J5 - Bivouac au pied de la montagne d'Aguelzam
6h, t'es déjà debout. Super lever de soleil.
Tout le monde dormait à part la Patricia qui la ramène sans fin sur la photo qu'elle vient de faire au lever du soleil. Mais étonnement, personne n'a demandé, à son grand désespoir, à voir sa photo. Grosse déception. Si elle boude, eut être qu'elle parlera pas d'elle...
Le programme indique qu'on va passer par l'oasis d’In Egriwalavec avec verdure, palmiers...et même des grenouilles. Tout le monde est motivé pour faire trempette et se nettoyer un poil. Annie se dit qu'elle va à la plage et sort la mini jupe. Euh, pas sûr que ça soit une bonne idée surtout s'il y a de l'habitant à l'oasis... Finalement, elle repasse en pantalons.
Mais auparavant, on part en direction du piton d'Aguelzam. Du pied, tu peux voir une grotte à mi hauteur du piton. On est quatre à y monter. Pile dans les toilettes des mouflons de toute la région. Tu marches sur 5 cm de boulettes de crottes séchées. Deux-trois petites peintures rupestres.
C'est surtout la vue qui est sympa.
Quand tu retrouves le guide, il te demande ce que t'as vu. Euh t'es jamais monté ? Quand on a dit qu'il y avait de peintures rupestres, certains ont fait la gueule. C'est sûr que si le guide ne sait pas ce qu'il y a dans la grotte...
Le Daniel a décidé de dragouiller la Patricia. Ca passe pas, grosse mandale verbale devant tout le groupe. ''T'as aucune chance mon gars, pas la peine d'insister''. Du coup, il se rabat sur Annie. Ca doit faire bizarre d'être ouvertement un second choix.
Allez, direction la baignade! tout le monde est impatient de se débarrasser d'un peu de sable. On commence à remonter un oued où un filet d'eau transparente et fraîche coule. Cool, on est tous impatient de faire une mini toilette. Le Daniel marche avec Annie... On est impatient de savoir comment ça va se passer.
sur la photo, ça donne pas envie. Mais après 5 jours de lingettes, ça semble le paradis Serge qui avant marchait juste derrière le guide a rétrogradé maintenant en milieu de peloton. Depuis, sa prise de tête avec le guide, il reste à distance. Faut reconnaître qu'Abdallah n'est pas des plus accessibles.
On continue à remonter l'oued entouré de joncs. L'eau est transparente et fraîche. Ca va être un régal. Bizarrement le guide s'arrête pour se laver les pieds et les bras. On le regarde étonné, pourquoi ne pas attendre d'être vraiment dans l'oasis ? Quelques palmiers, des ânes, des chameaux vadrouillent. L'eau est de plus en remplie d'algues. Mouais, mouais, mouais...Ca pue !
Un peu plus loin, un de nos chameliers, est en train de prendre de l'eau dans un trou creusé dans le sable. Euh? C'est ça l'oasis ? En plus, le camp est en pente sur de la caillasse loin du filet d'eau. Elles sont où les grenouilles, les cascades, Tahiti douche ????
Merde, on est trop loin pour revenir où l'eau était transparente. La déception a été terrible. Si on l'avait su, on aurait fait pareil que le guide. T'es quand même allé rincer tes affaires et te foutre une gamelle de flotte d'eau sableuse sur la tête.
Au dej, Daniel retente sa chance avec Patricia, re-mandale ! Il a peur de rien le gus.
Côté bouffe, tous les midis une grande salade (betteraves, petit pois, carottes râpées...) ou salade de pâtes. On fait l'impasse sur les protéines. Trois petites boites de thon mélangées dans les légumes pour quinze, on peut pas dire que l'apport en protéine est significatif.
Marche en direction du piton de Tarara et ses gravures rupestres.
On marche en moyenne 20-22 bornes par jour.
Ce soir, tu va sortir l'apéro Pastis - saucisson (halal) - cacahouètes. T'en as parlé avant à Abdallah afin de ne pas faire d'impair surtout en période de ramadan. Mafich mushkila (en phonétique arabe). Pas de problème mais il ne faut pas utiliser les gobelets fournis aux repas car après il s'en servent pour eux. Ca risque de limiter le nombre de buveurs. Manque de pot, le Daniel a un gobelet. Merde !
