Autotour en Grèce 25 septembre au 9 octobre 2021

Depuis le printemps 2020, nos voyages sont annulés. Nous avons projeté cet autotour en Grèce avec "ByNativ" et son agence locale "Grèce sur mesure". https://www.grece-sur-mesure.com/
Du 25 septembre au 9 octobre 2021
15 jours
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Atterrissage à Athènes à 1h du matin et prise en charge d’un chauffeur Uber qui nous conduit à l’hôtel Sweet Home après ½ heure de route. Il nous laisse devant l’hôtel dans une petite rue au centre d’Athènes. Et là valises sur le trottoir, nous trouvons porte close, réception fermée. En plan avec nos bagages, le chauffeur s’inquiète pour nous. J’essaie de téléphoner à l’hôtel, à l’agence mais répondeur. J’interpelle une dame en faction dans un petit hôtel à côté. Elle demande à son voisin d’en face, petit restaurateur d’appeler la patronne de l’hôtel. Je m’explique en anglais avec elle, pas simple à 2h du matin. Elle me soutient qu’il s’agit d’une erreur de l’agence. Je vais demander à l’hôtel « Hermès » au bout de la rue. Le réceptionniste charmant s’entretient avec la patronne du « Sweet Home » et propose un arrangement. Il nous attribue une chambre et à trois heures du matin on s’endort enfin, convaincus que les Grecs sont vraiment accueillants.

Après déjeuner, nous allons au Sweet Home où la propriétaire se confond en excuses, aux petits soins avec nous elle nous donne la plus jolie chambre et nous rembourse la nuitée à l’Hermès.

Découverte d’Athènes, du quartier Plaka où nous résidons, nous allons à la place Syntagma pour assister à la relève de la garde, folklore grec couru par les touristes, devant l’ancien parlement. Nous ne sommes pas les seuls, les gens se bousculent pour assister à cette étrange parade, il fait plus de trente degrés on imagine mal en plein été à plus de 40 degrés. Mais surtout ces pauvres soldats qui sèchent au soleil des heures durant dans une tenue ridicule mais surtout très chaude. La relève arrivant on s’éloigne vite de la foule.

La relève de la garde , place Syntagma . 

On se dirige vers les halles en se hasardant dans les rues animées même le dimanche. Beaucoup de maisons en ruines mais pas vraiment antiques, quelques immeubles bourgeois, des styles très différents, des ruelles étroites, plutôt sales. L’écologie ne doit pas être à l’ordre du jour. Ce qu’on apprécie, c’est une impression de liberté, pas de masque dans la rue ni dans les cafés.

Au fil des rues 

On traverse les halles qui ferment, quartier très cosmopolite.

Les Halles 

Déjeuner à la taverne Klimataria. Adresse du routard, on nous fait choisir les plats le nez dans les marmites de la cuisine. Repas trop copieux, on cale. En Grèce un seul plat suffit on va très vite le comprendre.

 Taverne Klimataria

Après-midi sortie au Cap Sounion en bus pour voir le temple de Poséidon. On longe la Riviera au sud d’Athènes, de nombreuses criques au bord de la mer Egée. Un petit air de la côte d’Azur. De belles villas résidences des athéniens fortunés il y en a ! La côte est escarpée et magnifique. Le cap Sounion pointe de l’Attique et le temple de Poséidon qui domine, au loin avec au loin les îles de Makronissos et de Kéa. Les anciens ne se trompaient pas en choisissant la plus belle vue.

Le Cap Sounion 

Les ruines du temple de Poséidon, bâti au milieu du ve siècle av. J.-C. surplombent la mer d'une hauteur de près de 60 mètres. Les colonnes du temple mesurent 6,10 mètres de haut, pour un diamètre de 1 mètre à la base et 79 centimètres au sommet. Leurs cannelures, moins nombreuses que d’habitude (16 au lieu de 20), ont été étudiées pour résister à l’action de l’air salin. Le poète anglais Lord Byron grava son nom sur l’une de ces colonnes.

Le temple de Poséidon 

Retour de nuit après un magnifique coucher de soleil.

 Couchant au cap Sounion
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Après déjeuner nous partons pour la visite de l’Acropole, Rendez-vous à l’entrée du jardin. Nous trouvons notre guide Anastasia ainsi que 3 autres couples de français. Munis d’écouteurs et d’un plan, elle commence par nous conter l’histoire, la mythologie comme une légende, mêlant humour et connaissances culturelles. Nous ne retiendrons pas tout, mais on déambule à travers les ruines, passionnés par son récit. On commence par L’Olympiéion, ou temple de Zeus olympien, situé au pied de l’Acropole d'Athènes.

L’Olympiéion, ou temple de Zeus olympien.

On continue vers l'Acropole en passant la porte d'Hadrien, monument élevé en l'honneur de l'empereur Hadrien, après sa venue à Athènes, en 131. Il marquait l'entrée de la nouvelle Athènes voulue par l'empereur. Actuellement elle donne accès à une avenue au trafic important. A côté la statue De Mélina Mercouri.

La porte d'Hadrien 

.Les anciens monuments se découvrent en montant , la statue du poète Ménandre, le monument chorégique de Thrasyllos qui a été élevé à Athènes, sur le flanc sud-est de l'Acropole, au-dessus du théâtre de Dionysos.

Monument  de Thrasyllos et statue de Ménandre. 

Puis, le théâtre de Dionysos, ses fauteuils en pierre .

 Théâtre de Dionysos

On continue en passant devant la Stoa d'Eumène c'est un portique, ancien passage couvert situé sur la pente sud de l'acropole d'Athènes, reliant le théâtre de Dionysos à l'odéon d'Hérode Atticus. Puis, l'Asclépéion, qui est un sanctuaire de guérison, consacré au dieu Asclépios (Esculape en latin).

La stoa d'Eumène et l'Asclépéion

Au loin on aperçoit sur une colline le monument de Philopappos, monument funéraire élevé entre 114 et 119 au sommet de la colline des Muses, au sud-ouest de l'acropole d'Athènes, en l'honneur du sénateur romain Caius Iulius Antiochus Epiphanes Philopappus, bienfaiteur de la cité d'Athènes.

Monument de Philopappus

Notre balade antique se poursuit en s'arrêtant devant l'Odéon d'Hérode Atticus où se prépare un concert. Ce lieu est vraiment en bon état de conservation. C'est un théâtre romain construit au pied de l’Acropole d’Athènes en 161, par Hérode Atticus, en mémoire de sa femme Régilla, morte en 160

 Odéon d'Hérode Atticus

Après la montée, à droite le temple d'Athéna Nikè qui fut érigé au Vᵉ siècle av. J.-C. sur l'Acropole d'Athènes, en l'honneur de la déesse de la victoire, Athéna Victorieuse : Nikè signifie littéralement « victoire » en grec ancien.

Temple d'Athena 

On continue en passant par les Propylées ou porte d'entrée d'un sanctuaire, la séparation entre un lieu profane (la cité) et un monde divin (le sanctuaire).

Les Propylées et le temple d'Athéna 
Les Propylées 

On arrive enfin sur l'esplanade de l'Acropole et ses sanctuaires. Pour commencer l'Erechtéion, très élégant l'Erechthéion fut érigé au Ve siècle av. J.-C. à l’endroit même où, selon la légende, Athéna et Poséidon se seraient disputés pour la possession d'Athènes. C’est à côté de ce temple qu’aurait poussé l’olivier sacré d’Athéna et que se trouvait le puits d’eau salée, cadeau de Poséidon dont le trident aurait laissé une marque sur le mur nord du bâtiment. L’architecte de l’Erechthéion est resté inconnu, mais il a su exploiter les irrégularités du sol pour construire un ensemble de plusieurs bâtiments sur différents niveaux.Le temple est orné de quatre portiques sur chacun de ses côtés : celui du côté sud-est, certainement le plus connu, est celui des Caryatides. Les colonnes doriques y sont remplacées par des figures féminines d’une grâce parfaite lorsqu’on sait le poids qui pèse sur leur tête. En fait, c’est leur chevelure épaisse et les plis nombreux de leurs vêtements qui renforcent la structure et permettent à l’ensemble de rester debout.

 L'Erechtéion et les Caryatides

Puis le Parthénon, érigé sur un ancien temple datant du VIe siècle av. J.-C., connu sous le nom d'Hécatompédon, consacré à la déesse Athéna Parthénos,. Celui-ci avait été détruit par les Perses.. Le monument du Parthénon, construit en marbre blanc issu de la montagne Pentélique, a été conçu pour abriter la statue en or et en ivoire d'Athéna Parthénos, un élément colossal de douze mètres de haut réalisé par Phidias. Avec des dimensions avoisinant les 70 mètres de long et 30 mètres de large, le Parthénon était encadré par des colonnes tout autour de son périmètre, 8 sur les façades principales et 17 sur les côtés. Entre 1208 et 1258, l'intérieur du Parthénon a abrité une église byzantine et, en 1458, il s'est transformé en mosquée. En 1687, il a servi de poudrière aux Turcs. À cette époque, les explosifs ont détonné et le Parthénon en a payé les conséquences. Plus tard, entre 1801 et 1803, les Anglais ont pillé une grande partie des éléments décoratifs du Parthénon. Loin d'être restitués à leurs propriétaires légitimes, ces éléments sont encore exposés dans des musées tels que le British Museum de Londres. En 1894, l'édifice a subi l'un des plus grands tremblements de terre de l'histoire de la Grèce. À l'heure actuelle, les travaux de conservation et de reconstruction suivent leur cours dans l'édifice du Parthénon. Il est entouré de grues et d'autres éléments affectant quelque peu la vue.

