Du 27 mai au 15 août 2002
81 jours
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Salut à tous,

Un petit mail avant de partir vendredi matin. Cette fois-ci, je vais chercher le dépaysement total en Mongolie. Quelques mots sur les côtés attrayants du voyage : On y trouve la peste (transmise par les marmottes), le choléra et la plupart des chiens ont la rage… Plein de choses sympathiques à vous raconter en perspective (j’ai tout prévu, j’ai 5 kg de médicaments). Je vais louer une jeep (chinoise ou russe) avec un guide car les routes ne sont pas indiquées et il faut savoir parler le mongol dès que l’on sort de la capitale (je suis en train d’apprendre les mots basiques pour survivre : Hôpital, au secours, à l’aide…). En théorie, je rentre le 25 juin sauf si je prolonge un petit peu du côté de la Chine en prenant le Transmongolien ou si je décide de passer 6 mois dans un monastère bouddhiste pour méditer sur l’intérêt de LoftStory...

Je ne doute pas une seconde de vos encouragements et de votre soutien dans les futurs coups durs… Je devance vos questions :

Oui, j’ai une nouvelle paire de chaussures

Non, il n’y aura pas le boulet (du moins je l’espère)

Oui, j’ai amené un équipement pour la pluie même si c’est l’été, il n’a pas plu depuis 3 ans dans le désert de Gobi et donc tous les nomades du coin m’attendent comme le messie. Je vais au moins arriver à déclencher une belle tempête.

Oui, j’ai une assurance rapatriement (c’est obligatoire)

Ps : Si vous ne voulez pas recevoir les emails, n’hésitez pas à me le dire. Et merci de ne surtout pas m’envoyer des emails de blagues ou avec des images car je pense que là-bas la notion d’ADSL leur est inconnue.

Important : si vous recevez un email AU SECOURS, cela ne sera pas une blague, je compte sur vous.

Bayartai (au revoir en mongol….)

PS : Comme dans tous mes blogs, il faut les prendre au second degrés en particulier quand je me moque gentiment (oui, c'est du second degrés) de ceux que je rencontre.

2

Salut à tous,

Avant toute chose, il faut savoir que j'utilise un clavier et un environnement asiatiques (menus, messages...) et donc qu'il va y avoir une palanquée de fautes de grammaire et d'orthographe. Les lettres sont presque toutes effacées et je me base sur mes cours de dactylo d'il y a 15 ans pour vous écrire...

Que vous dire qui vous fasse rire alors que je n'ai pas encore eu de pépins pour l'instant.

Bon, le Tupolev entre Moscou et UB s'est arrêté sur un aéroport quelconque alors que ce n'était pas marqué sur le billet. Apparemment il n'a pas d'autonomie suffisante pour y aller d'un coup. Donc arrêt pendant 1 heure dans une salle morbide et puis il s'est mis à pleuvoir... Ça vous rappelle des souvenirs...

Arrivée à UB, le patron de la pension est venu me chercher et quand il m'a ramené à sa pension j'ai cru qu'il s'était trompé d'endroit. Je vous montrerai une photo, je pense qu'à Paris, l'immeuble serait muré, m'enfin, on est pas à Paris. On est une quinzaine de plein de pays différents et pas de boulets...

Par contre j'ai croisé dans l'avion une charmante journaliste du Nouvel Obs qui accompagnait un mec d'un Tour Operator pour un reportage sur un parcours qu'il montait en Mongolie. Sympa comme boulot. Dans l'avion j'étais assis à côté d'une deutch qui venait comme Volontaire pour 3 mois à UB, une fois que vous aurez vu ma description de UB, vous serez motivé pour du volontariat.

Revenons à la pension, on a monté une fine équipe de 6 personnes + un driver pour partir 8-10 jours dans le désert de Gobi. Il faut que je vous présente la fine équipe : Un couple d'italien (qui part ensuite 6 mois en Chine), 2 hollandaises, 1 irlandaise et votre serviteur. On part demain et je ne verrai vos emails que dans 10 jours (pas de gros emails, merci) En fait, la galère recommence car je pars avec une équipe d'herbivores, ils sont tous végétariens, plein le cul des vaches... On a fait les courses au marché, ça s'appelle le Container Market, pourquoi ? Et bien car les boutiques sont à l'intérieur de gros containers (ceux que l'on retrouve sur les cargos) et ils vendent tout et n'importe quoi mais en fait pas grand chose. On a passé 2 heures à acheter de la verdure... On a pris 10 concombres pour 10 jours... le délire, enfin, vu le prix qu'on les paye. Du coup je suis allé au magasin d'Etat qui est censé être le plus complet pour acheter un salami (je crains le pire) et 2-3 trucs un peu moins verts. Je me plaignais qu'en Australie et autres pays du coin, ils savaient pas y faire en charcuterie et fromage, mais alors ici, ils connaissent les fromages mais pas les mêmes que les nôtres… Alors, SVP envoyez moi un bon camembert. Je vais reperdre les kilos que je venais de prendre. Ah oui, il y a un autre petit souci qui n'a pas beaucoup d'importance, notre driver ne parle que le mongol, ça va être folklo, surtout si on est invité par des locaux sous la yourte à discuter de la pluie et du beau temps...

Quelques mots sur UB : Beurk...polluée, poussiéreux, la plupart des trottoirs sont défoncés, (mais non, je ne cherche pas à retrouver une ville comme en France, surtout pas), les rues sont perpendiculaires (souvenir de l'oppresseur russe), ce sont des dingues du klaxon, les gens se bousculent sans arrêt et c'est normal, du coup maintenant je donne des coups d'épaules, faut bien rentabiliser le Gymnase Club (merci de ne pas faire d'autres commentaires...). Je suis allé dans un monastère assister à un office, c'est assez space, on a le droit à du ommmmhh et du charabia qu'ils répètent sans cesse avec un coup de gong de temps en temps, histoire de changer le tempo. Moi je dis, rien ne vaut une bonne vieille messe en latin....

Bon, il était bien long ce mail mais ça vous occupe un peu...

Ps : On a du soleil et il cogne, ça tombe bien, j'ai oublié la biafine…

Au fait, vive la France football, ils se sont tous foutus de ma gueule ici, en particulier les bouffeurs de pâtes. Ps2 ; voila ce que vous deviez lire si je n'en bavais pas sur le clavier : ㅕㅈㅑ ㅛ셔ㅑㅕ여ㅓㅎㅑㅌᛩ Ricargol

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Salut à tous,

l'email va être long....

Bon, ça a été 8 jours particuliers, à cause de l'équipe…

Il faut savoir que le chauffeur ne parlait pas un mot d'anglais, il connaissait yes et no et il nous a plus souvent dit no.... On avait prévu 8 jours avec une flexibilité si on voulait faire plus. On s'est assis sur la flexibilité, on a fait 8 jours, point barre. Il faut savoir qu'ici, il n'y a pas de poteaux indicateurs donc si tu connais pas la route t'es dans la mêlasse. Le trajet qu'on avait défini était assez classique avec une ou deux petites choses différentes du standard. Le patron de la pension nous avait dit que sur ces points-là, le chauffeur risquait de chercher un PEU.

Donc,

J1 : Nous voila partis, de bonne humeur et plein d'espoir... (Avec 3 jerricans d'essence et 40 litres d'eau). Ça faisait pas longtemps qu'on était parti que l'italien veut s'arrêter pour faire une photo. En fait, il a un sac à dos grand comme le mien rien que pour son matos photo. Depuis 1 mois qu'il voyage il a pris 950 photos (il n'y a pas de zéro en trop...). Imaginez les soirées diapos quand il rentre chez lui....

Pendant plusieurs heures (environ 7) on a roulé sur des routes chaotiques, les chemins se croisent et s'entrecroisent (elle est belle ma phrase...) et il n'y a vraiment rien qui t'indique où aller. On s'est arrêté pour déjeuner (enfin, surtout pour que le chauffeur déjeune, car il veut pas manger comme nous mais préfère le local : c'est à dire du gras de mouton avec des noddles ou du riz). Finalement, on a planté nos tentes dans la steppe qui dégage une odeur d'herbes de Provence (je ne déconne pas ou alors ça me manque, je ne sais pas) pour passer la nuit.

J2 : c'est là qu'on a fait un remake de la chanson de Capdevielle : « Quand t'es dans le désert », on a fait quand t'es PERDU dans le désert. On devait visiter des cavernes peintes mais c’était différent du parcours standard. Et là, on a tourné, tourné pendant toute une journée sous un soleil de plomb. Je suis sorti marcher pendant 10 minutes et je suis revenu rouge à moitié mort. Finalement vers 18h00 on s'est arrêté auprès de yourtes de nomades pour demander le chemin et il nous ont proposé de rester la soirée avec eux. On était l’attraction du coin pour eux, car il y a assez peu de touristes qui se perdent dans le coin, et puis pour nous, ça a été l’occasion d’essayer d’échanger avec eux. On leur a offert des fruits et des légumes et ils nous ont donné du fromage de chèvre fait maison. On a dû tous goûter (ça a été un peu comme dans les bronzés font du ski...)...et ils nous en ont donné pour la route mais malheureusement c'est tombé de la jeep...). J'ai amené un polaroid et ils sont très friands de photos et vas- y que j'ai pris des photos de toute la famille (ils se mettent sur leur 31 à cette occasion). Pour me remercier, j'ai du faire du cheval (ils ne l'ont proposé que pour ma pomme, ça doit être à cause de mon chapeau) : Ils ont des chevaux de nains, j'avais les genoux au niveau du menton... Champion du monde de cheval, j'ai pas pu aller où je voulais et c'est lui qui a fait son petit tour. J'ai essayé le trot et les mongols en rigolent encore... Pour ceux qui veulent faire du cheval en Mongolie, faut savoir qu'on ne crie pas YA !! pour faire avancer un cheval ici mais Tchu. Je devais pas suffisamment mettre l'accent sur le u...

