Du 19 au 27 novembre 2011
9 jours
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Avertissement au lecteur

Toutes les médisances et autres 'vacheries' dans ce blog sont à prendre au second degré. Si vous préférez des blogs où tout est beau et gentil, arrêtez vous à cette ligne et passez au blog du voisin. Ouais, t'es obligé de le préciser à chaque fois sinon tu te prends des commentaires de pimpims moralisateurs à dix balles.

Les fautes d'orthographe et de grammaire ? Elles sont volontaires.....euh.... plus ou moins. S'il y a des mots inconnus, ne les cherchez pas sur Google, c'est juste de la créativité à l'état pur... De même, la pauvreté du style des textes et certains mots grossiers font partie intégrante du 'Ricardo style'....

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Samedi matin, c’est le départ avec Cécile et Delphine, rencontrées sur un trek en Mauritanie, pour une semaine de trek dans le désert blanc égyptien. Histoire de pimenter les vacances, tu as choisi une date juste avant des élections. Et c’est déjà très chaud au Caire avec des manifestations assez virulentes.

Comme d’hab, c’est toi qui a tout organisé, t’as trouvé un bédouin sur internet et tu as construit le circuit avec son intermédiaire français, inchallah. Cécile n’a même pas regardé le contenu du circuit, c’est beau la confiance. Lors du briefing du voyage avec les miss, tu leur as dit que tu allais apporter du pastis et du saucisson. Delphine t’a dit que c’est pas la peine d’apporter du saucisson et qu’elle apportera une bouteille de Porto. Résultat elle a apporté 2 petits paquets de saucisson et pas de Porto. Va comprendre la logique féminine.

Départ très tôt le matin pour arriver au Caire et prendre une voiture qui nous emmène dans l’oasis de Baharaya. Dans l’avion, t’as récupéré une mignonnette de whisky, on n’est pas alcoolique mais ça peut servir vu que le Porto… L’organisation est pour l’instant ok, un gars nous attend avec une pancarte à ton nom. C’est toi l’homme... donc tu montes à côté du chauffeur qui parle pas beaucoup pour l’instant. Le trafic au Caire est un vrai merdier. Tu vois des mecs qui, en voyant un bouchon, font demi-tour sur l’autoroute pour prendre un embranchement, c’est pas la marche arrière c’est un vrai demi-tour, tu les vois arriver en face, tu t’inquiètes un peu. Un vrai métier de conduire au Caire.

Puis c’est 4h de route pour rejoindre l’oasis. Il y a des contrôles. A l’un d’eux le chauffeur montre la feuille où il y a marqué ton nom et on nous laisse passer. Incroyable, juste ton nom te permet de passer les barrages….

Arrivé de nuit à 20h (il fait nuit à 18h), l’accueil est pas super chaleureux mais va se réchauffer rapidement… On a chacun un petit bungalow, il y a des grands salons complètement ouverts avec des tapis et des coussins. Ça devrait être sympa. Talat, le patron nous accueille, tout de suite ça n’accroche pas top. Après le dîner il nous propose de nous baigner dans son bassin d’eau chaude naturelle. Effectivement, il y a une grande piscine, l’eau est super chaude au moins 35°. Il fait nuit, on voit les étoiles mais surtout on ne voit pas la couleur de l’eau, c’est préférable.

A peine on est dans l’eau, que Talat nous rejoint et propose des massages…en insistant un peu. Les 2 filles sont pas très motivées mais finalement acceptent… Talat te le propose sans insister, forcément… Après une heure de baignade où Talat nous a fait un cours sur ses compétences en massage, tu rentres dans ton bungalow. Étonnement ton maillot de bain est marron. Bizarre, faudra voir la couleur de l’eau de la piscine en plein jour…

PS : Comme dans tous mes blogs, il faut les prendre au second degrés en particulier quand je me moque gentiment (oui, c'est du second degrés) de ceux que je rencontre.

