Voyage en autotour au Montenegro

Voyage à deux pendant quinze jours, en autotour , circuit à travers le Monténégro pour s'achever à Dubrovnik en Croatie.
Mai 2022
15 jours
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Après avoir laissé la voiture au parking P4, direction l’aéroport avec la navette. Plus de masque à l’intérieur, seulement dans l’avion. Toujours les mêmes formalités, grand déballage à la police et enfin décollage. On atterrit à Dubrovnik après avoir survolé les Alpes enneigées et la côte Croate.

Voyage réalisé avec l'aide de l'agence Globetravel.

Survol des Alpes et de la Croatie 

Arrivés à 11h30, passage de la police aussi souriants que chez nous. Il fait beau et bon. Location de la voiture, une Kia avec écran tactile relié au téléphone pour le GPS Maps. Une fois scanné le trajet préparé à l’avance, on roule vers le Monténégro, en passant les deux frontières. Ici plus de masque, pas de pass sanitaire, bref la liberté retrouvée.

On s’arrête au bord de la route dans un petit restaurant rustique, authentique et désert. Très bon accueil, on arrive à se comprendre.

Restaurant Aurora  Kumbor 123, Municipalité de Herceg-Novi 85340 Monténégro

https://www.tripadvisor.fr/Restaurant_Review-g2553861-d12394511-Reviews-Restoran_Aurora_Kumbor-Herceg_Novi_Municipality.html?m=19905

On traverse Herceg Novi en bord de mer Adriatique, les petites villes et villages sont assez austères, des constructions inachevées, des ruines, rien de très beau contrairement à la nature environnante.

On rejoint l’autre rive des Bouches de Kotor avec le ferry, la traversée est très courte et peu de monde. On est encerclé par de hautes montagnes, très beau paysage.


Arrivée dans les Bouches de Kotor 

La route côtière empruntée est très étroite, difficile de croiser. L’hôtel Montebay Perla à Prcanj en bord de mer est très agréable, la chambre sur la hauteur avec balcon vue sur la baie. Cet hôtel est tenu par des Français qui ont investi il y a 2 ans avant le covid et il est difficile de remonter la pente. Le restaurant n’est pas complètement opérationnel mais c’est suffisant pour nous.

Hôtel Montebay Perla Prcanj.  https://montebayperla.com/

Hôtel Montebay Perla Prcanj. https://montebayperla.com/

Petite promenade au bord de l’eau en prenant garde de ne pas se faire couper en 2 par les voitures.

Eglise Saint-Matthias, Dobrota et au bord de l'eau à Prcanj 

On s’arrête devant la maison des 3 sœurs : palais qui représente l'une des principales attractions de la baie. Il s'agit d'une maison gothique du XVe siècle, résidence d'été de la famille Buća connue sous le nom de Palais Tre Sorelle. C'est le seul bâtiment gothique de la baie de Boka (à l'extérieur de la vieille ville de Kotor) qui a été entièrement préservé. La maison est décorée avec les armoiries de la famille Buća qui sont plusieurs fois sculptées dans les murs extérieurs. Cependant, ce palais est largement connu pour une histoire romantique intéressante de trois soeurs qui aimaient le même marin. Filomena, Gracijana et Rina des sœurs dont le père a construit une maison en front de mer à Prčanj, semblable à une maison-tour médiévale en trois parties reliées entre elles, mais avec des toits séparés. Les sœurs étaient les plus belles filles de la région, réputées et justes, mais elles étaient toutes amoureuses d'un seul homme - un marin appelé Jerko. Elles priaient ensemble pour sa santé et espéraient le voir avant de mourir et regardaient par la fenêtre en attendant son retour . Mais il n'est jamais revenu. Filomena est morte en premier, et les sœurs ont muré sa fenêtre. Après elle, Gracijana est morte, alors la dernière sœur debout a aussi fermé sa fenêtre. Quelques années plus tard, lorsque Rina est décédée, il n'y avait personne pour fermer sa fenêtre.

 Palais Tre Sorelle

Le soir on profite de la venue d’un groupe pour dîner, le chef étudie les plats et les menus avant la saison estivale. Le repas n’est pas très bon, poisson vapeur trop cuit, le cuistot a des progrès à faire.

Vue sur la baie le soir 
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En route pour Kotor, visite de la vieille ville. La vieille ville de Kotor, entourée d’une impressionnante muraille de défense, est particulièrement bien préservée et classée. La région historico-culturelle et naturelle de Kotor figure sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Entre 1420 et 1797, Kotor et ses environs dépendaient de Venise. Cette influence vénitienne se remarque particulièrement dans la structure et l’architecture de la ville.

Kotor et ses murailles,  enceinte de la vieille ville et sa tour de guet 

C’est à la suite du tremblement de terre intervenu le 15 avril 1979 que l’UNESCO se décida à faire entrer la ville et le site au sein de la liste des monuments et sites classés. Depuis quelques années, Kotor a vu croître sensiblement le nombre de touristes (Dubrovnik ne se trouve qu’à une centaine de kilomètres), attirés à la fois par les bouches de Kotor et par la vieille ville elle-même. Les bouches de Kotor ne sont pas le fjord le plus méridional d'Europe car les glaciers ne sont pas venus aussi bas. Elles ont pour origine un canyon rempli d'eau de mer. Aux deux extrémités des bouches, les montagnes de Lovcen et Orjen (1 894 m) constituent un ensemble naturel délimitant la ville et sa baie.

les montagnes de Lovcen et Orjen   bordant Kotor 

Comme en Grèce, c’est la ville des chats, ils sont partout. De belles bâtisses en pierre, des ruelles étroites où pend le linge, de nombreuses églises mais aussi des ruines à l’abandon. Quelques petites places accueillantes incitent à la détente. Il fait bon, de la tranquillité malgré quelques flots de touristes. On voit que les voyages organisés ont repris, oublié le covid et surtout oubliés les masques, ici un bon vent de liberté souffle enfin.


Les chats de Kotor 
Porte du bastion Gurdic  et Passage de la porte de la mer
Ruelles de Kotor 
Eglise Saint Typhon , Eglise Saint Nicolas et Eglise Saint Luc ,place Saint Luc .
Scènes de rue à Kotor 
Les séchoirs à linge 
 A l'abandon

Dans le port un immense bateau de croisière vient gâcher le paysage mais il paraît qu’en été toute la baie subie cette invasion.

Après Kotor on continue en longeant la côte jusqu’à Perast, petit village d’un peu plus de 350 habitants s’étalant sur une seule rue le long de la baie de Kotor, dos à la montagne. Il n’y que deux parkings payants (5 €) à chaque bout du village pour stationner. Nous nous garons au nord du village, mais les gardiens forcent la main pour payer, un côté un peu mafia.

 Perast

Si la cité est minuscule, on ne compte toutefois pas moins de 16 églises et 17 palais vénitiens datant de l’époque où Perast était riche et puissante. Aujourd’hui ces bâtiments sont plus ou moins en bon état.

Musée maritime de Perast qui occupe l’élégant palais de la famille Bujović (XVIIe siècle). Colline Saint-Elijah (873 m).

C'est un site naturel superbe au pied de la colline Saint-Elijah (873 m). Vue sur les montagnes, plongée dans les eaux limpides, au cœur de la nature ! Son passé maritime et la domination vénitienne sont visibles à travers l'architectures des nobles demeures de familles patriciennes, d'armateurs et de capitaines marchands. Juste en face du village, deux îlots, chacun couronné d'une église, amplifient la beauté du site.


L'île de Notre Dame du Rocher 

Aujourd'hui, son emplacement féerique attire les plus grands de ce monde, enchantés par son calme et sa douceur de vivre. Novak Djoković, joueur serbe n° 1 mondial de tennis, y a récemment acquis un appartement.

Les restaurants s’alignent les uns après les autres, on en trouve un les pieds dans l’eau, bon repas au soleil.

Perast 

En quittant Perast la route continue au bout de la baie en passant par Risan puis retour à l’hôtel.

En fin d’après-midi je pars visiter le village de Prčanj, une jolie petite ville nichée entre les villages de Muo et Stoliv, le long de la baie de Kotor. Elle se trouve sur le côté droit de la colline de Vrmac, et jouit d'une position idyllique au bord de l'eau. Depuis les rues et les plages de Prčanj, vous pouvez admirer la vue sur les montagnes voisines - Lovćen et Orjen.


Vue depuis  Prčanj

L'architecture de la ville ressemble au style de construction italien, Prčanj s'étant le plus développée sous le règne vénitien. De nombreuses villas en pierre blanche, décorées de fleurs, donnent à la ville un air romantique et rêveur.

