10 étapes
4 commentaires
...
Du 12 au 25 octobre 2024
2 semaines
Partager ce carnet de voyage
1

*********************************************

Avertissement au lecteur

Toutes les médisances et autres 'vacheries' dans ce blog sont à prendre au second degré. Si vous préférez des blogs où tout est beau et gentil, arrêtez vous à cette ligne et passez au blog du voisin. Ouais, t'es obligé de le préciser à chaque fois sinon tu te prends des commentaires de pimpims moralisateurs à dix balles.

Les fautes d'orthographe et de grammaire ? Elles sont volontaires.....euh.... plus ou moins. S'il y a des mots inconnus, ne les cherchez pas sur Google, c'est juste de la créativité à l'état pur... De même, la pauvreté du style des textes et certains mots grossiers font partie intégrante du 'Ricardo style'....

*********************************************

Hello,

De retour après deux mois en Inde, tu montes sur ta balance, t'as perdu 7kg. Oui, oui, t'as bien mis les deux pieds sur la balance! Un mois après, t'en as récupéré six sur la base d'un régime intense saucisson-fromage.

Du coup, t'as pas trop le choix, tu vas repartir en Inde, toujours dans le nord près de l'Himalaya mais cette fois dans l'est du pays.

Première étape le royaume du Sikkim puis t'essayeras d'aller traîner dans l'Assam, l'Arunachal Pradesh, le Nagaland, le Manipur... Seul truc chiant, il faut quasiment dans toutes ces régions des permis pour circuler.

En attendant de repartir, tu crapahutes dans la région du Mercantour pour garder un minimum de condition physique.

2

Yo,

Atterrissage à Bagdogra après plus de 24h de vol et d'escales. A peine sortie de l'avion, l'humidité te colle à la peau. Une grosse couche de nuages est bien installée. Ça promet.

Il te faut un permis pour aller dans le Sikkim et tu peux peux l'obtenir à l'aéroport. Une merde en moins à gérer. Mais il te faudra quand même passer aux checkpoints pour te faire tamponner ton passeport. Mouais, comme un nouveau pays...

Direction Darjeeling, très connue pour son thé.

70 bornes, il faut compter 3 heures. A peine sur la route tu retrouves les klaxons sans fin et malheureusement aussi les détritus en bord de route. La route ne fait que monter dans la montagne. Il y a 1700m de dénivelé. Dès le début, tu roules dans une brume épaisse. Impossible de voir quoi que ce soit. Dommage, il doit y avoir des points de vue sympa.

A 7 km de lla ville, c'est l'embouteillage. Le chauffeur de taxi te dit qu'il faut compter plus d'une heure pour arriver. Darjeeling est très touristique en cette saison. En plus il y a le festival Puja pour fêter la déesse Durba dans certaines régions dont le Bengale. Les Indiens viennent aussi en altitude chercher la fraîcheur.

L'artère qui fait le tour de la ville n'est qu'une file de taxis cul à cul qui viennent déposer des touristes. Même à 20h30 la route est encore blindée de bagnoles. Finalement le taxi te lâchera à 300 mètres car trop galère. La ville est à flanc de montagne pentue. Soit t'es sur la grande route blindée de bagnoles klaxonnantes soit dans des petites ruelles piétonnes un peu plus calme. C'est une bonne préparation pour ton prochain trek car t'as que des rues pentues voir pire si tu prends les escaliers. C'est archi blindé blindé de monde.

Histoire de t'occuper, t'as voulu aller voir le zoo (oui, shame on you) ou prendre le funiculaire. Une heure de marche au milieu des klaxons pour y aller et faire demi tour dans la foulée. Laisse tomber, t'as plus d'une heure de queue. Et ils poussent la cabine du funiculaire pour la faire partir dans la descente, confiance. Et va savoir où elle descend vu la brume.

Lors des rares éclaircies, t'as essayé de faire quelques photos mais ça rend quedal.

Il y a des points de vue connus comme tiger hill pour voir le sommet du Kanchenjunga mais apparemment il y a plus de 100 Jeeps qui partent à 4h du mat en même temps pour le lever du soleil. Mouais, on va oublier, surtout que t'as de grandes chances de voir quedechi. Sauf si à 4h du matin, la brume n'est pas encore présente.

Beaucoup de monuments de l'époque anglaise sont utilisés par l'administration donc pas visitables mais tu peux voir que côté lycée, les anglais n'avaient pas construit en préfabriqués.

Il y a un vieux train, le toy train. Tu peux faire une petite boucle de 2 heures avec une locomotive à vapeur. Ça pourrait être sympa mais c'est complet sur la semaine.