On a été invité sous la Yourte avec le chef de famille (92 ans) et toute sa famille, le problème a été de pouvoir communiquer et c'est vraiment très frustrant de ne pouvoir échanger. Ils nous ont offert du fromage (encore), du thé salé, une sorte de yogourt (très bon). Puis le chef a sorti une clef et est aller ouvrir une commode pour nous sortir une bouteille de vodka, ce qui est un grand honneur.


Il en verse un peu dans son bol et le jette derrière l'épaule (c'est pour les esprits) puis il ressert et il fait tourner et il faut tout boire. J'ai respecté la tradition, 1 fois, 2 fois, 3 fois, 4 fois, après j'ai dit stop. Donc, on a planté nos tentes à côté de leurs yourtes et ils sont très curieux de tout et sont venus voir comment on faisait. J'ai eu les félicitations du chef car la mienne se monte en 2 minutes alors que celles fournies par la pension sont plus complexes, comme quoi il en faut peu pour en imposer.

J3 : Le matin, juste avant de partir, le chef est revenu nous dire au revoir avec la bouteille de vodka (il était 9h du matin). Et ça a été pour qui ? Pour ma pomme, j'ai eu le droit à 2 tournées jusqu'à ce qu'on flingue la bouteille. On a eu aussi le droit à du fromage... youpiiii. J'ai bien pensé vous en ramener mais je pense que les douanes voudront faire une enquête approfondie sur cette nourriture... Plus sérieusement, la famille qu'on a rencontrée ne devait pas voir souvent des étrangers et ils ont été supers gentils et très simples (dans le bon sens du terme). Et on a continué à se perdre dans le désert encore une 1/2 journée puis on a dit au chauffeur de laisser tomber (on n’avait plus beaucoup d'eau et l'essence baissait dangereusement).

Finalement on a retrouvé un chemin pour la destination suivante.

J4 : On est enfin arrivé dans le désert de Gobi, c'est époustouflant au niveau des couleurs. Ça ne peut pas se décrire, c'est un patchwork sans cesse de nuances, de teintes. Faut y aller pour comprendre.

C'est ici que le temps s'est gâté : On a commencé à prendre une petite tempête de sable et un vent glacial. J'ai aussi compris que je voyageais avec des crèves-la-faim. Plutôt que de dépenser 2$ pour dormir sous une yourte, ils ont voulu trouver un endroit abrité du vent et on a encore tourné pendant 1 heure pour revenir sur nos pas pour trouver une yourte à 2$. En fait, ils voyagent pendant 1 an avec un budget minimum, se privent de tout et je pense qu'ils ne profitent pas pleinement du pays. Le fait de ne pas avoir quelqu'un qui parle anglais nous empêche de parler aux nomades et de comprendre le pays. Même chose pour la bouffe, on en est arrivé à manger pour le déjeuner une tranche de pain avec du ketchup et des cornichons...le délire. Le dernier jour, ça a été pain avec sauce au curry et sardines à l'huile. Je cherche une balance. Prochaine balade, chacun prend sa propre bouffe.

J5 : On est allé sur un site pour voir des fossiles de dinosaures. Apparemment ça devait être leur journée de congé car on a rien vu sauf un superbe canyon dans les couleurs rouges. Je continue à manger du pain et du ketchup, le soir, on mange des patates...

J6 : Les hollandaises voulaient faire du chameau, on est allé dans une ville où il est censé y avoir 16000 chameaux, apparemment ils étaient partis en vadrouille, pas une bosse à l'horizon…

Le chauffeur nous a amenés chez un nomade où elles ont pu faire leur tour (3 minutes chacune) et elles ont été contentes (faut pas grand-chose).

J7 : On a cherché un lac, on l'a toujours pas trouvé, il a dû être bu par les chameaux en vadrouille... On continue à manger du pain et du ketchup...

J8 : ça y est, on est rentré. Une bonne douche (pas lavé depuis 8 jours). Demain, je vais me balader dans la ville et voir les musées puis je repars pour 10 jours.

Richargol Ps : Au fait, les pom-pom girls, je ne vais pas rentrer le 25 alors ça vous laisse un peu de temps pour vous entraîner...

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Salut,

Quelques mots sur cette ville, ça fait 4 jours que j'y suis en attendant de partir en trek.

Je n'ai jamais vu les gens klaxonner autant, ça n'arrête pas. En tant que piéton, quand c'est vert ce n'est pas la peine d'imaginer traverser et quand le feu est rouge, tu risques ta vie une fois sur deux. C'est vraiment chacun pour soit.

Je suis en train de prolonger mon visa, vous n'imaginez pas la galère : Dans le Lonely Planet, il est indiqué d'aller à un endroit qui, en fait, te renvoie à un autre bureau. Tu commences à faire la queue, en fait non, il n'y a pas de queue, c'est à celui qui bousculera le plus les autres, donc faut jouer des coudes ou des épaules ou jamais tu y arrives. Une fois que tu arrives au guichet, on te dit qu'il faut écrire une lettre de motivation pour indiquer pourquoi tu veux prolonger ton séjour. Ok, tu rédiges la lettre et refais la queue. Après on te donne un papier. Avec ce document tu vas à un autre bureau où tu te bagarres pour arriver au guichet. Au guichet on te donne un autre document à remplir et il te faut une photo d'identité. Une fois que tu as tout ça et que tu as refais la queue, on te donne un nouveau document qu'il faut que tu fasses signer à un autre guichet tout en payant le coût de l'extension (il faut payer en $ alors que le gouvernement refuse que les magasins soient payés en $...). Une fois le document tamponné, tu retournes au précédent guichet avec ce document et ton passeport pour leur donner et garder un reçu. (j'en suis pour l'instant à ce stade...). Demain, tu retournes au guichet pour enfin récupérer ton passeport avec l'extension et là tu penses que tu t'en es sorti. Et non !!! Il faut aller ensuite à la police pour enregistrer le fait que tu prolonges ton séjour (je ne sais pas encore la galère que ça va être...) et pour finir, avant de partir, il faut retourner à la police pour indiquer que tu t'en vas. Le seul côté positif du process, c'est qu'au guichet, ils baragouinent un peu l'anglais et que tu croises d'autres, comme toi, qui galèrent. Ça m'a permis de croiser un couple de retraités allemands qui a acheté une sorte de gros fourgon 4x4 du surplus de l'armée et ils voyagent avec autour du monde. Ils vont partir dans le désert uniquement avec le GPS. Quand je pense que notre chauffeur qui est local s'est perdu pendant 1,5 jour....

A part ça, je suis allé me balader dans un immense marché où il faut faire très attention à cause du vol, il ne m'est rien arrivé (un coup de pot, peut-être) mais les autres de la guesthouse qui y sont allés se sont tous faits piquer du pognon. En fait leur voleur a été sympa, il a piqué le portefeuille de quelqu’un et 5 minutes plus tard lui a renvoyé sur la tête mais sans l'argent. Au moins, il a récupéré son portefeuille.

Le groupe avec qui je suis parti dans le désert de Gobi s'est désuni : les 2 hollandaises en avaient marre de l'italienne qui était toujours stressée, l'irlandaise, pour des raisons de budget, va prendre les transports en commun (30 heures de bus pour aller à sa destination, et vous n'avez pas vu les bus, ceux de la RAPT sont hyper luxueux. Je pense qu'elle n'est pas sûre de pouvoir s'asseoir car ils sont bondés et les gens s'assoient par terre...) et les italiens ont rencontré d'autres italiens et veulent partir ensemble. Je leur ai dit 'sans moi' car ils passent leur temps à parler en rital et c'est gonflant.

Le fait aussi de ne pas avoir de guide qui parle anglais ne te permet pas d'appréhender le pays, alors j'ai fait appel à un Tour Operator : on est 3 (2 kiwi) avec un chauffeur et un guide qui parle anglais et on va faire du trek avec des nomades. On met tout le matos sur une charrette tirée par un yack et on va aller se balader dans les montagnes pendant 5 jours. J'ai croisé des français qui m'ont donné 2 cannes à pêche et j'espère attraper quelque chose, car le poisson dans les restos, ils connaissent pas. Ici, c'est le mouton !!!!!

Juste un mot sur le climat : Comme d'hab, un temps plus ou moins naze, assez nuageux et beaucoup de vent. J'ai demandé au Tour Operator ce qu'il fallait que j'emporte, ils m'ont dit des affaires pour la pluie... No comment.

Je vous enverrai des news de retour des 5 jours

Ps : Bravo la France, j’étais avec toute une bande de danois devant la TV (ils avaient ramené de la bière et vodka) et à chaque but j'ai dû trinquer avec eux... En plus j'avais parié des pizzas sur la France.....

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Sain bannu (bonjour en jargon local),

Je viens de passer 5 jours à faire du trek avec 2 kiwis (de NZ) et tout le matériel était transporté par des yacks... Donc cool, pas grand chose à porter sur le dos. Il était conseillé d'emporter de l'anti-moustique, donc j'en avais amené de France mais les moustiques (et tous les autres bestioles locales) sont morts de rire avec notre anti-moustique. Elles transpercent les vêtements : J'avais 2 paires de chaussettes (pour éviter les ampoules...) et je me suis fait bouffer les chevilles. Donc première chose à faire, acheter du local avant de repartir me balader Avec nous, il y avait des mecs du coin qui nous ont permis de rencontrer des nomades. Cette fois-ci, on a eu le droit à du yaourt fait du matin (un régal) et on a dû priser : Chacun a dû mettre un petit peu de tabac local sur la main et l'aspirer par les narines, ça a été la série d'éternuements sauf pour les kiwis (ils devaient certainement être habitués à la coke...).

