Carnet de voyage

2023 - KENYA - Les parcs du Sud

13 étapes
3 commentaires
Un circuit au Sud du Kenya a la découverte des grands parcs et réserves. Découverte de la faune kényane et des tribus locales.
Juillet 2023
13 jours
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11 juillet, 6h00. Aéroport de Toulouse. L'embarquement est maintenant terminé, et l'avion peut décoller.

Direction Frankfort tout d'abord, puis Nairobi ou nous arriverons aux alentours de 21h30. Là-bas, Rashid, mon ami, nous attend pour nous amener à l'hôtel, afin d'être frais et dispos, dès demain matin, mais là, j'anticipe un peu.

La "célérité" de certains douaniers kényans va nous mettre un peu en retard. En effet, selon eux, nous n'avons pas le droit d'apporter avec nous afin de les offrir, des jeux de maillots de foot, des ballons, et autres vêtements. Ils veulent nous faire payer une taxe sur ces derniers. Après des palabres interminables, nous pouvons enfin passer sans payer.... Ouf.

Petit arrêt à la boutique Safaricom pour les puces téléphone et direction le Kahama Hotel Nairobi

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Nous nous levons tôt ce matin, départ pour la fameuse réserve de Masai Mara. Au passage nous nous arrêtons pour un super point de vue sur la Rift Valley. Une boutique nous met aussitôt dans l'ambiance, et pendant que certains, visitent les toilettes, d'autres font les premiers achats.

Apres plusieurs heures de route, et de piste, voici enfin les premiers zèbres, et autres girafes qui nous permettent de penser que nous ne sommes plus très loin de la réserve. Quelques gnous sédentaires sont là aussi.

Enfin l'arrivée au “Enchoro Campsite” vers 12h15. Installation dans les tentes prémontées avec douches et toilettes. Les tentes ont été rénovées cette année. Nous prenons notre premier vrai repas africain, puis attendons avec impatience le départ pour le safari de l'après-midi.

Le camp est tout proche de l'entrée du parc, ce qui fait qu'à 16h pile nous pénétrons à l'intérieur.

Elands, gnous zèbres, antilopes, girafes émerveillent les néo safaristes, jusqu'à l'arrivée du premier éléphant, et là, comme par magie, tout le monde se tait... Place au vrai roi de la savane.

Plus loin des buffles, énormes, paissent, en compagnie de phacochères et de Topis.

Nous continuons notre circuit, et près d'un point d'eau, apercevons notre premier hippopotame. Ils sont en fait plusieurs. Photos....

Au loin, Rashid aperçoit un véhicule, du parc, immobile. Nous nous dirigeons vers lui, pressentant l'affaire du jour...

Surprise, au bord du chemin, un couple de lions. Le mâle est splendide. Ils sont en période d'accouplement. Et visiblement, cela les a fatigués.... Au loin, perché sur un arbre, un vautour attend... Nous prenons quelques photos, puis partons afin de ne pas trop déranger les amoureux.

Un peu plus loin, c'est un chacal qui rode, et un guépard, allongé, surveille une troupe de gnous. Il observe, et cherche visiblement un défaillant dans le groupe. Enfin, il se lève, et de sa démarche souple, il se dirige l'air de rien vers eux. Les herbivores l'ont aperçu aussi, et le manège commence. L'un essaye de s'approcher sans en avoir l'air, et les autres se tournent face à lui sans arrêt. "On t'a vu !!!" Ce manège attire déjà dame hyène. Elle aussi voudrait bien une part de l'éventuel butin. La chasse commence, mais le chassé n'est pas celui qu'on croit. Les gnous virevoltent autour du guépard, dans une valse sans fin, et notre ami, penaud, repart se coucher en attendant des heures meilleures pour lui. Les chasses ne sont pas toujours couronnées de succès..

Notre après-midi de safari va maintenant se terminer, quelques girafes masaï vont d'une marche lente et souple, on dit qu'elles vont à l'amble (elles soulèvent à chaque pas les deux pattes d'un même côté). Elles nous regardent passer près d'elles. Leur longue langue bleue de près de 50 centimètres, attrape les feuilles des acacias, sans se soucier des épines énormes.