Quand tu vois du monde agglutiné, c'est soit un spot pour faire un selfie comme un des plus vieux restaurants de la ville, le Glenary's

Soit des stands où on parie de l'argent sur des numéros, des casinos en plein air.

Le hot spot de Darjeeling est la place Chowrasta où des chevaux attendent les familles pour faire le tour de la place pour le bambin.

A cette heure, elle est vide

Région du thé oblige, t'es allé traîner dans différentes boutiques. T'en as des centaines de sortes à tous les prix. T'as trouvé du thé premium first flush à 80 euros les...100 grammes. Non, non, il n'y a pas d'erreur sur le prix. A ce tarif, t'espères qu'il est ramassé par miss India en bikini!! Ici, tu manges très correctement pour 5-7 euros. Ca fait quand même chéro la tasse de thé surtout que la tasse de thé masala est à 20 centimes. Mais va savoir par quelles mains sont ramassées les feuilles pour ce prix.

Est-ce la mauvaise météo, le bruit incessant des bagnoles, le fait d'être coincé ici mais t'es pas emballé par la ville. Autant, il y a deux mois, des villes comme Leh et Srinagar avaient un certain charme, autant Darjeeling, t'accroches pas.

T'as loué un scooter, histoire de comparer si tu sens mieux les gaz d'échappement à pieds ou en scooter... Mais même en scooter, t'es coincé dans les bouchons. Les rues sont trop étroites et quand la locomotive passe c'est encore pire. Oui elle roule en partie à côté de la route.

Ouais, désolé mais t'arrives pas, pour l'instant à positiver. Bad mood.

C'est dommage qu'il y ai cette brume continuelle car il y a des très grands arbres. C'est vrai que la brume apporte un certain charme.

Une organisation bouddhiste japonaise a construit une des 70 pagodes de la paix sur les hauteurs de la ville.

En chemin, tu tombes sur un bâtiment assez surprenant. Certainement qu'Elon Musk a prévu d'ouvrir une agence space x ici.


Allez, cassos direction l'ancien royaume du Sikkim

3

Yo,

Stop d'une journée à Pelling sur la route pour le village de Yuksom, point de départ de ton trek.

T'imaginais le Sikkim, un endroit retiré dans les hauteurs himalayennes. Que nenni. Tu ne fais que redescendre sur une route extrêmement pentue et défoncée entre les champs de thé pour rejoindre une vallée.

T'espérais voir miss India en pleine cueillette mais c'est pas la saison et il fait un peu frais pour être en bikini. Dommage.

En chemin, tu entrevois le bled de Jorethang dans la vallée, une des portes d'entrée du Sikkim. Elle est ouverte aux étrangers depuis ce début d'année sinon il fallait faire un détour.

Un dernier pont sur la rivière Rangit avant de quitter le Bengale et d'entrer au Sikkim.

Franchement, l'entrée a de la gueule.

De la paperasse à remplir au checkpoint et le taxi repart. Ouais, t'as pas pris des taxis partagés car ce sont des jeeps avec 10-12 personnes entassées et avec tes grandes jambes, c'est compliqué. Et puis, t'es vieux maintenant, tu cherches un minimum de confort. Et 50 euros pour 4h de bagnole avec des stops quand tu veux, c'est rentabilisé.

Dans la vallée, t'es en dessous des nuages et tu profites pendant 30 minutes du soleil. Mais malheureusement il faut remonter dans les montagnes et les nuages.

Quand tu n'es pas dans cette satanée brume, le paysages sont est superbes (et encore, t'as pas vu les montagns enneigées). Pas de déforestation, des forêts très vertes, très compactes, des vallées encaissées.

Plus de 4h de bagnoles pour faire juste 70 bornes. Pelling, à 2000m d'altitude, est juste une rue avec un alignement d'hôtels en béton. Même le lonely planet qui généralement survend les destinations n'arrivent pas à sortir du positif sur le bled.

Mais pour les paysages il paraît que c'est un des plus beaux spots du Sikkim. Mais ça, c'est quand t'as un ciel dégagé. Et non, tu t'es pas planté de date, c'est bien à cette époque que tu dois avoir un grand ciel bleu te permettant d'avoir des vues superbes sur les sommets.

Toutes les chambres avec vue sur la montagne sont prises. Bon, vu le temps, la déception est moindre. Voilà la vue de la terrasse. Oui, tu t'es forcé à acheter une bière (qui ne se vend qu'au Sikkim) pour avoir un premier plan... Alors ce Kanchenjunga qui tape les 8560m, il est pas beau à voir? Ça vaut bien les 4h de bagnole, non?

Et vous imaginez pas le bordel pour prendre une chambre d'hôtel. Ils font une photocopie de tous tes papiers (visa, passeport, permis local, tampon d'entrée) puis une photo de ta tronche, ton numéro de téléphone, le numéro de téléphone de l'agence de trek....