On a goûté aussi de la marmotte, bof, c'est très caoutchouteux avec un goût de gibier mais rien de très particulier.

Ce matin a été le dernier jour du trek, quand on s'est réveillé on était entouré par les vaches, en fait un taureau s’était pointé avec sa smala pour voir qui étaient les intrus (je parle des 2 yacks...). Il voulait charger, ce bougre, il a fallu lui balancer des pierres pour qu'il parte, et encore !!!

On a vu un nomade se balader à cheval avec un fusil, on a demandé pourquoi au guide, est-ce qu'il allait chasser ? Que nenni, c'est au cas où il se ferait attaquer par des loups... mais on ne devrait pas avoir de soucis... Avec les kiwis, un soir on a gravi une petite montagne, histoire de se balader, et l'un d'eux, arrivé en haut en premier, s'est retrouvé nez à nez avec un loup....(à moins que ce soit un teckel et qu'il ait confondu...)

D'un point de vue paysage, c'est complètement différent de ma précédente balade, ça ressemble aux alpes (si tu enlèves les yourtes qui parsèment les vallées et ces foutues bestioles qui piquent).

Le soir, on avait fait un feu et les locaux chantaient du local, puis ils nous ont demandé de chanter...que voulez-vous que je chante...j'ai chanté Janeton... (Pas de commentaires désagréables de votre part... merci)

Concernant la pluie, ça va, un peu de pluie une nuit sinon quelques nuages. Par contre dés que le soleil disparaît c'est glacial !! C'est pas compliqué, je dormais en t-shirt thermo, chaussettes et bonnet thermos, enfermé dans le sac de couchage et la capuche rabattue. Ça m'a pas empêché de me peler...

Au fait, il parait que c'est la canicule chez vous, cool, un bon bain dans la Seine.

Question sortie, on est allé dans des bars et boites de nuit locales, c'est comme en France en dix fois moins cher et on rentre habillé n'importe comment... Des groupes de musique massacrent les classiques européens et entonnent aussi des chansons locales que tout le monde reprend. Très sympa.

Ça y est les emmerdes arrivent, je buvais de l'eau des rivières tout en mettant des pilules pour nettoyer l'eau et ça m’a pas empêché d'attraper quelque chose : gros mal de crâne, mal partout, fatigue, toilettes, toilettes toujours toilettes, ça doit être une gastro sévère...

Dernier point, demain, écoutez radio Mongolie, je vais passer à la radio... Une copine de notre guide travaille pour une radio qui émet à travers le monde et veut qu'on donne notre feedback sur la Mongolie en live. Je pense que je vais laisser les kiwis parler.

Je repars le 22 pour aller dans l'ouest voir les tribus qui se servent des aigles pour chasser, c'est une balade 14 jours donc prochain email autour du 6 juillet.

A+

Ps : si quelqu’un veut un mouton, un cheval, une chèvre, ça vaut pas grand chose ici, entre 20 et 100 dollars....

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Salut, je reviens de 14 jours dans l'ouest.

Je vais vous raconter ce qui s'est passé, vous n'allez pas le croire !!!

Déjà le contexte : Comme ça avait été galère de partir sans un guide qui parle le local et l'anglais, j'ai fait appel à un Tour Operator car trop compliqué de trouver rapidement une jeep, un chauffeur qui connaisse à peu prés la route et un guide qui parle anglais. Le problème c'est qu'ici tu as, soit le très bas de gamme (ce que j'avais fait) ou le haut de gamme et il n'y a pas d'intermédiaire. J'ai donc fait appel au top du top...car par rapport à mes dates et le lieu il n'y avait qu'eux.

En fait, ils fournissent une guide qui parle anglais-mongol, un chauffeur et sa jeep et ...une cuisinière...On devait être 2 clients et au dernier moment l'autre a annulé donc je me suis retrouvé tout seul avec toute l’équipe. . Donc 1ère étape, l'avion. Oui, car il y a 3 heures d'avion + 1 stop d'1 heure pour aller dans l'ouest. Le chauffeur et la jeep nous attendent là-bas mais la cuisinière et la guide sont avec moi dans l'avion.

Il faut que je vous parle de la compagnie aérienne locale : MIAT (que les européens ont traduit par Maybe It'll Arrive Tomorow....). Les vols locaux se font sur des vieux avions russes (environ 40 places), je crois des Sukoïs (ou un truc dans le genre). Ces avions sont réputés pour se casser la gueule et dés qu'il y a un peu de vent, ils préfèrent les faire rester au sol plutôt que de prendre un risque trop grand. Donc, mon vol était à 7h30, on est venu me chercher à 5h45 (du matin bien évidemment). Les 2 jours auparavant, il y avait eu du vent donc les vols avaient été annulés et donc les avions qui étaient dispos ce matin sont partis avec les passagers des jours précédents et nous l'avons eu dans le baba.

On nous dit qu'à 9h00 on aurait plus d'informations donc on attend...

9h30 : Info : Même s'il n'y a pas d'avion, on enregistre vos bagages. Cool, c'est toujours ça. On avait 30 kg de bouffe (car là-bas tu ne trouves pas tout, voir même rien !!!) Prochaine info vers 11h00. 11h00 : Rien

11h30 : Info : Les avions qui arrivent ne sont pas pour nous mais il devrait y en avoir un pour nous vers 14h30. Du coup, j'ai été invité au salon VIP de l'aéroport, c’est-à-dire caviar, langouste, champagne... j'ai jamais vu ça. Ouais, j'ai jamais vu ça, c'est dans mes rêves, on est resté jusqu'a 14h30 assis sur un banc en plastique à attendre !!!

14h30 : Info : Il y a un avion pour nous vers 16h00. Hourra !!!!!!

15h30 : Info : Les passagers sont attendus dans la salle d'embarquement. Triple hourra. On passe la sécurité et on attend dans la salle d'embarquement. 16h00 : On attend

16h30 : Le bus arrive, on monte dans le bus. Ici, le principe est de monter dans les premiers et de rester près de l'entrée comme ça les autres ont du mal à monter. Le délire.

16h45: Le bus démarre et part en direction de l'avion. Super. Mais j'ai un doute, l'avion vers lequel on se dirige est entouré de mécaniciens. C'est tout juste s'il y a pas un des moteurs (ce sont des bi-moteurs à hélices) posé sur le sol. Le bus s'arrête puis fait demi-tour et revient prés de la salle d'embarquement... 17h00 : On est toujours dans le bus

17h05 : On descend du bus et on retourne dans la salle d'embarquement

17h30 : On remonte dans le bus. Le chauffeur monte dans le bus et démarre pour s'arrêter 20 mètres plus loin (à ce moment je cherche une corde pour me pendre). En fait, notre bus gênait le passage d'un autre bus. Mais finalement le chauffeur revient dans notre bus et nous emmène à un avion qui parait à peu prés normal. Et là, on ne monte pas encore dans l'avion. Les billets sont remplis à la main, et on nous appelle par numéro pour monter et on s'installe où on veut selon sa classe. Dans ces avions la classe business est à l'arrière et je sais maintenant pourquoi : 2 raisons, pour être loin des hélices et c'est là où il y a des survivants en cas de crash (c'est des vraies stats). Moi, je suis allé m'installer tout devant sur un hublot. Au moins, j'ai parfaitement entendu le moteur, s'il avait le moindre problème, j'aurais été le 1er à m'en apercevoir.... Avant de décoller, l'hôtesse nous indique qu'un de nos cartons sent mauvais...bizarre.

19h00 : Pose essence pour le coucou. La cuisinière en profite pour checker le carton, c'est la viande qui n'a pas supporté l'attente. Allez, on jette tout...

20h30 : Ouf on est arrivé. Juste une dernière pour la route, ici tu ne récupères pas ton bagage sur un tapis roulant. Tous les bagages sont dans un camion et quelqu’un les sort au fur et à mesure en indiquant un numéro et tu te présentes avec le ticket.... Voila, c'est tout pour l'avion.

Dans le prochain email, je vous raconterais les 14 jours de galère (l'avion était le hors-d’œuvre).

A+ Ricargalere

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Prêt pour la suite ?

Vous avez eu le hors-d’œuvre, maintenant le plat principal !!!

Je vais vous la faire jour par jour :

J1 : Le coup de l'attente à l'aéroport (voir mail précédent). Finalement on est arrivé à Ulgii. Puis on est parti avec le chauffeur pour installer notre camp dans la cambrousse avant la nuit. Comme c'est grand luxe, ils te montent ta tente, j'ai dû me battre avec eux pour leur faire comprendre que je n'avais pas besoin d'un boy et que je pouvais la monter moi-même... Enfin le 1er soir, ils ont monté ma tente mais pas sur un terrain plat, ça aurait été trop simple. Ils l'ont monté sur un terrain bien en pente. Toute la nuit j'ai passé mon temps à remonter en haut de la tente... Enfin ça c'est du folklore par rapport au reste...

