Nous avons effectué ce voyage en juillet 2017 dans le cadre de notre TM. Ravies de l'expérience inoubliable que nous avons vécu, nous voulons la faire partager en réalisant un carnet de voyage.
Juillet 2017
2 semaines
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1

Jour 1, 21.07.17 ;

Après près de 10h de voyage, il est 2h30 du matin et nous atterrissons, avec plusieurs heures de retard, en Tanzanie. Premiers pas dans le pays et premiers dépaysements. L'allure de l'aéroport du Kilimanjaro à elle seule nous rappelle que nous nous trouvons à 6500 km de Genève.

1ère étape de notre arrivée : la demande de visa. Une feuille d'informations personnelles à remplir, un douanier qui ne semble pas bien pressé malgré l'heure tardive et une queue d'une cinquantaine de personnes plus tard, nous sommes les dernières touristes présentes dans l'enceinte de l'aéroport, mais avons enfin l"étiquette" nous permettant d'entrer officiellement en Tanzanie.

2ème étape : Nous rejoignons maintenant notre pauvre chauffeur (oui, il est sûrement là à nous attendre depuis plus de 4h..) chargé de nous conduire chez notre famille d'accueil. Il nous informe que le trajet durera 1h. Nous profitons de ce temps pour commencer à faire connaissance avec lui, lui poser des questions sur le mode de vie tanzanien, sur ce qu'il (ne) faut (pas) faire,... Il nous conseille très volontiers. A ce moment, nous sommes, sans même nous en rendre compte, en train de faire l'une des rencontres les plus formidables de notre séjour...

Il s'appelle Michael. Il est l'un des chauffeurs travaillant pour Projects Abroad et est également l'une des personnes de contact à laquelle nous devons nous référer en cas de question ou problème.

Pendant le trajet, Michael nous enseigne également quelques mots de base en swahili (mais il est bientôt 5h du matin et ce n'est malheureusement pas le moment où nos cerveaux peuvent enregistrer quoi que ce soit..). Il nous apprend entre autre qu'en arrivant, nous devrons saluer nos hôtes en disant "Shikamo" (forme polie de dire "bonjour", utilisée pour s'adresser à quelqu'un de plus âgé que soi).

Nous arrivons donc enfin à destination : chez notre famille d'accueil dans le quartier de Mianzini, à Arusha.

" Shikamo !"

"Karibu ! What's your name ? "

" Alaiah "

" Tania "

" Karibu sana Alaiah and Tania. Nice to meet you. "

Nous rencontrons Edna, notre maman durant notre séjour en Tanzanie, et Thomson, le père de notre famille d'accueil. Ils nous font visiter l'intérieur de leur maison et nous montrent quelques petits trucs qui pourraient nous être utiles dans l'immédiat ( ils nous montrent par exemple où nous servir de l'eau potable, où ranger nos affaires, etc. ). Mais la discussion se veut efficace : il est très tard (tôt devrait-on dire?), et nous sommes très fatiguées du voyage.

8h du matin (toujours le 21.07.17) : Après seulement quelques heures de sommeil, il est l'heure de se lever. Le réveil n'est étonnamment pas très difficile tant nous sommes excitées à l'idée de découvrir ce qui nous entoure.

Nous nous douchons, nous préparons, prenons le petit déjeuner. Ah oui, la douche ! C'est une sorte de cabine de douche à l'italienne où nous trouvons un sceau d'eau (très) chaude, ainsi qu'un contenant de l'eau froide. Il y a également un troisième bac servant à préparer notre eau tiède.

Edna nous annonce ensuite qu'Angie (une personne travaillant pour Projects Abroad) doit arriver aux alentours de 10h afin de nous emmener au centre d'Arusha et nous montrer notre lieu de travail.

11h..12h..13h... Toujours pas d'Angie en vue. Nous avons encore beaucoup à apprendre concernant la ponctualité tanzanienne.

