouve sur un vrai sentier très très escarpé dans les montagnes. Au bout de 2 heures à être secoué dans tous les sens, on arrive à un premier lac rempli de flamants roses. C'est ici même que nous ferons notre pause déjeuner. Entouré de sommets enneigés, d'un superbe lac et de flamants roses. Y a plus moche comme endroit pour manger.

Finalement, nous voilà repartis sur les pistes ! On enchaîne les vues magnifiques et les lacs, perdus dans l’immensité des montagnes. Lorsque que l'on passe dans une sorte de gorge, un beau spectacle s'offre à nous, deux petits animaux (j'ai oublié le nom) sortent de leur terrier au milieu de la pierre. Notre chauffeur s'arrête et prend un peu de pain pour leur donner à manger, ils n'ont vraiment pas peur et viennent même manger dans notre main.

Beaucoup trop mignon. C'est nous qui finiront par partir. Quelques minutes plus tard nous nous retrouvons dans une plaine désertique géante entourée au loin des chaînes de montagnes. Encore une fois, on se sent tout petit au milieu de nulle part. Et devant nous “la montagne aux 7 couleurs” une montagne multicolore vraiment jolie. Petite séance photo dans ce décor assez spectaculaire avant de repartir en direction d'un champ de roche allant jusqu'à 17m de haut.

Encore et toujours impressionnant. Comme tout ce qu’on a vu depuis le début.

C'était le dernier arrêt avant de rentrer dans la réserve nationale de faune Andine Eduardo Avaroa perché au plus bas à 4000m et au plus haut à 6000m d’altitude.

Le premier paysage qui s'offre à nous quand on arrive dans la réserve c'est un énorme lac dont l'eau est rouge. Oui oui rouge. C'est la Laguna Colorado. C'est vraiment super beau et encore et toujours impressionnant. Ce sera le dernier arrêt de cette seconde journée, nous dormirons dans un hôtel à quelques kilomètres du lac.

Il fait encore jours (17h) je décide donc d'aller me balader aux alentours et regarder le couché de soleil. On est à 4200m d’altitude donc forcément il fait plutôt froid (le vent n'aide pas c'est certain) et monter les collines proches est assez fatiguant ahah. Mais le spectacle vaut le coup. Les montagnes aux sommets enneigés sont à quelques centaines de mètres de moi et le soleil qui descend lentement sur ces sommets est magnifique.

Pendant que j'admire le spectacle, je remarque du coin de l'œil un troupeau de lamas à une cinquantaine de mètres de moi, je me dirige donc vers eux. Je pensais qu'ils allaient avoir peur de moi et partir en courant, mais ce n'est pas le cas, ils se moquent totalement de ma présence et continuent leurs activités. Il y a même un bébé lama qui vient me renifler et se coller à moi. Le soleil est tombé et je décide donc de me diriger vers l'hôtel. En chemin, je me rends compte que le petit Lama me suit depuis tout à l'heure. Et d'ailleurs, il me suivra jusqu'à l'hôtel. Vraiment un super moment. Mais il est temps de manger et de dormir parce que demain départ à 4h30.

Jour 3:

4H du matin, le réveil sonne, personne n'a réellement envie de se lever mais bon pas le choix. On prépare toutes nos affaires et on va prendre notre petit déjeuner. Pendant que l'on mange, un Anglais qui n'arrivait pas à dormir à cause de l’altitude (4200m) se joint à nous pour prendre un pancake et un thé. 4h30 les affaires sont chargées sur le 4x4 et nous voilà partis dans un froid glacial en direction des Geysers. Après une heure de route, le chauffeur s'arrête et nous dit qu'ici-même nous sommes au point le plus haut de notre trail, 5000m d’altitude. Puis à une centaine de mètres en contrebas le premier Geyser.

Celui-ci est artificiel et nous pouvons l'approcher et même toucher la vapeur d'eau qui en sort. Un peu plus loin, un vrai champ de Geysers, il y en a partout des plus ou moins grands. Bien sûr on ne peut pas s'approcher à plus de 2m, si le Geyser se met à marcher on serait brûlés très fortement. Malheureusement pour nous on ne verra que de la fumée, pas de Geyser en fonctionnement. Mais bon, il fait extrêmement froid alors nous remontons dans le véhicule et partons en direction des sources chaudes.