Une petite douche, un bon repas, quelques minutes au coin du feu avec mon ami Jonathan, qui est devenu le chef de sa tribu proche du camp. Et, silence, on dort.... Demain matin, on se lève tôt (comme tous les jours de safari d'ailleurs....

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Aujourd'hui, nous partons pour une journée entière de safari, enfin, presque.

Le programme : Safari toute la journée dans la réserve de Maasai Mara à la découverte de magnifiques paysages, des “5 grands” si on peut et des rivières Sand river et Mara, on ne sait jamais, la grande migration n'est plus très loin, et ils sont en retard. Pique-nique le midi dans la réserve.

Le début de notre périple est pratiquement le même que celui d'hier soir, et les premières à nous saluer sont... les girafes. Nous nous dirigeons droit vers l'endroit où, hier soir, le guépard chassait. Il est là, couché. Plus loin les hyènes, plus nombreuses dévorent une tête de Gnou.

On peut imaginer que la chasse a été bonne pour notre cheetah. Il se repose, peut-être pour digérer, et les hyènes ont des restes. Chacals et vautours ne sont pas loin. Comme d'habitude....

Plus loin c'est une lionne qui est couchée, a l'ombre d'un buisson. Les buffles n'ont pas bougé non plus. Quelques autruches picorent le sol. De nombreux herbivores accompagnent notre circuit, et vers 9h, nous nous arrêtons dans un lodge très classe, le "Keekorok Lodge" afin que mesdames puissent satisfaire un besoin bien naturel. Franchement, je veux bien payer pour du luxe, mais là, c'est exagéré. Je ne me sens pas du tout à ma place.

Tout cela fini, nous continuons notre petit safari, qui nous amène vers la Sand River. Pas de gnous, ou si, mais ils sont des millions au loin. Ce ne sera pas pour aujourd'hui. Nous continuons vers la Mara, ce n'est pas mieux, quelques voitures, attendent, tout comme les crocodiles, au fond du ravin. Patience, bientôt, ce sera la curie....

Déçus, car mi-juillet, normalement, cet endroit devrait être rempli d'herbivores, et donc de carnivores, nous repartons pour d'autres lieux. Et notamment, un arbre perdu au milieu de la savane, d'où nous pourrons voir le danger arriver. En effet, il est l'heure du pique-nique..... Un marabout et un vautour, surement au courant des habitudes des guides africains, attendent avec impatience notre mise en place. Le repas est avalé rapidement, car les émotions, ça creuse. Sitôt partis, les deux compères se rapprochent et cherchent des restes. Désolés les amis, nous avons tout ramassé avant de partir afin de ne pas polluer.

En chemin, nous rencontrons un jeune lion male, seul et écrasé par la chaleur. Il a l'air fatigué, et ne bouge pas du buisson qui lui sert de protection.

L'après-midi, il fait chaud, et nous voyons plus d'oiseaux que d'animaux terrestres. Enfin, l'autruche est le seul oiseau qui ne vole pas. Elle se balade avec les serpentaires, les busards, les aigles, pintades et autres francolins. Quelques girafes, quelques éléphants, on devient vite blasé quand on cherche toujours plus....

16h00, retour vers le camp. Nous faisons un petit arrêt à l'école de Oloolaimutia. Visite qui nous permet de remettre des affaires scolaires, stylos, cahiers, ballons de foot etc... Le directeur de l'école nous explique le fonctionnement de cet établissement. Ici, il reçoit plus de1140 élèves. Certains sont pensionnaires, car ils habitent trop loin et ne rentrent chez eux que tous les 3 mois...

Les professeurs dispensent les cours des 8 premiers cycles, car l'école est obligatoire et gratuite pour ces premières années. Ces élèves viennent de partout autour de l'école. Jusqu'à 7 kilomètres à pied, chaque enfant portant du bois, pour permettre de préparer le repas de midi. C'est vraiment impressionnant de les voir arriver le matin, avec leur tenue. Chaque école a ses couleurs, et les défend. L'école dOloolaimutia a d'ailleurs gagné récemment le concours de chant de la région. Le directeur était tout fier de nous présenter sa coupe digne de la coupe d'Europe de foot..