 Villas de Prcanj

Le look de Prčanj d'aujourd'hui remonte au 16ème - 18ème siècle, quand elle était sous domination vénitienne. A l'époque, la ville s'appelait Perzagno et jouait un rôle maritime important. Les monuments culturels les plus anciens conservés à ce jour sont l'Église de Saint-Toma, datant du IXe siècle, et l'Église de Saint-Ivan, datant du XIIIe siècle. Le monument le plus impressionnant est le Temple de Notre-Dame, construit en style baroque et dédié à la naissance de la Sainte Vierge. C'est l'un des plus grands objets sacrés de l'Adriatique et le plus grand de la baie de Boka. Ils construisent cette église depuis plus de 120 ans. Même les armateurs locaux ont participé à sa construction en donnant la moitié de leurs revenus mensuels.

 L’église Saint-Nicolas, érigée vers 1730, au bord de la mer, avec le monastère franciscain et vieille église St Ivan .petite égli...
 Eglise de la naissance de la bienheureuse Vierge Marie
Terrasse devant l'église et intérieur .
Beffroi séparé et  église orthodoxe de Saint-Pierre de Cetinje Svetog Petra Cetinjskog prés du cimetière.

Dans le passé, Prčanj jouait un rôle crucial dans la baie. La ville a gagné sa prospérité à partir du 17ème siècle. En raison du fait que les marins de Prčanj étaient plus rapides à se rendre à Venise que les navires du gouvernement, ils ont gagné le rôle de service de courrier officiel pour la République. Cela a contribué à la croissance économique de Prčanj au XVIIIe siècle et en a fait un centre maritime. On peut se rassurer quant au bien-être des habitants de Prčanj à l'époque juste en jetant un seul coup d'œil sur leurs maisons décorées d'armoiries - un signe visible de richesse. En dehors de cela, les citoyens de Prčanj étaient les seuls dans la région à avoir leur monnaie.

 Les vieilles maisons de Prcanj

Le résident le plus notable de Prčanj, Ivo Visin, capitaine de la marine et explorateur, a été le premier des Balkans à faire le tour du monde avec son navire nommé " Splendido ". Il l'a fait au XIXe siècle, à la demande de la monarchie des Habsbourg, et s'est vu décerner un drapeau d'honneur, qui est aujourd'hui exposé à l'intérieur du temple de Notre-Dame.

Statue d'Ivo Visin en haut des marches de l'église de la Vierge Marie .

Au début du 20ème siècle, Prčanj a été déclaré station thermale naturelle. Cela a fait de la ville un endroit populaire pendant toute l'année et a attiré encore plus de touristes. Le flux d'air au-dessus de la baie enrichit l'atmosphère de minéraux, ce qui affecte positivement le système respiratoire.

Au fil de la balade, fleurs, cheminées et avis de décés.
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Boucle de Prcanj à Cetinje 

Après le petit déjeuner, direction Cetinje, ancienne capitale, en empruntant la route serpentine.

Quelques touristes descendent cette route en tuktuk enveloppés dans des couvertures. 

C’est une route montagneuse sinueuse et dangereuse qui permet rarement des vitesses supérieures à 30 km/h, avec une longueur totale de 38 km, entre les villes de Kotor et Cetinje. La partie la plus difficile de la route est un court tronçon de 8,3 km avec 16 virages en épingle appelé Kotor Serpentine. C’est l’une des routes en épingle à cheveux parmi les plus célèbres au monde. C’est l’une des routes en épingle à cheveux parmi les plus célèbres au monde. La route de Kotor à Cetinje (appelée P1) une voie étroite offrant une vue imprenable sur Kotor d’en haut. Un rapide coup d’œil sur la carte au niveau de ses chutes abruptes et de ses rebondissements sinueux, confirme qu’il ne s’agit pas d’un battage médiatique. Le trajet en vaut vraiment la peine et la route est assez raide.

Vues depuis la serpentine.
Vue sur les Bouches de Kotor 

A Cetinje pas de problème pour se garer, la ville est presque déserte, et là aussi peu entretenue. Située sur un plateau, au pied du Mont Lovcen, Cetinje fait office de capitale culturelle du pays .Cette « ville-musée » était l'ancienne capitale du Monténégro, avant de laisser sa place à Belgrade puis à Podgorica. C'est le roi Ivan Crnojevic qui y déplaça sa Cour en premier. Devenue la « ville des rois », elle est le pôle culturel du Monténégro avec le Palais des Rois également Musée National, son Monastère Ancien, la Bibliothèque Nationale et les Archives Nationales. Il s'y trouve en outre le mausolée du roi Nikola Ier, le dernier roi du Monténégro. . Quelques villas cossues d’un autre temps, des ambassades, entretenues ou à l’abandon.


L'ambassade de Russie 
 Ambassade d'Angleterre
 Palais bleu, palais présidentiel
 L'ancien palais du gouvernement de Cetinje
Palais du roi Nikola de Cetinje 
Le jardin public 

. Cetinje pourrait être une ville plutôt agréable avec ses larges avenues et ses nombreuses terrasses de café, mais peu d’animation, des commerces abandonnés lui confèrent un aspect triste.

 Le centre ville de Cetinje
 ‎La capitale marque le 80e anniversaire du soulèvement populaire monténégrin‎

‎« Le véritable patriotisme et la nécessité pour notre État du Monténégro de se développer en tant que communauté contemporaine et démocratique de tous ses peuples nous ont motivés à marquer cet important jubilé », a déclaré le maire de Cetinje, Aleksandar Kascelan.‎

 Galerie d'art de Cetinje
 Vieilles villas
 L'ancien consulat français
 Le Ministère de la Culture du Montenegro siège dans cette imposante bâtisse des années 30.
 Ouvertures sur une vie à l'abandon
 Sculptures  et place 

On rejoint Prčanj par une autre route en passant par le village de Njegusi, mieux connu comme le berceau de la dynastie Petrović, qui a régné sur le Monténégro de 1696 à 1918.

 Le mausolée Njegos sur le haut de la colline

Le mausolée Njegos se trouve au sommet d'une montée de 461 marches. La partie la plus impressionnante du mausolée est la chapelle qui a 6 côtés et le magnifique plafond recouvert de plus de 200 000 carreaux dorés créant une mosaïque fascinante. Nous abandonnons l’intention de la visite, nos genoux ne le permettent pas.

Sur la route du retour. 
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Après déjeuner, sortie en bateau pour une croisière dans la baie de Kotor pour une croisière. Le temps est incertain mais finalement les nuages se sont dissipés.


L’écrivain Pierre Loti décrivait les Bouches de Kotor ainsi en 1880. On le lit : « Les bleus irisés des montagnes (...), les rouges des grenades, les verts sombres des oliviers et tout en haut les mornes de pierre se découpent sur le ciel, en gris clair de cendres, en blancheur de lave ».

On longe la côte jusqu’à la sortie des Bouches .Prcanj et le Blue Kotor Bay Premium Spa Resort
Villages de Donji Stoliv , Perast et Eglise de la protection de la vierge à Bijela, Herceg novi
Chantier naval 
 Porto Montenegro

Petit arrêt dans un tunnel réalisé pendant la guerre contre la Yougoslavie pour dissimuler les sous-marins. Un vieux bateau est amarré à l’intérieur. Le lieu est assez impressionnant. Les bouches constituèrent une des principales bases navales militaires de la marine austro-hongroise puis de la Marine militaire yougoslave. Les arsenaux sont au début du XXIe siècle pour la plupart à l’arrêt, mais des tunnels creusés dans la roche à proximité de l’entrée des bouches, sur la rive sud, peuvent toujours être observés. Il s’agissait d’abris pour les navires militaires.

Le tunnel 

Le long de la côte quelques vestiges de cette guerre, épave, postes de guets.

Vestiges de la dernière guerre 

Plus loin, une île avec la forteresse de Mamula ou Lastavica. C’est une petite île monténégrine inhabitée de la mer Adriatique. Elle est située entre les péninsules de Prevlaka en Croatie et de Luštica au Monténégro, à l'entrée des Bouches de Kotor. Lors de la période vénitienne, l'ile portait le nom de Rondina. Il existe un fort sur l'île, celui-ci construit au XIXe siècle occupe 90 % de la superficie. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il a été utilisé à partir de 1942 par les forces italiennes comme camp de concentration. La prison est rapidement devenue tristement célèbre et connue pour la brutalité et la torture des prisonniers. Un projet de transformation en complexe touristique existe depuis 2015 et se poursuit encore de nos jours.

 Forteresse de Mamula

On poursuit vers la grotte bleue, plusieurs grottes où l’eau se teinte d’un bleu surprenant et projette ses reflets sur les parois. Cet endroit magnifique, appelé Plava Spilja ("Grotte Bleue") est un phénomène naturel, et peut-être la grotte la plus remarquable du bord de mer au Monténégro.

 La grotte bleue

Face à une grande ouverture rocheuse par laquelle les bateaux entrent et sortent, l'eau a des tonalités turquoise clair ; plus on va vers l'intérieur, au cœur d'une grande grotte à moitié submergée en plus l'eau projette une large gamme de lumières bleues.