Sur le chemin s'enchaînent des paysages magnifiques avec le début du levé de soleil et ses couleurs magnifiques. Source chaude nous voilà ! Enfin arrivé, on descend du 4x4, on met le maillot et on va très vite dans l'eau. Parfait, l'eau est bien chaude, c'est le pied. Et en plus on a le levé de soleil sur la montagne juste en face de l'autre côté du lac.

Après une trentaine de minutes dans l'eau, nous voilà à nouveau sur la route en direction de la Laguna Verde. Une fois arrivés, un peu déçus, on apprend qu'elle ne prend sa couleur verte que de 11h à 15h (il est 8h45) puisque sa couleur est dûe au reflet du soleil sur les micro-organismes dans la Lagune. Nous ne pouvons pas attendre jusque là puisque nous devons rallier la frontière Chilienne et qu'un bus nous attend déjà pour nous amener de la frontière à San Pedro de Atacama qui est la ville la plus proche. Arrivés à la frontière, cette aventure se terminait pour moi, le couple de Coréen et l’Allemande puisque nous partons pour le Chili.

Semaine au Chili:

Nous disons au revoir aux deux restés dans le 4x4 pour rentrer à Uyuni et on remercie notre chauffeur. La jeune allemande ne prend pas le même bus que nous et attendra donc à la frontière. Pour nous, notre bus est déjà là prêt à partir. Et nous voilà donc partis pour San Pedro. 45 min de descente plus tard nous passons la douane chilienne et notre chauffeur nous déposera ensuite à notre hôtel. Petit hôtel bien sympa, avec une petite cour intérieure et des hamacs. Pour la première après midi je retombe par hasard sur l’Allemande qui était avec nous dans le 4x4, on décide donc de louer un vélo pour aller explorer la vallée de la Lune.

Après 6h de vélo on veut aller voir la vallée de la mort qui est juste un peu plus haute, seulement la chaîne de son vélo cassé et nous devons donc rentrer à San Pedro. Le lendemain je rencontre en me levant un Français, quelques secondes plus tard une Franco Américaine qui nous entend parler se joint à nous et nous irons prendre le petit dej ensemble. Plus tard dans l'après-midi on rencontrera un Australien et un autre Français avec qui on sympathise rapidement. Le soir on ira dans un restaurant/bar (il n'y a aucun bar à San Pedro seulement des resto/bar dans lequel tu est obligé de prendre à manger, et il est interdit de danser pour des raisons ancestrales.) pour regarder le match Chili/Argentine autour d'une bière et d'une bonne pizza.

On sympathise avec le barman et celui-ci nous dit que si on veut vers 00h30 il y a une soirée dans le désert juste à côté de la ville. Tout le monde est partant, nous voilà partis vers le désert. C'était vachement cool, beaucoup de Chilien et de touristes, super bonne ambiance. On retournera non pas le lendemain mais le jour d'après.

Le lendemain, on passera la journée à profiter du soleil et de la chaleur, et le soir on a réservé un tour astronomique. On part donc à 23h en direction de l'endroit où l'on va observer les étoiles avec un professeur d’astronomie. C'était vraiment impressionnant, on apprend pas mal de choses, c'est vraiment intéressant. Et puis on peut observer Jupiter au télescope et rien que pour ça, ça vaut le coup. On passera le reste de la semaine tous ensemble à se balader et à profiter. Puis finalement tout le monde finit par partir, donc je prends un bus de nuit pour Uyuni et j’enchaîne un second bus de nuit pour rejoindre Sucre.

Salar d'Uyuni
4
avr

Bon, comme vous avez tous pu le constater, cela fait plusieurs mois (très longtemps) que je ne trouvais plus l'envie d’écrire et de partager mon voyage. Mais aujourd’hui, ça fait 4 mois que je suis rentré en France et j’ai retrouvé cette envie d’écrire. C’est pourquoi je suis là aujourd’hui, pour vous faire partager le reste de mon voyage. Du moment où j’ai arrêté jusqu’à mon retour en France.

Ce sera certainement mains détaillées que si je l’avais écrit sur le moment, mais je vais faire de mon mieux pour retranscrire mon ressenti sur ce que je vais vous raconter. Fin de mon aparté, retournons aux choses sérieuses.

