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Hoggar
Du 7 au 14 février 2025
8 jours
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Avertissement au lecteur

Toutes les médisances et autres 'vacheries' dans ce blog sont à prendre au second degré. Si vous préférez des blogs où tout est beau et gentil, arrêtez vous à cette ligne et passez au blog du voisin. Ouais, t'es obligé de le préciser à chaque fois sinon tu te prends des commentaires de pimpims moralisateurs à dix balles.

Les fautes d'orthographe et de grammaire ? Elles sont volontaires.....euh.... plus ou moins. S'il y a des mots inconnus, ne les cherchez pas sur Google, c'est juste de la créativité à l'état pur... De même, la pauvreté du style des textes et certains mots grossiers font partie intégrante du 'Ricardo style'....

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Hello,

Et oui, difficile de se passer du désert algérien même si ça devient de plus en plus compliqué. Si tu regardes les agences françaises de trek, deux fois moins de circuits sont proposés cette année par rapport à l’année dernière. Et vu les tensions entre les deux pays, le visa est même passé à 180 euros.

Cette année, l’objectif était de trainer dans la région du Tadrart au sud de Djanet. Un memàge de rocs et de sable orangé. 15 jours d’immersion loin de tout. Le top !

Première fois que tu pars avec cette agence française dont tu ne citeras pas le nom car ça commence plutôt mal : ils ont un circuit de 15 jours dans le Tadrart (la seule agence à vraiment y aller à ta connaissance). Tu t’inscris en novembre après un échange avec eux où ils te garantissent le départ. Ils te donnent même les horaires des vols au départ de Paris pour que tu achètes ton billet pour monter à la capitale (ouais, ca fait très provincial). Mi décembre, t'es tranquillement dans ton hamac, à regarder la pluie, au Brésil quand tu reçois un email. Finalement le circuit est annulé faute de participants... euh, le mot ’garantie ́ ? Mais pas d'inquiétude, ils ont un autre circuit mais une semaine dans le Hoggar, puis tu reprends l’avion pour Djanet et une semaine dans le Tadrart.

Topissime, t'étais dans le Hoggar l’année dernière, sympa de refaire quasiment le même circuit. Et surtout, finis les 15 jours de suite dans le désert. Maintenant t’auras un avion à reprendre entre les deux semaines. Pas top le dépaysement sans une vraie immersion. Le programme est 100 euros plus cher mais c'est offert par l’agence. Waouh ! Que faire? T’avais attendu 15 ans pour voir le Hoggar, tu vas y aller deux années de suite.... et coup de pot que t’avais prévu d’arriver plus tôt à Paris.

Tu continues ton séjour humide (voir blog précédent) au Brésil et au retour, nouvelle bonne surprise, nouveau problème. Ils n'ont pas réservé les billets avion et il n'y a plus de place sur le vol Djanet - Alger le dernier jour du circuit. Il va falloir rentrer un jour plus tôt. C’est pas grave, dixit l’agence, c’est juste la journée à Djanet qui est sucrée. Hein ? C'est pour la caméra cachée? Une sacrée équipe de professionnels, cette agence, ca promet ! !

En plus, ils te disent qu'il te font partir de Nice. Sur le principe, ca t’arrange mais t'as quand même acheté il y a deux mois un billet aller retour Nice-Paris. Ça commence à faire beaucoup leur histoire. Et en plus, ils te demandent s’ils peuvent t’envoyer une tente de quatre kgs à fournir au prestataire. Un dernier point, un ami est parti l’année dernière avec eux dans le Tadrart est selon lui, côté bouffe, c'était limite. Ça te rappelle l’année dernière où certains du groupe piquaient des boîtes de sardines...

Du coup, en plus de l’éternel Pastis, saucisson, cahouettes, t’as prévu d’apporter un peu de consistant. Mais avec leur tente, t’as 4 kg de bouffe en moins.

Côté positif, cette année, tu n'y vas pas à l'époque du ramadan car le guide algérien avait été un peu tendu à cette période.

En tout cas, avant le départ, tous les indicateurs sont plus au rouge qu’au vert... Reste à voir le groupe de chameaux français avec qui tu vas te retrouver.


