7 étapes
5 commentaires
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Du 28 juillet au 10 août 2009
2 semaines
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Avertissement au lecteur

Toutes les médisances et autres 'vacheries' dans ce blog sont à prendre au second degré. Si vous préférez des blogs où tout est beau et gentil, arrêtez vous à cette ligne et passez au blog du voisin. Ouais, t'es obligé de le préciser à chaque fois sinon tu te prends des commentaires de pimpims moralisateurs à dix balles.

Les fautes d'orthographe et de grammaire ? Elles sont volontaires.....euh.... plus ou moins. S'il y a des mots inconnus, ne les cherchez pas sur Google, c'est juste de la créativité à l'état pur... De même, la pauvreté du style des textes et certains mots grossiers font partie intégrante du 'Ricardo style'....

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Que 3 semaines de congé, ca fait bizarre après avoir passé 11 mois à bourlinguer, ca semble super court. En plus, plutôt que partir en solitaire, tu es parti avec une agence spécialisée sur les destinations polaires. Oui, destination le Groenland pour faire du kayak au milieu des icebergs. Et plutôt que chercher à louer le matos, t'as choisi l’option grand luxe où t'as rien à gérer.

Le seul problème, pour 9 jours de kayak, on a 6 jours de transport : Paris-Reykjavik puis Reykjavik-Ilulissat (Groenland) et enfin Ilulissat-Saqqaq d’où ce fait le départ en kayak.

On est 8 dont 5 se connaissent d’avant et 2 soixantenaires qui ont tout de suite accroché ensemble. Il y a seule femme et elle a déjà fait du kayak au Spitzberg.

Lors de l’arrêt en Islande, on est allé au Blue Lagoon, endroit magique, une immense piscine naturelle avec de l’eau d’une couleur bleue incroyable chauffée naturellement, plus tu t’approches de la sortie de l’eau et plus c’est brulant. Tu peux te couvrir le visage de boue et en plus il y a un bar. T’es dans l’eau super chaude et tu bois qqchose de frais. Le délice, au retour, on y retournera pour récupérer du kayak.

Lagon bleu en Islande 

Les nuits vont être compliquées car la plupart ronflent. Le partage des tentes va être compliqué.

Le matin, départ d’Islande pour Ilulissat à bord d’un coucou à hélices, ce qui nous laissera le temps de voir le paysage. Au moment où on survol les côtes du Groenland, on peut voir les glaciers qui plongent dans l’eau et les petits points blancs sont en fait d’énormes iceberg.

Arrivée Ilulissat 

Arrivée à Ilulissat, une de villes les plus ‘touristiques’ du pays car elle est juste à coté d’un glacier, ice fjord, qui est un des plus gros déversoirs à icebergs du monde. A 10 minutes à pieds, tu te retrouves dans le fjord et tu contemples les énormes icebergs qui passent. Certains font plus de 100m de haut et donc 6 à 7 fois plus en dessous de l’eau. Tu t’assois et tu peux rester des heures à regarder le spectacle, c’est exceptionnel.

Le groupe a déjà explosé, les 5 sont partis de leur coté et quand le guide nous a demandé de nous pointer à 15 heures pour l’aider à préparer le départ, bien évidemment, ils n’étaient pas là. Le guide est un pro du kayak et il peut en parler pendant des heures et attention il faut dire kayak et pas canoë, c’est pas la même chose, un sert sur les rivières l’autre sur la mer.

Ilulissat est une petite ville avec une rue principale avec ses boutiques à touristes, sa banque, ses supermarchés et même ses barres d’HLM. Il y aussi des milliers de chiens attachés tout autour de la ville. Ils sont attachés et ne servent comme chiens traineaux qu’en hiver. En été, ils sont peu nourris car ils ne bossent pas… Ils n’ont pas l’air méchant mais il ne faut pas s’approcher car ils peuvent devenir méchants car ils ont faim. Chaque année 3-4 enfants se font bouffer… et tout chien non attaché est considéré comme errant et peut être abattu. Par contre quand leur patron vient leur apporter à bouffer, du poisson trop petit pour la pêcherie, c’est la fête, ils font des bonds et essayent d’attirer l’attention du boss. Même les jeunes chiots se laissent peu approcher car ils ont tendance à recevoir des coups même de la part des enfants, donc ils font attention et pour beaucoup, ça a du être la première et la dernière fois où ils ont eu des caresses.