Nous profitons de cette attente pour visiter l'extérieur de la maison familiale et commencer à nous faire au mode de vie du pays.

photo prise à l'extérieur de la maison de notre famille d'accueil, où la lessive est lavée 

Angie arrivée, nous partons pour le centre ville d'Arusha, comme prévu. Elle nous montre quelques lieux pouvant nous être utiles (le supermarché, le bureau de change,..) et nous indique comment prendre le Dala dala ( mini bus de transport public ) pour nous rendre au Ngarenaro Health centre où nous effectuerons notre mission de bénévolat.

centre-ville d'Arusha 

Puis, il est temps de manger. Nous nous rendons dans une sorte de restaurant en plein air et y mangeons le premier d'une longue série de plats de poulet avec riz.

En rentrant chez notre famille d'accueil, en fin d'après-midi, nous rencontrons Gladness, qui est l'une des filles de Edna et Thomson, et ses enfants Collins et Oprah. Les petits de 2 et 5 ans sont si timides qu'ils s'enfuient dès qu'ils nous aperçoivent. "ça va leur passer" nous rassure Gladness.

Il est l'heure de dîner. Au menu : poulet en sauce, riz et avocat.

Nous faisons plus ample connaissance avec Gladness durant ce repas et restons presque 2h à table à nous raconter nos vies respectives.

2

Jour 2, 22.07.17 ;

Aujourd'hui, nous prenons part à une activité organisée par d'autres volontaires. Nous nous rendons sur le Mont Meru pour voir des cascades. Ce sera également l'occasion de rencontrer d'autres bénévoles.

Nous avons rendez-vous avec eux dans le centre d'Arusha à 9h30. Pour nous y rendre, il faut que nous prenions pour la première fois le Dala dala seules. Nous sommes donc un peu stressées de ne pas trouver le lieu de rendez vous, surtout qu'il nous a été conseillé de ne pas sortir nos téléphones portables dans la rue.

photo d'un dala dala dans les routes d'Arusha 

Finalement, nous arrivons à destination. Nous sommes en retard et tout le monde nous attend mais bon.. il faut bien se faire désirer!

Nous rencontrons donc 4 américains, 1 hollandaise, 1 français, 2 danois, 1 belge et 1 japonaise.

Nous prenons tous ensemble un Dala dala privé qui nous amènera jusqu'aux fameuses cascades. Nous traversons des villages, des petits enfants nous font des signes de la main énergiques et nous saluent. La "route" est un peu chaotique : les personnes étant assises à coté des fenêtres se cognent sans arrêt la tête et le chauffeur doit même un moment sortir du mini bus pour le pousser car nous sommes coincés dans un "creux".

Nous arrivons enfin à destination! Enfin, je rectifie : alors que nous pensions nous rendre directement aux cascades, nous sommes arrêtés en haut d'une colline et il faut enfaite atteindre la destination finale à la marche.

let's go! 

Il pleut des cordes et il n'est donc pas facile de descendre des pentes boueuses mais heureusement des petits tanzaniens nous aident et nous guident. D'ailleurs, pendant le chemin ils nous disent souvent "hakuna matata", ce qui veut dire "il n'y a pas de problèmes, ne t'inquiètes pas". Eh oui, c'est bel et bien une expression utilisée, et pas que dans le Roi Lion!

Il fait aussi bien froid. A ce moment nous pensons au moment où nos mères nous avaient conseillé de prendre des pulls chauds avec nous et nous avions répondu "mais nooooon! C'est l'Afrique, il fera jamais vraiment froid pour nous!" (naïves...)

Malgré tout ça, le paysage durant la randonnée est incroyable! Nous nous retrouvons comme dans une sorte de forêt tropicale.

1h30 plus tard, nous arrivons au pied des cascades... waouh! La marche en valait vraiment le détour.

Il est temps de partir. Nous rebroussons chemin et décidons ensuite de retourner jusqu'au centre-ville à pieds.

c'est reparti! 

