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Du 6 au 18 mars 2016
13 jours
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Yo,

De retour en Éthiopie 5 ans après, cette fois-ci direction les hauts plateaux du Siemen et l'ascension du plus haut sommet d'Éthiopie le Ras Daschen à 4543m. On est 14 dans le groupe. T'es arrivé à 6h du matin à Addis Abeba sans avoir dormi dans l'avion. Au fait c'est bizarre mais dans l'avion tous les blacks étaient devant et toutes les faces de craie au fond de l'avion.

L'hôtel est complètement excentré en dehors de la ville au bord d'une nationale. Il y a rien autour à part une église orthodoxe (ouf c'est pas une mosquée donc tu devrais pas être réveillé la nuit). Sauf que c'est le premier jour du carême et selon ceux qui sont arrivés la veille, le curé en chef a commencé à 2h du matin son speech et ça c'est jamais arrêté. Et il a des putains d’haut-parleur. Bon, tu comprends pas ce qu'il raconte mais il a l'air virulent le gars. Ici pas de double vitrage, t'as l'impression qu'il y a un haut-parleur dans ta chambre. Ca va être compliqué cette histoire.

Le guide Suntou nous laisse deux heures de recup (impossible de fermer l'œil avec l'autre con qui braille) et on part visiter la ville à 10h. Le guide nous prévient qu'on fera 15 minutes de trek. Waouh. Bon, y en a une qui a mis des sortes de ballerines. Mouais, mais bon elle a fait des treks au Népal, elle a fait le Kili donc respect. Visite du musée national et d'autres sites que tu avais déjà visités il y a 5 ans. Addis a pas grand intérêt, des grands boulevards, pas vraiment de centre-ville.

Bien sûr on mange dans le resto à touristes du patron de l'agence de voyage.

Bien sûr quand on a fait notre très petite ballade, qui s'est plaint? Tu devineras?

Suntu nous dit qu’il va nous ramener à l'hôtel à 16h pour qu'on se repose. T'as raison mon gars, si tu te couches maintenant jamais tu dormiras cette nuit donc tu lui dis que tu veux aller au marché avec d'autres. Finalement il veut d'abord nous ramener à l'hôtel et après on fera ce qu'on veut. Il dit que c'est trop dangereux d'aller au marché sans lui. Putain, ils ont quoi tous ces guides à avoir la trouille de tout. Donc retour à l'hôtel et bizarrement le chauffeur de bus n'a jamais dépassé les 20km/h histoire qu'on arrive trop tard et qu'on ne reparte pas. Ils nous prennent vraiment pour des cons mais ça a marché, personne n'est ressorti. Tu t'installes sur la terrasse de l'hôtel et 10 minutes plus tard il pleut. Je l'ai dit et je le répète 2016 année de MERDE! !!! Qu'est ce que ça va être au Liban.

Kinary et Gabriel ça va vous rappeler qqchose : tu discutes avec le guide. En fait, il débute, ce n'est que son quatrième groupe de touristes et il n'a fait qu'une fois le circuit qu'on va faire. En plus on va monter à 4500m. Bon, il va y avoir un guide local mais ça pue.

Pendant que t'écris t'as cette putain (oui le mot revient souvent mais c'est la fatigue) de musique dans la chambre. Ca va pas s'arrêter. Côté boulet, bah on va voir, y en a bien un qui va se révéler. Y a du potentiel dans le groupe.

Demain on a un avion à 7h du matin et faut qu'on y soit deux heures avant donc la nuit va être courte voire inexistante. Direction la ville de Gondar et son château et c'est parti pour 8 jours de trek donc pas d'accès à internet en principe.

Souhaitez-moi bonne chance, je suis déjà crevé.

Ricardo PLQ

PS : Comme dans tous mes blogs, il faut les prendre au second degrés en particulier quand je me moque gentiment (oui, c'est du second degrés) de ceux que je rencontre.

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Ah y a du lourd et c'est que le début.

Départ à cinq du matin pour l'aéroport. Arrivé à l'aéroport, tu la joues individuel, tu récupères ton sac à dos pendant que les autres la jouent on est un groupe uni, on récupère des chariots et on met tous nos sacs dessus pèle mêle. On passe les portiques de sécurité, toi toujours solo, eux team spirit. Puis on va à l'enregistrement et le guide nous dit de laisser nos affaires, il va tout gérer. On poireaute dix minutes et on a nos cartes d'embarquement. Arrivé à la ville de Gondar, surprise. Il manque un sac. Après vérifications, le guide n'a que 14 reçus et on est 15 (sacs) avec lui. Donc c'est même pas que le sac est parti sur une autre destination, c'est que personne ne sait où il est, il a jamais été enregistré. C’est pas beau? La seule chose de sûr c'est la propriétaire, Lucie, se rappelle qu'elle l'a sorti de la bagnole. Après??

