Du 12 juillet au 1er août 2005
3 semaines
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Salut à tous,

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas raconté mes petites histoires de voyage. Me voilà parti pour la Namibie puis passage par le delta d'Okavango au Botswana et arrivée aux chutes Victoria en Zambie. Un coup d'œil sur la météo avant de partir et ça a beau être l'Afrique, elle annonce dans les 0 degré la nuit, oui il ne manque pas un chiffre avant le 0. D'où redéfinition du sac à dos, rajout d'une polaire et 2-3 bricoles un peu chaudes...

Effectivement là-bas c'est l'hiver! Comme d'hab, je me pointe 3 heures en avance à l'aéroport, histoire d'avoir une place sur les sorties de secours. Il y avait 100 personnes devant moi, un vrai bordel. Au moment où c'est mon tour, on me dit : 'Et non, plus de place sur les sorties de secours', du coup je prends une place en bord de couloir. Arrivé à l'embarquement, le mec avant moi, on lui change sa carte, il est upgradé en business. A mon tour, la carte bip, je me dis cool, c'est parti pour 10 heures de vol en business. Que nenni, on me dit qu'on m'a changé de place mais toujours avec les grouillots. Avec mon pot, je vais me retrouver en plein entre 2 gros !!! Et non, finalement j'ai une place en sortie de secours ! Cool ! Sauf que les sorties sont au niveau des toilettes et pendant les 10h de vol, la moitié des toilettes ne marchant pas, il y avait la queue devant mon siège et quasiment impossible d'allonger les jambes. Arriver à Jobourg avec 5 heures d'attente, je demande une place sur les hublots pour voir le paysage. Impossible tout était déjà plein. Au moment de l'embarquement, le billet du mec avant moi bip et il est surclassé mais moi que dal !!!!!

Windhoek, capital de la Namibie. Je m'installe dans une guesthouse avec piscine mais l'eau est glacée, à 18h30 il fait nuit et il faut avoir une polaire sur le dos. Je fais la connaissance de 2 gars et on va dîner dans le seul bar top de la ville où on déguste des brochettes de zèbre, crocodile, koudou et autruche. On a dû descendre je ne sais combien de bières, d’espèce de cocktails du coin pour rentrer à 9h00 du soir au B&B. Ça commence fort !!! Ici les gens se couchent tôt, le samedi après midi, après 16h00, il n’y a plus personne en ville... et c'est la capitale.

Le lendemain matin, je retrouve le groupe avec lequel je pars, il y a 2 canadiennes de 50 balais dont une n'arrête pas de causer. Je sens qu'elle va gonfler tout le monde. L'une est chasseur d'ours, top, comme elle se prend qqs remarques, elle n'en parlera plus !!! Celle qui cause sans arrêt ronfle en plus !! J'ai vraiment la poisse. Le seul point positif est que quand on ira dans le nord dans les parcs, elle fera fuir les animaux, car je me la colle 7 jours dans le sud et aussi 7 jours dans le nord.

En termes de ballade, en fait, on se tape beaucoup de bagnoles, 4-5 heures par jour, petite balade dans le Kalahari : Les couleurs sont incroyables : Jaune, vert, sable, orange sous un ciel très bleu. On double beaucoup de Ferrari du Kalahari, c'est le nom des carrioles tirées par des ânes. (Guy, ta BMW est surfaite ici !!!)

Ici, les fermiers ont des terrains à perte de vue avec vignes, troupeaux... Au premier campement, le proprio élève un jeune léopard, quand je dis jeune, il m'arrive largement à la taille. Son fils nous fait rentrer dans l'enclos, grand comme 2 terrains de foot, et on part à la recherche du fauve... Après 5 minutes de recherche, on le trouve et il se laisse approcher et on le nourrit avec du...fromage, si j'avais su, un bon camembert... Il se laisse approcher pendant 5 minutes et puis il en a marre et s'écarte à une dizaine de mètres. On revient vers lui mais là, il grogne un bon coup pour faire comprendre que c'est terminé et s'en va plus loin. Il a dû certainement signe un deal avec le proprio et en échange d'un bout de fromage, il fait le gentil avec les touristes pendant quelques minutes...