T'as décidé de faire un stop à Pelling car il y a un petit skywalk. Une centaine de mètres où tu marches sur des vitres plus moins transparentes et où t'es censé avoir une superbe vue sur toutes les montagnes.

A part ça ? Rien, juste retourner rapidement à l'hôtel car maintenant il pleut. Et tu découvres qu'ils ont (juste cet hôtel) un problème d'électricité... Cinq heures à regarder la pluie tomber dans la pénombre avec une vue de pire en pire.

Sans la bière en premier plan, c'est un moins parlant..

Histoire de finir en beauté, t'es allé dîner dans un resto indo-coréen (ouais, ouais, ils sont venus se perdre ici).

 Les éternels momos

Petite minute plus ou moins culturelle : Le Sikkim est une petite régio' coincée entre le Népal et le Bouthan. C'était un royaume plus ou moins indépendant jusqu'en 1975. Ensuite, il a été définitivement rattaché à l'Inde au grand dam de la chine. Toute la partie nord du Sikkim est interdite aux étrangers. Et ouais, toujours des tensions avec la Chine. On verra jusqu'où tu peux monter mais avec ta tête, t'es loin de ressembler à un local.


Rainman Ricardo

4

Yo,

Alléluia, ce matin, t'as pu voir pendant une minute le fameux sommet ou en tout cas une partie

Les prévisions météos sont vraiment pas bonnes, c'est tout le temps couvert, le gars de l'agence est assez flou, tu vas certainement te retrouver avec des indiens qui n'ont pas la condition physique et tu te rappelles ce qui s'est passé fin août au Cashmire à cause du temps pourri (moins dégueulasse qu'ici), trois morts. Aucune motivation, t'as décidé jeter l'éponge et de partir plutôt à Gangtok, la capitale du Sikkim.

Plus de 5h de bagnole pour 120 bornes. Dans les vallées, les routes sont assez bonnes mais quand on veut passer par les collines, ça se complique un poil

La capitale est comme quasiment tous les bleds du Sikkim à flanc de montagne. Gros point positif, elle se situe 300 mètres plus bas que Darjeeling, Pelling...et on est juste en dessous des nuages. Les derniers bâtiments sur les hauteurs n'ont pas cette chance.

Une grande rue piétonne au nom de Ghandi avec des magasins assez modernes, des petites ruelles avec les marchands de vêtements et enfin un bazar sur plusieurs étages pour le reste.

Le gros machin rouge est un panda roux, animal emblématique de la région. Pour espérer le voir en vrai, faut déjà être capable de partir dans les montagnes.

Et les galères continuent. Tu voulais aller dans les vallées de Lachen et Lachun mais elles sont fermées soit à cause de glissement de terrain, soit pour d'obscures raisons. Putain, rien de rien. T'es quasiment à 100% de loose.

Le lac Tsmongo est à 30 bornes. Tu te dis qu'un coup de scooter et t'es bon. Même pas, interdit d'y aller sans guide, c'est une zone militaire. T'en as visité des pays compliqués mais là c'est la totale! Du coup, t'as changé le nom du blog.

Histoire de ne pas être venu pour rien, t'as quand même pris une agence pour aller à ce fameux lac. 50 bagnoles attendent pour y monter alors qu'une centaine passent sans problème. Vous vous doutez dans quel groupe tu es. Certains ont leur permis, t'attends toujours le tien. Le buisness qui fonctionne ici est responsable d'mprimante. La demande de permis se fait en ligne mais le checkpoint veut un papier...

Des milliers de drapeaux de prière bordent la route. Lors d'un décès d'un bouddhiste il faut installer 108 drapeaux et les renouveler chaque année

 Ouais, c'est un poil brumeux

Finalement, c'est bien que tu ne puisses pas monter en scooter. Le lac est à 3700m d'altitude, on se pèle grave.

La route est parsemée de camps militaires donc la route est bonne. Et ouais, si l'armée utilise une route, elle est en bonne état sinon...

Et contrairement à hier, dixit le guide, il n'y a pas trop de brume... (T'as pas eu mieux)

Quelques petites boutiques pour prendre un thé et louer des vêtements chauds.

Le must est de monter sur un des povs yaks déguisés et faire un petit tour ou juste faire une photo. T'as mal au c... Sinon c'est sûr que t'aurais fait ton petit tour.

Il y a même un petit télécabine qui t'emnene à 4000m histoire d'avoir une vue en hauteur du lac.

