21 étapes
3 commentaires
Turkemenistan et Kazakhstan
Du 26 avril au 19 mai 2025
24 jours
Partager ce carnet de voyage
1

*********************************************

Avertissement au lecteur

Toutes les médisances et autres 'vacheries' dans ce blog sont à prendre au second degré. Si vous préférez des blogs où tout est beau et gentil, arrêtez vous à cette ligne et passez au blog du voisin. Ouais, t'es obligé de le préciser à chaque fois sinon tu te prends des commentaires de pimpims moralisateurs à dix balles.

Les fautes d'orthographe et de grammaire ? Elles sont volontaires.....euh.... plus ou moins. S'il y a des mots inconnus, ne les cherchez pas sur Google, c'est juste de la créativité à l'état pur... De même, la pauvreté du style des textes et certains mots grossiers font partie intégrante du 'Ricardo style'....

*********************************************

Yo,

Connaissez vous la signification du mot 'stan' qui termine la fin de certains pays comme Ouzbékistan ? Et bien, 'stan' signifie 'pays'. Et ouais, vous n’êtes pas sur un blog quelconque mais sur un blog où la connaissance va ruisseller à chaque phrase. Non, non, vous vous êtes pas trompés de blogs... Bon, c'est pas sûr...

Direction deux pays en 'stan' en commençant par le pays censé être le plus fermé de la région, le Turkmenistan. Sauf si tu ne fais que le traverser en moins de trois jours, t’as besoin d'une LOI via une agence de tourisme locale et d’après ce que t'as compris, tu dois être accompagné en dehors de la capitale Ashgabat. C'est pas trop ta came mais bon, une petite semaine pour voir quelques sites et surtout la porte de l’enfer que le gouvernement veut fermer. T’en parleras plus tard lorsque t'y seras.

Ensuite, direction la frontière Kazakh pour rejoindre la ville d’Aktau.

Alors, voilà quelques petites anecdotes sur la vie au Turkmenistan : Les façades en marbre blanc sont obligatoires dans la capitale Ashgabat. De même, les voitures sont quasiment toutes blanches. Pourquoi ? L’ancien dictateur (oups, président), s'est blessé avec la portière d'une voiture noire et du coup, il a interdit les voitures sombres.... en plus, elles doivent être propre sinon t'es bon pour une amende.

Il a interdit les chiens dans la capitale et a aussi construit une statue en or à son image qui tourne pour que le visage soit toujours face au soleil. Toujours le même gars a fait renommer les mois de l'année d’après lui et sa mère. Pas de barbes pour les hommes (trop religieux) et pas de coupe de cheveux à l’occidentale. Coté féminin, on oublie les extension de cils, les faux ongles, les levres en forme de canard.... On se croirait en Corée du Nord...

Le mois dernier, un code couleur a été imposé aux femmes qui travaillent dans l’administration. Au travail, les femmes mariées doivent porter une chemise jaune alors que les célibataires doivent avoir un foulard jaune... et si tu (un etranger) veux te marier avec une turkmene, il faut donner à l'état en garantie 50.000 dollars. Ca fait cher la dote. Côté mariage, un minimum de 40 personnes est obligatoire avec obligation de filmer la cérémonie et d’aller faire un coucou à la statue du dictateur.

Très peu de connexion internet, VPN interdit, donc pas sûr de pouvoir poster avant de passer la frontière Kazakh le 2 mai.

Allez, c'est parti

Pour ceux qui veulent voir en détail où tu passes avec juste des photos et sans blablas inutiles :

https://www.polarsteps.com/SurLeDep/16946048-pays-en-stan?s=e67f54e5-9d42-48b5-8f5c-05fff3b86d6d

Ricardostan

2

Yo,

6h30, il est temps de sortir de l'avion est de se taper la douane Turkmene. Tu l’as joué sioux, t'es le premier au passage en douane. D’abord, le guichet visa. Il prend ta LOI, ton passeport et t’envoi au guichet de la banque avec de la paperasse. Entre le prix du visa, différents trucs à raquer et certainement un surplus de la banquière, t’en as pour 130 dollars. Ah ouais quand même ! Tu retournes au guichet du visa où ton passeport est prêt. T’as un paquet de papier avec tampon comme cadeau. Tu passes ensuite au bureau des infirmières pour un test PCR. Un bâtonnet enfoncé d'un demi centimètre dans le pif et c'est fîni. Le résultat ? Alors, Covid ou pas Covid? Tu ne le sauras jamais. En tout cas le résultat est que t’as payé 30 dollars pour cette arnaque.

T’as fini tout le process quand les 3 français rencontrés dans l'avion arrivent à peine maintenant. Vu la queue chez la banquière, bonne chance à eux!

L’aéroport est immense et quasi vide, tout en marbre blanc, ça sent le pognon. T'as cinq avions qui doivent atterrir sur toute la journée et pourtant t’attends tes bagages longtemps.

**********************************

Un local pro- gouvernement t’a expliqué que quand tu fais ta demande de LOI, le gouvernement fait des recherches sur internet sur ton nom et tes potentiels blogs avant de te l’accorder. Puis il continue à faire des recherches. Si au retour t’écrits des choses négatives, il recherche ensuite le guide qui doit se justifier. C'est arrivé avec un blogger russe. Bon, toi avec tes 75 abonnés tu vas pas leur faire grande en racontant tes conneries. De la paranoia ? Le mec est quand même toujours en train de mettre en avant son gouvernement alors que d'autres étaient, disons plus flous. Du coup, t’as changé le nom de toutes les personnes dont tu vas parler. On ne sait jamais.

**********************************

Un gars de l’agence t’attend à la sortie de l'aéroport. Appelons le Géronimo. Il parle parfaitement anglais. Voilà c’est parti pour cinq jours au Turkmenistan.

Au début, t’as eu l’impression que t’étais retombé dans la période Covid. Les rues sont vides. Des très grandes artères et quasi pas une bagnole.

Alors, selon Géronimo, ton précédent post est un tissu de connerie (étonnant). Effectivement les voitures sont à 95% blanches mais il y en a quelques-unes couleur grise claire ou dorée. Selon lui, l’histoire de la portière qui a blessé le président est une connerie. L’ancien président (dictateur, aïe aïe, aïe) a voulu une ville où tout est blanc et donc il fallait que les voitures soient aussi claires. Les carrossiers ont fait fortune à ce moment Effectivement tous les bâtiments sont couverts de marbre blanc. Même les rares panneaux publicitaires électroniques sont entourés de marbre blanc. On se croirait dans un film de science fiction.

Direction différents monuments situés surtout dans le quartier des administrations, en gros pas un chat.

Le monument de l'indépendance.

Les 5 'logos' représentent les 5 principales etnies du pays

Le monument de la joie. C'est là où tu viens déclarer ton mariage donc t'es heureux. Mais c'est aussi le lieu où tu viens pour divorcer et t'es aussi heureux d’être libre dixit Géronimo.

Le fameux monument où la statue en or du dictateur suivait le soleil. Ca aussi serait une connerie. Effectivement elle existe mais elle a tourné uniquement pendant trois mois car soit disant tout le monde se foutait de sa gueule et il aurait arrêté la mécanique

T’as quand même quelques doutes sur le fait de se moquer d'un dictateur. De toute façon, ils ont déplacé la statue et c'est en travaux tout autour. C'est aussi le monument de la neutralité. Oui, le pays se veut encore plus neutre que la Suisse

Ca c'est quoi selon vous?

T’as la plus grande roue intérieur du monde. Oui, ils aiment bien avoir des records à la con. Ca permet de voir qu'ils plantent des arbres partout.

Pour les photos, c'est pas compliqué de les faire sans avoir des pimpims devant. Il y a personne de chez personne. T’as jamais vu qui que ce soit sur tous les sites où t'es passé.

D’autres monuments, y en a partout. A tous les coins de rue t’as un machin.

Ils ont fait aussi un bâtiment avec au sommet une immense sphère bleue pour le ministère des affaires étrangères, un bâtiment en forme de livre ouvert pour le ministère de l'éducation. Les mecs se font plaisir. Ils sont assis sur des milliards en pétrole et gaz. Le litre d’essences à 10 centimes, même l’arabie saoudite est battue. Il y a encore quelques années, 150 litres d’essence par an étaient offerts à chaque propriétaire de bagnoles.

La mosquée Ertugrul qui ressemble en plus petit à celle de Sainte Sophie à Istanbul a aussi été construite par les turcs. Apparemment la mosquée est maudite car plusieurs ouvriers seraient morts lors de sa construction. Légende urbaine?

On a beau rouler, y a vraiment pas grand monde dans les rues. Mais ils sont où les habitants? La ville est surdimensionnée par rapport au nombres de pimpims.

Tiens, un chien plaqué or trône sur un piédestal, c'est un alabai, la race emblématique du pays. En dessous du socle des grands écrans avec des vidéos de ce chien. Chercher la race sur internet et vous verrez la taille du machin. Il s’attaque aux ours. Et autre connerie du post précédent, les chiens ne sont pas interdits dans la ville. Bon, t’en a pas vu un seul mais comme t'as pas vu grand monde dans la rue.

Côté pognon, t'as échangé tes dollars avec le guide. Effectivement au lieu d’avoir 3,5 manats pour 1 dollar, t’en as 18.

Direction le bazar. Interdiction de prendre des photos car c'est un lieu sensible. Oui, les stands de vendeurs de patates et carottes sont critiques pour le gouvernement. Ouais, t’as pris quelque photos.

Les hommes sont habillés à l'européenne mais beaucoup de femmes portent des grandes robes colorées avec un foulard bariolé. Elles apportent un peu de couleur dans ce monde blanchâtre. A ce propos, ici pas de batwoman, c'est interdit ! Ca te change de l’arabie saoudite.

Tous les gens sont souriants, tu sens pas le stress. Et dixit Géronimo, les gens vivent tranquillement sans se presser. Tu le sens bien pro gouvernement ! Ah c'est beau une dictature!

Plein de fruits secs et autres trucs à bouffer au bazar Ils ont une sorte de chocolat fourré au melon mais t’imagines pas le transporter pendant deux mois vu les chaleurs. 13h, il fait 39 degrés. En été, on dépasse largement les 50.

Ils ont une sorte de tresse de melon séché. Assez particulier qui censé se garder six mois. T’hésites à en rapporter surtout cause de l'équipe de gnangnans chez toi qui ont peur de goûter le moindre truc bizarre.

Ils vendent aussi du caviar. Il y en a trois sortes, le sauvage qui coûte dans les 1700 euros le kilo. Celui de l’esturgeon d’élevage beaucoup moins cher et enfin une sorte de caviar synthétique. Pour ceux qui seraient intéressés pour ne pas se faire (trop) avoir par le synthétique, il suffit de presser les grains. Si c'est du caviar, c'est donc des œufs et ils vont dégager un liquide en étant écrasé. Les faux, même s’ils ressemblent à des œufs de poisson sont en fait une sorte de gélatine noir de poisson qui va juste s’écraser. En acheter ? Euh non plus. Et pour faire la différence entre le caviar provenant d’esturgeon d'élevage et celui sauvage, démerdez vous!

Ici, pas de zone piétonniere avec des boutiques, pas de centre ville avec son église et son bar des sports. T'as 2-3 bazars. Les principales boutiques sauf exception se trouvent plutôt dans des quelques malls climatisés. T’as jeté un oeil à un supermarché très achalandé. Il y a du porc au rayon boucherie, plein de sortes de pain et des biscuits vendus au poids.

Les tapis faits mains sont une fierté nationale auTurkmenistan. Il te faut même un certificat pour en sortir un du pays, même un neuf. Adnana, désolé mais leur poste locale ne permet plus d’envoyer des colis à l'étranger. Et te trimballer un tapis pendant deux mois, euh...

A midi, on est allé dans un petit resto où t’as un accès wifi. Ta carte sim SFR est aux abonnés absents depuis que t'es arrivé. Le roaming ? Ahah! La seule e-sim qui est censée fonctionner au Turkmenistan est juste une perte de pognon, pas la moindre data. En plust outes les messageries style WhatsApp, messenger... sont bloquées sans un VPN sachant qu'ils sont en plus interdits. Et dans certains cas même gmail est bloqué. Mais dans ce petit resto, tout fonctionne, ils te filent un code wifi qui intègre un VPN.

14h, c’est l'heure de prendre le train pour la ville de Mary. Que des trains couchettes et l’agence t’en as réservé deux, histoire que tu sois à l’aise (5 euros les deux couchettes avec repas).

Un jeune de 16 ans n'a pas de billlet donc il va squatter une des deux avec l'autorisation du contrôleur à grande casquette. (casquette moyenne). Certainement un petit bifton de la main à la main.

Le guide t’a expliqué que plus la casquette est grande voir ridicule moins le gars est gradé. A ce propos, les rares flics que t’as vu faisaient la circulation (vu le nombre de bagnoles, c’est plutôt un boulot fictif) avec d’immenses casquettes.

2 heures plus tard, t'as à peine roulé 65 bornes. Et ouais, environ 7h30 de train pour 300 bornes. Une seule voie ferrée donc les trains doivent s’arrêter pour se croiser. Et quand il roule, on a du mal à doubler les tortues sur le bas côté. Le tortillard est censé arriver à 20h57 précise. Même la Sncf n’ose pas être aussi precise. Et par experience quand t’as une heure d’arrivée aussi précise c'est que tu vas prendre cher côté retard.

Côté paysage, ca pique les yeux!

Ça va être long cette histoire. Et dire que demain soir tu refais le trajet en sens inverse.

Le plus étonnant est que tu dois être accompagné par une agence ou un local dans tes déplacements mais passer 7h30 heures dans un train en solo, c'est pas un problème.

20h50, il ne reste plus que 95 bornes, t'es confiant dans le respect des horaires de la Sncf locale (comme sa soeur française) !!

T’es finalement arrivé 22h et tous les restos et 'bars‘ ferment à 22h. Avant, il y avait des casinos et bars non stops mais c’est fini les soirées sans fin depuis 2022. Soit disant, trop d’excès donc tout ferme à 22h et les casinos ont été interdis. Mais rien ne t’empêche de déambuler la nuit dans les rues vides... Côté picole, ici aucun problème, c'est autorisé.