 Détails dans la roche

Au retour on passe devant une autre forteresse face à Mamula : Arza et plus loin sur la côte Kabala. Aujourd’hui, Kabala offre au visiteur une aventure à l’intérieur de ses murs. Pour l’explorer: les deux premiers étages de la forteresse comprenaient la partie non combattante. Il y avait une caserne, avec une cuisine obligatoire, des entrepôts de nourriture et de munitions, des chambres pour l’armée et les officiers, et des toilettes. La partie de combat avec de l’artillerie, des mortiers et des obusiers, a été placée sur une plate-forme à toit ouvert.

Fort Kabala 

En 1814, lorsque l’Autriche-Hongrie a remporté la baie de Kotor pour la deuxième fois par décision du Congrès de Vienne, jusqu’au milieu du siècle, la défense de cette région était presque endormie. Le célèbre général austro-hongrois, le baron Lazar Mamula, a ordonné la construction des forteresses de Lastavica (qui porteront son nom - Mamula), Arza et Punta Oštro à l’entrée de la baie de Kotor, formant la première ligne de défense pour entrer dans la baie.

Entrée des Bouches de Kotor  et vestiges de la guerre.

On passe devant la marina Porto Montenegro, nouvel Eldorado des stars et autres célébrités. Nouvelles résidences les pieds dans l’eau .Ronaldo possède 4 villas qui peut le plus peut le moins. Tout grand projet naît d'une légende. Celle liée à Porto Montenegro est plutôt cocasse. Son créateur, Peter Munk, est l'un des hommes les plus riches du Canada. Mais c'est aussi un homme pressé, qui n'aime pas attendre pour garer son magnifique yacht lorsqu'il est en vacances ! Propriétaire de Barrick Gold, la plus grande compagnie d'extraction d'or au monde, la légende veut qu'un été, Peter Munk dû patienter, trop longtemps à son goût, pour amarrer son bateau dans le port de Monaco. L'homme d'affaires s'est alors mis en tête de créer la plus grande marina de Méditerranée. Aujourd'hui, son rêve a pris corps avec Porto Montenegro. Une marina de luxe capable de recevoir dans les meilleures conditions les super yachts, ces navires atteignant jusqu'à 150 mètres de long qui trouvent mal leur place dans les ports français, italiens ou grecs surchargés.

Villas de luxe , Tivat et Porto Montenegro 

Car ce sont sur les décombres d'un ancien arsenal militaire que la marina s'est élevée. Pour la plus grande joie des habitants de la petite ville de Tivat, qui considèrent comme une manne céleste les centaines de millions de dollars qui s'y déversent depuis que Peter Munk y a jeté l'ancre. L'ancienne base navale de la défunte armée yougoslave s'est ainsi transformée en havre de luxe avec des dizaines de villa et appartements raffinés.

On s’arrête sur l’île Notre Dame du rocher face à Perast, à côté de l’île où se dresse le monastère St Georges.

Ile du monastère catholique St Georges 

L’île abrite le monastère bénédictin Saint-Georges, construit au 12ème siècle, et l’ancien cimetière pour l’ancienne noblesse de Perast . Le monastère est très beau et sur l’île poussent de grands cyprès, ce qui lui donne un charme et un glamour supplémentaires. L’île est une propriété privée et appartient à l’Église catholique.

 L'île Notre Dame du rocher 

Tout commence au XVe siècle, lorsque deux frères pêcheurs trouvent par hasard, sur un rocher, une icône représentant la Vierge Marie et Jésus-Christ. Surpris par cette découverte, ils décident de la rapporter chez eux. Quelle ne fut pas leur surprise lorsque leur troisième frère, gravement malade, commença à guérir. Aucun doute : il ne pouvait s'agir là que d'un miracle ! Pour remercier la Vierge Marie, la fratrie, aidée par les habitants de la région, décide de construire une église catholique autour du fameux rocher, c'est-à-dire, au milieu de la baie. "Ils ont d'abord été obligés de construire une île. Ils ont dû jeter des grands cailloux autour du rocher. Sa construction a duré plus de deux siècles. L'église et l'île - qui portent d'ailleurs le même nom - ont été terminées et ouvertes aux pèlerins en 1630. "La Vierge Marie est une sainte très importante pour les Monténégrins catholiques ou orthodoxes. Elle protège les marins, les pêcheurs et les navigateurs.


Sur l'île Notre Dame du Rocher 
Détails sur l'île 
Intérieur de l'église 

A l'intérieur de l'église, une exceptionnelle collection de gravures en argent. Elles ont été offertes par des familles ou des pêcheurs sauvés de la noyade. Au-dessus de l'autel, l’icône trouvée miraculeusement en 1452.


 Sur l'île Notre Dame du Rocher

Il y a quelques années, Kotor était victime de son succès. Plusieurs navires venaient chaque jour, déversant dans l'eau carburants et produits chimiques. Or, au fond des bouches, il n'y a ni marée ni courants et les polluants se fixent. Les poissons sauvages sont moins nombreux qu'il y a 30 ans, perturbés par la pression humaine.

 Vue sur Perast , FORTIFICATION DE SAINT-PIERRE et l'église St Nicolas

On reprend le bateau, notre charmant capitaine nous ramène devant l’hôtel et nous conseille un bon restaurant à Perast : « L’amiral ». Très agréable promenade grisante et finalement sous le soleil.


Le bateau et son capitaine 

On part déjeuner à Perast à l’admiral sur une terrasse les pieds dans l’eau. Petite promenade au bord de l’eau à Perast.

A Perast 
 Balade au bord de l'eau à Perast
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On quitte Kotor pour Zabljak, laissant la mer pour la montagne. Belle route sinueuse offrant là encore des vues splendides sur les Bouches de Kotor avant de s’enfoncer dans les terres et d’attaquer la montagne.

 Les Bouches de Kotor
 Sur la route 

On repart vers le monastère d’Ostrog, route très sinueuse, encore plus étroite que la serpentine, qui nous mène au pied du monastère, impressionnante construction dans la roche.


 le monastère d’Ostrog

Ce monastère d’Ostrog ancré dans la roche est grandiose, sa blancheur le met vraiment en valeur. Beaucoup de monde, c’est dimanche. Taillé à même la falaise, le monastère troglodyte d'Ostrog, construit au 17ème siècle est un lieu de rencontre de trois confessions : catholique, orthodoxe et musulmans. Ce site religieux de premier ordre au Monténégro se niche à 900 mètres d'altitude entre la capitale Podgorica (à 90 km) et la ville de Niksic. La dépouille de son fondateur, l'archevêque Vasilije (Basile), décédé en 1671 et auteur de miracles et guérisons, y repose.


Haut lieu de pèlerinage le plus visité des Balkans, on lui confère des pouvoirs miraculeux. Les pèlerins pourraient y être guéris et trouver des forces pour surmonter les malheurs de la vie. Les Orthodoxes sont particulièrement concernés et viennent du monde entier prier au monastère orthodoxe serbe d'Ostrog pour espérer une guérison miraculeuse. C'est un peu leur " Lourdes " ! Le monastère abrite également les reliques du Grand Prieuré Russe de l'Ordre de Malte. Le site se divise en deux, celui du bas et celui du haut, troglodyte, le plus impressionnant, car il est incrusté dans une falaise vertigineuse ! Un lieu de haute spiritualité difficile d'accès, et qui se mérite ! Le jeu en vaut la chandelle tant le panorama sur la vallée de la rivière Zeta est splendide et la beauté des lieux remarquable, sans oublier la spiritualité forte qui s'en dégage.

 Vue sur la vallée de la Zeta


Les peintures du monastère 

Un lieu encore préservé du tourisme de masse, où tout est encore gratuit, que ce soit le parking ou l'entrée au monastère. Il faut se mettre dans la queue pour entrer dans une petite grotte, où un pope vous oint de l'huile sainte sur le front, tandis que vous pourrez embrasser une croix .La foule se presse pour accéder à la petite grotte, chacun embrasse la pierre à l’entrée et se signe. A l’intérieur un vieux pope tient une croix devant les reliques, croix que chacun embrasse, puis dépose une demande, une prière dans une urne. Moi je m’abstiens, le pope me repousse de la main. La religion n’est pas pour moi. Je continue seule ma visite très intéressante, de belles mosaïques, je commence la visite du monastère d’Ostrog par une petite chapelle (ou 5 / 6 personnes peuvent s’asseoir), qui comporte des peintures, mais la pierre est également noircie par l’encens. Puis d’autres petites pièces du monastère d'Ostrog sont accessibles en montant aux étages. Pour finir au dernier étage du monastère d'Ostrog avec des mosaïques sur la roche et surtout une « terrasse » qui donne une vue sur la vallée.


 Dans la partie troglodyte du monastère
La partie commerciale du monastère 

On reprend la même route et on s’arrête en bas dans un restaurant ombragé en terrasse, très agréable, on se régale avec des grillades à se partager, très bonnes.