Le Parthénon 

Depuis le haut de l'Acropole on profite d'une vue exceptionnelle sur Athènes et le Pirée.

Athènes vue de l'Acropole 
 Olympion vu de l'Acropole

On redescend vers l'Agora suite de la visite. Tout d'abord l'Agora romaine, ancienne place publique d'Athènes. L'agora désigne dans la Grèce antique le marché central et le lieu de rassemblement d'une ville. On pénètre dans l’agora romaine par l’imposante porte d’Athéna Archegetis. Le bâtiment le plus célèbre de l’agora romaine est incontestablement la tour des Vents. Cette tour de marbre à huit côtés a été bâtie au 1er siècle avant J.-C. par l’astronome Andronikos. Elle combinait une horloge à eau, un cadran solaire et une girouette (jadis en forme de Triton et posée au sommet, elle a malheureusement disparu depuis longtemps). Le haut de la tour est orné d’une frise qui représente les huit directions du vent symbolisées par des personnages ailés.

l'Agora romaine et la Tour des Vents 

Quelques ruelles plus loin on rejoint l'Agora Grecque.

Les ruelles 

On rentre dans le grand espace de l'Agora avec à gauche la Stoa d'Attale, un des premiers monuments que l’on découvre à l’arrivée sur le site de l’ancienne agora athénienne. Il s’agit également de l’un des plus imposants, et pour cause: il a été entièrement rénové récemment, au milieu des années 1950, pour être intégralement reconstruite à l’identique. La Stoa était extrêmement moderne pour l’époque de sa construction (2ème siècle avant Jésus Christ), puisqu’il s’agissait d’un centre commercial permettant aux citoyens de réaliser leurs courses tout en s’abritant du soleil l’été, et du froid l’hiver.

La Stoa d'Attale Agora grecque 

A droite de l'Agora sur un petit promontoire le temple d'Apollon, bâti dans le troisième quart du IVᵉ siècle av. J.-C. Selon Aristote dans sa Constitution d'Athènes, le surnom de « Patroos » aurait été donné au dieu par les Athéniens après l'établissement de Ion dans leur cité. On passe devant des sculptures.

Temple d'Apollon et  sculptures. 


Nous abandonnons à l’Agora, il fait très chaud et beaucoup de marche depuis le matin. Déjeuner au Styl Café : on teste les Souvláki, plat grec composé de petits morceaux de viande et souvent de légumes grillés



Après-midi : repos, et balade en bus à impériale dans les rues d’Athènes.

Parlement grec  et  Cathédrale d'Athènes église orthodoxe
Musée de la guerre 
Stade Panathénaïque 
Statues d'Alexandre le Grand et de Lord Byron 
 Cathédrale Saint Denys l'Aréopagite Archidiocèse
 Académie néoclassique  d'Athènes
 Université
 Bibliothèque Nationale
Musée Archéologique 
Église d'Agios Georgios Hatzikonsta Orphelinat (Metaxourgio) 
 Tzisdarakis mosquée
 Le marché central
 Place Kotzia et Musée de la Banque
Statues de   Charilaos Trikoupis et de Theodore Kolokotronis
Boutique hôtel Xenodocheio Milos 

Le soir repas à « Kiki de Grèce » dans le quartier Plaka

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On quitte le Sweet Home en taxi pour récupérer la voiture de location chez Avis. Accueil très sympa, on nous donne une 308 noire, diesel. Une fois installés il faut sortir d’Athènes où la conduite un peu anarchique oblige à la plus grande attention. On se sert du GPS de Maps sur le téléphone en scannant le QR code.

 1ère étape Athènes-Corinthe

Sortie de la ville des paysages industriels, puis on longe le Golfe d’Elefsina et ses plateformes pétrolières, de belles vues sur la mer même si l’on sait que les fonds sont pollués par de nombreuses épaves.

 Golfe d’Elefsina et ses plateformes pétrolières

On continue en bordure du golfe saronique vers la ville ancienne de Corinthe. Le site archéologique a échappé aux constructions récentes et reste préservé. Au loin parfois dans les champs émergent des ruines qui sont protégées. Corinthe était une Cité-État située sur l'isthme de Corinthe, l'étroite bande de terre qui relie le Péloponnèse à la Grèce continentale, entre Athènes et Sparte. Le temple d’Apollon se dresse plutôt bien conservé et plus loin la fontaine Pirène.

Le temple d'Apollon à Corinthe 
Fontaine de Glauke 
Quelques ruines disséminées dans les champs. 
 Eglise de l'ancienne Corinthe

On reprend la route le long du golfe de Corinthe, et on s’arrête à Diakopto petit port qui relie la petite ville de montagne de Kalavryta située au nord du Péloponnèse à mi-chemin entre Corinthe et Patras par l'unique train à crémaillère de Grèce.

Etape 2 
Le train de Diakopto 

Cette ligne a été créée pour monter à Kalavryta, ville construite à 750 m sur les flancs du mont Helmos et qui est une des stations de ski les plus connues de Grèce, emprunte les très belles gorges de Vouraïkos. Les voies ont été mises en service en 1896.

 Les vieux trains

On visite la gare et ses vieux trains exposés puis repas « Grill Kostas » belle terrasse sous les arbres, des mûriers platanes aux larges feuilles. Comme souvent en Grèce les chats nous tiennent compagnie.

Grill Kostas 

Ensuite on visite le port et reprend la route vers Naupacte

 Le petit port de Diakopto
Etape 3 

Pour quitter le Péloponnèse, on emprunte le pont Rion-Antirion, officiellement dénommé pont Charílaos Trikoúpis, qui est un pont à haubans reliant le Péloponnèse à la Grèce continentale entre les deux villes de Rion et Antirion.

 le pont Rion-Antirion

On arrive à Naupacte (ou Nafpaktos), point de chute agréable au bord du détroit de Corinthe . On se pose à Arhontiko Pepos, charmante chambre d’hôtes au charme british. Promenade dans ce petit port bien agréable.

 Arhontiko Pepos

Sa situation géographique fit de Naupacte un port stratégique durant les nombreuses guerres qui agitèrent le bassin méditerranéen depuis l’Antiquité jusqu’à la Renaissance. Les eaux de Naupacte furent le théâtre de nombreux affrontements, dont la célèbre bataille de Lépante qui opposa les chrétiens aux turcs le 7 octobre 1571. C’est d’ailleurs au cours de cette bataille mythique que Miguel Cervantès aurait perdu son bras. C’est la raison pour laquelle une statue à l’effigie de l’auteur de « Don Quichotte » trône sur le port de Naupacte. Même en arrière-saison les touristes ne se trompent pas un peu de monde aux terrasses des cafés.

 Le port de Naupacte
 Le port et ses fortifications
 La statue de Miguel Cervantes
La forteresse et le château vénitien. 
 Naupacte en soirée

On mange au « Captain Cook », charmant restaurant dans les murailles du port, avec vue sur le golfe illuminé. Très bon repas, poisson grillé et toujours le petit vin blanc qui va bien.

 Saumon et anchois
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Le matin on a la bonne surprise d’avoir le petit-déjeuner servi à la chambre. Un superbe plateau très complet, on ne finira pas tout. On quitte cette charmante adresse toujours sous le soleil.



Petit arrêt pour photographier ce très beau pont sous la lumière matinale. A Antirrio, à la base du pont, personne juste cette belle architecture, l’eau et les montagnes au fond.

 Le pont Rion-Antirion

On continue le long du golfe Ambracique , golfe de la mer Ionienne, au nord-ouest de la Grèce. Le golfe est presque entièrement clos, et ne possède en guise d'ouverture vers la mer qu'un passage étroit, entre Preveza et Actium.

De belles routes sinueuses qui surplombent l’eau et arrêt au bord des marais salants près du parc national de Missolonghi-Aitoliko qui comprend entre autres les lagunes de Missolonghi et d’Aitoliko, la forêt de Fraxou (forêt de frênes) et une variété de terrains superbes qui s’étendent à partir des berges de la rivière.

  Parc national de Missolonghi-Aitoliko 
Petit village de maisons lacustres et son église impeccablement chaulée
Parc national de Missolonghi-Aitoliko  

On fait une halte près d’une fontaine où se désaltèrent les chèvres. De là, vue sur les îles de Kalamos et Kastos.

îles de Kalamos et Kastos. 
Le figuier de Barbarie , la fontaine "aux chèvres" 

On continue vers Preveza. A l'extrémité sud-ouest de l'Epire, cette petite ville est située sur un promontoire donnant à la fois sur le golfe Ambracique et la mer Ionienne. C'est en face qu'eut lieu la fameuse bataille d'Actium.