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En plein jour le camp est superbe, des petits bungalows, des chaises et des tables en osier dans le jardin. Tu es le premier levé, tu vas voir le bassin. Effectivement l’eau est marron, ça explique le maillot de bain. Un conseil, arriver toujours de nuit le premier jour sinon vous n’êtes pas sûrs de rentrer dans l’eau. Il y a des grands bungalows en pierre en cours de construction mais tout est arrêté depuis ce qui se passe en Egypte. Il y a beaucoup moins de touristes.

Aucune discussion possible avec le Talat sur le circuit, il connait tout sur tout on a qu’à lui faire confiance mais il a même pas une carte pour te montrer le circuit. Toi, c’est pas ta manière de voir mais bon t’imagines que t’es parti avec un Tour Operator. Le départ est prévu à 10h0à. Ça fait tard pour le désert. On a son cousin Mohamed comme chauffeur mais il devra nous quitter le vendredi, car une de ses 8 sœurs se marie et on a Saïd comme guide, un petit, habillé en survêtement Nike, ça va faire très tenue locale dans le désert.

Le 4*4 est blindé de matériel, il y a même une planche de surf… 2 heures de route pour rejoindre le désert de l’Agabat et les Crystal Mountains. On descend du 4*4 et le guide te demande où tu veux aller ??? Ben, euh c’est toi le guide... C’est des baltringues ou quoi ??? Bon, il nous montre 2-3 morceaux de rochers en disant que c’est du cristal et puis c’est enfin parti pour la marche. On marche sur du sable au milieu de grands monticules de pierre. Il fait pas trop chaud, en fait il y a un vent qui rafraichit l’air.

On retrouve la voiture avec le déjeuner déjà prêt. On est protégé du soleil par la bagnole mais en fait, il fait froid à l’ombre et chaud en plein soleil. Ils sont chiants ces touristes. Delphine a ses premières cloques et ça va pas s’améliorer.

Marche l’après-midi pour entrer dans le désert de l’Agabat. Le camp est monté, des parois sont montées pour nous protéger du vent tout en étant ouvert pour voir le ciel. On a aussi des couvertures en poils de chameaux. Elles sont très lourdes, elles sentent un peu mais super chaudes.

Delphine et Cécile attendent sur le piton rocheux pendant que tu vas chercher les polaires (t’as été sherpa dans une autre vie) et de quoi se réchauffer un peu (la mignonnette de whisky). Premier coucher de soleil dans le désert…

On échange autour du feu avec Saïd et Mohamed. Saïd refuse de travailler avec des touristes du Caire, il veut que des étrangers. (on doit être moins chiant). Ils nous ont donné nos surnoms arabes : Yasmine pour Cécile, Warda pour Delphine et Icham pour toi.

Dîner à 18h30, ça surprend un peu…Surprise, les gars sortent du hachich… Euh, c’est autorisé par la religion ça ? Apparemment oui. Mais ils ne fument que dans le désert. Euh, l’oasis où ils vivent, c’est considéré comme du désert ? En tout cas, ils ont du matos et font tourner. L’un d’entre nous va participer mais seules les dunes sauront qui (le désert, c’est comme Las Vegas, ce qui se passe dans le désert reste dans le désert). Avant, Saïd buvait mais il a arrêté. Maintenant, c'est uniquement pour le jour de l’An. Les pétards tournent, et ils sortent aussi un djembé et un grand tambourin. A nous de chanter une chanson française, on est nul. La seule que tu connais, c’est ‘Janeton…’ 21h30 on est crevé et on se met sous les couvertures en poil de chameau. Tu as pour plafond la voie lactée et tu cherches des étoiles filantes histoire de faire des vœux.

Lendemain matin, t’es levé avec le soleil à 6h. T’es le seul. A 8h, l’équipe dort encore. T’as pas mal bourlingué dans le désert, à chaque fois tu es parti tôt avant que le soleil tape trop fort. Ici ça a l’air différent. Peut-être à cause de la fumette de la veille. On prend le petit dej à 8h30, incroyable et les deux zigotos ne sont pas super pressés. Guy aurait été là, il aurait été content, grasse mat dans le désert.

