Du 4 au 19 novembre 2016
16 jours
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Avertissement au lecteur

Toutes les médisances et autres 'vacheries' dans ce blog sont à prendre au second degré. Si vous préférez des blogs où tout est beau et gentil, arrêtez vous à cette ligne et passez au blog du voisin. Ouais, t'es obligé de le préciser à chaque fois sinon tu te prends des commentaires de pimpims moralisateurs à dix balles.

Les fautes d'orthographe et de grammaire ? Elles sont volontaires.....euh.... plus ou moins. S'il y a des mots inconnus, ne les cherchez pas sur Google, c'est juste de la créativité à l'état pur... De même, la pauvreté du style des textes et certains mots grossiers font partie intégrante du 'Ricardo style'....

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Salut,

vous connaissez la région du Lençois? Non ? C'est pas le bled autour de Lens avec une faute d'orthographe. Taper Lencois sur Google et vous verrez où je serais dans quelques jours. Elles sont belles ces dunes entourées de lagunes, même très belles, ça fait rêver n'est ce pas?

Tu pars avec l'avec l'agence Terdav. Le circuit ne part quasiment jamais et pour une fois il part si tu t'inscris car avec toi ils arrivent au minimum qui est 4 personnes. L'occasion à ne pas rater, t'iras au Somaliland et au Dallol la prochaine fois. T'oublies les destinations galères, tu vises des paysages idylliques et reposants (ouais t'as besoin de repos).

Sauf que ces paysages avec les jolies lagunes, en fait, tu les vois de Mai à Septembre et toi t'y vas mi-octobre. Trop fort le Ricardo, pile dans le bon créneau. Ces idiots de l'agence le précisent tout en bas de leur fiche descriptive, et c'est débile de faire un départ à cette date. C'est une fois que t'as payé et que les billets d'avions ont été émis que tu t'en es aperçu. Résultat, perte de 1000€ en cas d'annulation. Bon, ben dans le cul lulu.

Histoire de vérifier, t'as fait des recherches sur internet, ouais c'est bien cette période pour y aller. Donc, reprenez les photos, et remplacer l'eau par de la boue ou un truc dans le genre, et histoire de rigoler, rajouter un peu de moustiques. Depuis 1 mois tu regardes la météo dans le bled en espérant qu'il pleuve tous les jours, histoire de remplir les lagunes. Walou!!! Par contre quand tu y seras, ils annoncent de la pluie. Quand ca veut pas... Du coup, t'as regardé plus en détail le circuit, histoire de voir si t'avais pas raté un autre point important : Mais oui, bien sûr, 2 à 4 heures de transfert quasi quotidien, ça pue, ça pue. C'est là ou tu réalises que tu vieillis!!!

Finalement le Somaliland et le Dallol, une fois que t'as fait abstraction des 45° à l'ombre, des journées sans fin sur des pistes poussiéreuses, des zones de non droits, de la sécurité militaire, c'est finalement le paradis. Bon, dans la catégorie baltringue, t'en connais qui eux partent aux Maldives à la saison des pluies, pas non plus très futés ceux-là. On est censé être 6 pigeons dont un couple en voyage de noces. Donc, on va pas beaucoup les voir le soir. Et les autres tapent la soixantaine bien tassée. Bon, ben, les soirées brésiliennes vont être du même genre que les soirées vénézuéliennes, tranquilles.

Départ ce samedi soir, retour le 20, se Deus quiser (c'est la version brésilienne d'Inch Allah, oui facile pour toi, c'est lié à ta grande capacité d'adaptation). J'ai des commandes de cachaça et du henné brésilien. Du henné brésilien, bien sûr, il va être made in China avec un CD de Samba, ca fera illusion. Si vous voulez qqchose... Pour ceux qui veulent que je ramène une brésilienne, ils ont le bois de Boulogne.

Ricardo la loose

ps : Il y a 15 jours, il y avait un reportage sur cette région dans l'émission 50 minutes inside. Essayer TF1 replay

PS : Comme dans tous mes blogs, il faut les prendre au second degrés en particulier quand je me moque gentiment (oui, c'est du second degrés) de ceux que je rencontre.

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Yo,

Dans l'avion tu te retrouves à côté d'une jeune brésilienne, cool. Mais au bout de cinq minutes tu t'aperçois que tu t'es gouré de place et en fait t'es à côté d'une grosse mamie allemande qui débordait sur ton côté et où on a refait un remake de la guerre de quarante pour une partie de l'accoudoir. 12h pour arriver à Sao Paulo sous la grisaille où on reprend un avion pendant 3h pour revenir sur nos pas, destination Sao Luis. Ça fait long. Aucune place pour les jambes, PLQ d'air France.

