Hautes-Pyrénées, des vallées aux lignes de crètes

Du col du Tourmalet au Cirque de Gavarnie, en passant par Aspin, on atteint des sommets dans les Hautes-Pyrénées !
Du 20 au 25 juillet 2018
6 jours
J1
matin

Première matinée à Arreau, à l'intersection de la vallée d'Aure et du Louron. En effet, les rivières de la Neste d'Aure et de la Neste du Louron se rejoignent à Arreau pour ne former qu'une rivière, la Neste. Dans la vallée, le village d'Arreau se situe entre le col d'Aspin et celui de Peyresourde, ce qui en fait un des lieux les plus fréquentés par le Tour de France dans la région.

Le bâtiment aux colombages orangés est la halle-mairie d'Arreau, au cœur du village. Elle a été construite en 1932 pour remplacer la halle en bois du XVIème siècle, et abrite au rez-de-chaussée le marché hebdomadaire du jeudi. L'étage est quant à lui occupé par les services de la mairie.

Au premier plan, la Neste du Louron, au second, la halle-mairie d'Arreau 

Les bâtiments médiévaux et les berges fleuries donnent tout leur charme à ce village, carrefour commercial et capitale emblématique des Quatre-Vallées (vallée d'Aure, de la Neste, de la Barousse, et du Magnoac) depuis le Moyen Âge.

Sur la dernière photo ci-dessus, à droite on aperçoit l'église Saint-Exupère d'Arreau, en bordure de la Neste du Louron, classée monument historique en 1952. L'église présente des éléments datant de plusieurs époques comme un clocher gothique du XVIe siècle, une grille en fer forgé du XVIe siècle, ou encore un porche roman sculpté du XIIe siècle.

J1
après-midi

Suite de la journée dans le bourg de Saint-Lary-Soulan, à une quinzaine de minutes en voiture (et une bonne demi-heure de vélo pour les amateurs) du village d'Arreau. Au pied du col de Portet, ce village offre tous les ingrédients pour que l'on s'y sente bien en plein coeur de la vallée ! Ci-dessous, le téléphérique pour accéder aux domaines skiables de la station, divisés en trois secteurs : Le Pla d’Adet (1 683 m), Espiaube (1 900 m) et Le Vallon du Portet (2 000m).

Posé au milieu du village, une statue d'ours portant dans sa main droite un enfant et dans sa main gauche un ballon de rugby 
J2
midi

Pour cette deuxième journée, direction la ville de Lourdes, au pied des Pyrénées. En premier lieu, visite du château fort de la ville, classé monument historique depuis 1995, qui offre un panorama sur le sanctuaire Notre-Dame de Lourdes et sur les Pyrénées. L'histoire de ce château manque de sources en raison des nombreux sièges destructeurs qu'a connu la ville de Lourdes en 1374 et 1573. La majorité des archives ont été éparpillées et brûlées. L'étude architecturale de la forteresse confirme l'important intérêt militaire du château. En effet, sa vocation de défense de la population et de verrou des routes commerciales, notamment vers l'Espagne, lui a permis de développer un ensemble d'éléments défensifs et d'attaque encore visibles actuellement : donjon, pont-levis, enceintes et plateforme d'artillerie.

Le donjon du château de Lourdes

On domine alors toute la ville depuis le château !

La basilique Saint Pie X (terrain en forme de ballon de rugby) et au second plan, le sanctuaire Notre-Dame de Lourdes 
 Sur la seconde image, l'église du Sacré-Coeur de Lourdes
J2
après-midi

Retour dans la ville devant le sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes. Situé sur les bords du Gave de Pau (rivière), ce sanctuaire accueille chaque année des pèlerins et des visiteurs du monde entier, c'est un lieu très fréquenté.

En 1858, la ville de Lourdes compte un peu plus de 4 000 habitants lorsque la jeune Bernadette Soubirous voit l'apparition de la Vierge.

Entre le 11 février et le 16 juillet 1858, au moins 18 apparitions seront recensées. Rapidement, les pèlerins affluent vers Lourdes pour découvrir la Grotte des Apparitions (grotte dans laquelle la Vierge apparut à Bernadette Soubirous en 1858).

Ci-dessous, la Basilique de l'Immaculée-Conception et la Basilique Notre-Dame du Rosaire (la Basilique Notre-Dame du Rosaire, fut conçue comme le piédestal de la Basilique de l’Immaculée-Conception, qui est située au-dessus de la grotte).

La Basilique de l'Immaculée-Conception, avec sa flèche remarquable, située au-dessus de la Basilique Notre-Dame du Rosaire 
 La vue depuis la basilique et le château de Lourdes qui domine la ville sur la dernière photographie

À quelques mètres de là prend place la Basilique Saint Pie X, consacrée par le futur pape Jean XXIII, le 25 mars 1958, à l'occasion du centenaire des Apparitions. Elle est inscrite Monument Historique depuis 1995.

Le style dominant dans cette basilique "souterraine" est le style moderne 
J2
après-midi

FIn de la journée dans le village de Luz-Saint-Sauveur, au coeur des Pyrénées. L’Empereur Napoléon III y fit construire des édifices qui participent aujourd’hui à la renommée du village. L'homme d'État fut également séduit par les vertus thérapeutiques des eaux thermales de Saint-Sauveur, et vint séjourner en compagnie de sa femme, l’Impératrice Eugénie.