A 9H30 tu tournes en rond et tu leur demandes dans quelle direction on peut prendre de l’avance. Ils te donnent une direction vers la gauche mais ils devaient s’attendre à ce que tu fasses 100 m et que tu les attendes. On commence tous à partir sans eux. A 500 m ils donnent des coups de klaxon pour qu’on s’arrête mais ils sont loin d’avoir démonter tout le camp. C’est sûr que quand tu fumes aussi le matin, ça donne pas beaucoup d’énergie. Tu continues à marcher, histoire de leur faire comprendre que c’est nous les clients. T’es à perpète quand la voiture commence à bouger et part dans une direction différente. Saïd descend du 4*4 et nous attend. On repart dans une autre direction, pas un mot n’est échangé, l’ambiance est tendue.

On est venu pour le désert blanc, on commence à voir à certains endroits des plaques blanches, comme de la craie et bizarrement, même en plein soleil, elles restent très froides. Il y a aussi plein de petits monticules blancs. Très longue journée de marche, on passe par des plateaux de pierrailles assez monotones mais aussi par des grandes dunes de sable et des pitons blanchâtres. Arrivés au camp, il faut discuter avec l’équipe. C’est toi qui t’y colles pour leur faire comprendre qu’on veut le petit dej à 8h pour être parti à 9h. On verra demain comment ça se passe.

Agabat 

Delphine a plein de cloques et ne veut pas les crever elle-même ; Cécile fait l’infirmière et pour aider à passer cette dure épreuve. Delphine descend la mignonnette de whisky… Toutes les raisons sont bonnes pour boire !

Juste avant le coucher du soleil, c’est l’occasion de faire du surf sur les dunes de sable….T’essayes de rester debout mais finalement tu bouffes du sable.

A nouveau après le diner c’est la tournée des pétards et on a un nouveau venu dans l’équipe : un renard. Il vient directement manger dans nos gamelles, pas particulièrement trouillard. Mohamed va chercher un œuf et lui montre. Et là ça devient le délire, le renard est comme fou, il fait des bonds dans tous les sens, il s’approche jusqu’à un mètre de nous. Finalement Mohamed fait rouler l’œuf dans le sable, le renard s’en empare et se barre dans la nuit. Delphine est moins rassurée pour la nuit.

Toi t’as décidé de dormir en dehors des protections pour vraiment avoir le ciel complétement dégagé et c’est pas un renard qui va t’inquiéter.

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Allah Akhbar, 8h10, le petit dej est prêt. C’est à se demander comment car le cuistot a émergé à 7h30 mais c’est Saïd qui s’est occupé de quasiment tout.

En partant, on voit un camp d’une douzaine de 4*4. Selon Saïd ce sont des touristes du Caire, donc à éviter. On est dans la région de Karawi, on commence par des grandes dunes de sable puis une traversée d’un plateau assez monotone pour voir au loin comme une petite oasis. Ça doit être un mirage. Mais non, il y a 2-3 palmiers, plein d’herbes et surtout des bassins pour se baigner. Mais avant on va voir des momies, enfin, plutôt des os. Retour rapide aux palmiers.


La voiture est là, tout est installé pour un bon break. Delphine a le sourire aux oreilles. Elle est venue sur ce trek car elle avait vu que certains jours il y aurait des baignades. Après le dej, les filles se font une séance pédicure et vernis sur les ongles des pieds. C’est une super idée, il ne reste que 5 jours de marche. Elles trimballent aussi des magazines totalement indispensables comme Elle pour voir l’horoscope. Mais le calme ne dure pas longtemps, on voit des 4*4 arriver dans notre direction. Adnana, ça y est, tu m’as retrouvé, tu as envoyé tes amis de l’AQMI ???