Pour l’instant on a beau temps il ne fait pas trop froid mais la météo peut changer rapidement. Un des points positifs, on ne verra pas la nuit pendant tout le séjour mais ca veut dire aussi qu’on a aucune chance de voir des aurores boréales.

Le soir, dîner à la guesthouse préparé par notre guide Yann, des steaks de narval. C’est entre la viande et le poisson et si tu le fais trop cuir, ca a le goût du foie.

Lendemain, on embarque sur l’express côtier avec tout notre barda plus la bouffe nécessaire et des kayaks supplémentaires à monter sur place. Le trajet pour rejoindre la communauté de Saqqaq prend un minimum de 7 heures voir beaucoup plus en fonction de la glace qui pourrait bloquer certains passages. Et on n’est pas sur un brise-glace donc il faut contourner les gros morceaux. Donc au début, tu es sur le pont à te peler et regarder les icebergs mais au bout d’une heure tu retournes vite fait à l’intérieur, au chaud et là, on a tapé le carton, histoire de passer le temps. On a fait 2 stops dans des petites communautés, histoire d’apporter le courrier et d’embarquer qqs personnes. Le bateau fait l’aller retour dans la journée et passe 2 fois par semaine en été. En hiver, impossible de passer en bateau.

Finalement, on aura mis 7h pour faire trajet.

PS : Comme dans tous mes blogs, il faut les prendre au second degrés en particulier quand je me moque gentiment (oui, c'est du second degrés) de ceux que je rencontre.

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Saqqaq, petite communauté qui vit de la pêche d’une centaine d’habitants mais il y a un supermarché !!!

Waouh, on a fait le plein de chips et autres conneries et vu que pour le petit dej on a des céréales que tu détestes, t'as investi dans une vingtaine de barres Lion, Twix et autre saloperie sans parler des 5 paquets de caramels. L’objectif, avoir de l’énergie. On a aussi du Pastis et du whisky, histoire de se réchauffer….mais ils n’ont pas durer longtemps.

Il faut qu’on monte 3 kayaks supplémentaires et notre guide qui se vante d’être un spécialiste et de pouvoir en monter un en moins de 30 minutes, a passé 3 heures pour les monter. Soit disant, les montages avaient été mélangés. Du coup, au lieu de partir en début d’après midi, on n’est parti que vers 17h mais comme il n’y a pas de nuit… Tu fais équipe avec Thomas, un gars qui est déjà allé faire du kayak au Spitzberg et ensemble le kayak avance bien. Le seul vrai problème est qu’on est grand tous les 2 et qu’il n’y pas beaucoup de place pour les jambes. Donc tu le laisses s’installer derrière et t’as ainsi un peu plus de place pour allonger les jambes mais au bout de 30 minutes tu as déjà mal au cul, au dos et aux jambes que t’essayes désespérément de déplier, ca va être un cauchemar. Tu portes aussi une combinaison sèche et des bottes en caoutchouc pour être couvert entièrement. On passe prés des icebergs et l’eau est glaciale. T’as acheté des gants Mappa (ceux pour faire la vaisselle) comme conseillé par l’agence mais le guide les déconseille car tu transpires dedans et c’est encore pire. Bottes vertes en caoutchouc de pec et gants roses Mappa, top !!!!!!!

Finalement, on a du faire 1 heure de kayak pour s’arrêter et monter le camp qui doit être à 45 minutes à pied de Saqqaq… Ca pagaye fort !! L’eau de mer est évidemment glaciale, on longe la côte et comme pressenti, le guide ne veut pas qu’on s’approche des gros icebergs, en cas où ils se retourneraient.

