Séjour sur la côte normande

De Utah Beach à Étretat, en passant par Deauville, découverte et perambulation le long de la côte normande !
Avril 2016
7 jours
J1
midi

En direction de la Normandie, depuis la Bretagne, une pause déjeuner s'impose devant le Mont-Saint-Michel, un des dix sites touristiques les plus fréquentés de France. Le site du Mont-Saint-Michel accueille chaque année près de deux millions et demi de visiteurs, ce qui en fait bien évidemment un endroit connu dans le monde entier.

Point histoire :

Le culte de saint Michel est introduit en 708 sur le Mont, qui devient ainsi l'un des plus grands centres de pèlerinage médiéval. Les moines bénédictins y construisent une abbaye à partir du Xe siècle, et le Mont devient alors un défi aux assauts des hommes, du temps et des éléments. Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), la résistance du Mont face aux Anglais en fait un lieu symbolique de l'identité nationale. L'abbaye est quitté par les moines en 1790 et est classée monument historique en 1874. Ainsi, l'ensemble du site retrouve sa splendeur passée grâce à de constants travaux de restauration.

 Le Mont-Saint-Michel au loin avec les prés-salés, où des moutons de race suffolk sont élevés.
 Les Prés-Salés du Mont-Saint-Michel
J2
matin

Première journée sur la côte normande et visite de Port-en-Bessin, situé à une demi-heure environ de la ville de Caen. De par sa forte activité socio-économique autour de la pêche, Port-en-Bessin se classe en 5e postition des plus importants ports de pêche français avec 8 948 tonnes de produits de la mer vendus sous criée en 2019.

Ci-dessous, la Tour Vauban, tour d'artillerie qui a été édifiée en 1694 par Benjamin de Combes, ingénieur militaire français, qui participa et dirigea la construction et le renforcement de nombreux forts français sous le règne de Louis XIV. Cette édifice qui nous offre une vue panoramique sur le port est classé monument historique en 1948.

 La tour Vauban

Port-en-Bessin a également eu son rôle à jouer pendant la Seconde Guerre mondiale puisqu'à la suite de sa libération le 8 juin 1944 lors de l'opération Overlord, le port devient dès le 16 juin tête de réseau d'un système de pipelines (canalisations destinées au transport du pétrole brut ou raffiné) d'environ 120 km qui était destiné à ravitailler les armées des alliés en carburant.

Ici, un monument qui rappelle le rôle majeur de Port-en-Bessin dans le ravitaillement des troupes alliées :

À cet endroit fut installé le premier pipe-line qui alimenta en carburant les milliers de véhicules des divisions alliés
J2
matin

Suite de la matinée en direction du cimetière américain de Colleville-sur-Mer, situé juste au-dessus de la plage d'Omaha Beach, l'une des cinq plages où débarquèrent les alliés le 6 juin 1944.

Ce cimetière rassemble les tombes de 9 387 soldats tombés au combat. On y trouve également une chapelle, un mémorial et un jardin des disparus.

Theodore Roosevelt Junior, fils du president Theodore Roosevelt (1858-1919) et cousin du président Franklin Delano Roosevelt (1882-1945) est notamment enterré au cimetière américain de Colleville.

La vue sur Omaha Beach 
Les tombes des soldats américains 
Le Mémorial du cimetière 

À l'entrée du site, le Visitor Center, inauguré le 6 juin 2007, conte les événements du jour J au travers d'une multitude d'histoires personnelles illustrées par des documents sonores et autres objets ayant appartenu aux soldats du débarquement.

De gauche à droite : des pièces d'artilleries, des rations américaines et des effets personnels 
J2
après-midi

À deux pas du cimetière américain de Colleville, visite du musée Overlord qui retrace la période du débarquement allié jusqu'à la Libération de Paris.

On retrouve dans ce musée des effets de soldats, des blindés de l'époque, des représentations des armées en Normandie à travers des scènes reconstituées à l'échelle 1:1, qui mettent en oeuvre plus de 35 véhicules, chars et canons de tous les belligérants.

La devanture du musée 
Un char américain Sherman M4A1

Devant le musée, un char américain Sherman M4A1 accueille les visiteurs. Le char en image ci-dessus est remplacé depuis 2017 par un char Sherman Recovery M32.

Des scènes de reconstitution...

à l'exposition des véhicules de combat.

Jeeps, motos, avions, chars, canons... 