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Reprenons où nous nous étions arrêtés. Je venais de prendre le bus du Chili jusqu’à Sucre.

Comme la plupart du temps en Bolivie, les bus arrivent très tôt le matin. Donc me voilà à 5h du matin à la Gare routière de Sucre. L’auberge dans laquelle je veux aller n’ouvre ses portes qu’à 9h. Tant pis, j’attends 2h à la gare et vers 7h je décide de prendre un taxi pour le centre-ville. J’arrive à la Plaza 25 de Mayo, la place d’arme de Sucre, je me pose la quelques heures puisque j’ai vu un petit café qui ouvrait à 9h donc en attendant je m’assoie sur la place et je profite du calme du matin et des rayons encore frais du soleil.

Il y a 300 000 habitants à Sucre et 55% de cette population sont des étudiants. Donc forcément quand 8 heures arrive, c’est un envahissement d'étudiants qui se dirigent vers leurs établissements respectifs. Unique touriste sur la place au beau milieu de centaines d’étudiants Boliviens.

Plaza 25 de Mayo, Sucre 


Mais voilà, 9h arrive et je me dirige donc vers le café, alors forcément je passe 30min à trouver l’endroit en question puisque je dois me servir uniquement de ma mémoire pour savoir vers où le diriger. Mais bref, me voilà arrivé, magnifique petite terrasse dans une petite cour. Je m’assoie donc et prends un petit déjeuner bien mérité, je profite du wifi de l’endroit et y reste jusqu’à 11h, moment où je décide de rejoindre mon auberge le « Beehive », nom très approprié puisque j’y resterai par la suite 3 belles semaines.


Bref, j’arrive donc dans l’établissement en question, doté d’une cour intérieure avec des hamacs et chaise longue au milieu d’un peu de verdure. L’endroit est vraiment beau. Je m’installe donc dans mon dortoir et pars de suite faire un petit tour de la ville. En rentrant le soir je sympathise avec un belge (de la partie néerlandaise) et on passera la soirée ensemble. Le lendemain c’est une amie australienne de ce Belge qui rejoindra l’auberge et le jour d’après ce sera un jeune Espagnol que connaissait notre amie australienne qui se joindra enfin à nous. Nous voilà un bon petit groupe de 4, on restera quelques jours tous ensemble à profiter de l’atmosphère charmante de cette ville jusqu’à ce que Lirim, notre ami belge reprenne sa route vers le Mexique. Suite à quoi nous avons passé deux bonnes semaines à profiter de cette belle ville. Deux semaines bien remplies en rencontres. Deux semaines pendant lesquelles nous avons profité de chaque instant passé tous ensemble. Nous étions une bonne dizaine à ce moment-là, nous passions le plus clair de nos matinées à rattraper les courtes nuits que l’on venait de passer, et le plus clair de nos après-midi à profiter du doux climat et du soleil que nous offrait Sucre pour visiter ou simplement se balader en son sein.

Sucre 
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Quelques jours plus tard, je partirais avec mes deux compagnons pour 2 jours de marche, sans guide, en direction du cratère de Maragua. Randonnée normalement à réaliser en 4x4 accompagné d’un guide. Mais nous sommes tous d’accord que ça ne nous intéresse absolument pas. Nous voilà donc partis, avec quelques légumes, quelques tortillas et de l’eau pour 3 jours et 2 nuits dans le cratère. Ah oui, et une tente 2 places aussi.

L’aventure commence dès le matin, puisque le départ de la randonnée est très mal desservi par les bus puisque les ¾ des touristes y allant avec une agence dispose de leurs propres 4x4. On arrive au départ des bus à 9h, mais on apprend que le seul bus qui part pour cet endroit part à 7h le matin. Ça commence bien n’est-ce pas ?

Tant pis, on commence donc à faire du stop, il ne faudra que quelques minutes pour que quelqu’un nous prenne et nous emmène jusqu’à une petite place à 10 min de voiture, d’où, d’après ce que nous à dit notre chauffeur, des collectivos partent en direction du départ du trek.

Nous y voilà, la fameuse place. Aucun collectivos mais uniquement des taxis hors de prix puisque une grosse partie de la route qui mène au départ est en fait un chemin de terre escarpé. Bon, après concertation, nous décidons de payer, tant pis pas le choix.