Ricardo, dubitatif

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Le passage de la douane algérienne ? Un bordel sans fin et pourtant on est même pas une dizaine de touristes à poireauter. Tu fais la queue pour tamponner ton passeport, ensuite un flic le récupère et tu vas poireauter pour acheter le visa puis tu repoireautes encore pour récupérer ton passeport..ensuite il faut encore attendre pour avoir un coup de tampon sur ton billet d’avion. Durée, deux heures.

Et belle surprise, comme le circuit fait 16 jours le visa n'est pas à 185 euros mais 360 euros. Il est 20h, ton avion est à 1h du matin, il aurait décollé 1h plus tard, t’aurais poireauté jusqu'à minuit pour diviser le prix du visa par deux. L’agence avait dit 180 euros. Un gars a tout juste le pognon nécessaire pour faire le visa. La CB? Non, connaissent pas ici.

Il y a une belge dans le groupe, Thérèse. Totalement allumée mais grande négociatrice. Elle est arrivée à embourber les douaniers pour ne payer que 180 euros alors qu’elle reste autant de jours que nous. Mais sur le tampon du visa t'as la date d’arrivée et le nombre de jours. Elle a 15 jours, on va rigoler au retour...

Arrivée à 3h du matin, on nous prend encore nos passeports, une histoire sans fin.... la nuit va être courte. Escorte de la police pour nous amener à la guesthouse en ville....

Côté dream team, on est neuf. On a donc Thérèse. Par experience, les belges sont sont très cons soit super sympa. On est bien tombé. Marie Christine qui est venu avec son ombrelle et son siège pliant. Un gars MoiJe qui au bout d'une heure a déjà trouvé un moyen de parler de tous ces voyages et je vous laisserais découvrir les autres au file du bog.

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On a du dormir 3h. Le patron de l’agence nous annonce qu'on va faire le circuit dans l'autre sens. Apparemment les 4x4 n’arriveraient pas à nous conduire au point de départ...50 bornes dont 40 de mauvaises pistes pour rejoindre Afilal. Mais dés les premiers kilomètres en dehors de Tamanrasset, les paysages sont déjà sympathiques !

Afilal? Une maison, celle du gardien du parc et une guelta qui s’étend sur près de 4 km.

Notre guide Bourari a 73 ans. Alors qui vient se plaindre de la retraite à 64 ans, hein?

Raphaël, un petit bonhomme d’1,60m aux jambes arquées a déjà choppé une tourista.

14h, au déjeuner t'as jamais autant mangé de légumes de ta vie. Au fait, les légumes dans les salades sont lavés avec une eau purifiée ?

Il est temps de démarrer la marche. Moins de 10 bornes pour rejoindre le campement. Malheureusement pas de chameaux mais deux 4x4 pour transporter le matériel. Ça veut dire qu'on campera systématiquement près d'une piste. C'est l'inconvénient de ne pas être libre avec les chameaux.

C'est quasiment plat et malgré le soleil, il ne fait pas super chaud à cause du vent froid qu'on a en pleine tronche.

Le guide boîte déjà, mal barré cette histoire surtout pour monter au Tahat.

Les voitures sont garées en équerre avec la natte pour dîner au milieu.

Le dîner : des patates avec un échantillon de mouton. Pas besoin de réclamer, on a le droit au thé saharien mais pas les trois thés classiques du désert.

Bourari accompagné de deux herboristes du dimanche, ramasse plein de plantes comme l'ambroisie, la myrte.

Pour l'instant, on est trois sur les neuf à dormir à la belle étoile. T’as ramassé un peu de bois histoire de faire un petit feu mais il est tellement sec qu'il a cramé en trois minutes.

Ricardo

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Lever à 6h30 du matin, il fait 4 degrés, ça pique légèrement.

Le petit déj est à 7h30. Ceux arrivés à 7h00 ont déjà commencé leurs tartines. Ça rappelle les mauvais souvenirs de l’année dernière. Une seule personne ne prend pas de petit-déjeuner, Thérèse. Mais vers 9h, elle fait une pause pour manger une boîte de...sardines. Ouais, elle a amené une douzaine de boîtes.

Petit-déjeuner basique, pain, confiture et bien sûr l'indispensable vache qui rit.

Compliqué avec Bourari, il veut qu'on reste groupir. Comme il a du mal à marcher, il essaye de rester au maximum sur la piste. Mal barré avec pépèe Ricardo.