Ensuite, nous sommes partis visiter le village Masaï. Jonathan nous avait rejoint, et nous a accompagnés tout au long de cette visite. Le début a été rythmé par les chants et danses des villageois. C'est très envoutant, leur façon de se déplacer, de sauter, et de chanter, ça vous prend aux tripes.

Ici, vivent 200 personnes environ, qui représentent 12 familles. Le village est en forme de cercle, chaque famille a sa propre entrée et les cases se situent proches de ces accès. Seule la case de Jonathan est plus centrée. Le soir, les vaches, trésor sacré des masaïs, sont toutes regroupées au centre du village, ce qui fait que l'altitude du village augmente d'année en année. Je vous laisse deviner pourquoi. Une cage a été rajoutée pour les chèvres, afin de parer aux attaques du léopard invisible...

Les veaux et autres petits animaux ont une pièce à eux dans la case (faite de bouses de vache et de terre séchée) afin d'éviter que le lait des vaches soit tout vidé dans la nuit. Le lait et le sang des vaches sont les principaux aliments des masaïs. Jonathan nous a montré la chambre d'amis, mais bon, personne n'a été très motivé pour dormir là, malgré la proposition faite.

Leur organisation est intéressante, car ils vivent sous une forme de communauté. Les enfants gardent le bétail de tout le village, les bénéfices des droits de visite sont mis en commun pour tout le village. Les ventes de souvenirs se font à la fin de la visite. Vous allez dire, il faut toujours payer, mais quand on voit les conditions de vie de ces gens, on ne peut que participer. Et puis, ils sont si gentils...

Ils nous ont même appris à faire le feu, et les gars de Koh Lanta peuvent s'accrocher.... 2 morceaux de bois, un peu d'huile de coude, et hop. C'est l'affaire de deux minutes.

Retour au camp, apéro, repas et.... dodo, bercés par les bruits de la savane toute proche. Jonathan veillera toute la nuit avec ses amis, près du feu. On se demande quand est ce qu'ils trouvent un moment pour se reposer.

Demain, on se lève tôt

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Ce matin, nous partons pour Naivasha. Au programme de la journée, repas au restaurant, balade sur le lac en pirogue, puis farniente à Elementaita ou nous dormirons deux soirs.

Durant le trajet, tout le monde se repose dans le 4x4, si tant est qu'on puisse se reposer. La piste, du moins au début est cahoteuse. Heureusement, ce n'est pas tout le voyage comme ça, et nous arrivons au bout de quelques temps sur le bitume. Un bien pour un mal, car sur la route, ce sont maintenant les camions par centaines qui gênent notre progression. Au passage, Rashid reçoit un message d'un de ses amis guide, Les gnous sont en train de traverser, par milliers, quel dégout. Un voyage préparé un an a l'avance, un évènement qui n'arrive qu'une fois par an, dont on ne connait jamais la date a l'avance, et nous l'avons raté d'un jour.....

Enfin, nous arrivons, la route a creusé les estomacs, et en attendant d'être servis, une bonne Tusker, la bière locale nous est servie. Le repas arrivera rapidement, qui du poisson, qui du bœuf, qui des légumes.

Apres, le café, direction l'embarcadère, nous montons dans le canoé, et partons sur les flots du lac Naïvasha. Au loin, Crescent Island, théâtre d'une partie du tournage de "Out of Africa"...

Les oiseaux perchés sur les arbres morts, souvenirs des récentes crues, surveillent les pécheurs, dans l'eau jusqu'à la taille. Que dire, sachant que les hippopotames rôdent dans ces eaux... D'ailleurs nous ne tardons pas à les apercevoir.

Les spatules, les pélicans, les cormorans, les poules d'eau se régalent dans un tel environnement. Nous assistons à la chasse d'un poisson par un aigle pécheur. C'est impressionnant, sa vue porte à des centaines de mètres, pour un poisson de quelques centimètres.