On est six. Le couple en voyage de noces fait ce genre de voyage pour la première fois, les autres ont l'air d'avoir bourlingué. Gabriel, Kinnary, un des gars du groupe était en mars sur le lac Baïkal. Il a fait la traversée en trois jours avec Nomad. -35° mais il a adoré.

Vol de 3h sur une compagnie locale. L'avion est dans un état. Juste avant d'arriver, t'es aux toilettes. Y a une annonce en brésilien où tu comprends le mot sandwich mais comme ils mettent des che à chaque fin de mot t'as un doute. Au moment où tu sors, tu vois les hôtesses se dépêcher de s'asseoir à n'importe quel siège. Une chute de l'avion, t'as décollé du sol. Tu t'es dépêché de t'asseoir où tu as pu. On a été secoué grave. Seul point positif, t'es à l'arrière de l'avion donc en cas de crash statistiquement parlant t'as plus de chance de t'en sortir. Ça devait pas être le mot sandwich... Sorti de l'avion à Sao Luis, un vent brûlant et une humidité de dingue.

Concernant le guide, à chaque fois tu le trouves nul. Alors, celui-là, je vous laisse déduire votre première impression. Très souriant il nous récupère à l'aéroport. A aucun moment il propose aux filles de porter leur sac. Dans le bus, il nous demande c'est quoi notre programme de demain, tu lui réponds que c'est lui le guide, c'est lui qui doit savoir. Il nous amène à l'hôtel. Une fois les fiches remplies, il s'aperçoit qu'on est pas au bon hôtel et le minibus est parti. Un top gun. Une voiture emmène nos sacs et nous on y va à pied. C'est pas loin. Hôtel avec pas mal de charme avec des petites cours intérieures mais pas la piscine du précédent, dommage. https://www.portasdaamazonia.com.br/por/saoluis.htm par contre notre chambre, c'est pas exactement celle sur les photos. Oui, je partage la chambre avec l'informaticien qui lâche pas ses mails.

On est en plein dans le quartier historique mais totalement mort le dimanche. Il est 14h, le guide nous dit à demain à 9h. Euh et tu crois qu'on va rester là dans un coin où il y a rien à faire tout l'après-midi ? Il nous explique que le gars de l'hôtel pourra nous appeler un taxi pour aller à la plage et se barre. Du coup sur les six, on est trois à être partis en taxi à la plage. Une plage de sable blanc très très fin, sur plusieurs kilomètres de long et 200m de large, des cocotiers. Le paradis pour le kite surf. Plein de bars sur la plage avec des groupes de musique. Tu prends une noix coco bien fraîche pour récupérer de ce voyage en pensant aux parisiens qui ont sorti les bonnets. Des brésiliens jouent au foot sur la plage et quelques brésiliennes avec des strings minimalistes paradent sur la plage. Bon, euh celles que t'as vu, elles auraient plutôt dû prendre l'option burkini.

Tu partages ta chambre avec un informaticien (...) qui est plutôt cool, ça devrait plutôt bien déconner avec lui car il y a une belge dans le groupe qui semble chiante à mourir. Lendemain matin, le programme est de flâner le matin et une visite approfondie de la ville l'après-midi. A 9h, le guide nous montre la ville, les vieilles maisons avec leurs façades en azurelos. Toutes les rues sont pavées, il y a énormément de maisons en mauvaise état. Des maisons sort souvent de la musique reggae. Apparent cette région du Brésil est connue pour être spécialiste du reggae des années 70. Y a un mec à la mairie qui s'occupe uniquement de ça. A 11h30 le guide nous ramène près de l'hôtel pour aller déjeuner dans une école hôtelière. Et il nous dit à demain à 9h. ???? Il est engagé à mi-temps où quoi? Mais personne ne dit rien. Donc l'après-midi, on est retourné à la plage. T'es parti courir sur le sable pieds nus. Résultat au bout de 45 minutes, 2 cloques plein de sang.