Palabres à l'aéroport, appel à l'aéroport d'Addis. Personne n'a une idée. Bon, on est quand même sensé partir dans l'après-midi pour 8 jours de trek. Elle a ses chaussures de trek avec elle mais c'est limite. Ça, c'est la partie facile. Sauf que la miss est épileptique est que la moitié de ses médocs sont dans le fameux sac. Elle peut tenir jusqu'à lundi prochain. Le guide est pas inquiet, genre c'est évident qu'on va retrouver ton sac. Hé dugenou, rappelle-toi que t'as pas enregistré le bagage donc peut être qu'à cette heure-là il est sur le bon coin éthiopien. On passe à deux pharmacies, médicament inconnu. En plus il lui faut ce médicament et pas un générique. Putain, ca va pas être simple.

On va quand même visiter le château de Gondar et au retour on rappelle l'aéroport d'Addis. Aucune info.

C'est toi qui insiste pour qu'elle appelle europe assistance. T'avais imprimé le numéro avant de partir et bien quand elle appelle elle tombe sur un répondeur indiquant que le numéro n'est plus valide et qu'il faut joindre les renseignements. Le délire. Donc elle appelle le numéro au dos de sa CB, on lui demande son numéro de compte bancaire. Qui connaît son numéro de compte bancaire par cœur? Ben elle. 10 minutes d'attente au téléphone pour finalement lui dire qu'ils arrivent à joindre personne au service assistance. Du coup elle appelle l'agence de voyage en France. Comme le médicament est sur ordonnance, ils doivent d'abord contacter son neurologue. Après maintes blabla, on lui dit que l'assurance ne couvre que l'envoi par la poste. Par la poste, genre il te reste une semaine de médicament mais keep kool on te les envoi par la poste au fin fond de l'Éthiopie. Et l'agence rajoute mais ne vous inquiétez pas ils vont retrouver votre sac à l'aéroport, comme ça j'ai pas à gérer ce merdier. C'est un médecin dans le groupe qui a pris le téléphone pour faire comprendre que c'était pas du doliprane et que ça peut finir en rapatriement. Ben, on est quand même parti dans le parc du Simien. On sait pas si le téléphone capte là-bas mais c'est pas grave.

Prochain mail, je vous parle de l'Éthiopie

 Fameuse Injera
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Vu le merdier avec la perte du sac, on speed sur la route pour rejoindre l'entrée du parc. Sauf qu'ici sur la route y a pas que des bagnoles, t'as des gens, des ânes, des chevaux... et à un moment le chauffeur pile et gros choc. On a enquillé un âne, sans déconner venir jusqu'en Éthiopie pour tamponner un âne, tu le crois? Alors qu'on en croise à tous les coins de rue à Paris. La pauvre bête se relève et s'écarte en boitant un peu grogis. On repart, les bergers, des enfants, ont jeté des pierres sur la bagnole. Ouais, ici comme dans plein de pays, tu t'arrêtes pas à un accident même s'il y a un blessé grave, alors pour un âne...

Comme on est à la bourre, pas d'arrêt photos. On est sur des plateaux et on aperçoit en contrebas des grands pitons rocheux. La plupart des arbres ont disparus, remplacés par des cultures mais il n'a pas plu depuis trois mois. La couleur de la terre varie dans les pastels d'ocre et le brun.

Le guide nous dit qu'on va récupérer deux escortes. Waouh!!! Y a un catalogue? On peut choisir? Ca va être sympa ce circuit. Au fait, je vous ai dit que les éthiopiennes sont super jolies. Arrivé à l'entrée du parc on récupère le guide local, le cuistot et deux rangers (en fait, nos escortes) armés de kalachnikov pour notre sécurité. Ouais, soit disant on pourrait tomber sur des hyènes, des loups voir même un léopard. T'essayes de te faire pote avec le ranger assis à côté de toi histoire qu'il te laisse essayer plus tard son kalash mais que dal. Bon, faut espérer à Tripoli dans deux mois. Il doit par contre tirer sur les chiens qui sont interdits dans le parc. On a pas fait 1km dans le parc en bagnole que tu vois un chien tranquillement assis au bord de la route, et pas inquiet.

On est tombé sur un groupe de 200 geladas. Ce sont des babouins et les mâles ont des crinières comme les lions et des crocs à peine plus petits mais ça bouffe de l'herbe. Les bestioles ne sont pas trop inquiètes de nous voir, tu peux même t'approcher à 2-3 mètres.