Fondée par le roi Pyrrhus, vers 290 av. J.C., elle reçut le nom de sa belle-mère, Bérénice. Les Vénitiens ont bâti la forteresse, aujourd'hui occupée par l'armée, sur le site de la ville antique. En 1798, Préveza tomba aux mains d'Ali Pacha, après une importante bataille remportée sur les troupes françaises. Elle resta sous influence turque jusqu'en 1913. On emprunte un pont qui relie Actium à Prévéza. Aujourd'hui, le calme est revenu sur ses belles plages tout le long de la côte

Prévéza . 

On repère l’hôtel à l’extérieur de la ville mais bien situé et on retourne à Prévéza pour déjeuner. De nombreuses ruelles où se côtoient les petits restaurants aux tables colorées. On a l’embarras du choix. Pas trop de monde, on s’installe et le serveur nous invite en cuisine pour choisir notre poisson, pour moi une daurade et Christian calamar grillé.

Retour à l’hôtel Da Luz pour se reposer. C’est un très beau complexe hôtelier, immense chambre avec coin cuisine, piscine, très calme.

 Da Luz Hôtel Prévéza

En fin d’après-midi balade à Prévéza sur le port de plaisance où sont amarrés des yachts, des voiliers, des catamarans. Pour la plupart des étrangers fortunés fuyant pandémie et confinement. Surtout des vieux plaisanciers qui ont leur cantine sur le port.

 Le port de plaisance

Promenade dans les ruelles de la ville peu fréquentées mais occupées par les tables et chaises des tavernes.

 Dans les rues

La Tour vénitienne avec l’Horloge solaire, à côté de l’église d’Aghios Haralambos avec son iconostase en bois sculpté et celle d’Aghios Athanassios et ses icones de 1780.

Les églises de Prévéza 
 La Tour Vénitienne

Là aussi les Grecs déambulent en fin de journée s’arrêtent boire ouzo ou café en parlant sans cesse comme s’ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps.

La banque et scènes de rue 

Dîner en front de mer chez « Mythos » salade grecque et spaghettis carbonara. La serveuse attire les passants et semble connaître tout le monde. Ambiance très sympa, ouzo offert en fin de repas.

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Petit déjeuner pris sur la belle terrasse de l’hôtel face à la piscine, nous partons en balade. Direction Koronisia autrefois une île mais maintenant reliée au continent. Sur la route à la sortie de Prévéza on aperçoit les ruines romaines de la Citadelle de Nikopolis ainsi que Le théâtre Romain en restauration.

En Epire sur la route d'Arta 

On s’arrête à Arta, sur le fleuve Arachthos, nous sommes en Epire. Cette cité historique est célèbre pour son pont romain. Le « pont d'Arta » est un pont en pierre sur l'Arachthos à peu de distance de la ville. Il est devenu célèbre dans le folklore grec, selon la légende : « quarante jeunes filles, filles de maîtres maçons » qui évoque sa construction et le sacrifice humain qu'elle a nécessité. Issu de la ballade, un dicton grec est l'équivalent du dicton latin des « calendes grecques » (ad kalendas graecas) : « ils construisirent toute la journée, et le soir ça s'effondrait ». La ballade raconte que 1 300 ouvriers, 60 apprentis et 45 maîtres maçons sous la direction d'un maître d'œuvre, tentaient de construire le pont qui s'effondrait toutes les nuits. Un oiseau doué de parole vint dire au maître qu'il ne pourrait achever son pont que s'il sacrifiait sa femme. Elle commença par maudire son mari, avant de finalement lui accorder sa bénédiction et de mourir, emmurée dans une des piles. Le pont tint.

Le pont romain d'Arta sur l'Arachthos
Le pont romain d'Arta sur l'Arachthos 
 De drôles d'arbres à Arta

On reprend la route vers le sud , au bord du Golfe Ambracique. Elle se poursuit avec l’eau de chaque côté, succession de marécages, paysages superbes. Plusieurs colonies d’oiseaux, flamands, cormorans, hérons, et très loin des pélicans….

Les marécages 
Flamands, pélican, cormorans et aigrette 

…. Au bout de cette route lagunaire le village de Koronisia, petit village de pêcheurs. Dans cette région, est le vaste golfe de Anvrachìa, composée de la mer et les lagunes, protégées par l'UNESCO parce qu'ici viennent se reproduire plusieurs espèces d'oiseaux d'eau, notamment le pélican d'argent. Jusqu'au début du XXe siècle c'était une île, mais au cours de la période fasciste une route a été construite qui la reliait à Arta, la ville la plus proche. On dit qu'un colonel grec est tombé amoureux de cette île et a donné l'ordre de construire une route dans le Golfe qui relierait la partie continentale. Là encore nous sommes seuls au monde mis à part un ou deux pêcheurs.

 Petite cabane de pêcheurs
Au bord du golfe Ambracique 

Retour par une autre route vers Prévéza, on s’arrête à Mitikas pour déjeuner à la taverne Antonis, petit restaurant très simple où se retrouvent des habitués sirotant les verres d’ouzo et partageant les « mezze » et comme partout en compagnie des chats. On surplombe la plage de Mitikas très belle, où les camping caristes ont trouvé leur place, surtout allemands et hollandais.

En fin d’après-midi visite des ruines de Nikopolis . Bien que la bataille d'Actium proprement dite ait été plutôt confuse, et n'ait tourné à son avantage qu'en raison de la fuite prématurée d'Antoine et Cléopâtre, elle n'en permet pas moins à Octavien de devenir le seul maître du monde romain. Il établit une nouvelle ville, baptisée Nicopolis, « cité de la victoire », reprenant ainsi une tradition remontant à Alexandre le Grand. Nicopolis ne possède pas seulement un vaste territoire, mais aussi un prestige religieux sans égal dans la région, qui en fait une véritable capitale sacrée de la Grèce continentale : Octavien réorganise les Actia, les jeux locaux dans sa nouvelle ville. Ainsi pourvue par son fondateur d'atouts considérables, la ville nouvelle se développe rapidement à l'époque romaine.

Citadelle de Nikopolis 

Au Vème siècle, l'Épire en général et Nicopolis en particulier souffrent de nouveau de nombreuses invasions barbares. La ville ne connaît toutefois pas le sort de nombreuses métropoles romaines de la région et survit, diminuée, encore quatre siècles. Naupacte supplante également Nicopolis comme capitale religieuse de la région. La destruction finale de la ville intervient à la fin du XIème siècle : les derniers habitants se réfugient pour une grande partie à l'extrémité sud de la presqu'île où ils fondent la ville de Prévéza, près de l'un des anciens ports de Nicopolis .

 L'Odéum

Le théâtre romain est facilement accessible mais entre pelleteuse et échafaudages difficile d’avoir une vue d’ensemble. Belle lumière sur les ruines en fin de journée.

Théâtre romain de Nikopolis 
 Coucher de soleil  sur le port de plaisance de Prévéza.
Retour à Da Luz Hôtel 
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Direction Parga en longeant la mer Ionienne. Tout le long de belles plages et criques.

Petit arrêt au site archéologique de Necromanteion, ou Nekromanteion, temple nécromancie de la 'Grèce antique dédié aux Enfers et Perséphone. Selon la tradition, il était sur les bords de 'Acheron en Épire, près de la ville ancienne Efira. Dans la mythologie grecque, l'Achéron est une branche de la rivière souterraine du Styx ( la « haine »), sur laquelle Charon transportait dans sa barque les âmes des défunts vers les Enfers. Les gens croyaient que les cours d'eau apporter 'vie après la mort. La signification des noms des cours d'eau a été interprété comme « sans joie », « des charbons ardents » et « grognement ».

 Nekromanteion
L'Acheron 

Le village de Parga en Grèce est situé sur la côte ionienne, en face de l’île de Paxos. Soleil, village plein de charme, falaises verdoyantes qui plongent dans une mer émeraude…

 Parga

Parga est un ancien village de pêcheurs, plein de charme, le quartier du port, piéton, bordé de maisons aux couleurs chaudes. Flâner dans les ruelles du village est aussi fort agréable. Sa situation sur une falaise nous amène à marcher dans des rues très pentues.

 Dans les rues de Parga

À Parga, il faut grimper jusqu’à la forteresse qui surplombe le village. Cette citadelle fut autrefois occupée par Ali Pacha. De là, la vue sur la ville et la mer est remarquable. Avec en prime l’odeur enivrante des pins et des cyprès. Il y a un petit café à intérieur, très sympa pour une pause avec vue.

 Citadelle de Parga

Dans ces ruelles les anciens s’installent sur le trottoir discutent et boivent café ou ouzo.

On déjeune à Med Parga, avec une superbe vue sur les îlôts de Panagia et sa petite église, Tria Litharakia , de Pauloukés et St Nicolas.

Les îlôts de Panagia et sa petite église, Tria Litharakia , de Pauloukés et St Nicolas. 
La mer Ionienne 

On quitte le bord de mer pour s’enfoncer dans les terres, belles routes de montagne, fréquentées aussi par les troupeaux de chèvres, les chevaux . On arrive enfin à Aristi , village cerné par les montagnes aux maisons en pierre couvertes de lauzes.