Heureusement avec Mr MoiJe et Marie sergentchef, on arrive à le convaincre de nous laisser un peu de liberté. Oui, il y a une jeune médecin avec un ton très affirmatif. On se demande si elle n'est pas un médecin militaire.

Une fois le soleil sorti, ton thermomètre monte à 34 degrés en plein soleil mais le vent est glacial.

Direction l’Assekrem et l'ermitage du Père Foucaud. Sur le programme, on devait passer entre deux grandes aiguilles (où t'étais déjà passé l’année dernière. Mais non, il ne veut pas donc on va longer la route. Les autres s’en tapent et sont même contents de ne pas trop marcher.

Du coup, à 11h30 on est déjà aux 4x4 où nous attend des grandes salades.

Thérèse est contente, il y a encore des sardines....

Une heure de sieste, on est trois à pousser à un col pour une superbe vue.

Retour aux bagnoles où la Thérèse est allongée les bras relevés et une chaussette sur les yeux pour se protéger du soleil. Déjà qu'elle est habillée en clown, qu'elle comprend rien à rien, elle va nous distraire tout le circuit. Marie-Christine a sorti son parapluie.

Ouais, ouais, y a une belle brochette.

Petite montée pour rejoindre l'ermitage du père Foucaud où nous attend le frère Ventura pour nous raconter toute l'historique du père Foucaud.

Étonnement, il nous a rien sur son fils Jean-pierre, start de la TV française...je vous laisse regarder sur internet pour les infos.

Mais il nous en a raconté une bien bonne. Des influenceurs algériens ont lancé l'idée de faire le réveillon du jour de l'an à l’Assekrem. 200 bagnoles qui débarquent, des jeunes qui viennent danser et picoler de l’alcool. Un cauchemar pour le frère. Du coup, l’année dernière, la veille du dernier réveillon, cinq barbus salafistes ont débarqué. Ils ont fait chier les jeunes. Il y avait 60 bagnoles qui étaient déjà là, elles sont toutes reparties. Plus personne pour le réveillon, ce qui a fait finalement plaisir au frère.

On est en train de discuter. Un jeune militaire qui traîne vient voir Raphaël. Il l’a fait chier parce qu'il avait une boucle d’oreilles avec une croix.

Vous trouvez pas que la tenue spéciale grand froid du guide faut penser aux petits personnages dans le film ́la guerre des étoiles’ ?

On a plus de trois heures à attendre pour le coucher de soleil. Un vent glacial. Bonnet, gants, veste plaire, goretex...la totale. En Loucedé, t'as sorti saucisson et pastaga. Faut bien s’occuper dans le vent. Un autre groupe de touristes est monté, des thaïlandais. Et ensuite ils vont quelque jours en Libye à Tripoli et Benghazi...

Retour dans la nuit au camp où les chauffeurs ont monté les tentes pour les feignasses. Plein de raccourcis refusés par le guide...

Ca va être sympa cette semaine.

La photo de la lune est une 'arnaque' du téléphone samsung S24. Un rond blanc lumineux se transforme en lune...

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Ah ouais, -2,5 degrés ce matin... Ça pique ? Euh...

Vous connaissez la meilleure ? A 6h45 le guide est venu voir Marie Christine pour lui proposer de l’amener sur le spot où il ne voulait pas la veille pour le lever de soleil. Impossible, elle ne sort pas sans son épaisse couche de fond de teint.

Premier stop dans une gorge où on peut monter voir des peintures rupestres.

Le guide de l’année dernière t’avait montré deux endroits différents. T’en parles au guide. Il te dit qu'il y en a qu’une. T’insistes. Il te dit que les peintures ont disparu.... euh mais elles y étaient l’année dernière. Oui, abracadabra, elles ont disparu. Euh, ca serait pas parce qu'il faut monter encore plus haut??

Coup de chance incroyable ! Ça faisait plus de six ans que pas eu une goutte d’eau était tombée dans toute la région. Il a plu en fin d’année dernière, les oueds se sont remplies, des plantes rouges ont poussé partout et recouvrent certains flancs de montagne d’un manteau de pétales rouges.

Pour une fois que t'es bon côté timing. Seul déception côté timing, on est quasi pleine lune et la nuit tu peux à peine voir les étoiles tellement la lune brille. Pas besoin de sortir la frontale pour tes multiples sorties nocturnes suite à un abus de thé.