Il nous faudra ensuite une petite quarantaine de minutes pour rejoindre, enfin, une petite église qui marque le départ du trek.

Départ pour le trek de Maragua 

Le début de notre randonnée de trois jours commence donc par un beau sentier inca (en pierre taillé donc) qui longe la montagne par son flanc pendant 2h petite heures. En pente douce, nous nous dirigeons vers un premier village à l’abord d’une grande rivière.


Chemin Inca 

Nous bifurqueront sur la gauche pour nous retrouver sur une piste de terre, au gauche des montagnes vertigineuses, a droites une rivière féroce, c’est le cadre dans lequel nous avancerons pendant encore deux ou trois bonne heures. Les seules informations relatives que nous avons sur la route à suivre pour rejoindre Maragua sont, une carte très mal faite et des informations pour le moins erronées des locaux. Nous savons en contrepartie que lorsque nous verrons un grand pont qui traverse la rivière que nous suivons depuis le matin, nous devrons l’emprunter pour rejoindre la berge opposée.


Au détour d’un tournant, nous apercevons enfin le fameux pont. En espérant bien sûr que ce soit celui-là. Nous nous engageons donc sur cette large passerelle et traversons.

Nous voilà de l’autre côté. Mais le vrai défi commence maintenant. Sentier pas ou très mal indiqué, il était conseillé de trouver un petit groupe accompagné d’un guide pour trouver le départ du sentier, mais aucun groupe aux alentours pour nous. Tant pis, on fait confiance à notre instinct. (Le meilleur que nous ayons pu faire de toute cette aventure).

Après une petite pause pour discuter de la marche à suivre, on décide de prendre à gauche (deux contre un), un tout petit sentier monte doucement vers le haut de la colline et nous espérons y voir Maragua depuis son sommet. Le fameux sentier que nous avons pris aurait dû nous mettre la puce à l’oreille quant à la mauvaise direction que nous avons prise. Les ronces placées au milieu du sentier à plusieurs reprises (probablement par les locaux qui vivent seuls dans leurs maisons isolées), auraient dû nous faire rebrousser chemin pour partir sur la droite. Mais têtu comme nous somme nous ne voulions pas avoir tort et avons donc continué sur cette voie. Pendant encore plus de 2h, monter, descendre, monter encore. Une maison par ci, une autre par là. Perdu au milieu de cette immensité verdoyante, nous continuions d’avancer sans jamais apercevoir les signes d’un village. La nuit commençait à tomber, nous devions trouver un endroit pour monter le camp. Après quelques minutes de recherche, c'est une petite plage à l’abord d’une petite rivière qui retient notre attention. A l’abri du vent, quelques arbres à proximité pour le feu. Cela nous semblait parfait, nous avons donc monté notre petit camp de fortune ici.

Au milieu de nul part 

Couché de soleil magnifique, crépitement du feu, discussions active sera le résumé de notre soirée passée au bord de la rivière. Le calme s’était installé autour de nous et nous avions une longue route le lendemain matin donc nous partons tous les trois au lit.


Nous serons réveillés par les premières lueurs chaudes du soleil au petit matin.

Après un petit déjeuner plus que douteux nous commençons à ranger le camp. Vers 8h, alors que nous nous apprêtons à partir, 3 petits jeunes sortis de nul part (pas plus de 10 ans) nous dévisageaient depuis la petite forêt au-dessus de nous. Nous sommes donc allés à leurs rencontres, que faisait-il là ? Savaient-ils où était Maragua ? Encore loin ?


Autant de réponses nous seront apportées par ces 3 jeunes. Malgré leurs grande difficulté à parler l’espagnole (et oui dans les coins reculé de la Bolivie les gens parlent le Quechua et pas forcément l’espagnole.), ils nous expliquent qu’il habite dans ces fameuse maisons seul au milieu de rien, et que la seule école dans la région est à Maragua. C’est pourquoi tous les matins ils font 45 minutes de chemin pour rejoindre l’école. (Nous verrons plus tard que le chemin n’est pas de tout repos.) Nous apprenons également que, du coup, Maragua est bien dans cette direction et à à peu près 45 min de marche d’ici.