Sur la route et Aristi 

Après la lumière et les couleurs marines, le paysage devient plus austère égayé par ci par là par les couleurs automnales. Le climat aussi devient plus frais. Notre hébergement se situe à Arhontiko Aristis. Bâtie en pierre et en bois, cette maison restaurée deux fois centenaires offre une vue imprenable sur les villages environnants, les gorges de Vikos et les sommets de l'Astraka. Très belle chambre avec vue sur les sommets.

Le village d'Aristi et les sommets de l'Astraka 
 Arhontiko Aristis
 Arhontiko Aristis

Aristi est un charmant village à proximité du fleuve Voidomatis et de sa vallée fertile qui traverse le ravin de Vikos. Les sources du fleuve sont un peu plus loin. La petite place, en plein centre du village, est relativement animée grâce aux deux terrasses de café qui l'occupent. Aristi est un village du Zagori en Épire, au nord de la Grèce. Il est situé à l'entrée du parc national de Vikos – Aoos qui renferme le plus profond canyon d'Europe : les gorges de Vikos. L'architecture typique de cette région montagneuse lui confère un charme particulier.

 Aristi

Petite balade dans les ruelles en pente, rencontre avec des chats, les seigneurs de ces lieux.

 Les chats d'Aristi

On descend le soir pour manger sur la place au restaurant « En Aristi », accueil un peu froid comme la température, pass sanitaire obligatoire mais petit repas sympa.

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Après un bon petit déjeuner sur la terrasse face à la montagne Astraka, au lever du soleil, nous partons pour Ioannina. Cette ville importante au bord du lac Pamvoti est la capitale de l’Epire.

La montagne Astraka 

La route de montagne serpente entre les forêts colorées. On arrive au bord du lac, voiture bien garée. Aujourd’hui c’est le Week end donc beaucoup de monde. Promenade au bord du lac bien agréable.

Ioannina au bord du lac 

Des statues modernes agrémentent la balade. Les minarets et mosquées se détachent au-dessus des remparts.

 Sculptures à Ioannina

On tente de rentrer dans la vieille ville dans un dédale de ruelles. La citadelle coiffe un promontoire du lac. À l'entrée, se dresse le platane où les Turcs torturaient les rebelles. La citadelle possède d’épaisses murailles divisées en deux secteurs. Au nord-ouest, la mosquée Aslan Pach, édifiée en 1619 à l’emplacement d'un monastère orthodoxe dédié à saint Jean, a été transformée en musée municipal en 1933.

 Les remparts et le Silvermithing Museum (orfèvrerie)

La seconde acropole de la citadelle, qui enserre le mausolée d'Ibrahim Pacha, la mosquée de Fethiye et un imposant bâtiment de style traditionnel qui s'élève à remplacement de l’ancien sérail du maître de Ioánnina. Le dernier abrite le nouveau musée byzantin de la ville. La ville se développe rapidement, en raison de l'implantation d'une université,

Librairie Ottomane 

Un peu perdus, on sort pour s’installer en terrasse en attendant la navette pour l’île de Nessi .

En attendant la navette au bord du lac 

On prend la navette qui nous mène à l’île de Nessi. Le « Nissi », l’île qui se trouve au milieu du lac, fut le dernier refuge d’Ali Pacha avant sa mort. L’île compte bon nombre des splendides monastères fondés par les grandes familles byzantines et ornées de magnifiques fresques. Elle regorge également de petites tavernes pittoresques où l'on déguste les meilleures cuisses de grenouille de la Grèce. Les petites rues sont encombrées de marchands de bibelots à l’affût des touristes.

A Nessi  le musée d'Ali Pacha et église

On se faufile à l’autre bout, pour trouver un petit restaurant en terrasse ombragée, près du musée d’Ali Pacha. On se régale avec écrevisses et cuisses de grenouilles.

 Petit restaurant ombragé à Nissi

Balade dans les ruelles, petites maisons souvent en restauration. Lieu paisible en cette période mais sûrement très fréquenté en été.

La petite place de Nissi 
 Dans l'île de Nissi

Retour avec la navette avec vue sur la mosquée Fethiye .

 Retour vers Ioannina
 Le lac et la mosquée Fethiye
Forêt d'automne sur la route 
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Aujourd’hui visite des Zagoria : C'est une Grèce méconnue, sauvage et complètement inattendue que l'on découvre aux Zagoria. Au cœur de l'Epire, cette région historique et montagneuse des Balkans située au nord-ouest du pays dévoile des paysages extraordinaires.

 Les Zagoria

Sur la route les troupeaux de chèvres nous donnent le rythme, guidés par les chiens et surveillés de loin par le berger dans sa voiture.

Les cimes surplombent les rivières sauvages et les gorges vertigineuses. À ce tableau déjà exceptionnel, viennent s'ajouter de charmants petits villages qui semblent vivre hors du temps. "Au-delà des montagnes", le nom slave des Zagoria, illustre à merveille ce qui nous attend ici.

Village de Kipi 

Les Zagoria possèdent un patrimoine bâti exceptionnel. La région compte quelques 46 villages en pierre perchés à flanc de montagne, pittoresques avec leurs ruelles pavées, leurs toits de tuiles grises et leurs maisons traditionnelles.

 Les Zagoria

La route sinueuse nous amène d’abord au pont de Kokkouro à une arche plein cintre, du XVIIIème . Difficile de s’isoler quelques visiteurs.

 Le pont de Kokkouro à une arche plein cintre, du XVIIIème

Nous continuons avec le pont de Plakidas à 3 arches et 3 dos d’âne. Belle nature colorée tout autour. Pont du XIXème.

 Le pont de Plakidas à 3 arches et 3 dos d’âne
Le pont de Plakidas à 3 arches et 3 dos d’âne 

On poursuit vers les gorges de Vikos. Le site naturel emblématique de la région, c'est bien sûr les gorges du Vikos, immanquables avec leurs 1000 mètres de profondeur. La montagne se déchire en son cœur, comme taillée par un géant. Il faut emprunter un sentier de 3 kilomètres pour atteindre le fond où coule, sans fin, la rivière Voïdomatis. Les gorges du Vikos sont les plus profondes au monde après le Grand Canyon. Elles s'étendent sur une dizaine de kilomètres, bordées de parois vertigineuses et sillonnées de magnifiques sentiers de randonnée.

 Les gorges de Vikos

On reprend la route en lacets vers le nord. Arrêt un instant dans le parc de Vikos.

Le parc de Vikos 
 Quelques vues dans les Zagorias

Arrêt déjeuner dans un petit restaurant de Konitsa.

Les forëts de conifères, de bouleaux et hêtres. 

Puis, on revient vers Aristi et on se dirige vers la rivière Voïdomatis qui prend sa source dans les gorges de Vikos. Après avoir arrosé le parc national de Vikos – Aoos, elle se jette dans l'Aoos près de Konitsa. Pas beaucoup d’eau en ce moment mais elle est très claire, d’un bleu émeraude.

Le lit de la rivière Voïdomatis 
 La rivière Voïdomatis

On emprunte alors une route sinueuse, une enfilade de virages qu’on aperçoit depuis l’hôtel.

 Route de Papingo

La route sinueuse nous mène à Papigo situé sur le pic Astraka, l'un des plus hauts du massif du Timfi. C'est l'endroit parfait où flâner au milieu des bâtisses historiques en pierres.

 Le Village De Mikro Papigo

Petite halte à la Vieille église De Taxiarchon Dans Le Village De Mikro Papigo.

 Eglise orthodoxe de Taxiarchon et son cimetière dans le village De Mikro Papigo. 

En fond de paysage les falaises de Papigo. Les petites rues sont pavées.

Les tours d'Astraka 

Retour à Aristi en profitant encore des beaux paysages

Couleurs d'Automne en Zagoria 
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On se prépare à partir pour les Météores mais avant notre hôte nous fait visiter la maison la plus ancienne d’Aristi qui a 200 ans, restaurée et transformée en chambres d’hôtes. Toute en pierre, beaucoup d’escaliers, des petites chambres aux ouvertures minuscules, des plafonds bas, les grecs doivent être petits car même les lavabos et glaces sont très bas.

Extérieur de la plus vieille maison d'Aristi 
L'intérieur de la mison 

On reprend la route en traversant toujours ces sublimes paysages entre végétation luxuriante et colorée, champs de cultures, virages, vaches, chevaux et chèvres en liberté.

 Sur la route

A notre arrivée à Kastraki, surprise de se trouver devant ces gigantesques rochers gris dressés comme des guerriers derrière le village. Certains semblent être en équilibre et les monastères que l’on aperçoit tout en haut donnent le frisson.

 Kastraki

Les Saints Météores constituent une cité de pierre hors de ce monde composé de plus de mille pitons rocheux dans la partie occidentale de la Thessalie, entre les chaînes montagneuses du Pinde et les monts Antichasia. Aucune description humaine ni aucune image ne peut décrire leur beauté imposante.

 Kastraki

On s’arrête manger à la taverne Gardenia près de l’église, adresse conseillée par le Routard. Très bon accueil, personnel aux petits soins, pour moi la salade locale (énorme) et pour Christian la côte de veau au feu de bois et un petit gâteau offert en prime.