On retourne à la ferme et dans le jardin un énorme phacochère avec des énormes dents et des gamins de 5-10 ans jouent juste à coté. La bestiole se laisse caresser mais faut pas non plus abuser et pour l'amadouer il faut lui donner des bonbons à la menthe avec le papier....

Nous voilâmes repartis vers le sud pour voir le Fisher canyon qui est le 2ème plus grand canyon.

Lors du stop de midi, on s'arrête dans un village où on a eu le droit à des danses du peuple Nama et qui a été invité à danser ? Je vous laisse deviner....

Coup de chance je suis assis à coté de la canadienne qui cause, qui cause... Je débranche et je la laisse parler avec sa voix criarde. Quelle merde !!!

Après le canyon on part visiter une ville fantôme d'ancien prospecteur de diamant à côté de Lüderitz. Il faut savoir qu'une grande partie de la région est une zone interdite car plein de diamant. Au fait, ici, ils valent beaucoup moins cher. (Guy, si tu veux en offrir un à qqun, c'est l'occasion...). C'est vraiment le truc à touriste, ils ont gardé qqs baraques plus ou moins ensablées et on te les fait visiter sous un soleil de plomb.

Je vous passe les 4 heures de bagnole ainsi que les ronflements pour arriver à Sesriem à l'entrée du désert du Namib, le plus vieux désert du monde. Campement avec piscine histoire de récupérer.

Le principe et de partir très tôt (environ 5h30) le matin pour escalader une dune pour le lever du soleil. Tout le monde se retrouve sur la même dune (ça parait con mais c'est vachement dur de monter une dune de 180 mètres) car toutes les autres ne sont pas autorisées. Complètement con cette histoire, il y a des dunes partout mais non, tout le monde sur la même. Du coup on est 50 au sommet à essayer de faire des photos sans qu'il y ait un pingouin en plein milieu. Puis visite du Dead Vlei (vallée de la mort). Pour y accéder, il faut passer par des dunes mais les canadiennes n'arrivent pas suivre et donc enfin un peu de calme !! Les couleurs des dunes sont incroyables : Oranges, marrons, rouges, roses, grises.

Le lendemain, j'avais réservé un vol en montgolfière. Les canadiennes ont trouvé que c'était une bonne idée et se sont inscrites... J'y crois pas. Mais coup de chance, il y a 2 ballons, j’attends qu’elles foncent sur un et je vais vers l'autre. Et là, c'est parti pour une heure de survol des dunes pendant le lever du soleil. Le patron est un belge qui est là depuis 15 ans, il fait un vol quasiment tous les jours avec au moins 10 clients à raison de 350 euros par personne. Je vous laisse faire le calcul. On survole son terrain à perte de vue, il y a que lui qui peut y aller... Impossible de décrire le paysage car les couleurs sont fantastiques, j'ai du faire 50 photos....

A propos de photos : Oui, j'ai acheté un appareil numérique et j'ai que des merdes. Les batteries ne tiennent rien et je suis toujours en train d'essayer de trouver un moyen pour recharger.

Atterrissage sportif, on doit se mettre au fond de la nacelle et on s'est fait traîner sur 50 mètres avant l'arrêt total. Puis petit déjeuner au milieu du désert avec champagne (sud africain). J’avais raconté à mon guide l’histoire de la balade en ballon et le champagne à l’arrivée. Et la seule info qu’il a retenue est le champagne à l’arrivée. Aucun intérêt de monter dans un ballon mais il rêve de boire du champagne. Du coup, j’ai demandé au patron de me refiler une bouteille pour lui donner et qu’il a décidé de garder pour le diplôme de son fils.

Je vous ai pas parlé des autres du groupe, il y en a 2 autres qui vont aussi dans le nord et eux aussi en ont ras le bol de nos amies canadiennes.