Retour à l'hôtel et on est allé prendre des bières sur une place où il y avait un peu d'animation avec de la musique et des échoppes qui vendaient de la nourriture à emporter. Pas trop le genre du groupe à manger dans la rue. Un gars un peu louche est venu nous demander de l'argent, ensuite il a demandé à notre voisin unijambiste. Le ton a monté. L'unijambiste a donné un coup de béquille dans le vendre du gars. L'autre lui a balancé une chaise dans la gueule. Finalement des flics sont arrivés et lui ont couru après. Une partie du groupe, pas rassuré, voulait partir sans finir les bières. Faut pas déconner, si à la moindre petite animation on lâche le terrain.

Alors, votre avis sur le guide?

Demain on prend un bateau pour aller voir la ville d'Alcantara. Un truc où il y a pas grand-chose à voir et on revient le jour d'après avec une après-midi de libre encore à Sao Luis. A se demander l'intérêt de partir avec une agence.

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Yo, ça Trump?

Visite du village d'Alcantara. Aucun rapport avec la peau. 1h30 de catamaran pour y aller. Tu t'installer bien devant histoire de profiter de la vue. Mais c'est bizarre, à part un couple de locaux, tout le monde s'installe derrière le poste de pilotage. Le guide se met même à l'abri à l'intérieur. C'est vrai qu'il y a du vent. Tant qu'on est dans la baie, c'est assez calme et au moins tu vois qqchose contrairement à ceux qui sont derrière le poste de pilotage. Ça ce complique quand les vagues se creusent. Et elles se creusent de plus en plus. Au bout de la deuxième vague dans ta gueule, tu te dis que même si l'eau est chaude, ton passeport, ton téléphone et ton appareil photo sont pas vraiment étanches. Donc mouillé mais digne tu as reculé. (Guy, tes quelques gouttelettes sur le boutre au Mozambique sont ridicules en comparaison)

On est arrivé dans le bled vers 12h00 et pas un chat dans la rue principale. Certainement à cause de la chaleur. Au fait, je vous ai dit qu'on crève de chaud et qu'on est obligé d'aller sur des plages de sable blanc magnifiques pour se rafraîchir ? Ah oui, je l'ai déjà dit? On est venu voir des ibis rouges. Il y a trois endroits au Brésil pour les voir. On a pris une barque de pêcheur pour aller les voir. Ils se nourrissent de crabe et devient rouges à l'âge de deux ans. Ils sont d'un rouge incroyable, comme les flamboyants, pas la peine de faire du photoshop pour aviver les couleurs, pas ton genre. Au coucher du soleil, ils rentrent par groupe s'installer sur des arbres. De loin, on dirait des gros fruits rouges sur des arbres. Avec tes coups de soleil et ton nez, t'aurais pu passer pour un de leur cousin éloigné.

Ibis rouge 

Sinon rien à foutre dans la ville donc le lendemain matin, bulle sur une plage sans fin rien que pour nous. Ouais, c'est dur, faut se méfier des coups de soleil car ça cogne vraiment très fort. Ça va à Paris côté soleil?

Déjeuner d'un repas local délicieux à base de poisson, manioc, riz avec une vue imprenable sur la mer. Retour sur Sao Luis (je passe sur le côté humide de la traversée) pour dîner dans un resto dont le nom te fait voyager : "l'apéro". Tenu par un français. Tu sens que t'es pas prêt à bouffer dans un bouiboui local.

Côté guide faut reconnaître qu'il est sympa mais qu'il est pas prêt de mourir à cause du stress. Par exemple, on a pris une barque de pêcheur pour aller sur la plage isolée, et bien c'est le pêcheur qui surveillait si on se noyait pas dans les vagues pendant que lui faisait une sieste à l'ombre. Par contre, il connaît le prix d'une dose de crack, 5 reals soit 1,5 euros, où se trouvent le coin des prostituées, les coins soit disant dangereux... Au fait pourquoi tout ce qu'a volé un drogué se revend à un prix multiple de 5 ? Car ils comptent en dose de crack qui vaut 5 reals.

Côté groupe, on a quasiment oublié l'eau pour passer à la bière. La belge qui boit un verre d'alcool tous les 15 jours max nous prend pour des alcooliques. Plutôt coincé, elle veut se coucher tôt, pas le genre à monter sur la table et faire tourner sa culotte de grand-mère. Bon c'est pas la grosse déconnade mais ça aurait pu être pire.

Demain départ pour les fameuses lagunes sans eau dans le parc du Lencois. Certains appréhendent de marcher trois jours de suite, ça promet. On a juste nos petits sacs pour trois jours et on va dormir dans des hamacs.