Avant de rentrer chez nos familles d'accueil, nous nous arrêtons dans un pub tanzanien pour manger un morceau. Nous commandons des "Chipsi mayai" : c'est un plat tanzanien qui est enfaite une sorte de tortilla (omelette de pommes de terre).

chipsi mayai 

Ensuite, nous rentrons chez Edna et Thomson.

Nous demandons à notre mère d'accueil de nous montrer avec quoi et comment elle lave ses habits car nous devons nettoyer nos affaires du jour qui sont pleines de boue. Elle nous apporte donc 4 bassines remplies d'eau : 2 dans lesquelles nous devons frotter nos vêtements, une pour les rincer et la 4e pour un deuxième rinçage.

au travail! 

Après avoir fini notre lessive, nous commençons à jouer avec les enfants et leur proposons de faire des dessins. Nous installons donc une bâche au sol et leur apportons feuilles et crayons.

Collins et Oprah en pleine session de dessin 

Leur timidité envolée, le petit Collins se trouve même une passion pour la photographie. (Pour le cadrage on repassera..)

3

Jour 3, 23.01.17 ;

Aujourd'hui, c'est dimanche. Nous restons chez notre famille d'accueil toute la journée pour passer du temps avec eux et nous reposer.

Nous demandons à Gladness de l'aider pendant la préparation du repas afin d'apprendre à cuisiner les plats tanzaniens. Ca tombe bien, aujourd'hui elle comptait préparer de l'ugali : un aliment de base dans les pays est-africains. Elle nous apprend d'ailleurs que "nourriture" se dit "chakula" en swahili.

L'ugali est assez facile à réaliser : il s'agit en fait de farine cuite avec de l'eau et formant donc une pâte compacte. D'ailleurs, hier, certains volontaires nous en ont parler et la plupart n'ont pas du tout apprécié cet aliment mais nous avons hâte de goûter.

Effectivement, mangé tout seul, ça n'a pas vraiment de goût, et c'est pour cela que l'ugali est accompagné d'un plat de boeuf épicé. Ensemble, c'est plutôt pas mal!

L'après midi, nous jouons avec les enfants et Oprah nous donne un cours de danse à l'extérieur. La petite fille des voisins est aussi de la partie. Elle est trop mignonne et a des petits pieds de bébés trop chous, tout mous, tout ronds! On ne pouvait pas éviter de prendre une photo.

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Jour 4, 24.01.17 ;

Aujourd'hui c'est notre premier jour de travail au Ngarenaro Health Centre! Après avoir écorché le nom de l'établissement et s'être faites corrigées au moins une cinquantaine de fois par les autochtones, nous sommes ENFIN capables de prononcé le nom de l'hôpital.

photo prise à l'entrée du Ngarenaro Health Centre  

Nous y avons rendez-vous à 8h pour rencontrer le Docteur Kivuyo, notre superviseur, qui nous fera visiter l'enceinte de l'hôpital et nous expliquera ce que nous devons faire. Nous prenons le Dala dala à l'arrêt "Raskazone" près de notre hébergement aux alentours de 7h30 et allons jusqu'à Nakumatt.

Le Ngarenaro est très proche du centre-ville et nous ne marchons donc que 5 minutes en sortant du Dala dala.

Nous nous rendons devant le cabinet du Docteur Kivuyo mais il est en pleine consultation et il y a beaucoup de femmes dans la salle d'attente.

Nous rencontrons donc Emanuel qui nous propose d'aller travailler avec lui à la Clinique pour les moins de 5 ans. C'est le lieu où les parents emmènent leurs enfants se faire vacciner, et où ils peuvent consulter un pédiatre en cas de problème.

Il est presque 9h, nous arrivons devant la salle d'attente de la Clinique et là... nous entendons des cris et des pleurs dans tous les sens puisqu'il y a déjà une centaine de mamans qui attendent avec leurs enfants.