Qqs mots sur le confort : Tous les soirs, on dort sous la tente avec un gros matelas (je me bats pour que ma tente soit la plus loin de la ronfleuse...) et notre guide nous fait des BBQ

Ce soir, guesthouse avec nettoyage des fringues et c'est reparti pour 7 jours vers le nord pour aller voir les animaux. Oui, je le rappelle avec nos amies canadiennes...

A+

PS : Comme dans tous mes blogs, il faut les prendre au second degrés en particulier quand je me moque gentiment (oui, c'est du second degrés) de ceux que je rencontre.

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Salut à tous,

Et bien oui les canadiennes étaient aussi sur le circuit pour le nord mais comme il y avait 2 groupes je me suis démmerdé pour être dans l'autre groupe (2 voitures). L'anglaise et le Sud Africain du premier circuit ont fait de même... Du coup, on est avec une famille anglaise avec leurs 2 enfants de 20 ans très 'comme il faut', ça déconne pas beaucoup et le sud africain toujours en train de parler de boire (ancien barman) est très shocking...

Je vous ai pas trop parlé de la capitale Windhoek car j'y suis à chaque fois le samedi en fin d'après midi et tout est fermé le samedi à partir de midi, donc ville morte et il fait nuit à 17h00. Top

Question temps : Pas un nuage, rien, par contre très chaud la journée et très froid la nuit, ça tape dans les 0 degrés la nuit.

Départ pour 7 jours vers le nord pour visite du parc Etosha : On va aller voir qqs bestioles. En cours de route (faut compter 3-5 heures de bagnoles chaque jour), on s'arrête pour voir une association qui s'occupe de remettre en liberté des léopards, lions et guépards chassés par les fermiers.

Tu descends de la bagnole et 10 guépards se pointent de l'autre coté d'un grillage, donc cool, mais en même temps, une douzaine se pointent de ton coté et il n'y a que le mec qui est là avec son petit bâton entre eux et toi. Ils se battent entre eux pour la bouffe et te regardent fixement. Mouais...

Alors dans le parc, il y a tous : Koudou (je vous laisse chercher...) springboks, zèbres, girafes. Ils sont habitués aux bagnoles donc ils ne s'écartent que si tu es à moins de 5-10m.

Il faut comprendre qu'autour des points d'eau il y a des priorités à respecter :

. Imaginons un point d'eau grand comme une piscine olympique : un rhino est en train de boire. Un éléphant se pointe, et bien le rhino s'écarte pour voir où s'installe l’éléphant et va boire du coté opposé. Puis se pointent 2 lionnes, et bien, elles ne font pas les fières. Elles attendent sagement que l'un d'eux ait terminé pour s'approcher. Et pour déconner, le rhino s’approche des lionnes qui décampent rapidement.

.Toujours un point d'eau mais il y a 2 lions qui sont allongés à l'ombre à une centaine de mètre. Quand on s'est pointé, il y avait plein d'animaux mais c'est à peine s'ils faisaient attention à nous. Ils regardaient tous dans la même direction et c'est comme cela qu'on a vu les lions. Mais il n'y en a pas un qui s'approchera du point d'eau.

Dernier exemple : On voit une girafe s'approcher d'un point d'eau, elle est à 100 mètres. On attend de la voir boire (ce qui est extrêmement passionnant…) car elle doit écarter les pattes avant pour pouvoir se baisser et c’est à ce moment où elle a le plus de risque. Mais c'est peureux une girafe. Elle fait 10 mètres, s'arrête 5 minutes, hume l'air, avance de 5-10 mètres s'arrête..... Tu te dis mais elle va bouger son cul, surtout qu'il y a d'autres animaux qui sont en train de boire, elle n'a rien à craindre. Bon finalement, elle est à 1 mètre de l'eau, elle va pour se baisser quand au dernier moment elle change d'avis et recule de 3 mètres. Et là, tous ceux avec des appareils photos abandonnent...

Tu n'as pas le droit de camper n'importe où dans le parc, uniquement dans des endroits prévus et barricades de clôtures de 3 mètres de haut afin qu'on ne serve pas de garde manger pour les autres...