Arrivé au camp, les tentes sont montées, waouuh, les unes collées aux autres et sur un terrain en pente, bouhhh. On a même des bassines d'eau pour se rafraîchir, une vieille habituée de cette agence fait remarquer qu'avant on lui apporté la bassine devant sa tente. On a une tente mess pour dîner, le luxe. Le cuistot a même mis sa toque et son tablier blanc. Et faut reconnaître qu'il nous vous fait de la super bouffe.

Pour la première nuit tu tentes la belle étoile. Tu ne mets ton matelas dehors entre deux tentes à l'abri du vent. Mais ça ronfle de chaque côté. Donc tu t'écartes de 30m. Sauf que t'avais oublié les deux power rangers qui somnolent/surveillent le camp. L'un d'eux te fixe avec sa lampe en se demandant pourquoi un couillon dort dehors alors qu'il pourrait dormir tranquillement dans sa tente. Ils sont cons ces touristes. Le ciel étoilé est super. Comme tu as du mal à dormir, t'attends les étoiles filantes. Le coup du vœux n'a jamais marché pour toi donc ce coup-ci t'as fais l'inverse, va savoir. En plus tu as vu trois étoiles filantes.

Lendemain, longue journée de marche, on voit beaucoup de groupes de geladas plus ou moins farouches. Il y a des eucalyptus partout. Il y a souvent des enfants qui attendent pour nous vendre des sortes de petite corbeille colorée. Tu demandes au guide local d'où vient la teinture. C'est de la teinture naturelle mais achetée en ville. Ahahahah, prends moi pour un lapin de six semaines. Un peu plus loin une petite fille était en train d'en faire une. Toute la base est l'herbe que mange les geladas mais toute la partie colorée est du fil plastic. On a laissé notre guide au camp car il doit s'occuper du chargement de nos sacs sur les mules. Il y a une balance car les mules sont syndiquées et elles ne portent pas plus de 45 kg. Espérons que le guide n'oubliera pas un sac.

On est à 3200m d'altitude en moyenne. Y en a une de malade, impossible de manger. T'en as 2-3 qui ne sont pas en super forme.

Pour le dîner, le guide nous dit qu'on va avoir un dessert. Alors généralement, c'est un fruit mais on sait jamais. Celui qui trouve quel dessert on a eu, j'offre le gâteau de son choix. On a eu...une bouteille de vin éthiopien. Oui, du vin comme dessert. Euh si on peut appeler ça du vin.

Bon, je vous laisse, il est 21h, ils sont tous couchés.

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Yo, alors, en vrac :

Y en a un qui s'est cogné la tête contre une branche et s'est tordu le genou en tombant, résultat il peut à peine marcher et pas une mule à l'horizon. Le lendemain une autre au bout de 200m se sent pas bien et prendra un camion puis un âne alors que l'éclopé de la veille a enfin trouvé une mule. Une autre a des ampoules au talon inimaginables et est en train de perdre l'ongle de son gros orteil, résultat elle en bave à la fois en montée et en descente et comme ici rien est plat. Une autre pousse un scandale car on marche trop vite. Du coup le groupe se scinde en deux. Pour la descente, le groupe dit rapide va descendre avec un ranger. Dans le groupe rapide il y en a une qui arrêtait pas de la ramener sur le fait qu’il faut laisser marcher vite ceux qui le veulent. Tu te colles au ranger dans la descente du coup il accélère, résultat, tu entends l'autre râler derrière que ca va trop vite pour elle et qu'elle veut pas se vautrer. Ahaha. Donc tu demandes au ranger de s'arrêter. Il est mort de rire, le guide a dû lui dire de speeder et 5 minutes plus tard, il y a plus personne. En plus, ils sont tous en grosses chaussures de rando, toi t'es en sandales dans les rochers. Et histoire d'en enmerder certains tu leurs dit que tu mets pas tes chaussures de rando car on va trop lentement (que de la gueule).

Sinon, grand soleil, les paysages sont magnifiques. On marche au bord de falaises majestueuses. Les bergers éthiopiens sont toujours souriants et te disent bonjour. En fait le seul souci, ce sont les adolescents qui veulent nous vendre des cocas. Ils sont super pressants et comme les rangers les repoussent, ils viennent nous les vendre sous le manteau comme si c'était de la drogue.

On a traversé un grand village, t'as du serrer 200 mains en disant Salam.

On marche en moyenne 8-9h. Kinnary, Gabriel, à vous écouter, c'était pas si dur. On se tape des dénivelés négatifs de 1500m. Mouais, on n'a pas du faire le même circuit.