Montage des tentes, coup de la chance, t’en as une pour toi tout seul car la plupart des autres sont des gros ronfleurs.

Et nos amis les mouches et les moustiques arrivent par centaine. Si tu n’as pas de moustiquaire, t’es mort. Et en fonction des endroits où on va s’arrêter ca deviendra une horreur. Les seuls moments de tranquillité sont lorsqu’il y a du vent, à ce moment, plus aucunes bestioles.

Concernant les repas, c’est assez simple : Le matin, des céréales et 2 tranches de pain par personne, le midi une soupe chinoise et 2 tranches de pain à nouveau et le soir c’est soupe et pates/riz. Le but est qu’on mange 4 à 5000 calories par jour. Toi, qui le mois dernier n’a mangé que des salades, ca te fait bizarre. Mais si tu veux tenir le coup, t’as pas le choix.

Même s’il n’y a pas de nuit, quand le soleil disparait derrière les nuages, tu te pèles un peu et la nuit, il doit faire dans les 5° et tu rajoutes des couches des vêtements à chaque nuit.

Le lendemain, il nous faut 2 heures pour être prêts, oui certains prennent leur temps…

Tu mets ta combinaison sèche, tu embarques dans le kayak et au bout de 20 minutes de pagayage intensif, t’as avancé de 100 mètre et encore tu es le kayak qui progresse le plus. Beaucoup trop de vent frontal qui nus fait reculer. Le guide décide de laisser tomber et on remonte le camp 200m en retrait par rapport au premier camp. Putain, on est pas arrivé. Toute la journée, ca souffle donc c’est ballade pour aller au pied d’un glacier, ramassage de champignon et de salade locale. Les fruits : Des petites baies polaires que tu trouves partout ici.

Coté montagne, il n’y a pas de neige, et oui, on est en été. Ce n’est que de la tourbe, du lichen et des milliards d’insectes qui veulent te piquer et te bouffer !!!!!!

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Le vent s’est calmé, on a pu repartir. Et au bout de 30 minutes, une baleine est passée à quelques mètres de notre kayak. Assez impressionnant, ces bestioles. Le groupe qui été venu il y a 15 jours en avait vu 4 alors un des gars de notre groupe pose cette question au guide : Est ce que c’est une de celles vues il y a 15 jours ? Très balaise comme question !! Le guide l’a forcement reconnu à son grain de beauté sur sa nageoire gauche…

Tu pagayes 2 heures le matin, puis une bonne soupe chinoise, une petite sieste au soleil et tu pagayes encore 1h30 l’après midi. On est loin des 5-6 heures de kayak que tu pensais faire mais on va pas ce plaindre vu le mal au cul. A chaque fois, tout le monde est content lorsqu’on a terminé. Un truc important, même s’il fait chaud par moment, il faut faire la sieste avec des gants. On l’a tous au moins oublié une fois, résultat des piqures de mouche plein les mains et ca gratte ces saloperies.

Certains se baignent dans l’eau glacée, résultat, à la fin du séjour, un des gars passera son temps à tousser. Pour se laver ? Euh, quand on a le camp prés d’une rivière, tu te nettoies comme tu peux car l’eau arrive de la fonte d’un glacier donc très froide mais surtout il y a les mouches et les moustiques qui t’attendent de pied ferme….C’est l’heure de leur repas….

Un couillon sur la glace 

Après 2 jours, on arrive dans une communauté, Qeqqertaq. Bien évidement, on va au supermarché faire le plein de saloperie à bouffer. Pascale, la seule femme du groupe s’est lâchée, elle a du acheter 15 paquets de gâteaux…Et au bout de 3 jours, tout l’alcool amené avait disparu, ben oui, il fait froid, faut se réchauffer un peu.