C'est barbabulle le fils de ton chauffeur Barbapapa qui t’accueille. Il a 14 ans, parle anglais et a déjà son diplôme de guide. Et ouais... T’es logé dans un bel hôtel. Il doit servir de décor pour les mariages car il y a en trois. Un grand bar ouvert jusqu'à 2h du matin. Il y a des exceptions pour les hôtels surtout pour ceux à touristes. Au moment où tu veux retourner dans ta chambre, coupure de courant. Même s’ils ont de l’énergie à foison, les coupuressont courantes. Coup de pot que t’étais pas dans l’ascenseur. Le wifi fonctionne mais sans vpn énormément de sites web ne sont pas accessibles comme myatlas, alltrail.... et tes vpns ne fonctionnent pas ici. Va savoir quand tu pourras poster.

Voilà c'était un premier aperçu de la ville d’Ashgabat à l’ambiance assez particulière. Agoraphobes, vous êtes les bienvenus.

Ricardo, resté de marbre

3

Yo,

C’est la journée culturelle de ton circuit. Tu vas te taper de la vieille pierre en particulier à Merv inscrit à l’UNESCO. Ton chauffeur Barbapapa ne pipe pas un mot d’anglais mais on a bien rigoler. Barbabulle ne vient pas, y a école aujourd'hui.

T'as des voitures de toutes les couleurs ici mais si t’as pas une plaque de la région d’Ashgabat t’as pas le droit d'y aller. Les voitures sont bloquées à 30 bornes de la ville. Du coup le problème de la couleur de la bagnole ne se pose plus.

Ta meilleure copine t’a rejoint. Et ouais, à vouloir goûter des trucs sur le marché, miss tourista a rappliqué fissa. Impossible de voyager sans elle. Une plaie, celle là !

9h départ pour site archéologique de Gonur Depe. Va falloir aimer les ruines ! Le site date de l'époque du bronze ancien. Ca vous parle? Découvert dans les années 1950 par des archéologues soviétiques, le complexe était probablement le siège de la civilisation bactro-margienne - ou civilisation de l'Oxus - qui se développa du 3e au 2e millénaire avant notre ère. Alors, ça vous parle plus? Non? T’as encore plus d’infos! Certains pensent que c'est ici qu'a été inventé le zoroastrisme! Vous allez mieux dormir avec cette info?

Faut déjà y aller. Les routes sont en mauvaises états, ils devraient poser du marbre plutôt que du bitume.

Du planton à grande casquette arpente les rues. Un signe de son bâton de maréchal et tu dois t'arrêter. Explication de Barbapapa : tu lui dis salam, il te répond Salam. Tu lui files 20 manats, tu lui sers la main, tu redis Salam et tu repars. Et avec ça 'niet problem'. Pas compliqué la police ici pour un excès de vitesse !

La route se transforme en piste parfois en sale état. Etonnement c'est assez vert. Beaucoup de champs de blé, betterave et coton. Et puis des bestioles trainassent soit à pattes soit véhiculées.

Petit arrêt pour acheter une galette de pain cuit dans un four traditionnel.

La piste serpente maintenant dans un environnement très sec. Finis les cultures.

11h, on est sur site. Un alabai (chien) se pointe lentement pour quémander une caresse puis va se reposer de son effort. Bon, c'est pas petit comme bestiole mais notre patou national est du même gabarit.

Le tarif pour faire des photos est le double du prix d'entrée. Mais aucun prix n’est assez élevé (2 euros) pour t’empêcher de vous montrer des photos d'un site aussi exceptionnel. Vous allez pas être déçu ! Tu pars vers l'entrée du site à 200 mètres du parking.

Un vent très chaud, s'est levé. L'eau dans ta bouteille devient tiède en quelques minutes. Etes vous prêts car ça va piquer les yeux ! Tu veux Pas être responsable si vous perdez plusieurs dixièmes à chaque œil. Au pire, fermez en un!

Quelques murs ont été restaurés de la cité, en particulier le 'palais'.

Mais à chaque pluie, les murs s’abîment. On trouve des tessons de pots et jarres un peu partout. Voilà quelques photos qui vont changer votre vie. Vous noterez le four à pizza!

Apparemment la ville a été abandonné quand la rivière pas très loin n’a plus donné d’eau. On est à 35 à km du désert du karakorum.

Des fouilles ont trouvé des squelettes d’animaux. L’une d'elle montre des squelettes humains, de cheveaux et de moutons côte à côte. Il y a même des roues. L'une d’elle était cerclée de bronze

C'est certainement pour cette raison qu’on date le site de l’age de bronze. Et ouais!

Franchement, à part être un archéologue en herbe, ça casse pas 4 pattes à un canard boiteux.

Retour en direction de Mary pour visiter le site de Merv. Mais avant stop à la cantine de bord de route.

Deux samosas à la viande et oignons et deux shashliks, le tout arrosé d'une bière turkmene (même si c’est une marque allemande) pour trois euros.

La salle du resto est, comment dire, simple mais la bouffe est super bonne. T’as proposé de la bière à Barbapapa qui a fait un bond en arrière. Au Turkmenistan, on ne déconne pas avec l’alcool au volant. Pas le moindre gramme dans le sang. Si tu te fais chopper par les flics c'est pas le rituel Salam-salam avec les 20 manats. Apparemment tu prends cher !

T’as aucune idée de ce que tu vas voir sur le site de Merv et je vous rappelle qu'il est inscrit au patrimoine historique de l’unesco. Comme on dit, 'no expectations, no disappointment '

Toutes les infos sur Merv, tu les as eu après la visite quand t’as retrouvé le fils de Barbapapa.

Premier stop à Gys kala.

C'était un harem. Et 100 mètres plus loin, il y a un autre bâtiment (t'es même pas allé le voir tellement il est en piteux état) qui était la demeure de l’heureux bénéficiaire du harem. Le gars avait fait construire un tunnel entre les deux bâtiments.

Entre chaque site, il faut prendra bagnole car ça se compte en kilomètres.

Ah, les fameux mosolées d’Askhabs. Fameux, pourquoi ? Ben, ils sont inscrits à l’unesco...évident non?

Ah, enfin un peu de marche. Une petite centaine de mètres pour rejoindre le sommet d’une butte. En fait, ca fait comme si t'étais sur le bord d'un volcan. A l'intérieur se trouvait la ville.

Vous avez besoin d'une loupe pour mieux voir les ruines? OK, c'est quoi la prochaine attraction. T'es tellement eblouis qu'il te reste plus que deux dixièmes à chaque œil. Bon à l'extérieur au moins il.ya des châteaux...


Ah, depuis le début, il y avait un grand mausolée que tu voyais au loin. On l’a gardé pour la fin, le meilleur bien sûr !

Quand t’arrives sur le site, les 3 français rencontrés la veille viennent d’arriver. Ils sont venus avec une guide qui parle anglais d’Ashgabat et y retourne ce soir. Ca fait long et loin... On discute un peu puis on rentre dans cet immense mausolée. Et bien ces enfoirés se sont mis à l'écart pour écouter les explications de leur guide. Y a pas à dire, toujours aussi cons ces français en voyage. Et dire que tu vas les retrouver demain.

Le mausolée est en assez bon état car il a été restauré par le gouvernement turc. Seul petit hic, les peintures à l'intérieur étaient à l’origine vertes. Maintenant, elles sont rouges comme le drapeau turc (dixit le pitchoun guide).

Allez, pour le plaisr, un dernier mausolée pour la route.

Alors, effectivement t’avais pas d’expectations mais putain, quand même...

A Mary, t’as une très belle église orthodoxe. C'est là où tu retrouves le fils de Barbapapa. Il a amené des bouquins pour t’expliqué ce que t'as vu auparavant.

17h, ton train est à 23h. T’as le temps de passer au supermarché pour acheter du cognac et vodka Turkmène. Pas sûr que tes baltringues de pote en France veuillent goûter. Mais au moins, t’en connais une qui dira pas non. Un nom? Euh...

Barbapapa te ramène à l'hôtel et te laisse avec Barbabulle. Le gamin connaît tout le monde ici.Tu le laisses même négocier ton change de dollars en manats. Tout le monde cherche du dollars donc il est facile de faire du change. Il t’a raconté qu'une fois un des clients a changé 400 dollars au cours officiel (3.5 au lieu de 18) et il trouvait que tout coûtait cher dans le pays. Effectivement si tu changes au prix gouvernemental, certains produits sont plus chers qu’en France. Plus d’une heure d’explication sur les deux sites visités ce matin.

T’avais prévu de faire un tour en ville à pieds mais un vent de sable s'est levé, trop galère pour se déplacer, on voit rien. Du coup, retour au salon de l'hôtel. On a un peu discuté de la vie ici (oui, le gamin n’a que 14 ans mais il n’est pas idiotisé par tiktok). Si le sujet était un poil sensible, il mettait sa main devant sa bouche et baisser fortement sa voix. Du coup, tu lui as demandé s'il savait pourquoi toutes les voitures étaient blanches à Ashgabat. Soit disant, c'est qu'il fait moins chaud dedans que dans les bagnoles sombres. Version officielle ! Le gamin est fan de bagnole, on a comparé les prix d'une toyota en France et au Turkmenistan. Le prix est le double en France. On est vraiment pris pour des pigeons!

A titre d'information le prix en taxi pour faire les 350 bornes en taxi entre Mary et Ashgabat est de......60 et 100 euros. Le prix local et le prix touriste. Même le prix touriste est dérisoire !

En conclusion, côté visite t'es devenu aveugle, no comment. Mais c'est sympa de voir une vraie ville Turkmène avec quelques vieilles bagnoles pourries, des gens dans les rues. Même s'il y a toujours ce côté grandes artères, immenses bâtiments publics et pas de centre ville. T’as bien senti que les turkmenes ne sont pas super emballés par leur capitale...

23h, il est temps d’aller à la gare. Le vent est tombé. Comme la veille, 3-4 couples de nouveaux mariés se font photographier devant l'hôtel. Chaque couple choisi son spot est attend son tour pour le suivant. Toutes les femmes semblent avoir la même robe de mariée.

23h20, c'est reparti pour le tortillard pour revenir sur Ashgabat. Train de nuit, toujours avec deux couchettes pour toi et une russe qui ronfle au dessus de toi. Alors comment sais tu que c'est un russe ? Suite à l'époque soviétique, t'as deux communautés (comme dans tous les pays de l’ex soviétique), ceux d’origine russe et les turkmenes. Les turkmenes ont la peau plus mate et s’habillent en robe colorée avec un foulard sur les cheveux alors que les russes s’habillent plus à l’occidentale.

Ricardo, archéologue pas amateur

4

Ashgabat le retour. Le contrôleur te réveille une une heure avant l’arrivée. Il faut replier les draps et lui rendre. Pas sur qu’en france, les voyageurs fassent pareil. Le paysage est toujours aussi sympathique mais s'est rajouté une grosse couche de nuages.

T'es parti en douce de Merv sans prévenir ta copine Tourista. Espérons qu’elle va rester là-bas...

Changement total à Ashgabat, t'es parti il faisait 40 degrés, aujourd'hui il fait 15 degrés et il pleuvote. Fini les tongs. Où est ta polaire ? Ta deuxième copine, miss TempsDeMerde était impatiente de te retrouver. Et le pire c’est que les deux miss aiment bien t’accompagner ensemble. Putain, on est mieux célibataire !!

Les grands bâtiments sont à peine visibles dans la brume. T'as même plus le ciel bleu pour trancher dans toute cette blancheur. Ah un panneau d'informations. On peut pas le rater !

Le truc indispensable est de se faire enregistrer à la police dans les trois jours après ton arrivée. Tu t'es dit que ça allait te faire une occupation de passer de bureau en bureau. Que neni, l’agence s’occupe de tout.

Apparemment il faut que tu vois le patron de l’agence car il a des infos sur ton passage au Kazakhstan. Putain, imagines tu te fais refouler à la frontière Kazakh. T'as pas de visa. En théorie tu peux l'avoir à la frontière. Inchallah

Jour de semaine, 8h30, l'heure de pointe pour aller bosser. Beaucoup plus de voitures et de gens que dimanche dernier. Mais bon, ici les bouchons c'est quand cinq voitures se suivent.

Matinée libre. En principe, l’agence te dépose dans un super hôtel et tu peux, moyennant qqs billets, accéder à leur spa et piscine. Mouais, tu demandes plutôt à te faire déposer au musée national. Ca tombe bien il est fermé le mardi. Bon, et le musée du tapis? Pareil ! Va savoir pourquoi mais tu sens la journée de merde qui commence. Tu te fais déposer au bazar russe et tu retrouveras l’agence dans le mall où il y a le resto avec accès internet et vpn. Si vous voulez acheter quelques souvenirs c'est ici. Car plus loin t’as un autre bazar, le teke bazar plus orienté fruits et légumes. T’as ensuite 5 bornes pour rejoindre le mall et sur le chemin t'as un jardin botanique. T’as décidé de te dérouiller les pattes. Tu passes devant une université. Ca rigole pas sur l’uniforme. Les garçons portent chemise blanche et pantalon et cravate noir. Les filles portent une longue robe et veste rouge et doivent avoir deux tresses. Et garçons et filles portent sur la tête la 'kippa' traditionnelle.

Pour les petites filles, c'est une longue robe verte et un tablier blanc avec bien sûr les deux tresses et le machin sur la tête.

Il y a deux types d'écoles, l’école où on étudie en Turkmene et l'autre en russe. Va savoir si le dressing code s’applique uniquement pour les écoles Turkmenes. Par contre quand tu vas à l'université, les cours sont en Turkmene. Donc ceux qui ne parlent que russe vont en fac en Russie.

Bon, le jardin botanique est fermé et le peu de verdure visible semble plus abandonné que botanique. Ah, il se remet à pleuvoir. Journée de merde ? Le terme est adapté car ton ventre prévient que finalement miss tourista est arrivée à embarquer dans le train pour ne pas te lâcher.

T'as plusieurs gars arrêté en bord de route qui nettoient leur bagnole. Et ouais, en roulant sur des flaques d’eau, tu salis tes portières. Et ici, interdiction de rouler avec une voiture sale. Géronimo t’a expliqué que si la police t’arrête t’as un jour pour revenir la montrer propre.

La dernière grande ligne droit avant le mall est une grande route entre des grands immeubles d’habitation recouvert de marble blanc. Mais le gouvernement s’est laché sur le fun et les couleurs. D’immenses panneaux recouvrent un pan de mur avec à chaque fois une thème différent comme l’énergie, l’agriculture...

T'es enfin au mall. Alléluia !! Putain, les urinoirs sont ouverts mais pas la petite pièce pour la grosse commission. T’as plus qu'à serrer les fesses. Ca va mal finir cette histoire. Ca pourrait même laisser des traces...no comment !