 Sur la route et restaurant 

On continue notre route de montagne sous la pluie, au loin les montagnes enneigées.

Hôtel Polar Star 

Arrivés à Zabjlak, le GPS nous envoie dans les champs détrempés, finalement en passant sur Waze tout va mieux, l’hôtel Polar Star est très beau, grand et bel accueil. Nous avons une immense chambre avec un coin salon. Nous sommes seuls dans ce grand hôtel et nous prenons notre repas là. La température est plutôt fraîche.

Hôtel Polar Star : https://goo.gl/maps/SRXfbAnJKGWLYjDS8

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Žabljak 

Žabljak, perchée à 1 465 m d'altitude, cette petite ville de 2 000 habitants est le centre touristique du parc national du Durmitor. Ville de montagne par excellence, tant par l'architecture de ses habitations que par l'atmosphère paisible qui s'en dégage. Elle attire l'hiver de nombreux amateurs de glisse et autres sports d'hiver auxquels succèdent, dès la fonte des neiges, les randonneurs et alpinistes. Ce bourg fait de jolis chalets en bois s'apparente à une station de sports d'hiver de moyenne montagne. Žabljak, en plein boom touristique ces dernières années voit ses services se développer, mais reste une petite station, à taille humaine.

Après un petit déjeuner très copieux trop même on se prépare pour la sortie en Jeep dans le Durmitor.

Dans le parc du Durmitor canyon de la Tara

Le parc de Durmitor est probablement le plus connu. Situé dans les régions montagneuses du nord-ouest du pays et classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, il est délimité par les rivières Tara et Piva et compte non moins de 23 sommets de plus de 2300 mètres d’altitude dont le second haut sommet du pays, le Bobotov Kuk qui culmine à 2 520 mètres d’altitude, juste derrière le mont Zla Kolata (2 534 mètres). Le Parc National de Durmitor se compose de hauts sommets, de forêts luxuriantes et de profonds canyons, notamment le Canyon de la Tara qui est le plus profond d’Europe. Il abrite de nombreuses espèces animales et végétales. Parmi les trésors du Durmitor, le Lac Noir (Crno Jezero en monténégrin), qui doit son nom à l’ombre de la montagne qui se reflète sur l’eau lui donnant une couleur sombre, presque noire. Il est bordé par de magnifiques sentiers de randonnée permettant de prendre de la hauteur et de multiplier les points de vue sur le lac. Le Durmitor est le paradis des sportifs et des amateurs de sensations fortes : les rapides de la rivière Tara offre également des conditions idéales pour la pratique du rafting et du kayak.



 Canyon de la Tara

Un jeune garçon ne parlant ni français, ni anglais nous sert à la fois de pilote et de guide. La conversation ne sera pas de mise pour cette balade.

Pour faire le tour de Durmitor en voiture il ne faut PAS avoir peur des petites routes et des tournants. Nous sommes partis par le nord sur la route pas du tout touristique menant au croisement vers Crna Gora et passant à Nedajno. Cette route étroite et sinueuse traverse la forêt et peu à peu la neige nous entoure, nous montons à 2500 m. Quelques arrêts par ci par là, vue sur le canyon de la Tara, sur le lac Susicko Jezero et petit arrêt prés de ce lac.

Point de vue sur  le lac Susicko Jezero 
 lac Susicko Jezero
 lac Susicko Jezero

Vue aussi sur le Vidikovac kanjon Susice, avant de rebrousser chemin.


Vidikovac kanjon Susice 
 Vidikovac kanjon Susice

Il est impossible de faire le tour du parc la neige encore présente rend les routes inaccessibles. Quelques habitations parsèment ces paysages grandioses et on imagine facilement la difficulté d’y vivre ou plutôt de survivre.

On fait le retour toujours sans commentaires, sans la ceinture pour notre chauffeur et souvent téléphone à la main, mais il faut reconnaître qu’il maîtrise bien la conduite.

Route du retour 

On déjeune à l’hôtel et on se cale devant une série sur Prime vidéo, heureusement qu’on a l’ordinateur, internet et le bon câble. De toute façon le ciel devient menaçant. Je tente une sortie dans les alentours, appareil photo en main mais l’orage me contraint au repli.

L'hôtel Polar Star 
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Au programme aujourd’hui promenade au lac Noir ou Crno Jezero. On l'appelle le lac Noir car les forêts denses de pins noirs du Durmitor qui l'entourent se reflètent dans les eaux claires et lui donnent des reflets de noir.

 Canyon de la Tara

Tout d’abord le GPS nous perd et nous conduit vers le pont de Tara qui enjambe le canyon du même nom.

Pont de Tara 

Le pont Djurdjevica Tara au temps de sa construction, entre 1937 et 1940, était le plus grand pont de ce type en Europe. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les forces italiennes et un groupe de Tchetniks (mouvement serbe royaliste de résistance qui en avait plus après les résistants communistes que l'occupant allemand) arrivèrent dans la région. Afin de défaire leurs positions, les Partisans décidèrent de détruire le pont: l'un des ingénieurs du pont, Lazar Jaukovic, a donc fait sauter l'arche centrale, empêchant ainsi les milices et armées de passer. L'homme fut plus tard capturé par les Italiens et exécuté sur le pont. En 1946, le pont fut reconstruit. Il reste, depuis, le pont le plus important au-dessus du Canyon, et les prouesses techniques utilisées lui ont probablement permis d'échapper aux bombardements de l'OTAN.


 Le pont Djurdjevica Tara 

Composé de cinq grandes arches, il s’élève à 172 mètres au-dessus de la rivière Tara. Long de 365 m, il est toujours très impressionnant et propice à des activités de sport extrême comme le saut à l’élastique et la tyrolienne. S’étirant sur 865 m au-dessus de la Tara, cette tyrolienne est la plus longue d’Europe.

On demande quelques explications aux autochtones pour faire demi-tour mais ils ne sont pas très sympas. Nous prenons deux jeunes Polonaises en stop qui se rendent aussi au lac Noir.

Finalement le lac est tout près de Zabjljak., à 3km seulement. Le lac Noir est considéré, à juste titre, comme le plus beau du parc national du Monténégro. Bordé de forêts de sapins et dominé par les sommets du Durmitor, il est en fait constitué de deux lacs communiquant entre eux par un passage étroit.

Le lac noir 

On se gare sur un parking à l’entrée du chemin menant au lac, parking et entrée sont payants. Après une promenade d’environ 600 m on parvient au bord du lac. Belle vue de carte postale. Je laisse Christian à la terrasse du café en bord de lac et entreprends de faire le tour.

Le lac noir 

Le chemin caillouteux est glissant et les racines des arbres mettent à mal les chevilles. Le sentier à l’abri du soleil dans les bois est facile à suivre, impossible de se perdre. Il parait que près du lac, on peut rejoindre une grotte où le futur maréchal Tito a vécu quelques temps en 1942 pendant sa période de résistance face aux nazis. Sur le chemin je rejoins les deux jeunes filles et nous continuons la balade ensemble. Sur le chemin quelques embûches, montées et descentes sur des pierres humides, passages enneigés, puis la traversée d’un petit cours d’eau nous oblige à rebrousser chemin. La fonte des neiges a commencé, de nombreuses rivières viennent alimenter le lac.

Le lac noir 
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Ce matin nous quittons notre bel hôtel de Žabljak pour Kolasin. Le matin la température est très fraîche 6° à 7°, quelques arrêts photos pour immortaliser les chalets typiques du Durmitor. On quitte les paysages arides et enneigés pour une montagne verdoyante, de belles prairies mais de nombreuses maisons abandonnées en ruine, les villages sont désertés.

Sur la route de Kolasin 


 Sur la route

On s’arrête au Monastère de Dobrilovina, situé dans un écrin de verdure, sur la rive gauche de la Tara.


Monastère de Dobrilovina 

Lié à la dynastie des Nemanjić, le monastère Saint Georges de Dobrilovina est mentionné pour la première fois à la fin du XVIème siècle. Les documents historiques font références à plusieurs campagnes de restaurations de l'édifice et des fresques. Le monastère était alors le centre culturel et spirituel de toute la région dans les environs de la ville moderne de Mojkovac. Le minuscule monastère pour femmes de Dobrilovina offre une vue d'une rare beauté. La petite église dédiée à Saint-Georges (Sveti Djordje), blanche à clocher en bois, date du XVIe siècle et son apparence actuelle date de 1609. Au XVIIIe et XIXe, le lieu formait un très important centre culturel mais les guerres mondiales ont fait que Dobrilovina fut très négligé. Ce n'est qu'en 1989 que le monastère a repris ses activités, les femmes logeant dans l'ancienne école adjacente.