Ricardo, figurant sur un vol d'ibis rouge

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Salut la grisaille,

Direction le fameux parc du Lencois. Arrivée à la posada dans le village de Santo Amaro à 13h et puis plus rien à foutre. Il doit faire 35° à l'ombre. Ça va être long. Finalement on est quand même allé dans le centre du bled. Il y a une petite rivière d'eau chaude où les gamins attrapent des crevettes et en face une dizaine de petits bars-paillotes multicolores. Un des bars à un mur de baffles de 2m * 2m, on doit l'entendre à l'autre bout de la ville. Donc tu t'installes, pieds nus dans le sable blanc, une (plusieurs) bière fraîche à la main, de la musique reggae dans les oreilles et tu regardes le soleil se coucher en ne pensant pas aux parisiens dans leur grisaille. Bon, en toute transparence, il y a 2-3 moustiques qui font un peu chier.

A part la belge, les autres ont aucune expérience de la marche dans le sable et les 300 m de marche de piste sableuse pour aller au village en a inquiété certains. Une ne veut pas avoir de sable entre sa semelle et son pied donc elle veut plus marcher en sandales, elle va tenter pieds nus ou baskets. Pieds nus, elle, la bonne blague. Une autre ne sait pas si elle va pouvoir porter son sac pendant trois jours. Elle aime beaucoup l'Asie car on lui porte son sac dans les hôtels. Ah, ça va être un choc ici. Un autre va tenter de marcher en croc chaussette, trop honte pour lui de marcher en sandales. Ça va être folklorique. Le risque est que le guide, qui est déjà pas naturellement un violent, raccourcisse la balade à cause de cette équipe de baltringues.

Comme il fait très chaud, demain on part marcher à 4h du matin à la frontale.

Va t-il falloir écrire boulet au singulier ?

Sponsor de l'association boulet sans frontière

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Trois jours dans les dunes du Lencois.

J1 : Départ à 4h du matin avec quasiment rien comme petit déjeuner. On est sensé marcher 7h. On part marcher à la lumière des étoiles. On a en plus un guide local. Au fur et à mesure que le ciel s'éclaircit, tu commences à distinguer des tâches plus foncées entre les dunes. T'oses pas demander au guide de peur d'entendre la réponse. Oui, c'est le fond des lagunes, sans eau. C'est un enchaînement de grandes dunes blanches et entre chaque dune une lagune vide. A un moment les 2 guides s'allongent, c'est l'heure de la sieste, on a dû marcher 2h. Y en a déjà 2 qui ont en marre de marcher. On va quand même voir 3 grandes marres à canard où il reste un peu d'eau. Mais aucun rapport avec ce qu'on peut voir sur les photos. Dégoûté, tu es.

Sur le chemin tu vois le guide ramasser des baies et les manger. Jamais il nous en propose. Tu lui demandes. C'est un fruit local très bon. Et jamais tu nous le dis, con...

A 8h30 on arrive dans le petit village de Quemada dos Britos. Bon ben on est déjà arrivé, putain. On a marché 4h et ils sont tous contents que ça soit fini. Incroyable. A les écouter, on a tapé l'Everest. Bizarrement le guide nous avait dit qu'on devait marcher 7h et finalement on a fini en 4h. Soit disant, on a pu aller tout droit car les lagunes étaient vides. Mouais, mouais, mouais. On est dans un petit village de 15 familles au milieu de nulle part et il n'y absolument rien à faire. On dort chez l'habitant qui a mis des hamacs pour nous sous un toit de palme.

A 9h30 ils sont tous à buller dans des hamacs, guide compris. Déjeuner de fayots, riz, frites d'une sorte de manioc et poulet local qui a été dézingué juste à notre arrivée. Puis à 13h ils retournent tous dans leur hamac jusqu'à 17h heure où le guide nous emmène sur une dune voir le coucher soleil. On est dans une oasis de verdure au milieu de grandes dunes blanches et marron clair. En fait, entre les dunes, où il est sensé y avoir ces fameuses lagunes, il reste de la terre humide ocre. Et avec le vent (ouais, il y a toujours du vent), certaines dunes se recouvrent de sable ocre et donc tu as dunes de différentes couleurs les unes à côté des autres. Il manque juste le bleu de l'eau.

Attraction de la journée, le guide nous montre comment faire cuire des noix de cajou dans le feu.

