Carnet de voyage

Le Grand Voyage de Nath et Soph

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Dernière étape postée il y a 1318 jours
Suivez notre périple à travers le continent américain
Du 6 août 2019 au 20 février 2020
199 jours
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Publié le 6 août 2019


Enfin le jour J est arrivé! Nous voilà dans le train qui nous mène à Genève, pour prendre l'avion à destination de San Francisco.


Après cette année intense de préparatifs, de sacrifices, de rêves et d'attente, le départ est bienvenu.


A suivre 😊

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Publié le 6 août 2019

- Bonjour, vos passeports svp. (5 min plus tard) Vous avez une copie des billets électroniques ? (5min plus tard). Veuillez-vous rendre au guichet 48, je ne vous trouve pas sur ce vol.

- Oui bonjour il y a-t-il un problème avec nos réservations ?

- Effectivement, nous vous attendions pour le vol de 7h30 ce matin, vous n'avez pas été informées de la modification ?

- Heu.... ben non. On fait quoi maintenant?


On vous épargne les 20mn au téléphone avec cheaptickets, pour en arriver à la conclusion que finalement nous partirons demain matin.


On file donc à l'hôtel faire une bonne sieste pour se remettre de nos émotions, et demain, je crois, on partira vraiment 😂


Salutations du bout du lac 👋





On garde le sourire et on se console comme on peut 😁
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Publié le 14 août 2019

Nous voilà de retour aux nouvelles!

Ces derniers jours ont été riches en émotions, pas toujours très positives.


Commençons par le commencement, notre arrivée à San Francisco après de longues heures de trajet. Nous débarquons dans le quartier de notre auberge de jeunesse dans un état de fatigue avancé, pour bien se rendre compte nous nous sommes levées à 7h30 à Genève et arrivons à notre auberge à 19h heure locale, soit 4h du matin en Suisse. Longue journée!


Le quartier est vraiment craignos. Ici il y a un SDF tous les 5 mètres, et ce sont des individus super louches, déséquilibrés, qui parlent tous seuls, crient et font des gestes étranges. Que de détresse .... Nous sommes restées positives, ce n'est peut-être que le quartier qui craint, cette ville doit être bien plus que ça!


L'auberge est plutôt sympa, nous arrivons dans notre dortoir de 6 personnes, il y a la douche dans la chambre c'est plutôt agréable. Une douche et à 20h dodo! La ville est hyper bruyante et ne s'éteint jamais, mais avec de bonnes boules quies et des cache yeux, on arrive à avoir quelques heures de sommeil. Sans compter les réveils toutes les heures à cause du décalage horaire.


Réveil le lendemain à 7h. Nous partons à la découverte de la ville, en commençant par Chinatown. Sauf que c'est un peu tôt, tout est fermé, le lieu est mort. Ici les commerces ouvrent à 10h. Nous décidons donc de nous diriger vers le port pour y voir les fameuses otaries du Pier 39.


Pas facile de se déplacer dans cette ville! Les moyens de transports sont très compliqués. Nous allons finalement souvent nous servir de Uber, qui nous permet de nous déplacer rapidement et simplement en toute sécurité, tant pis pour le porte monnaie. De toute façon ici tout est hors de prix.


Arrivées au port, après une bonne marche, nous découvrons avec joie les otaries qui offrent un super spectacle.


Ensuite uber jusqu'au Golden Gate park. Une jolie découverte, la nature nous fait du bien. Nous renonçons à visiter le jardin botanique, plus d'énergie, le téléphone affiche déjà 12 km au compteur... Retour à l'auberge après un petit souper dans le dinner de la rue.


Le lendemain matin, nous décidons d'aller voir le Golden Gate Bridge en vélo. Toute une aventure! Après une longue recherche nous trouvons une agence de location de vélo et en avant! Le moral un peu bas pour Nath. Cette ville n'est pas aussi accueillante et facile qu'elle aurait pu l'être...


Le pont est superbe, nous profitons au mieux du moment. Arrivées après le pont, nous nous dirigeons vers l'embarcadère pour prendre le ferry qui doit nous ramener à SF. Sauf qu'après 2h d'attente, on craque et on rentre en taxi. Une fois de plus, l'organisation est un peu bizarre. Retour à l'auberge et dodo.


Dernière nuit à San Francisco, ouf! Demain on se mettra en route pour aller chercher notre Van.


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Publié le 14 août 2019

Notre van est en fait un gros Dodge. Petite voiture standard d'Américains en fait, puisqu'ici tout est démesuré, les voitures en particulier.

La voiture est vraiment cool, bien aménagée et facile à conduire.

On se rend compte qu'il va falloir s'habituer à quelques différences avec notre petite Suisse. Ici on boit des gallons d'eau (1 gallon=3.78 litres) on roule en MPH (miles per hour) les distances sont en feet et en miles, et le plus surprenant c'est qu'il fait facilement 99 F ! (38 degrés). On commencera vaguement à maîtriser après 3 ou 4 jours.

Le premier jour on part en direction du lac Tahoe. Le lieu est enchanteur, mais Nath pas en forme du tout, intestins en vrac. On oublie la balade et on profite tant bien que mal. La première nuit sur une belle place en pleine nature se passe plutôt bien, si ce n'est qu'il y a un fou parqué au fond de la place qui va parler (crier) tout seul jusqu'à 2h du matin. Un peu flippant quand même.



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Cap sur notre premier parc national, Yosemite. L'endroit est juste à couper le souffle. On se croirait dans un décor de cinéma fabriqué de toutes pièces tellement c'est beau. On croise 600 écureuils et quelques biches. Le moral des troupes remonte, la nature nous ressource.

Après une longue journée sur la route on trouve un super spot pour dormir, la journée est magnifique.

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Elle porte bien son nom cette vallée. Il y fait une température mortelle! On y débarque en fin d'après midi, après 7h de route, à la recherche d'un spot pour dormir. Pour la petite explication, nous utilisons une application qui nous indique sur la carte des lieux adaptés pour passer la nuit. Avec plus ou moins de succès, car ce coup-ci on tombe sur une place en cailloux au bord de la route, et il fait 42 degrés. On va donc opter pour un petit camping rustique mais sympa qui nous permettra de prendre une bonne douche. Le luxe absolu quand on voyage en van! Pour la petite histoire, en ce qui concerne la douche, nous sommes équipées d'une douche solaire. En gros c'est un gros sac en plastique avec un tuyau et un mini pommeau. On le rempli d'eau, on le fait chauffer au soleil et le tour est joué. Sauf que des fois ça n'a pas chauffé, et le débit est assez limité. Donc la vrai douche nous fait un bien fou.


Vers 21h nous allons commencer tout de même à nous interroger sur la méthode de survie pour la nuit, car il fait encore 38 degrés et la température ne va pas descendre sous les 30. On opte pour la technique du linge mouillé en guise de duvet et on passe une looonnnngue nuit un peu compliquée.


Réveil à 7h, il fait déjà très chaud. On prend la route pour aller voir d'un peu plus près cette vallée de la mort.


On va y découvrir un paysage hors du temps, parfois lunaire, parfois de dunes de sable, parfois avec des roches colorées, on en prend plein les yeux. Et on sue. Beaucoup. Ils annoncent 51 degrés aujourd'hui dans la vallée alors vers midi on prend la tangente 😁 (notre frigo ne tient plus la cadence)


Cap sur Las Vegas! On décide de prendre une chambre pour une nuit, étant donné les températures indécentes. Donc pour l'instant c'est repos dans la chambre climatisée.