Bref après cette petite discussion, nous finissons de ranger nos affaires et prenons donc la route indiqué par ces jeunes. La piste de ne fut pas dur à suivre, nous n’avions qu’à suivre les traces de pas laissé par nos chers amis plus tôt dans la matinée. Et ça monte, beaucoup. De bon matin, les jambes chauffent. Ils font vraiment ça tous les matins et tous les soirs ? Impressionnant. Impressionnant et magique. Le petit chemin escarpé qui montait entre les rochers laissa bientôt place à un petit sentier plat et nous apercevons maintenant le début du village.

Mais avant, nous devions faire un petit détour par cette cascade que nous suivions d’en bas. Bien que pas très grande de par sa taille, elle n’en fut pas moins majestueuse de par sa vue. Je n’en dirais pas plus mais vous laisse découvrir les photos qui parlent d’elles-mêmes.

Cascade 

Enfin bon, nous voilà enfin à Maragua. Après un détour plus que bénéfique pour nos yeux, mais pas pour nos jambes.

Maragua, que dire. Minuscule village, littéralement au milieu de nul part. Une impression de paisibilité se dégage de ce village. Un calme absolu, à l’unique exception d’un bâtiment au centre du village. Depuis lequel des cris montent dans les airs. La fameuse école. Bâtiment rudimentaire dans lequel se regroupent les enfants de la région pour apprendre.

Maragua 

Mais voilà le temps pour nous reprendre notre route en direction de Potolo. Nous quittons donc Maragua en direction de cet impressionnant mur de roche qui s’étend littéralement tout autour de nous. Nous sommes bel et bien au milieu d’un cratère. En tous cas c’est l’impression que nous donnent les paysages alentours.


Il n’est pas encore midi, nous commençons donc l’ascension qui nous mènera à l’extérieur du « cratère » de Maragua. L’impression de ne jamais en finir avec cette montée est légèrement désagréable, je ne vous le cache pas.


Mais finalement, après trois bonnes heures de montée infinissable, nous y voilà. Une vue sur un vert infini s’offre à nous. Rien, rien à part cette majestueuse nature. Majestueuse et infinie. Partout autour de nous. Perdus dans cette immensité.

Quelques bonnes minutes seront nécessaires pour reprendre notre souffle, suite à quoi nous reprendrons notre route. Le chemin est encore long si on veut arriver au village avant la tombée de la nuit. Ce que nous ne savions pas, c’est que nous n’étions pas au bout de nos surprises. Nous savions en effet que nous pouvions voir des traces de dinosaures dans la roche. Mais, forcément, cela était payant, et pas qu’un peu. Merci mais non merci. Nous avions donc décidé de ne pas y aller, d’autant plus que ce n’est pas le seul endroit en Bolivie où des traces de dinosaures sont visibles. Mais, ce fut sans compter sur notre rencontre avec un chauffeur de 4x4 qui attendait justement les 4 personnes qu’il transportait qui étaient parties voir lesdites traces de dinosaure. Après quelques minutes de discussion où on lui explique pourquoi on ne veut pas aller voir cet endroit, il nous dit qu’il connait un endroit où voir les mêmes traces, sans payer et sans personne d’autre que nous.

En fait, l’endroit en question appartient à un particulier qu’il connaît, et la propriétaire des lieux nous laisserait entrer contre quelques feuilles de Coca. Chance pour nous, nous savions qu’ici la feuille de Coca est très importante pour les locaux qui n’ont pas accès à la ville, et donc en échange d’information les locaux demandent quelques feuilles de Coca, dont nous avions fait le plein avant de partir de Sucre.

Bref, le chauffeur nous dépose un peu plus loin sur la route en nous indiquant le chemin à suivre. Un peu plus loin une dame était assise là avec ces ânes et comme indiqué nous laissa visiter son terrain contre quelques feuilles de Coca. Nous voilà donc, à prendre notre pause du midi au milieu de réelles empreintes de dinosaures. De quoi se sentir petit.

Pause terminée, on reprend la route, aucune idée du nombre de temps qu’il nous reste pour arriver à destination. On marchera tout le reste de l’après-midi dans un décor des plus magnifique, jusqu’à enfin entrevoir le fameux village. Il était 18h passé, nous étions partis le matin aux alentours de 9h. Mais nous étions enfin arrivés au bout. Épuisés nous nous installons dans une chambre que nous avons louée pour la nuit. Un repas copieux, une petite discussion nocturne avec quelques locaux et nous voilà au lit, nos têtes remplies de souvenirs magnifiques.