On est surveillé 

Le guide commence a te lâcher la grappe et même parfois t’indique par où passer pour éviter de te taper de la piste. Il veut que tu sois visible, ce qui se comprend. Du coup, on est trois à bourlinguer en haut des collines.

Marie-Christine dit Marie Poppins marche avec son parapluie, faudrait pas que le soleil fasse couler son fond de tein.

On se sera tapé un bon 17 bornes avec juste 400 D+.

Une bonne préparation pour demain pour taper le mont Tahat, principale raison de ton retour dans le coin.

Petit coucher de soleil.

T’as ramené des chamalos et avec une brindille, on a essayé de les faire chauffer au dessus du feu. Mouais...

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Yo,

ça pique de plus en plus, -4 degrés ce matin. Cette nuit les chacals se sont fait plaisir. Par moment leurs ́cris’ ressemblent à un miaulement. Comme on reste deux nuits au même endroit, demain soir, tu vas laisser un bout de saucisson près de ton camp pour voir si t'as un visiteur nocturne. Ouais, t'es installé assez loin des autres qui restent à moins de 30 mètres des bagnoles.

Aujourd'hui c'est la montée au Tahat, plus haut sommet de l’Algérie, qui tape légèrement au dessus de 2900m.

Lors du dîner, Sylvain a dit qu'il ne monterait pas. Et la Thérèse a décidé de ne pas y aller pour deux raisons. On va monter dans les rochers (et ouais, c'est la montagne) etvelle n'aime pas çà et elle a besoin de se retrouver avec elle même. C'est vrai qu’elles doivent être plusieurs dans sa tête. Après, grand respect, elle est pénétrée par des esprits, des pensées. On essaye de ne pas rigoler à certaines de ses remarques mais pas toujours évident.

Départ à 7h30. La veille Bourari avait dit qu'on devait rester groupir. Juste avant le départ, il te dit qu’on peut y aller sans lui sur la première partie et que c'est toi le chef des trois. Oulà, surtout pas! En plus, vu la gueule qu’a tiré la sergentchef quand il a balancé ça... En fait il te nomme chef car jamais il va nommer une femme et puis t'es surtout le plus vieux des trois.

Le soleil commence à se lever offrant des jolies couleurs.

C'est parti, tu coupes tout droit. Que de la rocaille mais pas des petites pierres genre pierrier où tu fais deux pas et recules d'un pas mais des gros rochers où tu peux exprimer librement ton côté cabri.

Y a plus qu’à attendre le reste du groupe car sur la prochaine portion, on doit rester à vue. Bizarre, c'est la portion la plus facile et il veut qu’on reste avec lui.

Dernière partie, on est libre d'aller au sommet comme on veut pourtant c’est la partie la plus verticale. T'as pas trop compris ces explications concernant le chemin donc tu vas y aller tout droit, inchallah. En fait, Bourari a du mal à marcher et dans le cas où il n’aurait pas pu monter il aurait dû nous laisser y aller sans lui. Donc aucune raison de ne pas nous laisser monter à notre rythme.

Une question de Marie Christine : Est ce que les petites marques blanches sur les rochers indiquent le chemin ? Euh, non, ce sont juste des merdes d’oiseaux...

Puis vient vraiment la montée et c'est vrai qu'elle est plutôt verticale surtout si tu la joues bûcheron tout droit.

Dommage qu'on est un fond brumeux car la vue est superbe.

10h15 au sommet, c'est l'heure de sortir saucisson, rhum et alcool de mûres sans le montrer au guide.

A se demander si Marie-Christine ne vient pas juste pour se faire photographier....c'est sans cesse.

Une boîte métallique contient un livre d'or et le drapeau algerien. Marie-Christine veut laisser une trace de son passage (en plus des photos) et rempli le livre.

On a du rester deux heures au sommet avec le pique nique. Avant de redescendre, Bourari veut lui aussi laisser un message. En fait il veut juste signer.

Et grande surprise il trouve un portefeuille. Un précédent grimpeur l'aurait oublié ? Que neni, c’est Marie-Christine qui l’a oublié quand elle a signé le livre. A un moment, tu sais plus quoi dire...Imagine, arrivée au camps, elle s’aperçoit qu’elle ne l'a plus. Qui va remonter? Pas la guide, il est plus qu’épuisé.

La descente dans des rochers est mortelle pour les genoux. Presque presque on pouvait redescendre seul sans le guide...on se rapproche petit à petit de l'indépendance.