Dîner (et encore un poulet en moins) à 19h et re hamac. Putain de journée. Au moins au Venezuela, on faisait des parties endiablées de Uno princesse. Et le pire c'est qu'ils sont tous contents de ne rien faire. Le groupe de rêve pour notre branleur de guide. Le circuit de la loose.

J2 : Le lendemain (les poulets ont été contents qu'on parte), c'est grasse mat jusqu'à 6h sauf qu'une a oublié de désactiver son réveil, donc réveil à 3h. On a 3h de marche en théorie plus une option d'1h20 pour aller se baigner dans un lac, oui un lac avec de l'eau. Pas vendue cette option avec la dream team.

A 9h on est déjà arrivé à notre destination (on est parti pour un remake du film un jour sans fin), le village Baixa Grande. Bon ben voilà, va falloir s'occuper. Y a des hamacs et un vieux billard. Les poulets ont été prévenus, ils se planquent. Par contre il y a plein de cochons qui déambulent donc faut mettre les sacs en hauteur pour pas qu'ils les déchirent pour trouver de la bouffe. Faut lancer un business de saucisson brésilien !!!

Bien sûr, pas un ne veut aller au lac (même pas sûr que le mot boulet soit suffisamment proche de la réalité) et ils préfèrent aller à une petite rivière à cinq minutes de marche de la maison. Bien sûr, ça arrange le guide qui aime bien faire la sieste après le repas. A se demander quand il n'aime pas faire la sieste. La famille à un quad donc tu négocies qu'on te dépose en quad au lac et tu rentreras avec ton GPS. Tu pars quand même avec 3 litres d'eau, une lampe frontale et des piles de rechange pour le GPS au cas où. Le guide est OK de laisser un client dans le désert et de le laisser rentrer seul à pied au GPS, grandissime.

En 10 minutes t'es au lac. Comme le niveau a baissé, le lac est séparé par des langues de sable et ça fait comme ces fameuses lagunes et faut reconnaître que c'est exceptionnel. L'eau est transparente et chaude et avec ces dunes de sable blanc qui plongent directement dans l'eau, ça fait un contraste incroyable. Dans le creux d'autres dunes, il y a plein d'arbres morts noirs et des minuscules morceaux d’écorce noire recouvrent le sable. Donc, tu as tous les flancs de la dune qui sont blancs et le fond légèrement grisé. Ça rattrape des jours précédents. Et dire que les autres sont en train de buller dans leur hamac.

Kinnary, Gabriel, la bonne époque est juillet même s'il risque d'y avoir de la pluie. On y retourne quand vous voulez. Le guide t'a proposé ces services, euh...

En fait le guide n'est ni aller avec toi ni avec eux, motif il a pensé qu'on préférait rester entre nous. Par contre, il a vu avec le proprio pour mettre la musique à fond le soir. Du coup ça fait rappliquer les voisins qui habitent à 30 minutes de bagnole, ça donne une idée du volume. On a goûté à l'alcool fait maison à base de manioc. Pas sûr qu'une cuite avec ça soit une bonne idée. 21h, la musique à fond et ton voisin qui va ronfler. Une nuit potentiellement courte, surtout avec un réveil à 3h30.

Il reste un troisième jour de marche, un des boulets désespère de trouver une voiture. Madre de dios!

J3 : On part à 4h du matin pour cette dernière journée. Ils sont tous partis avec très peu d'eau, toi t'en as 3.5 litres, chacun sa merde comme dirait Kinnary. On est tombé sur quelques superbes lagunes avec de l'eau. Finalement on s'est tapé 22 bornes et au lieu de contourner les dunes, les guides les montaient.

A la fin, t'as fait ton rebelle en les contournant, faut pas déconner. On est arrivé à la limite du parc en terminant par la montée d'une grande dune et, incroyable, le désert s'arrête net, derrière c'est de la jungle verte à perte de vue. Le contraste pique les yeux. Ils sont tous arrivés assoiffés et sur les genoux. Le premier magasin de boissons fraîches a été dévalisé.

Ensuite on a pris un bateau pour descendre le fleuve Pregiças jusqu'à l'embouchure de la mer et rejoindre le village de pêcheurs Atins, futur hotspot de kite surf. Tout le monde achète des terrains, pourtant la plage est à chier.

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Salut les actifs,

A Atins t'as un français qui a monté sa posada avec cinq bungalows. Il a regardé quel était le prix le plus cher aux alentours et il a multiplié par trois le prix de ces chambres, soit 500 euros par nuit et c'est blindé tout le temps. Ici les riches, pour montrer qu'ils sont riches, payent le max. Et dans ce coin un terrain qui valait il y a trois ans 7000 euros vaut maintenant 150 000 euros.