Il faut savoir que dans cette Clinique pour les moins de 5 ans, il n'y a pas de rendez-vous pris à l'avance. Les mères arrivent donc le plus tôt possible avec leur progéniture et attendent très souvent des heures avant de pouvoir repartir.

salle d'attente de la clinique pour les moins de 5 ans 

Nous ne perdons donc pas de temps et commençons à peser les petits. Pour cela, nous utilisons une balance à "crochet" où les enfants sont pendus par un tissu dans lequel ils sont posés.

balance pour peser le enfants 

Nous pesons à la chaîne, et écrivons les valeurs sur les carnets de santé des enfants pour ensuite tracer leur courbe de poid.

nous : "Mambo"

mamans : "Poa"

nous : -après avoir noté le chiffre indiqué par la balance- "Asante!"

et ainsi de suite, une centaine de fois en 3h.

Les carnets de santé sont ensuite donnés à des employés, assis tous à une table, qui vérifient si l'enfant doit se faire vacciner ou si il y a un problème avec son poids puis appellent les mères pour passer dans la salle de vaccination ou pour leur dire de partir si tout va bien.

Etant donné que la Clinique ferme à 13h, nous prenons nos derniers petits patients vers 12h. Puis, quand la Clinique ferme, nous décidons de faire un tour de l'hôpital pour visiter toutes les sections.

photo de la salle d'attente des "Urgences" 

Ainsi, nous trouvons des cabinets s'occupant des personnes ayant le sida, des cabinets d'"Urgences", un planning familial et enfin la maternité. Nous y proposons notre aide mais c'est un jour où il n'y a pas beaucoup de patientes. Nous y restons donc un petit moment quand même mais ne verrons pas d'accouchement ce jour-là.

photo d'une partie de la chambre pré/post natale 

Aux alentours de 16h, en sortant du centre de santé, nous nous rendons dans une rues parallèles à l'établissement pour y manger dans un petit restaurant typiquement tanzanien. Au menu : riz, poulet, banane et choux.

Après avoir mangé, nous remontons dans un Dala dala pour rentrer.

Arrivées chez notre famille d'accueil, nous notons tout ce que nous avons vu dans la journée puis jouons avec Collins et Oprah.

A la fin du dîner, nous discutons avec Gladness de ce que nous avons vu, et lui posons quelques questions sur certaines choses que nous ne connaissions pas. Par exemple, pendant la matinée, nous avons vu beaucoup de petits bébés avec les sourcils dessiner en noirs. Gladness nous apprend donc que cette teinture sert à éloigner le mauvais oeil.

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Jour 5, 25.07.17 ;

Arrivées à 9h au Ngarenaro Health Centre, nous nous rendons directement dans la section des femmes enceintes pour assistées au cours que donne le médecin. Evidemment, le cours se fait en swahili et nous ne comprenons donc pas le docteur mais on nous explique qu'il donne des conseils aux futurs mamans quand à leur nutrition, à la nutrition de leur futur enfant, leur explique quels sont les signes dangereux montrant qu'il faut consulter un médecin, etc.

photo prise un matin pendant le cours du médecin  

Ensuite, nous retournons à la Clinique pour les moins de 5 ans mais cette fois nous sommes autorisées à aller dans la salle de vaccination. C'est un petit local de 4-5m2 avec des bancs longeant 2 des murs. Emanuel appelle 5-6 femmes à la fois à venir avec leurs enfants. Elles s'assoient sur les bancs puis il prend le bon nombre de chaque vaccins et pique les bébés "à la chaîne". A un moment, il nous permet même de vacciner 2 femmes (ce n'est pas un vaccin intraveineux).

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Jour 6, 26.07.17 ;

Aujourd'hui c'est un nouveau jour de travail pour nous au Ngarenaro Health Centre.