Tu t’installes au resto pour commander un thé. Tu te dis que tu vas pour voir mettre en ligne ces posts, checker 2-3 infod sur internet et vérifier si la Russie a envahi France ou si Macron a fait barrage de son corps. Et bien dans le cul lulu, la connection internet ne fonctionne pas aujourd'hui. Putain, t'aurais du prendre l’option piscine.

Tu retrouves Géronimo, le patron de l’agence et ton passeport. Selon le patron, tu risques de ne pas trouver de taxis pour t’amener de la frontière à Aktaou. Bon, faudra déjà que tu puisses rentrer au Kazakhstan sinon tu seras coincé entre les deux frontières car impossible de faire demi tour

Début d’après-midi direction Darvaza, la porte de l’enfer. Un cratère d’ou sortait du gaz en continue. Un jour, deux bergers sont morts intoxiqués dans leur sommeil, du coup, l'état a décidé d'y mettre le feu. Sauf que ca fait plus de 50 ans que ca brûle... apparemment, reboucher le trou pour l’éteindre ne serait aussi simple.

280 bornes de route assez dégueulasse. T’avais envie de demander à ton chauffeur pro gouvernement et pro Poutine pour quoi un état si riche ne met pas un peu de pognon pour biucher tous les nids de poules.

Un premier stop pour acheter du pain et du cognac local. Une société importe du cognac français concentré puis le dilut sur place pour le revendre.

Ahhhhh, checkpoint police, toutes les voitures doivent s’arrêter. Géronimo te dit que les flics veut juste voir son permis, rien de plus. Tu regardes dans le rétro. Salam, salam, une poignée de main et ru vois Géronimo donner un truc dans la main du flic et repars. Euh, bizarre, le flic n’a pas regardé son permis. Barbapapa avait raison....

Puis c'est le stop à un cratère. T’as une petite barrière à 3 mètres du bord t’empêchant de voir le fond. En fait, rien à foutre de la barrière, faut juste pas faire un grand plouf. L'île au milieu ? Juste des bouteilles plastiques

Stop suivant à un cratère de boue où tu peux voir quelques flammes. La barrière ? Même principe !

18h, 10 km de pistes dans le désert et t’arrives enfin devant le fameux cratère. Une vent très froid souffle sans discontinu.. Hier le vent était brûlant, aujourd'hui il est glacial, il fait 13 degrés ! T'es passé en mode 3 couches

La barrière autour du cratère? Pfffff. A 20 mètres du cratères tu sens les émanations de gaz. Il y a effectivement le feu à différents endroits et tu sens bien la chaleur. On peut facilement en faire le tour et il fait au centre une trentaine de mètres de profondeur. C'est au centre que la flamme est la plus puissante. il y a 50 ans ils foraient pour chercher du gaz. Certaines régions est pleine de caverne. Ils ont creusé au mauvais endroit et un trou s'est formé au fil des ans c'est devenu ce cratère de 60m de diamètre

Un grand camp de yourtes style hlm est installé à 300m du cratères. Ceux qui sont venus y a 5 ans doivent être surpris car avant les agences venaient avec des tentes. Mais il y a tellement de monde maintenant qu'ils ont monté des camps.

Mais il y a d'autres camps de yourtes dont le tien installés en hauteur.

Voilà ton domicile. T'es le seul client de ce camp.

19h30, le BBQ est prêt ! Deux autres chauffeurs russes nous rejoignent. Le cognac, ils se le servent pas en échantillon!

20h30, il fait nuit noire, tu mets 4 couches de fringue et tu redescends à pieds avec la frontale au cratère. T'es sur les champs un soir de réveillon (bon, c'est un poil exagéré). C’est l'heure où tout le monde débarque. Sauf qu'il arrivent tous en bagnole et ils n’éteignent pas leurs phares quand ils se garent près du volcan.


Ricardo en trouple avec deux miss infernales

5

Yo,

Jamais eu un matelas aussi dur. Miss TempsDeMerde a été en pleine forme. Il a flotté une grande partie de la nuit. Du coup, jalouse, miss Tourista te fait la gueule et t’es bien content. 7h30, il pleut.

Y a plus qu’à se taper 3h de bagnole pour retourner à Ashgabat. Il fait 13 degrés, foutu miss.

La voiture est sale. Obligé de s’arrêter au lavage pour passer le checkpoint. Les mecs doivent bénir les jours de pluie.

Soit tu retentes les deux musées fermés la veille soit l’agence te paye l’accès au spa et la piscine d'un hotel cinq etoiles. Piscine ou tapis? Ci dessous, ton choix

Ton train pour Turkmenbashy est à 17h. T’as le temps de faire des longueurs. Ouais, vt’as privatisé la piscine....

T’es encore indécis sur Ashgabat. Y vivre ? Ahah, pas une seconde! Y passer une semaine? Pas plus. Tu ne connais pas Pyongyang en Corée du Nord mais ça doit être un peu le même genre en plus pauvre. C'est pas tous les jours que tu peux voir une ville quasi vide où le marbre dégouline de partout sur des monuments assez prétentieux. Elle détient le record planétaire de surface marbrée avec plus de 4 millions de mètres carrés de squares, de monuments et d'avenues recouverts de cette pierre. Si vous traînez dans le coin, genre Ouzbékistan, ça vaut certainement la peine de venir 2 jours en s’arrêtant au cratère qui est sur la route.

Ashgabat-Turkmenbashy en train, c'est 600 bornes pour un petit 12 heures. T’est censé arriver demain matin à 8h02 précise. Mouais, trop précis !

6

7h, tu ouvres les rideaux de la cabine du train. Ah enfin le soleil.

Les deux saletés de miss ont en enfin disparu de ton voyage mais elles vont certainement te retrouver tôt ou tard.

Quand t'es dans une couchette VIP t'as le droit à un repas et tu n’as pas à enlever les draps du matelas et de l'oreiller. Comme quoi, le luxe....

Turkmenbashy est un port industriel sur la mer caspienne.

Alors pourquoi se taper 12 heures de train pour venir jusqu'à cette superbe ville ? Principalement car c'est la ville la plus proche pour rejoindre la frontière Kazakh et ensuite la ville d’Aktaou. Et il y a un canyon qui semblait sympa à voir à190 bornes, Yangi Kala.

8h, tu débarques du train, ton chauffeur Perlimpinpin t’attend. Un petit tour de cette ville qui restera gravée à vie dans ta mémoire. Tu vas voir le marché aux poissons. T'es au bord de la mer, ça doit foisonner. Pff, un seul étal ouvert avec soit du poisson séché soit du poisson congelé.

C'est parti pour de la route qui parfois commence à être recouverte par des dunes.

De la steppe à perte de vue. Rien qui depasse les 30 cm de hauteur sauf si t’as quatre pattes comme les chameaux, ânes et moutons.

Selon perlimpinpin, il y a aussi des renards, des loups et des sortes bestioles à cornes sauvage.

Faut parfois zigzaguer entre les tortues qui se traînent sur la route.

Arrêt à un 'lieu dit'. Faut être motivé pour habiter ici. Apparemment il y a quelques villages de bergers perdus dans la steppe.

Si vous voulez comprendre pourquoi il est préférable de ne pas fréquenter miss tourista.

https://youtube.com/shorts/mzov58D1RPk?feature=shared

Passage en mode piste, certains plateaux commencent à apparaître. Au sommet d'une colline, une autre jeep est arrêtée. Un touriste, un australien, venu passé 8 jours au Turkmenistan.

On va faire la route ensemble, une panne est si vite arrivée.

Coup de téléphone. Perlimpinpin discute. Va comprendre, un pressentiment, tu lui demandes s’il y a un problème. Da, un gros! La frontière serait fermée demain. Oh, c'est la merde car après demain tu commences ton circuit de 5 jours avec une agence à Aktaou. Du coup, miss tourista se retrouve assise sur tes genoux. Bizarre comme les intestins réagissent. Tu cogites grave sur les solutions éventuelles. Ton visa Turkmene se termine dans 3 jours. Donc, peut-être t’as intérêt à retourner en urgence à Ashgabat et prendre un vol pour quitter le pays et tant pis pour ton circuit. Ca cogite, ça cogite.

Enfin, un paysage qui pique les yeux.

Ensuite on traverse une grande étendue qui auparavant était un lac.

Des jeeps avec touristes arrivent en face. Discussion car comme il a plu énormément hier, perlimpinpin avait un peu peur que même le 4x4 ne passe pas. Mais bon, si les autres viennent d’en face...

La montée sur le plateau de Yangi Kala. Un premier stop. Faut reconnaître que c'est superbe mais t'as un peu la tête ailleurs. Bizarre !

On continue la piste pour aller à l'extrémité du plateau, le spot pour la plus belle vue.


Et la photo de tous les instagrameurs en goguette.

Perlimpinpin est au téléphone. La guide de l'australien parle parfaitement anglais et écoute d’une oreille la discussion du chauffeur. Traduction, apparemment il est inquiet, ça pue!

Pour le déjeuner, t'as acheté le snack traditionnel turkmen, le fritchi. Froid, c'est vraiment pas top. Dedans? Un peu de viande

Bon, il est temps de repartir. 3h de bagnole pour venir, ca fait quand même long pour cette vue même si elle est superbe. Ton bilan carbone? Bah, faut que tu replantes tout le bassin amazonien pour compenser.

Perlimpinpin reçoit un nouveau message. Bonne nouvelle (à voir), la frontière est ouverte dans le sens de la sortie mais pas de l’entrée. Mouais.

Voilà les 4 problèmes que tu vas devoir gérer :

1. la frontière turkmen est finalement fermée. Le problème est réglée, cassos en urgence à Ashgabat

2. la frontière turkmen est ouverte. Tu passes mais ensuite la frontière Kazakh est fermée. T'es dans la merde. Seule solution avant de paszr la premièrefrontière, demander aux douaniers turkmens si la frontière Kazakh et ouverte. C'est jouable.

3. Les deux frontières sont ouvertes. Mais tu n’as pas de visas pour le Kazakhstan. Selon leur site Web, en tant que français, tu peux l’avoir en arrivant mais aucune information si ça fonctionne uniquement quand tu arrives par avion où aussi en passant la frontière terrestre. L’agence a appelé l’ambassade Kazakhe à Ashgabat, différents consulats et même le ministère des affaire étrangères au Kazakhstan. Aucune info. Et dans certains cas, t'es dans une sacrée merde. T'es coincé dans un nomads land entre les deux frontières. Ta seule solution, que l’agence turmen fasse une demande LOI et te l’apporte et ça prend une semaine. Point positif, t’as 3 km entre les deux postes, ca laisse de la place pour dormir. Un truc dans le même genre est arrivé à un gars qui devait prendre le ferry pour l’Azerbaijan et le ferry a eu une semaine de retard. Il est resté dans un nomads land plusieurs jours en attendant le ferry. L’agence lui apportait de la bouffe et de l'eau tous les jours.

4. Fnalement tout se passe bien côté douane. Ca y est t’es au Kazakhstan. L’agence Kazakh t’a certifié qu'il y a toujours des taxis. Mais si la frontière est vraiment fermée dans un sens. Peu de chance que des taxis soient venus apporter du pimpims. Va falloir trouver un moyen de se taper 300 km pour aller sur Aktaou.

Bon, voilà où tu en es. Et tu pourras prévenir personne, pas d’internet ni téléphone.

T'essayes d’appliquer une règle mais pas toujours évident. Si t'es dans la merde et que tu sais régler le problème, pas la peine de stresser. Et si tu sais pas le régler, c'est pas en stressant que tu vas le régler. C'est beau la théorie.

Sur le chemin retour, un petit stop au mausolée Gozli Ata. Une pointure qui a vecu au 12éme siècle. L’australien passe la nuit ici. Il aura des belles couleurs au lever du soleil mais falloir qu'il s’occupe toute l'après-midi.

Une planche de bois est plantée dans chaque tombe avec plein de foulards accrochés.

S'il y en a plusieurs, ca devait être un ponte.

Retour à Turkmenbashy. Il y a plus de flics que d’habitude. Le président est dans le coin. Ouais, il a appris que t’étais là, il voulait te serrer la paluche et te proposer un job ! Responsable! De quoi? De l'importation de marbre bleu. Il en a ras le bol du blanc.

Easy rider version turkmene 

Ca fait longtemps que t’as pas dormi dans un hôtel. C'est aussi un 3 étoiles avec piscine. Le wifi est sans VPN donc limité.

Un truc à savoir si un jour vous venez trainer vos sabots ici : certains sites web ne s'ouvrent pas avec Google mais avec le navigateur freebrowser.

Un coup de pot qui va peut-être te servir. Via ce navigateur, t'es arrivé à accéder à un site Web pour acheter une esim pour le Kazakhstan. Espérons qu'elle va fonctionner

Bon, comme dirait l'autre, inchallah.

Ricardo, un poil préoccupé

7

Yo,

T’as plutôt mal pioncé cette nuit car ça risque d'être sport aujourd'hui. A la base tu devais partir à 9h du matin, t'as préféré partir à 6h....

La route est vraiment dégueulasse est on va mettre près de 4h pour arriver au poste frontière. Une longue de gros camions mais pas de gus à pieds. La frontière est ouverte, celle du Kazakhstan aussi. Les points 1 et 2 (voir précédent post) sont réglés. Un gars attend avec un 4x4. Il indique à perlimpinpin qu’il ya des taxis du côté Kazakhstan. Cool, le point 4 devrait se régler aussi facilement. Avec l'aide de perlimpinpin, t’arrives jusqu'au bureau de la douane. Des dizaines de gars 'bossent' et pas mal de militaires. Tout est écrit en cyrillique donc un militaire rempli un formulaire pour toi. Cool, ça devrait être assez rapide. Tu dois faire passer tes affaires sous un détecteur comme dans les avions. Mais personne ne s’en occupe. 20 minutes plus tard, toujours personne. Pas la peine d'interpeller les militaires, ce sont des plantons. Ce sont les mecs en civil qui comptent. T’en interpelles 2-3 mais rien ne bouge. 20 minutes plus tard, tu insistes à nouveau. Bon, c'est un endroit où il faut pas trop élever la voix. Finalement une militaire se pointe, fait passer tes bagages au détecteur et c'est terminée 30 secondes. Un autrgras hésite une faction de sexondes à ouvrir te sszcs mais il lache l’affaire. 40 minutes d’attente pour ça !

Reste plus que le tampon de sortie et maintenant c'est quitte ou double sur le point 3, l'entrée au Kazakhstan sans visa.