Qeqqertaq 

L’après midi, on va traverser un fjord où arrive un glacier. Pas question de déconner, on va être ‘loin‘ de la côte et le guide veut traverser rapidement surtout que le vent qui passe par le fjord est glacé car il passe au dessus du glacier. Donc, c’est le branle bas de combat. Le gars qui est dans le kayak avec Pascale en a apparemment bavé…

2 heures de traversée, dépliage difficile des jambes à l’arrivée et on monte le camp à côté d’une falaise-HLM. Oui, il y apparemment 50.000 mouettes qui nidifient dans cette falaise et ca fait un bordel pas possible. Au moins ca couvrira les ronflements de certains.

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Le Groenland est un pays de poisson, la plupart des locaux vivent de la pêche, à chaque village il y a une conserverie, donc on s’était dit qu’on allait se régaler tous les soirs car certains avaient amené le matos nécessaire. Un des gars avait amené une canne à pêche mais à part des rascasses immangeables, pas une touche. Le guide a essayé, lui le spécialiste des régions polaires mais il est revenu bredouille, son excuse, c’est marée descendante. Si c’est pas le bon moment, pourquoi il y est allé alors ?

Thomas avait une traine. On l’a utilisé une fois, pas plus !!! Donc tu défiles la bobine de fil avec son appât et tu laisses 30-40m derrière. Généralement, on est en tête car on pagaye pas mal mais pour ne pas attraper des kayaks avec les hameçons, on s’est mis en queue de peloton. Notre grosse erreur a été de mettre la traine alors que l’on était encore trop prêt de la côte. Les autres kayaks partent devant et on commence à ramer tranquillement pour ne pas les rattraper. Au bout de 15 minutes, tu te mets à appuyer sur la pagaie car ca devient de plus en plus difficile. Thomas fait de même et bizarrement on n’arrive pas à rattraper les autres qui sont 100 mètres devant nous. Pourtant on donne tout ce qu’on a mais on se traine grave. Inquiet, tu regardes dans le kayak pour voir s’il ne prend pas l’eau, on ne sait jamais… Mais non, pas plus d’eau que d’habitude. Donc tu te dis qu’on a attrapé un gros poisson qui nous ralentit mais on ne peut pas vérifier car la ligne est coincée dans la dérive.

Et tu pagayes, tu pagayes, t’en peux plus. Et tu vérifies encore dans le kayak pour voir si t’embarques pas de la flotte. Le groupe devant s’est arrêté et nous attend alors que généralement c’est le contraire. Finalement on les rejoint, complètement épuisé. Le guide décoince notre ligne de la dérive et effectivement, il y a quelque chose de lourd au bout. On avait un énorme paquet d’algue qu’on avait du accrocher au départ et elle a servi comme une sorte d’ancre flottante. Putain ce qu’on en a chié !!! Et une fois décroché, on a rangé sagement la traine. On a arrêté les conneries, et on avait l’impression d’être sur une formule 1 de la mer.

Seul réconfort, on s’est arrêté pour déjeuner dans un endroit ou l’eau (froide, bien sûr) est d’une couleur émeraude, on se croirait à Bora-Bora, 30° en moins.

Résultat, en 10 jours, le seul poisson qu’on a mangé est celui des boites de conserve. Par contre, il y avait des moules et des oursins, il n’y avait qu’à se baisser.

Le pire est que le dernier jour, on a croisé d’autres kayakistes qui nous ont expliqué comment il fallait pécher et eux ont attrapé des morues de plusieurs kilos… Profile bas, notre guide sur ce coup!

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On a continué tranquillement notre périple. Parfois à cause du vent, on devait attendre une journée et dans ce cas, on allait faire des ballades.