 Monastère de Dobrilovina 

Suite aux très nombreuses détériorations, l'intérieur de l'église est en très mauvaise condition, mais l'on peut tout de même distinguer les restes de magnifiques fresques datant de 1613. Le couvent étant très isolé, et les nonnes n'ayant pas l'habitude de visiteurs, il n'est donc pas garanti de pouvoir à chaque fois visiter le lieu. Une nonne nous accueille tandis que l’autre s’affaire au jardin. Pour rentrer dans l’église je suis tenue d’enfiler une jupe un peu trop grande mais on respecte les règles. Il règne là une certaine sérénité en grande partie grâce à la beauté du lieu.

Autour du  monastère
Les tombes près du monastère 

Comme il est encore tôt pour rejoindre Kolasin, on va au lac de Biograd dans le parc de Biogradska gora se situe dans une région montagneuse du centre du Monténégro appelé Bjelalasica, entre la rivière Tara et Lima. Il s’agit du plus petit des cinq parcs nationaux du pays. Pourtant, il ne fait pas moins de 5 400 hectares. Ce parc dispose de nombreux chemins de randonnées.


 lac de Biograd dans le parc de Biogradska gora

Le parc est peuplé d’ours, de daims, de renards, d’aigles, de loutres, d’hiboux, etc. Il est également réputé pour sa richesse florale exceptionnelle. Cette richesse lui a valu dès 1977 d’être inscrit au Réseau mondial des réserves de biosphère de l’Unesco. La majeure partie du parc est une zone protégée de la forêt tropicale. Il s’agit de l’une des plus anciennes zones protégées du monde. Certains des arbres présents dans la forêt tropicale auraient plus de 400 ans. Parmi ces arbres, on trouve l'érable sycomore, le hêtre européen, le frêne élevé et le sapin blanc.

Dans le parc, six lacs glaciaires, parmi lesquels le plus grand est le lac Biograd. Il se situe au milieu des montagnes, à une altitude proche de 1000 mètres.

Là encore paysage de carte postale, on se pose dans un joli restaurant sur la terrasse en bord de forêt, surplombant le lac. Après déjeuner, je pars en balade seule, Christian m’attend. Promenade agréable dans cette belle forêt de frênes, d’hêtres au vert tendre, couleur de printemps sur le chemin longeant le lac.

Restaurant Nacionalni Restoran Lac de Biograd

 Autour du lac de Biograd

Rencontre avec un serpent qui m’observe dans le fourré, je m’arrête et le laisse traverser devant moi tout en le photographiant.

Jeune couleuvre 

Tout le long, végétation luxuriante, bord du lac où flottent de drôles d’algues telles des cheveux dorés.

Les algues du lac 

Quelques arbres centenaires et au bout un chemin en caillebotis traverse les marécages.


Les arbres centenaires et sous bois. 
Marécage et chemin en caillebotis 

Mais là je ne vois plus le lac et une fourche qui ne me donne pas une direction très sûre m’oblige à faire demi-tour.


Petite faune et flore du parc 
Au bord du lac 

On quitte le lac pour Kolasin, petite ville située dans le massif de Bjelasica à 954m d'altitude. Située au calme à proximité du parc national de Biogradska Gora, elle est le point de départ d'une multitude d'excursions en montagne. On arrive à l’hôtel Princess Nina qui n’a rien d’un hôtel mais seulement une maison ordinaire. Pas d’accueil, je rentre dans la maison où un monsieur âgé regardant la télé, allongé sur le canapé est surpris de me voir. Il va chercher la propriétaire à l’étage, sa fille certainement. Cette dernière nous donne la clé sans explication, « débrouillez-vous ». La chambre est assez sommaire, la salle d’eau permet de se doucher tout en étant sur le trône. Pas top, en plus il fait froid.

On sort manger dans un petit restaurant à côté, un vieux moulin très folklorique, plutôt sympa.

Restaurant Vodenica Kolasin 
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On décide d’aller à Pogdorica la capitale, à 61 km dans l’impressionnant défilé de Platije, le long de la Morača. Sur la route on s’arrête au monastère de Moraca, havre de paix là aussi où nous apercevons un seul prêtre dans le jardin où s’affairent des religieuses.


 Le monastère de Moraca l’église de la Dormition

Morača (fondé en 1252) au bord du canyon Moraca est l’un des monastères orthodoxes les plus importants du Monténégro, avec certains de ses arts religieux les plus accomplis. Ses deux églises sont plâtrées de fresques ; l’église de la Dormition (Crkva Uspenja Bogorodice) a des fresques extérieures du célèbre maître Djordje Mitrofanović, ainsi que de belles portes incrustées de motifs géométriques. À l’intérieur se trouvent des icônes de Mitrofanović ainsi que d’autres maîtres.

 Les nombreuses fresques à l'intérieur de l'église de la Dormition


La petite église Saint-Nicolas  
 Le monastère 

Le monastère a servi durant des siècles de refuge au peuple monténégrin dans sa lutte pour la liberté. Il était habité par la spiritualité, on y cultivait le lettrisme, des œuvres d’art sublimes y étaient créées. Sa beauté et son originalité sont le fruit des deux esthétiques de la chrétienté, l’orient et l’occident, qui donnent au monastère de Moraca une superbe harmonie.

Autour du monastère 
Dans les jardins du monastère 

On reprend notre route sinueuse entre montagnes verdoyantes et rochers imposants.

Le lit de la Moraca 

Cette route, axe important entre Kolasin et Pogdorica est très fréquentée, poids lourds, vieilles voitures mais aussi les « hommes jaunes » et leur inséparable brouette que l’on voit au dernier moment. On traverse pas moins de 40 tunnels plus ou moins longs où on croise difficilement.

La route des camions et des tunnels

Au loin on aperçoit le pont de Moraca qui enjambe le canyon du même nom et qui fait partie de la nouvelle autoroute. La construction de l’autoroute a été confiée en 2014, sans appel d’offres, à la Chinese Road and Bridge Corporation (CRBC), société détenue en majorité par l’État chinois.

 Le pont Moraca

Extrait du Figaro 12/04/2021 : « C’est l’autoroute de la malédiction pour le Monténégro. Un grand projet censé représenter l’entrée du petit pays des Balkans dans la modernité est devenu un fardeau. L’infrastructure doit relier le port adriatique de Bar, sur la côte du Monténégro, à la capitale serbe, Belgrade, au nord. Mais, outre les doutes sur sa viabilité et sa réalisation, ce chantier pharaonique menace de mettre le pays en faillite. Les 41 premiers kilomètres en voie d’achèvement, dotés de 20 ponts et 16 tunnels à travers les montagnes, ont coûté la facture record de 20 millions d’euros par kilomètre. Le Monténégro ne peut plus payer et appelle l’Union européenne à l’aide pour faire face à ses obligations financières envers la Chine. » la Chine a été accusée d’utiliser des projets de « piège de la dette » pour piéger les pays les plus pauvres et étendre sa puissance dans le monde entier. Un bel exemple avec cet ouvrage.

 Le pont Moraca

A la base du pont on rentre dans la zone de baraquements de chantier ce qui déclenche une alarme. Mais nous voyons des pancartes tout en chinois.

Chantier de l'autoroute  L’arche qui mène au camp des ouvriers chinois.

Après quelques photos, on poursuit jusqu’à Podgorica, anciennement Titograd. La ville n’est pas belle, des immeubles délabrés, une circulation anarchique. On s’arrête pour visiter, mais les magasins n’ont rien d’attirant, ni les édifices. La ville est située à la confluence des rivières Moraca et Ribnica. Le croisement des plaines fertiles de la Zeta et de Bjelopavlići y a encouragé l'implantation de l'homme. La ville est proche des stations de sports d'hiver des Alpes dinariques, au nord du pays, et des stations balnéaires situées sur les rivages de la mer Adriatique, au sud.



Podgorica 

Le seul attrait est son parc que l’on traverse, c’est plutôt agréable car il fait très chaud. La ville est essentiellement moderne, mais construite de façon anarchique et c’est surtout une capitale aux airs de ville dortoir. Cette impression se retrouve d’ailleurs au niveau de l’architecture communiste qui s’entrechoque avec les immeubles plus modernes de la dernière décennie.

 Centre de Podgorica

On reprend la route pour le retour, en s’arrêtant en bord de rivière pour un repas frugal. Plus qu’à l’aller on subit le cortège incessant des gros camions.

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Petit déjeuner dans notre hébergement Princess Nina qui n’a rien de royal, ni l’hôte d’une princesse souriante. Le petit déjeuner correct assez copieux est servi dans une petite salle où on nous installe sur un même côté, sous l’œil vigilant du mari à la carrure solide mais muet comme une carpe. Il faut reconnaître que l’incompréhension des langues n’arrange rien. On quitte rapidement Kolasin qui n’a aucun charme pour rejoindre Virpazar.

Sur la route nature et chantier à l'abandon. 

Pour ne pas reprendre la même route que la vieille, on s’aventure sur un autre trajet, mais cette route fermée nous contraint à un autre itinéraire. Ce dernier nous mène en montagne vers des sommets enneigés et en consultant le plan sur le GPS nous réalisons que l’on se dirige vers l’est donc le Kosovo et non vers le sud-ouest.