L’après-midi, un peu de repos à l’hôtel Dellas à l’extérieur du village, face aux rochers.

 Vue de l'hôtel
Dellas Hôtel 

En fin de journée, visite rapide de Kalambaka, ville importante, pas vraiment de charme, beaucoup de magasins, adossée contre cette énorme masse rocheuse qui lui confère un côté austère. Comme les autochtones on s’installe à une terrasse de café.

 Dans les rues de  Kalambaka,
 Monastère Aghia Triada et le Monastère Agios Nikolaos
 A  Kalambaka au pied des Météores , Église orthodoxe métropolitaine Saint-Vissarion
 Les Météores

Petite promenade derrière l'hôtel

 Les Météores

De prodigieux rochers, hauts de taille, d’un seul bloc, d’une hauteur de plus de quatre cents mètres, ont été, aurait-on pu dire, créés par Dieu, spécialement pour les ascètes téméraires qui chercheraient dans leur sérénité un site unique convenant à leur totale dévotion.

Kalambaka vue depuis Kastraki 
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Nous partons à la découverte de ces monastères haut perchés, pas à pied mais en voiture. Une belle route très accessible permet d’y accéder, alors pourquoi se fatiguer. Pourtant, vu d’en bas on n’imagine pas qu’une route a été tracée autour de ces rochers.

 Route des Météores

« Le paysage des Météores et la vie ascétique sont deux choses qui se ressemblent beaucoup. La prière, totale et profonde, a besoin d’un site comme celui des Météores. Un site rugueux et imposant. Ils ont besoin de la pierre nue et du ciel. Un ciel immense !» (Athanasios Kouros).

Les Météores .


Selon la théorie la plus communément évoquée, la création de ces rochers envoyés sur terre par le ciel (météores) est due à un cône à la forme d’un delta, c’est-à-dire à un volume de «poudingue», conglomérat formé de galets liés par un ciment sableux, qui se dirigeait vers l’ancien lac de Thessalie, via un fleuve, qui, il y a 25 millions d’années, se déversait dans la région actuelle de Kalambaka. Plus tard, quand celui-ci a trouvé un débouché dans la mer Égée par la rupture des monts Olympe et Ossa, ce cône en forme de delta, à cause de l’érosion due aux secousses sismiques, aux vents et aux pluies diluviennes, s’est disloqué en collines et rochers caverneux de formes différentes.

Le premier qu’on aperçoit c’est St Nicolas Anapafsas C’est le premier monastère que l’on rencontre en quittant ce village en direction des Météores. Autour se trouvent les ruines des monastères du Précurseur, d’Aghia Moni, du Pantocrator ainsi que la chapelle de Panagia de Doupiani.. L’origine du nom du monastère Saint-Nicolas Anapafsas est vraisemblablement dû à un ancien fondateur que l’on pourrait situer au XIVe siècle, au début de la vie monastique sur le rocher.

St Nicolas Anapafsas 

Le deuxième sur la route c’est Roussanou, bâti sur un rocher vertical et imposant. Le complexe de ses édifices couvre complètement la plateforme du sommet de ce rocher abrupt dont il paraît constituer l’aboutissement naturel. L’accès au monastère n’était autrefois possible que par une échelle de corde. Aujourd’hui on peut facilement y accéder par un escalier en ciment et deux petits ponts solides, construits en 1930, don de madame Daphné G. Boukas, originaire de Kastraki, sous l’épiscopat du métropolite de Trikki et Stagi Polycarpe. Déjà en 1868, à l’époque de l’higoumène Gédéon, un pont en bois avait remplacé les échelles de corde dangereuses et avait permis un accès plus facile et sur au monastère. Il est occupé par des nonnes. Je suis juste allée jusqu’à la porte, on aperçoit les ruches et une belle allée fleurie.

 Roussanou

Ensuite, le Grand Météore, fermé aujourd’hui. Cette institution est la plus ancienne, la plus grande et la plus importante des monastères de la région, comme d’ailleurs son nom «Grand Météore ou simplement «Météore» l’indique.

 le Grand Météore

Situé au sommet d’un imposant rocher, il détient une place dominante dans le complexe monastique. Il fut construit vers le milieu du XIVe siècle par le bienheureux Athanase, surnommé Météorite, son premier fondateur et celui qui l’a organisé en communauté.

le Grand Météore 

De nos jours, en montant l’escalier taillé dans la pierre qui mène à l’entrée du monastère, on aperçoit à sa gauche l’ermitage du bienheureux Athanase, aménagé dans une cavité naturelle du rocher en habitation rudimentaire et en chapelle. Selon la légende c’est ici que l’ascète a d’abord vécu seul dès sa montée au rocher, avant d’édifier sur la plate-forme l’église et des cellules pour les moines qui, très vite, ont commencé à y affluer.

L'escalier du  Grand Météore
le Grand Météore 
 le Grand Météore et sa marchande de souvenirs

Puis Varlaam, là aussi petite grimpette, mais pas de visite. Ici tout se paye, les touristes sont devenus la rente des moines c’est un peu dommage.

Depuis Varlaam, vue sur le monastère de Roussanou 
 Monastère de Varlaam

Le monastère de Tous les Saints, généralement appelé de Varlaam, se dresse sur un vertigineux piton à la pointe N.-O. de la forêt de pierres des Météores, à proximité du Grand Météore et du monastère de Roussanou. Selon les sources disponibles, le rocher de Varlaam a été habité pour la première fois au milieu du XIV siècle par l’ascète Varlaam – contemporain de saint Athanase le Météorite- dont le nom a été donné au monastère.

 Monastère de Varlaam
 Monastère de Varlaam

Le site est envahi par les cars de touristes, on n’imagine même pas en pleine saison. On continue vers un lieu panoramique, vue sur la vallée, sur les monastères.

 Vue sur les 4 monastères

Je parcours ces rochers qui surplombent le vide, en cas de vertige, s’abstenir et surtout s’enfuir quand un car déverse son flot de touristes tous étiquetés mais pas vraiment pour faire des selfies sur ces roches caillouteuses.

Les Météores 

On aperçoit Agia Triada, Le rocher abrupt, au sommet duquel s’agrippe le monastère Sainte—Trinité, se dresse imposant et majestueux. Le visiteur et pèlerin, fatigué d’abord par la descente difficile vers la vallée, ensuite par la montée sur le rocher, est récompensé de ses efforts par la fascinante vue depuis le balcon du monastère. Au sud, au pied du rocher, s’étend la ville de Kalambaka avec le fleuve Pénée qui suit nonchalamment son cours, tandis qu’à l’horizon pointent les chaînes montagneuses de Koziaka et de Pinde.

  Le monastère Agia Triada

A l’ouest, on aperçoit les monastères de Varlaam et, un peu plus au fond, de Saint-Etienne. Autrefois, l’ascension du rocher de la Sainte-Trinité se faisait au moyen d’une échelle de cordes et avec le filet traditionnel. En 1925, sous l’épiscopat du métropolite de Trikki et Stagi Polycarpe, et alors que Nicandre (Stathopoulos) était l’higoumène du monastère, un escalier de 140 marches fut taillé sur le rocher. C’est ici qu’a été tourné le James Bond « Rien que pour vos yeux »

Le monastère Agia Triada 

On termine enfin par le monastère St Stephen, le seul accessible sans escalier.

 Le monastère St Stephen

Depuis 1961, une communauté de moniales, nombreuse et active, vit dans le monastère. Elle fait preuve à la fois d’une action caritative et spirituelle et d’un admirable travail de restauration et de construction. Une ancienne tradition relie ce monastère au monachisme féminin. Le voyageur suédois Bjôrnstahl, qui visita le monastère le 3 avril 1779, rapporte des informations recueillies auprès des moines ou des habitants je la région : « Au début, ce monastère était destiné à des femmes qui désiraient faire une retraite, mais plus tard il fut abandonné et tomba en ruines jusqu’ au moment où il fut à nouveau habité par des moines ».

En fin de journée, on refait le circuit du matin en sens inverse au soleil couchant.

Dernier soir à la taverne Gardénia

 Kastraki le soir
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On quitte les Météores pour nous rendre à Delphes. Nous quittons ces magnifiques paysages pour des plaines et plateaux et quelques zones industrielles. Sur la route des flocons blancs qui volent, c’est la récolte du coton. Les camions laissent échapper une pluie de coton de leur lourd chargement. On traverse ces champs de coton et tout le long quelques usines qui le transforment.

La culture du coton 
1ère étape 

Nous arrivons à Volos, située au pied du mont Pélion, au fond du golfe Pagasétique. Vólos est un port important, notamment pour la desserte des Sporades.

 Volos

Il est le troisième port de Grèce pour le trafic de fret. Il offre une ouverture vers la mer Egée. C'est d'ici que Jason serait parti à la recherche de la Toison d'or et, d'ailleurs, on a reconstruit son vaisseau, l'Argo, qui est déjà sorti en mer à deux reprises.

Sur le port de Volos 

On se promène en front de mer sur le port où sont amarrés des bateaux de plaisance grecs. Déjeuner dans un petit restaurant Tsipouradiko Papadis, simple mais bon.

Près du jardin public de Volos 
Architecture à Volos 

On repart vers Delphes et là on retrouve la montagne et ses lacets ainsi que les champs d’oliviers.