T’as deux kilomètres de marche dans un vent sableux, entre des rangées de barbelés pour rejoindre le poste frontière Kazakh. Ils sont en train de refaire le poste. Tout est en travaux, pas le moindre bureau. Un militaire t'indique une baraque de chantier. Mouais... Effectivement, il y a un militaire derrière un ordinateur. Tout se joue maintenant. Le gars te regarde bizarrement. Il voit pas souvent débarqué un baltringue. Il commence à feuilleter ton passeport. Putain, s’il cherche le visa kazakh, t'es mort! Il te regarde, et lève les épaules en interrogation. Une goutte de sueur coule sur ta tempe. Il est temps de prendre ton téléphone avec Google traducteur pour le kazakh. Tu lui dis qu’en tant que français et surtout petit fils de Macron, tu peux avoir ton visa à l’arrivée. Ah, ton premier mot kazak 'jok’. Ça veut dire non. C'est plus une goutte de sueur que t'as sur le front. T’as enregistré sur ton téléphone le site Web officiel du gouvernement Kazak concernant les visas. Tu lui montres. Il regarde. Prends son temps. Tu ruisselles. Il te répète à nouveau 'jok'. Gentiment, ouais faut pas les prendre de haut, tu demandes à parler à un supérieur. C'est lui le responsable du poste. Ah, ca va pas aider. Faut faire gaffe comment lui proposer un backchich. Tu lui dis que tu peux payer le visa ici et que tu feras les démarches administratives à la capitale . 'Jok'. Putain, il connaît un autre mot? T’insistes pour qu'il appelle un supérieur à Almaty. Une heure à poireauter, une serpillière sous tes pieds pour essuyer toute cette sueur. Il discute au téléphone. Déjà que le russe, tu pipes pas 3 mots mais alors le kazakh, c'est pire. On te passe quelqu'un au téléphone qui parle anglais. Le gars semble énervé. Pas de visas à l’arrivée par la frontière terrestre, point barre ! Et euh, tu fais quoi maintenant ? C'est pas son problème! Appeler l’ambassade de France au Kazakhstan ? T’as pas de carte sim qui fonctionne. T’as juste ton esim achetée hier soir qui te donne accès à internet. Impossible d’avoir un visa en ligne kazakh. Seule solution, recontacter le patron de l’agence turkmene pour qu'il fasse une demande de LOI et te l’apporte à la frontière. Tu lui as envoyé un email ainsi qu’à l’ambassade française et t’as plus qu’à attendre. Combien de temps ppur une LOI ? Ca va se compter en jours. Ouais, jours au pluriel. La bouffe et l'eau ? Côté Turkmenistan, ils étaient nombreux avec des vrais bâtiments. Tu pourras peut-être crécher là-bas et t’as des dollars, sinon les camions qui passent. Pour l'instant t’as une pomme, un paquet de biscuit et un litre d'eau. Toi qui a besoin de perdre du poids. Ah les plans pourris!


Bon, on arrête les conneries avant que quelqu'un appelle vraiment l’ambassade française. Voilà la véritable histoire : t'es dans la baraque de chantiers. Via Google traducteur, le militaire te pose 2-3 questions et hop un coup de tampon sur ton passport. Point 3 réglé, un putain de soulagement. Pas de contrôle de bagages, super rapide et que des gens sympathiques. Rassuré, tu lui demandes ensuite pour les taxis à la sortie. Ah, mais y a pas de taxis. Hein? Ton point 4 était sensé être peinard. Tu pars jusqu'à la barriere de sortie pour montrer ton passeport tamponné à un miliaire en lui disant que tu vas à Aktaou. Tu comprends que le mec te dit que t'as plus qu'à marcher, un comique le gars.

Effectivement il y a rien et très peu de camions passent la frontière alors qu'il y avait une longue file venant du Turkmenistan.

Bon, c'est la merde. Et ton agence kazakh qui t'a certifié qu'il y a toujours des taxis. Ca pourrait être pire, t’aurais pu ne pas entrer au Kazakhstan.

Une voiture arrive à la frontière et se gare à côté de toi. Niet, il ne retourne pas à Aktaou ou peut-être ce soir. Contrairement aux turkmenes, les quelques kazakhs pour l'instant rencontrés parlent un peu anglais.

Et là, coup de pot que la veille, t’as pu acheter une esim. Internet fonctionne, t’as même whatsapp. T’expliques ton cas avec l’agence kazakh qui avait dit niet problem concernant la présencede taxis. Bon, blablabla. Finalement, il t'envoie un taxi. T'as juste 4 heures à attendre dans un putain de vent légèrement à l’abri derrière un mur. T’avais prévu cette situation, t'as une pomme, un paquet de biscuits et un litre d’eau. C’est la fête ! Le principal, t'es rentré au Kazakhstan. Ton occupation ? Écrire ce post et regarder une cannette vide se faire balader à droite et à gauche par le vent ou de rares camions qui arrivent et attendent. Et cette fois, c'est pas une connerie.

Le taxi arrive au bout de 2h. Il est parti d'une ville plus proche et le mec roule comme un dingue sur la piste. Ouais les 50 premières bornes sont aussi galères que côté turkmen.

Sur la route ? Encore des tortues (t’imaginais pas autant des tortues dans la steppe) et des bourrins. Et toujours de longues plaines à perte de vue.

Et l'arrivée en ville d’Aktau est un choc. Des bagnoles de différentes couleurs, des bouchons !

T'es juste à temps pour le coucher de soleil et faire la photo du touriste parfait.

Vu ton arrivée tardive, tu jettes un oeil à cette partie de la ville où la plage est restée sauvage. Un nouveau choc, plusieurs restos et bars en bord de mer et de la musique. Incroyable !

Côté population, il y a énormément de groupes de jeunes femmes dans les restos. Même les blondes ont les yeux légèrement bridées. Et franchement, pour l’instant, t’en as pas vue une ''pas jolie''. Aucune ne porte de tenue traditionnelle contrairement aux turkmenes. Par contre les batwomen sont de retour. T'as l'impression que le gars vont dans certains endroit et les femmes dans d'autres. Bizarrement, t'es rentré dans un lieu plutôt féminin.

Côté bouffe. T'es au bord de la mer caspienne, tu t’es dit que t’allais tenter un steak d’esturgeon. Bon, rupture stock. Histoire de ne passer la nuit tout seul, tu t’es rabatu sur un carpaccio de cheval. Ouais, les bourrins pullulent dans le coin. Miss tourista, tu me rejoins vers quel heure, chambre 311 ?

Histoire de limiter la casse, t'as aussi pris une option avec du riz.

Franchement, quand t'es arrivé à la frontière Kazakh, tu pensais pas finir au bord de mer en fin de journée.

Lucky Ricardo

8

Yo,

Te voilà partis pour 5 jours dans la région de Mangistau avec l'agence red maya. Étonnant nom pour une agence Kazakh. En fait, maya signifie bosse de chameaux en kaz7ak. On va faire pas mal de bagnoles pour aller plein trainer sur différents paysages. T'es plus rando mais là vu les distances chaque jour, t'as pas le choix.

On t’a dit qu'on sera six. Ta pomme, un couple d'indiens, un russe et deux françaises. Waouh, deux françaises. Parfait pour remplacer miss tourista et saletédetemps. Mais rien qu’avec leurs prénoms tu t'es fait une idée. Chantal et Mariyvonne... Effectivement, ce sont pas des perdreaux de l’année ni du siècle. Deux sœurs, l’une a une voix détruite par la clope et ne pipe pas un mot d’anglais et l'autre le comprend à peut prêt. Faut être courageuses de venir dans ce genre de circuit sans quasi parler anglais. Deux 4x4, t'es monté avec les deux françaises et le jeune guide Kazakh Zholaman. Tu vas leur servir d’interprète sinon les pauvres vont pas piper grand chose.

Généralement, tu critiques toujours les guides mais pas cette fois. Très sympa, très souriant, très attentionné, toujours prêt à donner des informations. Ce n'est que sa deuxième année comme guide. T'as compris pourquoi le chauffeur principal dans l’autre voiture donne plus d'informations au russe.

On devait d’abord s’arrêter à un spot pour acheter du lait de juments et de chamelles mais personne dans le coin à part l'autre couillon ci dessous

On passe près d'une falaise très blanche. Zholaman a vécu toute sa jeunesse ici. Il y a très longtemps, son grand-père a voulu monter sur cette falaise car il y avait un nid d’aigles. Le but était de prendre les aiglons pour les apprivoiser quand il ont juste 2-3 jours. La corde a cassé, il est tombé et ne s'est pas relevé.....

Fini l’asphalte, on est enfin sur de la piste. Premier stop à Torysh, la vallée des boules. Des milliers de blocs de pierre en forme de boule. Ils ont été créés à l'époque où tout était sous l’eau.. Selon une légende locale, il y a très longtemps, ouais pas la semaine dernière, des gens vivaient ici et ils ont vu arriver une armée les attaquer. Ils se sont mis à prier et chaque soldat s'est transformé en boule de pierre. Comme quoi, la religion fonctionne...parfois.


Ah, encore une tortue, juste devant sa baraque.

Le guide nous prévient, on est samedi, il va y avoir du monde sur les prochains spots.

Effectivement à Kokala (montagne colorée), plein de bagnoles voir même des minibus. Il y a un an, personne, depuis que des photos ont été publiées sur instagram, un nouveau monde. Et encore sur les photos, t'essayes de limiter la casse. Plein de groupes et familles venus faire la fête où vodka et bière coulent à flots. Le patron de l'agence étant croyant, l'alcool est interdit sur tous ses circuits. Bouhhhhh.

Nous voilà à l’entrée d’Airaty, la vallée des chateaux, en fait des petites montagnes très abruptes.

Au sommet de celle ci dessous, on peut voir le drapeau Kazakh et un poteau.

Le poteau est en mémoire d’un gars qui avait un pari avec un pote il y a 50 ans. Il montait au sommet de cette montagne et se lancer dans le vide en ouvrant sans grand manteau et il pensait atterrir sans se faire mal..va savoir combien de grille de vodka il avait dans le sang quand il a fait ce pari à la con. Et bien évidemment il est mort. Cette montagne s’appelle sherkala, la forteresse des tigres. Un seul chemin permet difficilement d’y monter. A l’époque des guerres Kazakh-turkmenes, les turkmenes se réfugiaient sur cette montagne. Selon le guide, il tuait des oiseaux pour se nourrir et avait creusé un puit pour trouver de la flotte.

Pendant que le guide nous explique, arrive un minibus rempli de femmes Kazakhs. A un moment, elles nous interpellent agressivement car on est en plein milieu de leur photos. Elles pourraient demander gentiment. Tu les envois chier. Le ton monde. L'une d’elle crie 'au verdiseen'. (au revoir en allemand. Bon ça doit pas vraiment s'écrire ainsi mais vous aurez compris) avec un ton cassez vous. Toi, sur le coup tu leur gueules en français un truc que tu ne peux pas écrire dans ce blog. Le guide intervient et on s’écarte. Mais sans déconner, tu peux juste demander tranquillement et on aurait bouger, surtout qu'on était de dos et qu'on les avaient même pas vu. Mais c'est pas tout, une fois leurs photos faites, la plus aggressive vient demander aux indiens de venir avec elles pour poser sur les photos. Peur de rien, la bonne femme. Depuis le début, les indiens étaient à l'ouest, les deux françaises se demandaient ce qui se passer et le russe avait laisser ses couilles dans la bagnole. Les indiens ne comprennent pas ce qu'elle demande. Bon, une fois de plus, tu lui dis d’aller se faire pendre ailleurs. Le guide rajoutant 'pajalista' (s'il vous plait) pour arrondir tes propos. Au fait, très grosse erreur de ta part. Tous les jolies kazaks devaient être au resto hier soir car depuis, ouille ouille ouille. Les mégères remontent dans leur bus et nous dans nos 4x4. Espérons qu’elles seront au prochain stop pour un second round.

Quelques photos de différents paysages en cours de route.

Nous voilà vraiment à Airakty, plein de voitures partout.

On est censé camper ici ce soir. Le guide indique que quasiment toutes les voisins repartir avant le coucher de soleil mais vu notre tête, il decide de monter le camp 200 mètres plus loin, au calme Les mamies françaises bullent, le couple d'indiens disparaît faire des milliers de photos et tu pars avec le russe monter sur une colline au dessus du camp. La vue est plutôt sympa même si c'est un peu couvert.

Ils sont en train de monter les tentes. Oulà, tu te dépêches d'intervenir. Ils les installent à un mètre les unes des autres et en plus en pente, ils sont fous! Des espaces partout. T'as pas envie d’entendre l’indien roter. Ouais, c’est compliqué d'être à côté de lui pendant le repas. Entre le fait de machouiller la bouche grande ouverte, de renifler fortement ou de roter, tu sais pas trop lequel tu gêne le plus. Ah, c'est l'heure du dîner. Du plov au poulet. Du riz cuit dans des dizaines de litres d'huile, ouais un poil gras. Euh, c'était normal que les indiens aient des assiettes quasiment deux fois plus remplies que la tienne ? Oui, quelqu'un a du balancer que tu dois perdre du poids. Saloperie de cafteur! Tu laisses l'indien à son rôt pour aller faire quelques photos du coucher de soleil assez sympathique.

9

Le petit déj est à 8h, et va savoir qui, mais un réveil a sonné à 7h. Pourtant personne ne sors des tentes. T'es réveillé. T'as dormi seul sans miss tourista. T’es parti faire un tour et faire quelques photos quand le soleil veut bien apparaître quelques minutes.

Ah quel plaisir de retrouver le couple d'indiens au petit dej. Ils parlent à personne, sont dans leur monde, font juste des photos avec leurs énormes objectifs et bouffent pour dix.

Aujourd'hui, un seul site, Tuzbair, un lac salé en contrebas d’une falaise. Mais avant, un stop à une cafétéria locale pour acheter notre repas de midi. C'est l’occasion d'essayer du lait de chamelles et de juments en version salée. Miss tourista, tu débarques quand? T'es allé faire un tour aux toilettes. T’espères que leur cuisine est différente.

Direction Tubzair. On commence par la vue d’en haut. Malheureusement, il fait gris et les photos sont plutôt blafardes.

Miss saletédetemps jalouse se pointe avec de la flotte juste à la fin du repas.

On va descendre maintenant au niveau du lac mais vu les falaises l’option pédestre n'est pas proposée. A moins de faire comme l’autre con et sauter en ouvrant sa veste.

Il fait faire un très long détour sur une piste parfois moyenne. C'est là où t’as la confirmation que ton chauffeur de 20 ans ne maîtrise pas trop.