Le lendemain matin, nous prenons un collectivos pour rejoindre Sucre et notre auberge. Après deux grosses heures sur des routes plus qu’accidentées nous atteignons enfin la route et ne tarderons pas à retrouver la belle ville de Sucre.


Retour au Beehive, exténués mais heureux. On retrouve les amis qui étaient eux partis avec un guide et un véhicule. On passera donc la soirée à raconter nos aventures autour d’un verre dans un des nombreux bars de la ville.

C’est ainsi que le récit sur nos quelques jours dans le cratère de Maragua se termine. Une expérience bien fatigante, avec deux (très) grosses journées de marche. Mais une expérience riche et inoubliable.



Rester c'est exister, mais voyager c'est vivre.





Maintenant que j’ai de nouveau posté, ne vous attendez pas à ce que je poste tout le reste de mon voyage à la suite. Cela me prend beaucoup de temps d’écrire et je ne veux pas me précipiter pour poster à tout prix quelque chose.

Donc aujourd’hui voilà une partie de la suite de mon aventure. Le reste arrivera petit à petit, à raison d' un, maximum deux articles par semaine.

10
avr

Bolivie – Cochabamba 10 Avril 2017 :

Quelques jours plus tard, je me retrouve à nouveau seul sur les routes Boliviennes en direction de Cochabamba. Troisième plus grande ville du pays, Cochabamba ne sera cependant pour moi qu’une ville étape pour rejoindre le parc national de Torotoro.


Après les 6h de bus qui séparent Cochabamba de Sucre, me voilà arrivé à destination et, comme d’habitude avec les bus Bolivien, il est 4h du matin. Tant pis, direction la gare routière où j’attendrais que le jour se lève.

Une fois les premiers rayons du soleil apparus dans le ciel, je pars en direction de la Plaza de Armas. Quelques dizaines de minutes plus tard, à peine arrivé à la fameuse place, un spectacle s’offre déjà à moi.

Un défilé militaire, accompagné de jeunes écoliers et de leurs enseignants. Un défilé qui a lieu tous les dimanche matin pour la levée du drapeau. Quel meilleur accueil aurais-je pu espérer en arrivant ici ?

Bref, il me faut trouver un endroit où dormir ce soir. Me voilà donc parti à la recherche d’une petite auberge de jeunesse pour passer la nuit avant de partir le lendemain pour Torotoro.


Après avoir trouvé un toit, je me repose, je prendrai le temps de visiter la ville à mon retour du parc. Mais la journée n’est pas encore finie et une surprise m’attend dans la soirée.


En rentrant à l’auberge le soir après être allé manger je retrouve quatre autres voyageurs que j’avais rencontré à Sucre quelques semaines auparavant. On passera donc la fin de soirée ensemble. Et leur projet étant le même que le mien, rejoindre le parc national de Torotoro, nous décidons de partir tous ensemble le lendemain.


Les seuls bus partant pour Torotoro sont des tout petits bus d’une dizaine de places (collectivos), et partent quand ils sont pleins. Il est également bon de savoir que Torotoro est un petit village au milieu de nulle part, uniquement accessible via une longue (très longue) route de terre à environ 6h de Cochabamba. Le parc national Torotoro quant à lui s’étend sur plus de 165 km².



Après une bonne heure de marche dans Cochabamba en direction du départ des bus, nous y voilà. Heureusement pour nous un couple de Hollandais attendait déjà dans le bus pour partir, donc aussitôt arrivés au bus nous partirons.

Le voyage fut long et assez désagréable, le bus n’était pas des plus confortables et la route étant très mal entretenue on passa 4h à sauter dans tous les sens. Mais les magnifiques paysages et les rares minuscules villages par lesquels nous passerons combleront le manque de confort de notre bus.