On donnera des news rapidement 😁

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Publié le 19 août 2019

Et ben vous savez quoi ? On a adoré Las Vegas. Malgré une chaleur torride pour se balader (45°) et une humidité de 5% qui nous a mise les croûtes au nez, c'est définitivement une ville à voir une fois dans sa vie ! Une ville de tous les excès bien sûr mais qui vous en fout plein les yeux.


Dans les immenses building, on se promène à Paris, à New York, à Rome... par une vingtaine de degrés, la clim à fond la caisse.


On choisi parmi les centaines de show disponibles d'aller voir le David Coperfield de notre temps : Chriss Angel.

Un spectacle de 1h30 qui nous en a mis plein les yeux. Un gros show à l'américaine.

Lévitation, disparition, ingestion de lames de rasoir, apparition de serpents-migales et j'en passe. Nous sommes conquises 😊

Seul bémol du show : le son est désagréablement fort. En même temps nous ne sommes pas surprises car en Amérique tout est amplifié : les gens sont ENORMES, ils commandent des litres de Coca ou de Dr Pepper à boire à la paille, ils mangent des assiettes de Nachos qui nourriraient un régiment et ils boivent des cocktails qui suffiraient à nous mettre une cuite.

Après deux nuits moelleuses passées à l'hôtel il est temps de reprendre la route.

Nous mettons le cap sur le Grand Canyon.

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- On va où maintenant Nath ? Au Grand Canyon ?

- Heu je sais pas trop... c'est à 5h de route et ça à l'air méga touristique

- Mais tu rigoles on ne peut pas venir en Arizona sans passer voir le Grand Canyon

- Bon ok, j'espère que ça en vaut la peine.


On a beau l'avoir vu des dizaines de fois en photo, ce Grand Canyon c'est vraiment quelque chose de fabuleux. Au bord de ces falaises on choppe la chair de poule. Quel moment magique de notre road trip qui nous en met plein les yeux.

Sophie commence les gaffes et glisse sur un rocher ahahahah. Plus de peur que de mal.

Le long du chemin encore des écureuils, on ne s'en lasse pas. Ceux-ci sont habitués aux touristes, ils viennent nous grignoter dans les mains et quand il n'y a rien, ils goûtent les doigts 😅.

Un peu plus loin des sortes d'énormes biches broutent le long de la route. Quel plaisir de voir des animaux sauvages.

Juste à la sortie du parc nous trouvons un spot magnifique dans la forêt pour faire dodo. La température est redevenue agréable. 32° la journée et frais la nuit mais nous n'avons pas froid.





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Publié le 21 août 2019

Après plus de 5h de route, nous arrivons au Zion's Canyon, un peu éprouvées par le long trajet. Nous décidons d'aller faire une petite marche, après tout il n'est que 15h. Heu non mais attends, pourquoi sur notre téléphone il est déjà 16h?? Oups, on est en Utah, et avons changé de fuseau horaire. Bon pas grave, on prend quand même un petit bus pour aller faire le petit "trail". Le paysage est chouette, mais la cascade que l'on est venues voir... pas terrible 😅 Pas grave, c'est toujours agréable quand on a roulé toute la journée de se dégourdir les jambes.


Le parc est très beau, on voit des mouflons, c'est chouette. Quelques photos et cap sur notre spot pour la nuit, joli et calme.


Ce matin réveil un peu difficile, le moral pas franchement au beau fixe. Il faut savoir que notre "matelas" fait à peu près 5cm d'épaisseur et est vraiment très dur. Sophie galère pas mal pendant la nuit à cause de ses hanches.


On remballe vite fait notre "maison" et on file s'envoyer un super déjeuner au diner du coin. La motivation remonte en flèche. Premier café et nourriture autre que des nouilles et des bananes pour Nath (après 7 jours quand même) une vrai renaissance!


Nous sommes pleines de bonnes énergies et prêtes à visiter le Bryce Canyon.


A bientôt 👋

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Attention, ce post va vous en mettre plein les mirettes, tenez vous prêts !!


Mais avant tout, nous voulons vous remercier de nous suivre et de commenter religieusement nos post, c'est toujours un bonheur de vous lire et on s'éclate à vous partager notre trip.


Retour au choses sérieuses. Nous sortons donc de notre diner le ventre plein de pancake et omelette, la motivation au top. Et bien nous allons en avoir pour notre énergie! Le Bryce Canyon, c'est juste.... indécent 😂 c'est vraiment un endroit instragramable de fou.


Comme on est plutôt en forme on part faire un tour dans le canyon, avec son paysage enchanteur de grandes colonnes oranges, un univers de mille couleurs qui nous donne les frissons.


On en profite pour faire beaucoup de photos, le dernier canyon était beau mais vraiment pas autant photogénique.


Trêve de blabla, nous vous laissons découvrir par vous-même.

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Publié le 29 août 2019

Los Angeles, une ville qui nous donnait envie.... Que nenni. C’est juste une grande ville. On pensait pouvoir se baigner car l’air est à 30 degrés mais l’eau n’affiche que 20. Nous ne sommes pas assez courageuses pour se laisser tenter. On attendra Cancun 😜. En revanche on a testé avec un immense plaisir les mégas embouteillages qui valaient le détour 😛

Nous nous sommes arrêtées à Santa Barbara, Monterey et Santa Cruz pour remonter à San Francisco. Nous retenons une jolie petite ville pour Santa Barbara et de magnifiques falaises le long de la côte (Big Sur).

Nous avons pu voir des éléphants de mer. Incroyables et imposantes bêtes. Joli moment.

Voilà que s’achève notre road trip aux USA. Nous avons avalé 5000 km en 17 jours et traversé pas moins de 4 états. C’est beaucoup. Nous sommes heureuses de déposer notre voiture et de nous diriger vers le centre ville pour une dernière visite et pas des moindres : la prison d’Alcatraz. Audio guide autour du cou nous avons déambulé dans ce bâtiment chargé d’histoires plus surprenantes les unes que les autres. C’est vraiment comme de regarder un documentaire mais en y étant ! Nous avons adoré.

Maintenant place au Mexique. Demain matin nous serons à Cancun.

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Publié le 31 août 2019

Après un vol de nuit de 5h, nous sommes arrivées à Cancun le matin du 28 août à 7h.


Pas facile, après une nuit blanche. Nous sortons de l'aéroport pour rentrer dans un vrai four! Il fait une chaleur incroyable ici. 30 degrés, pas plus, mais un taux d'humidité de 80%, ce qui augmente vraiment la sensation de chaleur. La différence c'est que l'on est toujours moite. En permanence. Il faut juste s'y habituer 😊


En plus de la chaleur, il faut aussi se mettre à l'espagnol ! Heureusement que Sophie était bien prête, parce que Nath sait dire à peu près 2 mots. Nous avons aussi dû rapidement maîtriser le taux de change, histoire de ne pas se faire arnaquer par les taxis, bus et autres. On comprend gentiment que 100 pesos = 5 francs. Les gens sont gentils ici, ils sont contents d'avoir des touristes avec plein d'argent mais ils ne profitent pas trop, ne sont pas insistants et désagréables.


Nous arrivons relativement facilement à rejoindre notre prochain lieu de séjour, une super chambre très spartiate mais spacieuse et propre chez notre hôte Anna.


Nous arrivons beaucoup trop tôt et allons devoir attendre 2h devant la chambre pour qu'elle ait le temps de la préparer. Vous auriez dû nous voir, comme deux zombies à transpirer à grosses gouttes 😅


En deux mots, Cancun n'est pas une ville très intéressante. C'est un peu lloret del Mar. Mais ça donne accès à pas mal de lieux incroyables.


Après une bonne sieste nous partons à la plage. Ça se passe de mots, vous verrez les photos! C'est vraiment très très beau.