Nous passons la matinée à la Clinique pour les moins de 5 ans puis, aux alentours de 12h, nous nous rendons à la maternité. C'est un bâtiment à part dans lequel il y a une grande pièce servant de chambre pré et post natal. Les deux sections sont (parfois) séparées par un rideau.

L'une des sages-femmes nous informe que c'est un "busy day" et effectivement nous voyons que presque tous les lits (il y en a à peu près une vingtaine) sont occupés. D'ailleurs, lorsque nous arrivons, une femme est dans la salle de travail et s'apprête à donner la vie.

Très vite, alors que l'autre maman est en plein accouchement, une deuxième femme entre dans la salle pour accoucher à son tour. Les 2 sages-femmes doivent donc jongler entre les deux dames. Nous les aidons en préparant leur matériel et en prenant en charge le bébé pour le peser et l'enrouler dans son drap africain.

Il faut savoir qu'en Tanzanie, les femmes arrivent à la maternité avec leurs propres affaires : des draps pour elles et leur enfant mais aussi des "kits" contenant des seringues, ciseaux, gants et autres outils dont les sages-femmes ont besoin.

Les deux lits de la salle sont occupés mais voilà qu'une 3è femme arrive en urgences pour accoucher. La "salle de travail" où elle accouchera ne sera autre que l'un des lits de la chambre pré/post partum, c'est-à dire au milieu des autres femmes ayant accouché ou attendant de donner la vie. Nous sommes assez surprises de ce déroulement mais l'on nous explique que quand plus de 2 femmes doivent accoucher en même temps, il n'y a pas d'autre choix puisque la salle de travail ne comporte que 2 lits.

Deux des trois bébés sont nés et sont sous la couveuse. Ils ne portent pas de bracelets pour indiquer leurs noms et, soucieuses de donner le mauvais bébé à la mauvaise maman, nous demandons quel est la technique pour ne pas se tromper. Une sage-femme nous explique qu'enfaite l'erreur est très peu probable parce que la mère reconnaît son enfant grâce au kanga (tissu) dans lequel il est enveloppé.

Après nous être assurés que les bébés étaient en bonne santé, nous les emmenons donc à leurs mamans.

Maintenant que la maternité retrouve de son calme, nous décidons de partir manger dans le petit restaurant où nous allons tous les jours, puis de rentrer chez notre famille d'accueil.

Il est presque 21h, nous avons fini de dîner et attendons un taxi pour sortir rejoindre les autres volontaires dans un bar du centre d'Arusha. Aujourd'hui c'est "karaoke night".

Arrivées à l'Empire (le bar du rendez-vous), nous retrouvons les bénévoles que nous connaissons déjà et faisons connaissance avec d'autres personnes que nous n'avions jusque là pas encore vues.

Même si à première vue nous disions ne pas être fans de karaoke, il s'avère que cette soirée est très drôle et nous nous amusons beaucoup. A un moment nous rencontrons 2 étudiantes françaises qui demandent au DJ de mettre le karaoke d'un rap français. Autant dire que le reste de l'auditoire n'était pas particulièrement emballé..

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Jour 7, 27.07.17 ;

Aujourd'hui c'est un "outreach day" : c'est-à-dire un jour où tous les volontaires de projets médicaux prennent par à une oeuvre en dehors du centre hospitalier où ils vont normalement. Nous allons donc nous rendre dans l'école d'un village Masaï en dehors d'Arusha pour contrôler l'état de santé d'enfants et leur distribuer les médicaments nécessaires. Un médecin venu de la ville nous y accompagne.

Nous prenons tous ensemble un mini-bus pour nous emmener au village en question. Pendant le trajet, qui dure normalement à peu près 2h, Georgina (employée Projects abroad en charge des missions médicales) nous explique qu'il va falloir se partager en 3 groupes.

Le 1er s'occupera d'une tâche administrative : il accueillera les patients et les leur préparera des fiches renseignant leur nom, âge, etc.

Le 2ème restera au côté du médecin et l'assistera durant ses consultations.