Nature et les hommes en jaune toujours sur la route. 

Les routes deviennent des chemins ce qui ne rassure pas , donc demi-tour et passage à nouveau à Kolasin, faire de l’essence, traverser encore Podgorica. On roule vers le lac de Skaddar, très grand lac que le Monténégro se partage avec l’Albanie.

 Lac de Skaddar à Karuc

Une belle descente avec une jolie vue nous mène à Karuc petit port au bord de l’eau au bout du monde.


 Karuc

On s’installe dans un petit restaurant rustique en terrasse ombragée. Le patron nous montre le poisson frais, des truites qu’il fait griller, accompagnées d’une salade de tomates et concombres. Bon repas léger.


Le restaurant Konoba Cudo Nevideno 

Ensuite je me promène dans ce petit village aux maisons en pierre grises et lauzes. Karuč était un village temporaire d'où les pêcheurs allaient pêcher car l'oko Karučko (Karuč' Eye) était connu pour l'abondance de poissons. Il y a encore des ruines des maisons que les pêcheurs utilisaient pour entreposer leurs filets et autres équipements.

 Karuc

Ayant un climat doux c’est un endroit où les hivers ne sont pas très froids et presque jamais venteux. A Karuč Petar I Petrović Njegoš (Poète romantique et prince-évêque de Monténégro) a fait construire sa maison d'hiver. Il y a encore les ruines.

 La maison de Petrović Njegoš (Poète romantique et prince-évêque de Monténégro)
 Vue sur Karuc et le lac Skaddar

On repart pour Virpazar en se perdant à nouveau, on passe par Petrovac ce qui n’est pas le plus court chemin. Mais sur la route nous nous arrêtons pour admirer les points de vue sur le lac et particulièrement le méandre de Rijeka Crnojevica.

 Le méandre de Rijeka Crnojevica.
 Rijeka Crnojevica. 

En fait notre gîte « Villa Mond » se trouve à 6 km de Virpazar dans la campagne, une route étroite des trous partout. On redoute un peu ce que l’on va découvrir après notre déception à Kolasin.

La villa "Mond" 

En fait le gîte est une belle maison en pierre, bien restaurée, construction improbable dans ce coin perdu. Nous sommes accueillis par un charmant monsieur qui nous fait découvrir notre chambre, coquette et confortable. Il nous propose de goûter son vin qu’il produit en compagnie d’un couple de touristes allemands qui vient d’arriver. Pour le vin on verra plus tard.

La villa "Mond" et son jardin 

On s’installe sur la terrasse en échangeant avec nos nouveaux amis très sympas. On dîne ensemble, bon repas bien arrosé et pour finir Dietmar (c’est son nom) nous sort « l’armagnac » façon Monténégro qui nous achève. On se couche sans se demander si internet marche bien.

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Léger mal de tête au réveil mais petit déjeuner sympa en compagnie de nos amis et des hirondelles. Après rangement des valises on se quitte en espérant se revoir.

A la villa "Mond" hirondelle et vignoble 

On s’arrête à Virpazar sur une terrasse de café ombragée en attendant le départ pour la balade sur le lac Skaddar.

 Virpazar

Virpazar est la capitale de Crmnica, une région historique, la région la plus fertile du Monténégro, également bien connue pour son vin autochtone, le Vranac. Virpazar est le point de départ pour la plupart des excursions en bateau autour du lac Skadar. Dans le passé, le village était un point de commerce très important, visité par les commerçants de Podgorica et de Shkoder. Son nom reflète cela, car le mot " pazar " signifie " marché ". Virpazar était le fief d'un des clans dirigeants du Monténégro. C'est sur ce territoire qu'en 1702 eut lieu un fait historique sanglant : l'exécution des Monténégrins renégats qui, s'étant convertis à l'islam, refusèrent de revenir au christianisme, en dépit de l'injonction de Danilo Ier.

Le lac de Skaddar 

Le parc national de Skadar Lake se compose principalement du lac de Skadar . Il s’agit du plus grand lac des Balkans. Le lac se trouve dans deux pays : pour deux tiers au Monténégro; et le dernier tiers se trouve en Albanie. Ce dernier a une superficie qui varie entre 370 km2 et 530 km2 en fonction du niveau de l’eau. Il s’agit du plus important lac de la péninsule balkanique. Sa profondeur moyenne est de 6 mètres mais elle peut atteindre les 60 mètres. Le lac dispose d’un écosystème unique avec de nombreux nénuphars. Le parc national du lac de Skadar regroupe environ 250 espèces d’oiseaux dont certaines espèces menacées. Le Pélican frisé est le symbole du lac et du parc national1. Le lac de Skadar est un lieu de passage important pour de nombreux oiseaux qui migrent entre l’Europe et l’Afrique2. 90 % des espèces d’oiseaux sont ainsi des espèces migratoires. Il est entouré par des montagnes et des villages perchés.

 Lac de Skaddar

On prend un bateau simple avec d’autres touristes sous un ciel un peu menaçant. Le bateau se faufile entre les nénuphars et les lentilles d’eau. On passe sous un pont qui mène en Albanie. On voit peu d’oiseaux seuls quelques pélicans au loin.

Les oiseaux 
 Les champs de nénuphars et nuphar luteum.
 Les reflets sur le lac

On s’arrête à l’île de Kom. Cette île abrite l'église de l'Assomption érigée entre 1415 et 142, sous la dynastie serbe des Hrebeljanović.

Eglise de l'Assomption à l'île de Kom 

L'intérieur de l'église serbe orthodoxe est décoré de fresques datant des XVe et XVIe siècles. On peut aussi y découvrir, au centre, les pierres tombales de quatre membres de la dynastie de Crnojević, pour qui le monastère fut construit. On découvre ce monastère en empruntant les 210 marches.

 Les fresques
 Dans le jardin du monastère
 Les petites bêtes

La magnifique vue que l’on a sur le lac mérite cet effort. Décidément les religieux trouvent les bons coins même si c’est difficile d’accès. C’est une communauté mixte de religieux.


Vue depuis l'île Kom 

Au moment de repartir le bateau ne veut pas démarrer mais après plusieurs tentatives il se décide. Au retour, rencontre avec le pélican frisé et la pluie qui nous accompagne en fin de promenade. Les couleurs argentées sont sublimées par cette lumière grise.


Lac Skaddar et pélican frisé 
L'envol du pélican frisé 
Ciel menaçant sur le lac 
Le pont vers l'Albanie et retour sous la pluie 

On reprend la route vers Petrovac et le bord de l’Adriatique, plus au Sud. Notre hôtel Vivid Blue se situe au nord de la ville en hauteur, face à la mer , isolé et des travaux d’aménagement pour le parking. Mais là, c’est la classe, 4 étoiles, piscine à débordement, spa, terrasse et coucher de soleil qui va avec, une vraie carte postale. Tout y est on va bien en profiter pour la fin du séjour.


 Hôtel Vivid Blue

Le soir, bon repas gastronomique, porc soja pour Christian et salade de crevettes pour moi.

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Très bon petit déjeuner, buffet continental en terrasse. Rien ne manque. Programme de la journée : visite de quelques petites villes de la côte.


La côte vers Petrovac 

D’abord Petrovac, charmante mais gâchée par les constructions hôtelières. Bordée d'une agréable plage parsemée de cafés, de restaurants et d'un petit port, Petrovac a été fondée par les Romains, comme en témoigne une mosaïque d'époque découverte en 1902 dans la localité voisine de Mirište. Au large, deux petites îles, Katić et Nedjelja, sont chacune couronnées d'une chapelle ornant son beau paysage. On raconte qu'elles ont été érigées par des marins pour remercier le Seigneur de les avoir sauvés d'un naufrage en mer.

Les îles, Katić et Nedjelja
 Petrovac
 Plage de Petrovac
 Belle villa à Petrovac

Ensuite on tourne autour de Sveti Stefan, îlot relié par une passerelle mais inaccessible pour des étrangers. Sveti Stefan est un village fortifié datant du XVe siècle qui a connu un destin tout à fait hors du commun.

Au loin Sveti Stefan 

En 1960, sous l'impulsion de Tito, cet îlot relié à la côte a en effet été transformé en un hôtel de luxe et un lieu de villégiature pour les personnalités de l'époque. Des têtes couronnées, des hommes politiques et des stars de la mode et du cinéma comme Sophia Loren y ont alors séjourné.

 Sveti Stefan

Aujourd'hui, l'île a retrouvé sa vocation hôtelière avec l'inauguration d'Aman Sveti Stefan, un complexe appartenant à l'un des groupes hôteliers les plus luxueux du monde. Le groupe Aman, promoteur grec gère également la Villa Milocer, l'ancienne résidence d'été du roi du Monténégro nichée dans la baie, face à Sveti Stefan. Un magnifique site historique, dont le statut de patrimoine mondial est évident, réservé à une petite classe de privilégié et inaccessible pour les autres.