Les indiens font juste un stop ici. Ils vont ensuite jusqu'à la frontière avec le Tibet à Nathu-la. Jusqu'en 2018, les étrangers pouvaient y aller. Mais des touristes bangladais ont sorti leur drapeau national, l'ont planté à la frontière pour faire des photos et les ont postées sur les réseaux sociaux. Étonnement le gouvernement indien n'a pas apprécié et a interdit l'accès aux étrangers.

Petite minute culinaire. T'as trouvé un resto sympa, le Nimtho, qui propose un plat traditionnel du Sikkim, le thaali. Etant proche de la frontière népalais, les plats sont assez similaires et c'est pas simple de trouver un plat typique.

C'est proche du dal népalais 

Ils ont aussi une boisson alcoolisée, le Tonga, de l'alcool de millet servi dans un bambou. Un grand pot en étain (bon, ils avaient plus de bambous pour toi...) arrive. Tu rajoutes de l'eau chaude et tu poireautes 10 minutes. Et tu peux rajouter deux fois de l'eau chaude. C'est peut être l'occasion de chopper une tourista pour perdre tes 7 kgs car c'est pas côté randos que tu vas brûler du gras...

A voir, ça donne pas trop envie. A boire, tu sens pas l'alcool et le goût est très particulier. A essayer une fois et pas la peine de redemander de l'eau chaude.

En attendant les dix minutes t'as testé le vin rouge de Sula Samara du Bengale.

Contrairement au Ladakh et surtout au Cashmire, ici tous les restos proposent une liste sans fin d'alcool (fort). C'est ce soir ou jamais car demain est le 'dry day' mensuel. Les magasins vendant de l'alcool ont mis des panneaux devant leur boutique pour prévenir qu'ils fermeront demain.

Et le lendemain les restos sont plutôt vides car ils n'ont pas le droit de servir de l'alcool...

Retour au Nimtho.

Dry day, c'est vide.

Bon, c'est compliqué le Sikkim, plein d'endroits te sont interdits, beaucoup de temps dans les transports entre les différents bleds. D'un point de vue architecture, les villes n'ont pas vraiment d'effet waouh. Et tu rajoutes la météo à chier (t'as bien confirmation de tous les locaux que c'est pas une météo normale pour la saison). Point positif, les locaux sont très sympas. Tu lâches l'affaire. Demain, tu quittes le Sikkim pour une dernière tentative de trek du côté de Darjeeling.

Ricardo 100% loose

5

Yo,

Retour sur Darjeeling en longeant la rivière Teesta. Puis il faut bien remonter dans les hauteurs. T'as un point de vue en dessous de la brume. Des petites échoppes sont installées. Chien obligatoire pour protéger le business. Les braqueurs sont très poilus et peuvent te vider un étal en quelques secoondes. Du coup, ils se rabattent sur les voitures histoire de voir si un étourdi aurait laissé sa fenêtre ouverte.

Tu ne peux pas décemment quitter le Sikkim sur un tel échec.

Il y a le trek de Singalila.(Il n'est pas au Sikkim mais juste à côté). Tu marches pendant cinq jours sur les crêtes entre le Népal et le Sikkim. S'il fait beau, ahaha elle est bien bonne, tu peux même voir l'Everest. Soyons positif, tu vas le voir....

L'avantage de ce trek est que tu te pointes au village de Maney Banjyang à 30 bornes de Darjeeling, t'engages un guide et tu peux partir directement. Pas à attendre un groupe, tu peux marcher au rythme que tu veux et partir à l'heure que tu veux. En plus tu dors chez l'habitant donc pas de merdier à trimballer. Et même si la météo est dégueulasse, c'est toi qui prends les décisions (avec le guide bien sûr) et tu assumes les merdes. Ouais, le souvenir du trek au Cashmire est encore bien présent.

Paneer tikka 
6

Te voilà à Baney Bhanjyang point de départ de la rando.

Profiter, de cette photo car celles avec autant de ciel bleu vont être rares...

Pour rentrer dans le bled, t'as déjà eu le droit un premier checkpoint militaire. Puis il faut remplir un formulaire chez les flics. Et enfin tu peux démarrer avec ton guide Nipun.

Objectif de cette première journée, le 'hameau' de Tonglu à 10 bornes avec 1100m de D+. Tu vas dormir chez l'habitant mais t'as quand même préférer prendre ton sac de couchage. Quelques doutes sur les draps...

Un petit groupe d'indiens est parti dix minutes avant toi. La rando commence par des escaliers pour sortir du village. 100 mètres plus loin, certains indiens font déjà une pause. Putain, les pauvres ils vont en baver.

On a trois options :

- marcher sur la route. Ouais, il y a une route qui fait quasiment tout le circuit où les jeeps remplies de touristes défilent

- prendre le chemin classique

- commencer par un bout de chemin côté Népal peu fréquenté.