Retour au camp, on apprend que 500m plus bas, il y a des petits bassins remplies d’eau. La Thérèse y a passé la journée. Elle se sentait en connexion à poil dans les bassins.

Ah, c'est au tour de Marie-Christine d’être touché par la tourista.

20h, on a fini de dîner depuis longtemps. On commence toujours par une bonne soupe avant un plat consistant et souvent des dattes en dessert. 20h30, ils sont tous couchés dans leur tente.

La nuit précédente, les chacals ont offert un festival sonore. Pour essayer de les attirer, tu vas laisser un bout de saucisson à trois mètres de ton camp. Inchallah

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Yo,

Comme d’hab, lever à 6h30. L'eau a en partie gelé dans la bouteille. Il fait -4,5 degrés.

T'es allé voir si ton morceau de saucisson est toujours là. Le chacal n'est pas passé.

On est censé partir vers 8h. A 7h45 aucune nouvelle de... Thérèse. C’est Christian qui s'est dévoué pour faire le reveil matin. Un vrai cas, celle là. Du coup, il a dû lui démonter la tente.

Il a fait tellement froid que les chauffeurs font un petit feu sous le carter des bagnoles pour être sûr qu’elles démarrent.

C'est reparti dans ce monde minéral avec un vent très froid quasi continuel.

Lors de multiples pauses, Bourari nous explique que c'est à la femme de faire la cuisine. L'homme travaille trop.

Tiens, tout un groupe de dromadaires trainassent dans le coin.

Première fois que t’en vois un couleur vache.

A 11h, on voit déjà les voitures. On aurait pu faire une grasse mat....

A part le sergentchef, on est plus proche de l’ehpad que du jardin d’enfants donc à 11h30, on a fini de déjeuner.

Au fait, depuis ce matin, t'as le ventre un peu retourné, il est temps de prendre contact avec un ami fidèle, Mr Tiorfan! T'es le quatrième à être touché. Forcément, les salades sont lavées à l'eau non traitée.

Pas très loin de la pause dej, un petit monticule avec une grande grotte. Même si on doit y aller après la sieste, t'y vas trainer histoire de pouvoir grimper sans être emmerdé. Beaucoup de peintures rupestres quasi effacées à part celle là.

Une deuxième se trouve en hauteur dans une grotte inaccessible.

Nous voilà répartis. Les chameaux sont à nouveau devant nous et servent de premier plan pour le deuxième plus haut sommet d’Algérie, l’Ilaman. C'est pas le baltringue de base comme toi qui peut y monter.

Changement de paysage. Des ensembles de grandes pierres verticales de couleur plus ocre.

Vous voyez la tête du pinocchio algérien?

Passage par une mosquée qui aurait deux à trois mille ans dixit Boari. On est pas à quelques années près...

On retrouve par moment les.jolies plantes rouges.

On s'embarque dans le fond d'une petite vallée au milieu de ces monticules. Très beau spot pour camper.

Ils installent tous leurs tentes à moins de 30 mètres du camp. C'est bizarre ce besoin de vivre en HLM. T'es le dernier à dormir à la belle étoile. Tu t’installes à 100m quand ça gueule côté Bourari. Comme il ne veut pas se déplacer pour te parler, il envoi Christian te chercher pour te faire changer d’avis. Grosse discussion avec Bourari. Tu peux rester où t'es installé mais tu dois pas faire de feu pour pas qu'on soit vu. Va savoir de quoi il a peur? En tout cas, t’as pas eu à rebouger ton merdier.

Il te propose même de monter sur un des monticules au dessus du camp. Il y est jamais allé sinon il nous aurait jamais dit qu'on pouvait y aller. Il voudrait qu’au retour on lui ramène du bois. La montée est super glissante et par endroit assez dangereuse. On verra pour la descente. On est toujours les trois larrons à y aller. La vue du sommet est assez exceptionnelle.

T’as amené ta flasque de rhum mais vu la descente en perspective, on a préféré éviter.

Le plus compliqué a été de trouver et ramener des gros morceaux de bois qui n'auront pas été utilisées..

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Yo,

Au réveil, toujours à 6h30, ton thermomètre chinois indique -5 degrés alors que t’as l'impression qu'il a fait nettement moins froid. On doit être plus proche de 0 degrés.