Sveti Stefan 

Sveti Stefan comme Porto Monténégro représente donc le meilleur exemple du tourisme triomphant au Monténégro, qui pousse les autorités pour de juteuses liquidités à vendre leur littoral et leur patrimoine aux plus offrants qui achètent et le transforment peu à peu en paradis pour riches ou en complexes bétonnés sans véritable soucis de préservation. C’est bien triste. Mais la crise du Covid et la guerre en Ukraine en ce moment ont un peu refreiné ces appétits mais pour combien de temps ? On se contente de regarder Sveti Stefan du haut de la falaise, le luxe s’observe de loin.


Quelques criques le long de la côte 

On continue vers Budva et ses grands immeubles construits par des investisseurs étrangers, russes essentiellement. On s’arrête dans la vieille ville, visite de la citadelle, contraste saisissant des vieilles pierres cernées de toute part par le béton.

 Budva

Si le centre historique mérite autant le détour, c’est tout simplement que Budva est l’une des plus anciennes localités de la mer Adriatique, âgée de 2500 ans ! Elle possède encore aujourd’hui de magnifiques exemples de l’architecture méditerranéenne médiévale. On reconnait sans problème son passé commun avec l’Italie, et plus particulièrement son héritage vénitien avec ses balcons, fenêtres, portes… Ses murs et les remparts sont l’un des attraits touristiques principaux de la ville. A l'angle des remparts de Budva, côté port une grosse cloche placée là après le tremblement de terre de 1979 qui détruisit la majeure partie de la vieille ville. Elle est considérée comme protectrice par les habitants.

Place au pied des remparts, la grosse cloche, square des poètes,  église de la Sainte Trinité.

Les ruelles étroites sont entourées de façades en pierre anciennes : on se croirait immédiatement plongés à une autre époque.

Les ruelles de Budva 
Eglise Santa Maria in punta, ,église Saint Ivan ,église de la Sainte trinité 
 Scènes de rue à Budva

L’île de Sveti Nikola se trouve à environ 1 km du centre-ville de Budva, et s’étend sur environ 2km de long. Les eaux y sont cristallines, et il semblerait qu’elle mérite un petit détour.

 L’île de Sveti Nikola

Très endommagée par le tremblement de terre de 1979, la ville a été reconstruite au bout de huit ans. La ville moderne connaît depuis un développement impressionnant. Avec ses allures de Saint-Tropez, Budva est le lieu incontestablement in de la jet-set et de la jeunesse branchée.

 Visite de la Citadelle, Belle forteresse historique bénéficiant d'un magnifique panorama sur la mer.
 Vue sur Budva depuis la Citadelle
Les fleurs et tonnelle de glycine 
 La bibliothèque de la citadelle
 Exposition de maquettes 
La citadelle 
Yachts et immeubles à Budva 

Beaucoup de touristes se promènent dans les ruelles de Budva, les prix flambent. On décide de s’éloigner de la côte pour déjeuner loin du monde.

Eglise inachevée en pleine campagne 

On repart sur les petites routes perdues dans la campagne pour trouver un restaurant isolé « Les trois oliviers » où une dame d’un certain âge nous accueille. Elle nous fait choisir notre poisson parmi plusieurs. On s’arrête pour une daurade, grillée, excellente. Très bonne table.

Restaurant "Les trois oliviers " et ses hirondelles


On rentre à l’hôtel pour profiter de cette fin d’après-midi en regardant le soleil couchant plonger dans les eaux bleues de l’Adriatique.

Hôtel Vivid Blue au couchant 


Pour le dîner on nous propose un bar d’1,2 kg pour deux, il n’est pas donné, mais tant pis on se régale, il est excellent, bien grillé.

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Après le petit déjeuner on va à Ulcinj au sud du Monténégro. Traversée de Bar, ville bétonnée, circulation anarchique à l’image de cette ville qui ne présente rien de vraiment intéressant mais qu’on ne peut éviter.

 Au levant sur les îles Katić et Nedjelja
Chantier et ruines sur la route 

A Ulcinj, on se gare dans la vieille ville qui a conservé une citadelle à l’intérieur de laquelle on se promène de ruelles en ruelles, entre maisons rénovées et ruines abandonnées vestiges du grand tremblement de terre de 1979.

 La mosquée de Pinješ, l’une des plus grandes mosquées que l’IZ Mešihat au Monténégro construit avec l’aide de dons du Koweït. 
Eglise Saint Nicolas, entrée de la citadelle et musée historique 

Ulcinj est la ville la plus méridionale du Monténégro. Située à proximité de la frontière albanaise et du lac Skadar, cette station balnéaire est atypique par son appartenance monténégrine et sa culture orientale. La municipalité d’Ulcinj abrite un patrimoine naturel et architectural pas des moindres. La ville fût fondée au Vème siècle avant J-C par les Grecs. Ces derniers en firent un port de pêche.

La vieille ville d'Ulcinj 

La ville passa sous la domination de l’empire romain d’orient à partir du IIème siècle avant J-C. Pôle commercial important de la province serbe de Raska au Moyen-âge, Ulcinj devint vénitienne en 1405. En 1571 les Turcs en prirent le contrôle. Puis Ulcinj se fit connaître pour sa réputation de ville de pirates. En effet au XVIIème siècle les corsaires maltais et d’Afrique du Nord venaient se réfugier et protéger leur butin à l’abri dans la « petite plage ». L’écrivain espagnol Cervantès y aurait été emprisonné par les corsaires en 1571. La ville fut conquise par le Monténégro en 1881.

Des ruines après le tremblement de terre, L’église-mosquée appelée mosquée impériale et statue de Cervantes.
 Les ruelles

L’histoire d’Ulcinj a laissé de belles traces ; on y trouve la vielle ville médiévale fortifiée, plus d’une trentaine d’églises et mosquées. Elle concentre des richesses naturelles importantes, l’île d’Ada Bojana, Velika Plaza (la plus longue plage de l’adriatique 12 km), une oliveraie de plus de 88 000 arbres (Valdanos), le lac Sasko.

 Vue depuis les remparts et Mosquée des marins
Fleurs dans la citadelle 

On continue vers le sud vers l’Albanie, zone de marécages vers Ada Bojana pour déjeuner au bord du fleuve Bojana. De chaque côté du fleuve, des cabanes de pêcheurs sur pilotis alternent avec des petits restaurants aux airs de guinguettes.

Ada Bojana  

On s’arrête déjeuner dans l’un d’eux « Misko », belle décoration, accueil sympa, dégustation de produits de la mer, au bord de l’eau en observant les vols d’hirondelles. Nous sommes seuls mais on imagine bien qu’en pleine saison le lieu doit fourmiller.

Restaurant Misko 

La petite route qui longe le fleuve nous mène sur une plage. De chaque côté des personnes préparent les maisons ou cabanons avant la saison. Enfin un endroit authentique, les promoteurs n’ont pas encore mis main basse sur ce secteur.

Vers la plage de Bojana

Au retour nous tentons de contourner la zone marécageuse pour apercevoir les marais mais en vain, des arbres et une végétation luxuriante ne permettent pas de s’approcher de l’eau.

Autour des marécages et temple congrégationaliste de Saint-Jean Vladimir à Bar

Repas à l’hôtel où nous profitons de la belle terrasse au soleil couchant.

 Hôtel Vivid Blue
 Couchant sur l'Adriatique
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Ce matin nous plions bagages pour aller à Dubrovnik avant le retour en France. On passe par les anciens marais salants de Solila, maintenant abandonnés à toute une faune ornithologique venue y trouver refuge. Mais pour nous, rien à voir à part une aigrette au loin.


Les anciens marais salants de Solila 

Cette zone a été créée avec des dépôts de sédiments dans le bassin de la rivière Široka et Koložun, et le travail de l’homme qui a recueilli le sel des bassins avec de l’eau de mer, avec l’aide du soleil et du vent. Décrétée réserve naturelle en 2008, Solila est à la fois riche en terme de flore que de faune. La réserve tire son nom des mines de sel qui ont été exploité dans les environs de Tivat pendant le Moyen-Âge, qui garantissait la richesse de la localité à une époque où le sel était une denrée précieuse. Une réserve ornithologique a été installée à Solila où l'on a recensé près de 350 espèces d'oiseaux dont plus d'une centaine, endémiques à Solila ou en danger d'extinction.

On tente de s’arrêter à Porto Montenegro, la marina construite pour les richissimes avec des capitaux russes. Mais ce lieu n’est pas accessible pour personne non grata comme nous, la richesse éloigne les mécréants. Le Moyen Age n’est pas si loin. On décide de continuer jusqu’à Dubrovnik pour visiter la ville et y déjeuner.

Imposante porte du XVe vieille ville de Dubrovnik,  pont en pierre au-dessus des anciennes douves.