Prévoyez environ une heure de visite pour apprécier la qualité des décors et vous immerger pleinement dans l'atmosphère du débarquement !

Les écriteaux devant chaque représentation sont vraiment intéressants et très explicatifs !

J2
après-midi

Direction Omaha Beach à moins de 10 minutes en voiture du musée Overlord.

Le 6 juin 1944, plus de 34 000 soldats américains débarquèrent sur cette plage de 8 kilomètres de long. À la mi-journée, les américains commencent à prendre les Allemands à revers, c’est ainsi que le combat tourne à l’avantage des alliés.

Ci-dessous , le monument SIGNAL d'Omaha Beach sur lequel est inscrit (en français et en anglais) : "Les forces alliées débarquent sur cette plage qu'elles nomment Omaha Beach et libèrent l'Europe. 6 juin 1944."

Le monument SIGNAL 

Ici, la sculpture Les Braves, monument commémoratif qui se dresse au centre de la plage. Cet ensemble monumental est composé de trois sculptures, qui ont chacune une signification : "Les ailes de l’espoir", "Debout la liberté !" et "Les ailes de la Fraternité". Ce monument se situe sur la plage juste derrière le monument SIGNAL.

La sculpture Les Braves 
J2
après-midi
J2
après-midi

Entre Omaha Beach et Utah Beach, la pointe du Hoc, falaise de 25 à 30 mètres de haut, est un point stratégique du Mur de l'Atlantique pendant la Seconde Guerre mondiale. La pointe avait été fortifiée par les Allemands et, d'après les reconnaissances aériennes alliées, était équipée de pièces d'artillerie lourde.

Le matin du 6 juin 1944, la pointe est prise d'assaut par les Rangers américains. Cette bataille fut l'unes des plus difficiles du débarquement : sur les 225 Rangers présents, seuls 90 d'entre eux étaient encore en état de poursuivre le combat pour la libération.

Aujourd'hui, les cicatrices de la bataille sont encore visibles. On peut y alors y découvrir ce qu’était une batterie d’artillerie avec son poste de direction de tir, ses casemates, ainsi que ses abris.

Plaque représentant les armées des forces alliées qui débarquèrent sur les plages  

Les trous d'obus sont toujours bien visibles...

La batterie de la pointe du Hoc comportait 6 canons de 155 mm pris aux français. Ils balayaient les 2 plages voisines, Omaha et Utah Beach.

On se rend bien compte ici de la difficulté à escalader une falaise d'une telle hauteur pour les Rangers américains.

La falaise de la pointe du Hoc 
J3
après-midi

En ce début d'après-midi du deuxième jour, rendez-vous à Saint-Côme-du-Mont, à D-Day Experience. Dans ce musée sont exposés des objets ayant appartenu aux hommes qui ont combattu lors du débarquement.

L'originalité de ce lieu réside dans le fait que l'histoire de ces soldats nous est racontée à travers les yeux d'un soldat américain, ceux du Lieutenant Colonel R.L. Wolverton (506e régiment d'infanterie de parachutistes, 101e division aéroportée, tué avant même d'avoir atteint le sol français) qui décrit les enjeux et l’état d’esprit dans lequel se trouvait chacun des soldats ayant participé à l'événement.

Le D-Day Experience nous propose également une expérience unique : monter dans un avion construit en 1943, un C-47, le "Stoy Hora", qui a servi au sein de l'US Army Air Force.

Après le briefing en 3D du Colonel Wolverton, c'est l'embarquement dans l'avion ! On se retrouve alors immergé dans l'atmosphère du Jour J pendant une dizaine de minutes en survolant la Manche et la Normandie au cours d'un vol tumultueux, agrémenté de rafales de vent, de secousses, d'odeur et de bruit de moteur, ainsi que des explosions. Tout est fait dans ce simulateur pour ressentir les sensations des parachutistes.

Affiche sur le bâtiment du D-Day Experience représentant l'officier Robert Lee Wolverton qui termine de s'équiper le 5 juin 1944 avant le départ pour la Normandie.

L'officier Robert Lee Wolverton qui termine de s'équiper le 5 juin 1944 avant le départ pour la Normandie
Les objets ayant appartenu aux soldats : armes, sac, effets personnels...

À l'extérieur du bâtiment, on trouve un canon (pièce originale) de 88mm de fabrication allemande qui fut l’une des armes d’artillerie les plus utilisées lors de la bataille de Normandie par les troupes antiaériennes allemandes : la Flak. Ces canons étaient redoutés des Alliés à cause de leur cadence de tir élevée mais aussi par la portée et la précision de leurs tirs anti-aériens. Ces armes d'artillerie équipaient aussi des blindés allemands et causèrent de nombreuses pertes.