Pour la suite, nous n'avons pas grand chose à vous mettre sous la dent en terme de photo, nous nous rattraperons pour la suite, promis.


Le lendemain de notre arrivée nous avons fait une petite excursion à l'Isla Mujeres. Dîner les pieds dans le sable, c'est vraiment les vacances. En fin d'après midi nous nous sommes lancées dans la recherche d'un spot de snorkeling. Un peu tard, le spot fermait 1h après notre arrivée, mais nous profitons quand même. Le fond de l'eau n'est pas très beau, il n'y a pas de corail, mais les poissons sont vraiment trop cool. Il y en a beaucoup, tous plus beaux les uns que les autres. Une bonne première expérience pour Nath.


Retour à l'hôtel, un bon dodo et demain nous mettrons Le Cap sur l'île de Cozumel.


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Publié le 2 septembre 2019

Arrivée le 30 août à Cozumel. C'est une très grande île à 45mn de ferry de playa del Carmen. L'ambiance est vraiment agréable ici. C'est moins clinquant que cancun, mais plus chou, un peu plus authentique, même si très touristique.


Nous prenons la chambre et partons à la recherche d'un bon club de plongée, parce que c'est principalement pour cela que nous y sommes. L'île est réputée pour offrir des spots parmi les plus beaux du monde. Une plongée découverte est fixée au lendemain matin, avec des exercices et explications suivis d'une petite plongée depuis le rivage, et 2 plongées depuis le bateau le surlendemain. Grande première pour Nath, car Sophie est déjà certifiée.


Une petite nuit de sommeil et en avant! Pas facile les exercices sans passer par l'étape piscine. C'est plutôt impressionnant de se retrouver sous l'eau, avec les poissons, et pas mal de choses à gérer. Il faut comprendre les gestes de l'instructeur, respirer, apprivoiser le matériel, comprendre la flottaison, apprendre à vider le masque si il y a de l'eau à l'intérieur etc. Mis à part les "détails" techniques, l'expérience est géniale. Même depuis le rivage on voit beaucoup de poissons, quelques coraux magnifiques, c'est vraiment extraordinaire. 30 mètres de visibilité ça donne l'impression de nager dans l'aquarium de ton dentiste. Juste trop cool.


Les deux plongées du lendemain vont être encore plus magnifiques. On y voit des tonnes de poissons, et des récifs époustouflants. On a la chance d'apercevoir 2 tortues, et des poissons de toutes tailles et de toutes les couleurs possibles et imaginables.


Après ces instants de bonheur (2x50 mn), retour à la maison, la douche, le dîner, et on ressort pour trouver une laverie. Oui, sauf qu'ici 95% de la population est catholique, alors le dimanche la ville est très calme, beaucoup de commerces sont fermés. Pas grave, on retourne à la maison, de toute façon on est KO. La plongée nous a mouliné.


Demain nous remballons nos affaires, cap sur l'île de Holbox. Nous avons hâte, ça s'annonce incroyable.


A bientôt 👋

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Publié le 6 septembre 2019

Nous partons ce matin de l'île de Cozumel pour rejoindre l'île de Holbox.


Petite anecdote : au Mexique, lorsque l'on prend un ferry c'est comme si l'on prenait l'avion. Nos sacs ainsi que nous, sont passés aux rayons X. C'est déjà la 3ème fois depuis notre arrivée dans le pays que nous prenons un bateau mais c'est bien la première fois qu'on nous annonce que nous ne pouvons pas embarquer avec nos deux couteaux de poche fraîchement acheté avant notre départ !!!

Rien n'y fait, nous avons dû les laisser sur Cozumel. Et crotte de bique !!!


Après 45 min de ferry nous arrivons à Playa del Carmen. Nous nous arrêtons boire un café dans le village avant de prendre un bus pour Chiquila. C'est à ce moment là que Myriam, une collègue à Nath se promène tranquillement dans la même rue avec son mari. Quelle jolie coïncidence. Nous buvons un verre ensemble et nous nous donnons rendez-vous sur Holbox vu qu'ils y vont le lendemain !

2h de minibus plus tard il est 17h30 et nous embarquons pour 30 min de ferry. Arrivées sur Holbox nous prenons une petite voiturette de golf-taxi pour nous emmener à notre hôtel. Quelle aventure ! Il a plu dans la journée et les rues entièrement faites de sable sont inondées. C'est moins idyllique que sur les photos mais bien plus drôle 😂

Le premier jour sur Holbox est un jour de repos. Cocktails sur la plage et baignade dans les eaux chaudes et turquoises. Nous devions recontacter Myriam et Patrick pour un souper. Le hasard continue à bien faire les choses, nous les recroisons sur la plage.

Le soir, nous prenons les 4 un de ces mini taxi pour aller voir une plage ou l'on peut observer la bioluminescence (plancton qui s'illumine quand on brasse l'eau). Le trajet est épique car la route sauvage est encore plus inondée qu'à notre arrivée. Nous avons bien ri. Le plus drôle c'est peut être que le phénomène en lui même n'est pas le truc le plus spectaculaire du monde, mais le trajet restera longtemps gravé dans nos mémoires 😂

Le 2ème jour le réveil sonne à 5h50 🤪, premier réveil depuis le début du voyage... enfin... premier vrai réveil car on aime tellement dormir les deux qu'on s'oblige à se lever à 8-9h tous les jours 🤣

Se lever pour aller nager avec les requins baleines ce n'est pas si difficile 😊

Nous embarquons sur un petit bateau à moteur avec 2 guides et 5 autres touristes. La mer tape drôlement et le trajet est vraiment pénible. En tout, 4h30 de bateau tape-cul sur la journée. On est défaite le lendemain mais mon dieu qu'on le referait.

Nous avons pu nager 2x 5 minutes avec les baleines à 2m de nous. C'est magique.

Nous nous sommes également arrêtés sur un spot pour faire du snorkeling. Pas sur un récif mais pas moins bien. Des raies, des murènes, un requin de récif déjà bien gros, des énormes crabes et des tonnes de poissons. On ne s'y attendait pas. Pendant la baignade, les guides nous préparent un ceviche (du poisson cru, cuit par du jus de citron et du vinaigre).

Ensuite, cap sur une réserve naturelle où nous pouvons observer des flamants roses et plein d'autres oiseaux. Nous dégustons notre dîner avec délice lors de cet arrêt, et la cerise sur le gâteau : autour du bateau il y a des dizaines de poissons chats qui nous chatouillent les pieds, une expérience vraiment marrante.

Pour l'histoire, les photos que vous pourrez voir dans ce post ne rendent pas honneur à la beauté de ce que nous avons pu voir lors de cette excursion. En effet, nous avons eu quelques problèmes de matériel électronique. Les soucis ont commencé à Cozumel, quand la caméra soit disant étanche à 20m de Sophie a pris l'eau en plongée (allez comprendre). S'en est suivi un gros coup dur quand nous nous sommes rendu compte que le sac étanche dans lequel nous avons mis l'appareil photo à la plage n'était pas plus étanche que la caméra. Les deux victimes sont depuis 2 jours dans un sac de riz, le suspens est complet, peut-être qu'ils ressusciteront, peut-être pas. C'est le genre de galères auxquelles il faut faire face en voyage.... Quoi qu'il en soit, les images sont dans notre tête, et je crois que c'est la seule mémoire étanche disponible.

Après le dîner, retour au port, nous sommes exténuées, toutes courbatues et malheureusement les épaules un peu cramées. Il faut dire que nous avions commencé à nous badigeonner généreusement de crème solaire le matin sur le bateau pendant que le guide expliquait que la crème est interdite pour aller nager avec les requins baleine. Quand nous avons enfin compris ce qu'il disait la séance à été écourtée et nous avons été trop occupées à nous extasier devant la beauté du paysage pour y repenser par la suite.