Sur les bords, les zèbres se promènent et jouissent d'une herbe tendre et fraiche.

La visite se termine tranquillement, le bateau n'a pas été renversé, même si à un moment donné, nous nous sommes un peu enlisés.

Départ pour Elementaita, plus exactement, le Sentrim Elementaita lodge, ou nous allons profiter de la fin de la journée au bord de la piscine en compagnie de Miss Kenya, et Miss Nakuru.

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Ce matin, nous prenons la direction du parc de Nakuru, d'une superficie de 188 km² et à l'altitude moyenne de 1758 mètres. La principale qualité de ce parc, si l'on excepte son lac, c'est la présence de nombreux rhinocéros, blancs et noirs. On est pratiquement sûr de les apercevoir.

Sitôt arrivés, nous tombons sur une chasse de lionnes. Celles-ci, tentent d'approcher des phacochères. Malheureusement pour elles, elles se positionnent mal, et les proies leur échappent, filant plein Nord. C'est alors que se passe une chose surprenante. Un vieux male phacochère, voyant les deux autres déguerpir, ne trouve rien de mieux que de remonter la direction de la fuite, nez au vent. Il file droit sur les félins. Ce n'est qu'arrivé à une dizaine de mètres des carnivores qu'il s'aperçoit de sa bévue. Et comme ses congénères, il file à toute allure la queue en l'air, laissant les lionnes complètement interloquées par cet énergumène.

Nous continuons notre piste, longeant le lac. Ça et là, des singes vervets, des zèbres, des buffles, ou des impalas amusent notre curiosité. Et tout à coup, ils sont là, un groupe de 8 rhinocéros blancs, dont deux sont en pleine copulation.... Le véhicule stoppe près d'eux. Et c'est alors qu'à l'opposé de la piste, apparaissent cinq autres rhinos.... Le paradis.

Nous resterons un long moment à profiter de cette chance incroyable que nous avons, puis, à regret, nous continuons notre safari vers d'autres lieux. Les pourtours du lac sont bien verts, malgré l'eau de celui-ci chargée de soude. Aussi, nous pouvons voir de nombreux herbivores, (zèbres, élands, impalas, buffles...). Nous voyons aussi des ouettes d'Egypte, et des flamants roses, des rolliers, bref, tout un étalage de couleurs vivantes.

La piste s'éloigne peu à peu du lac, et nous tombons sur un groupe de lionnes en plein repos. Plus loin un énorme buffle se repose à l'ombre d'un gros buisson.

Le paysage change à nouveau, et les arbres apparaissent. Des acacias, qui nous laissent présager la présence de nos amies les girafes. Effectivement, elles ne sont pas loin, leur long cou leur permettant de brouter les hauts branchages sans concurrence. Au loin, encore des phacochères, et des cobes Defassa.

La cascade de Makalia se présente à nous. Une aire aménagée nous permet de nous dégourdir les jambes sans danger.

5 minutes plus tard, nous remontons dans notre véhicule, direction d'autres paysages. D'ailleurs, une petite plaine s'ouvre à nous, et là des dizaines de girafes taillent les acacias épars. Deux autres s'entrainent, sans méchanceté aujourd'hui, mais plus tard, ce combat pourra aller jusqu'à la mort d'un des participants. Nous arrêtons le moteur et, dans le silence de la savane où seuls les oiseaux et les insectes semblent faire du bruit, nous profitons de ce moment magique.

L'heure du repas approchant, nous reprenons la direction de la porte, non sans apercevoir à nouveau les lionnes toujours couchées. Les rhinocéros ont bougé, nous avons eu de la chance ce matin.


Cet après-midi, sitôt le repas avalé, nous prenons un repos bien mérité, au bord du lac Elementaita, grand lac salé de 18 km² situé dans la vallée du Rift. On trouve sur ses berges principalement des flamants roses, flamants nains, pélicans et autres spatules. Il est déclaré au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2011.