On se fait complètement larguer par la première voiture. Il a 20 ans, c’est la première fois qu'il conduit sur piste. Elle a pas peur l’agence de voyage. Le russe, dans la première voiture, t’a raconté que son chauffeur a été appelé par l’agence pour s’assurer que ton chauffeur ne roulait pas trop vite. La bonne blague. Le gars lui a répondu que c'était tout le contraire. On s'est traîné, traîné...sans fin.

Enfin, on y est. Cet endroit est considéré plein de mauvais génies et les locaux n'aiment pas quand ils doivent rester la nuit car certains groupes campent ici. Ah, les emmerdes commencent, le bouchon du réservoir d'huile d’une des bagnoles s'est ouvert et il y a plein d’huile sur le moteur. Foutu génie !

Il y a une grande arche.

Mais le plus intéressant est de marcher en direction du centre du lac. Il y a encore des l’eau.

C'est en juin qu'il n'y aura plus qu'une plaque de sel. La température peut taper les 50 degrés en été. Vu ton surpoids, tu enfonces la croûte de sel. Au point où t’en es, t'as plus qu’à enlever tes flip-flops et marcher un peu dans l'eau. T’as vérifier avant que t’avais aucune coupure car vu la concentration de sel dans l'eau, t'aurais douillé!

C'est en retournant vers les voitures que tu vois des petits monticules de sel alors que tout est plat

Comment est ce possible ? Est ce que le canard (y en a une demi douzaine dans le même état) s'est posé sur le lac, a bu de l'eau salé et ça l’a tué. Il a ensuite coulé et c'est avec l’évaporation de l’eau qu’il.sest recouvert de cette croûte de sel si quelqu'un a une idée ? Mais le plus étonnant est que juste à côté. Il y a besiole style écureuil dans le même état. Autre explication, les génies !

D’autres 4x4 débarquent et les gens installent des tentes. Ca doit être sympa d'y être pour le lever et le coucher du soleil. Mais gaffe aux mauvais genies ! ! Nous, on est luxe, on va dormir dans un camps de yourtes.

Mais il faut d’abord se retaper toute la piste. Le chauffeur principal décide de prendre un raccourci. Mais certains passages sont compliqués et c'est lui qui prend le volant de notre bagnole à ce moment. Bon, ca n'a pas empêché de péter le pare-chocs arrière..

Sur le retour, on passe par des petites villes.

D’étonnant tuyaux jaunes suivent la route. Ici, on s’emmerde pas à enterrer les conduites de gaz. Les tuyaux traversent toute la steppe au départ des zones gazière jusqu'à toutes les villes. Au départ la ville d’Aktau a été construite pour les employés de l'immense centre gazier juste à côté.

Encore heureux qu’on s'était arrêté aux camps de yourtes pour vérifier les réservations et faire quelques photos.quand il y avait du soleil. Beaucoup de femmes viennent en tenue traditionnelle pour faire des photos.

Tous les hommes dorment dans une grande yourte et les femmes dans une autre. Pour le diner t'as tenté un bout de poisson frit avec un peu lait de jument fermenté, le kumis, comme en Mongolie. La fermentation donne un petit côté pétillant avec un drôle de goût. Une petite gorgée est suffisante. Étonnant qu’avec tous ces produits laitiers. Miss tourista ne débarque pas en string pailletes ! La serveuse nous un petit plateau de sucreries traditionnelles. Sans déconner, les indiens qui commencent à peine leur repas se jettent dessus pour être sûr d’en avoir. Ils bouffent tout ce qui passe, des aspirateurs ! Leurs noms? Aucune idée. Pourtant ils parlent parfaitement anglais !

Aucune communication. Allez, temps d'aller dormir dans la yourte de la testostérone. Tu t'es installé le plus loin du lit de l'indien.

10

Yo,

Mauvaise surprise au réveil, un temps pluvieux. T'as l'impression que les deux miss alternent leur présence. Mais c'est pas le plus chiant car le temps change généralement rapidement ici. T'as laissé tes tongs de competition dehors, une a disparu. Un sale coup des deux clébards de la proprio. Le jardin où sont installées les yourtes est immense. Va retrouver une pompe maintenant dans la verdure ! Ils ont été sympa, ils l’ont pas déchiqueté et elle est pas trop loin d'une allée.

Les françaises font la gueule. Hier soir, elles ont pas voulu prendre la seule douche chaude possible de ces cinq jours. Résultat ce matin, pas d’eau ! Et elles ont pas suffisamment d’humour pour déconner en balançant du 'tiens,ca sent bon le savon aujourd'hui dans la bagnole'.

Premier stop à la mosquée souterraine de Karaman ata. Le sol est composé de craie et de limestone. Il etait plus facile de creuser que de construire à l'époque. De l'extérieur, on voit que des aérations sont prévues. Alors t'as pas compris toutes les explications mais au XIIéme siècle,un gars nommé Karaman considéré dans toute l’asie centrale comme un saint hommes est venu islamisé cette région. Il a commencé par construire et formé 360 gars qui vont devenir eux aussi des saints et ont essaimés dans toute cette région et mêmeau Turkmenistan. A sa mort, il a été enterré à côté de la mosquée. Comme c'est un saint des saints, les gens ont voulu se faire enterrer à côté de sa tombe d'où la création du cimetière. Bizarre de photographier des tombes.

La mosquée est bas de plafond. Même même si le bermuda (en dessous du genou) est autorisé dans l'islam, ici, tu dois quand même porter un pantalon pour rentrer dans la mosquée. Bien sûr, foulard ou capuche obligatoire pour les femmes.

Le guide est en train de nous donner des explications dans la mosquée quand l'indien lâche un gros rôt. Euh, et ça c'est pas haram?

Et maintenant, quand les gens ont besoin de demander un truc important à dieu, ils viennent passer une nuit dans le bâtiment à côté. Mais plutôt que de demander à dieu en solo, ils pensent qu'en étant à côté de la pointure Karaman (considéré comme un ami de dieu), ils ont plus de chance que leur demande soit acceptée.

Tiens, un échantillon de tortue.

Petite anecdote : les chevaux vivent sous la forme d’un harem. Un étalon avec plusieurs juments. Un kazakh à entraîner son étalons à être très fort et à se battre avec les autres étalons. Pourquoi

me direz vous. Ensuite, il a transporté son étalon à la frontière turkmene ou il y avait d'autres groupes de chevaux. Il a laché son étalon pour qu'il aille se friter avec l'autre étalon. Il a gagné vu son entraînement et a récupéré toutes les juments du perdant. Et c’est comme ça que Le kazakh a récupéré plein de chevaux. Histoire vraie ou fausse mais en tout cas, ça occupe pendant les longues journées de bagnole.

La gorge de Porous, formée par le vent et la pluie. Oui, ici, c'est toujours venteux.

Pour les géologues du dimanche :

On peut remonter environ 150 mètres dans la gorge. Malheureusement, tout les rochers à hauteur d’hommes ont été massacrés avec des graffitis par, disons le, des gros connards.

En plein milieu de la steppe, une grosse tâche rouge.

Tout le monde veut faire des photos. L’indien s’arrête en plein milieu de ta photo. Tu lui demandes de se déplacer. Rien à foutre ! OK, pas de problèmes.

Déjeuner dans une cafétéria. Petit point intestins : Miss tourista t’a totalement abandonné et son manque provoquée un léger effet inverse. Du coup, tu bois du lait de chamelles, de juments, des salades et même du carcade fait avec tu ne sais quelle flotte. C'est sûr que dès demain tu vas en courant pour trouver un buisson pour te cacher.

Ca doit être assez compliqué d’être végan ici, les rayons les plus pauvres des supermarchés sont ceux des légumes.

On repart en direction du canyon tiramisu. Il tient son nom d'un resto italien installé à l’entrée du canyon. Son dessert signature, le tiramisu. Rien qu'à y penser, tu vas prendre deux kilos.

Sur trente kilomètres, que des forages pétroliers.

Hein, mais il est où ce fameux resto ? Aucune trace de la moindre bicoque. On t’aurait raconté des conneries?

 Le resto italien ? 

On va d’abord voir la montage Bokty posée au milieu de nulle part. Malheureusement, les couleurs sont fades. Beaucoup trop de nuages.

On va pas se mentir, t'as rajouté un poil de contraste sur les photos pour que ca rend un petit peu. Et pour une fois que les indiens servent à quelque-chose (premier plan) sur les photos.

Puis retour au canyon du tiramisu. Finalement, pas de restaurant, le gars a fait faillite par manque de mascarpone. On peut facilement monter sur le plateau. Vu toute cette couleur rouge, on est plus sur un tiramisu aux fruits rouges. C'est vraiment dommage que le soleil ne soit pas présent pour sublimer ces paysages.

Cet endroit etait inconnu jusqu’en 2021. Un photographe allemand est venu dans le coin et a publié des photos dans National Geography. Depuis c'est devenu un spot mondialement connu même si on est les seuls aujourd'hui. Contrairement aux précédents camps, les kazakhs ne viennent pas ici car ils aiment les environnements avec de la verdure.

Pendant qu'on se balladait, ils ont installé le camp de l'autre côté du canyon. Toutes les tentes sont montées sauf une.

Ils ont bien compris qu'il avait affaire à une pointure (ou un chieur au choix) en choix d’emplacement de tentes.

Le temps de descendre au camp, les nuages se sont barrés, laissant un sympathique couché de soleil.

Histoire d'être tranquille, t'as monté ta tente un poil à l'écart.

Dîner à 21h. C'est le plus vieux chauffeur qui fait aussi cuistot. C'est très basique, des patates avec un peu de viande et de salade.

Camp sympathique mais le seul souci est de trouver un coin toilettes un petit discret.

11

Miss saletédetemps est venue quelques fois faire un petit calin de quelques minutes. Des petites gouttes de pluie pendant quelques minutes.

5h30 du matin, les indiens commencent à parler dans leur tente. Ce soir, tu t’installeras à 100 mètres.

Le ciel est couvert mais un semblant de soleil essaye de percer derrière les nuages.

Et finalement, alléluia, il est de retour et ça change tout.

Pendant qu’ils machouillent leur petit déjà, t'es reparti au plus bel endroit.

En passant tu tombes sur l’esprit de cette montagne. Incroyable, il a deux nez sans soleil et un seul dès que le soleil apparait.

Un autre monde avec le soleil. Et c'est vrai qu’à certains endroits t’as une roche jaunâtre et du marron qui pourraitfaire penser à du tiramisu.

T'as décidé de pousser plus loin, te voilà sur Mars.

Puis sur la neige, en fait de la craie.

On repart pour le parc national de Bozjyra. La partie la plus photogénique de la région. La piste nous mène à un point de vue sur tout le parc en contrebas. Welcome sur Mars! Euh, tu l'aurais vu plus rouge, Mars

Puis un deuxième spot avec vue sur la crête du dragon. Apparemment, ce paysage devrait être utilisé dans le film Dune 3.

On a vraiment de la chance avec le soleil. Dans la grisaille, ça n’aurait pas rendu pareil.

On va ensuite prendre une piste pour descendre dans la vallée. Junior (le jeune chauffeur) est vraiment très lent. A chaque fois on se fait larguer par la première voiture.

Miss saletédetemps est de retour. Il y a une heure tu transpirais à chaque pas. Et vu ce qui t’arrives dessus, t’as envie de chourer le parapluie des indiens (même si t'es dans le 4x4).

On roule tellement lentement que finalement, on évite la pluie... Les voitures se garent et on prend le chemin pour monter sur un des petites montagnes vues précédemment.

Superbe point de vue sur ces pitons rocheux pour atteindre ce point de vue il faut marcher cinquante mètres entre deux parois vertigineuse. Ok, ca fait 3-4 mètres de la large mais quand t’as le vertige, tu la joues profil bas. La photo prise, cassos...

C'est, bien évidement, au moment où tu es le plus loin des bagnoles que miss saletédetemps débarque dans tous les sens. Les françaises, les indiens et le guide sont loin derrière. Les indiens et le guide se protège sous des rochers alors que les françaises décident de faire demi tour et partent dans la mauvaise direction. Tu les aurais pas rattrapées qu’elles seraient encore en train de tourner sur le plateau. Il pleut avec du vent donc même avec une bâche tendue entre les voitures, la pause.dej est compliquée. Pour le dej, des nuggets, quelques concombres, une sorte de st moret aux champignons. Ouais, t'es pas sur un circuit dégustation. En tout cas, les trois français étions contents de manger sans les indiens. Et bassement, il faut le reconnaître, on s'est pas privé de taper dans la gamelle.

Un nouveau stop à un point de vue. C’est là où tu fais le con. Faut vraiment avoir confiance dans le surplomb, sinon, c'est I believe I can fly... ou pas

Comme vous pouvez voir, t’es pas non plus au bord du bord. Et quand tu te lançais en l'air, tu donnais un petit angle en direction opposée au vide et surtout en retombant, tu te dépêchais de te déplacer en sécurité. Et pour les mécréants qui disent que c'est ringard, une banane, ce n’est pas une banane autour de la taille, c’est une pochette qui va sous le pantalon. Actuellement, vu ton bide, elle était de sortie....no comment!

Les indiens sortent maintenant systématiquement avec leur parapluie.

Puis à de nouveau de la piste pour rejoindre la base des pitons rocheux vus précédemment.

Beaucoup de camps, c'est le coin où il faut être.

Malgré les nuages, avec le russe, on décide de monter jusqu’au niveau les bases des deux pitons. Mauvais timing, on s'est repris de la flotte et du vent. Ca monte sévère mais c'est la descente le plus sport. Pas le droit à moindre faute de quart sinon tu déroules jusqu'en bas.

Le groupe de français est installé juste à côté de nous, des photographes. Ils sont avec un photographe colombien apparemment très connu. Ouais, un mec qu’a certainement au moins 5000 followers sur instagram. Trois des français sont montés au niveau des pitons. Comme t’as rien à foutre, t’y es remonté plus tard.

Ils sont comme des cons. En bas, les mecs leurs font des signes pour poser pour les photos et impossible de comprendre leurs demandes.

Et en bas, les gars préparent du lourd pour instagram. Et vas y que je me fais filmer en train de courir et je m’arrête pile pour prendre une photo.

Du coup, ils voient pas que de l'autre côté, il y a un superbe arc en ciel.

19h40, t’es positionné pour le coucher de soleil. Mais on n’est pas dans l'axe du coucher de soleil avec les deux pitons, dommage.