Montée du Rash Dashen, plus haut sommet d'Éthiopie -4553m

Lever à 2h30 pour départ à la frontale. Y en a une qui demande si elle doit mettre de la crème solaire. Euh, on va marcher de nuit pendant au moins 3 heures et t'es couverte de la tête au pied alors la crème solaire. Quand je vous dit qu'il y a du lourd.

Pour l'instant tout le monde doit rester avec le guide tant qu'il fait nuit. A chaque pause, tu repars en sens inverse histoire de pas te refroidir. Ils te prennent pour un dingue. Finalement au lever du jour le groupe se scinde en deux. On est 4 à partir avec un ranger qui est une fusée. T'en baves, c'est là où tu vois que t'as vieilli. On a mis 5h pour 1400m de dénivelé. Au sommet, des ados t'attendent pour te vendre du coca. Un gars avait amené de l'hydromel local histoire de reprendre des forces.

Déjeuner à 11h et on entame la descente. Tu vois les deux porteurs qui avaient amené la popote prendre un raccourci. Le guide te fait signe que tu peux y aller avec eux. Et là, c'est le délire, les 2 jeunes avec des pompe de merde courent en descente sur les rochers à toute vitesse (c'est comme pour le triple point mais en plus pentu et rapide). Tu t'accroches comme tu peux. Un des jeunes veut même te porter ton sac. Putain un peu de respect. Ah oui, apparemment dans le coin il n'y a pas de hyènes car pas de rangers armés avec toi. On aura mis la moitié du temps prévu. Les seuls moments de recup, c'est quand, sur du plat, tu leurs donner des cours d'anglais.

Comme d'habitude le soir tout le monde est couché à 20h. Quelle ambiance.

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En résumé de ces 7 jours de trek, beaucoup d'éclopés, des touristas, des diarrhées en veux tu en voilà mais des très beaux paysages. Le sac n'a jamais été retrouvé, elle a reçu des médicaments trouvés à Addis Abeba. La belge a reconnu que c'était son premier vrai trek. Résultat elle va certainement perdre les ongles de ces deux gros orteils. T'as pu toucher au kalachnikov : le rangers voulait aller se laver à la rivière et en déconnant tu lui proposes de garder son kalach. Après hésitation, il te le file et pendant 30 minutes t'es le boss. Le seul regret est qu'il y ait pas de photos, car en maillot de bain à carreaux, sandales, casquette cubaine militaire et kalach, ça aurait fait des souvenirs.

Quelques petites histoires : On doit traverser un village le jour de marché. On surplombe le village et le marché. Y en a une qui me demande si on va trouver des bijoux en argent. Euh, comment dire, t'as vu où tu es? On va voir s’il n’y a pas aussi un magasin Delsol. Dans la rue principale qui mène au marché, devant la plus part des maisons, il y a un grand gobelet en plastique. Selon vous ça veut dire quoi? C'est que la maison fait bar. En gros, une maison sur deux. On y boit une sorte de bière locale, très locale. T'as même pas demander au guide si on pouvait y aller car ils ont peur de tout. Même sur le marché, on devait rester tous ensemble encadré par nos deux guides et nos deux rangers. Ouais bien sûr. Dès le début du marché, t'as vu un mec qui reparaît des chaussures. T'as fait croire au guide que t'avait besoin de faire réparer tes sandales, histoire d'avoir un peu de temps seul. Il te laisse avec le muletier. Oui rappelez-vous, on a un éclopé qui se déplace sur mule. On vient de marcher 8h dans la terre et la poussière. T'as les pieds sales comme jamais. T'as honte de filer tes sandales. Surtout que t'as 20 éthiopiens qui te regardent. Pendant que le gars consolide tes sandales, il te propose d'acheter des chaussettes. La honte!!!! En 5 minutes c'est fait et ensuite tu rejoins le troupeau des autres. On a même pas dû rester 15 minutes sur le marché tellement les guides sont pas à l'aise alors qu'il y a aucun sentiment d'insécurité. Tous les gens sont accueillants, certains te détaillent car ils n’ont pas du souvent voir des blancs et quasiment tous veulent te saluer.

Dans la série j'ai testé pour vous : les orties. Putain, tu les as peine effleuré que tu prends une décharge électrique. 4h après ça te brûlait encore et le lendemain matin ça piquait encore.

Tu te rases avec ton rasoir électrique. Le ranger installé à côté de toi a l'air intéressé du coup tu lui prêtes en lui expliquant comment ça marche. Comme il n'y arrive pas, c'est un gars qui le rase. Ensuite tu leurs prêtes et ça devient un salon de coiffure. C'est bizarre, ils se rasent 1 cm de devant du crâne. Jean Philippe, j'ai fait des photos.