Et enfin le 3ème groupe distribuera les médicaments en suivant l'ordonnance faite par le médecin.

Nous décidons de prendre part au 3ème groupe.

En chemin, nous croisons des villageois marchant au bord de la route : ils sont pour la plupart habillés d'un tissu africain et tiennent à la main de grands "bâtons". D'ailleurs, nous voyons à de nombreuses reprises des petits garçons s'occupant de troupeaux d'animaux dans les champs.

photo prise pendant le trajet 

Nous arrivons donc au village. C'est incroyable, en regardant autour de nous il n'y a rien, juste rien.

vidéo des alentours de l'école Masai 

Dès que notre mini-bus se gare, des dizaines d'enfants accourent vers nous et nous accueillent. Certains nous parlent, d'autres nous touchent avec un air perplexe.

Nous sommes en retard et il faut donc commencer à travailler.

Notre groupe met en place les médicaments sur une table en les triant en fonction de leur "rôle"; de manière à ce qu'il soit plus simple de trouver ce dont nous avons besoin au moment voulu.

Les premiers patients arrivent : nous prenons leur ordonnance, préparons ce dont ils ont besoin, notons sur les paquets comment prendre chaque médicament (récurrence) et mettons le tout dans un sachet. Etant donné que les villageois ne parlent pas anglais, Georgina est placée à l'entrée pour tout leur expliquer en swahili.

Après environ 4h de travail, tous les patients ont été servis. Nous reprenons alors la route en direction d'Arusha, mais prenons avant cela une photo de groupe en guise de souvenir.

Le soir, comme tous les jeudis, il y a le "social dinner". C'est-à dire que tous les volontaires et les employés Projects Abroad dînent ensemble dans un restaurant. Nous avons donc rendez-vous au "Blue Heron" et nous y rendons en pikipiki : ce sont des moto-taxis.

Nous y passerons une très bonne soirée en compagnie de nos amis.

8

Jour 8, 28.07.17 ;

Nouveau jour de volontariat au Ngarenaro Health Centre.

Aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de monde à la Clinique pour les moins de 5ans. Nous passons donc un moment de notre matinée dans la section des "Urgences". En y arrivant, nous voyons plusieurs médecins et autres personnes autour d'un petit bébé. On nous informe qu'il a une grosse fièvre depuis quelques jours et que son état est critique. Les docteurs lui administrent les premiers secours : ils lui mettent une perfusion dans la tête (nous n'avions jamais vu cela auparavant mais l'on nous explique que c'est plus simple dans la tête que dans le bras où les veines sont moins visibles), lui donnent des médicaments et le gardent 1-2h pour vérifier l'évolution de son état.

Puisque sa fièvre ne diminue pas et que l'enfant réagi toujours très doucement, il est décidé par le médecin qu'il doit être emmené à l'Hôpital régional du Mont-Méru. Les hôpitaux régionaux disposent de plus de matériels et de plus de médecins, et peuvent donc traiter des cas plus complexes que les centres de santé.

Le bébé est escorté, aux bras de sa maman et avec une aide-soignante tenant le liquide de la perfusion en hauteur (de manière à ce qu'il coule correctement), dans une voiture "normale" en guise d'ambulance.

Nous n'aurons pas plus de nouvelles de ce bébé par la suite mais espérons qu'il s'est bien rétabli.

Plus tard, une maman arrive vers nous affolée, nous parlant en swahili et nous montrant le nez de sa fille. Malgré que nous n'ayons pas compris ce qu'elle a voulu nous dire, nous comprenons le problème : l'enfant, âgée de 7ans, a une bille coincée au fond du nez. Nous arpentons donc le centre à la recherche d'un médecin et finissons par en trouver un, qui retire très rapidement la bille du nez de l'enfant grâce à une aiguille qu'il a préalablement tordue.