Par contre côté plage, bof. C'est vraiment le futur spot pour le kite. Ceux qui veulent essayer et en plus être dans un coin au bout du monde, notez Atins. Au fait, je vous ai dit qu'il faisait très chaud? Mais vraiment très chaud. Après Atins, nous voilà arrivé à midi à Tutoia, une ville où il y a juste une posada au bord de la mer et il n'y a rien à faire. Même le descriptif du circuit dit que la ville est naze.

Ils sont tous contents, vont pouvoir buller dans leur hamac. Le guide a été le premier à s'y installer. Tu te dis que tu vas aller courir sur la plage. Que dal! ! Marée haute, pas 10 cm de sable pour courir. Forcé à comater dans un hamac et boire des bières. Incroyable ce pays qui te force à buller. Je vous renvois des photos de la plage avec les palmiers et la piscine ou c'est pas la peine? Et quand tu lis la suite du programme c'est pas mieux. Transfert le matin et euh rien l'après-midi, les autres sont impatients. Seule occupation, descendre en ville pour trouver un magasin qui vend de la cachaça. Quel challenge. Ah oui, on picole beaucoup, le guide le premier et il se pose même pas la question de payer. Tout le groupe trouve ça tellement normal. Bon, bon, bon...

Point sur les brésiliennes : elles sont costaudes, faut développer le sumo féminin ici, il y a un gros potentiel d'athlètes.

Je vous laisse, mon colocataire s'est mis à ronfler à peine endormi. Je vais passer la nuit dehors dans un hamac.

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Yo,

Deux jours sur un bateau pour aller dans le delta das americas qui comprend 80 îles. Elles sont toutes couvertes de mangroves de palétuviers mais parfois t'en as une composée de grandes dunes de sable orange. Le contrat entre le vert et l'orange est impressionnant. T'as juste une cabane de pêcheurs. La grande occupation (20 minutes max) de la matinée a été la chasse aux crabes. T'as les pieds jusqu'à mi mollets dans la boue de la mangrove et ton bras jusqu’au coude dans les trous de boue pour chopper un crabe. Ok pour patauger dans la gadoue mais y plonger le bras, tu laisses faire le guide, faut pas déconner, pour une fois qu'il fait un truc. Tout ça pour ramasser trois malheureux crabes.

Après 2 heures de navigation, on arrive sur l'île ilhas das canarias, ses 2000 habitants et le double de hamacs. Déjeuné d'un poisson grillé accompagné d'une sauce à base de fruits de la passion. Ça va la cantine du bureau? On est dans une posada perdue au bout de l'île, dans un coin à moustiques donc impossible de dormir dehors dans un hamac à cause de l'autre ronfleur.

Incroyable, comme la veille t'avais fait remarqué que les jours précédents on aurait pu faire du quad, le guide nous a trouvé 4 quads pour faire un tour. Mais les propriétaires, des pêcheurs, sont restés avec nous, impossible de déconner, genre écraser un chien ou un poulet. Donc petit tour dans le village. Ils ont une église sans murs ni toit juste un autel et des bancs en béton carrelé. Bien sûr il est venu avec nous faire du quad. Quand il s'agit de marcher, il dit qu'il veut nous laisser tranquille entre nous mais pour le quad...

Toujours concernant ton ami le guide, en fait à chaque repas, il se prend des bières, des caïpirinhas et c'est nous qui payons, normal. C'est même arrivé qu'il se prenne une bière et qu'il y en ai plus pour nous mais on a payé quand même. Et tu peux rien dire, les autres trouvent ça normal avec toute sa charge de travail, le pauvre. Tu l'as même vu recevoir du pognon du patron d'une épicerie pour le remercier de nous avoir amener, le mec nous a vendu des noix de cajou au prix de l'or. Tu donnes un coup de pied dans un arbre, y en a 10 kg qui tombent. Bon d'accord faut trouver le bon arbre, les faire griller puis les ouvrir. Ça c'est le boulot des femmes et des enfants, les mecs leur ont fait croire qu'elles étaient plus agiles de leurs mains pour ce job. Trop fort!!!

Aie, tu viens de te faire piquer par un moustique. Re-aie, un autre. C'est heure de se lever difficilement du hamac pour se couvrir de produits. Et oui déjà 18h. Encore une journée sportive. Je vous passe le dîner à base de crevettes.