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Ce matin, ce sera route, route, et.... route. Nous reprenons la direction de Nairobi, passant par le point de vue sur la vallée du Rift, puis Nairobi, tout près du quartier Karen (Out of Africa), et ensuite direction Amboseli et son sommet mythique, le Kilimandjaro, qui même s'il appartient à la Tanzanie, n'en est pas moins une des attractions du Kenya et surtout d'Amboseli.

Nous arrivons à l'heure pour le déjeuner au Kimana Amboseli Camp. Après s'être bien repus, nous montons au point de vue du lodge, qui nous permet d'avoir sous les yeux, une grande partie du parc national. Quelques singes vervets courent sur les toits de tôle, et font raisonner des bruits semblables au tonnerre.


Nous nous installons dans nos tentes de luxe, avant de repartir en Safari. Ici, c'est le pays de l'Éléphant.

16 h, nous passons la Kimana-Gate, et aussitôt, un énorme male apparait à nos yeux.

Ici aussi, les herbivores foisonnent. Le Kilimandjaro tout prêt alimente le parc en eau avec la fonte des neiges. Des marais foisonnent un peu partout, au milieu desquels, on peut apercevoir les hippopotames et les éléphants se baigner. Des centaines d'éléphants se promènent ici. Des oiseaux les suivent, se nourrissant des larves et autres insectes, qu'ils récupèrent dans les crottes. Nous stoppons le véhicule tout près d'une femelle accompagnée de 2 petits. Ils sont trop beaux.... Peut-être sont-ce des jumeaux.

La nuit ne va pas tarder à tomber, et le majestueux Kilimandjaro se découvre lentement. Encore un peu et nous l'apercevrons entièrement. Les meilleurs moments pour le voir entier sont le matin au lever du jour, et le soir au coucher.

Les appareils crépitent, entre les animaux qui se regroupent, le Kili qui s'est découvert pour nous dire bonsoir, et le soleil qui se couche.

Nous rentrons au lodge, heureux, pour un super repas, après un bon cocktail au bar.

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Ce matin, une fois n'est pas coutume, nous nous levons tôt, pour un dernier court safari sur Amboseli. Nous sommes à la porte à l'ouverture, puisque le lodge est juste à côté.

Sitôt sur les pistes, le Kili, sur notre gauche nous salue. Il s'est découvert, et nous en profitons pour quelques photos supplémentaires. Une montgolfière monte lentement, et silencieusement. La vue doit être magnifique depuis là-haut.

Plus loin, nous apercevons un couple de lions, et un second male, seul, qui semble veiller sur eux pendant leurs amourettes. Nous stoppons un moment, et profitons de leur présence.

Quelques centaines de mètres plus loin, un groupe de gnous se nourrit tranquillement. Plus loin encore, des gazelles de Grant, et les incontournables éléphants. Les buffles aussi sont de la partie.

Nous continuons notre piste, et soudain, ce sont deux splendides guépards. Ils semblent guetter quelque proie au loin. Moi, je ne vois rien, mais je leur fais entière confiance. De l'autre côté du 4x4, un serpentaire chasse le serpent ou quelque batracien.

Le circuit se prolonge, çà et là des antilopes, des éléphants, des buffles, de nombreux oiseaux.

Puis nous retournons, une longue route nous attend. Nous sortons du parc, repassons au lodge pour récupérer nos affaires, un café, et hop. Nous partons pour Tsavo Ouest.

La route en elle-même sera assez rapide, et après un croisement, nous retrouvons le sable des pistes. Il est un peu plus de 10 heures.

A 11h30, nous arrivons sur un des lieux les plus improbables du Kenya. Les impressionnantes “coulées de lave de Shetani” qui signifie “démon” en kiswahili ; la croyance locale dit que ces coulées de lave, formées il y a seulement quelques centaines d’années, sont le diable en personne surgissant de la terre. Cette vaste étendue de lave noire plissée s’étend sur 50 km2 à travers la savane, au pied des Chyulu Hills, donnant une étrange impression. La dernière éruption majeure remonterait à 200 ans environ, mais peu de plantes poussent au milieu des scories.