Une dizaine de voitures arrivent et débarquent des égyptiens avec des caisses de bière fraiche… Fini la tranquillité, on est tous d’accord pour partir même si les égyptiens sont super sympas. Ils nous offrent même des bières pour la route ; Les femmes sont très sophistiquées, pas vraiment à leur place en plein désert mais comme les 4*4 sont climatisés… Saïd est pressé de partir, étonnement. Le vernis à ongle n’ayant pas eu le temps de sécher, Delphine aura l’heureuse surprise de retrouver ses chaussettes collées à ses doigts de pieds, no comment

L’après-midi est un patchwork de paysages : grande dune de sable, canyon, broussailles par endroit, des zones de sable humide (bizarre). Saïd nous montre même des endroits où avant on cultivait des pastèques en plein désert.

Certains ne comprennent pas l’intérêt de marcher dans le désert car il y a, malgré le changement de paysage, une certaine monotonie à marcher ainsi. Mais c’est ce que viennent chercher ceux qui viennent ici. De même tous les soirs, après le diner, tu t’écartes du camp pour t’allonger et regarder le ciel pour toi tout seul.

On a beau être au milieu du désert, le téléphone fonctionne. A ce propos, Cécile a oublié son tel la première nuit dans son bungalow et le tien n’a plus de batterie. Talat appelle Saïd. Une française est arrivé au camp, Talat voudrait savoir si elle peut se joindre à nous pour les derniers jours. Une fille de plus, ça va faire harem cette histoire. On a négocié sa venue en échange de bières. No comment. Mais avant on veut lui parler par téléphone pour être sûr qu’elle marche et que ça va pas être un boulet. Méfiance ; Déjà que tu sens que Delphine est à la limite. Par contre, surprenant, Cécile est toujours partante pour aller faire l’ascension d’un petit monticule ou autre balade.

Arrivé au camp, on profite des bières encore fraiches offertes par les égyptiens. Sans passer pour des alcooliques, on a bien entamé le Pastis…

Et le soir un autre renard vient nous dire bonjour mais pas d’œuf pour lui cette fois.

Cécile a aussi quitté la protection des tentures pour dormir dehors. Delphine résiste, certainement à cause des renards. Avec les couvertures en poil de chameau, on a pas froid mais on peut pas bouger, elles pèsent une tonne.

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Ce matin on a le droit au pain traditionnel fait dans le sable. Saïd ne peut le faire qu’une fois car il faut un bois particulier. Putain, c’est incroyable !! Dans tous les autres pays, ils le font avec n’importe quel bois mais en Egypte, ils ont un bois particulier. Mais faire du pain dans le sable, ça prend du temps et à aucun moment, la dream team n’a pensé à se lever plus tôt. Donc on part à 9h30. Tu passes devant eux en regardant ta montre. C’est quasiment sûr que pendant qu’on prend le petit dej, ils fument dans un coin. En fait, ils se joignent à nous en début de petit dej puis après se retirent dans un coin.

Pain dans le sable 

On rentre vraiment dans le désert blanc, c’est assez incroyable tous ces monticules blancs. Quand on creuse dans le sable, on s’aperçoit qu’en fait cette couche de ‘craie’ blanche est aussi au sol. Apparemment il y a deux déserts blancs, le old et le new désert. Va comprendre la différence.

En milieu d’après-midi, Natacha nous rejoint, c’est un autre Mohamed, frère de Talat qui l’emmène et comme convenu, il amène une glacière avec de la bière. Par contre le téléphone de Cécile qu’il ramène a été bloqué, qqun a essayé de l’utiliser. Natacha n’a pas accroché avec Talat. Elle était rentrée dans son bungalow à 19h car elle n’avait pas confiance, d’où sa demande de joindre un groupe. Le frère de Talat devait juste faire l’aller-retour mais il reste la nuit avec nous et en plus il a amené du matos…Il y en avait de moins en moins à fumer. Lui, c’est un gros consommateur. Si c’est lui qui remplace demain notre chauffeur/cuistot ça va encore être plus dur de le faire bouger le matin. Ah quelle dream team. Dans la nuit, il semble qu’un renard soit venu voir Natacha. C’est sûr, Delphine restera à l’intérieur des tentures.