Bon, forcément t'as choisi la dernière option. T'en as chier grave. Le chemin côté népalais n'est pas entretenu. Ce n'est que ronces et orties et autres machins verts qui bloquent le chemin. Le guide est en manche et pantalon long contrairement à toi qui l'a joué light. En plus, il faut faire attention à ces saloperies de sangsues. Résultat, à la sortie de cette galère, t'as du sang sur les bras, ça te pique de partout et ton shirt en maille technique a pris cher. En résumé, déchiré.

Ça fait un an qu'il avait pas pris ce chemin et il ne le tente jamais avec les indiens, étonnant.

Premier passage par Chitrey et son monastère.

Le guide essaye de prendre le plus souvent des chemins mais parfois, t'es obligé de marcher sur la route. Les indiens sont des pros concernant les messages de sécurité routière.

Haaaa, encore un checkpoint militaire où tu dois montrer patte blanche. Côté paysage, cette photo est suffisamment explicite et va résumer cette journée.

T'as des lunettes de soleil et de la crème à bronzer à vendre. Quelqu'un est intéressé ?

Même si le chemin monte bien par moment, il est plutôt facile. Il y a des très grands arbres couverts de mousse

Il faut retourner sur la route. Pourquoi ? Ah, encore un checkpoint. Oui, oui, quatre pour juste aujourd'hui. La raison ? Tu longes la frontière népalais, un des rares pays où il n'y a pas de tension avec l'Inde donc pas vraiment une raison.

Côté faune locale, il y a des panda rouges, des ours, des sangliers et des panthères des neiges, waouh. Le guide qui a toujours vécu ici a surtout vu des sangliers et très très rarement un panda rouges. Donc, à moins d'un malentendu, un pauvre panda rouge en manque de visibilité sur Insta, c'est mal barré. Mais tu peux facilement voir des vaches mais ça n'a pas le même attrait...

T'arrives finalement à Tonglu-les-nuages. Tonglu, deux homestays, un mini étang, quelques poules, un chat, une baraque avec un moine qui fait du bruit avec ses clochettes, du vent et des nuages.

Même si les indiens s'arrêtent rarement ici il y a du monde. Généralement il dorment trois kilomètres plus loin au village de Tumbling côté népalais où les habitations sont plus confortables avec électricité. Toi, tu peux y passer mais pas dormir car pas de visa.

L'intérêt de Tonglu est son point de vue au lever du matin. Ahha, elle est bien bonne.

Comme vous pouvez voir, la homestay est assez simple et vu les draps t'es content d'avoir trimbalé ton sac de couchage. Côté toilette, tu vas t'attarder à lire le journal...

13h30, va falloir, s'occuper...

15h, le guide t'avait proposé d'aller faire une petite balade mais le vent est de plus en plus fort et on voit quedechi de chez quedechi. 14 degrés dans l'homestay en étant à côté de la cuisine, t'as trois couches de fringues et le bonnet.

18h30, trois anglais arrivent. Ils ont pris une bagnole à la fin car sinon ils arrivaient à minuit... Und des gars n'a aucun condition physique. T'as appris au guide un jeu de cartes et ce bougre gagne sans arrêt...

Le dîner ? Du riz bien sûr!!

Demain une grosse journée et t'as prévu de te lever à 4h pour voir si le ciel serait dégagé. 9 degrés dans la chambre.

7

Yo,

Toute la nuit, deux gros chiens qui dorment toute la journée n'ont pas arrêté d'aboyer. Sans pause, tout le temps.

5h, il faut encore nuit, quel con. 5h20, t'es dehors, du nuage, aucune vue, retour dans ton sac de couchage. Fallait bien tenté. Mais avant t'es allé balancer une caillasse pour faire taire le chien. Que dal, ça l'a encore plus motivé pour t'insulter. On peut manger du chien ici?

7h, petit dej. Le chat prend le soleil.

Le ciel est un soupçon dégagé vers le village de Tumling. Ça sera t'a seule pov vue de ta journée

T'es parti pour Sandakphu-les-brumes à 18 bornes. Le seul petit hic, on est à 3000m d'altitude, on doit redescendre à 2600m pour finir à plus de 3600m. Ca va un peu piquer. Les anglais prévoient 10 heures de marche, toi cinq.

Le chemin en descente passe par Tumling. La route est indienne mais les maisons à 20 mètres en contrebas sont côté népalais. Effectivement les homestays ont l'air plus sympathiques. Pas d'armée ni de police que ce soit népalaise où indienne. Pourquoi on peut pas y dormir. T'as redemandé au guide. L'armée indienne leur a dit que les étrangers ne devaient pas y dormir pour des raisons de... sécurité. Côté armée, tu vas pas détailler mais t'auras aujourd'hui quatre checkpoints. Et en plus t'as le droit à deux checkpoints concernant le parc national.