La ville de Dubrovnik, nommée Raguse au Moyen-âge est un port et centre touristique situé au sud de la Dalmatie, au pied de la montagne de la Srd. Elle est riche d’un point de vue historique et culturel et a été placée sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle est surnommée « Perle de l’Adriatique ». Plus récemment, Dubrovnik s’est fait remarquer pour avoir fourni son cadre magnifique à deux succès du petit et du grand écran : Game of Thrones (Port-Réal) et Star wars (épisode 8).

Fontaine eau de source de1438 et ornée de masques raffinés en pierre sculptée. Eglise St Sauveur. Place Gunduliceva Poljana

On trouve un petit parking hors de prix mais à l’entrée de la vieille ville. Belle surprise que cette cité, des monuments, des ruelles ombragées, les remparts, la joie de vivre dans les rues, des vues sur la mer aux angles des murailles en longeant les remparts. Mais, dommage qu’il y ait autant de touristes. Depuis les esplanades, des ruelles en escalier montent, très étroites, encombrées par des cafés.

 Les ruelles de Dubrovnik
 Les vitrines de Dubrovnik
Eglise St Joseph , ‎Église de la Sainte Annonciation‎, Eglise St Ignace, Cathédrale et son dôme.
A l'intérieur de l'église St Ignace de Loyola,  et grotte de ND de Lourdes. 
Au détour des ruelles  et le Buza Bar

Nous déjeunons sur le port, un petit restaurant en terrasse à l’ombre. Les plats ne sont pas très bons et la note salée. On paie le charme des lieux et après deux ans de pandémie le touriste en fait les frais.

Le port de Dubrovnik 

Nous prolongeons notre balade dans la ville

 L'église Saint-Blaise est une église baroque
 Palais du recteur et palais Sponza
Les ruelles qui finissent en escalier 
Scènes de rue 
Forteresse Bokar  et plage de Bokar


On reprend la voiture pour aller à l’hôtel Adria situé hors de la ville, sur les hauteurs surplombant le port de Gruz.

 Vue depuis l'hôtel Adria, port de Gruz et pont à hauban.

C’est un bel hôtel, notre chambre a vue sur la mer mais aussi sur un immeuble assez délabré. On profite de la belle terrasse, du soleil couchant sur l’Adriatique et on aperçoit le pont Franjo Tuđman, pont à haubans.

Spritz et nuit à Dubrovnik 
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 Vue le matin depuis l'hôtel.

On plie définitivement les bagages. Arrêt à Dubrovnik pour un city tour, autour de la ville. Avant l’heure on s’installe à une terrasse de café Place Pile où on assiste aux va et vient des bus touristiques déversant leurs flots de visiteurs de toutes nationalités mais plutôt âgés. Je ne sais pas s’ils vont pouvoir arpenter la ville, sa visite est assez sportive.

 Statue d'Aphrodite et Pan. Forteresse et plage Boka.
 Touristes

Notre guide arrive et nous partons en compagnie de 4 autres personnes en véhicule pour découvrir les alentours de Dubrovnik. On s’arrête d’abord au pont à haubans Franjo Tudman . Il s'étend sur Rijeka Doubrovka (rivière Dubrovnik) sur 518 mètres et mesure 14,2 mètres de large. La distance entre le pont et l'eau en contrebas est de 49 mètres.

 Pont à haubans Franjo Tudman

Le pont à haubans relie la D 8, State Road à l'approche ouest de la ville. Le pylône qui supporte les câbles est le 141,5 mètres de haut et peut être vu de près et de loin. Il porte le nom de pont Franjo Tudman, en l'honneur du premier président de la Croatie après l'éclatement de l'ex-Yougoslavie. Il a occupé le poste de 1990 jusqu'à sa mort en 1999. La conception originale du pont a été élaborée en 1989, cependant, la construction a été reportée en raison de la guerre d'indépendance croate. Le pont a finalement ouvert le 11 mai 2002. On peut faire du saut l’élastique depuis ce pont.

 Vue sur l'hôtel Adria et les immeubles devant depuis le pont.
La rivière Ombla 

On s’arrête ensuite à la rivière Ombla, qui est considérée comme l'une des rivières les plus courtes du monde. L'Ombla est une courte rivière de Croatie d'une longueur de 30 m seulement qui naît d'une résurgence karstique et se termine dans la ria de Rijeka Dubrovačka dans la mer Adriatique.

L'ancienne usine d'alimentation en eau 

Malgré un parcours court, la rivière Ombla possède un immense bassin versant d'au moins 600 kilomètres carrés et jusqu'à 900 kilomètres carrés entre la côte de la mer Adriatique dans la région de Dubrovnik et Popovo Polje. Plus de 50 000 personnes vivent dans cette région. La rivière Ombla alimente également les habitants de Dubrovnik en eau potable. Cette ancienne usine est à l’abandon.

Vestiges de l'usine 
Engrenages 
 Le bassin aux algues et aux canards

On aperçoit les vestiges de l'église du XIVe siècle construite par les habitants de Dubrovnik en l'honneur de Sainte Orsule, protectrice des vierges et de la pureté virginale.

 Eglise Ste Orsule

On grimpe ensuite dans la montagne Srđ, des vestiges de la dernière guerre. Sur les collines environnantes de la République de Dubrovnik et la colline de Srđ, il n’y avait pas de fortifications défensives. Changeant les méthodes de guerre et l’introduction de canons à longue portée, les Français après avoir éliminé la République, décidèrent de construire une fortification sur Srđ, Zarkovica, Bosanka et Strinčjera qui protégerait la ville du nord .Dès que les troupes Françaises entrent dans la République en 1806, elles commencent à construire Fort Imperial sur le site de l’ancienne église de St. Srđ. La construction a été dirigée par Français général Auguste Marmont.


Anciennes fortifications 

Srđ à l’époque était le théâtre de combats féroces entre les Français d’un côté et les Russes et les Monténégrins de l’autre. Dubrovnik a cherché à être neutre afin de sauver la République, mais cela ne s’est pas produit. Après la chute de Napoléon, Dubrovnik appartenait aux Autrichiens qui continuent d’améliorer et de renforcer la forteresse et les murs. Pour eux, cette forteresse était très importante en raison de la proximité de l’Empire ottoman. Cependant, en 1882, les Autrichiens occupèrent la Bosnie-Herzégovine et Dubrovnik devint une ville frontalière et le fort perdit sa fonction militaire. En 1991, il était très important pour la défense de Dubrovnik, qui était entourée de Serbes et de Monténégrins. Seul l’Impérial était entre les mains de l’armée croate et toutes les zones environnantes étaient occupées. La plus grande attaque contre la forteresse et Dubrovnik par l’armée serbo-monténégrine a été lancée le 6 décembre 1991. Les combats autour d’Imperial durèrent toute la journée et les quelques défenseurs qui s’y trouvaient parvinrent à résister à l’attaque.

On termine le tour par une vue panoramique sur Dubrovnik et l’île de Lokrum.

 Vue sur Dubrovnik et l'île de Lokrum

L’île de Lokrum se trouve en face de Dubrovnik, seulement à 10 minutes de traversée du Vieux Port. C’est un petit paradis de seulement 2 km2 dans la baie de Dubrovnik. L’île de Lokrum est réserve naturelle depuis 1962 : elle est couverte de pins et cyprès, de plantes exotiques et de lauriers-roses. En 1959, l’archiduc Maximilien de Habsbourg avait créé un jardin botanique. Les habitants de Dubrovnik ont à l’île de Lokrum une station balnéaire à la belle saison. Il y a un café-restaurant au sud de l’île, près de l’embarcadère.



Vue sur Dubrovnik 
 Téléphérique et côte

On voit le téléphérique qui relie la vieille ville au sommet de la montagne.

 Flore en Croatie

On quitte Dubrovnik et son parking hors de prix. Direction le sud vers l’aéroport en longeant la côte. On s’arrête à Cavtat, charmant village au côté méditerranéen en bord de mer.

Cavtat, église St Nicholas, Port et ruelle 

Perdue au cœur d'une végétation épaisse et verdoyante, elle arbore quelques 7 kilomètres de plages et de baies à couper le souffle, bordées par une mer azur.


 Le long de la baie

Dans le centre historique, l'on y découvre une foule de monuments alliant le style Renaissance au style gothique. À ne pas manquer notamment : le monastère franciscain, les petites places ombragées et le palais Ducal.


 l'ancien  mausolée de la famille Racic et L’église Notre-Dame des Neiges. 

En flânant dans ses ruelles, vous découvrirez de véritables joyaux d'architecture : la maison de Vlaho Bukovac, célèbre peintre réaliste du 19e et 20e siècle, la pinacothèque et sa collection d'art sacré .

Les belles maisons et statue du peintre  Vlaho Bukovac
 Sur le port

On déjeune en terrasse face aux bateaux mais à l’abri du vent.


Restaurant Dalmatino Cavtat 

Puis l’aéroport et retour en France, fin de notre périple.