J3
après-midi

Direction le village de Sainte-Mère-Église, qui faisait partie pendant le Jour J de l'une des deux zones de débarquement aérien. En effet, les forces alliées américaines de la 82e et de la 101e division aéroportée débarquent autour du village dans la matinée du 6 juin 1944.

Mais Sainte-Mère-Église est également célèbre grâce au cinéma ("le Jour le plus long", 1962) par l'image du parachutiste américain John Steele de la 82e division aéroportée, dont le parachute était resté accroché au sommet de l'église du village.

Depuis 1975/1976, un mannequin est installé sur l'une des sculptures au soomet de l'église, ce qui pérénnise le souvenir de cet événement désormais connu mondialement !

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption avec le fameux mannequin parachutiste représentant ce soldat de la 82e division aéroportée

À quelques pas de l'église, direction le Airborne Museum !

Juste devant le musée, un char américain Sherman M4A1 nous accueille, mais il est depuis quelques années remplacé par un Sherman M4A4.

Un char américain Sherman M4A1  
Également devant le musée, une statue représentant un parachute avec le drapeau des États-Unis

Nous entrons dans le musée par le premier espace, celui consacré aux planeurs et à leur utilisation lors du Débarquement en Normandie. L'Airborne Museum présente l'unique exemplaire en France d'un planeur WACO, auquel nous pouvons accéder, aux côtés des soldats, quelques minutes avant leur envol, dans le bâtiment WACO du musée.

Les planeurs sont des avions sans moteur qui ont été essentiels pour l'acheminement des hommes et du matériel. Ils sont lors du Débarquement le seul moyen d'apporter aux parachutistes des équipements tels que des vivres, des munitions, des jeeps, des canons de petit calibre, mais également d'un renfort d'hommes de troupe. Ainsi, plus de 4 000 soldats seront envoyés au coeur de la bataille dans 512 planeurs les 6 et 7 juin 1944.

L'entrée de l'espace du musée consacré aux planeurs
Le planeur WACO 
Embarquement avec les soldats avant leur envol

En sortant du bâtiment WACO, direction le bâtiment C-47, où nous trouvons un véritable avion C-47 ayant participé aux opérations de largage.

Le C-47 est un avion de transport polyvalent et robuste qui fut utilisé sur tous les fronts durant la Seconde Guerre Mondiale, aussi bien en Europe, que dans le Pacifique. Le C-47 est essentiellement utilisé pour le parachutage d’hommes et de matériel, le remorquage des planeurs et le transport de fret. Le 6 Juin 1944, 821 avions C47 ont participé aux opérations aéroportées au dessus du Cotentin. Ces avions ont servi à parachuter 13.348 hommes des 82e et 101e divisions aéroportées ainsi que leur matériel et à tracter 512 planeurs les 6 et 7 juin 1944.

Le bâtiment du musée consacré au C-47 

Dans cet espace du musée, on passe les troupes en revue aux côtés du Général Dwight D. Eisenhower (général en chef du quartier général des forces alliées en Europe de 1943 à la fin de la Seconde Guerre mondiale) avant le Débarquement.

Les troupes et le Général Eisenhower avec le C-47
Ici, un mécanicien assis sur un des moteurs de l'avion 
Le C-47, une jeep, des soldats, et le mécanicien
J3
après-midi

Direction Utah Beach à moins de 20 minutes en voiture de Sainte-Mère-Église.

Le 6 juin 1944, 32 000 soldats américains débarquèrent sur cette plage de 5 kilomètres de long, plage la plus à l'ouest des zones du débarquement allié.

 La plage de Utah Beach avec certains bunkers encore bien visibles

Ci-dessous, un monument commémoratif sur lequel est inscrit en français : "Le 6 juin 1944, débarquèrent à l'aube les armées aliées. Ici aborda le Général Leclerc commandant la 2ème div. blindée."

Des véhicules ayant servi lors du débarquement sont aussi exposés au niveau de la plage.

  • Laphotographie ci-dessous représente un char Sherman M4A2 "Normandie" de la 2ème division blindée du Général Philippe Leclerc de Hautecloque, qui débarqua sur la plage d'Utah Beach le 1er août afin de rejoindre la 3ème armée U.S du Général Patton, dont elle dépendait.