En rentrant chez notre famille d'accueil nous passons, comme à notre habitude, du temps avec les enfants. Oprah nous improvise un cours de danse à l'extérieur et nous nous mettons donc à danser tous ensemble. Désormais, Collins et sa soeur ne veulent plus nous lâcher.

9

Jour 9, 29.07.17 ;

Aujourd'hui, pour la 1ère fois de notre vie, nous partons pour une journée de Safari au "Tarangire National Park".

Nous avons rendez-vous à 8h à Nakumatt, où notre guide nous attendra. Pour cette sortie, nous sommes un groupe de 7 volontaires.

c'est parti! 

Arrivées au parc, on ne sait plus si il s'agit d'un rêve ou de la réalité. Nous sommes impressionnées de voir ce que l'on voyait normalement dans les livres ou à la télé.

Nous voyons des éléphants, des girafes, des zèbres, etc. Malheureusement, nous n'avons qu'aperçu un lion au loin mais n'en avons pas vu de près.

Pendant la pause déjeuner, nous sommes entourés de singes, qui tentent même de nous voler notre pique-nique.

Les photos parleront surement mieux d'elles-mêmes.

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Jour 10, 30.07.17 ;

Aujourd'hui, nous allons enfin pouvoir nous rendre aux sources chaudes naturelles.Hannah, Marie, Mimo, Kim, Alaiah et moi, avec nos sac à dos et maillots de bain étions prêtes pour l'aventure! #GirlPower.

Nous nous sommes données rendez-vous au Nakumatt Market aux alentours de neuf heure sachant que nous avions pour plus d'une heure et demie de trajet. Après trente minutes d'attente, une des fille manque à l'appel... le drame! elle ne répond ni à nos appels, ni à nos messages. Elle nous répond enfin après vingt minutes, alors nous passons la prendre chez sa famille d'accueil et partons enfiiin.

En arrivant sur place, nous découvrons un lieu paradisiaque. Nous jetons donc toutes nos sacs et sautons à l'eau. Il y a une sorte de petit chemin qui nous menait à une grande étendue d'eau au milieu de la végétation. Nous nous asseyons sur un rocher dans l'eau et soudain des petits poissons viennent nous dévorer les pieds. ''A vos gardes ! Poissons sauvages! ''. Alors nous crions et éclatons de rire face à cette situation pour le moins inattendue.

Raoul et Oyuma, deux étudiants d'Hollande, rencontrés la veille nous rejoignent. Nous jouons à Tarzan et Jane en nous balançant sur une liane et en grimpant sur une branche pour sauter dans l'eau.


five girls in the hot springs 


A peine rentrées des Maji Moto, nous devons aller au centre de Santé de Levelosi pour une garde de nuit. Nous rencontrer le médecin en chef qui nous présente la maternité et son personnel (pas très accueillant).

La salle d'accouchement ici, est plus grande et "mieux" équipée que celle du Ngarenaro Health Centre, mais elle n'est tout de même pas très propre...

Notre garde se termine à 5h du matin

Salle d'accouchement- Centre médical de Levelosi 
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Jour 11, 31.07.17 ;

Avant-dernier jour de travail.

Nous allons au centre de santé Ngarenaro la journée, puis rentrons nous reposer avant de retourner au Levelosi Health centre vers 21h.

Dans les deux centres, il n'y a pas beaucoup de patients aujourd'hui.

Pendant la nuit, au centre de santé Levelosi, une femme enceinte de jumeaux arrive pour accoucher mais les sages-femmes lui demandent de se rendre à l'hôpital régional parce qu'ici ils n'ont pas les connaissances et le matériel nécessaire en cas de complication.

Aux alentours de 23h et voilà que se prépare le premier accouchement de cette nuit. La mise au monde se déroule plutôt bien mais le bébé, né prématuré, ne respire pas bien et n'a pas beaucoup de réflex. Il est décidé de l'emmener à l'hôpital régional du Mont-Méru par une ambulance. L'une de nous accompagnera la sage-femme avec le petit bébé. Dans l'ambulance, il y a deux bancs posés sur les bords. Il y a énormément de place à l'arrière pour poser 2 brancards, mais il n'y a aucun matériel médical de secours tels que des trousses ou même un appareil de réanimation. Il s'agit plus d'un minibus que d'une ambulance.