J2 : Il était prévu d'aller voir une famille de Kazakh qui est la dernière ethnie à utiliser les aigles pour la chasse (je pensais qu'ils les utilisaient pour attraper des lièvres ou des marmottes mais que nenni, ils s'en servent pour tuer les loups et les renards !!!). On s'est donc pointé à 9h45 pour discuter un morceau avec la famille et là je me suis aperçu que ma english speaking guide n’était pas très motivée pour parler anglais (Pour simplifier, pendant les 14 jours, elle a dû me parler environ 5 minutes par jour, le reste du temps elle parlait en mongol avec les autres et comme j’étais le seul client... Personne avec qui parler...une horreur !!!!). Et là, le chef de famille me dit que celui qui peut prendre l'aigle est absent et ne sera de retour que vers midi. On va donc voir l'aigle dans sa cage mais rien de plus. J'avais l'impression d’être au zoo de Vincennes. Super !!! Je demande à la guide si on peut attendre le retour du mec qui s'occupe de l'aigle. Que nenni, il faut y aller maintenant sinon on n’aura pas le temps d'arriver au prochain lieu de campement. Je vous rappelle qu'à ce moment il était 10h15. Donc nous voilâmes repartis dans le vieux fourgon russe déglingué. A midi on s'arrête pour le déjeuner, et là, ils me sortent une table et des chaises (je vous avais dit que c’était luxe...) et la cuisinière prépare sa popote : soupe de pâtes et morceaux de mouton et comme plat principal des pâtes avec des morceaux de mouton... 2 heures pour le déjeuner.

Du coup je leur ai dit, on laisse tomber tout ce bordel et pour midi ça sera sandwich assis par terre, on va quand même pas passer 2 heures à midi pour bouffer de la soupe...

On arrive au camp prés d'un lac. Quelques mots sur le paysage : Paysages changeants presque toutes les deux heures, à travers lacs d'un bleu limpide, neiges éternelles, montagnes sombres et ocres, vallées recouvertes d'un linceul d'edelweiss jusqu'aux dunes de sables blond de 30 mètres de haut qui viennent lécher les eaux cristallines du lac. Une pure merveille. Je tiens à préciser que ces belles phrases ne sont pas de moi. Je les ai piqué à une journaliste alors vous n'en aurez pas souvent de ma part des aussi jolies...

J3 : Petit déjeuner : voici les phrases en anglais que j'ai eu de la guide : good morning, did you sleep well, do you want some tea ? (chaque matin je n'ai eu le droit qu'à ces 3 phrases !!!) Puis on part rejoindre une vallée avec un glacier où on doit faire du cheval pendant 2 jours. Jusqu'au déjeuner, tout est ok. C'est après, que ça a commencé à se déglinguer : Le moteur de la caisse chauffait, il a fallu s'arrêter toutes les 1/2 heures. On s'est perdu de 13h00 à 21h30 (je vous rappelle que je suis parti avec des spécialistes). On s'est arrêté 10 fois pour demander notre chemin et à chaque fois on nous indiquait une direction différente. Et si je ne posais pas la question au guide sur What's happening ? Je n'avais aucun feedback. Finalement, elle m'a indiqué qu'on cherchait l'emplacement pour camper au pied du glacier. Finalement on rencontre un nomade qui nous dit qu'on n’est pas si loin. Ils ont discuté pendant 20 minutes puis elle est venu me dire qu'on avait passé la famille à laquelle on fait appel pour les chevaux (soit disant, ils avaient changé de place) mais que ce nomade va nous indiquer où est le glacier et que demain il viendra avec ses propres chevaux... Et je lui réponds : mais tu m'as dit 1 heure auparavant qu'on ne cherchait pas la famille mais le camp !!! Et là, elle n'a plus su quoi me dire !!! Finalement le nomade monte dans la voiture et nous montre le chemin (on l'avait déjà pris ce foutu chemin mais on n’était pas allé jusqu'au bout....) On arrive dans la vallée tant recherchée et là on croise des nomades à cheval qui nous regardent avec insistance mais nous, on fait comme si on les voyait pas. On s'arrête plus loin pour monter le camp quand les nomades se pointent et commencent à discuter avec la guide. 20 minutes plus tard, elle se pointe et me dit qu'elle travaille avec ces nomades et qu'on ne va donc pas utiliser celui qui nous a montré le chemin. J'ai demandé aux nomades s'ils avaient l'habitude de bouger ou pas et ils m'ont dit qu'ils ne changent jamais de place, s'ils bougent c'est sur 500 mètres. Donc depuis le début, la guide m'a raconté des conneries !!!! J’étais vert. Quelques mots sur les lieux. On était au pied d'un glacier où un vent glacial souffle toute l'année. Faut vraiment être motivé pour y passer l'année. Et encore j'y étais en été. La nuit on tapait les 5 degrés !!!!

J4 et J5 : Balade à cheval. Faut savoir ici qu'on ne donne pas de nom aux animaux mais les chevaux ont un nom basé sur leur couleur, leur crinière et qu'il y a environ 600 noms différents pour un cheval. Je connais pas le nom du mien mais sa traduction devait être 'tienpadebout' : On s'est vautré 2 fois : 1ère fois, on arrive au galop (facile pour moi...) prés d'une descente raide de 1,5 m. Le cheval était pas motivé pour sauter, moi non plus, donc on longe la pente. Je ne sais pas ce qui s’est passé, si une de ses pattes a glissé mais en tout cas, il s'est vautré et je me suis fait éjecté du cheval... 2ème fois : On a traversé plusieurs fois une rivière (de l'eau jusqu'au niveau du milieu des pattes du cheval avec du courant), et une fois, il a dû glisser sur une pierre ou je ne sais quoi, en tout cas je me suis retrouvé à moitié dans la flotte...enfin bon... c'est l'aventure...

C'est à partir de ce soir qu'on a commencé à taper le carton avec les mongols (nomades plus ceux de l’équipe). Les nomades se sont pointés avec de la vodka faite à base de ... d’après vous à base de quoi ? Il n'y a pas de houblon, pas de riz, pas de blé, pas d'orge, il n'y a que des animaux et donc du lait. Ils distillent du lait fermenté pour obtenir un alcool. A chaque fois que tu perdais aux cartes tu devais en boire un verre. C'est pas fort mais qu'est-ce que c'est dégueulasse. Les premiers soirs, j'ai presque pas bu mais un soir j'ai souvent perdu et je me suis tapé 4-5 verres. Depuis j'ai l'estomac complètement démonté, je me balade avec du PQ dans ma poche et je m'assure qu'il y a des WC à moins de 100 mètres.... Mais rassurez-vous les parisiens, j'ai négocié avec eux, ils m'ont en donné 1/2 litre et je vais tout faire pour le ramener et vous le faire goûter, histoire de vous donner un goût de la Mongolie....

J6 : Nous voilà repartis vers le nord du Gobi pour rejoindre une famille de nomades pour faire 2 jours de chameau. Mais auparavant pendant la nuit, le vent a soufflé très fort. Et le matin, plein d'objets avaient été emportés par le vent, donc nous voilà à 7h30 du matin en train d'essayer de retrouver une partie du matos....

Rappelez-vous qu'on avait tourné 8h00 pour trouver le chemin et donc nous n'avions presque plus d'essence.... On a croisé une autre voiture (un coup de pot, car dans cette vallée, il n'y a vraiment pas grand monde qui se balade avec une caisse, le cheval est roi) et on leur a siphonné 5 litres d'essence. A partir de là, je ne sais pas ce qui a pris au chauffeur mais il a commencé à se prendre pour Fangio et à rouler comme un dingue. Plusieurs fois, on a fait des 'tout droit' car on allait trop vite pour prendre les tournants. On a explosé un pneu (normal, à la vitesse où on se prenait les bosses) et on s'est perdu pendant 4 heures (je vous passe tous les arrêts pour surchauffe du moteur). Finalement on s'installe en bordure d'un lac et la guide va voir la famille de chamelier pour réserver les chameaux pour le lendemain.

J7 : Le chamelier se pointe avec 1 chameau (pour bibi) et 2 chevaux (pour la guide et lui). Je suis surpris, je demande à la guide pourquoi elle n'a pas de chameau (en fait, c'est juste par curiosité, elle peut monter sur un chameau, un cheval ou une chèvre, elle fait ce qu'elle veut, je m’en tape) et elle me répond : Oh il n'a qu'un chameau. Je suis quand même surpris que la famille n’ait qu'un seul chameau. Et elle me répond, oh ils en ont plusieurs mais un seul peut être monté par les clients, les autres sont trop sauvages. Alors moi, stupide, mais vous faites comment quand il y a plus d'un client ????? Et bien on fait appel à plusieurs familles...Faut qu'elle arrête de me raconter des conneries, elle n'avait qu'à me dire qu'elle préférait le cheval !!!

Parlons un peu du chameau : c'est haut, ça bouge et ça te remet tous les os en place. On est allé à un endroit où coule une petite source boueuse qui est censée guérir. Moi, j'ai une idée pour ceux d'entre vous qui vont en thalasso. Vous venez en Mongolie, faites la balade en chameau, à l'aller, ça vous remet les os en place, vous faites trempette dans la boue, puis retour en chameau pour être bien sur que tous les os sont en place. C'est une bonne idée. Je vais lancer le concept....

J8 : Nouvelle balade à chameau mais cette fois-ci on doit traverser des dunes sur 20 km et pendant ce temps la voiture fait le tour et on doit se rejoindre à un endroit précis pour monter le camp vers 14h00. 14h00 : On arrive : Personne

15h00 : Personne. On va discuter avec une famille de nomade qui nous invite à prendre le thé sous leur yourte. La guide ne parle qu'en mongol, j'en ai plein le c.., je me casse de la yourte.