4 kilomètres plus loin nous passons la porte de Tsavo Ouest 'Chyulu Gate".

Les paysages sont ici complètement différents de tout ce que nous avons vu jusqu'à présent. Les pistes serpentent au travers d’une végétation verte et abondante. C’est magnifique. Par contre, les animaux sont vraiment bien camouflés ! Pas évident donc d'en apercevoir, si ce n'est de façon furtive. Donc, les photos sont rares.... Quelques pintades vulturines, une girafe, pas grand-chose. Nous nous faufilons dans ces méandres, seuls quelques dik-diks sont visibles au détour des virages qui filent à notre arrivée. Plus loin, c'est un koudou qui détale, et quelques oiseaux sur les branches s'envolent à notre approche.

Près d'un point d'eau quelques éléphants prennent un bain.

Ce sera ainsi jusqu'au lodge, le Ngulia Safari Lodge. Arrivée, installation et repas, complèteront notre matinée. Un point d'eau face au restaurant nous permet de manger "en compagnie" des pachydermes.

Apres une courte sieste, nous reprenons la piste, direction un autre endroit mythique de Tsavo Ouest, à savoir, le Ngulia Rhino Sanctuary. Ici sont en sécurité une cinquantaine de rhinocéros noirs. Une clôture électrique haute d'un peu plus d'un mètre l’encercle. Dans les années 1960, le Tsavo comptait la plus vaste population de ces animaux en Afrique (entre 6 000 et 9 000). Ces animaux ont des habitudes, ce qui a couté la vie a beaucoup. Ils sont essentiellement nocturnes dans leurs déplacements, le reste de la journée, ils se reposent sous les buissons épais. Ces habitudes vont cependant nous servir pour en apercevoir un qui vient boire à une mare tous les soirs à la même heure. Nous nous postons, et attendons. Au bout de longues minutes, il arrive. Méfiant. Il hume dans tous les sens, sa vue est très faible, mais son ouïe et son odorat compensent. Il s'approche doucement de l'eau, puis s'abreuve, relevant la tête au moindre bruit. Des gardes sont là, qui veillent à sa tranquillité 24h/24. Photos.... Vidéos Souvenirs...


De retour au lodge, une autre surprise nous attend. Alors que nous prenons un apéritif bien mérité pour éliminer la poussière, un des serveurs du restaurant se dirige vers un portique sommaire, et y attache une petite cuisse de chèvre. Pendant le repas, notre regard est sans cesse tourné vers la viande.

Soudain, j'aperçois dans l'ombre une silhouette bien connue. Un jeune léopard vient, par l'odeur alléché, voir s'il est possible de grignoter un peu. Les bruits du restaurant l'effraient, mais la faim est la plus forte, et tout à coup, il est sur le portique, et mange à pleines dents. C'est magnifique, il est a une dizaine de mètres de nous, juste séparés par un muret de 50 centimètres

Cette visite durera de longues minutes. Puis il disparait, comme il est venu. Plus tard, alors que nous discutons avec Rashid, non loin du point d'eau, il réapparait, grimpe a nouveau sur le portique, sectionne la corde, et disparait avec le reste du cuissot.

Il est maintenant temps de se coucher. Le sujet de nos rêves est tout trouvé.

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Ce matin, nous repartons, Nous continuons notre route vers l'Océan Indien, la piste nous dirige à travers la haute végétation. Le parc de Tsavo Ouest mesure plus de 7000 km carrés. En route, nous nous arrêtons un instant près d'un point d'eau. Des hippopotames folâtrent dans les trous d'eau. Des crocodiles prennent le soleil.

Nous sortons du parc à Tsavo Gate. Non loin de là se trouve la caverne des mangeurs d'hommes. En 1898, deux lions s'attaquèrent à un chantier ferroviaire entre Mombasa et le lac Victoria. Ils vivaient dans une tanière sous la roche. Après avoir dévoré pendant neuf mois près de cent quarante ouvriers africains et indiens sur les différents camps avancés du chantier, ils furent finalement abattus par le Lieutenant-colonel John Henry Patterson. On peut voir cette histoire, retracée au cinéma dans le film 'L'ombre et la proie"

Quelques kilomètres sur la route de Mombasa, et nous pénétrons dans Tsavo-Est à Manyani Gate.