A l'entrée du parc, est écrit en gros que l'alcool et les clopes sont interdites dans le parc. Bien sûr, en devanture de chaque homestay t'as surtout des clopes et de l'alcool à vendre...

Le guide essaye au maximum de passer par des chemins et éviter la piste mais elle est rarement loin.

Il y a quand même quelques parties très sympas dans la forêt. Des grands arbres aux branches et troncs couverts de mousse. Et à l'étage en dessous des forêts de bambous, le plat gastronomique des pandas roux. Mais pas vu la queue d'un.

Passage par des hameaux de deux trois maisons.

On marche souvent côté népalais car c'est un chemin plutôt que la route. Mais que ce soit côté népalais où indien, les nuages sont les mêmes.

Maintenant il faut se taper la montée et franchement ça monte. Ils ont parfois bétonné les chemins en rajoutant en plus des hautes marchent qui fabriquent.

Arrêt à Kala Pokhri où ton guide veut faire une pause pour prendre des forces.

Et c'est reparti pour de la montée encore plus pentue. T'en baves grave, tu trimballes trop de merdier inutile dans son sac à dos

Arrivé à Sandakphu ou t'attends une demi douzaine d'homestays et une vieille camionnette transformée en fastfood local (momos, paratha...)

Les deux plus belles guesthouse sont côté népalais.

Bon, ben tu vas côté indien ou il fait en plein après midi 7 degrés dans ta chambre.

Beaucoup (relatif) de touristes. C'est le dernier hameau accessible en voiture après la piste est vraiment dégueulasse. Et si c'est dégagé tu vois l'Everest mais aussi des montagnes coté Bhoutan. Pour l'instant c'est mal barré mais faut y croire.

Bon français que tu es, tu trimballes un saucisson. Ton guide n'étant ni musulman ni végétarien, tu lui as fait goûter. C'est pas tous les jours qu'il va manger une rondelle de saucisson dans son bled. Oula, il a l'air de bien aimer.

Trente minute après t'être posé à l'homestay, la pluie puis lagrêle se pointe. T'as bien fait de tracer on aura mis 5h30....

En traînant dehors, une très très légère éclaircie de quelques minutes.

Fin d'après midi les deux homestays côté balancent de la musique et sont remplies de monde. Côté népalais, c'est plus mouroir...

Histoire de t'occuper, t'as testé l'alcool local à base de rhododendron. Pas fort, un goût sympathique. Sinon, tu trouves une bière très locale, la budweiser...

Les anglais sont arrivés à la frontale à 18h. Pour se remettre ils sont à la bière.

La nuit tombe, des yacks rentrent au village. L'un d'eux doit manquer à l'appel car t'en as un petit bout dans ton assiette...

Ce soir, tu peux voir pour la première fois les étoiles et les prévisions pour demain sont plutôt tops. Espérons que tu vas enfin voir des sommets.

Ah, rafraîchissant cette chambre, il fait cinq degrés...

Ricardo encore et toujours dans la brume

8

4h du mat des indiens rentrent dans leur chambre en foutant un bordel pas possible. Mais ils arrivent d'où à cette heure ?

5h30, t'es levé en espérant voir quelque chose, je sais pas, un bout de sommet, tu demandes pas la totale mais au moins un petit truc, histoire de ne pas être venu juste pour marcher dans la brume. Alors, selon vous ?

Incroyable, tous les indiens sont déjà sur les toits terrasses. Grand ciel bleu, le soleil se lève. Tu rejoins le point de vue conseillé par ton guide pour profiter de la vue.

Le soleil commence à apparaître lentement.

Une dizaine d'indiens sont aussi monter jusque là. Ils ont dû faire au moins 20 selfi chacun. Une photo de la montagne sans être sur la photo, c'est pas dans leurs gènes.

Face à toi, le Kanchenjunga qui tape les 8560 m. Il change de couleur au fur et à mesure que le soleil de lève. T'as poireauté plus d'une heure pour en profiter.

Et sur ta gauche, côté népalais la chaîne de l'Everest. Celui qui semble le plus haut est le Makalu, à sa gauche l'Everest et ensuite le Lhotse. Ca fait super plaisir d'avoir cette vue.

Le seul truc un poil compliqué est de faire une vidéo sans qu'un indien braille.

Puis retour à l'homestay pour un petit dej à base de puri et de pois chiches dans une sauce. Les indiens se rajoutent une plâtrée de riz.

Aujourd'hui, c'est encore une petite vingtaine de kilomètres mais avec beaucoup moins de dénivelé.