Caractéristiques techniques : 32 tonnes, 2 moteur diesel jumelés de 375 ch., canon de 75 mm + 3 mitrailleuses dont 1 anti-aérienne.

 Un char Sherman M4A2 "Normandie"
  • Ci-dessous, au premier plan, une voiture blindée légère Ford M8 "Koufra" de la 2e division blindée du Général Leclerc.
  • Au second plan, un demi-piste M3 Halftrack, un semi-chenille de transport de troupes blindé largement utilisé par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale et pendant la guerre froide.
 Une voiture blindée légère Ford M8 "Koufra" et un demi-piste M3 Halftrack, semi-chenille de transport

Le mémorial Higgins est un autre monument commémoratif à l'entrée de la plage d'Utah Beach. Il représente trois soldats sortant d'une barge qui les transportait pour débarquer.

La barge ci-dessous est une réplique d'une barge “Higgins”, placée à cet endroit en hommage à Andrew Jackson Higgins (1886-1952), inventeur des barges LCPV (Landing Craft Vehicle Personnel), qui ont permis aux alliés de débarquer.

C'est la chambre de commerce de Colombus (Nebraska, États-Unis) et le député du Nebraska Jeff Fortenberry qui ont porté ce projet en 2015.

Soldats sortant d'une barge Higgins 

Ci-dessous, le monument commémorant la 1ère brigade spéciale du génie. Ce monument est inauguré une première fois par les américains le 11 novembre 1944, puis le 6 juin 1945 par les autorités françaises.

  Le monument commémorant la 1ère brigade spéciale du génie

À quelques pas du musée du débarquement d'Utah Beach, prend place un monument en l’honneur de l’US NAVY qui est d'ailleurs le seul qui soit érigé en dehors du sol américain. Le sculpteur américain de ce monument, Steven Spears, a créé un monument avec trois symboles forts : le commandant veillant sur les marins et les unités de combat. Ce monument a été inauguré le 27 septembre 2008 face à la mer.

Une plaque rappelle également la commémoration du 40e anniversaire du débarquement qui a eu lieu à Utah Beach en 1984.

J4
matin

À une vingtaine de minutes au nord-est de Caen, direction la commune de Bénouville, et plus particulièrement le pont du même nom, renommé Pegasus Bridge en l'honneur des parachutistes britanniques dont le cheval ailé Pégase était l'emblème. Ce pont se situe sur le canal de Caen à la mer, voie d'eau reliant le port de Caen au port de Ouistreham.

Le pont de Bénouville fut le premier pont libéré en 1944.

C’est dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 que l’opération militaire Pegasus Bridge est lancée. Cette mission consistait à se poser en planeur à proximité des ponts afin de les récupérer, puisque les Allemands s’en étaient emparés. L’opération Pegasus Bridge, menée par les parachutistes britanniques de la 6e divison aéroportée a permis la libération de la ville de Caen. Ce pont a aussi été rendu célèbre grâce au film "Le jour le plus long", et a aujourd’hui été reproduit à l’identique. On peut en effet trouver le pont d’origine dans le parc du Mémorial Pegasus.

 La copie de Pegasus Bridge sur le canal de Caen à la mer
Ici, un char Mk IV Centaur et un canon d'artillerie, et au second plan, le pont d'origine Pegasus Bridge

Sur le site de Pegasus Bridge, à quelques pas du pont, se trouve la première maison de France libérée, dans la dernière heure du 5 juin 1944 par la Oxfordshire et Buckinghamshire light infantry (infanterie légère) de la 6e division aéroportée britannique sous les ordres du Major R. John Hoxard.

La première maison de France libérée et des plaques commémoratives 
J4
matin

Après Pegasus Bridge, direction Deauville, ville connue pour son célèbre Festival du film américain. La ville est une destination de vacances de luxe depuis le XIXe siècle et comprend des villas de style Belle Époque avec des bâtiments à colombages le long de la Côte fleurie. Ci-dessous, le casino Barrière de Deauville, de style classique, fondé en 1912, qui comporte un théâtre, un cinéma, deux auditoriums, trois restaurants, trois bars, une discotèque et un grand salon de réception, qui accueille notamment les dîners de gala des festivals du cinéma.

 Le casino Barrière de Deauville

En face du casino, le Centre International de Deauville (CID), qui est le palais des congrès de Deauville, a été inauguré en 1992 lors du 18e Festival du cinéma américain.