Nous filons donc prendre une douche, passons 1h à chercher comment aller à Valladolid le lendemain (l'ile n'a pas de wifi et très peu de réseau) petit souper, coucher du soleil sur la plage et à 19h45 nous étions toutes prêtes pour une bonne nuit de sommeil.

Le lendemain nous partons donc pour cette ville qui va être notre point de chute pour aller voir plusieurs Cenotes, Chichen Itza et Ek' Balam. C'est à 2h de route environ et nous avons pu réserver un super bus, tout est parfait.

Hasta luego! (Nous faisons beaucoup d'effort pour améliorer notre espagnol 😅)



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Publié le 9 septembre 2019

Nous sommes arrivées à Valladolid en fin de journée, à la Casa Chi. Notre chambre est immense et notre hôte super sympathique. Il nous propose de nous amener dans les différents points d'intérêts des alentours gratuitement, juste par gentillesse. Durant le séjour il nous expliquera qu'avant de tenir cette casa, il menait une vie très difficile en tant que paysan. Il faut savoir que le salaire journalier minimum au Mexique est de 100 pesos, soit à peu près 5 francs. En faisant payer 400 pesos la chambre, il peut donc offrir l'éducation à ses enfants et une vie où il a le temps de s'occuper de ses hôtes.


Après une bonne nuit de sommeil nous prenons un délicieux déjeuner préparé par Señor Chi. Il nous amène ensuite dans une première cenote, qui nous impressionne beaucoup. Il faut le voir pour le croire! Il reviendra nous chercher quelques heures plus tard pour nous emmener dans une cenote privée, cachée dans la broussaille. Une petite aventure qui nous aura bien fait rire. Nous mettons cap sur une dernière cenote en pleine ville où nous passons quelques instants.

Le lendemain, visite du fameux site archéologique maya de Chichen Itza. Nous déambulons sous un soleil de plomb entre les différents monuments, en se faisant alpaguer tous les 3 mètres par des marchants qui nous font beaucoup rire.

"1 dollars, pas cher, presque gratuit! Pour toi gratuit, gratuit pour les champions du monde (en nous prenant pour des françaises)" Inlassablement ils répètent leur rengaine dans un français très amusant en faisant des cris d'animaux en soufflant dans des sortes de sifflets en bois.

Nous avions suivi les conseils du lonely planet en arrivant tôt sur le site et mon dieu heureusement. Vers midi en quittant le lieu, nous avons vu des dizaines de cars de touristes arriver ! Grace au livre, nous avons eu le site quasi que pour nous 😍

Après cette visite, retour à Vallodolid où nous nous promenons un peu dans la ville et retournons juste avant une énorme averse à la Casa. La saison des pluies commence à se faire ressentir, voilà plusieurs jours qu'il pleut au moins 1 fois par jour. Par chance, c'est souvent à partir du milieu de l'après midi et ça ne dure jamais longtemps, ce qui nous permet tout de même de faire des activités durant la journée.

Le lendemain nous prendrons un bus pour Mérida, capitale du Yucatan.

Hasta luego !



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Publié le 11 septembre 2019

Nous arrivons à Mérida en début d’après-midi après 2h30 de bus. Pour le moment, les distances sont très courtes, c’est agréable.

Mérida est la ville historique par définition. Jolies rues pavées, beaux monuments, musées, beaux parcs, etc...

Par chance, nous arrivons un dimanche. C’est un jour animé où les familles flânent en grignotant de la nourriture achetée à des petits marchants bordant les places. De plus, ce dimanche-là est spécial. C’est le début d’une fête qui dure 1 semaine et qui célèbre l’indépendance du Mexique. Quelle chance pour nous. La place principale est très animée, en soirée elle se transforme en piste de danse avec un groupe qui joue de la salsa. Tout le monde danse. De 6 à 99 ans.

À Mérida, nous avons tout d’abord découvert les mexicains. À 3 reprises durant l’espace d’une demi journée quelqu’un assis sur un banc à côté de nous nous a fait la conversation. C'est très agréable, nous apprenons beaucoup et pratiquons notre espagnol.

Le lendemain nous visitons le musée du monde maya. Intéressant.

Nous nous couchons tôt, demain nous embarquons pour 8h de bus à destination de Palenque.

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Publié le 11 septembre 2019

Dans ce post, pas de jolies photos ou d'anecdotes amusantes malheureusement. La vie n'étant pas faite que de choses merveilleuses, nous vous annonçons que nous allons faire une pause dans notre voyage.

A notre arrivée à Palenque nous prenons une décision qui s'impose à nous comme une évidence, celle de revenir en Suisse pour quelques temps. En effet, la belle maman de Sophie est malade et il faut que nous soyons présentes.

Nous repartirons en temps voulu.

Merci à tous de nous suivre.

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Nous revoilà sur la route après 1 mois en Suisse.

Nous tenions par ce post à rendre hommage à Romaine, qui a perdu la bataille contre le cancer après une lutte acharnée qu'elle a mené avec courage et force. Quelle injustice... Difficile de donner un sens à tout ça. Tout ce qu'il reste à faire c'est de profiter du temps qui nous est offert sur cette terre, il est si précieux...

Pour Romaine, nous promettons de savourer chaque jour ici bas. Le souvenir de son si beau sourire illuminera notre ciel à jamais.

Merci à tous ceux qui nous on soutenu dans ces moments si difficiles. Vous n'imaginez pas à quel point cela aura été précieux.

Nous partons aujourd'hui pour le Guatemala et nous nous réjouissons de vous faire suivre à nouveau nos aventures 😊

A bientôt

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Publié le 12 octobre 2019

Il est 5h15 lorsque nous passons les portes d’entrée de l’aéroport de Genève. Au comptoir d’Iberia, l’hôtesse nous demande combien de temps nous allons rester au Guatemala et de présenter notre billet de sortie du pays.

😳 Heu..... on a pas de billet de sortie vu qu’on ne sait pas combien de temps on va y passer.

Elle nous annonce qu’il est alors impossible d’enregistrer nos bagages.

Nous ressortons de la file d’attente et nous réservons sur internet un vol Guatemala City-Managua (Nicaragua) un peu à l’arrache pour le 4 novembre.

La suite s’est passé sans encombre, nous sommes un peu frustrées d’être maintenant bloquées par un date de sortie de pays mais on fera avec.

À Madrid, durant l’embarquement pour le long courrier, le micro retentit : Sophie Arlettaz au comptoir svp. Nous nous regardons perplexes, qu’est ce qu’il y a encore ?!!!

On me change de siège et dans la foulée celui de Nathalie aussi. Nous ne sommes plus assises à côté dans l’avion. Nous empruntons un couloir différent lors de l’embarquement. Quelle barbe franchement... ça commence à bien faire les emmerdements ! Arrivées dans l’avion on ne se sent plus aller. Non seulement on se retrouve à côté mais nous sommes surclassées en business class. Attention pas la business class avec juste 10 cm de plus pour les jambes, la business class digne d’une première. Nous allons pouvoir nous allonger complètement durant ce vol de 11h. Si ça ce n’est pas un petit signe du ciel... 😊

Nous passons la nuit non loin de l’aéroport, demain nous partons pour Antigua. Que l’aventure commence...


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Nous voici à Antigua, premier arrêt de notre voyage au Guatemala.

Nous sommes agréablement surprises par cette jolie petite ville perchée à 1500m d'altitude. Toutes les rues sont pavées et les maisons colorées. Il fait une vingtaine de degrés, c'est agréable.