Point de vue 

Direction le hameau de Phalut-le-brouillard (deux baraques). Tu pars de 3600m pour finir à 3600m avec des montées et des descentes, un faux plat népalais...

7h30, le ciel est super dégagé. Espérons que ça va durer. Va falloir arrêter de faire des photos du Kanchenjunga, avec arbre, sans arbre, avec maison...

La marche est plutôt sympa. Les très grands arbres sont des pins 'argentés'.

En fonction de l'orientation du soleil, leurs épines prennent une couleur argentée. Leurs troncs sont couverts de mousse orange.

C'est le pays des rhododendrons (d'où l'alcool de la veille). Il y en a 18 sortes dans cette région et il faut venir en mai pour la floraison.

Franchement, la balade est plutôt sympa.

Mais vers 8h30 les nuages débarquent déjà de tous les côtés. La vue se bouche rapidement.

On essaye de marcher le plus souvent sur des chemins car la route est faite de grosses caillasses. Malgré tes bonnes pompes de rando, les dessous des pieds prennent chers.

Quasiment aucune jeep sur la route car elle est encore plus dégueulasse les touristes viennent quasiment jamais. Étonnement, t'es presque déçu, un seul checkpoint militaire. Tout se perd.

Finalement la marche est plus fatiguante que prévue car ça ne fait que monter et descendre. Le dernier kilomètre de montée pour rejoindre Phalut est extrêmement pentu.

Alors Phalut, côté indien, c'est deux homestays très basiques.

mais avec une superbe vue si les nuages se barrent.

T'es à l'intersection du Népal du Sikkim et du Bengal.

T'es arrivé à 12h45. Cinq minutes après t'être posé, ton guide vient voir si t'as.... du saucisson. Merde, t'en as fait un accroc. Du coup, tu lui as tout donner car il n'est pas prêt d'en retrouver dans le coin.

Ils sont en train de faire fermenter qqchose pour en faire de l'alcool.

De l'homestay, tu ne peux pas voir les sommets. 17h, t'es monté sur la colline jusqu'au mani, histoire de te dérouiller les pattes un peu plus et espérer revoir un bout de montagne.

Pas évident à voir sur la photo mais effectivement tu vois un petit peu de sommet...

Sinon sur l'autre versant...

Et un dzo (mi vache mi yack qui surveille la vallée

Retour à l'homestay en même temps que les dzos

T'apprends que les anglais ont lâché l'affaire. Pourtant il ya des bières à l'homestay....

Un groupe de trekkers indiens arrive à la nuit en provenant de Gorkhey, une étape sur ton circuit de demain. C'est pas la foule contrairement à Sandakphu hautement touristique.

Incroyable, pas un nuage, lune belle nuit étoilée. Tui peux voir au loin les lumières de Sandakphu et encore plus loin Darjeeling.

Ricardo chanceux.

9

5h du matin, quelqu'un cogne à ta porte. Hein? Qu'est ce qui se passe ? Oui, je veux bien un chocolat chaud et deux croissants mais revenez dans une heure, grasse mat aujourd'hui !Ah non, c'est ton guide, le ciel est dégagé, il t'attend pour remonter en haut de la colline pour aller au point de vue. Effectivement, le ciel est très clair mais il y a un vent glacial. Tu pars avec quatre couches de fringues, le bonnet les gants.

T'arrives juste au lever de soleil.

Le groupe d'indiens est déjà là. Cool, ils vont te servir de premier plan.

Filmage de cul...
 Méditation face à l'Everest 

La vue sur l'Everest est encore plus dégagée qu'hier.

Quand tu repenses au temps que t'as eu juste avant... Tu regrettes presque de ne pas être parti sur le gros trek de Goetcha la semaine dernière. Tu serais pile le jour au pied du Kanchenjunga. Mauvaise décision.

Vu à la fois sur le Kanchenjunga, complément à droite et l'Everest à gauche. Ouais faut le savoir.

Retour à l'homestay

Tu croises un local en train de prier devant la montagne.

Le gentil couple t'a préparé un petit déjeuner très local. Non, ni croissant ni chocolat chaud mais de la confiture maison de prunes sauvages, des patates dans une sauce et des chapattis cuits devant toi.

Aujourd'hui, fini les crêtes, c'est le jour de la grande descente. T'as encore aucune idée de l'endroit où tu vas t'arrêter. Tu vas traverser toute la forêt. Si un panda rouge veut poser, c'est aujourd'hui ou jamais !

Ah ça te manquait, ça fait pas dix minutes qu'on a démarré qu'on a un checkpoint. Ca aurait dommage. Mais c'est le seul de la journée ! Une photo des checkpoints? Oula, grandement interdit sinon visite des prisons indiennes. Vous perdez rien, quelques cahutes en taule des mecs en kakis qui s'emmerdent....