15h30 : Une voiture arrive. Youpi !! Et non, c'est pas notre veau c'est une voiture qui fait le tour des familles pour acheter la laine de mouton. Ils nous disent qu'ils ont vu notre campement à 8-10 km d'ici. La guide leur demande que, quand ils repartent, ils s'arrêtent au camp pour leur dire de venir.

16h30 : Je monte en haut d'une dune et qu'est-ce que je vois : La voiture qui achète la laine a juste roulé sur 500m en 1/2 heure.

17h00 : La voiture a fait 500m de plus. Je redescends voir la guide et lui demande si elle sait pourquoi : oui, ils doivent s'arrêter auprès d'autres familles pour acheter la laine...

17h30 : Enfin quelque chose se passe. Les nomades sont en train d'essayer de dresser un cheval. Ici, ils les montent quand ils ont 2 ans. Et donc, plusieurs gars montent chacun leur tour sur le dos du cheval (sans selle, sans rien) et se font envoyer dans les airs par le bourrin. Y en pas un qui reste plus de 10 secondes. On me propose d'essayer..., J'avoue, je me suis dégonflé... Faut pas déconner, ces mecs montent des chevaux depuis qu'ils sont grands comme 3 pommes à genou, et ils se font éjectés, si j'y vais, je me fais casser en 1000 morceaux. Maintenant, je regrette un peu mais au moins, j'ai tous mes os intacts !!! 18h00 : Toujours personne

20h00 : Je re-vais voir la guide. Elle était en train de jouer à la corde à sauter avec les enfants...Je lui demande si elle a une idée. Oui, peut-être parce que le chauffeur qui achète la laine est bourré. No comment. . 21h30 : Notre voiture arrive. Motif du retard, ce fameux chauffeur s'est arrêté à toutes les yourtes boire une petite vodka....

J9 : On roule et on s'arrête à une station pour acheter de l'essence. Il y a une jeep devant nous qui fait le plein puis elle part. Le chauffeur discute avec le pompiste et finalement on repart sans prendre d'essence. Diantre, je suis quand même étonné et je demande à la guide. Elle me dit, y a pas d'essence. Je la regarde surpris, je suis pas complètement débile mais juste avant nous une jeep a fait le plein, ça serait vraiment la faute à pas de chance, si juste pour nous il n'y avait plus d'essence. Et là elle me répond (vous êtes bien assis !!!) : l'essence est trop chère ici on va aller ailleurs (donner moi une corde et je me pends dans les minutes qui suivent).

J10 à la fin : Je vous passe d'autres petites histoires dans le genre mais vous avez eu le principal. J'ai eu un peu de pluie, incroyable. On arrive dans un camp et il pleut de 15h00 à 18h00. Un local nous dit que des nomades sont allés la veille sur une montagne sacrée pour faire une prière car il n'avait pas plu depuis plusieurs semaines et ils avaient besoin d'eau. Véridique. Le lendemain, rebelote, de la flotte de 15h00 à 18h00. Si je chope un de ces nomades....

Ah oui, j'allais oublier, j'ai raconté une histoire à la guide : Je lui ai dit d'imaginer qu'elle partait en vacances en Espagne mais qu'elle ne parlait pas espagnol et donc elle faisait appel aux services d'une agence pour avoir un chauffeur et un guide qui parlent espagnol et mongol et que pendant son séjour, le guide ne fasse que parler espagnol avec le chauffeur. Qu'est-qu'elle en penserait ? Si vous trouvez la réponse, vous gagnez un verre de vodka local... Elle me répond : « c'est parce qu'ils ont besoin de parler espagnol... » Bon, ok et si même pendant les repas ou pendant que vous jouez aux cartes, ils parlent espagnol ?? « c'est normal, c'est parce qu'ils ont besoin de parler espagnol. » Qu'est-ce que vous voulez que je dise après ce raisonnement....

Je ne vous ai pas parlé de la cuisinière, tout un poème : Premier petit déjeuner, il y avait 1 litre de jus d'orange. Ok, j'en prends un verre et personne d'autre n'en veut. Lendemain matin, je demande si je peux avoir du jus d'orange. Ah non, il n'y en a plus mais on a 1,5l de jus de pomme. Ok, let's go pour un jus de pomme. Je suis le seul à en boire. Le lendemain plus de jus de pomme. En fait, j'ai regardé dans le retro de la bagnole mais pendant qu'on roulait, à l'arrière entre la cuisinière et la guide, c’était la fête, ça buvait, ça mangeait des tablettes de chocolat. Y a même plein de trucs dont je n'ai jamais vu la couleur. Avec un peu de recul, c'est quand même avec mon pognon. Donc je suis très content d'avoir permis à toute une équipe de bien bouffer. Faut quand même savoir, qu'on a eu des pâtes comme repas environ 11 fois sur 14 repas....

Ce matin, je suis retourné voir le patron du Tour Operator pour lui raconter mon histoire et je dois repasser dans une heure le voir et il y aura la guide pour qu'elle s'explique !!!

Je tiens à préciser que j'ai absolument rien exagéré !!!!

Allez A+

8

Bon, je suis allé voir le manager et en fait tout ce qui est arrivé est de ma faute. C'est moi qui n’ai pas posé suffisamment de questions à la guide et les merdes avec la voiture de daube sont classiques.... Donc si les spécialistes en web que vous êtes peuvent m'aider à flinguer leur site web, je suis preneur.

9

Salut à tous,

J’ai dû me gourer quelque part, je suis monté dans un train et je n'en suis descendu que 35 heures plus tard..... à Pékin. Rarement vu une telle pollution.

C'est galère pour accéder à Internet, ils ont fermé tous les cyber cafés car il y a eu un mort le mois dernier dans l'un d'eux. Du coup tous sont fermés... Je dois aller dans un hôtel pour y accéder...

Moi qui adore la bouffe chinoise.... J'ai fait fort pour mon premier repas...je suis allé au MacDo...pas de commentaires.... Pas sûr de pouvoir vous écrire souvent de Pékin.

Le chinois

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Salut, Quelques mots sur Pékin (je viens de faire hier 8 heures de marche et aujourd'hui 8 heures de vélo sous une chaleur à mourir)

Lever 5h30, fait trop chaud et lourd pour dormir plus. C'est très pollué, on ne voit pas le ciel bleu et encore moins le soleil mais on le sent.

C'est de très grandes artères : 8 voies + les contre-allées mais dés qu'on s'écarte, on trouve des Hutongs, ce sont les anciens quartiers chinois où les rues font 2 mètres de large et c'est beaucoup plus dépaysant. Malheureusement, ils sont en train d’être détruits, vive le modernisme.

Je suis allé me balader dans la Cité Interdite, un monde inimaginable, ils arrivaient par milliers, je me suis vite barré. Ils sont en groupe avec la même casquette ou un petit fanion pour se retrouver.

J'ai loué un vélo, vachement déçu, ma sonnette ne marchait pas alors qu'ici c'est primordiale pour te tracer une route, du coup je donnais des petits coups de poing sur la sonnette et ça faisait un peu de bruit, comme quoi il n'en faut pas beaucoup pour me faire plaisir…

Ce soir réunion au sommet avec d'autres pour organiser l'aventure de demain...On part 2 jours sur la grande muraille par des bus locaux (ça va être sport) et on va y camper même si c'est interdit. Vive les prisons chinoises. Une anglaise nous a raconté qu'elle avait fait la même chose mais un de ces amis s'est fait piqué par un scorpion la nuit sur un bras et il a doublé de volume... je sens que ça va être pour ma pomme. Si dans 3 jours pas de nouvelles, préparez le GIGN...

Ps : Guy, si je reviens pas, je te lègue mes plantes vertes et Franck mes Moais....

A+

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Salut à tous,

De retour de la muraille et vivant et entier.

On est parti à 4 (3 français et 1 danois). Il a fallu prendre 2 bus locaux où les chinois se battent pour monter en premier, quand tu as un gros sac à dos, ça en impose et ils peuvent pas te coller dans le dos. Finalement on est arrivé à monter et on a fait 3 heures de bus pour arriver à la muraille à Huangua. Cette partie n'est pas restaurée et il y a des endroits très difficiles à passer. Comme on a pris le bus à midi, le danois et moi n'avons pas eu le temps de déjeuner. Et pendant tout l'après-midi qu'on marchait sur la muraille (ah oui, il faut savoir qu'il n'y a pas 10 mètres de plat, elle ne fait que passer par des crêtes et c'est très pentu), le danois n'a pas arrêté de me demander si je n'avais pas faim (faut savoir qu'il était bien rond et qu'il crachait pas sur la bouffe). Finalement on s'est arrêté dans une tour pour planter la tente et pour manger. On a crevé de chaud mais superbe coucher de soleil oranger. Le lendemain, lever à 4h30 pour éviter la chaleur, il faut savoir qu'il faisait quand même 27 degrés à 4h30 et une moiteur horrible et on a continué notre chemin. Il y avait une autre partie à faire (et même à escalader) mais les autres se sont dégonflés (1500m de dénivelé) et j'y suis pas allé tout seul car s'il m'arrivait le moindre pépin, je pouvais attendre 10 ans des secours.