Par contre à chaque fois ils installent un point d'eau et de l'intérieur, assis sur des bancs, des bières à la main, tu vois tout ce qui se passe, un peu comme au cinéma. Mais c'est tellement lent, que pour 30 minutes de documentaire, le gars doit passer une année à filmer !!!

A+

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Salut à tous,

Un 2ème mail pour la suite et fin du circuit vers le nord.

J'ai oublié de vous dire qu'ici il y a des voleurs : Si tu laisses tes pompes dehors, les chacals viennent te les bouffer...

On est allé voir qqun qui vit comme des Himbas, c'est une ethnie du nord de la Namibie qui vit complètement différemment, ils se couvrent d'une sorte de terre rouge pour se protéger du soleil et vivent complètement en autarcie. Ils vivent uniquement de nourriture à base de lait. Le gars vit depuis 10 ans avec eux (et ses 3 femmes...).

Il possède une ferme avec d'immenses rochers. Un jour un mec qui vient faire du camping dans sa région lui dit qu'il est réalisateur (Eric Valli) et qu'un jour il reviendra faire un film. 2 ans plus tard, le mec vient et dit que pour son film (The trailer), il veut construire une maison en bois dans ses rochers. Le mec accepte et se fait construire une maison pour plus de 300 000 euros complètement intégrée dans le paysage avec plusieurs passages qui serpentent entre les rochers et qui donnent une vue incroyable sur tout l'horizon. Tout ça pour 1 semaine de tournage et peut-être 5 minutes dans le film. Et bien, le proprio (un afrikaner) ne dort jamais dans sa baraque mais dans la hutte du village Himbas qui est sur sa ferme. Au fait, chez les Himbas il est interdit que la tête touche le sol, donc ils ont une sorte de plaque de bois à poser entre la nuque et le sol (oreiller ??? tu plaisantes !!). J'ai essayé, tu ne tiens pas 5 minutes !!!!

Puis départ pour rejoindre la Skeleton Coast qui longe toute la côte nord ouest de la Namibie. La mer est glaciale et on a l’impression d’être au milieu de nulle part. La route longe la côte mais il n’y a pas une baraque rien, complètement abandonné. Faut reconnaître que c’est pas un coin très convivial et la seule chose qu’on peut trouver, ce sont des épaves de bateaux. Ha Si ! On peut aussi voir des éléphants du désert (ouais, ils vivent dans le désert) mais ils devaient être en RTT quand on est passé….

Un point intéressant, on s’est arrêté à un endroit où il y a des milliers d’otaries : ça pue le poisson et ça braille comme des chèvres et il y en a à perte de vue. Impressionnant.

Je suis actuellement dans un cyber café au bout du monde. Demain, une balade en Quad dans le désert et retour à la capitale, ville morte (on sera samedi après- midi...). Puis départ pour traverser le delta d'Okavango (le nom vous dit qq chose, mais oui, l'émission de Nicolas Hulot...) pour monter jusqu'aux chutes Victoria en Zambie.

Ce qui est sûr, il n'y aura pas les canadiennes !!!!

Bon job

Ricardo del Montreal

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Salut, Cette fois le groupe est différent : Une famille de hollandais avec une petite fille de 9 ans, une famille américaine et un couple d'italiens. Autant avec les autres, on improvisait un match de cricket avec une balle de tennis et une batte à partir d'un tuyau en caoutchouc sur la 'skeleton coast', autant là, c'est freesbee et yantsee, c'est plus familial. Prochaine fois, je pars à Center Parc (cosby, garde moi une place...). Ça change du sud africain qui ouvrait des bouteilles de bière avec ses dents...

Par contre, ils picolent tous au vin blanc et quand ils sont éméchés, ils baragouinent en français.

Après, 1,5 jour de route nous voilà arrivés à Guma Lagoon, perdu au bord du delta. Pour y arriver, un mec vient nous chercher avec sa voiture et il doit faire 2 fois le trajet. Au premier, tout se passe bien mais au 2ème il crève, son pneu de rechange est aussi crevé. Ils ont mis 4 heures pour un trajet de 45 minutes... Coup de pot, j'étais dans le 1er trajet... pour une fois.