On va passer en début d’après-midi dans un village. Bourari ne veut pas mais le patron de l’agence locale l’oblige. C’est vrai que les guides évitent systématiquement les villages. Du coup, il nous dit qu'on faut qu'on soit propre. Sans déconner, il va y avoir dix baraques. Grosse pression sur les femmes, ni bras ni jambes visibles!

On longe par moment la piste ou il y a des grosses branches de bois. Les chauffeurs peuvent pas s’arrêter et couper des morceaux?

Dans l'oued, les plantes sont encore bien rouges avec de plus en plus de verdure comme un palmier dattier.

Derrière un échantillon de col, une très belle vue sur une vallée où on trouve des acacias.

10h30, on retrouve les voitures planquées sous des acacias. Plus ça va, et moins on marche. L'intérêt de se réveiller à 6h30? Euh, personne n’a encore compris. Thérèse en profite pour manger une boîte d’houmous.

Soit tu te poses au soleil qui cogne soit tu restes à l'ombre où tu te gèles avec les bourrasque de vent glacial. Doudoune, goretex en plein désert à midi, du grand n'importe quoi!

Soit la guerre avec la France est déclarée soit on est pas très loin d'une base militaire mais on entend toute la journée des explosions...

Une petite heure de bulle quand tu vois réapparaître Bourari en tenu d’apparat, une djellaba bleu ciel à poids très brillante et un chech tout propre. Euh? C'est un village dans le désert ou à la garden party du président où on va?

Les filles ont changé de pantalon et mis aussi un chech. Les mecs ? Rien à foutre, on reste dans nos vêtements poussiéreux.

Nous voilà partis en direction du village de Terhenanet. Histoire de paraître encore plus digne, Bourari a laissé son bâton qui l'aide à marcher.

Premier stop à un puit solaire.

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Interdiction de marcher devant lui!

Quelques maisons, un petit terrain de foot. Selon Marie-Christine qui est venue l’année dernière, beaucoup de nouvelles constructions.

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Direction la place centrale. Le bar des sports et l’église ? Euhhh

Marie-Christine indique qu’une des maisons sur la place fait office d’épicerie. Bourari dit que c'est pas vrai. Elle insiste. Il indique qu’elle a fermé depuis qu'elleest venue. On va voir. Elle existe toujours et les gens sont super accueillants.

Direction le frigo pour acheter du coca. Thérèse achète des boîtes de sardines car elle pense qu'elles seront moins chères qu’à Tamanrasset. Les autres attendent je ne sais quoi en plein soleil.

Le village qui semblait mort s’anime. Beaucoup de femmes aux habits colorés viennent s'installer pour proposer leur artisanat.

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Tout le monde se demande un peu ce qu'on fait ici car Bourari ne fait rien pour créer le contact. Finalement un gars du coin nous emmène visiter une partie de l’oasis qui longe l’oued. Ici, tous les légumes poussent et aussi du blé vert.

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On ira s'installer plus loin dans un coin pas très loin de l'oued. Il a tellement plus l’année dernière qu'il y a même une belle cascade quand on remonte l'oued.

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Du coup, comme Bourari n'est pas resté avec nous, tu sors Pastis et rhum. Thérèse a même apporté un saucisson au Beaufort!

Dernier repas. Comme d’hab, quasi tout le monde va se coucher à 20h. A la moindre lumière blanche, les moustiques se pointent. Manquerait plus de chopper le palu.

Le soir, Thérèse est à quatre pattes, la moitié postérieur dans la tente et l’autre dehors. Elle écrit ses pensées à la lueur rouge de sa frontale. Les esprits lui parlent. Si au moins, ils pouvaient lui dire d'être clair dans sa tête...

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Yo,

Depuis que Bourari sait que Marie Christine gère les pourboires, il ne la lâche plus. Quatre fois, il lui demande si elle a bien les enveloppes.

Lever encore à 6h30. Tu sens qu'ils sont pressés de rentrer à Tamanrasset.

Ce matin, on devait marcher dans l'oued jusqu'à une guelta. On la cherche encore. Ils sont très flous concernant le programme du retour en ville. En bagnole, on passe très près du village de Bourari. Lui demander d'y aller ? Ahah, personne n’a eu l'idée. Arrêt à une petite maison qui fait office de musée. Un 'guide' nous attend pour nous montrer des rochers avec quelques gravure rupestres.