Tous les camps ont monté des tentes mess. On en a jamais eu jusqu'à aujourd'hui. Un truc doit se préparer... Effectivement, le vent commence à se lever. Dernière soirée, ils t’apprennent le jeu de cartes 'durak' qui veut dire idiot. C'est le guide Kazakh qui a fini durak. L'honneur français est sauf!

C'est maintenant de grosses rafales de vent et tu vois au loin des éclairs. La nuit va être sympathique. T’es dans ta tente, les parois côté vent sont pliées à toucher tes pieds. T’imagines les deux françaises dans leur tente dont l’une est sa première fois sous une tente. En plus, elle a glissé de matin en descendant un petit sentier et aussi choppé un herpes à la lèvre. Pour une fois que toutes les merdes ne tombent pas sur tes pompes

Pendant que t’écris ce post, t’entends quelqu'un, certainement un des chauffeurs, taper avec un marteau pour enfoncer entièrement tes sardines. Ca promet !

12

Yo,

La nuit a été un peu agité par le vent. 6h30, t’espérais avoir un beau soleil. C’est pas exceptionnel mais au moins on a pas de flotte.

Puis le soleil apparait.

Sur cette photo, t’as même choppé un insecte en plein vol

Aïe, miss tourista te convoque en urgence derrière un buisson. A force de la chercher, tu la trouves...

Il est temps de retourner sur Aktau avec un stop à Senek, un grand pâté de sable de 8km sur 30 km. Le gars, qu'on voit souvent sur les photos le russe. A chaque stop, il faut le prendre en photo.

Maintenant, on va rouler que sur du bitume, junior se permet même de doubler la voiture de tête. Waouhhh !

Ah, enfin un dromadaire. Il essaye de se cacher au milieu des chameaux mais trop facile pour le reconnaître. Ils ont tous autour du cou, un collier avec une pancarte et le nom du propriétaire.

Conclusion de ces cinq jours : t’as pris une grosse claque avec ces paysages qui piquent vraiment les yeux et encore t’as quand même miss saletédetemps qui t’a fait chier très souvent.

Certains de ces paysages, emblématique du Kazakhstan, sont même sur le billet de 1000 tenges.

Mais beaucoup d’heures de bagnoles car chaque site est loin des autres. Et il faut certainement ne pas venir à parti de mi juin car ça va taper très fort. Dans les cuvettes, ils ont jusqu'à 50 degrés..

Demain, ton avion est à 5h20 du matin, direction Almaty. La nuit va être courte.

13

Yo,

Encore une longue journée. Lever à 3h30 pour chopper l'avion pour Almaty. Pendant que tu roupille, quelqu'un tapote sur ton épaule. Hein? Qu'est qui se passe ? Qui c'est ? Oh, non, c'est miss tourista ! Libérer le couloir, laissez moi passer d'urgence.

Manque de pot, t'es pas du bon côté de l'avion pour voir les montagnes autour d’Almaty. Le peu que t’as pu voir t'inquiètes. Les sommets sont couverts de neige. Pas sûr qu’avec tes petits crampons tu puissent monter très haut, surtout en solo. Inchallah.

Récupération de la bagnole de location. T'es upgradé avec une grande berline assez basse. Et merde, va savoir si elle va pas frotter sur les pistes.

Le loueur revient te voir et te dit d'installer yandex à place de Google maps. Les radars sont indiqués, et si t’es arrêté par la police, tu l'appelles sur whatsapp car ils sont corrompus. Sympa le gars.

Direction l’échantillon de bled nommé Basshi à 250 bornes.

En cours de route, une grande plaque rouge au milieu du vert. Un champ de coquelicots

Tu fais gaffe aux radars et aussi aux bagnoles de flics qui t’attendent dans les descentes!

Une partie de la route est en travaux, tu dois rouler sur une piste caillouteux. Bon, ca a tapé. On verra l'addition.

3 heures pour arriver à Basshi. Trois rues parallèle, deux épiceries dont une ne vend pas d’eau et quelques guesthouses. Bienvenu à Basshi. Direction le bureau du parc national d’Altyn Emel. Tu montres une photo de ta bagnole au guichet. C’est pas conseillé de rentrer dans le parc avec. Il faudrait au moins un SUV. Ils sont en contact avec des chauffeurs de 4x4. T'as deux possibilités. Aller à la montagne d’Aktau (oui, comme le nom de la ville de la semaine dernière) ou du côté d’une dune qui chante. Ouais, elle a une mandoline et joue la sérénade. On en trouve dans différents désert et ce sont les vibrations dans le sable qui déclenchent une sorte de bourdonnement.

100 euros pour te conduire au pied de la colline. C'est pas donné pour une demi journée mais t'es venu jusqu’ici donc yallah.

Les deux françaises de la semaine dernière sont venues ici et t’ont dit qu'elles avaient des voitures normales. Mouais, tu vas pas prendre de risque.

Et bien, t'as bien fait, t’aurais laissé au moins un amortisseur sur les 6 kms de piste. T’arrives au parking au pied des collines en même temps qu’un autre 4x4 qui semble avoir un gros problème à une roue. Les voitures sur place ? Que des 4x4 !

Le chauffeur se met à l’abri et tu pars marcher avec une bouteille d’eau. Il est 14h, il fait au moins 35 degrés!

C'est un festival de couleur. Tu sais plus où regarder. T’as quand même pas mal bourlingué dans le monde et t'es même un peu blasé côté paysage. Mais là, c'est pas une claque que tu prends. C'est Mike Tyson qui vient de te mettre un uppercut. T’es en train de ramasser tes chicots au sol.

Tu ne sais même pas quelles photos et vidéos vous montrer. Les couleurs s’enchaînent, c'est assez incroyable. En plus avec un beau ciel bleu et des nuages pour apporter de la profondeur. Et ça rend rien en photo.

Pleine de morceaux de quartz 
Ne jamais sortir sans son ombrelle 

Ah, peut-être le génie du parc sur la photo de gauche ?

Tiens, juste une patte de lapin sur le sol. C'est censé porter chance, hein? Cinq minutes plus tard, tu vois un lapin décamper. Il a bien quatre pattes donc c'était pas à lui.

T’as vu des traces pour monter sur le plateau. La terre est très molle et friable. Parfois, t'as l'impression de monter dans du sable tellement c'est mou. Une vraie galère pour arriver au plateau mais la vue en vaut la peine. Surtout que ton dernier repas est hier soir et que t’as fini ta flotte qui a quasiment dû atteindre les 30 degrés.

Bon, faut redescendre et c'est pentu.

Au moment de repartir, tu vois trois personnes monter à l’arrière de ta bagnole. Vu le prix que t’as payé, hors de question que le chauffeur prennent d’autres touristes sur ton dos. Mais non. En fait, c’est le chauffeur de la voiture qui est arrivée en même temps que toi et ses deux clientes, deux jeunes françaises. Le gars est sur trois roues et ils ne peuvent pas repartir. Là, c'est complètement différent, y a aucun soucis. A 15 km de l’arrivée, le gars a crevé. Il a mis la galette qui a explosée à quelques kilomètres du parking et ils ont fini au ralenti. Et bien, t'es content de ne pas avoir pris ta bagnole. Une des françaises est pas bien. Va savoir ce qu'elle a choppé, elle a dégueulé neuf fois cete nuit. T'es largement battu!

Tu dors dans l’auberge attenante au bureau du parc. T’espérais que les deux françaises soient aussi logées ici, histoire de taper le bout de gras en dînant mais niet. Non, non, aucun rapport avec le fait qu’elles soient en mini short... A la place, tu dînes avec deux kazaks un peu éméchés et assez lourds dont un te répète les dix mots d’anglais qu’il connait en précisant 15 fois que son frère vit à Montpellier. Quand ça veut pas...Tu te dis que tu vas te rattraper sur le repas. Du riz bien gras avec du poulet archi cuit et l’éternelle salade de tomates, concombres et oignons. Dix minutes, t'as plié le repas pour fuir les deux gars. Pas sur que ca soit une bonne idée, c'est le festival d’aboiements de tous les cleps qui traînent dans la rue. Euh, je l'ai déjà écrit 'quand ça veut pas' ?

14

Yo,

Trois petites heures de bagnole pour rejoindre le canyon de Charyn, du nom de la rivière.

Quelques photos en cours de route.

A l’entrée du parc, deux jeunes auto-stoppeurs, encore des français. Ils veulent camper du côté du canyon

Par rapport à hier, c'est un autre monde. Un belle route goudronnée, des dizaines de bagnoles, des minibus et même de gros bus qui dégueulent 40 personnes à la fois.

T’as plus qu'à suivre le monde pour descendre le canyon jusqu'à la rivière. Faut reconnaître que c'est très joli mais tu cherches encore tes chicots de la claque de la veille.

Une fois à la rivière, t'as plus qu’à remonter.

Ils ont même mis en place des minibus dans le canyon pour les grosses feignasses. Purée, tu marches en partie sur des traces de pneus, top. Puis, tu peux monter sur le plateau pour une autre vue. T’as recroisé les français. Ils vont se faire chier car y a pas beaucoup à faire ici.

Direction le village de Saty. En chemin, le canyon noir.

Saty, petit village à 1400m d’altitude autour d’une rue principale. Faut déjà trouvé une guesthouse pour cette nuit car c'est blindé de monde.

Tu veux monter au lac Kaindy sauf que tu peux pas avec ta bagnole. Les 100 premiers mètres sont impossibles et va savoir comment est la piste derrière le tournant. Obligé de privatiser un vieux minibus totalement déglingué pour y aller. C'est le moyen de transport typique pour rejoindre le lac. Mais il y a quelques 4x4 qui y montent. La piste est pire qu'hier, il faut traverser une rivière. Ceux qui ont tenté avec leur SUV ont laché l’affaire.

Le temps est déguelasse. Il commence à pleuvoir au parking. Le chauffeur doit te reprendre dans deux heures. Deux options, à pieds ou prendre un bourrin. Il y a 1,5 km de marche pour rejoindre le lac. Le tonnerre pète toutes les minutes. Ca va mal finir cette histoire. Juste quand t’arrives au lac, il se met à tomber des cordes. T'es trempé en cinq minutes. Ca confirme que ta veste n'est absolument pas imperméable. Et ta cape de pluie ? Au sec dans la bagnole! Juste le temps de prendre une photo du lac et des gars qui s’habillent en total look kazak avec même un vrai aigle sur le bras!

Ce matin t’avais 32 degrés dans le canyon et maintenant tu dois taper max 15. On est environ à 1800m d’altitude. Pas trop motivé pour rester sous la pluie, tu redescends au parking. Il est 16h30, le gars doit venir à 17h20. T'es protégé de la pluie mais tu te pèles avec tes fringues trempées. Si tu choppes la miss saletédetemps, elle va prendre cher! Sa comparse miss tourista? T’espères qu’elle est restée avec les françaises de la veille !

17h20, personne. La pluie s'est arrêtée. Tu sautilles sur place pour te réchauffer.

17h45, toujours personne. Ca pue.

Histoire de te réchauffer, tu décides de redescendre à pieds, y a juste 12 bornes sur une piste transformée en gadoue. Tu t’arrêtes au poste de contrôle de l'entrée du parc et tu expliques ton cas. Ben, t’as plus qu'à descendre à pieds. Merci pour le conseil! Finalement t’as fait du stop et un 4x4 t’as gentiment redescendu. Point positif, t’avais pas encore payé l’enfoiré !

Dans certains pays, quand tu dors et dînes chez l’habitant, t’as le droit à des bons petits plats. Mais au Kazakhstan, pour l’instant, c'est vraiment pas waouh. Voilà ton repas de ce soir. Avec bien sûr quelques morceaux de concombres. Au moins, c'est pas trop gras. T’aurais bien rajouter une patte de lapin.🤔

Soupe avec pâtes et morceaux de viande 

Nuit sous la couette, hier tu dormais fenêtre ouverte.

15

Le temps est couvert mais il ne devra pas pleuvoir. En tout cas, tu te feras pas avoir une deuxième fois, ta cape de pluie est dans le sac à dos

La route pour monter au lac Kolsay est bien goudronnée. Si le gouvernement décidait un jour de goudronner la piste d'hier, ca serait la révolution dans le village. La moitié du village perdrait son job de chauffeur.

Au lac Kolsay, plein d’hôtels, restos et gargotes. Totalement différent du lac Kaindy. Tu peux même louer des barques et pédalos. Pour l’instant, pas grand monde à part deux personnages.

T'es d’accord pour remplacer les deux miss qui te collent aux basques contre la princesse. En fait les gens s’habillent en tenue traditionnelle pour faire des photos souvenirs.

L'idée est de partir de ce lac pour monter au lac supérieur 8 kms plus loin avec un petit 700m de D+.

Le plan du parc indique que le chemin pour les chevaux passent par la rive droite du parc. Le chemin pour les marcheurs passe par la rive gauche.

T’enquilles côté rive gauche. Le chemin semble pas entretenu avec même des passages un peu sportifs. Bizarre.tu vois des gens marcher côté rive droite. Mouais, encore un plan pourri. T’insistes jusqu'au moment où le chemin est bloqué par des arbres tombés au sols. Tu zooms sur ton application. Ce chemin fait mène à l'extrémité du lac mais ne permet pas de continuer plus loin. Top, t'as plus qu’à faire demi tour.

Alors ce chemin pour les bourrins? Au bout de 50 mètres, il y a un panneau indiquant le chemin parallèle pour les piétons. Putain....

Beaucoup de gadoue vu la flotte d’hier. Pour l'instant personne sur le chemin. Le kazakh n’est pas un grand marcheur.

Tu entends du bruit, un groupe descend. Des militaires en tenue camouflage armée de kalash. Ce chemin va jusqu'à la frontière kighize mais.il est interdit à un certain moment.

Un petit 'pont' en arrivant au lac

Il y a une zone de camping près du lac. Une tente avec un australien qui est monté la veille. Lui aussi s’est fait avoir en prenant la rive gauche. Il a quitté Darwin ou il faisait 35° pour camper en Mongolie où il a eu -20°. Il doit être content, on doit avoir 15° maintenant.

Le temps est pas top, t'es pas trop motivé pour monter au lac suivant sachant qu’apparemment c'est interdit. Un garde forestier vient nous filmer. Euh? Et le droit à l'image? Demi tour pour redescendre au premier lac qui a totalement changé en trois heures.

Le loueur de Pédalos a fait fortune. Quelques groupes à cheval montent au lac. Quasi aucun marcheurs sauf les deux francais pris en stop hier. Ils vont aussi camper au 2éme lac.