La ville est entourée de 3 volcans l'Acatenango, le Fuego et l'Agua.

Nous réservons un treck de 2 jours pour faire l'ascension de l'Acatenango. Le tour prévoit 3h30 de montée et 1 nuit dans un campement à 3600m d'altitude. On nous promet une vue splendide sur le fameux volcan Fuego en activité. L'expérience à ne pas manquer au Guatemala. Malgré une fatigue toujours présente due au jetlag nous décidons de nous lancer dans l'aventure.

Rendez-vous à 7h30 à l'agence pour un petit-déjeuner et la préparation du matériel de trekking. 9h départ pour 1h de route jusqu'au pied du volcan. Nathalie ne se sent pas bien du tout, elle a une angine et un gros rhume. Nous voici parties avec 14 autres compagnons, 3 guides et 3 chiens qui nous accompagneront jusqu'en haut. Le temps est couvert, on nous annonce 1 chance sur 2 d'avoir une vue dégagée. La montée fût rude. Une légère pluie nous accompagne tout le long. La visibilité est d'environ 10m. Arrivées au campement la vue est bouchée, il fait 0 degré et il y a beaucoup de vent. Il est 15h nous nous installons sous une grande tente, le souper est prévu pour 19h. Malgré le froid, les échanges avec les autres voyageurs ont été riches et utiles pour la suite de notre voyage.

La frustration de ne pas voir le volcan fût encore plus grande après le bruit grondant de multiples éruptions (1x par heure).

Après une nuit sous tente plus qu'humide, nous déjeunons et prenons le chemin du retour. Pour l'anecdote, les souris ont cassé la croûte durant notre sommeil avec notre déjeuner 😂.

La descente ne nous a pas épargnées, une pluie battante s'est abattue sur nous durant 2h. Imaginez un peu la gadoue et l'état dans lequel nous sommes arrivées, trempées jusqu'au slip.

De retour à notre auberge vers midi, nous cherchons de suite une laverie afin de repartir demain pour le lac Atitlan avec des affaires propres et sèches. Une demi-journée de repos bien méritée surtout pour Nathalie qui se sent très affaiblie.

Malgré la déception du volcan, cette expérience fût riche en émotions et rencontres. Nous sommes tout de même fières d'avoir accompli ce petit exploit !



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Publié le 19 octobre 2019

Au Guatemala, il y a deux possibilités de transport pour les longues distances : des minibus pour les touristes organisés par des tours opérateurs et les Chicken Bus, gros bus scolaires américains repeints avec de belles couleurs pour les locaux. Le confort n'est pas franchement différent par contre ce qui change c'est le temps du trajet et bien sur le prix.


Pour ce premier trajet nous optons pour un chicken bus (le nom est dû à la possible présence de volailles dans ou sur le bus). Pour un ordre de grandeur, le trajet nous coûte 4.50 chf pour 3h.

Il pleut des cordes de Antigua au lac Atitlàn, ce qui rend le voyage bien moins intéressant. Il n'y a effectivement pas grand chose à guigner par la fenêtre.

Nous arrivons à l'auberge vers 12h, trempées jusqu'à l'os, il fait à peine 18 degrés et nous découvrons ce qu'est un "froid" humide. Jusque là nous ne connaissions que le chaud humide, bien plus agréable à notre goût ! Nous nous installons sous les draps et attendons désespérément que la pluie se calme. Notre hôte nous annonce le même temps pour le lendemain...

La bonne surprise arriva vers 14h quand la pluie cessa et qu'une éclaircie fit son entrée.

Le lendemain, à notre grande surprise le ciel est entièrement découvert. Nous prenons un bateau qui nous emmena de village en village autour du lac. Nous avons 1h à disposition dans chaque village. Nous découvrons le métier de tissage, la fabrication de chocolat entièrement à la main et visitons une petite production de miel. La première rue est généralement touristique mais dès que l'on s'éloigne un peu de l'embarcadère nous découvrons la vie du village et ses marchés. Un vrai bonheur.

Le lendemain matin nous partons pour 8h de bus, direction Cobán, cette fois en mini bus car trop compliqué et trop long en chicken bus ! Nous allons profiter pour nous reposer car nous ne sommes pas très en forme, angine et bronchite nous enquiquinent toutes les 2.



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Publié le 22 octobre 2019

Après plus de 9h de route, il fait nuit, nous arrivons à Coban sous une pluie battante (ça devient récurrent). Le chauffeur du bus nous fait un super sale coup en nous balançant au coin d'une rue en prétendant que l'auberge que nous avons réservé est juste à côté. Sauf que maps.me (notre application GPS) nous dit que c'est à 2 km de là... on demande à un premier taxi de nous aider, il dit qu'il ne connait pas l'adresse et nous laisse sur place.... on commence donc à marcher et finalement, après 2 taxi, 30 mn de marche et une halte dans un autre hôtel, nous arrivons sur place. L'auberge est tenue par des hippies pas très sérieux qui nous attribuent un dortoire fait de matelas posés sur des palettes... le tout dans un lieu hyper bruyant... bref, on est épuisées et on tombe comme des mouches. Le lendemain nous mettons cap directement sur Lanquin, à 3h de route de Coban.

Arrivées à Lanquin, nous n'avions pas pu réserver de nuit mais on nous dépose dans une auberge de jeunesse qui a l'air assez sympa. La chambre est vraiment épique. Il faut savoir que c'est un tout petit village perdu dans la jungle qui n'a d'intérêt que d'être relativement proche de Semuc Champey, l'un des points emblématiques du Guatemala. Le climat ici est très différent de ce que l'on a connu jusqu'ici. Il fait une chaleur quasi insoutenable et nous avons une chambre qui ressemble à une cabane en bois sans clim ni ventilateur... la nuit est un peu difficile.

Le lendemain, nous nous mettons en route pour l'excursion que nous avons réservée pour aller voir, entre autre, les piscines naturelles de Semuc champey.

On nous fait monter debout à l'arrière d'un pick-up avec une dizaine d'autres touristes. Europaparc n'a qu'à bien se tenir face à ce trajet! Cela relève de l'attraction à sensation. 11km d'une route ultra cabossée, pas goudronnée bien sûr, avec des pointes de vitesses de notre chauffeur qui nous a fait vivre l'équivalent d'un grand 8! Après ce super trajet, on nous fait sauter dans une rivière depuis une balançoire géante. Pas du goût de Nath, mais Sophie s'éclate 😂. S'en suit une petite marche pour aller voir une cascade sublime. Le paysage est vraiment exceptionnel. Puis une descente sur des chambres à air sur la rivière, c'est assez amusant.

Après cela, on nous parle de visiter une grotte à la lumière d'une bougie. C'est parti pour 1h d'un surprenant mélange de spéléologie, canyoning, nage, en mode procession à la bougie dans une grotte où l'on a quasi tout le long de l'eau à la taille. Quelle expérience ! On aura bien rigolé.

S'en suit un petit dîner et une marche de 1h (500m de dénivelé quand même) pour voir, depuis un belvédère, les piscines naturelles qui sont encore plus belles qu'en photo! Nous redescendons ensuite nous baigner. Notre guide nous fera passer de piscine en piscine en sautant, glissant et nageant. On s'éclate!

Retour à l'auberge, vers 17h30 nous sommes exténuées mais très heureuses d'avoir vécu cette expérience hors du commun.

Demain nous partirons pour Flores, où d'autres merveilles nous attendent.

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Publié le 25 octobre 2019

9h supplémentaires de bus s’ajoutent à notre compteur pour atteindre Flores, joli petit village perché sur une presque île, dans la région du Péten.