Départ vers 9h15, bon on dira rien… Mais les filles n’arrivent pas à comprendre qu’on doit aussi faire comprendre à la dream team qu’on est prêt et qu’on les attend, sinon, ils se bougent pas. Donc plutôt que de rester assis à attendre, si on est debout qu’on s’agite, ça va leur faire comprendre qu’on veut y aller, sinon pff rien à foutre. Le but n’est pas non plus de partir à 9h00 pile mais d’éviter que chaque jour ils grignotent 15 minutes pour finalement partir à 10h alors qu'à 9h le soleil est déjà très haut dans le ciel. C’est le vent frais qui nous sauve souvent de la chaleur, quand il y en a pas, ça tape !!!

Autre souci, les cloques. Delphine a plusieurs cloques. Toi tu as pété tes sandales la veille donc tu marches en basket et tu te prends des cloques et Cécile qui est en tong a les pieds abimés à l’endroit où frotte la tong entre tes 2 doigts de pied. Ah quelle équipe.

Le matin balade dans le désert blanc. On voit au loin 2 4*4 de touristes sinon il n’y a personne. Ça ne plait pas trop à Delphine, elle cherche des déserts habités. Quand il y a vraiment personne ça l’inquiète. Son truc, c’est plutôt Marrakech... On va voir les hauts spots du désert blanc dont un fameux champignon de 10 m de haut.

On va changer de paysage pour aller dans le Western désert. 15 minutes de bagnole où Saïd, Cécile et toi montent sur le toit. A écouter Talat il n’y a que lui qui est autorisé à aller dans le western désert. C’est interdit car on est proche de la Lybie, mouais, à 1500 km….Bizarre on verra au loin un groupe de 12 touristes avec des chameaux, ça doit être un mirage comme on est les seuls à pouvoir y aller…

La marche en fin de matinée est super longue, il n’y a pas de vent. Tu sens que Delphine en a parfois un peu marre. Le paysage est différent, un peu comme des canyons de couleur meringue. C’est certainement le désert qu’on a préféré par sa couleur et sa diversité. Delphine est vénère car sur le programme, on devait avoir un autre jour où on pouvait se baigner mais ce n’est pas le cas.

Western desert 
Western desert 

On a sifflé les bières et il reste un fond de Pastis. Les saucisses ont toutes été mangées, la fin va être dure. On passe la nuit au pied d’une grosse meringue qu’on grimpe pour aller voir le lever et le coucher de soleil.

Tu t’habitues aux couvertures en poil de chameau, faut juste éviter de les remonter jusqu’au bord du nez sinon l’odeur est un peu forte.

Natacha s’est bien intégrée dans le groupe, elle aime bien marcher et nous aide quand il faut chanter le soir. T’as essayé de te servir du djembé ou du tambourin mais définitivement, t’as pas l’oreille.

Les mecs ont sorti le narguilé. Tu fumes du tabac à la pomme entrecoupé de leur bédouin tea très, très sucré

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Donc 2 jours dans ce western désert et on doit rejoindre maintenant le black désert pour les 2 derniers jours. Delphine a dû comploter car on va faire un détour pour aller dans un bassin. En fait il y a 1h30 de transport pour rejoindre le black désert et nous rapprocher ainsi de l’oasis où est installé le camp de Talat. C’est complétement stupide car le lendemain on retourne au camp où elle pourra prendre autant de bains et de massages qu’elle veut. Mais non, il faut aller au bassin. Elle devait s’attendre à un petit bassin naturel mais que dal, ils nous emmènent en bord de route dans un bassin en ciment juste à côté d’une énorme pompe très bruyante. Delphine hésite. Toi tu trouves ça tellement con que tu sors pas de la bagnole. Natacha comprend pas non plus pourquoi on ne pouvait pas attendre un jour de plus ; Cécile n’est pas motivée mais sent que Delphine veut quand même y aller donc accepte de se baigner. Déjà faut trouver un endroit pour se changer car on est pas seul…

30 minutes de baignade mais quand elles veulent sortir de l’eau, bizarrement il y a plein de mecs qui trainent autour… Et elles demandent à Saïd s’il peut leur demander de ne pas regarder quand elles sortent de l’eau même si elles sont en maillot de bain. Tu m’étonnes qu’ils vont vouloir rater le spectacle. Quand elles reviennent de l’endroit où elles se sont changées, elles sont à peine plus propres qu’avant le bain. Les ongles plein de cambouis.