Torotoro 

Après 6h, nous y voilà enfin, le petit, mais très charmant, village de Torotoro. Il est 18h passé et la nuit commence à tomber nous devons donc nous dépêcher de trouver un endroit où dormir. Plusieurs petites auberges, plus ou moins bien tenues, s'étalent un peu partout dans le village. Nous finirons par trouver la perle rare. Un hôtel propre et beau, mais très peu cher puisqu’il est en rénovation et n'a donc que 3 chambres à disposition. Parmi ces trois chambres, un dortoir de 6 lits. C’est décidé, c’est ici que nous passerons nos quelques jours à Torotoro.


Enfin installé dans notre chambre, nous partons manger dans une petite cantine à côté de l’hôtel. Simple mais efficace. Ce sera l’occasion pour nous d’apprendre qu’un peu plus bas dans le village il y a un « Bar ». On décide d’aller jeter un coup d’œil, c’est en réalité la maison d’une femme et de son fils dans laquelle une des salles sert de bar pour les habitués locaux et les quelques visiteurs qui passent par là. Torotoro est beaucoup moins touristique que tous les endroits précédemment visités pendant mon voyage. Ce n’est que très peu connu des touristes mais très connu des Boliviens et l’endroit est vraiment isolé.

Bref, on passera donc la soirée dans ce petit bar à discuter avec des locaux et un Français qui vit entre ici et la France.




Pour visiter le parc, il est obligatoire d’être accompagné d’un guide, c’est donc pour cela que dès le lendemain nous allons à l’office des guides pour commencer à visiter les alentours.


Descente au Paradis : le canyon de Torotoro et El Vergel.


Nous partons le jour même avec Gabriel qui sera notre guide en direction d’El Vergel, un endroit à l’allure de paradis au fond du Canyon.

Sur le chemin, les paysages magnifiques s’enchaînent encore et encore, c'est dans le lit asséché d'une rivière que nous marcherons la plupart du temps, cette même rivière qui est rivière uniquement 3 mois par an, à la saison des pluies. Mais c’est lorsque nous arriverons devant le fameux Canyon que nous resterons tous bouche-bée.

Canyon de Torotoro 

250 mètres de vide juste devant nous, c'est impressionnant. Le vent frais qui s’élève des profondeurs du canyon et vient nous caresser le visage, le vide sous nos pieds, l’impression de n’être rien face à cette immensité, la grandeur des paysages alentours, je n’avais pas de mots pour décrire le spectacle qui s’offrait à moi et mon regard se perdit dans le vide devant moi.

Mais là n’était pas la seule surprise que nous réservait notre randonnée, puisqu’il était maintenant temps de descendre dans le Canyon.

C’est sur un sentier pentu et vertigineux que nous descendrons, entre marche inégale et pente raide, la descente ne fut pas de tout repos, surtout en pensant que tout ce que nous descendions, nous devrons le remonter par la suite. Mais une fois arrivés en bas, il suffit de lever la tête pour comprendre que tout ça en valait la peine.

Comment ne pas se sentir minuscule au milieu de ce décor magnifique enfoncé dans les 250 mètres du Canyon.


Après une petite dizaine de minutes de marche dans le Canyon nous y voilà : El Vergel.

Donnant l’impression de descendre directement du ciel et avec son eau cristalline, la Cascade qui se trouve devant nous était magnifique. Non pas la, mais les cascades. C'est en effet une chute d’eau qui se multiplie avant de s'enfoncer dans la rivière dans le Canyon.

Et pour couronner le tout, nous sommes seuls, de quoi profiter un maximum de cette atmosphère paisible. Nous en profiterons pour prendre un bain très (très) rafraîchissant, manger un morceau, se reposer et profiter quelques heures.

El Vergel 

Puis nous rebroussons chemin et entamerons la partie que nous appréhendons tous, la remontée. Cela nous prendra bien 30 à 40 min, mais une fois en haut, le soleil commence à se coucher, et c’est sur un petit mirador que nous regardons le soleil descendre sur la chaîne de montagnes devant nous.

Puis nous retournerons ensuite à Torotoro, petit tour par le bar puisque ce soir un local viendra jouer d'un instrument typique de cette partie de la Bolivie, le Charango. Et c'est autour d'une bière que nous finirons tranquillement la soirée.

Notre guide étant des plus sympathique, nous lui demandons s' il est possible d’avoir le même pour la journée de demain. Oui, c’est parfait. Et demain, c’est dans la matinée que nous partirons pour une journée complète.