Nous avions décidé de loger dans un village en face de Flores. 5 min de bateau suffisent pour traverser. Quelle magnifique idée, la vue sur le village est féerique, surtout au coucher du soleil. Une fois n’est pas coutume, nous n’arrivons pas à notre destination sous des trombes d’eau 😜. Arrivées à notre auberge nous sommes conquises, une jolie chambre spacieuse (ce n’est de loin pas toujours le cas), propre, avec ventilateur, salle de bain et surtout avec un balcon vue sur Flores.

Ahhhhhh que ça fait du bien, nous allons pouvoir nous reposer une journée avant d’attaquer la visite du plus grand site maya du Guatemala : Tikal.

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Publié le 25 octobre 2019

Lors de notre excursion sur l'Acatenango, faute de volcan nous avions fait une chouette rencontre, un couple de hollandais très sympa qui nous avait recommandé de loger au Jungle Lodge à Tikal. Il s'agit d'un complexe de "luxe" dans la jungle, à l'entrée du parc national de Tikal, le plus grand site maya du Guatemala.

Nous nous sommes donc offertes une petite parenthèse de luxe bienvenue dans notre voyage (53 $ la nuit pour une chambre économique sans salle de bain). Arrivées sur place après 1h30 de bus, nous découvrons un endroit magique et tombons rapidement nez à nez avec quelques animaux sauvages. On se réjouit de demain! En attendant, on prend la chambre, qui est superbe et qui sent bon (une qualité rare ici) et nous nous offrons un délicieux dîner au restaurant de l'hôtel.

Une fois rassasiées, c'est repos forcé jusqu'au soir car la pluie est à nouveau au rendez vous... on joue au baby-foot, au billard, aux cartes, etc...

Après une bonne nuit réparatrice, le réveil sonne à 6h pour aller déjeuner et être les premières dans le parc. Avant même de passer le portail on rencontre des petits toucans et un lémurien 😁

Le parc est très grand, nous le parcourons durant 4h et marchons plus de 10 km. À la clé, de superbes temples maya qui datent pour la plupart de 700 ans avant JC et l'observation d'animaux. Le site étant enfoui dans la jungle, il fait très chaud et très humide. De plus, nous sommes en pantalons car les moustiques sont hyper nombreux et affamés par ici...

Vers midi nous sortons du parc pour aller prendre le bus, après 20 min de route on nous arrête... des villageois ont fait un barrage routier pour protester car ils sont privés d'eau depuis 22 jours! On nous explique que des camions citernes doivent les approvisionner en eau et qu'ils ne sont plus venus. Par chance, après 1h l'eau coule à nouveau dans le village et nous pouvons reprendre la route. Le barrage routier se tenait depuis 9h le matin !!!

Nous sommes donc de retour à Flores pour 1 nuit. Demain nous prendrons un bus pour Finca Ixobel, un complexe écologique dans la nature. Avec Tikal, nous avons atteint le point le plus au nord de notre visite au Guatemala. Nous entamons notre descente vers Guatemala city où un avion nous attend le 4 novembre.

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Publié le 27 octobre 2019

Nous sommes arrivées à Finca Ixobel à midi, après 2h30 de bus. Il s'agit d'un complexe écologique à 5km du village de Poptun. Le complexe est fait de petits bungalows dispersés sur un vaste terrain dans la jungle.

On nous attribue une chambre boisée qui sent un peu le moisi (cest un peu toujours comme ça ici, avec cette humidité...) et qui a l'air de grouiller de bestioles en tous genres 😅 (Nathalie trip mais on a même pas eu la visite d'une seule araignée)

Mise à part ce détail, le lieu est vraiment sympa. Le restaurant sert de la nourriture délicieuse et tout est basé sur la confiance. Tu te sers de ce que tu veux, tu notes ta consommation sur une feuille et tu paies en quittant les lieux. Le personnel est adorable. Les moustiques sont au taquet, nous devons être hyper prudentes, même de jour !

L'après-midi de notre arrivée nous faisons un petit tour du propriétaire et découvrons une jolie mare destinée à la baignade (où les grenouilles sont sûrement plus contentes de se baigner que nous) et un terrain avec différents arbres fruitiers. On a même la chance d'apercevoir un toucan comme dans les documentaires animaliers 😃!

Nous faisons aussi la connaissance de Ixchel, le Aara de la propriété qui nous aura beaucoup fait rire. Il nous dit : ola, hello, adios... qu'est-ce qu'il est beau et drôle!

Le lendemain nous partons pour 2h de balade à cheval dans la jungle. Ce sera plutôt du cross que de la balade ! Nathalie fera un joli vol plané depuis son cheval pas très collaboratif. Par chance il n'en découle qu'un immense bleu sur la jambe et une anedcote marrante à raconter. Crétin de cheval 😂

S'en suit une après-midi de glande, au rythme de la musique endiablée d'une fête d'anniversaire d'une vieille dame dans la maison d'à côté. Nous découvrons qu'ici le peuple est très différent. Il faut savoir qu'il n'y a pas de montagne dans cette partie du pays. La culture est beaucoup moins marquées, les gens sont habillés comme en Europe. Moins intéressant que dans les montagnes!

Après un copieux souper, nous nous préparons gentiment pour aller au lit. Les nuits sont relativement fraîches ici, que du bonheur! (Environ 23 degrés)

Demain retour sur la route,nous prendrons un bus en direction de Rio Dulce.

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Publié le 31 octobre 2019

Les trajets au Guatemala, en général, se sont très bien passés. Il est facile de se déplacer d’un endroit à un autre. Il faut bien une exception qui confirme la règle. Je vais vous la raconter.

Départ de Finca Ixobel, l’eco-lodge en tuk tuk. 10 min plus tard, nous sommes à la gare routière. Il est 10h, on nous informe que le prochain bus pour Rio Dulce est à 11h30. On est bonne pour pedzer 1h30 au bord de la route. On a finalement attendu 2h15. Haaaa la ponctualité Gualtemaltèque 😂.

2h de route plus tard, dans un bus style Buchard mais qui devait avoir 400’000 km au compteur, nous arrivons à Rio Dulce, une petite ville au départ du fleuve qui mène à Livingston. Notre Lodge se trouve de l’autre côté du fleuve dans un embranchement. Afin de se rapprocher de l’eau et de trouver un bateau nous prenons un mini bus. Une fois au bord de l’eau, il n’y a pas de bateau mais un groupe de jeune qui boit des bières dans un petit restau local. Sophie s’approche d’eux et en échange de quelques pièces de monnaie leur demande, dans un espagnol toujours aussi approximatif, s’ils peuvent appeler l’hôtel avec leur portable et dire ou nous sommes. Ça a plutôt bien fonctionné car 10 minutes plus tard, un bateau à moteur était là. Ouais... des fois ça ne va pas tout seul mais on trouve toujours une solution 😜

Nous passons la nuit dans une cabane sur piloti, la maison est superbe et la chambre plutôt confortable. Je dis plutôt confortable car le lendemain ce sera tout autre chose !!!

9h30, un bateau accoste au ponton de notre Lodge et c’est parti pour une croisière sur le Rio Dulce. Les mangroves sont magnifiques et nous nous arrêtons dans une source d’eau chaude, d’eau très chaude même (plus de 40 degrés). Malgré la chaleur ambiante, la baignade est agréable et le fleuve à côté est un peu plus frais, bien que très tempéré ! Le bateau nous dépose à un deuxième lodge sur la route pour Livingston. La croisière de Rio Dulce à Livingston peu se faire en 3h aller retour le même jour mais nous avons le temps et décidons de faire quelques arrêts.