On va finalement dans le désert noir. En fait le sable est recouvert de pierres noires ce qui donne son nom à cette partie du désert. On doit retrouver le frère de Talat qui vient remplacer notre chauffeur. Pas très doué le frérot, pas foutu de retrouver le camp. Il arrive à la nuit tombée et on abandonne Mohamed qui part au mariage de sa sœur qui dure trois jours. Il nous a invité le dimanche mais on ne peut pas car on repart. Alors, on ne sait pas à quoi sert le frère de Talat car c’est Saïd qui est de corvée de cuisine. Ah oui, c’est le spécialiste pour faire des pétards. La soirée est très venteuse, on est tous autour du feu avec les couvertures. Généralement on était couché à 22h mais comme c’est notre dernière nuit dans le désert, on va tenir jusqu’à minuit. Tu crains le pire pour le lever du lendemain, vu l’état de la nouvelle dream team.

Désert noir  

Effectivement, le lever est difficile. Impossible de lever le frérot et c’est encore Saïd qui s’occupe du petit déjeuner. On a changé le programme. En principe on devait retourner en début d’après-midi au camp mais on veut marcher aussi l’après-midi. Plutôt que de nous faire marcher dans des endroits sympas, Saïd nous fait marcher à porter de vue de la route sur un terrain très plat et morne. Ça n’en finit pas. Impossible de trouver la bagnole. La première fois, on la trouve il est 11h. Saïd a bien compris qu’on n’allait pas s’arrêter à cette heure pour déjeuner. Donc on repart. Mais à chaque fois qu’on pense être arrivé, c’est pas là et on a l’impression que la voiture est beaucoup plus loin. Finalement Saïd appelle Mohamed pour lui dire de se rapprocher. On a jamais autant marché. On l’a demandé, on l’a eu. Delphine n’en peut plus, elle le dit pas mais elle est contente que ça se termine, ah Marrakech... Natacha commence à boiter.

Désert noir  

Mohamed nous a préparé le déjeuner mais vu son côté feignasse, on s’est demandé s’il n’était pas retourné au camp chercher les plats.

C’est notre dernier jour de marche. On leur dit qu’on veut marcher après le dej jusqu’à 15h30 puis faire un tour en ville pour faire un peu de shopping. Delphine décide de rester dans la bagnole. Cette dernière matinée l’a achevée. On repart marcher. A 15h Saïd te demande jusqu’à quelle heure tu veux marcher. Ben tu lui dis que tu as dis 15h30. Aïe ! Il faut dans ce cas appeler Mohamed pour qu’il se rapproche. Mais impossible de le joindre. Il doit être dans un endroit qui capte pas. Natacha boite de plus en plus. On se rapproche de la route pour attendre car elle ne peut plus marcher. Impossible de joindre Mohamed donc du coup Saïd appelle Talat qui envoie une voiture à l’endroit où il est censé nous attendre. 10 minutes après on nous appelle. Ah c’est Mohammed? Non pas du tout. C’est la mère de Saïd qui s’inquiète car généralement le dernière jour du circuit il est rentré tôt à la maison…pff

Désert noir 

20 minutes plus tard, arrive enfin Mohamed et Delphine. La version officielle, il était dans un endroit où ça captait pas. La version officieuse fournie par Delphine, le père Mohamed a fumé et s’est endormi et n’a pas entendu le téléphone. Et dire qu’il veut monter son propre business.