 2ème étape
Les champs d'oliviers et petites stèles en hommage aux disparus . 
En route vers Delphes 

On essaie de trouver Thermopyles où s’est déroulée la célèbre bataille, mais le lieu n’existe plus, seul un mémorial a été édifié.

Les Thermopyles 

Les Thermopyles sont un rivage et un ancien passage de Grèce délimité par le golfe Maliaque au nord et le Kallidromo, un massif montagneux du Pinde, au sud.

3ème étape

On arrive en fin d’après-midi à Delphes, à l’hôtel « Les Fédriades ». Belle chambre avec vue sur les champs d’oliviers parsemés d’ifs et tout au fond Itéa au bord du golfe de Corinthe. Un beau coucher de soleil agrémente notre vue.

Coucher de soleil sur la plaine de Delphes 

Delphes est située au pied du Mont Parnasse, à flanc de montagne, elle domine la plaine du même nom.

Le soir, repas dans un bon restaurant l’Epikouros, de l’autre côté de la rue Je commande une salade qui est gigantesque, on pourrait manger à 4. Et comme toujours, on nous offre le gâteau très sucré en fin de repas.

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Un joli lever de soleil depuis notre petit balcon. Le soleil commence à illuminer les montagnes et le golfe au loin.

Vue sur la plaine de Delphes 

On se rend ensuite sur le site de Delphes à environ 800 m de la ville moderne. C'est à cet endroit que se dressait le temple d'Apollon, construit au IVe siècle avant J.-C., qui abritait jadis un oracle légendaire.

Ce vaste complexe archéologique situé à flanc de montagne contient les vestiges des sanctuaires d'Apollon et d'Athéna Pronaia, ainsi qu'un ancien stade et amphithéâtre.

Sanctuaire d'Apollon 
Agora romaine 

Des objets découverts dans ces ruines sont exposés au musée archéologique de Delphes. Au temps de la Grèce antique, Delphes attirait aussi les visiteurs. Il s'agissait de pèlerins qui parcouraient le pays pour écouter les conseils de la Pythie, la prêtresse la plus célèbre de l'époque. L'Oracle de Delphes était composé de femmes âgées qui étaient censées avoir hérité des pouvoirs du dieu Apollon.

 Olivier et Ex voto les Arcadiens


Le nom de Delphes (Δελφοί / Delphoí vient de δελφύς / delphús (« matrice, giron, creux, utérus »): Ce dernier a donné les termes « cochon » ((δέλφος / délphos), « dauphin, cochon de mer » (δελφίς / delphís) : dans la poésie homérique, Apollon aurait pris la forme de cet animal pour attirer les marins crétois chargés d'instaurer son culte sur le site.

 Colonne serpentine dîme de la bataille des platées

Les femmes de l'oracle se mettaient dans un état de transe en prenant des drogues tandis que les prêtres interprétaient leurs paroles. Delphes était considéré comme le lieu religieux le plus important du monde hellénistique.

Stoa des Athéniens et Colonne ionique 

Ces ruines sont dispersées sur le site tout en hauteur, comme l’Acropole d’Athènes. Je fais seule la visite , Christian m’attend devant le musée très moderne.

Des écrits sur la pierre et pierre conique (le nombril du monde) 

Je grimpe à travers les ruines, depuis l’Agora en suivant la voie sacrée et surtout en essayant d’imaginer à quoi pouvait ressembler le site dans l’antiquité. Chaque pierre a une signification. Sur le chemin le seul vestige debout qui a été restauré c’est le trésor des Athéniens.

 Le trésor des Athéniens

Puis le temple d’Apollon dont il ne reste que quelques colonnes.

 Le temple d'Apollon

Enfin tout en haut le théâtre d’où on a une superbe vue.

 Le théâtre
Quelques ruines et oliviers 

On aperçoit plus bas le sanctuaire d’Athéna et son Tholos de forme arrondie.

Le temple d'Athena 
 Système d'évacuation de l'eau
Un engrenage 

Je regagne ensuite le Musée.

Le musée de Delphes 
Un gobe mouche et chat toujours présent 

Nous prenons la route vers Galaxidi, mais maps nous conduit dans des chemins caillouteux et finalement sans issue. On repart cette fois dans la bonne direction. La route serpente en descendant vers le bord de l’eau.

Vue sur la plaine 

Une usine étrange la carrière de bauxite qui est située au bord du Golfe de Corinthe. Tout est rouge, la terre, les camions, couleur qui tranche avec le bleu de l’eau et le vert des montagnes.

Usine de bauxite 

On arrive à Galaxidi, cachée au profond du golfe de Corinthe.

 Galaxidi

Sur la côte de la baie Krisaikos, Galaxidi est abritée du vent grâce à la présence rassurante des montagnes qui l’encerclent. Un endroit d’une réputation maritime considérable et un fier contributeur aux escarmouches de mer de la révolution de 1821, cette ville a prospéré en tandem avec le développement de la navigation nautique. Aux 18e et 19e siècles, beaucoup de lougres et de goélettes ont quitté Galaxidi pour naviguer la mer méditerranéenne. De nos jours, la ville est devenue un hommage vivant aux marins grecs, incarnant l'esprit du passé dans les résidences des capitaines, les maisons néoclassiques ornées de statuettes d’un thème maritime, les ruelles pittoresques et le joli port, tous garantis de remplir l'âme avec des rêves de la vie dans et autour de la mer. La belle église d’Agios Nikolaos domine la ville, très agréable avec ses belles demeures et ses restaurants en bord de mer.

On se promène le long du port, bateaux de pêche et bateaux de plaisance cohabitent. Même les canards ont leur bateau et sont nourris par les habitants.

La maison des canards 

On s’arrête déjeuner dans un des nombreux restaurants sur le port. Bel accueil et bon repas.

 Maisons d'armateurs

On continue la balade au bord de l’eau qui nous mène d’un port à l’autre et nous offre une jolie vue sur la ville, son église et ses belles maisons d’armateurs.

 Galaxidi
Vue sur Galaxidi 

On termine près d’une petite anse où un navire désossé mis sur cale attend la réparation. A côté de vieux bateaux remplis de détritus.

Les vieux bateaux en réparation 
 Détails de bateau

On quitte Galaxidi pour rejoindre Delphes par la même route. Une odeur de pourriture envahit la voiture et nous oblige à un arrêt près des champs d’oliviers. En fait Christian a mis le pied dans une matière indéfinissable et à force de Kleenex et lingettes parfumées on parvient à se débarrasser de l’intrus.

Dans le champ d'oliviers 

J’en profite pour photographier les magnifiques oliviers dont la récolte a commencé. On rentre à l’hôtel et on profite de la belle vue avec quelques nuages en prime.

Les champs d'oliviers  
 Soleil couchant sur la plaine de Delphes
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 Matin pluvieux sur Delphes

On se réveille avec la pluie, la vue de la chambre ne propose que nuages et brouillard qui se dissipent de temps en temps. Nous partons pour Athènes, de montées en descentes, encore quelques virages, des zones industrielles, des campagnes désertées et quelques forêts victimes des derniers incendies.

 Le Pirée

On s’arrête au Pirée, port d’Athènes, ville importante, des bateaux de croisières, un port de commerce et aussi un port de plaisance où paressent de superbes yachts. Une averse nous contraint à écourter la visite.

Stade de la paix et l'amitié 

On va vers le nouveau site centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos, dessiné par le Renzo Piano Building Workshop, à la place d’un ancien parking. Offert par la Fondation à la ville d’Athènes, le bâtiment abrite la Bibliothèque nationale de Grèce et l’Opéra national grec, sous un parc de 17 hectares.

 Centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos 

Le projet de Renzo Piano, érigé sur une colline artificielle, offre, au sud, une vue plongeante sur la mer. Longée par un plan d’eau de 12 000 m², l’esplanade du bâtiment est surmontée par un toit de 10 000 m² recouvert de panneaux photovoltaïques qui alimentent la bibliothèque et l’opéra.

Plan d'eau du centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos 

La colline artificielle culminant à 14 mètres est formée par la superposition de couches de terre de 40 centimètres d’épaisseur, provenant en partie de l’excavation préalable du site. La stabilité de la colline est assurée par une structure de soutènement en « terre armée », composée de couches d’agrégats concassés et renforcées par des mailles synthétiques. La canopée de près de 10 000 m2 surplombe un parc conçu par les paysagistes de l’agence Deborah Nevins & Associates. Ce jardin public accueille plus de 1 100 arbres d’espèces différentes.

La bibliothèque du  centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos

Entièrement vitrée, la salle de lecture de la bibliothèque se situe sous la canopée. Outre cette bibliothèque, qui contient près d’un million de volumes, le centre culturel comprend également deux auditoriums pour l’Opéra national, l’un de 1 400 places, l’autre de 450 places.

Les toilettes et escaliers du   centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos

On se perd un peu dans ce dédale de couloirs, de salles vitrées. On se fait refouler à la bibliothèque interdite aux touristes, à croire qu’ils n’ont pas besoin de se cultiver.