Sur la première photographie, à gauche l'Hôtel Barrière Le Royal de Deauville, et à droite, l'entrée du CID 
L'Hôtel Barrière Le Royal de Deauville, imposant hôtel en face de la mer. 
La balade sur la plage avec les noms des grandes stars américaines du cinéma comme John Travolta, Jack Nicholson ou encore Clint E...
J4
après-midi
J4
après-midi

Au nord de Deauville, étape à Honfleur, sur l'estuaire de la Seine débouchant sur la Manche. La ville est surtout connue pour son Vieux Bassin (vieux port), dont la particularité est qu'il est bordé de maisons aux façades recouvertes d'ardoises qui datent du XVIe au XVIIIe siècle. Ce vieux port a notamment inspiré Claude Monet, célèbre peintre français et intiateur du mouvement impressionniste.

Le Vieux Bassin et ses maisons aux façades recouvertes d'ardoises 


Le Musée de la Marine, situé dans l’ancienne église Saint-Etienne
 Les ruelles de Honfleur
J4
après-midi

Fin de la journée à Étretat, célèbre pour ses falaises hautes de 75 à 85 mètres. Les falaises d'Étretat sont constituées de calcaire du Crétacé (-145,5 millions d'années à -65,5 millions d'années), essentiellement de craie blanche à silex.

Sur la paroi des falaises, on retrouve des states régulières de silex, ce qui explique la présence de galets sur la plage. Quand un effondrement d'un pans de falaise survient, le calcaire et le silex se trouvent au contact de l'eau de mer qui dissout ce calcaire, et les vagues polissent le silex pour en faire des galets.

On remarque bien ici les différenes strates régulières qui composent la falaise 

Sur les hauteurs du village, la chapelle Notre-Dame-de-la-Garde domine la plage et Étretat. Elle fut construite en 1854 en hommage aux marins. Détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fut reconstruite dans les années 50.

Depuis la plateforme de vue sur les falaises d'Étretat, le panorama sur les falaises, sur la plage et sur le village est imprenable.

Depuis la plage, on se sent également tout petit à côté des falaises de craie blanche.

Sur ces photographies, la Falaise d'Aval, et on distingue juste derrière l'Aiguille d'Étretat 
 L'aiguille d'Étretat

Étretat était aussi un endroit de création important pour des artistes tels que Maurice Leblanc, Guy de Maupassant, Gustave Courbet, Claude Monet, ou encore Henri Matisse.

J5
matin

Pour cette cinquième journée, direction la ville de Caen et balade dans la ville devant les grands monuments, et notamment devant l'église Saint-Étienne-le-Vieux. Cette église de style gothique, en partie ruinée, est classée monument historique depuis 1903. Sa contruction remonte probablement au Xe siècle, et elle fut endommagée pendant la guerre de Cent-Ans (1337-1453), mais reconstruite pendant l'occupation anglaise. Au milieu du XIXe siècle, l'église est menacée de démolition mais sera sauvée in extremis par deux archéologues français. Enfin, en 1944, l'église est touchée par un obus visant une colonne de chars allemands qui stationnait à proximité. La nef est en grande partie détruite et depuis cette date, l'église n'a pas fait l'objet de travaux de restauration, elle n'est donc pas ouverte au public.

 L'église Saint-Étienne-le-Vieux

Situées à quelques mètres de l'Église Saint-Étienne-le-Vieux, on retrouve l'Abbaye aux Hommes et l'église Saint-Étienne de Caen.

  • L'Abbaye aux Hommes, de style roman et gothique, est fondée par Guillaume le Conquérant au XIe siècle, (fin des travaux au XVIIIe siècle) et prend place juste à côté de l'église Saint-Étienne.
  • L'Église Saint-Étienne, de style roman, est également construite par Guillaume le Conquérant au XIe siècle, et est classée monument historique en 1840. Elle est d'abord construite comme abbatiale de l'Abbaye aux Hommes, puis est devenue église paroissiale après la Révolution française.
L'Abbaye aux Hommes à gauche, et l'églsie Saint-Étienne, à droite 

À une dizaine de minutes à pied de l'Abbaye aux Hommes, prend place le château de Caen. Ce château fort, également fondée par Guillaume le Conquérant au XI siècle, le château ducal est devenu une résidence favorite des ducs de Normandie, rois d’Angleterre, qui lui ont donné l’ampleur d’une des plus vastes enceintes fortifiées d’Europe. Ses 5,5 hectares en font un des châteaux les plus grands d'Europe.