Aujourd’hui, c’est en voiture que nous nous déplacerons puisque nous allons visiter la Ciudad de Itas, située à 21 km du village et à plus de 4000m d’altitude. Aussi appelé la Ville de Pierre, mais qui en vérité n’a rien d’une ville, c’est un véritable labyrinthe de roches de près de 20m de hauteur, avec de nombreuses cavernes dissimulées dans ceux-ci. Cavernes créées par les pluies torrentielles qui s’abattent sur Torotoro chaque année à la saison des pluies.

On peut également voir sur ces roches des peintures rupestres suggérant la présence d’hommes à l’époque précolombienne.


C’est lors d’une randonnée de trois heures que nous pourrons observer toutes ces formations rocheuses, entre escalade et marche au milieu d'énormes rochers et tout cela au milieu de paysages plus que grandioses.


Une fois retournés à la voiture, nous nous dirigeons vers ce qui sera la seconde partie de la journée, la visite de la Caverne d’Umajalanta, et ces 7km qui en font la plus profonde grotte de Bolivie. Nous n’en visiterons cependant qu’un kilomètre, pour un total de 2h de visite.

Mais rien à voir avec la visite d’une grotte comme on connaît, non non ici pas de barrières de sécurité, pas de chemin tout tracé, pas de lumière dans la grotte. C’est entre descente en rappel (enfin, plutôt une corde accrochée à un rocher pour nous aider à descendre les 8 mètres qui nous séparent de la suite de la visite), passages (très très) étroits et salles immenses que nous avancerons dans la grotte, avec pour seule source de lumière notre lampe frontale. Nous suivrons la rivière souterraine qui s’étale sur l’ensemble de la grotte et dans laquelle les locaux viennent pêcher les poissons aveugles, une espèce endémique de Torotoro.

Après les deux heures de visite, c’est noir de crasse que nous sortirons de la grotte, noir de crasse mais la tête pleins de super souvenirs !

Super expérience et le fait que rien ne soit aménagé rend la visite tellement plus authentique et plus intéressante.


Il est l’heure pour nous de rentrer à l’hôtel pour se reposer avant notre dernière journée à Torotoro.


Demain nous partirons voir les empreintes de dinosaures ainsi qu’une autre partie du Canyon.


Gabriel nous accompagnera encore aujourd’hui, ce qui nous ravis. Et pour l’heure c’est un voyage dans le temps que nous allons effectuer, la terre argileuse de Torotoro ayant gardé prisonnière du temps de nombreuse empreintes de dinosaures. Carnivores et herbivores, grands et petits, toutes sortes d’empreintes jonchaient le sol sec. Plus que des empreintes, on peut clairement voir le chemin que faisait le vélociraptor sur une série d’une trentaine de pas gardée parfaitement pendant des milliers d’années.


Après avoir attentivement écouté les explications de Gabriel sur ces fameuses empreintes nous reprendrons la route en direction du Canyon. Mais nous avons commencé la randonnée dans le mauvais sens et nous ne trouvons plus l’endroit pour descendre dans le Canyon, c’est donc après 30min de recherche que nous prendrons un chemin étroit et escarpé qu’empruntent les animaux locaux pour aller se réhydrater dans le Canyon.

Après vingt bonnes minutes de descente glissante nous voilà arrivés en bas. Et pour la seconde fois en trois jours nous nous retrouvons dans un petit coin de paradis et seuls au monde.

Nous passerons les trois prochaines heures à profiter du soleil et à nous baigner jusqu’à ce que le Canyon nous cache le soleil.


Après quoi nous entreprendrons notre remontée pour rejoindre le village.

Nous revoilà à Torotoro, le moment pour nous de remercier Gabriel qui aura été un super guide pendant 3 jours. Et il est temps pour nous de récupérer nos affaires et de trouver un minibus pour rentrer à Cochabamba.


Le retour de Torotoro sera moins désagréable que l’aller, et les 6h de bus seront l’occasion pour nous de dormir un peu.

Une fois à Cochabamba, nos chemins se sépareront puisque je resterai quelques jours sur place pour rejoindre les deux Hollandais rencontrés à Sucre. Et le petit groupe avec qui j’étais à Torotoro continuera son voyage jusqu’à La Paz pour remonter ensuite jusqu’au Pérou.