Un soir, t’es tranquillement couché dans ta tente, 3 couches de vêtements, ton bonnet, tes gants plus ton sac de couchage fermé au maximum afin de ne pas perdre une miette de chaleur quand tu entends le bruit caractéristique de la baleine qui souffle l’air quand elle remonte à la surface (oui, t'es devenu pointu sur ce sujet). Donc tu sors de ton sac de couchage et tu fonces dehors voir ce qui se passe. Tout le monde est devant sa tente et effectivement il y a une baleine (apparemment un rorqual) dans la baie. C’est pas tous les jours qu’on a la chance d’en voir une donc tu te rhabilles (car pendant les 3 minutes où tu es restés dehors, tu t’es déjà fait piquer par ces satanées mouches) et comme presque tout le monde tu cours en direction du bord de mer et la suivre le long de la côte. Mais manque de pot, elle s’écarte de plus en plus. L’autre gars a pas demandé cette fois si c’était la baleine qu’on avait déjà vu….

Après 20 minutes de course sur les rochers, tu la vois au loin qui s’éloigne et t’as plus qu’à retourner au camp et tenter de dormir.

Lendemain matin, elle est là à nouveau mais elle se barre tout de suite. Ca devient de la provocation cette histoire. Donc, petit déjeuner de céréales et on rembarque sur les kayaks et c’est reparti pour le mal au cul (et pourtant on a des coussins !!)

30 minutes plus tard, on croise 3 baleines, dont 1 rorqual et une baleine à bosse avec son baleineau. Quand on dit baleineau, c’est quand une grosse bête. Et ce sont elles qui viennent nous voir. Et oui, la baleine est curieuse. Elles plongent, et elles ressortent à quelques mètres de ton kayak. Parfois tu les vois passer sous le kayak et tu te dis qu’il faut pas qu’elles se gourent dans leur estimation sinon t’es bon pour un vol plané. C’est quand même assez impressionnant de voir ces grosses bêtes qui atteignent largement les 10 mètres surtout quand elles remontent juste à coté, propulsent de l’air et donnent un coup de sonar pour nous localiser. Elles sont restées 30 minutes et puis, elles ont en eu marre et se sont barrées. La baleine à bosse et son mioche suivait le même chemin que nous, donc pendant 45 minutes on les a suivi mais elles n’étaient plus du tout intéressées par nous.

On ne les a pas vu sauter hors de l’eau, apparemment ce sont les males qui font ca en période de reproduction. Ca change pas, toujours la frime…

Un des gars a tout filmé mais il a fait tomber sa caméra dans l’eau le dernier jour, le pauvre, il était dégouté, du coup il a décidé de revenir l’année prochaine.

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Notre guide avait de gros problèmes à une main et c’est certainement pour cela que nos étapes étaient assez courtes. Donc pendant le retour vers Saqqaq, histoire de nous occuper, il nous a amené prés des icebergs, pas les trop gros mais suffisamment impressionnant pour qu’on ne fasse pas de bruit quand on pagayait à côté.

A chaque fois, il s’approchait, regardait l’état de la glace (c’est lui l’expert à défaut d’être pro en pêche) et nous disait si on pouvait y aller. Par contre, on n’a jamais pu s’approcher des arches et encore moins espérer passer en dessous. Si ca pète à ce moment, on finit comme bouffe pour les poissons.

A chaque fois que de la glace se décroche d’un iceberg, il y a comme un coup de canon. Ca explose, le morceau tombe dans l’eau, ca forme une vague (du coup, quand on dormait en face d’un gros iceberg, le guide nous faisait monter les kayaks super haut sur la berge en cas où une vague les emporterait) et ensuite il y a plein de morceau de glace sur la mer. On n’a pas vu de gros se retourner mais quelques petits et la glace une fois sortie de l’eau est de couleur différente, beaucoup plus bleue.

Tu dois avoir pris 300 photos d’icebergs, la plupart à partir du kayak et sans bousiller l’appareil photo, un miracle !!

On est retourné à Saqqaq par le même chemin (il y avait pas beaucoup d’autres possibilité) donc moyen comme trajet. Puis c’est le démontage des kayaks, rangement du matériel et comme toujours, le même gars a essayé d’en faire le moins possible.