Dernière vue sur le Kanchenjunga avant de s'embarquer dans la forêt

Beaucoup de dénivelé négatif. Même si tu ne vas plus voir les montagnes, la balade dans la forêt est sympa.Des immenses rhododendrons, différents types de pins, des grandes fougères,des forêts de bambous... topissime.

Les pandas roux ? Apparemment ils seraient une trentaine à buller dans le parc. Mais va savoir comment ils ont fait pour les compter vu l'impénétrabilité de la forêt. Malheureusement aujourd'hui ils étaient réunis en colloque de l'autre côté du parc sur le thème de 'pour ou contre 50 km/h sur la piste Tonglu-Sandakphu'. Il paraîtrait que c'est Mme Hidalgo qui leur aurait suggéré l'idée.

8 km de descente et 1000 mètres de D-pour rejoindre le village de Gorkey au bord d'une rivière faisant office de frontière avec le Sikkim.

Il n'est pas 10h. T'es pas trop motivé pour y passer ta journée même si le soleil a décidé de rester et que des touristes indiens viennent ici passer une semaine...

Direction le village de Ramman avec à nouveau de la superbe forêt, des petits ponts.

Au passage du village de Samanden, une autre sorte de végétation... Mais bien sûr, ça sert uniquement pour préparer des remèdes pour soigner les animaux. Bien sûr!

Ramman, t'y es à 11h30. Pas vraiment un village mais plutôt des maisons en bord de chemin.

Bof, finalement, tu vas pousser jusqu'à Srikhola, la fin du trek et choper un taxi pour rentrer sur Darjeeling. Un total de 20 bornes pour 2000m de D- .

Une grande partie de la piste est bloquée. T'as compté plus d'une dizaine d'énormes glissements de terrain. Même à pieds certains passages sont pas simples. Une quinzaine de villageois essayent de dégager la piste mais c'est pas à coup de marteaux qu'ils péteront les énormes rochers.

Passage obligatoire par la petite ville de Rimbik. Aujourd'hui, comme tous les villages de la région, c'est la journée bingo. Les gens sont dans la rue avec leur carton et cochent les numéros appelés. Pas sûr que tu gagnes un jambon mais plutôt du pognon. Pourquoi s'arrêter à Rimbik ? T'as deux checkpoints...mais cette fois avec la police...

Sans déconner, t'auras passé 12 jours dans la région et ce sont les deux derniers jours où t'as eu un beau ciel dégagé. Voyons le côté positif, c'était juste au bin moment pour avoir des supers points de vue.

Ricardo ensoleillé.

10

Dernière journée. T'es réveillé à 5h. Non, ni chien qui aboie ni croissant apporté au lit ... Tu ouvres les rideaux et sur ta droite tu vois le Kanchenjunga.

Tous les autres jours, tu voyais même pas les toits 100 mètres plus bas.... Même s'ils vont disparaitre derrière les nuages, fini la brume.

Tu tentes ta chance à la station de train, il reste une dernière place pour faire le petit tour de deux heures avec le toy train option locomotive à vapeur. 17 euros, prix très élevé pour un indien.

La locomotive fonctionne au charbon de bois, des petits morceaux brûlants sont éjectés de la chaudière. Quand le train passe très près des entrées des magasins, les gens se bouchent les oreilles et se reculent pour éviter de revoir des éclats de charbon brûlant.

Va comprendre, mais comme t'es côté fenêtre, t'as aussi le droit à des éclats brûlants.

Premier stop au mémorial de guerre des ghorkas.

A l'arrivée de la locomotive, tous les stands protègent leurs affaires des morceaux de charbon.

Puis on pousse jusqu'à Ghoom pour faire le plein d'eau et retour.

Quel plaisir de voir les bagnoles dans les bouchons. Pour une fois que c'est pas pour ta pomme...

Voilà, c'était une petite occupation en attendant de redescendre dans la vallée.

Tu te rappelles que t'étais monté dans la brume sans voir quedal mais cette fois c'est dégagé.

T'es à Bagdogra, la ville à cinq minutes de l'aéroport. Le 'centre ville' s'étale en dessous de la voie express. Pas trop un endroit à passer une semaine...

C'est top, la météo en France pour ton retour est dégueulasse. Bon retour !

Juste avant de prendre l'avion, tu regardes en direction de Darjeeling et plus loin le Sikkim, tout est dans la brume et les nuages. T'auras eu juste le bon mais limité créneau météo...

Petite demi journée dans old Delhi, histoire de ramener des kilos de noix de cajou, de pistaches et d'encens....