Le dernier étage du  centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos 

On monte au dernier étage désert, un espace café restauration totalement vide. Une galerie extérieure fait le tour et on peut voir Athènes et le bord de mer.

 Le jardin public du  centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos

En prolongement le jardin public qui semble descendre vers la ville. Belle architecture moderne qui ne laisse pas indifférent.

 Vues sur le Pirée et Athènes
Quelques immeubles vus depuis le  centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos

On repart sous la pluie pour rejoindre l’hôtel Hera, mais les rues étroites et très encombrées nous contraignent à faire 3 fois le tour. On trouve enfin un parking à ascenseur juste à côté de l’hôtel pour laisser la voiture avant de la restituer.

On remonte la rue et on déjeune au Liondi, restaurant grec. Beaucoup de monde touristes et autres. Repas pris nous récupérons la voiture, déposons nos bagages à l’hôtel Hera, chambre au 5ème étage avec vue sur l’Acropole, un peu gâchée par les paraboles. Très bel hôtel à la décoration originale et raffinée.

Vues depuis l'hôtel Hera 

Nous ramenons la voiture à Avis, aucun problème service au top.

Repos dans la chambre et préparation des valises pour le retour.

Le soir dîner au restaurant de l’hôtel Peacok, très sélect, une belle salle avec une terrasse face à l’Acropole illuminée au 6ème étage. Les tables sont occupées par quelques grecs aux allures chics. Repas de poissons accompagnés d’un bon vin blanc local. Belle soirée pour terminer le séjour.

 Restaurant Peacok
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Dernier jour, bagages prêts, levés de bonne heure. On rejoint la place monastiraki devant l'église byzantine.

 Mosquée Fetichié Musée
Tour des vents dans l'Agora Romaine et  Porte Madrasah Sacerdoce ottoman.

Visite de Street Art dans les rues d’Athènes avec une guide française qui nous conte l’histoire des fresques murales ainsi que celle de la ville et de la Grèce en faisant référence en permanence à l’Antiquité. Je recommande cette visite , les références ci-dessous et pour les français avec Céline qui nous a passionnés tant par sa culture que par son partage de sa ville d'adoption.

Visite de Street Art au coeur d'Athènes 
Snob café , exemple de belle rénovation 

On passe de quartier en quartier, chacun ayant sa propre vie, des identités très différentes. On alterne entre l’art de la rue sauvage à celui plus élaboré de jeunes artistes en émergence, à celui plus mercantile commandé par des hommes d’affaires fortunés.

 Hellenic Vibes Hôtel , oeuvre de commande

Avec le début de la crise économique qui a si durement touché la Grèce, le nombre d'artistes de rue à Athènes a augmenté et des personnes plutôt inattendues ont rejoint les rangs, se tournant vers ce média pour exprimer leurs frustrations et leur colère, comme un dentiste, dont l'activité était pratiquement anéanti, connu sous le nom de Mapet , les étudiants et diplômés de l'École des beaux-arts d'Athènes, qui dispensent désormais des cours sur les arts de la rue. En général, me dit-on, la police a désormais tendance à fermer les yeux sur les artistes de rue.

Les stores des magasins supports pour le street artiste 

Nous commençons dans le quartier Monastiraki puis Psirri.

 Panda de Manos Neidness alias NEID

Certaines fresques retracent les périodes troubles du pays et les revendications tout autant que les rebellions.

Star incontestable du Street Art Grec, l’artiste INO transforme Athènes en un véritable étendard ! INO est certainement l’artiste Grec le plus connu internationalement. Sa grande discrétion fait que l’on ne sait pas grand chose de lui si ce n’est qu’il a une petite quarantaine d’années et est diplômé de l’Athens School of Fine Art. Cet artiste fantomatique a tout simplement transformé Athènes en un musée à ciel ouvert. Son style figuratif et puissant est mis au service de son engagement avec force et persévérance. Il navigue main dans la main avec le peuple Grec contre la politique d’austérité du gouvernement. INO par cette œuvre coup de poing baptisée « Apocalypse Now ».

Apocalypse Now oeuvre d'Ino 

Un appel à la révolution sous les traits d'Athéna, que l’on trouve au cœur de Psyri dans la rue Miaouli. Avec cette œuvre on comprend aisément le pourquoi de la discrétion de cet artiste au regard perçant de cette "déesse" qui ne montre pas son visage. On s’étonne aussi de ne pas voir cette œuvre censurée ; comme quoi la liberté d’expression reste de mise au pays de l’austérité.

Pour beaucoup, l'INO est le meilleur artiste de rue grec, ayant des œuvres, même à l'étranger (par exemple à Amsterdam, Doha, New York, Stockholm, etc.). Il est, en fait, le premier artiste de street art à siéger au Parlement. Il marche dans les pas de Bansky, l'un des plus grands (sinon le plus grand) street artiste, qui depuis toutes ces années qu'il peint, n'a révélé ni son nom ni son visage, attitude qu'INO a choisi d'adopter. . À travers ses œuvres - qui sont maintenant principalement des peintures murales, c'est-à-dire des œuvres à grande échelle - il essaie de faire passer des messages sociaux sur le mode de vie moderne, alors que beaucoup de ses œuvres sont des personnages de la Grèce antique.

Quartier Psirri 

Dans le quartier de Psirri, architectures modernes et anciennes se côtoient, quelques boutiques originales.

 A Psirri
 Alexandros Vasmoulakis alias Vasmou

La fresque monumentale réalisée par Alexandros Vasmoulakis alias Vasmou. Cet artiste Grec réalise dans un style figuratif des corps et des visages déformés. Ils peuvent être souriants, amusants, étonnants et aussi inquiétants. Ces visages proviennent tous de magazines glamour. Il les déchire, les photographie et les retravaille digitalement. Cette œuvre est située au cœur de Psyri, Plateia Irron. Si vous vous perdez dans les rues adjacentes, vous découvrirez une foultitude de jolies surprises !

Mural Carpe Diem in Athene 
Photos d'Athènes au début du XXème  


Une boutique qui n'a rien de grecque . 
Théâtre libre et autogéré Embros Psiri, mur "je suis torturé" 

"Je suis torturé" Évidemment, ce n'est pas l'œuvre d'une seule personne, mais il semble que quiconque a pensé à écrire le mot "Je suis tourmenté" pour la première fois, a donné l'impulsion pour remplir des centaines de murs à travers le pays avec le même mot. En fait, c'est maintenant l'une des choses les plus spéciales que vous trouverez sur un mur. Non seulement parce que le mot "Je suis tourmenté" cache beaucoup d'émotions, mauvaises, pas parce qu'il est généralement calligraphié, mais parce qu'il révèle un mystère : personne ne sait quand il a commencé à apparaître (après la crise probablement, qui peut avoir son importance ), qui l'a écrit en premier et combien au total. La seule chose sûre, c'est que ce n'est plus l'œuvre d'une seule personne et que peut-être chaque jour les murs qui sont « torturés » se multiplient.

Le Krach 

Le Krah a grandi à Athènes, où il est devenu un graffeur prolifique dans les années 90.Il est resté un artiste de premier plan au cours des 18 dernières années en peignant les rues tout en parcourant l’Europe et les pays asiatiques tels que le Japon et la Thaïlande, et en laissant une pièce dans chaque ville.

L'ours de NEAD  
Sho’Nuff “The Shogun of Harlem”  d'Alex Martinez
 Ruin ou comment une oeuvre se recouvre de tags au fil du temps
Quelques figures de l'Antiquité revisitées à la manière des peintres 
 Loukanikos de Billy Gee, Alex Martinez et N Grams.

Loukanikos a acquis une renommée internationale en tant que chien. Il a suivi toutes les manifestations contre l'austérité Athénienne. Les artistes l'ont immortalisé. Il a même fait la 1ère page du "Monde". Il se situe à Psiri, angle des rues Riga Palamidou et Sarri. Lors des grandes manifestations et émeutes de 2011, des dizaines de photos montrent un chien soit assis à côté des manifestants regardant la police, soit aboyant après la police. Bientôt ce chien fut nommé Saucisse et les surnoms « chien révolutionnaire » ou « chien anarchiste » étaient également présents. Il est décédé en 2014 alors que son cœur était chargé de larmes, mais sa silhouette est présente .

Les musiciens oeuvre du chypriote Paparazzi 

Oeuvre de l'artiste de rue chypriote, Paparazzi en face de Loukanikos, il y a trois musiciens de rue, un graffiti qui, en fait, est largement photographié .

Madonna à la façon Andy Warhol 

Au fil des rues quelques réalisations:

 Quelques peintures
Will Drawing (WD) et  'Owl' fait par Blaqk‎

Wild Drawing, alias WD, né à Bali, en Indonésie et vivant maintenant à Athènes, ancien élève des Beaux-Arts et Arts Appliqués.

Au centre Batis 
Dans la rue 
Une maison qui renferme des  ruines antiques retrouvées , restauration interrompue et le chat qui veille au butin
Le coeur d'Athènes de Yiakou et Simple G , oeuvre de commande

On arrive à Exarchia, la rebelle .L’histoire mouvementée d’Exarcheia donne au quartier son identité unique et sa réputation d’activisme politique. Son histoire est émaillée d’événements politiques et sociaux directement liés à l’histoire d’Athènes et de la Grèce.