Nous voila au bord du delta et on part en bateau dans les méandres pour arriver à un endroit où des locaux en makoro (une sorte de canoë qu'on pousse avec une perche) nous emmènent faire une balade. A un moment, on voit un crocodile mais un petit, pas de quoi se faire une ceinture... mais au retour, ils nous ont montré des énormes, aussi grand que le bateau, 4,5 mètres, de quoi se faire une ceinture, des pompes et un sac de voyage 100% croco... J'avais mes pieds en dehors du bateau, histoire de faire du bare foot... je les ai rentrés fissa !!!

Soi-disant, ils ne sont pas dangereux.... Au fait, ce ne sont pas les lions, les éléphants ou les rhinos les plus dangereux, ce sont les hippos. On s'est approché d'une famille en makoro mais les locaux gardent au moins 30m de distance avec eux. Là, on rigole plus : Les hippos grognent, nous surveillent et on est prêt à décamper.

De retour au camp, le soir, on nous propose une ballade en bateau pour voir des crocos by night. Une heure à se geler sur le bateau avec des lampes à essayer de voir leurs yeux qui se reflètent dans la lumière.... Au fait, j'ai pas parlé des moustiques et de la Malaria. Mon bouquin disait qu'à cette époque, ce n'était pas la peine, du coup j'ai rien pris. Peut-être en Namibie car la frontière les arrête mais tu passes la frontière ils t'attendent pour te bouffer... On verra bien.

Il y a parfois des trucs qui mettent mal à l'aise. On est dans un camp au bord d'une rivière et on a de l'eau à volonté. Par contre, lors de la traversée du village qui est 1 km avant, tu vois les femmes faire la queue avec leur bidon à la pompe à eau. Tous le business est au blanc.

Apres le Delta, on repasse en Namibie dans la bande de Caprivi qui longe l'Angola. C'est plein de petits villages faits de hutte de boue et de paille. Le soir, camp au bord de la rivière Okavango. Dans la nuit, tu entends le barrissement des éléphants et des hippos, le bruit des arbres arrachés par les éléphants. Ça change aussi du ronflement des canadiennes... Avant d'aller se coucher, le guide nous dit de faire attention si on se lève la nuit car depuis 3 semaines la nuit, un hippo rode dans le camp...

On doit repasser par le Bostwana où il est interdit d'importer du bœuf et du lait pour des raisons de soi-disant maladie. On en avait plein les glacières. Manque de pot, on est contrôlé et on est obligé de tout jeter. Le guide insiste pour que ça soit brûlé devant nous et non pas que les douaniers gardent la bouffe pour eux (il faut reconnaître que les douaniers étaient énormes...) Je voulais récupérer la bouffe et la donner à des gens mais ce con de guide, tellement énervé l’a brûlée. On voyait passer des locaux qui nous regardaient brûler de la viande, du fromage et ce connard de guide n'a rien voulu savoir.

Suite à ce petit intermède, nous voilà dans le Chobe park, au bord du Zambèze : Balade dans un bateau où tu vois des troupeaux énormes d'éléphants, des buffles, des hippos...

Le matin au camp, on a 2 nouveaux compagnons, 2 énormes phacochères apprivoisés qui cherchent de la bouffe...

Passage de la frontière pour aller en Zambie à Livingstone pour voir les chutes Victoria. Mais auparavant, on doit passer par un ferry mais petit problème, il y a 20 voitures avant- nous et une dizaine d'énormes semi remorques et le ferry est minuscule. On a poireauté 2 heures puis 1 heure de plus pour passer cette foutue frontière Zambienne. Même pas un troquet pour buller....

Demain, je vais faire une journée de rafting et une balade en Tiger Moth puis retour Paris le 2 Août

A+ Ricardo

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Salut à tous,

Incroyable le rafting sur le Zambèze : Avant de partir, on nous réunit et on nous explique tous les risques car ce sont des rapides extrêmement dangereux et que l'hélico peut difficilement venir nous chercher en cas de problèmes...hein, quoi, quel helico ?? Je viens juste faire du rafting, moi.