Finalement vers 11h00 on a rejoint un petit bouiboui où on a mangé une truite pêchée devant nous. En fait, ici il faut demander les prix avant : On a demandé le prix de la truite, 15ff, ok on prend, le prix de l'eau, 6ff, ok on prend, le prix de la pastèque, 20ff, trop cher on prend pas, bon 10ff, ok on prend, mais l'erreur a été de ne pas demander le prix du riz et du plat de légumes ===> 55 ff. On a passé le début de l'après-midi à l'ombre d'un arbre à siroter du thé (gratuit !!!) et à taper le carton puis on est rentré sur Pékin. Le bus est bien évidemment tombé en panne et on a dû en arrêter un autre pour monter. Arrivé au terminus, le chauffeur hurle après les chinois qui veulent monter dans le bus sans nous laisser descendre avant. Ça m'a tellement énervé, ils sont cons, que j'ai mis mon gros sac devant moi et je les ai envoyé valdinguer dans tous les sens. Merde !! Je ne pouvais même pas descendre du bus.

Arrivé à l'auberge, poisseux, crasseux. Je sors de la douche pour vous écrire ce petit mail.

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Nihao (bonjour dans ce pays à la c...),

Quelques infos supplémentaires sur Pékin : hier soir, minuit, 32 degrés...

- Première fois que je vois enfin le soleil et le ciel bleu, généralement c'est brume de chaleur et pollution - Des flics partout, à chaque coin de rue sur les grands boulevards mais comme le soleil tape, il ont le droit à des parasols. - Avec 4 autres français, on a voulu tester des brochettes un peu particulières : serpent, sauterelle, scorpion et larve. J’étais ok pour le serpent et scorpion mais manque de pot, on est arrivé trop tard, la boutique était en train de fermer !!! C’est dommage…

- On s'est fait racketter sur la muraille, en plein milieu, un chinois nous attendait pour nous demander 4 fr (je sais, c'est pas beaucoup mais c'est pour le principe). Soi-disant il avait un titre officiel et nous montrait sa casquette avec des idéogrammes à la con. Il y avait 2 solutions, soit on le balançait du mur (mais si vraiment, il avait un titre officiel, je crois que je ne revoyais plus jamais Paris), soit on casquait. On a pay é. Le lendemain, on a discuté avec d'autres qui s'étaient faits aussi racketter par le même bonhomme, le prix était différent....Enfin, il parait que sur d'autres parties de la muraille, il demande 40 fr.... Ce soir, 14 juillet, on va essayer de se pointer à l'ambassade de France pour une soirée brésilienne… Jamais vu autant de français depuis que je me balade : il parait que la Chine est devenue le pays à la mode en France.

Je me casse mardi, je vous envoie un email pour vous en dire plus mais c'est une galère pour trouver un billet pour rentrer sur Paris (j'ai pas dit quand...). Je comprends mieux ceux qui partent un an sans rien planifier, en fait, ils passent la moitié du temps à faire des démarches pour différents papiers officiels (style visa) et billets de train ou d'avion qui ne sont pas bondés. J'ai déjà passé 2 matinées sur 5 jours pour toutes ces histoires... Un plaisir à essayer de se faire comprendre et de comprendre pourquoi le prix varie un jour sur l'autre.

A+

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Salut à tous,

Ouais, j'ai oublié de vous dire qu'ici le sport national, c'est le crachat, ils se raclent la gorge comme c'est pas possible et puis balancent tout n'importe où.

De même, tout le monde a des ombrelles tellement il fait chaud.

Il y a des petites échoppes qui vendent de la bouffe locale : Brochettes de scorpions, de vers de terre, d’oisillons, de cafards… Je vous en ramène ?

Bon, je m'en vais demain soir pour KL pour me reposer sur des belles plages (j'essaierai de lire vos emails demain matin et de vous répondre avant de prendre l'avion. Je vous laisse deviner ce qu'est KL. C'est pas en Chine et c'est une capitale. Mon seul souci pour l'instant c'est qu'il n'y a aucun vol de dispo de KL vers Paris sur tout le mois d'août. Ça va pas encore être simple cette histoire.

Allez, au prochain email à partir d'un portable au bord de la plage...

R+

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Salut les passionnés de questions pour un champion,

Et bien vous avez tous perdu !!!! Je participe à la nouvelle émission de TF1 : Kho Lanta... Il y en a 1 qui a trouvé. Quelques mots sur mon arrivée hier soir à minuit : je suis arrivé sans avoir la moindre piécette locale (et très peu de cash en $), sans le Lonely Planet sur le pays (impossible de le trouver à Pékin...) et avec 2 adresses différentes de mon lieu d'hébergement...Si c'est pas du sport...

Bon finalement, je suis allé à la mauvaise adresse (sinon ça aurait été trop facile...) mais à l'aéroport j'ai pu retirer du pognon local et trouver le bouquin. Depuis ce matin je cours pour organiser un minimum : trouver un lieu correct pour dormir (j'ai trouvé un coin sympa et ils ont fait une terrasse avec des tables sur le toit du bâtiment, ça a l'air super cool), réserver les vols pour aller sur l'Ile de Bornéo (déconseillé par l'ambassade française...) pour faire l'escalade de la plus haute montagne de Malaisie : Kota Kinabalu, et enfin louer une voiture pour aller sur les superbes plages de la côte est, trouver de l'anti-moustique et de la crème à bronzer. Vous pouvez voir que c'est très intéressant... Manque plus que les pilules pour la malaria mais manque de pot, ils les donnent pas facilement, il faut aller voir un médecin pour avoir une ordonnance.

Quelques mots sur la ville : c'est multiculturelle et religion : beaucoup de musulmans (toutes les femmes portent le tchador), des indiens et des chinois (les américains, on les reconnaît car ils ont des chaussettes dans leurs sandales...). Les gens sont extrêmement aimables. Dans le bus de l'aéroport j'ai discuté avec un local qui habite à 400 km d'ici et qui m'a filé son numéro pour aller boire un verre si je passe dans son coin. Il m'a même donné des pièces de monnaie en cas où à minuit, si j’étais pas dans le bon hôtel, je puisse appeler un taxi !!! Vingt dieux, ça change des chinois....).

Il y a d'immenses buildings modernes avec des architectures délirantes (les architectes se sont faits plaisir) qui côtoient des rues plein de bouibouis. Les gens ont l'air très zen et ça fait du bien.

Le seul petit souci c'est quand je vais bosser en costume cravate, oh pardon, quand je déambule en short-t-shirt : il y a 98% d'humidité, c'est rude... En fait, chaque jour, en fin d'après-midi il y a un orage qui dure 20 minutes et puis revoilà le soleil.

Bon, je vous enverrai peut-être un email dimanche (car je prends l'avion lundi matin) sinon, je suis dans la jungle pour 15 jours et je ne sais pas si je vais trouver de l'internet.

Allez, j'y vais, je viens de marcher pendant 8h, je vais m'installer sur la terrasse de la guesthouse. A+

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Dernier email avant de partir lundi matin chez les moustiques,

Je vous ai dit dans un précédent email que beaucoup de femmes portent ici le tchador. Celles qui se baladent seules dans la journée en portent des colorés. Mais le soir venu, sortent celles qui sont accompagnées de leur maris ou grands frères et elles sont tout en noir avec simplement une fente pour les yeux; on a vraiment l'impression de voir des corbeaux. Et je ne suis pas dans une région à forte majorité musulmane. J'ai croisé une anglaise à qui on a déconseillé certaines régions de Malaisie car elle voyage seule, du coup elle va aller en Thaïlande.

Finalement, j'ai trouvé un médecin qui m'a donné des gélules contre la malaria. C'est pas du tout dans une belle boite cartonnée avec les indications, contre-indication et posologie, c'est simplement des petites gélules vertes dans un petit sachet plastique. Elle m'a dit que ça contenait un peu de bave de crapaud séchée, de la poudre de perlimpinpin et un ingrédient qui s'appelle : toilepigeonsitépikétaplukprié...

Pour les filles qui rêvaient d’être mannequin, je vous rassure ce n'est pas aussi le rêve que l'on pouvait penser. Dans la guesthouse, il y en a 2 de chez Vogue et j'ai du mal à comprendre qu'elles descendent dans ce genre de pension plutôt que des hôtels...mais bon, je pense que KL étant la capitale mondiale de la mode, ils ont dû y envoyer les meilleures...

Je suis allé me balader dans des immenses cavernes à 10 km de KL. Elles sont sacrées pour les indous et ils viennent par centaines de milliers en février pour je ne sais quelle fête. Les cavernes sont remplies de petits singes qui essayent de piquer les paquets de pop-corn des touristes. J'en ai même vu un qui buvait du coca-cola !!!

J'ai oublié de vous dire qu'ici s'enchaînent les KFC, MacDo et Starbuck Cafe. MacDo livre même à domicile, le rêve....

J'ai enfin pu essayer un repas malais, délicieux (me demandez pas ce que c’était, j'en sais rien). En fait, c'est le type de repas le plus dur à trouver car ici foisonnent les restos chinois, thaï, indiens, moyen orient et japonais.

PS : Pour Kho Lanta, c’était une blague. J'y crois pas, certains ont cru que c'était sérieux. Je ne donnerai pas les noms mais quand même...

PS2 : ça n'a pas l'air simple de rentrer en France, selon une spécialiste en agence de voyage (Véro), je vais en baver pour trouver un vol (mais il faut modérer ce qu'elle dit, car elle s'y connaît surtout sur Chamonix....) Mosquito Ricardo

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Salamat pagi, (bonjour)

Au fait, je ne vous ai pas dit mais je suis à Bornéo : Un peu de géographie, Bornéo est une île qui appartient à 3 pays : Le sud est indonésien, le nord est malais et un minuscule bout est le sultanat de Brunei. La partie malaise se divise en 2 régions, Sabah et Sarawak. Je quitte Sarawak demain pour Sabah. J'ai passé une journée dans Kutching (qui veut dire Chat en Malais), il y a des statues de chats un peu partout et même un musée leur est destiné. On est aux portes de la jungle mais il y a quand même MacDo et KFC...mais c'est une jolie petite ville coupée par une rivière avec un front de rivière où on peut se balader et manger des brochettes de jenesaisquoi.