La rive près du parking est ce remplie de monde. T’as fait la photo ci dessous en arrivant. Tu voudrais la faire maintenant, t’aurais 20 personnes devant toi.

En tout cas, ça fait du bien aussi d'être un peu dans le vert car depuis que t'es arrivé au Turkmenistan puis les Kazakhstan, les paysages manquaient un peu de verdure.

Le parking est blindé, c'est un merdier pas possible pour arriver à en sortir. On est samedi. Mercredi et jeudi dernier étaient congé au Kazakhstan. Tout le monde a du faire le pont et venir en vadrouille d'où le merdier pas possible sur tous les spots.

Allez cassos. Direction le parc national du côté de Turgensai pour y dormir et faire une rando le lendemain. 3h30 de bagnole, t'es encore à 30 bornes du parc et il y a tellement de bagnoles que t’as aucune chance de trouver une guesthouse pour dormir. Ca va etre comme au lac Kolsay, un gros bordel. Tu pousses finalement jusqu’à Almaty, à 70 bornes. Il te faudra deux heures de plus. Vitesse max 60 km/h mais plus souvent 40 km/h et pas questions dépasser d'un poil, il y a des caméras partout. C'est pour cette raison qu'il y a quasiment plus un flic pour la circulation. Tu vas te poser à Almaty et tôt le matin, tu partiras en bagnole dans les montagnes pour faire une rando et tu découvriras Almaty en fin d’après-midi.

19h30, une bonne douche brulante, tu vas jeter un oeil au centre ville d’Almaty. On se traîne tellement en ville en bagnole que le plus simple est le métro. Déjà l’escalator pour descendre doit bien faire 100m de profondeur. Du marbre au sol, pas un papier au sol alors qu'il y a pas une poubelle. On pourrait manger par terre en attendant le métro, y en a un toutes les 15 minutes. Le choc quand les kazakhs prennent le métro parisien.

Histoire de faire un vrai repas, t'as testé une chaîne de resto traditionnelle dans tout l’asie centrale, Navat.

Je vous parlerais d’Almaty, une fois que je l'aurais vraiment visité.

16

Journée grise et pluvieuse. Moyennement motivé pour aller gambader dans les montagnes. T'as décidé de traîner en ville.

Almaty, deux millions d’habitants, était la capitale du pays jusqu'en 1997. Ensuite, une idée de génie du big boss de l'époque, Nazarbaïev, allons construire la ville d’Astana et en faire la nouvelle capitale.

La signification du mot Almaty ? Riche (ry) en pomme (alma). La pomme serait originaire de cette région.

Première étape, le parc des gardes de Panfilov avec sa cathédrale Zenkov, orthodoxe russe en bois construite en 1904 en sans le moindre clou. Ouais, y a du soleil finalement. Miss saletédetemps se fout vraiment de ta gueule!

Dimanche, l’heure de la messe, tu repasseras plus tard.

Plus tard...

Va savoir qui a été le décorateur en chef, mais il a pas lésiné sur les dorures.

Du coup, t'as poussé jusqu'à la concurrence, la grande mosquée d’Almaty. La.dorure est plus extérieure, dirons nous.

Dans le parc, une estrade avec des musiciens en tenue locale. C'est le gars à la flûte qui fait une drôle de tronche. Il souffle dans la flûte avec la bouche ouverte. Et une des musiciennes à une ttoque en fourrure et une tenue différente. Son instrument est un Kobyz. Le kobyz est considéré comme le tout premier instrument kazakh, utilisé pour la divination par les chamans.

A Ashgabat, il etait interdit de faire des photos du marché. Tu vas voir si au green market d’Almaty, c'est la même histoire. Un vrai marché, en partie extérieur et aussi une grande hall avec des dizaines de stands partout. Un vrai marché. Voilà quelques photos (sans problème).

Au centre ville, le Tsum, hérité de l'époque soviétique. A l’époque c'était le magasin d’état.avec pas grande chose à l'intérieur.Lenine se retournerai dans ta tombe s'il voyait maintenant les deux étages de stands de smartphones.

Une petite rue piétonne qui s’anime le soir avec des groupes de musique un peu partout.

Les rues sont larges, les trottoirs aussi et c'est facile de déambuler. Le top, c'est que toutes les rues sont bordées de grands arbres. Toutes les rues! Et souvent des petits parcs. Totalement indispensable car en été quand ça va taper les 44 degrés, il vaut mieux avoir de l'ombre. Et pas un papier par terre, pas une incivilité. On sent les gens très détendu

Passage par le musée nationale où des groupes de mamies chinoises bruyantes débarquent par wagons. Le plus sympa est l'étage où, pour chaque ethnie d’Asie centrale, ils ont mis.en exposition les vêtements et bijoux traditionnels.

L’entrée du musée 

Tout le monde conseil de prendre le petit téléphérique pour aller sur la colline de Kok Tobe.

Mais on oublie de te dire que le sommet de la colline est aménagée en fête foraine pour les gamins. Ça crie et cours dans tous les sens. Oulà, c'est pas vraiment ta came, cassos fissa. Sur la photo précédente, on distingue quelques montagnes dont les sommets tapent les 3000 mètres. Almaty est à environ 650 mètres d’altitudenetnse trouve au pieds de ses montagnes, ta destination de demain, inchallah.

Ras le bol des deux miss qui te pourrissent la vie. T’as fait appel à une agence de casting pour trouver des remplaçantes.

Euh, mesdames, merci de votre présence mais, euh, comment dire, t’avais précisé un critère d’âge. Revenez demain avec vos filles... Elle est où la princesse sur son cheval de la veille ?

Petit point culinaire : t'as fait un tour dans un grand supermarché. Tu as été choqué par le rayon pinard. Ils ont rangé les vins par pays avec un petit drapeau pour les reconnaître. Pas le moindre rayon français ! Ils ont du vin kazakh mais dans les restos, on te le propose pas.

A propos de resto, t'as tenté un resto orienté viande de cheval. Tu commandes un steak de cheval avec ses légumes et voilà ton assiette.

Euh, steak haché (de cheval) avec sa purée ? T'as l'impression d'être à la cantine de l'école primaire.

17

Yo,

Un grand soleil est annoncé. Ton sac à dos est impatient ! Pour la reprise, tu prévois une petite rando de remise en forme. Direction les montagnes à quelques kilomètres de la ville. Le point de départ est la station de Medew.

T'as mis quelques points sur ta carte et tu iras un peu au pif. Le point de départ est quand même à 1800m d’altitude. Première fois que tu vois le sommet des montagnes sans être masqué par les nuages. Miss saletédetemps peut aller se faire pendre ! !

Alors, effectivement le chemin monte très régulièrement mais c’est plutôt sympa et Le terrain est meuble.

Vue sur Almaty.

C'est quand t’arrives à quelques spots de neige que la météo commence à se gâter. Fini la vue sur les sommets et en plus le brouillard commence à monter rapidement.

T’as décidé d’aller à un col un 'peu' plus loin. C'est le creux sur la photo ci dessous

Le chemin est en balcon et il faut parfois franchir des plaques de neige très pentues. Les crampons ne servent à rien, la neige est molle et tu t’enfonces jusqu'aux chevilles. A 400 mètres du col, une très grande plaque de neige et du brouillard de pire en pire.

Pas grand intérêt à continuer dans ces conditions. Tu fais demi tour. Ça doit faire trois heures de marche pour 900 mètres de D+, c'est pas énorme.

T’as la possibilité de monter au Mt Furmanov à 3053m d’altitude. Il est à 800m de distance avec 300m de D+. Même si on voit quedal, ça te fera un peu plus de dénivelé. Dans la montée, tu croises un trailer. Bon, ça doit pas être impossible. Arrivé au sommet, tu vois deux gars. Deux jeunes kazakhs de 16 et 18 ans qui ont séché l’école... ils sont en baskets et joggings. Ils veulent pousser jusqu’au mont Simbulaq en passant par le mont Panorama. Pourquoi pas!

T’as l'impression que le temps se dégage un poil.

L’éclairci a dû durer deux minutes max. Il y a de plus en plus de plaques de neige. Et tu t’enfonces jusqu'au genoux. Ce sont des raquettes qu'il aurait fallu apporter.

T’arrives au sommet du mont Panorama à 3250m. Il porte bien son nom, la vue est superbe.

Il tombe quelques flocons. Si je te chope miss saletédetemps ! Il reste 2.5 km pour rejoindre le mont Simbulaq. Temps déguelasse, vent froid, il doit faire 10 degrés. T'es pas très motivé. Allez, échec supplémentaire... Demi tour, dans la descente, tu croises les deux jeunes qui en bavent aussi dans la neige. Tu leur fais comprendre que tu redescends et que c’est pas une bonne idée de continuer.

Beaucoup plus bas, tu sors enfin de la brume. La descente est galère car la neige fondue a transformé la terre en gadoue. A chaque pas, ca glisse.

Quelques photos dans la descente :

Retour à la station de Medew. Tu passes au poste de police touristique pour prévenir que deux jeunes ont décidé de monter au Simbulaq sans vrais vêtements chauds. La policière te dit que ce sont des locaux donc pas de problème. Bon, espérons-le. En tout cas, ils sont prévenus.

Histoire de ne pas reprendre les colories brûlées, t’es passé en mode light

La boisson rouge est un thé à la framboise. Deux fois le prix normal pour huit framboises dans un gobelet.

Alors, ta petite balade de remise en forme s'est finalement transformée en 17 bornes avec 1500m de D+

Le soleil est maintenant revenu sur les montagnes. Le nouveau casting de miss? No news. Oh, la vache! miss saletédetemps a décidé de déclarer la guerre !

Sur le parking de l'hôtel. Quand tu vois la plaque, tu te dis que le mec a dû payer cher pour l’obtenir et se prendre pour James bond.

En parlant bagnoles, ils ont ici des marques chinoises encore inconnues en France. Si elles arrivent en France, nos bagnoles vont prendre un sacré coup de vieux. Ah oui, que ce soit au Turkmenistan ou ici, quand il y a un panneau pour indiquer une pente, le pourcentage est toujours le même 12%. Au Turkmenistan quand tu traverses sur un passage clouté, t'es une cible vivante pour les bagnoles. Ici, t’as pas encore mis un pied sur le passage clouté que toutes les bagnoles à 100m autour s’arrêtent. Les gens traversent même sans regarder. Par contre, aucun piéton ne traverse quand s'est rouge pour les piétons même s'il y a aucune bagnole. Ils doivent avoir un choc en venant en France, les pauvres.

Ps : toujours pas de vin rouge kazakh dans un autre restaurant. Tu vas finir par ramener une bouteille en France, histoire de pas mourir idiot (mais c'est pas gagné...)


Ricardo, en petite balade

18

Grosse discussion nocturne avec miss saletédetemps suite à son nuage. Elle a promis, aujourd'hui un grand soleil. Mouais.

Tu retournes à la station de Medew pour monter ensuite à la station Simbulaq (comme le sommet), 17 km de route plus loin. Sauf que depuis 2021, uniquement les voitures électriques sont autorisées à monter. Le téléphérique fonctionne de manière incompréhensible donc on oublie. Ta voiture est une thermique. Reste les taxis électriques... il te depose au bout de la route, à 1 km de ton point de départ. T’as aucune idée de ta rando. T’as mis quelques points (sur maps.me) et ça sera la découverte.

Ca y est, t'es au début de ta rando, à 2300m d’altitude. Sans déconner, t'es face à un mur ! T'as 1,3 km de distance pour 600m de D+. Madré de dios! La prochaine fois, tu prendras plus de temps pour choisir tes chemins. Dès les premières foulées, tes jambes te rappellent qu’elles ont pris chères hier et qu’il va pas falloir déconner sinon ça sera grève.

En plus, tu te plantes en suivant le chemin le plus visible qui t’amène à un point de vue.

Sympa le dénivelé en plus... Le chemin est de moins en moins marqué. C’est sûr que, vu la pente, t’as pas souvent des clampins qui s’embarquent dans cette montée

Bon, y a plus de trace, t’as plus qu’à monter tout droit. Alors, pourquoi des photos de fleurs? Un prétexte pour faire une pause car ça tire vraiment sur les mollets.

Une heure pour faire les 1,3 km. T’en as vraiment chier grave mais la vue est sympathique.

Bon, dans ton 'programme', tu suis les crêtes pour passer de sommet en sommet et ensuite t’as un chemin qui te fait redescendre dans la vallée et tu devrais finir par la piste que tu vois en contrebas. Comme dirais Hannibal dans la série l’agence tout risque, j’adore les plans qui se déroulent sans accroc.

Il y a pas mal de neige, mais les crêtes sont bien dégagées. Par contre, le chemin monte sans cesse. T'as 400m de D+ pour rejoindre le sommet Medic à 3490m. Un joyeux luron a laissé un stéthoscope au sommet. Certainement en rapport avec le nom du sommet.

Tu vois au loin le sommet Mynzhylky. Vous voyez les deux bosses sur la photo ? Et bien, c'est pas là. C'est le petit sommet un poil plus à gauche. Un gros poil.... s’il vous semble pas très loin, un petit rdv chez l’opthalmo...

Et bien t'y es pas encore. Surtout qu’à cette altitude, t'as pas encore fait d’acclimatation et tu marches très lentement. Et pas un chat à l'horizon en cas de merdouille. Seul bruit, le sifflement de marmottes pour prévenir qu’un baltringue traîne dans le coin.

Et tu montes, tu montes. Ta seule inquiétude, qu'il y ai bien un chemin pour redescendre dans la vallée et rejoindre la piste. T’as vraiment pas envie de te taper le mur en descente. A chaque gros monticule, tu regardes derrière toi en te disant qu’il faut aller de l’avant. Car ce foutu sommet se rapproche très très lentement. Gros point positif, miss saletédetemps a tenu parole.

Alléluia, t’es enfin sur ce sommet. Ok, t’en as un peu bavé mais la vue en valait la peine et t’es quand même à 3600m d’altitude. Beaucoup plus haut que ton échec de la veille, le Simbulaq à 3400m d’altitude.

Le seul petit hic est que tu vois bien une piste en contrebas dans la vallée mais pas du tout dans la direction indiquée sur ta carte. Sur ta carte, c'est la direction de la crête enneigée qui ne va absolument pas en direction de la piste. Ca pue. Si tu descends et que ça merde ou qu’il y a énormément de neige, t’es bon pour te retaper toute la montée. La piste ne devrait pas etre très loin en dessous mais c’est impossible. Ah, mais t'es vénère!

Mouais, demi tour et tant pis pour la descente dans le mur.