Ce parc est de loin le plus grand des parcs du Kenya avec plus de 13000 km².

Là aussi la végétation change, d'abord broussailles, nous arrivons peu a peu vers des plaines de terre rouge.

Nous rencontrons une mère girafe et son girafon. Ceux-ci, apeurés par notre arrivée, s'éloignent l'un de l'autre, et pendant que la mère file à droite du véhicule, son petit reste à gauche et hésite à la rejoindre.

Nous n'osons bouger, car à chaque mouvement de notre part, ce dernier s'écarte encore plus de sa mère. Cette observation durera de longues minutes, avant que nous ne décidions quand même de "forcer" le passage. Le petit file dans la direction opposée. Plus loin je me retourne, et j'aperçois la mère qui repart à la recherche de son rejeton. Du haut de ses pratiquement cinq mètres, elle n'aura pas de mal à l'apercevoir....

Sur le chemin nous croisons de nombreuses antilopes, telles le Gerenuk (Gazelle de Waller), l'Oryx ou les gazelles de Grant. Les baobabs aussi ont fait leur apparition depuis quelques temps, la raison ? Nous descendons en altitude depuis quelques jours, et les températures sont de plus en plus chaudes.

Les éléphants sont nombreux ici aussi, ils arborent une coloration rouge, due aux bains de boue. Des zèbres des plaines les accompagnent, peut être profitent ils de la protection gratuite ???

Midi arrive, et nous aussi. Nous apercevons au loin le Voi Tsavo Lodge, perché au-dessus de la plaine.

L'installation se fera sans encombre.

Une petite sieste suivra le repas pour certains, et leur permettra de reprendre quelques forces. Pour moi, c'est la descente au point de vue proche du point d'eau. De là, on peut en toute discrétion contempler les éléphants et autres animaux qui viennent se désaltérer. Ils sont là, tout proches, presque à les toucher.

Au loin notre attention est d'abord attirée par une longue file noire. Des buffles s'approchent. Plusieurs centaines. Les premiers semblent nerveux, et nous comprenons rapidement pourquoi. 7 lionnes les attendent, et tentent de se saisir d'un jeune ou un blessé. Mais, le troupeau ne l'entend pas ainsi, et resserrant les rangs, fait immédiatement comprendre aux félins que l'affaire est vaine. Nous profitons un long moment de la proximité des géants de Tsavo, pour faire de nombreuses photos de détails.

L'heure du prochain safari approchant, nous remontons, pour jouir d'un peu plus haut de cette plaine, et des mouvements des bovidés. Un Daman, le plus proche cousin des éléphants, se repose sur un muret. C'est incroyable que ces deux animaux soient parents.

Il est temps de partir maintenant, sinon, la longue file des buffles qui se dirige tout droit vers la piste risque de nous bloquer pendant de nombreuses minutes.

Des autruches se promènent dans la plaine. Plus loin un point d'eau, de nombreux éléphants s'y abreuvent. Les défenses des éléphants de Tsavo sont plus longues que ceux des autres parcs, pourquoi ? Ceci reste un mystère à éluder.

A l'horizon, nous voyons soudain un attroupement de véhicules, et notre chauffeur a tôt fait de les rejoindre. Un nouveau couple de lions gît, couchés, fatigués par de longues heures de copulation. Si les élégants de Tsavo ont des défenses plus longues qu'ailleurs, les lions, ici, par contre ont une crinière beaucoup moins dense que dans les autres parcs.

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Il est l'heure de quitter la savane, finis les safaris, nous allons maintenant rejoindre la ville de Mombasa, et la cote de l'Océan Indien. Mais auparavant, comme il faut bien rejoindre la route, une dernière occasion de photos animalières nous est donnée.