La ville ça va un peu, alors je suis partie en balade. J'ai fait 2 jours dans un parc national Bako plein de singes. Quand tu t'installes pour déjeuner il faut surveiller les alentours car des macaques se pointent à toute vitesse et te pique de la bouffe dans ton assiette. J'ai beau avoir une super condition physique (Jamila, je n'accepterai aucun commentaire inutile et désobligeant...) mais marcher dans la jungle sous une chaleur et une humidité si forte, ça te tue. Encore heureux qu'il y a une superbe plage de sable orange dans une petite crique au bord de la mer de Chine, pour faire un break. L'eau doit être à 28 degrés...un régal. Ces 2 jours ont été l'apéritif car je suis parti ensuite pour 4 jours dans la jungle, la vraie.

J’étais avec 4 anglais de 20 ans qui ont passé leur temps à parler de boysband (no comment mais bon...). On devait rejoindre sur une rivière les habitants d'une LongHouse appartenant aux Ibans (400000 à Bornéo). Une LongHouse est une grande maison de 120m de long sur 50 de large où ils vivent tous ensemble. Pour y accéder, 4 heures de bus (50ff, hé, la caissière en chef de Santa Azur spécialisée sur Chamonix, faut revoir les prix de tes bus....) puis 3 heures de pirogues à moteur (les pirogues, c'est 20m de long sur 1m de large). Enfin, tu te sens dépaysé. Et enfin tu arrives chez les Ibans. On a passé 4 jours à se balader dans la jungle, à remonter des rivières dont tu vois pas 50 cm de fond et infestées de sangsues (j’étais en maillot de bain qui partait du genou et il y en a une qui est arrivée à se coller sur ma fesse droite. Incroyable !!! Le guide de la longhouse nous a fait les repas cuits dans des bambous.

La nuit, il nous a proposé de nous balader avec des lampes torches et d'aller chasser. Ouais, enfin chasser c'est un bien grand mot : Remonter de nuit une rivière (de l'eau jusqu'a mi-cuisse) à la recherche de proies, pas des lions, pas des tigres, encore moins des singes mais des....grenouilles. La chasse à la grenouille. Super chasseur. Enfin, les grenouilles, ce ne sont pas nos reinettes, elles font la longueur du bras et certaines ont la peau venimeuse et il faut surtout pas les toucher. Alors comment trouver une grenouille dans la nuit, c'est simple, la lumière reflète leurs yeux d'une couleur orange brillant !!!

Quand on est arrivé à la longhouse, on a eu le droit à la cérémonie de bienvenue (il faut savoir que c'est pas organisé par un Tour Operator donc très peu de personnes y viennent car trop loin, c'est un Iban sur Kutching qui propose le trip), ils dansent puis on doit faire comme eux : ça consiste à marcher en rond en cadence en battant des bras..... J'ai discuté un peu avec le chef (il ne sait pas son âge car ceux qui ont plus de 30 ans sont nés dans la jungle et la notion d'anniversaire leur est inconnue) et il m'a montré quelque chose au plafond. 3 crânes humains noircis. Il faut savoir qu'il y a 100 ans, les Ibans étaient des coupeurs de têtes et ils gardent ces têtes pour montrer qu'ils étaient de terribles chasseurs. Tu fais moins le mariole.

Le chef a voulu me mettre la pression en me montrant les crânes et en me faisant comprendre que c’est lui qui avait tué les gens avec une sarbacane. Le chef m'a officiellement invité à revenir quand je veux dans la longhouse et pour le temps que je veux, donc si dans les prochaines années certains veulent aller se dépayser, je vous ferai le guide. Pendant ce temps les anglais parlaient boysband... Oui, j'ai oublié de vous dire qu'une des anglaises s'est pointée pour marcher dans la jungle en paréo et sandales...encore un boulet... Elle appelle le guide en lui montrant une sangsue sur la jambe, et le guide lui répond ‘tu as de la chance !’. Elle demande pourquoi elle a de la chance. Lui : ‘tu n’as qu’une seule sangsue’. Au fait, mes nouvelles pompes, c'est de la daube, elles n'accrochent rien sur terrain mouillé (ça tombe bien pour Bornéo) et je me suis vautré plus d'une fois.

Quand on est revenu, la longhouse était en branle bas de combat, un singe était venu 2 fois agresser un enfant. Ils ont donc organisé une chasse et j'ai demandé à y participer. Au début, ils étaient pas motivés (et j'ai compris ensuite pourquoi...) mais finalement j'ai accompagné 5 chasseurs. J'ai beau être le touriste de base, c'est pas un singe grand comme 3 pommes à genoux qui va me faire peur, mais bon, j'ai pris mon couteau au cas où... Nous voilà donc partis, les chasseurs avaient des coupe-coupes et des sarbacanes. J’ai discuté avec un des chasseurs qui m'explique que s'il y a un problème, je dois plonger par terre. Je lui demande pourquoi, et bien par ce que les fléchettes sont empoisonnées et qu'une fléchette perdue pourrait m'atteindre et qu'elle tue un homme en 15 minutes et le singe en 30. Je lui dis que je suis étonné qu'un singe comme un macaque prenne plus de temps à mourir qu'un humain. Et là, je réalise qu'il y a une erreur dès le départ, c'était pas un macaque mais un orang-outang de 2 mètres qu'on allait chasser. La donne était plus la même...et mon couteau pouvait tout juste servir à lui nettoyer les ongles. Là, tu fais moins le fier !!!! La tension a commencé à monter, les chasseurs se sont un peu écartés et je suis resté 2 mètres en retrait. On regardait dans le haut des arbres quand le singe a déboulé à toute vitesse. Moi, j'ai obéi aux consignes, j'ai plongé au sol....Le singe a envoyé balader un des chasseurs contre un arbre et a disparu. 1er round, 1-0 pour le singe, le chasseur KO, côtes brisées. Je me suis dit, et si j'allais parler boysband... Bon, on a continué. Le singe a surgi de nouveau, j'ai plongé de nouveau. J'ai entendu le bruit de fléchettes, des cris puis plus rien. 1 chasseur avait le bras droit qui faisait un triangle et 1 autre pendouillait sur une branche. En moins de 15 minutes, il y avait déjà 3-0 pour le singe. Bon, j'arrête mes conneries, je suis un peu en avance pour le 1er avril 2003 mais ça me faisait tellement plaisir....A part l'histoire du singe, tout le reste est vrai et les gens sont super accueillants. J'espère que je vous ai fait rigoler....

Allez A+

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Salut à tous,

Je suis dans la région de Sabah (voir mail précédent sur la géographie de Bornéo...). Je suis allé faire l'ascension du mont Kinabalu (4095m, plus haut sommet du sud est asiatique). La minute poétique, voici la légende concernant le nom de cette montagne : il y a bien longtemps, l'empereur de Chine apprit qu'un dragon gardait sur cette montagne une fabuleuse perle. Il indiqua à ces 3 fils que le premier qui lui ramènera la perle deviendrait le prochain empereur. Les 2 premiers échouèrent. Le 3eme vola la perle mais fut poursuivi par le dragon. Il se cacha dans la forêt et indiqua à ses compagnons de continuer. Le dragon rattrapa ses compagnons alors qu'ils étaient sur le bateau. Un canon du bateau envoya un boulet vers le dragon, celui-ci l'attrapa, crut que était la perle et retourna tranquillement dans sa grotte. Pendant ce temps, le fils de l'empereur rencontra une fille locale, l'épousa et fonda une famille. Mais au bout d'un certain temps, il se dit qu'il doit rentrer en Chine pour être empereur et promet à sa famille de revenir pour les ramener. Bien évidemment il ne revint pas (tous les mêmes) et sa femme escalada la montagne pour prier pour son retour et y décéda. Et Kina veut dire Chine et Balu veut dire Veuve. Voila la petite histoire.

Faut quand même que je vous raconte comment des petites choses peuvent vous gâcher la journée : L'escalade du Kinabalu se fait en 2 jours : tu pars le matin vers 8h00, tu mets entre 2h et 7h pour arriver à un refuge intermédiaire à 3600m. Tu passes la nuit et tu te lèves vers les 2h30-3h00 pour escalader la dernière partie et arriver au lever du soleil vers 5h30. J'ai eu la chance de partager la chambre (8 personnes) avec 2 mamies japonaises-coréennes-Taiwan ??? Le principe est de se coucher vers les 20h00 pour se lever à 2h30, petit déjeuner et partir. Une des mamies a passé son temps de 20h00 à 22h30 à chiffonner des sacs plastiques (histoire de faire du rangement dans son sac ou je ne sais quoi), super pour essayer de dormir... Nous (un écossais, un kiwi et ma pomme), on avait prévu de se lever tranquillement vers 3h00. Que dale !!!! les mamies ont mis leur réveil à 1h30 !!!! Elles ont dû partir à 2h30, on est parti à 3h30 et on les a rejoint 500m plus loin. Je pense qu'elles sont encore en train d'essayer d'aller au sommet.

A savoir que le record pour faire l'escalade et redescendre au point de départ est de 2h42 (inimaginable quand tu vois comment c'est pentu, on se sert de corde pour ne pas glisser dans la pente). Le temps moyen est de 13 heures. Avec l'écossais, on a mis 6h et on a couru dans la descente. A se demander comment quelqu’un peut le faire en 2h42.