T'es en train de couper le saucisson quand Daniel change de place pour se mettre juste à côté de toi. Peur de rien, le gars. Un dérapage de la lame du couteau et hop, tu lui coupes la main. Ce soir, c'est soit pastis soit rhum arrangé. Serge dit qu'il ne boit pas, Daniel a demandé sa part. Sans déconner, retour en primaire à demander la part de l'autre. Il a eu du pot que tu l'aies pas entendu, sinon il avait droit aussi à sa mandale verbale.
Daniel fait sa pleureuse en disant que s'il avait su, il aurait lui aussi apporté de l'alcool. Ca te démange de le démonter en public. T'en as rien à foutre que des gens apportent ou pas quoi que ce soit à partager. Mais ce côté faux cul mielleux passe mal.
Briefing du soir par le guide. Top chrono, vingt secondes. Comme d'hab, petit dej à 7h30 et départ à 8h30. Top, très utile. Merci beaucoup, t'étais impatient de ce rare moment indispensable.
Vu que la baguette est devenue vraiment immangeable, chaque soir, un des chameliers prépare un très bon pain pour le lendemain. Impossible de le faire dans le sable, y en a pas...donc il a un moule.
Une soupe, des légumes, deux dattes et hop au lit. T'es dans ton sac de couchage quand tu entends 'ouh' puis trente secondes plus tard un nouveau 'ouh' et un troisième. C'est quoi encore cette bestiole ? Si c'est Daniel qui lance son cri d'amour pour attirer les femelles, c'est pas gagné...
J6 - Bivouac au pied de Tarara
Un vent un poil frisquet s'est levé vers 4h du matin. Ca tombe bien, la fermeture éclaire de ton sac de couchage a un problème et ne ferme plus trop. Et bien, t'attendras le matin pour réparer...
Petit dej, Daniel est toujours installé avant les autres pour manger son bout de fromage et ses tranches d'oignons rouges.
Tu choppes Abdallah pour lui demander à quoi correspondait les 'ouh' entendu la veille. C'était un chacal et non pas l'appel à une nuit torride par l'autre naze.
Tiens, en parlant de lui, t'apprends en marchant qu'il a fait des remarques sur le fait qu'il avait été rationné en alcool hier soir. Tout le monde a eu la même dose. Ca va mal finir !
Marie Laure te dit qu'il avait essayé de la brancher dès le premier jour. Elle l'avait envoyé chier grave. C'est plus Casanova, c'est Jean Claude Dusse...
Un hélicoptère passe lentement pas très loin de nous. Certainement l'armée qui surveille si tout se passe bien pour les rares touristes. Faudrait pas qu'il y ai un problème. Ils viennent juste de rouvrir la région au tourisme.
La marche nous permet de voir des paysages de plus en plus sympas en particulier avec des pitons rocheux à Isserène n’Tida.
Le programme parle de Teteqaout et sa légende. Vous voulez la connaître ? Et bien faudra la demander à Abdallah dit 'la tombe'. Pas la moindre info...
Discussion avec Annie. Elle connait le Daniel via un site de rencontres et c'est lui qui lui a proposé de venir. Mais ça passe non plus. Il lui reste plus que la dernière, Sandrine...le suspens est intense.
En cours de marche, on passe par un petit point d'eau. Abdallah prend précautionneusement le dessus de la flaque pour remplir sa bouteille. Arrive le Daniel qui met ses mains dans l'eau et s'éclabousse le visage. Le guide a dû ouvrir le trou pour faire sortir l'eau polluée. Non, non, tu fais pas un blocage par rapport au pauvre Daniel.
Ce soir, t'as ressorti le pastis. Quelqu'un a apporté du chorizo et Daniel a apporté son verre... Tout le monde se sert normalement. Il voit que tu le surveilles, du coup il renonce à se servir une grande rasade.
Allez, 20h30, c'est l'heure d'aller dormir. Folle ambiance le soir.