Nous quittons donc Voi Safari Lodge, et parmi les premiers animaux à croiser notre chemin, le couple d'amoureux de la veille n'a pas bougé, et est toujours près de la piste. Au même endroit...

Un dernier adieu aux gazelles, aux girafes, aux éléphants, (même si eux, vont nous accompagner tout au long de chemin restant avant de rejoindre le bitume). D'ailleurs un énorme male frôle presque à le toucher notre véhicule. Il est si fort qu'il pourrait nous retourner d'un geste. La peur laisse vite place à l'excitation.

Nous sortons du parc avec regret, et nous dirigeons vers la deuxième ville du Kenya. En chemin, nous laissons aussi Rashid. Un autre véhicule le prend et il repart aussitôt pour un autre safari. Nous, nous partons à l'opposé, en profitant pour passer chez lui, dire bonjour à sa famille, avant de rejoindre Suzan, pour quelques jours de farniente au soleil.

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Nous profitons de notre première journée à Mombasa pour aller visiter le Haller Park, tout proche. Il se trouve plus précisément à Bamburi, au nord-est de Mombasa. C'est une ancienne carrière de corail utilisée pour produire du ciment, réhabilitée en parc botanique et zoologique par les soins de Bamburi Cement, une filiale des ciments Lafarge.

Le parc est caractérisé par son importante faune de grands vertébrés et la plupart des animaux y vivent en liberté, sans enclos, mis à part les hippopotames, crocodiles, buffles et serpents. On peut ainsi y croiser au fil des promenades des girafes de Rothschild, des cobes, des élands des oiseaux ou encore des tortues géantes des Seychelles, ainsi que de très nombreux singes vervets.

Tortues des Seychelles. 
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Ce matin, un guide vient nous chercher, envoyé par Rashid, et nous allons visiter Old Town. La vieille ville de Mombasa.

Nous commençons par visiter la tribu Akamba, ce sont des sculpteurs. Leur art est connu dans le monde entier. Ce sont eux, et eux seuls qui sculptent toutes les statues vendues tout au long des routes du Kenya, et cela, dans des conditions presque inhumaines.

Apres cela, nous visitons un temple hindou, et la célèbre Moi Avenue, que l'on ne peut confondre. Elle est ornée de splendides paires de défenses d'éléphant en aluminium. Celles-ci furent érigées en 1952, pour commémorer la venue de la Reine Elisabeth.

Tout proche, le jardin d'Uhuru nous permet de contempler des milliers de chauves-souris.

Nous filons maintenant vers la vieille ville. Toute proche de l'embouchure des deux fleuves Port Reitz Creek, et Tudor Creek, elle était défendue par le célèbre Fort Jésus. C'est un savant mélange de genres, puisqu'ici, se sont côtoyés et souvent combattus, les arabes omanais, les portugais, les anglais, les swahilis, et autres indiens. C'était un port stratégique de l'Afrique, et ça l'est toujours.

Apres un bon petit repas au Forodhani Restaurant, nous parcourons les ruelles empreintes d'Histoire.

Puis nous nous dirigeons vers le Fort Jésus. Pas de visite cette fois-ci ; nous l'avons déjà fait lors de précédents voyages.

Tout proche, un petit terrain de foot. Des jeunes kényans tapent dans la balle.... C'est ici que Jérôme remettra le reste de maillots ainsi que des ballons offerts gracieusement par le club de foot de Pamiers.

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Aujourd'hui, ce sera repos, et petite promenade sur la plage du Reef-Hotel.

Au loin la barrière de corail brise les lames, et l'eau bleu turquoise appelle à la baignade.

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Ce matin, nous prenons la direction de l'Aéroport international Moi. Dans quelques heures nous serons dans l'avion qui nous ramène en France. Arrivée prévue ce soir 23h30 à Toulouse, mais ça, c'est une autre histoire... La météo capricieuse en décidera autrement, et nous nous retrouverons le lendemain matin à 2 heures à Barcelone, n'ayant d'autre choix que celui de rentrer en bus.... Avec 24 heures de retard en tout.

Qu'importe, nous repartirons aussitôt que nous le pourrons.