Alors, cette histoire de serpent. Dernier jour de trek, on est le même groupe de 4 qui marche devant avec un des rangers Mohamed. On surplombe une rivière de 50m. En contrebas, une grande vasque d'eau, deux grands arbres feuillus et 4 éthiopiens qui entourent les arbres. Ils ont deux chiens qui traînent autour des arbres. Et tous lancent des pierres sur quelque chose qui est dans l'arbre. Quand tu veux t'approcher un des éthiopiens te fait comprendre assez méchamment de ne pas approcher. Le ranger a l'air assez mal à l'aise et nous fait signe de continuer la route. Comme il parle pas un mot d'anglais, on en saura pas plus. Fin de l'acte 1.

Deux versions plus tard le reste du groupe nous rejoint au lieu de déjeuner et tu vas voir le guide pour essayer de comprendre. 30 secondes d'échange avec le ranger et voilà l'explication, il y avait un serpent dans l'arbre que les gens voulaient tuer. Le ranger mime même le serpent. C'est beau. Fin de l'acte deux.

T'attends 5 minutes et tu vas revoir le guide avec un grand sourire en lui disant qu'il vit dans un pays unique au monde. Il est tout fier. Tu rajoutes qu'il vit dans le seul pays où un serpent crie et là c'est beau : non ce sont les gens qui crient pour faire peur au serpent et même lui quand il était enfant il faisait pareil. A ta connaissance les serpents sont sourds et le crie qu’on a entendu était pas humain. Et voilà, dans la série prends-moi pour un con. En fait, on est dans un coin où il y a des singes et on a pas le droit de les chasser, donc c'est peut-être pour ça qu’ils ont pas voulu que tu t'approches et que le ranger était mal à l'aise.

On est revenu sur la ville de Gondar pour une nuit d'hôtel. Vu notre crasse et celle de nos fringues, les salles de bain ont pris cher.

Visite de l'église de Debre Berhan Selassie du XVII au plafond et aux murs entièrement peints de fresques naïves représentant les scènes de la bible.

On pat demain pour 6h de bus pour rejoindre les églises de Lalibela.

église de Debre Berhan Selassie du XVII  
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Yo,

1 journée de transport sur une route en cours de construction par des chinois, pour rejoindre la ville de Lalibela connue pour ses églises creusées dans la roche. Pour les protéger, ils ont construits des toits immenses qui cassent le site. Le site est surnommé la Jérusalem noir. Ils ont même creusé un mini canal pour simuler le Jourdain. On s'est tapé 11 églises dans la journée, c'est bon t'as ton quota pour les dix prochaines années. La plus connu est l'église St Georges, en forme de croix que l'on surplombe. Dans chacune des églises, il y a un pope et tu peux lui demander de poser avec sa croix et il est fier le gars. Y en a une qui est interdite aux femmes, l'église de Golgotha.

Dernier soir, t'es arrivé à motiver le groupe pour aller boire un verre en ville le soir. Les locaux t'ont parlé du Torpedo. Après le diner il pleut qqs gouttes et du coup certains lâchent l'affaire, on passe de 14 à 4. 15 minutes de marche de nuit pour rejoindre le centre-ville (oui, ils sont champions pour nous coller dans des hôtels à perpete) et le Torpedo est fermé et les autres bars qui semblaient à peu près corrects aussi. Bon c'est la loose, On veut pas retourner à l'hôtel. On voit une guirlande lumineuse au-dessus de la porte d'un bouiboui. Tu vas voir, c'est un bar, il doit faire 12m2. Il y a 5 éthiopiens et la serveuse. On n'a pas trop d'alternative, on s'installe, tu sympathises avec 2-3 gars, histoire de détendre l'ambiance. Tu comprends pas toujours ce qu'il te dit mais tu dis oui. Apres 4 tournées de bière, les deux filles se sont mises à danser avec les éthiopiens qui étaient très motivés. Y en a même un qui est venu te dire merci beaucoup... A minuit on a fait la fermeture du bar. En retournant vers l'hôtel, on passe devant un container qui fait bar. A 2h du matin après 8 bières tu rentres à l'hôtel. Ce qui se passe à Lalibela reste à Lalibela. No comment.

Lendemain retour sur Addis Abeba. Et qu'est ce qu'on retrouve au service des bagages perdus? Le sac perdu le premier jour. Et pourtant elle a appelé plusieurs fois l'aéroport pour décrire son bagage et il y avait même son nom dessus. Comme on était à la bourre, on a passé 20 minutes dans le marché du mercarto puis restaurant avec danses traditionnelles et retour dans le froid parisien.