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En début d'après-midi, direction le Mémorial de Caen, au nord du château fort. En 1986, c'est Jacques Chirac, alors Premier ministre, qui pose la première pierre du Mémorial de Caen, en compagnie de Jean-Marie Girault, sénateur et Maire de Caen. Deux ans plus tard, le Mémorial est inauguré le 6 juin 1988, par le Président de la République, François Miterrand.

L'extérieur du Mémorial 

Cette statue géante devant le Mémorial est la statue "The KIss", représentant un marin américain et une infirmière de New-York. Elle avait été installée devant le Mémorial en 2014 à l'occasion du 70e anniversaire du débarquement, mais a été déplacée en octobre 2016 au musée de la guerre de Bastogne, en Belgique, est prend place depuis à Portsmouth, en Angleterre.

Dans le Mémorial, toutes les périodes fortes du XXe siècle nous sont racontées : de la Première Guerre mondiale au débarquement et la bataille de Normandie jusqu'à la fin de la Guerre froide.

 La partie Seconde Guerre mondiale
 La partie Guerre froide
J6
après-midi

Sixième jour en Normandie, et début d'après-midi prévue à Arromanches, station balnéaire au nord-est de Bayeux. Arromanchs est situé au coeur des plages du débarquement (entre Omaha et Gold Beach) et doit sa renommée à son port artificiel (port Mulberry) érigé pendant le débarquement.

 Plage d'Arromanches

Ce port avait pour objectif d'approvisionner les troupes en armes et en munitions.

Les vestiges du port artificiel d'Arromanches 

Devant la plage, le musée du débarquement raconte le déroulement de la Bataille de Normandie et expose des objets et des maquettes du port Mulberry d'Arromanches.

 Les maquettes du port artificiel à Arromanches.

Ci-dessous, un "ponton whale" exposé derrière le musée du débarquement. Ces pontons servaient à transporter les véhicules depuis la mer jusqu'à la plage.

J6
après-midi
J6
après-midi

Suite de l'après-midi au sud d'Arromanches, à Bayeux, pour une balade à pied dans les rues de la ville. Nous arrivons devant l'imposante cathédrale Notre-Dame, avec ses flèches sur la façade occidentale qui domine la ville de plus de 76 mètres. La construction de Notre-Dame de Bayeux débute au XIe siècle et se termine au XVe, avec le roman et le gothique comme les deux styles dominants de l'édifice. La cathédrale est classée au titre des monuments historiques depuis 1862.

L'extérieur de la cathédrale Notre-Dame de Bayeux 
 L'intérieur de la cathédrale

Poursuite de la visite de la ville dans un dédale de ruelles...

J7
matin

Pour cette dernière matinée de notre séjour en Normandie, direction les Rochers de la Houle sur la commune de Saint-Omer, au bord de l'Orne, à une trentaine de kilomètres au sud de Caen. Le rocher qui surplombe l'Orne est connu sous le nom de Pain de Sucre et domine le fleuve de 171m. Au sommet, on peut apprécier le panorama sur la Suisse Normande et sur le village de Clécy en face. L'endroit est également un excellent spot pour les amateurs de parapente !

L'Orne et le village de Clécy en face
J7
après-midi

À une vingtaine de minutes de Clécy et des Rochers de la Houle, rendez-vous dans la commune de Falaise et visite du château du même nom. Dans le château de Falaise, classé monument historique en 1840, les maîtres du pouvoir au Moyen-Âge se sont succédés, et l'un des plus célèbres d'entre eux, Guillaume le Conquérant, y est même né vers 1027.

Le château de Falaise sur son éperon rocheux 

À l'intérieur du château, des tablettes nous sont données pour apprécier en réalité virtuelle la reconstitution des pièces du château telles qu'elles pouvaient l'être au Moyen-Âge.

L'intérieur du château 
La vue sur la ville depuis le château 

Dans le centre ville de Falaise prend place la statue de Guillaume le Conquérant, située sur la place portant le même nom. Cette statue de bronze, construite en 1851, est inscrite monument historique en 2006. Sur le piédestal se trouvent six autres statues représentant les ducs de Normandie Rollon, Guillaume Ier, Robert Ier, Richard Ier, Richard II et Richard III.

Sur le piédestal, statues représentant Rollon (à gauche) et Robert Ier (à droite)