Il est presque 1h30 du matin et nous n'avons toujours pas de nouvelles d'Alaiah et de la sage-femme partie avec elle, alors que la deuxième restée au Levelosi avec moi me dit que le transfert est supposé duré 1h. Manque de chance : comme par hasard, nos deux téléphones n'avaient plus de batterie ce soir!! Je commence donc à angoisser et à vraiment me demander si quelque chose de grave s'est passé.

Une heure plus tard, voilà Alaiah enfin de retour avec la sage-femme! Le véhicule d'ambulance est en fait tombé en panne et ne voulait donc pas redémarrer pour le retour depuis le Mont-Méru Hospital. Elles ont donc dû contacter d'autres personnes pour avoir un taxi à cette heure tardive.

Vers 3h30-4h, alors que les sage-femmes présentes vont se coucher (elles dorment toutes ensemble sur des couchettes dans l'une des pièces de l'hôpital jusqu'au petit matin), nous rentrons chez notre famille d'accueil.

12

Jour 12, 01.08.17 ;

Aujourd'hui c'est notre dernière journée à Arusha.

Nous nous rendons d'abord au centre de santé Ngarenaro pour y travailler la matinée.

Vers midi, nous rentrons chez notre famille d'accueil pour préparer nos valises.

L'après-midi, nous allons au "Masai Market", où nous achetons des tissus kanga pour créer des vêtements, des bijoux et quelques autres souvenirs.

photo d'un des stands du Masai market 

En fin d'après-midi, nous donnons rendez-vous à nos amis dans un café, le "Mulberry" pour passer un dernier moment tous ensemble avant notre départ. Le lieu en question est vraiment très sympa : il y a un grand espace extérieur et même un trampoline au sol.

Nous passons une mémorable fin de journée avec tout le monde !

13

02.08.17 ;

Et voilà arrivée la fin de notre aventure tanzanienne.Il est presque 2h du matin et notre avion est supposé décoller d'ici quelques minutes. Nous sommes exténuées et très émues.

Nous repartons des rêves pleins la tête et en planifiant déjà notre prochain voyage ensemble. Ce travail de maturité a été mémorable, il nous a permis de faire partager ce que l'on a en nous et ce qui nous intéresse. Nous sommes hyper satisfaites du choix du sujet que nous avons fait, et n'hésiterions pas une seconde si il fallait recommencer.

Nous avons vécu une incroyable expérience et tenons vraiment à remercier encore toutes les personnes ayant croisé notre chemin. Le séjour a seulement duré 2 semaines mais nous avons l'impression d'avoir rencontré une deuxième famille à Arusha.

Michael, Georgina, Angie, Moshi family, Simon, Mimo, Anders, Andreas, Marie, Hanna, Jakob and Jakob, and everyone else we've met in Tanzania this summer... ASANTE SANA!

14

Bonjour (d'un jeune à quelqu'un plus âgé) = Shikamo

"Comment ça va?" = Mambo réponse : Poa!

Salut = Habari

Désolé(e) = Pole

Doucement = Pole pole

Merci (beaucoup) = Asante (sana)

nourriture = Chakula

Aurevoir = Kwaheri

Hôpital = Hospitali

Mois = miezi

Semaine = wiki

Eau = Maji

Chaud(e) = Moto

Sources d'eau chaude = Maji moto ( veut aussi dire "eau chaude")

Moto = pikipiki

Huile = Mafuta

Moi = Mimi

De rien/Bienvenu = Karibu

De rien/Pas de problème = Hakuna matata!

Lion = Simba

Toilettes = Choo

Enfant = Mtoto