Pour récupérer, je suis allé passer 2 jours sur des plages de sable blanc. Il y a 5 îles qui sont à 20 minutes de bateau de la ville. Hier, je vais sur une des plus désertiques (histoire être tranquille), j'arrive assez tôt, 10 personnes max sur la plage, cool et en plus je trouve un vieux transat à l'ombre d'un palmier, juste devant une mer translucide et super chaude, le rêve. 1 heure plus tard, arrive un autre bateau qui débarque une quinzaine de Japonais-coréen-chinois ???, tous avec leur gilet de sauvetage (même sur la terre ferme) et qui s'installent 5m derrière moi et qui commencent à faire un bordel pas possible. Ils vont tous se baigner (en short, t-shirt, gilet de sauvetage, masque et tuba) juste devant ma pomme, ils ont toute la plage, merde !! A un moment, un poisson a fait un bond hors de l'eau, ça a été l'hystérie, ça a crié dans tous les sens, ils doivent en parler encore...

Aujourd'hui, j'ai essayé une nouvelle île, encore plus petite. J'arrive en bateau vers le ponton quand je vois sur la plage des dizaines de tables avec plein de gens qui attendent. En fait, cette île sert de lieu de déjeuner pour les clients des hôtels des autres îles (en fait, il y a 2 grandes îles pleines d'hôtels, j'avais bien évidemment évité ces îles !!). Toutes les 5 minutes, une navette arrivait avec 15 pékins. A 11h00 on devait être 500 sur la plage !!!! Ils étaient tous en train de se baigner avec leur gilet de sauvetage, à crier, l'horreur. Le seul moment marrant, c'est quand les singes ont débarqué de la forêt pour s'attaquer aux poubelles et aux affaires de ceux qui s'étaient installés trop près de la forêt. Là, ils ont moins rigolé, ça beau être tout petit, quand ils s'approchent de toi à 4-5 et te montrent les dents, tu fais moins le fier.

J'ai la chance dans la chambre où je suis car actuellement il y a une cousine germaine aux 2 mamies à sac plastique : tous les matins à 6h00, elle nous fait une symphonie en la majeur de sac plastique!!! Plusieurs d'entre vous demandent quand je rentre, et bien, bientôt !! Mon sponsor principal m'a convoqué asap et je dois donc modifier mon itinéraire. Je saurai lundi quand je rentre. Je dois donc annuler mon expédition au pôle nord et ma balade sur Mars... Non, en fait, je suis impatient de revoir la journaliste rencontrée en Mongolie.

Quant aux 2 meneuses de revue (je parle de Jamila et de Christine), j'espère que vous avez entraîné les poms-poms girls pour mon retour. La dernière fois, vous aviez trouvé des raisons vaseuses, ce coup-ci j'attends le show (je vous rappelle que j'avais tenu mon engagement concernant la popote).

Ricardo+

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Salut, pour ceux qui n'ont pas compris, MIB16/08 veut dire Man Is Back le 16/08.

3 derniers jours à buller sur une plage de sable blanc puis retour sur KL et hop dans l'avion.

Je suis tout au nord est de la Malaisie, à la frontière de la Thaïlande (que finalement je ne verrai pas suite à mon retour imprévu à Paris, merci l'ANPE...). C'est une région très musulmane et un conseil, ne jamais dormir à proximité d'une mosquée. Hier soir pendant 2 heures, j'ai eu le droit à la messe locale et ce matin à 5h (ouais, à 5h du mat) rebelote. J'ai pas dû voir 5 femmes sans tchador, ça rigole pas ici, par exemple ce soir si je dîne entre 19h00 et 19h45 il faudra que je quitte le resto pour la prière du soir....

Pour ceux qui ont lu le mail sur la forêt d'émeraude où je vous avais monté un petit bateau... et bien il m'est arrivé le même genre d'histoire mais véridique cette fois : Je suis allé faire un trek et une chasse de nuit dans la jungle et avant de partir, la famille où je logeais m'a montré un article de journal où un local s’était fait agressé par un tigre (faut savoir que dans cette région il y a des tigres et des ours...) dans le coin il y a 3 mois. Me vla parti avec le guide (un jeune du village) et sa lance de 3m de long. Moi en pantalon, chaussure de trek, recouvert d'anti-moustique, lui pieds nus et en short...

Déjà, tu ne comprends pas pourquoi il faut monter sur une barque alors que toi tu voulais faire une balade à pied. Après une grosse discussion avec le patron de la barque, celui-ci nous fait traverser le lac et nous laisse dans une sorte de marécage au milieu des joncs. Déjà, il faut te sortir de ce merdier. Ça faisait 20 minutes qu'on marchait que mon jeune guide se retourne vers moi et me dit (dans un anglais pas très clair) 't'as entendu le bruit ?' Moi, 'Quel bruit ?' J’étais concentré à ne pas me perdre et ne pas faire de bruit. Il me dit 'tiger, tiger, dangerous, go back'. Ah ce moment, je me suis dit, c'est ceux de la pension qui lui ont dit de me faire une blague. Mais là, je l'ai vu devenir très concentré, prendre sa lance bien en main et me répéter 'Tiger, dangerous'. Je n'ai plus eu l'impression que c‘était une blague et je me suis demandé si finalement, la proie n’était pas nous. Finalement, on a continué en faisant très attention, et j'ai écouté le moindre bruit et passé mon temps à regarder autour de moi. A un moment, on voit 2 paires d’yeux qui se réfléchissent dans la lumière des torches, apparemment ce sont des daims. Le gars me dit d’éteindre ma torche et de l’attendre, lui va essayer d’en attraper un. Et ce con se barre en te laissant seul dans le noir alors que 5 minutes plutôt il te disait ‘tiger, dangerous’. Elles ont paru longues ces minutes à l’attendre. Bien évidement, il est revenu bredouille. Finalement, on est arrivé à son village et il est allé parler à son père qui nous a dit 'trop dangereux de retourner dans la forêt, il y a des tigres'. Je me suit dit c'est quoi ces conneries, on va pas se balader en pleine jungle de nuit si c'est si dangereux, à force ça va faire fuir les touristes...Finalement on a encore marché pendant 30 minutes puis on est rentré à la pension où j'ai demandé des éclaircissements. En fait, le guide a entendu un bruit, il a pensé que c’était le rugissement d'un tigre, mais ça pourrait être un ours ou même un cochon sauvage, finalement rien de très clair en tout cas pendant 20 minutes j'ai vraiment flipé.

Voila, c’était le dernier email avant de rentrer.

J'accéderai à Internet mardi soir au cas où il y aurait des commandes de votre part. A vous de regarder sur Internet ce qu'on peut trouver en Malaisie...

MIB

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Salut, bon c'est vrai, ça m'est arrivé une fois ou deux de vous raconter des blagues mais ce qui va suivre est vrai, ça vient de m'arriver cet après-midi. Il faut savoir que les malais sont en général très sympas et t'abordent parfois dans la rue simplement pour discuter.

Donc j’étais en train de buller dans un centre commercial en attendant de prendre mon avion ce soir, quand un malais m'a abordé en me demandant si j’étais australien... On a discuté et il m'a indiqué que son oncle faisait de l'import export de textile avec la France et qu'il serait très intéressé de discuter avec un français. Comme je n'avais rien à faire et que le gars était très sympa, j'ai dit ok. On a donc pris un taxi pour aller chez son oncle et déjà l'endroit qu'il m'a indiqué où on devait aller n'a pas été l'endroit où on est allé mais beaucoup plus loin. On arrive dans un quartier assez chic avec que des BMW et Mercedes garées devant les baraques. Je rencontre le fameux oncle (on m'offre boisson et même à déjeuner) qui me dit qu'il n'est pas dans l'import export mais qu'il a été croupier pendant 20 ans mais que suite à un accident de moto, il ne lui reste plus que le pouce à sa main droite et donc qu'il fait autre chose. On discute un peu casino, blabla et il m'explique que maintenant il s'occupe de Black Jack dans des cercles privés où les joueurs jouent l'un contre l'autre et il me propose de m'expliquer comment ça fonctionne. En gros, c'est le jeu du Black Jack mais avec des mises et du bluff du poker. Ensuite il me demande si ça m'intéresse de savoir comment je peux systématiquement gagner. En fait, de la manière dont il donne les cartes, je suis capable de connaître le jeu de l'adversaire et les prochaines cartes donc je ne peux jamais perdre ; et on continue à discuter blabla. Puis il m'explique qu'il s'occupe de parties pour les saoudiens, japonais...et qu'il y a quelqu’un de Brunei qui doit passer chez lui et qui lui doit de l'argent (mais qu'il veut pas lui donner pour des raisons pas claires...) et veut que je joue contre lui et on partagera les gains (sachant que je jouerai avec son argent et pas le mien). C'est là que j'ai senti que ça risquait de mal finir, cette histoire où on devait parler de la France. Une autre personne s'est jointe à lui et tous les deux m'ont baratiné pendant 15 minutes pour que je le fasse mais c'est exactement le plan à finir dans une prison malaise (et pas pour déconner cette fois) et j'ai refusé. Finalement, ils m'ont laissé repartir en m'accompagnant dans une de leur bagnole en me disant que je devais tout oublier. J'ai fait un peu plus attention à eux et ils étaient tous avec des grosses bagues en or, des montres en or avec des diams et des rubis (c'est tout juste si on arrivait à lire l'heure). Comme quoi, à vouloir parler de ce beau pays la France....

Bon, j'y vais, j'ai un avion dans quelques heures. Au fait, il est comment le lagon à Paris ?