 Peinture murale avec un dieu grec par Paparazzi Art Studio

En réalité, loin des quartiers touristiques, les émeutes y sont finalement rares. Et ce bastion entre le Lycabette et l’Acropole prend souvent des airs de village bohème, hors du temps car, ironie du sort, sa mauvaise réputation dorénavant le protège… quartier populaire aujourd’hui, il est également le quartier des intellectuels, des artistes et de beaucoup d’étudiants, souvent gauchistes ou anarchistes et de migrants.

Upside Down Baret l'oeuvre de STMTS 

Un café moderne qui se prénomme l’Upside Down Bar ! Le patron du bar n'accepte pas que l'on rentre sur la terrasse on observe de loin. La rue qui se cache derrière ce bar est tout simplement magique et réserve de très belle surprises ; à commencer par une œuvre de l’artiste STMTS dont le travail se focalise sur l’enfance, ses rêves, ses désillusions,…

 Simple G et Alek

Les œuvres se suivent et ne se ressemblent pas. On y retrouve des mains magnifiquement réalisées par l’artiste SimpleG, un doux portrait de femme par Hambas, de magnifiques oiseaux par Atek et bien d’autres œuvres

 Quelques réalisations au fil des rues

Exarchia, son rôle dans la guerre civile grecque de décembre 1944, la révolte estudiantine contre la junte militaire à l’École Polytechnique, les émeutes durant la crise économique mettent ce quartier au cœur de la résistance et de la culture alternative pour les anarchistes, anti-autoritaires, gens de gauche et écologistes.


 L'éléphant de de Manos Neidness alias NEID
Artiste espagnol Borondo 
 Dans le quartier

Exarchia est également connue pour ses violences… et ses initiatives d’autogestion. Les émeutes années 2000 , Exarcheia a historiquement eu des affrontements entre militants, anarchistes et policiers. Plus récemment un de ces affrontements a entraîné la mort d’Alexandros Gigoropoulos, 15 ans, qui a été abattu par la police. C’était le 6 décembre 2008.

“Snowball” d'INO 

Une œuvre d'INO qui contient des symboles est située dans le bâtiment d'EOPYY et derrière le parking à l'angle du Pirée avec Deligiorgi. Cette peinture murale a été créée en collaboration avec l'Association des patients atteints d'hépatite de Grèce "Prométhée" à propos de l'hépatite C. Elle montre un homme qui n'a pas de traits du visage, porte une chemise et une cravate et célèbre les poings levés, avec des billets flottants à côté lui, baptisée “Snowball” .Elle vient mettre en avant une autre technique de dessin utilisée par l’artiste. Lui qui travaille souvent les regards en détail va parfois complètement les gommer. Comme si l’homme d’affaire jouant avec l’argent perdait une forme d’humanité. On retrouve ces visages absents dans d’autres œuvres de l’artiste. De cette façon, l'artiste exhorte les gens à ne pas constamment courir après l'argent, mais à se concentrer sur la prévention et la préservation de leur santé.

 Les Mains de pavlos Tsakonas, Manolis Anastasakos et les frères Dimitris, Babi et Thanassis Kretsi .

Les Mains , oeuvre inspirée par "Mains en prière" un dessin du 16ème siècle de Dürer, la version de Pavlos Tsakonas est suspendue au-dessus d'un parking 20 rue Pireos. Si vous empruntez la grande rue menant à Omnia cet appel à la paix et à la fraternité ne peut pas vous échapper dans un quartier tourmenté. Durer… prière inversée .Les mains en prière d'Albrecht Dürer, peintre allemand de la Renaissance, est l'une des peintures les plus célèbres du monde de l'art et depuis 2011, on peut en voir une version street art dans un grand bâtiment du 20, rue du Pirée. différence significative : les mains dans la peinture de Dürer prient vers le haut, tandis que dans cette peinture murale elles prient vers le bas. C'est-à-dire, comme si une "puissance supérieure" priait pour le bâtiment, la ville ou l'homme. Ce projet a été conçu par les étudiants de l'Ecole des Beaux-Arts, Manolis Anastasakos et les frères Dimitris, Babi et Thanassis Kretsi, en collaboration avec le Ministère de l'Environnement.

Petite halte dans un café près de la place Omonia.

Café Veniti 
Dans la rue 
 Sonke

Images d'un amour perdu retrouvées dans tout Athènes par Sonke. Les femmes aux cheveux bouclés. Exarchia accueille d'innombrables créations d'artistes du street art et si l'on les observe, il est très probable de trouver une femme mélancolique, noire et blanche aux cheveux bouclés, regardant vers le bas et tenant, généralement, un petit cœur, dans de nombreuses versions. C'est l'un des graffitis les plus caractéristiques et est aujourd'hui l'une des marques de fabrique du street art.

Achille et ses oeuvres sur colonnes 

Achilles est un street artiste grec né en 1986. Il vit et crée à Athènes principalement du street art, du graffiti et de la peinture. Il est indépendant avec un large portfolio de peintures murales, portraits, peintures, illustrations, etc. Vous pouvez trouver ces colonnes savamment peintes dans le quartier Exarchia qui compte également une tonne de bars et de cafés alternatifs.

Achille 

Le style Fantasy d'Achille est assez particulier et fait sûrement partie des avant-gardes de la scène du street art grec. Il crée avec passion des personnages émotionnels forts avec une emphase souvent sur l'œil humain !

Don't forget to smile
Dans la rue 
Réveille-toi Athènes d'INO 

Une immense fresque du célèbre artiste de rue Ino, qui a reçu les éloges du New York Times. Cette peinture murale est une représentation de la résurrection dans laquelle la main de Dieu attrape la main d’un homme fasciné par l’argent pour le ramener à la vie. Réveille-toi ! Où ? Dans le quartier d’Exarchia, à l’angle des rues Benaki et Koletti.

D'autres oeuvres 

Ce quartier d'Exarchia est aussi parfois vu comme une zone de non-droit (la police n’y étant pas la bienvenue).

 Rues à Exarchia
Un restaurant décoré par un migrant Indien employé aux cuisines 
 Pas de terre pour les pauvres, de WD (Wild Drawning)

Oeuvres de WD Sur la rue Emmanouil Benaki, on peut voir deux œuvres du célèbre artiste de rue WD (Wild Drawning), dont les œuvres se trouvent en fait dans de nombreux pays du monde. L'une de ses œuvres en Grèce s'intitule Pas de terre pour les pauvres, elle représente un sans-abri - elle mesure 10 mètres de long - et l'artiste avec une dédicace spéciale à la fin de son œuvre la dédie à tous ses sans-abri du monde.

 Pas de terre pour les pauvres, de WD (Wild Drawning
Capture de WD 

L'autre s'appelle Capture et montre un homme encapuchonné se photographiant - probablement - lui-même, tombant sur son appareil photo - son nez et sa bouche sont « froissés ».

Sonke 
Une librairie 

Les magasins souhaitant éviter d'être couverts de gribouillages insensés, chargent des artistes de rue bien connus de peindre sur leurs volets. Plus récemment, les autorités de la ville ont commencé à délivrer des permis pour encourager les artistes à peindre des peintures murales dans des espaces publics délabrés. Les promoteurs immobiliers font même des commissions pour peindre des peintures murales sur des bâtiments commerciaux. Cependant, cela n'est pas bien accueilli par tout le monde, car les graffeurs purs et durs estiment que le street art a été détourné afin de supprimer l'expression artistique politique et sociale.

Ruin 
Un container mis à disposition pour les sans-abri dans le parc communautaire d'Exarchia 

Au cœur du quartier d’Exarchia, on trouve un parc qui ne ressemble à aucun autre. D’abord, parce que cet espace est issu de la volonté des habitants du quartier qui se sont opposés à la construction d’un parking ou immeuble sur ce morceau de terrain. Il est donc entièrement autogéré par les habitants d’Exarchia. Mais aussi parce que l’un des murs de ce parc est recouvert d’une gigantesque fresque murale de l’artiste italien BLU, l’un des plus célèbres artistes de rue à travers le monde.

Fresque murale de BLU 

Avec cette œuvre d’ampleur, BLU exprime son soutien aux habitants d’Exarchia. Il montre également une ville dans laquelle la nature reprend ses droits. Une ambiance colorée et printanière qui exprime en réalité un message social et engagé.

J'ai trouvé une très grande quantité d'art de rue, mais cette photo en particulier est une que j'affectionne, même si, elle ne montre aucun travail remarquable. Cependant, il traduit bien le climat et l'atmosphère de chaos qui règnent dans de nombreuses parties d'Athènes. Un chaos qui peut vous hypnotiser et vous surprendre malgré sa laideur superficielle.

 Maison éventrée

Nous avons beaucoup marché, beaucoup levé le nez mais avec tellement d’intérêt que les efforts ne coûtent pas. Au bout de 3h, nous regagnons l’hôtel en taxi, petite pause au café du coin pour se désaltérer, puis direction aéroport et avion.

 Hôtel Hera 

Pour les amateurs du Street Art à Athènes , une référence

https://www.facebook.com/GraffitiInAthens/photos/