On roule à dix à heures, histoire de trainer alors qu'on pourrait rentrer plus tôt. Finalement un arrêt sous les acacias pour un dernier pique-nique.

T’avais proposé au groupe qu’on appelle l’agence pour leur demander de préparer un repas un peu local pour ce soir mais personne n’a réagit. Ils préfèrent finir les restes du circuit.

Arrivé à la guesthouse, le patron de l’agence nous accueille très sympathiquement. En déconnant, tu lui demandes si on va manger du chameau ce soir...

Mr MoiJe avait déjà prévu son nécessaire à toilette pour être le premier sous la douche. Déjà qu’à chaque camp il se dépêche de choisir son matelas... Après s'être débarrassé d'un kilo de poussières sous la douche, nous voilà partis en ville. Des plastiques et détritus partout, la ville est vraiment sale. Beaucoup de jeunes africains arrivant du Cameroun, Mali...attendent un éventuel employeur pour gagner quelques sous et continuer dans le nord direction l’Europe.

Première étape, la visite de l'ermitage de Charles de Foucaud. En fait, il a passé beaucoup plus de temps à Tamanrasset qu’à l’Assekrem. Quand il s’est installé à Tamanrasset, il y avait huit maisons et quarante habitants. Maintenant il y a plus de 200.000 habitants. C’est le père Michel qui nous fait la visite (oui, la mère n'était pas là... ok, ok, blague nulle, mea culpa). Quand t’écartes les bras, tu touches les murs. Il utilisait des branches très courtes pour faire le toit d’où le peu de largeur.

Marie-Christine qui est déjà venu l’année dernière pose des questions pour donner elle même les réponses. Et la Thérèse pose des questions, euh, comment dire.... c'est au moment où Marie-Christine a voulu faire une photo avec le père Michel et tout le groupe que tout le monde s'est barré. Tout le monde en a marre de ses selfis. On traverse la rue pour aller chez la sœur Martine qui elle vend de l'artisanat pour aider les femmes de certains villages. Tout ça sous la pression de Bourari qui n'aime pas qu'on passe trop de temps avec les chrétiens.

Puis imaginez neuf pingouins qui déambulent en ville avec chacun un objectif différent. Voilà Thérèse qui veut acheter des fraises. Oui, normal dans le sud algerien. Sans déconner...10 minutes à se décider pour acheter la barquette. Ça fait 15 minutes qu’on a quitté une boutique de souvenirs que la sergentchef veut finalement y retourner. C’est vrai que la patience sur ce genre de trucs est loin d’être ta première qualité.

Finalement on va rentrer à pieds en attendant sans cesse miss selfi. T'es le seul à avoir marqué l’endroit de la guesthouse sur ton téléphone. Du coup, ils sont tous rentrés à la guesthouse et t’as pu faire un peu de shopping sans pression. Voilà le stand de kesrah. Une sorte de galette de semoules délicieuse quand elle est chaude.

Thérèse a voulu aussi en acheter. Quand t'es rentré à la guesthouse. Le vendeur est à 100 mètres de la guesthouse. Si elle y va toute seule, elle va se perdre. Raphaël l’accompagne... mais un cas de chez cas. Mais elle a très bon fond.

T’es le seul, excepté Thérèse, à avoir apporter de la bouffe et du liquide à partager. T’en as vu plein bouffer des trucs solo en douce. Pas un ne sait dit, tiens, à la supérette à 100m de la guesthouse, je vais acheter des bricoles à partager pour la prochaine semaine. Personne.

Le dîner arrive. Va savoir si c'était prévu ou ton message a fait mouche mais on a eu du chameau et une sorte de crêpes sèches fines comme de la dentelle plus des légumes. Un délice mais faut pas dîner avec le patron de l'agence tous les jours sinon tu prends 10 kg.

Il est temps de quitter Tamanrasset, l'avion pour Djanet est à 2h30 du matin. Encore une nuit qui va être courte.

Et qui a été emmerdé au contrôle des bagages ? La Thérèse ! Elle a récupéré des morceaux de quartz dans le désert, ce qui est formellement interdit. Pareil, interdit de ramener du sable. Oulà, il suffit de secouer tes affaires pour récupérer 1 kg de sable..

Ce blog se termine ici. Un nouveau blog sur le Tadrart suit car t’as fait une rencontre incroyable qui mérite son propre blog.