Dans l'histoire, t’auras laissé un bout d’un de tes bâtons de marche. T’as plusieurs qu’à faire du shopping à Almaty. Et une fois de retour au point de départ, faut te retaper toute la route à pieds pour rejoindre la station Simbulaq... Ça te démange de revenir demain et de faire le circuit dans l'autre sens pour voir si ça passait ou pas.

Vous voyez des nuages ? Ouais, ils se sont pointés en masse dès que t'étais redescendu.

Finalement, dénivelé de 1200 D+ sur 10 km et tu rajoutes 2,5 km de routes/pistes. Encore une rando de remise en forme...

Du coup à Almaty, en plus du shopping, t'as fais 2-3 photos...


Plat soit distant typique du nomade : viande et pommes de terre bouillies avec des grandes nouilles

19

Yo,

Retour à la station de ski de Simbulaq. Pas envie de rester sur un échec, tu vas retenter le sommet Simbulaqpar l'autre côté. Grosse feignasse mais surtout mal aux jambes, tu prends un télésiège pour gagner 500m de D+. T'as quand même ensuite 2km de montée pour 400m de D+ pour rejoindre le col de Talgar à 3200m d’altitude.

Ensuite 1,5 km de crête pour 300m de D+ et rejoindre ce foutu sommet, easy. Easy, easy, c'est vite balancé.... la dernière partie n'est que de la rocaille, résultat tibia déchiré.

Finalement, pourquoi faire demi-tour ? T’as qu’à continuer et redescendre sur le mont Panorama où tu t'étais arrêté il y a deux jours. Juste une inquiétude sur un passage qui semble compliqué sur ta carte. Fini le chemin, que des rochers et finalement tu ne redescends pas encore. T'es sur la crête, une énorme plaque de neige. T’hésites! Du bruit plus bas. Deux gars font black rando en sens inverse et passent 50 mètres en dessous de la crête. Apparemment c'est pas une bonne idée de t'engager par la plaque de neige. Demi tour pour les retrouver. Ils te disent que t'as qu’à suivre leurs traces en sens inverse. Ils sont marrants, on passe de rochers en rochers . Bon, t’en as chier car un mauvais placement de pied, et t'es bon pour laisser une cheville.

Finalement t’arrives à l’endroit qui t’inquiétait. Effectivement dix mètres plus loin, la seule solution est le parapente. Le chemin pour descendre est juste avant et est quasi aussi pentu que celui de la veille mais plus court mais surtout que des rochers. Donc le chemin c'est où tu veux en évitant en plus les plaques de neige. Et bien t’étais soulagé d’être arrivé en bas sans grosses merdes. Voilà la pente vue d’en bas. Et on ne voit pas le sommet !

Maintenant le chemin devrait être plus facile pour rejoindre le mont Panorama.

Mais avant tu croises un jeune couple en baskets. Ils connaissent autant de mots en anglais que toi en kazakh. Ils se posent la question de savoir s'ils tentent le mont Simbulaq. Putain, t’en baves avec des vraies chaussures de rando, des bâtons...et à part les deux de ce matin, tu croises que des charlots en tenue de baltringue. Tu vas revendre tout ton matos et revenir taper ces randos en tongs si ça continue....

Surtout que des gros nuages gris débarquent à toute vitesse.

Alléluia, t’arrives enfin au Mt Panorama. La vue sans le brouillard est nettement mieux.

Rappel, en dessous c'était avant hier.

T’as plus qu’à te taper toute la descente jusqu'à la station de Medew.

Une grande première, t’as déjà vu des vaches, des chameaux et d’autres bestioles fouinant dans des poubelles, mais lui, jamais. En plus, il est tout mignon.

Finalement, même si t'as eu quelques peurs par moment sur cette rando, elle n'est pas très longue (surtout si on prend le télésiège). 14 km pour 700m de D+ mais surtout 1800m de D-. Et ceux là, tu les sens bien dans les genoux. Et finalement tu seras monté à ce foutu pic!

Conclusion de ces trois jours de rando : si on reste autour de 2500-2800m d’altitude, c'est sympa avec des beaux paysages très verts. Mais dès qu'on veux vraiment taper des petits sommets, c'est plus la même histoire. Des passages extrêmement pentus, de la rocaille... et encore t’es pas allé côté des sommets de plus de 4000m. Trop de neige, pas de chemin sur ta carte et c'est peut-être de l’alpinisme.

Dernier jour à Almaty. Tu dors chez l’habitant à 100m de l'aéroport. T’as eu un peu peur vu l'escalier....

Le resto conseillée par la logeuse de l’appart (une très jolie russe mais très froide). Dès l’entrée du resto, tu connais leur spécialité. Du vin kazakh ? Toujours pas! Le patron, surpris de voir un français débarqué, t'a fait goûter du vin géorgien sorti d'un bidon en plastique dans le frigo. Bizarre, sucré, fruité. Entre le vin et le jus de raisin.

Petite conclusion sur Almaty. La ville est sympa, tranquille, très verte.... dans un précédent post, t’en avais déjà parlé. Mais pour toi, le vrai problème, c'est qu’Almaty pourrait être n'importe où dans le monde. Attention, ca va être la minute philosophique à dix balles. Les villes voient débarquer KFC, Starbuck café, Décathlon...toutes ces enseignes occidentales qui participent à l’uniformisation.

Il y a 20 ans, t'avais traîné au Kirghistan et en Ouzbékistan. T'as peur d'y retourner, de peur de cette uniformisation. Et tu préfères garder en mémoire (même s'il y a de plus en plus de trous) les images d’il y a 20 ans. Voilà, comme je vous l'ai dit, c'était la minute à la con...

Demain Astana, un autre monde!

20

Yo

Ah pour une fois une jolie fille va s'asseoir à côté de toi dans l'avion. Et merde, y a une armoire à glace kazakh qui s'installe entre nous...

Pointure tu es, pointure tu resteras. Tu t’es planté de jours dans ta résa de voiture... un coup de pot qu'il y ai quelqu'un au guichet et une voiture de dispo.

Je vous parlerais d’Astana lors du prochain post.

Pres de 280 km pour rejoindre le village de Burabay. Alors pourquoi aller à Burabay ? C'est une bonne question. Tout autour d’Astana, on va dire que c'est plutôt très plat voir monotone. Il y a bien un parc à piafs mais faut réserver à l’avance et passer ta journée à regarder à la jumelle des bestioles à plumes, bof...

Burabay est entouré de lacs, de forêts et de petites montagnes. Sur le papier,c'est plus sympa. Le thermomètre de la bagnole annonce 39.5° degrés extérieur, l'ombre des arbres feront du bien.

T’arrives juste pour le coucher de soleil. Ah surprise, les moustiques et moucherons sont de sortie. L’anti moustiques kazakh ? Il a une très bonne odeur mais t'as plus que des doutes sur son efficacité.

Les paysages ont l'air sympas. On verra demain. Bizarrement, aucun resto ne donne sur le lac.

Lendemain matin, c'est une autre histoire. Miss saletédetemps t’a retrouvé. Une brume masque toutes les montagnes. La température a été divisée par deux. Bon, t'as quand même prévu de monter au sommet de certaines collines pour les points de vue.

Le bled est juste à l'entrée du parc. Il faut payer car tous les parcs nationaux sont payants (entre 3 et 6 euros par bagnole). En principe, t’as un mec et tu peux payer en cash sans problème. Là, t'as juste une machine ou tu payes avec une application. Un peu comme en France maintenant pour les parcmètres. Sauf que l’application en russe, tu l'as pas et de toute manière vu ton niveau de maîtrise de la langue, tu peux oublier. Tu te mets sur le côté et tu demandes au conducteur de la bagnole derrière toi. Le gars t’explique qu’à l’entrée une caméra photographie ta plaque d’immatriculation et ça sera à la sortie que tu devras payer. Pour info, à chaque fois que t'as demandé de l'aide à des kazakhs dans la rue, tout le monde a toujours été très sympa. Et merci à Google traduction...

Ok, c'est parti pour le parc. La route longe le lac au milieu des pins et autres machins à branches. En dehors de la partie steppe, t’avais cette image de forêts et de lacs au Kazakhstan, surtout dans le nord est.

Certaine parties du lac sont aménagées avec pontons où tu peux louer des pédalos ou monter sur un petit bateau pour faire un tour. La saison touristique n’a pas encore commencée.

Petite montée au petit point de vue Bolektau. Un coup de photoshop pour éclaircir l’image

Sans déconner, t'es équipé comme pour le Simbulaq, chaussures de rando, bâtons de marche, sac à dos avec trois litres de flotte... Et t'as 100m de dénivelé au milieu de la forêt pour 800m de distance. Ridicule ? Grave !

La vue est exceptionnelle !

Il y a d'autres petites randonnées avec beaucoup plus de dénivelé mais vue la brume, bof.... Retour à la bagnole, tu passes en mode tongs et tu y laisses tout ton merdier inutile.

Le ciel est en train de se dégager. T’es au pied d'un chemin qui monte à un observatoire. 1 km de distance pour 200m de D+. Ca devrait le faire en tongs.

En bas, tu peux te deguiser en kazak et monter sur le trône pour une photo souvenir.

Il y a deux 'collines' de rochers qu’on retrouve sur toutes les photos de cette région :

Okzhetpes

Et l’autre n’est accessible que par pédalos.

 Zhumbaqtas

Louer un pédalos ? Euh... y aller à la nage? Elle est fraîche et surtout t’as vu personne dans l'eau ! Tu veux ressortir du parc. T’arrives au niveau des caisses et tu te gares sur le côté car tu sais que ca va être compliqué. Soit, les voitures ont dû mal à faire ouvrir la barrière soit elles passent en quelques secondes. Compliquer de demander de l'aide à un chauffeur. T’attends un piéton, ça devrait être plus facile. Dix minutes, toujours coincé. Et là, un coup de pot monstrueux. Le gars, ce matin qui t’avait expliqué que tu devais payer en sortant arrive avec sa bagnole. Il te reconnaît, s’arrête, note ta plaque d’immatriculation et paye sur l’application pour toi. Bien sûr tu l'as remboursé en cash, il a même été étonné.

14h, le temps se couvre à nouveau, ca sent la pluie. Tu decides quand même de louer un vélo et de faire une partie de la piste dans le parc. T’as pas pédalé depuis 10 minutes qu'il pleut. Si tu choppes miss saletédetemps, il va y avoir du sang sur les murs....

Un mini market. Tu rentres pour voir ce qu'il vendent. Étonnant, leur sélection de produits : des lingettes pour bébé, quelques biscuits, du chocolat, un peu d’eau et sodas mais surtout un grand rayon alcool et bières. Et, grande première pour toi, un stand bieres pression très particulier. T’as des écrans qui listent toutes les bières et derrière le comptoir, les robinets correspondants. Et ils te remplissent une grande bouteille plastique avec la bière choisie.

Autre spécialité kazakh, une sorte de mozzarella mi séchée (fumée ou pas) en tresses extrêmement salée et qui se mange en apéro en accompagnement de la bière. Le morceau de fromage te donne soif et hop une gorgée de biere.

Du coup, t'as voulu faire local au bord du lac.

Tu t’installes pas très loin d'une piaf dans sa tour de contrôle en pensant être tranquille.

T’as 300 mètres de rives avec des rochers pour choisir où t'installer. Et bien t'as deux couples de russes avec des mini mioches qui viennent s’installer à deux mètres de toi. Sans déconner...

Si vous aviez un doute sur comment faire la grosse commission, voici les explications dans les toilettes d'un resto.

Lendemain. Miss saletédetemps t’a clairement déclaré la guerre. Il pleut, aucune amélioration prévue..t’avais prévu de passer encore la nuit ici et de rentrer demain fin d’après-midi à Astana mais les prévisions sont pires pour demain avec 9 degrés. Dire qu'il y a deux jours, t’avais 39 degrés, le délire.

Seul vrai point positif, t'as largué miss tourista depuis plusieurs jours.

21

Yo,

Alors, Astana, tu t'y étais arrêté deux heures juste avant de monter sur Burabay. Les photos avec soleil ont été prises à ce moment. Pour les autres, parlez en à miss saletédetemps..

En 1997, le président Nazarbaïev a décidé de déplacer la capitale à Akmola, qui du coup a été renommée Astana qui veut dire 'capitale. Ouais, ils sont pas très imaginatifs en nom de ville. Suite au 'départ' du président adoré, de 2019 à 2022 la ville a été renommée Noursoultan, le prénom du président. Et puis finalement, elle a repris le nom d’Astana, ça faisait plus sérieux. La ville fait plus de 500 km² de superficie mais n’a que 1.3 millions d’habitants (+2 millions pour Almaty) . On circule plus facilement qu’à Almaty mais c'est pas fluide non plus. La ville est moins sympathique qu’Almaty, que des grands boulevards et pas d’arbres pour apporter un peu de fraîcheur. A 15h, il faisait 39 degrés. Un four en été, un congélateur en hiver (-40°). Deux jours plus tard, t'as que 29 degrés, c'est plus supportable.

Tu t'es arrêté à quelques endroits mais tu reviendras de nuit pour les illuminations.

 L’Opéra
Bayterek, le symbole de la ville. 
 Le pont Atyrau Kopiri
 L’immeuble le triomphe d’Astana

A part traîner dans les malls climatisés.... Pas vraiment de vrai centre ville. T'as juste une très grande allée piétonne qui part du centre commercial Khan Shatir en forme de d’immense tente.

Puis passe par la fameuse tour Bayterek

Et termine juste avant le palais présidentiel.

Le dome bleu au fond de la photo 

Tous les bords de trottoirs sont couverts de pissenlits en fleur. Quand le vent se lève, on dirait qu'il neige et le sol est recouvert d’akenes.

Dernier bon diner dans la même chaîne de resto 'traditionnel' qu'à Almaty.

Grosse déception, t’avais vu plein de photos avec des immeubles et monuments très éclairés le soir. Et bien quasi quedal à part le palais présidentiel. Tu vas quand même pas mettre un coup de photoshop...

Dernière journée à Astana, 13 degrés, il pleut continuellement. Miss saletédetemps a gagné. Il est temps de quitter le Kazakhstan et de fermer ce blog.

Plus grande mosquée d’Asie centrale 

Ah, encore un coup de chance. Ton avion va avoir 2 heures d’avance. Cool!! Au lieu de te lever à 4h du mat, tu vas devoir te lever à 2h. Et comme ça t’auras juste 7h d’attente à l’aéroport d’Istanbul, histoire de connaître tous les recoins.

Ricardo, à toutes les températures