L'église des Templiers, bâtie à la fin du XIe siècle
Les sympathiques petites ruelles de Luz-Saint-Sauveur 
"Ce bourg, ils l'ont nommé Lumière, Luz" 

« Charmante vieille ville (…) délicieusement située dans une profonde vallée triangulaire. Trois grands rayons de jour y entrent par les trois embrasures des trois montagnes. Quand les miquelets et les contrebandiers espagnols arrivaient d’Aragon par la Brèche de Roland, ils apercevaient tout à coup à l’extrémité de la gorge obscure une grande clarté, comme est la porte d’une cave à ceux qui sont dedans. Ils se hâtaient et trouvaient un gros bourg éclairé de soleil et vivant. Ce bourg, ils l’ont nommé Lumière, Luz ». Victor Hugo.


J3
après-midi

À une petite heure d'Arreau et de Saint-Lary-Soulan, et à proximité du col de Peyresourde, la station de Peyragudes, nichée dans la montagne, offre une vue et un panorama paisibles sur les Pyrénées.

La vue sur les montagnes, par le col de Peyresourde
La station de Peyragudes, à 1 610 m 
J4

Entourés de forêt, de glace et de roches, bienvenue à Gavarnie ! Il existent de nombreux grands cirques dans les Pyrénées, mais Gavarnie reste le plus célèbre ! Ces cirques sont le fruit du travail d'immenses glaciers qui ont aujourd'hui disparus. Le Cirque de Gavarnie est entouré de seize sommets de plus de 3 000 mètres, et abrite la plus haute cascade de France métropolitaine, qui est également une des plus importantes en Europe, avec ses 422 mètres.

Point montagne :

L'altitude minimale est de 1 365 mètres l'altitude maximale est de 1 742 mètres. Le dénivelé est de 377 mètres.


À peine arrivés, le spectacle est grandiose...

Il faut prévoir au moins deux bonnes heures, voire trois, pour rallier la Cascade depuis le village de Gavarnie. Mais le paysage fait vite passer le temps.

"Quoi que vous ayez pu voir, ce que vous apercevez maintenant ne ressemble à rien de ce que vous avez rencontré ailleurs." Victor Hugo

À mi-chemin, environ au bout d'une heure de marche, se trouve l'hôtel du Cirque et de la Cascade, où un café et un restaurant permttent de faire une pause en plein coeur des massifs de Gavarnie. Au fil du temps, de nombreuses personnlités s'y sont succédées comme Eugène Viollet-Le-Duc, (1833), Gustave Flaubert (1840) ou encore Victor Hugo (1843).

L'hôtel du Cirque et de la Cascade 

Se poursuit alors la randonnée pour arriver devant la Cacade de Gavarnie.

On entend la cascade à des mètres à la ronde ! On se sent tout petit à côté de cette chute d'eau de 422 mètres, à 1 800 mètres d'altitude !

La cascade du Cirque de Gavarnie 
Malgré tout, tant en hiver qu'en été, la neige reste pésente. Mais comme partout, les glaciers régressent petit à petit...
 Un paysage somptueux !
J5
matin

En cette matinée, montée au Col d'Aspin depuis le village d'Arreau. Un des plus célèbres cols de France puisqu'emprunté par la Grande Boucle très fréquemment, le Col d'Aspin culmine à 1 490 mètres et s'avère être un paradis pour tous cycliste friand des lacets montagneux !

Les lacets du col d'Aspin 

Montée depuis Arreau et descente vers le Tourmalet...

J5
midi

Après la descente du col d'Aspin, direction le col du Tourmalet et la Mongie à une demi-heure en voiture et une petite heure en vélo. Le col du Tourmalet, à 2 115 mètres d'altitude, est aussi un des plus célèbres cols empruntés par le Tour de France, il fait partie intégrante des routes des cols dans les Pyrénées !

Le Géant du Tourmalet, cette statue mythique au sommet du col, inaugurée le 26 juin 1999, représente le coureur cycliste Octave Lapize, qui fut le premier à franchir le col du Tourmalet sur le Tour de France en 1910. En hiver, la statue séjourne à l'abri de la neige au centre sportif de Gerde, une vingtaine de kilomètres au nord du Tourmalet.

La vue depuis le col du Tourmalet, direction Barèges, vers l'ouest 

Sur la route du col du Tourmalet, la station de La Mongie, au pied du Pic de Midi de Bigorre, par lequel on a accès par un téléphérique depuis La Mongie.

La Mongie et la vue sur les montagnes... 
J5
après-midi

Passage devant le château de Mauvezin, à une vingtaine de minutes au nord-est de Bagnère-de-Bigorre.

Construit sur un éperon rocheux, cette forteresse bâtie à partir du XIIe siècle, a été achevée à la fin du XIVe par Gaston Fébus (Gaston III de Foix-Béarn dit Fébus, (1331-1391)). Le château de Mauvezin domine toute la voie Toulouse-Bayonne depuis son donjon crénelé. La cour intérieure est un exemple de l’architecture militaire médiévale, dans laquelle sont exposées des répliques de machines de guerre.

Le château a été inscrit monument historique en 1941.

Le château de Mauvezin 
J5
après-midi

Fin de la journée à Saint-Bertrand-de-Comminges, village aux ruelles pentues et tortueuses et à l'imposante cathédrale, dont la construction débute à la fin du Xe siècle. Saint-Bertrand-de-Comminges figure parmi les Plus Beaux Villages de France depuis 1982. Ainsi, en 1998, une grande partie de son patrimoine religieux est inscrit à l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Saint-Bertrand-de-Comminges, sur les hauteurs
J6

Dernière journée à Saint-Lary-Soulan, pour le passage du Tour de France, où l'arrivée se situe au col du Portet, culminant à 2 215 mètres. Pour une ascension longue de 16 kilomètres et un pourcentage moyen de 8,7 %, le col du Portet se révèle être un des cols les plus raides des Pyrénées !

Dépaysement total durant cette semaine dans les Hautes-Pyrénées !