Aujourd'hui, nous partons pour une journée entière de safari, enfin, presque.
Le programme : Safari toute la journée dans la réserve de Maasai Mara à la découverte de magnifiques paysages, des “5 grands” si on peut et des rivières Sand river et Mara, on ne sait jamais, la grande migration n'est plus très loin, et ils sont en retard. Pique-nique le midi dans la réserve.
Le début de notre périple est pratiquement le même que celui d'hier soir, et les premières à nous saluer sont... les girafes. Nous nous dirigeons droit vers l'endroit où, hier soir, le guépard chassait. Il est là, couché. Plus loin les hyènes, plus nombreuses dévorent une tête de Gnou.
On peut imaginer que la chasse a été bonne pour notre cheetah. Il se repose, peut-être pour digérer, et les hyènes ont des restes. Chacals et vautours ne sont pas loin. Comme d'habitude....
Plus loin c'est une lionne qui est couchée, a l'ombre d'un buisson. Les buffles n'ont pas bougé non plus. Quelques autruches picorent le sol. De nombreux herbivores accompagnent notre circuit, et vers 9h, nous nous arrêtons dans un lodge très classe, le "Keekorok Lodge" afin que mesdames puissent satisfaire un besoin bien naturel. Franchement, je veux bien payer pour du luxe, mais là, c'est exagéré. Je ne me sens pas du tout à ma place.
Tout cela fini, nous continuons notre petit safari, qui nous amène vers la Sand River. Pas de gnous, ou si, mais ils sont des millions au loin. Ce ne sera pas pour aujourd'hui. Nous continuons vers la Mara, ce n'est pas mieux, quelques voitures, attendent, tout comme les crocodiles, au fond du ravin. Patience, bientôt, ce sera la curie....
Déçus, car mi-juillet, normalement, cet endroit devrait être rempli d'herbivores, et donc de carnivores, nous repartons pour d'autres lieux. Et notamment, un arbre perdu au milieu de la savane, d'où nous pourrons voir le danger arriver. En effet, il est l'heure du pique-nique..... Un marabout et un vautour, surement au courant des habitudes des guides africains, attendent avec impatience notre mise en place. Le repas est avalé rapidement, car les émotions, ça creuse. Sitôt partis, les deux compères se rapprochent et cherchent des restes. Désolés les amis, nous avons tout ramassé avant de partir afin de ne pas polluer.
En chemin, nous rencontrons un jeune lion male, seul et écrasé par la chaleur. Il a l'air fatigué, et ne bouge pas du buisson qui lui sert de protection.
L'après-midi, il fait chaud, et nous voyons plus d'oiseaux que d'animaux terrestres. Enfin, l'autruche est le seul oiseau qui ne vole pas. Elle se balade avec les serpentaires, les busards, les aigles, pintades et autres francolins. Quelques girafes, quelques éléphants, on devient vite blasé quand on cherche toujours plus....
16h00, retour vers le camp. Nous faisons un petit arrêt à l'école de Oloolaimutia. Visite qui nous permet de remettre des affaires scolaires, stylos, cahiers, ballons de foot etc... Le directeur de l'école nous explique le fonctionnement de cet établissement. Ici, il reçoit plus de1140 élèves. Certains sont pensionnaires, car ils habitent trop loin et ne rentrent chez eux que tous les 3 mois...
Les professeurs dispensent les cours des 8 premiers cycles, car l'école est obligatoire et gratuite pour ces premières années. Ces élèves viennent de partout autour de l'école. Jusqu'à 7 kilomètres à pied, chaque enfant portant du bois, pour permettre de préparer le repas de midi. C'est vraiment impressionnant de les voir arriver le matin, avec leur tenue. Chaque école a ses couleurs, et les défend. L'école dOloolaimutia a d'ailleurs gagné récemment le concours de chant de la région. Le directeur était tout fier de nous présenter sa coupe digne de la coupe d'Europe de foot..
Ensuite, nous sommes partis visiter le village Masaï. Jonathan nous avait rejoint, et nous a accompagnés tout au long de cette visite. Le début a été rythmé par les chants et danses des villageois. C'est très envoutant, leur façon de se déplacer, de sauter, et de chanter, ça vous prend aux tripes.
Ici, vivent 200 personnes environ, qui représentent 12 familles. Le village est en forme de cercle, chaque famille a sa propre entrée et les cases se situent proches de ces accès. Seule la case de Jonathan est plus centrée. Le soir, les vaches, trésor sacré des masaïs, sont toutes regroupées au centre du village, ce qui fait que l'altitude du village augmente d'année en année. Je vous laisse deviner pourquoi. Une cage a été rajoutée pour les chèvres, afin de parer aux attaques du léopard invisible...
Les veaux et autres petits animaux ont une pièce à eux dans la case (faite de bouses de vache et de terre séchée) afin d'éviter que le lait des vaches soit tout vidé dans la nuit. Le lait et le sang des vaches sont les principaux aliments des masaïs. Jonathan nous a montré la chambre d'amis, mais bon, personne n'a été très motivé pour dormir là, malgré la proposition faite.
Leur organisation est intéressante, car ils vivent sous une forme de communauté. Les enfants gardent le bétail de tout le village, les bénéfices des droits de visite sont mis en commun pour tout le village. Les ventes de souvenirs se font à la fin de la visite. Vous allez dire, il faut toujours payer, mais quand on voit les conditions de vie de ces gens, on ne peut que participer. Et puis, ils sont si gentils...
Ils nous ont même appris à faire le feu, et les gars de Koh Lanta peuvent s'accrocher.... 2 morceaux de bois, un peu d'huile de coude, et hop. C'est l'affaire de deux minutes.
Retour au camp, apéro, repas et.... dodo, bercés par les bruits de la savane toute proche. Jonathan veillera toute la nuit avec ses amis, près du feu. On se demande quand est ce qu'ils trouvent un moment pour se reposer.
Demain, on se lève tôt