On nous explique aussi toutes les techniques en cas où on tombe à la flotte ou si on se retourne... Et avant de partir ils checkent 3 fois nos gilets de sauvetage. Là, ça rigole pas.

Et on démarre juste après les chutes Victoria, faut pas non plus déconner. Notre barreur : ‘Baby face’ et on est 6 : 2 hollandais, 1 anglais, 1 kiwi, 1 israélienne et moi. Les 2 filles sont à l'arrière pour plus de sécurité et je me retrouve au milieu.

Pour les non initiés comme moi au rafting, il faut savoir que les rapides sont rangés en catégorie de 1 à 6. 6 étant considéré comme potentiellement mortel…

Le trip dure une journée pour 23 rapides dont plusieurs de niveaux 5. Nous voilà au bord du Zambèze, et on peut voir le premier rapide qui est à 100 mètres de nous et de niveau 4. Il est un peu particulier car on est du côté gauche du fleuve et il faut le franchir pour continuer car ce rapide pousse vers la gauche.

Mais auparavant, le barreur nous explique les actions clef : Pagayer en avant, en arrière et se coucher dans le raft mais il baragouinait un anglais auquel on comprenait pas grand chose. Le seul truc indispensable : 'Down' qui veut dire en gros :' Planquez-vous dans le raft, accrochez-vous à la corde et espérez que tout se passe bien'.

Donc, lors du passage de ce premier rapide, le premier raft qui tente se retourne. Ça met en confiance... Nous, 1ère tentative, l'israélienne tombe à la flotte. Il faut savoir aussi que pour des raisons de sécurité, il y a aussi des mecs en kayak qui nous attendent après chaque rapide pour nous récupérer au cas où...

3ème tentative, 2 qui tombent à la baille, moi, toujours sur le raft. On est passé à la 5ème tentative... ça commence fort, on est la dream team !!!

Les rapides portent des noms, qqs exemples : 'Washing machine, jaw of death, highway to hell'.

On les tous passés sans se vautrer jusqu'au 9ème qui est de niveau 6. Là, on descend du bateau, le barreur y va tout seul et on remonte après. Nous voilà arrivé à un rapide où on peut choisir un côté facile ou un niveau 4. Nous, bien sûr, on prend le niveau 4 et on le passe. Le suivant niveau 3 où on pense se le faire cool, on s'est retourné, et là c'est panique, t'es emporté par les rapides et tourbillons, t'essayes de t'accrocher au raft jusqu'au prochain passage calme.

Break à midi, dans un autre groupe, il y en a 4 qui abandonnent. Petit repas avec de l'eau, pas la peine pour moi, j’en ai suffisamment bu dans le fleuve. L’anglais assis devant moi à l’avant du bateau, flippait tellement qu’il en oubliait de pagayer ou pagayait dans le vide. C’est clair que ce n’est pas tous les jours où on se voit arriver dans un gouffre de flotte…

L'après-midi, les rapides sont soi-disant plus faciles, on s'est quand même retourné encore une fois. Sur les passages calmes, tu peux voir des petits crocodiles sur les bords. Super... A d’autres passages, ils nous font descendre dans l'eau pour nous laisser emporter dans de petits rapides, histoire de rigoler. Je descends au mauvais moment, à peine je suis dans l'eau bouche grand ouverte, qu'un tourbillon m'emporte au fond et là, grand flippe, t'attends pour remonter...

Il y en a un qui s'est tapé la tête (on a un casque) sur des roches et s'est ouvert l'arcade sourcilière. A la fin le barreur nous dit que chaque année, il y a 1 a 2 morts.....

Ps : Pierre, ça nous change du rafting au Kamchatka...

Ce matin, survol des chutes Victoria dans un Tigermoth, c’est un avion biplan dans lequel on est 2, 1 devant et 1 derrière. C'est super impressionnant. On voit de très loin l'écume des chutes.

Je suis actuellement à l'aéroport de Livingstone où je poireaute depuis 2 heures et j'aurai 4 heures d'attente à Joburg pour le vol sur Paris.

A bientôt à Paris.

Richard