Le lendemain on rigole plus, on va pêcher le piranha. Gabriel, Kinnary, ça vous rappelle qqchose? Cette fois-ci, le niveau de l'eau est suffisamment haut, les poissons sont pas en RTT donc aucune raison de pas en chopper! Comme canne à pêche, on a une petite bouteille plastic avec un bout de fil de pêche et un hameçon avec un morceau de steak dessus. Manque de pot, c'est marée haute et la mer rentre dans le delta donc les piranhas fuient l'eau salée. Y en quand même un qui a attrapé un minuscule poisson sur un malentendu. Donc on change de coin. Pas mieux. On change encore de coin, dernière tentative. Le guide local, pas notre baltringue de guide, a chopé avec un hameçon deux énormes crabes en train de copuler. Le mâle s'est accroché une pince à l'hameçon pendant qu'il s'occupait de maman, genre je grignote en même temps. A vouloir jouer sur les deux tableaux, ils finiront tous les deux dans la marmite.

Côté piranhas, que dal. Encore un mythe pour les touristes.

Ensuite 45 minutes de marche en plein cagnard pour aller déjeuner chez un chaman. Soit disant, un des derniers indigènes de l'île. Avant de rentrer sur le terrain du chaman, le guide local se signe d'une croix. Comme aucun de nous ne le fais, il dit un truc du genre aie aie aie.

La dream team a trop marché (oui, 45 minutes) donc petite séance de hamac avant le déjeuner. Déjeuné puis faut bien récupérer du repas donc 1h30 de séance de hamac. Le chaman n'a même pas voulu nous montrer sa maison où il fait ses séances de chamanisme. Par contre, dans son jardin, on peut voir facilement où il fait ses séances de descente de bouteille d'alcool. De toute façon comme ton guide est en train de récupérer dans son hamac, la discussion avec le chaman aurait été difficile. Je t'en foutrais du chaman.

Du coup, ils nous ont fait cuir des noix de cajous. Faut pas croire mais c’est du boulot !!!

Retour à l'endroit où on doit récupérer notre bateau. Oh, encore 45 minutes de marche, les pauvres, et en plus il y a eu quelques moustiques. Mon coloc en peut plus. Il a des coups de soleil sur les jambes donc il marche en pantalon long. Il a chaud, il y a des moustiques, il arrive pas à marcher dans le sable mou avec ses crocs. Et tous se plaignent qu'ils ont plus d'eau à boire alors que notre baltringue de guide nous avait dit de prendre au moins 1.5 litres par personne. Le couple a pris 1 litre pour deux. Après, qu'est ce que tu veux faire.??

En attendant notre bateau qui n'arrivait pas, on a vu les pêcheurs en train de faire cuir des poissons sur un feu de bois. Et on s'est retrouvé à bouffer leurs poissons grillés. Imaginez un bout de sable orange au bord d'une mer chaude, une cahute en bois sur pilotis, un feu de bois où cuisent des poissons, pas de réseau téléphonique, pas d'internet et un super coucher soleil. Bienvenu dans le delta Das Americanas. Ensuite notre bateau est arrivé avec son pilote qui avait fait honneur à la cachaça. En nous ramenant, il quittait son poste de pilotage pour venir nous taper dans les mains. La moindre vague qui aurait déviée le bateau et on se retournait.

Finalement retour dans la civilisation dans une posada grand luxe, j'ai presque honte de vous envoyer une photo du duplex. Ouais on a duplex.

Putain, le temps de finir ce mail et le coloc ronfle déjà.

Ricardoluxe

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Salut,

Ça va vous faire un peu mal. Ceux qui sont devant leur fenêtre du boulot avec de la grisaille, du froid, de la pluie, n'allez pas plus loin ou sautez directement au paragraphe commençant par ******

Ce matin départ en buggy pour rejoindre un lac. Ils se font plaisir sur la couleur des buggys, rose, rouge, vert. T'es assis sur un gros coussin à l'arrière du buggy ce qui te permet d'être en parti au-dessus du buggy et d'avoir toute la vue. Et t'en prend plein les yeux : sur ta gauche une mer verte émeraude, sur la droite des dunes de sable orange. On roule soit entre les dunes soit directement sur la plage. Le chauffeur a mis du reggae..