Sur le chemin, on a croisé un couple de photographes monégasques qui font une partie du tour du Groenland sur 4 ans sur des périodes de 3 mois. C’est eux qui nous ont conseillé pour attraper les poissons. Ils se sont quasiment entièrement fait sponsoriser. http://www.phototeam-nature.com/

Le soir, à Saqqaq, un des gars a voulu faire des photos de jeunes chiens de traineau et les attirait en secouant un paquet de bonbons. Il voulait que tu le prennes en photo avec les chiens. Donc, il sort son appareil photo de son boitier, le pose par terre, te file son appareil photo et secoue le paquet. Il y a 3-4 chiens autour qui sautent pour essayer d’attraper le paquet. Quand tu vois derrière lui un chien se barrer avec un truc noir dans la bouche, bizarre. Tu regardes par terre, le boitier avait disparu. Le chien, pas con, voyant qu’il n’aura rien à bouffer, est parti avec le boitier. Sauf que dans le boitier, il y avait de l’argent et les cartes mémoires des photos de tout le séjour. Et va rattraper un chien en pleine nature, la rigolade, à travers le village, demandant si quelqu’un n’aurait pas vu un chien alors qu’il y en a partout… Bon, finalement, on a retrouvé le boitier et tous les objets que le chien avait semé.

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Pour le retour, le guide avait affrété un bateau spécialement pour nous. 4 places au chaud dans la cabine sinon t’es dehors assis sur une chaise. Durée du trajet environ 8 heures. Le capitaine, une tête de viking !

Et en arrivant en vue d’Ilulissat, la mer était couverte de glace. Impressionnant, pas des gros morceaux mais comme si la banquise était en train de se former. Donc finalement, dans ce voyage t’auras eu l’occasion de voir plein de types de glace différents.

A Ilulissat, on est allé à un resto pour essayer la nourriture traditionnelle :

- Caribou fumée

- Bœuf musqué

- Agneau du Groenland

- Baleine cuite ou séchée

- Saumon fumée

- Morue et flétan séché

- Café groenlandais à base de liqueur de café, whisky, crème fouetté…

- …

Tout était super bon (coup de pot, on n’a pas eu le droit à un œil de phoque). On mange bien mais riche au Groenland, ce qui explique la bonne mine/taille des locaux.

Le plus dur a été le matak, c’est le gras de la baleine avec sa peau. Tu dois mâchouiller ça un bout de temps, c’est assez cartilagineux, puis t’avale d’un coup la peau de baleine car elle est trop solide pour la couper avec les dents. Ta part a fini sous le morceau de salade….

Au Groenland, les locaux sont autorisés à tuer certains types de baleines car cela fait parti de leurs coutumes ancestrales. Tu peux même acheter des peaux de phoques, pauvre Brigitte Bardot !!!

Puis on est allé au bar boire quelques bières qui coutent une fortune. Il y a des gens de tous les âges et l’alcool malheureusement fait des ravages. Une petite mamie à moitié bourrer est venue nous parler en postillonnant, racontant qu’enfant Paul Emile Victor l’avait pris en photo. Elle a raconté son histoire 6 fois. Selon le guide, le samedi soir, c’est biture générale et dire qu’avant les groenlandais ne connaissaient absolument pas l’alcool. C’est le rare contact avec la population locale car même dans les communautés, on n’avait pas de contact.

On avait un jour de sécurité à Ilulissat en cas de problème météo, donc retour à Ice fjord pour voir une dernière fois les énormes icebergs. 3 bateaux de croisière sont arrivés en ville et tu vois tous les groupes qui débarquent en ville avec leur blouson fournit par le bateau de croisière et qui dévalisent les boutiques de souvenir. Et oui, il y a même des all inclusives au Groenland !! Mais ou faut-il aller ?? Par contre, eux prenaient un hélicoptère pour aller survoler le fjord…

La traversée du fjord en kayak est interdite depuis qu’un groupe d’allemand est mort suite au retournement d’un iceberg. Les icebergs sont trop gros.

Retour par l’Islande où on a, à nouveau, profité du ‘Blue Lagoon’ et arrivée sur Paris avec un temps pourri.