Ce deuxième lodge est tout aussi joli que le premier. Construit au beau milieu de la jungle, les parties communes sont spacieuses, les diverses cabanes sont éparpillées dans la jungle et reliées entre elles par des chemins. Quelques bungalows de luxe donnent envie, ce ne sera pas le cas de notre chambre, la plus contiguë et la plus glauque de toutes nos chambres jusque là. Ha ben oui, l’expérience de dormir dans la jungle à un prix et pas uniquement celui de l’argent mais aussi celui de prendre sur soit et d’accepter l’énorme araignée qui a établi son Q.G. dans nos toilettes 😂

Mis à part ça, l’expérience fût agréable. Nous avons pu observer pas mal de bestioles dont des lucioles, des crabes, un serpent et j’en passe.

Le lendemain, nous embarquons sur un kayak deux places. Il nous faudra 2h pour rejoindre Livingston et parcourir les 10 km restant du Rio Dulce. Nos sacs à dos seront apportés directement à notre prochain hôtel en bateau. La balade fut sportive mais spectaculaire. Il fait vraiment très chaud dans cette partie du Guatemala, une trentaine de degrés et dans les 90% d’humidité ! Que du bonheur ! On pense à vous les amis, les matins doivent être frais maintenant. 😘

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Publié le 2 novembre 2019

Après ces 2h de kayak, notre arrivée à Livingston nous réserve une agréable surprise. A la suite de quelques nuits épiques dans des chambres au confort rustique, nous découvrons une chambre spacieuse, jolie et propre avec un balcon qui donne sur la mer des Caraïbes. Que du bonheur !

Nous partons explorer cette ville qui n'est accessible que par la voie maritime et accessoirement donner notre linge à laver. Il fait une chaleur insoutenable ici, c'est récurrent ces derniers jours.

La ville n'est pas incroyable mais le cadre est beau, il y a des pélicans et des cormorans par dizaines sur l'eau, c'est un bonheur de les observer. Dans ce village, la plupart de la population est noire africaine. C'est le peuple Garifuna. Leur accent est vraiment génial, même si on ne comprend pas un mot 😂

Nous dînons dans un restaurant où les serveurs sont des jeunes des villages qui bordent le fleuve. Ils travaillent dans le cadre d'une association que nous avions visité la veille. C'est plutôt encourageant de voir qu'il y a de l'aide pour ces jeunes des zones rurales (même si cela représente un nombre infime de personnes), en particulier pour les filles, dont seulement 5% poursuit les études après l'école primaire (ici l'école est gratuite de 7 à 12 ans).

Il faut dire que le Guatemala est le plus pauvre pays d'Amérique latine, avec un taux de mortalité infertile de 1 pour 20 dans les zones rurales. L'eau est la principale cause de mort de ces bébés.

Le lendemain nous partons en excursion avec un super guide. Nous aurons le privilège de faire cette excursion à 2, il n'y aura pas d'autre participant 😁. Comme d'habitude nous savourons un super petit déjeuner, on vous met une photo 😍. Le déjeuner traditionnel ici est composé d'œuf brouillé ou au plat, de frijoles (des gros pois rouges) entiers ou en purée, de banane plantain caramélisée, de crème et/ou d'un fromage bizarre qui ressemble à de la feta, le tout servi avec des tortillas. De quoi tenir quelques heures 😁

C'est parti pour 30 minutes de bateau qui nous dépose au départ d'un sentier dans la jungle qui mènent à des piscines naturelles puis à une cascade. C'est assez fou de se retrouver a crapahuter seules dans la jungle. Le chemin est assez peu marqué, mais pierres glissantes après pierres glissantes nous pouvons finalement aller piquer une tête à la cascade, que du bonheur!

Retour au bateau, visite d'une mangrove puis cap sur la playa blanca, la seule jolie plage de la côte caribéenne guatémaltèque. En effet, c'est vraiment beau. Nous sommes à quelques kilomètres seulement de la frontière avec le Bélize.

Á nouveau, nous sommes seules au monde. Nous dégustons une spécialité du coin, le coco loco. Ils découpent le sommet d'une noix de coco fraîche et y versent un verre de rhum. Avec les pieds dans le sable ça passe plutôt bien 😁 Petite baignade dans les eaux pas très claires mais super chaudes de la mer et retour à l'hôtel.

Encore une magnifique journée dans ce pays qui ne finit pas de nous surprendre.

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Publié le 3 novembre 2019

Le 1er Novembre, comme vous le savez, c’est la Toussaint. A cette occasion, l’Amérique latine est en fête ! Deux petits villages dans les environs d’Antigua sont renommés pour cette événement. Comme il nous reste quelques jours avant notre vol pour le Nicaragua, nous décidons de boucler la boucle et de retourner à Antigua, première étape de notre voyage au Guatemala.

Nous vous avions déjà compté une journée de transport pénible dans un poste antérieur ! Ce n’était rien comparé à celui de Livingston à Antigua.

30 min de bateau et 350 km de route sépare ces deux villes !


5h30 : réveil

6h30-7h : bateau de Livingston à Puerto Barrios

7h30-16h : Bus de Puerto Barrios à Guatemala City (1 seule pause de 20 min à 10h30)

16h30-20h : Guatemala City à Antigua (45km d’embouteillages 😱)


Je crois bien que nous n’avons pas été les seules à avoir l’idée de se déplacer à Antigua pour l’occasion. De plus, j’imagine qu’au Guatemala c’est aussi un jour férié le 1er novembre. Mais quelle idée d’avoir voyagé le 31 octobre 😂😂😂

Faut dire qu’on perd un peu la notion des choses en voyage !!!

Franchement il y a des jours où on a du mérite !!!

A Antigua, nous pension retourner voir un volcan et visiter un village mais notre programme changea radicalement une fois la planification de notre première semaine au Nicaragua établie.

En effet, nous décidons de réserver un vol de Managua (capitale du Nicaragua) à Corn Island le jour même de notre arrivée dans le pays le 4 novembre. Cette île est difficilement accessible par bateau alors autant profiter de notre présence à l’aéroport pour y aller directement.

Notre objectif premier étant la plongée, nous réservons un brevet Open Water pour Nathalie et un brevet Advance open water pour Sophie directement avec une école de plongée de l’île. Nathalie voulant passer la partie théorique du brevet en français, il est nécessaire qu’elle étudie par le biais d’Internet avant le début des cours sur place. Les 3 jours passés à Antigua furent donc un peu différents du reste du voyage. Au programme, sessions d’études entrelassées de balades en ville et de repos. Cette petite ville s’y prête carrément ! Paisible, colorée et animée elle fût une super hôte pour nos derniers instants au Guatemala.

Lundi matin départ donc pour Managua puis pour la petite île du maïs.

Le bilan de ce voyage au Guatemala est plus que positif. La gentillesse des gens, la culture ainsi que la diversité des paysages nous ont conquises.

Au niveau culinaire quelques bizarreries et bonnes surprises ont retenu toute notre attention.

La Horchata : boisson à base de riz, cannelle et eau, pouvant se boire chaud ou froid. Délicieux

La Michelada : boisson à base de bière, jus de citron, Maggi, Tabasco, sel et jus de tomate. Selon Nathalie dégeulasse, selon Sophie pas mauvais.

Le chocolat : une spécialité au Guatemala, les suisses n’ont qu’à bien se tenir. Nous l’achetons au marché, il est fabriqué artisanalement. 2 chf les 500g. On se lève la nuit pour le manger. Il est souvent noir, 70% cacao et possiblement aromatisé à la cannelle, à la cardamome, à l’anis, au café, aux amandes, etc... un vrai délice !