Retour à la guesthouse pour poser nos affaires. Talat nous attend et nous offre des bières et une paire de chaussettes en poil de chameau à peine descendus de la voiture. Malgré son côté gentil il fait faux…

Natacha doit nous quitter car elle doit prendre un bus à 19h pour rejoindre Le Caire et aller dans le Sinaï. On en profite pour faire un tour dans la ville pour un peu de shopping. Talat tient absolument à nous emmener dans sa belle bagnole. 15 minutes pour faire du shopping c’est court. Et manque de pot, on est tombé au moment de l’appel à la prière. Pas un autre touriste.

Au fait, le GPS indique qu’on a marché 140 km sur la semaine.

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On a passé une semaine sans trop pouvoir se laver, donc on a tous envie d’aller dans la piscine d’eau chaude. Mais fallait compter aussi sur le Talat qui allait pas laisser passer une telle aubaine.

On n’est pas dans la piscine depuis 5 minutes qu’il est déjà là. Deux minutes plus tard, il propose à Delphine de la masser. Delphine y va. Il est toujours resté correct mais c’est plus sa façon insistante qui met mal à l’aise. Puis c’est au tour de Cécile qui, elle, est pas particulièrement motivée. Il lui dit une première fois ‘come’, elle ne réagit pas. Il insiste une deuxième fois, elle bouge toujours pas. Il insiste une troisième fois et elle y va en reculant. Alors toi tu te dis que Cécile est majeure et vaccinée et si elle veut pas elle dit non et c’est réglé donc t’as pas à intervenir. Mais bon, ton coté « sauveur » t’empêche de laisser la veuve et l’orphelin en péril. Tu dis en douce à Delphine, ‘tu vas voir ça va être le merdier’ et tu dis tout simplement au moment où il allait masser le dos de Cécile : « Talat, comme tu masses les femmes, pourquoi tu ne demandes pas à tes sœurs de masser les hommes ? ». Et encore tu t’es retenu, tu lui as pas parlé de ses filles car tu sais qu’elles ont 7 ans. Ça l’a coupé net dans son massage. Quoi, comment peut on suggérer que ses sœurs puissent faire des massages, ce sont des choses qui ne se disent pas. Par contre il connait des masseuses pour homme au Caire (mouais, pour lui ça doit sous-entendre des putes). Ah ça l’a énervé le Talat cette question….Du coup Cécile s’en sort bien. Toi, après avoir foutu le bordel, tu vas prendre ta douche, tu laisses le Talat tout seul car les filles en profitent pour quitter aussi la piscine. Fin de l’acte 1.

Acte 2 : Avant d’aller dans la piscine Talat nous avait demandé si on voulait passer une soirée tranquille où une soirée avec de la musique et il a très insisté. Il fait venir des musiciens exprès pour nous. Bien sûr !!! Tu préviens les filles que certainement il faudra danser. Bon, on lui dit ok, pourquoi pas une dernière soirée musicale.

Donc après la douche on rejoint la salle du ‘restaurant’ et oh surprise, il y a 3 autres femmes, un homme et une petite fille de 3-4 ans. Ce sont des amis syriens... Il y a plein de tapis, des coussins, un grand feu de bois au milieu, le cadre est vraiment sympa.

Et bien, il aurait été emmerdé le Talat si on avait dit qu’on voulait une soirée calme. En fait, sa soirée musicale était déjà prévue. Pendant le diner, les musiciens arrivent et commencent à s’installer. Talat est embêté, il a commandé du vin pour nous et il n’arrive pas. Nous, on lui a rien demandé. Finalement le vin arrive. C’est du vin égyptien. Incroyable. Il fait 16°, oula…. On le goute mais c’est rude mais on doit faire honneur au vin. Talat est assez surpris quand on lui dit que sur l’étiquette il y a marqué « vin de messe ». Ça doit expliquer pourquoi on fait du vin en Egypte, pour la messe des quelques coptes qui sont encore là. Par contre, le Talat, en tant que musulman, même s’il fait des écarts sur le vin, la bière et la fumette, il a du mal à avaler du vin prévu pour les curetons.