En haut d'une dune on voit une lagune avec cinq ou six paillotes. Ils ont installé directement les hamacs, les tables et les chaises dans l'eau chaude. Il est 11h, l'heure d'une caïpirinha bien fraîche. T'es dans ton hamac (finalement on s'y fait), bercée par les vaguelettes d'eau chaude en train de picoler. T'as la lagune devant toi, une grosse brésilienne sur ta droite (ca c'est moins paradisiaque), des mecs en kite qui font des bonds prodigieux avec leurs voiles multicolores et tout au fond des grandes dunes blanches qui se jettent dans la lagune. Le retour en France va être dur.

Après une deuxième caïpirinha, il est temps d'aller déjeuner. Langoustes, crevettes et poissons grillés. Ca va toujours de votre côté? 14h, il est temps de reprendre nos buggys pour continuer vers notre posada.

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C'est là que ça se gâte, on passe par le village de Jericoacoara (notre destination de demain) où il y a plein d'activités pour arriver à la laguna de paraiso qui est un lac. Et là, personne. Toutes les posadas sont vides, les bords du lac sont pas très attirants contrairement à ce matin. Et le guide s'empresse de nous dire à demain et repart passer la nuit et faire la fête sur Jericoacoara. Les autres sont déjà installés dans leur hamac pour buller tout l'après-midi. Toi t'as longé le bord du lac car soit disant plus loin y a des bars et de la musique mais tout est fermé.

C'est con, la journée commençait super bien.

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Rébellion dans le groupe, ce matin on devait faire 3h de marche pour revenir sur Jericoacoara. 3h à suivre une piste pleine de bagnoles donc on a pris un 4x4 pour repartir. Et puis marcher avec des baltringues qui se plaignent de marcher, bof. Dernier jour à Jericoacara. Il y a 10 ans c'était un petit village de pêcheurs. Maintenant ça a construit partout mais pas de gros hôtels donc tu te ballades dans les ruelles pleines de sable. Il y a plein de petites boutiques mais dans la journée c'est assez calme car tout le monde est sur la plage à faire du kite ou de la planche à voile. T'as plein de petits restos sur la plage où tu manges du poisson et des crevettes.

On voulait faire la sortie pour aller voir des hippocampes. Les bestioles sont dans une rivière. Toi tu pensais que c'étaient des bestioles d'eau de mer. Y en a une qui est venue avec son masque et son tuba, cool on pourra bien voir les bestioles. Après renseignements, voilà le super trip : comme il y a peu d'eau dans la rivière, le mec plonge un sac plastique dans l'eau pour les ramasser et ensuite on peut les voir dans le sac. Waouh, ça donne envie !! Et il y a autre chose possible comme activité ? Hamac à la posada. Bon ben hamac.

Il y a une règle ici, en fin d'après-midi tous les touristes montent sur la dune por do sol pour voir le coucher du soleil. T'as même des vendeurs de caïpirinha qui t'attendent. Et quand tu redescends, dans la rue principale, tu as une quinzaine de petites roulottes qui vendent des verres de caïpirinha, mojito

T'es là, à boire ta caipi, à manger des brochettes de crevettes grillées les pieds dans le sable à regarder des démonstrations de capoeira. Les rues sont blindées de monde mais version brésilienne, tranquille. Ils installent des baffles sur la plage avec un DJ. C'est la basse saison, qu'est-ce que ça doit être en juillet.

Jericoacoara 

Ce marin 6h de bagnole pour rejoindre Fortaleza. Ton chauffeur somnolait donc on a mis la clim à fond et de la musique pour le réveiller. On a voulu appeler notre guide dans l'autre voiture pour lui demander de monter avec nous et discuter avec le chauffeur pour le tenir éveillé. Mais impossible à joindre. D'après vous pourquoi ? Et bien comme d'hab il dormait. Par contre il a été bien réveillé quand on a été contrôlé par les flics et que chaque bagnole a pris 500 euros d'amende. Ils ont pas une plaque d'immatriculation qui leur permet de transporter des touristes d'un état à un autre.

Arrivé à l'aéroport, il est à peine descendu de la bagnole pour nous dire au revoir, même pas checké si notre vol n'était pas annulé. Ah mais quel branleur!!!

Guy, j'ai trouvé un jeu de cartes. Il vaut le prix de deux bouteilles de cachaça. Vaut mieux être alcoolique que joueur de cartes ici.

Pour la commande henné brésilien, Adnana, regarde sur le site alibabab.com avec la ref 01prendmoipourunebuse01 ca devrait arriver bientôt