Une vingtaine d’invités viennent, en fait que des hommes. Les musiciens jouent. Talat joue le pacha. Puis par moment certains hommes dansent. Talat vient chercher Cécile pour la faire danser. Alors imaginez 20 paires d’yeux qui regardent une femme bouger (on dira pas danser car Cécile était mal à l’aise), c’est sûr qu’ils la regardent pas dans les yeux ; Ce qui sauve la pauvre Cécile, c’est qu’elle a pris la main de la petite fille et ne se retrouve pas seule avec Talat en train de danser. Puis, malgré son insuccès avec Cécile, il vient chercher Delphine. C’est pire. Elle est figée, incapable de bouger, très mal à l’aise. Mais Talat s’en fout, t’as l’impression qu’il veut montrer aux autres qu’il peut danser avec des occidentales. Mais à aucun moment il n’ira inviter les syriennes. Tiens c’est bizarre. Toi tu en as marre, tu lui dis que tu vas te coucher car t’es limite à lui balancer 2-3 remarques supplémentaires, genre « et tes sœurs dansent aussi ? » Il insiste pour que tu restes encore une demi-heure, mais que dal…

Le lendemain, tu apprendras que Delphine voulait prendre un dernier bain mais ne voulait pas y aller toute seule car évidemment Talat a rappliqué et que Cécile a dû servir de chaperon.

Le matin, le départ a été peu chaleureux, bizarre, pourquoi? Ouf c’est pas Talat qui nous ramène. Soit-disant il a fait deux fois le trajet cette semaine pour ramener des touristes à l’aéroport ; Et euh, pourquoi il les a ramenés lui-même plutôt que de faire appel à un chauffeur. Et bien, soi-disant, les touristes avaient peur de retourner au Caire avec ce qui se passe sur la place Tahrir alors qu’ils se sentent en sécurité avec lui. Nous, on est super content que ça soit pas lui notre chauffeur. En fait, c’est con qu’il ait ce comportement car on peut monter des circuits avec lui qui sont pas mal.

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T’as réservé le vol le plus tard pour rentrer en France pour essayer de profiter de la dernière journée pour voir un peu Le Caire. On a 4h30 de bagnole pour revenir au Caire. En route on s’arrête au routier histoire que les filles prennent un café. Il y a 2 cars de bus remplis de coréens. Ils viennent voir le désert blanc une journée puis repartent.

Le trafic au Caire est toujours un vrai merdier. Arrivés devant les pyramides, plusieurs rabatteurs nous tombent dessus. Manque de pot pour eux, notre chauffeur n’aime pas non plus les gens du Caire et refuse de les aider pour essayer de nous fourguer des conneries. Toi tu les envoies chier. Comme t’es le mec, c’est à toi qu’ils s’adressent. Il y a pas 100 touristes occidentaux sur le site par contre il y a une palanqué de gars qui te proposent un tour à cheval, en calèche, en chameau et en voiture. T’as vraiment le choix. Manque de pot pour nous, on a qu’une heure et c’est beaucoup trop court, on n’a pas le temps d’aller à l’intérieur des pyramides. En plus, il fait un temps pourri, on va certainement se prendre la flotte. A force de développement, la ville est quasiment tout autour des pyramides. Ils ont conservé un tout petit bout de désert à côté pour que le gogo puisse faire sa balade en chameau.

La déception, c’est le sphinx, tu t’imaginais une sculpture aussi grande que les pyramides…

On est à la bourre, on s’arrête en bord de route pour manger un kebab dans un snack, c’est là qu’on se prend la flotte.

Bon, à part le snack et les bouchons, on n’aura pas vu grand-chose du Caire. Mais pas pour Delphine, pour elle grâce au snack, on a déjà une bonne idée de la vie des habitants du Caire. Mouais, bien sûr….

Tu serais bien passé faire un tour place Tahir, histoire de voir comment ça se passe ; Bon c’est vrai que ça chauffe un peu, mais bon évitons les conneries alors go à l’aéroport.