Le fruit Jocote : un petit fruit goûté au marché de Antigua. Le fruit est un peu farineux. Un goût incomparable. Saupoudré de Pepino (épices salées) et arrosé de jus de lime c’est plutôt sympa.

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Publié le 10 novembre 2019

Il est 9h quand notre avion décolle de Guatemala city. La vue durant le vol est magnifique. Volcans, lacs, mer caribéenne et océan pacifique nous en mettent plein la vue. Nous atterrissons 2h plus tard à Managua, capital du Nicaragua.

Nous embarquons quelques heures plus tard dans un petit avion de 48 places qui nous amènera sur Big Corn Island. (1h30 de trajet)

S'en suit 40 mn de bateau pour rallier Little Corn Island (17km). Nous avions été prévenues que le trajet pouvait être houleux, en effet ce n'est pas de tout repos, le bateau est petit et de grandes vagues nous chahutent tout le long ...

Arrivées sur place, on nous attend avec un panneau pour nous amener à l'hôtel ou plutôt pour amener nos sacs dans une brouette à l'hôtel ! En effet, il n'y a aucun véhicule motorisé sur cette toute petite ile de 4km de long. De plus, il n'y a pas de courant sur l'île de 6h le matin à 13h l'après midi. On est quasi en mode Robinson Crusoé 😂

Nous allons rester 6 nuits dans cet hôtel qui est affilié à l'école de plongée où Nathalie va passer son Open Water et Sophie son Advance Open Water. Il s'agit de brevets qui permettent de plonger partout dans le monde, à une profondeur de 18m pour Nath et 40m pour Sophie. Nous profitons d'un super confort accessible grâce au rabais accordé aux étudiants de l'école de plongée 😊.

Le lendemain, nous prenons notre premier petit-déjeuner dans le restaurant en face de l'hôtel. Il fait grand beau, la mer est turquoise, que du bonheur. Mais pas le temps de trainasser dans l'eau, il faut étudier, Nathalie passe son examen théorique le lendemain et Sophie à 5 chapitres à lire avant le début du cours !

Les jours suivants vont se suivre et se ressembler, 8h théorie, 9h 1ère plongée, 10h théorie, 11h 2ème plongée. Puis 14h 3ème plongée. 18h pour Sophie qui plongera de nuit, jolie expérience ! Ce cours a duré 2 jours pour Sophie et 3 jours pour Nath !

Ce site de plongée promettait monts et merveilles, malheureusement pour nous, le vent et la pluie durant 2 jours ont plus ou moins ruiné nos plongées. Une visibilité habituellement de 30m s'est transformée en 5 à 10m ! Sans parler du courant sous l'eau et des vagues à la surface ! Malgré tout nous avons vu plein de belles choses et acquis une super expérience pour la suite du voyage. Sophie était déjà une grande fan de plongée et Nathalie en est devenue une !

Demain nous repartons sur la route à la conquête du Nicaragua.

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Publié le 16 novembre 2019

Le départ de l'île du maïs fût surprenant, après le trajet en bateau de la petite île à la grande, nous avions 8h à attendre. Nous avons alors profité de nous rendre sur la plus belle plage de île et de nous prélasser un peu, avant d'embarquer non pas dans un avion de 48 places comme à l'aller mais de 12 places ! Quelle aventure ! Nous terminons la journée en prenant un bus pour nous rendre de Managua à Matagalpa.

Vous vous souvenez de Seńor Chi au Mexique? Et bien nous avons trouvé son équivalent à Matagalpa, capitale de la région du même nom au Nicaragua.

Il s'agit de Candida, qui nous a accueilli dans sa maison pour 4 nuits. Nous avions prévu de n'y passer que 2 nuits pour aller voir le Cerro la Cruz dans une ville voisine (Jinotega), mais il s'est avéré qu'après avoir fait cette marche le 1er jour, Sophie est tombée bien malade... une bonne grippe intestinale qui l'a cloué au lit pendant quasi 2 jours.

C'est là que Candida est entrée en jeu en s'occupant d'elle comme une maman. Thé à la menthe, soupes, limonades au sel et jus de citron ont retapé Sophie à vitesse grand V! Par chance Candida a de bonnes astuces et est une cuisinière hors pair avec le coeur sur la main. Elle nous enseigne même comment faire des tortillas et les heures passées avec elle nous font énormément progresser en espagnol.

Du côté de Nathalie tout va bien, elle partira donc toute seule le 2ème jour faire une visite que nous avions réservé en arrivant à Matagalpa. Ce fût une journée très intéressante en petit comité (le guide et 2 autres touristes). La visite consistait à visiter une finca (ferme) où est principalement produit du café. Après avoir compris l'ampleur du processus, on ne peut plus déguster son café du matin de la même façon! Dans cette petite exploitation chaque grain est récolté à la main, lavé, séché, trié, torréfié, moulu de façon entièrement artisanale. Quel travail!

Après cette journée enrichissante mais éprouvante autant pour Soph que pour Nath, nous décidons de rester un jour de plus chez Candida pour nous reposer. C'est l'occasion d'en savoir plus sur ce peuple qui ne nous a pas donné une très bonne impression jusqu'à maintenant. Ici les gens nous dévisagent comme si nous étions des extras terrestres, et la plupart des transactions dans les magasins ou dans le bus se font sans un seul sourire ou mot gentil. Ça change du Guatemala ! Finalement nous nous rendons compte qu'il y a très peu de touristes ici et que les gens sont un peu timides. Nous sommes quasi les seules blanches depuis notre départ de l'île du maïs. Candida nous a fait beaucoup changer d'opinion sur cette apparente froideur.

Après ces quelques jours Off nous mettons Le Cap sur le canyon de Somoto, à 4h de bus de Matagalpa.


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Publié le 17 novembre 2019

Nous voici à Somoto. Ville célèbre pour son Canyon depuis 2003 seulement. Le canyon était bien sûr connu par les paysans des alentours depuis toujours mais la région n’est exploitée pour le tourisme que depuis une quinzaine d’années. Exploitée est un grand mot, il y a une vingtaine de touristes par jour qui parcourent un plus ou moins long bout du canyon. Nous choisissons la version longue : 14km de marche et de nage durant 6h !

Nous arrivons à Somoto en milieu d’après-midi. Un coup de fil à notre Lodge et nous voici dans une voiture pour parcourir les 12 km restant de la gare routière à notre auberge. L’établissement est familial. 6 des 9 frères et sœurs vivent et travaillent ici. Tantôt guide, tantôt paysan, ici tout le monde y met du sien. Les femmes sont à la cuisine et s’occupent des enfants. Nous sommes logées dans une petite cabane au cœur de leur ferme. L’ambiance est chaleureuse et tout le monde est accueillant. Poules, coqs, oies, chiens, chats, chevaux, cochons, perruches, on peut dire qu’il y a de l’ambiance ! La région possède un climat super agréable. Pas trop chaud, pas trop humide et une vingtaine de degré la nuit. Nous allons en profiter car la suite du Nicaragua promet de fortes chaleurs.

Accompagnées de notre guide, nous sommes parties vers 9h30 et sommes revenues vers 15h30 exténuées mais enchantées. Le lendemain promet quelques courbatures. Le parcours offrait des sauts de 3 à 17m. Nathalie a vaincu sa peur en sautant 3m et Sophie devient très raisonnable en s’étant arrêtée à 5m. L’eau était agréablement tempérée. Un cadre digne des meilleurs films d’aventure. Encore une journée qui restera gravée dans nos mémoires.

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Publié le 20 novembre 2019

Une ville sympa. La cathédrale et l'ambiance décontractée sont les principaux attraits de cette cité coloniale. Dans les alentours on trouve également des volcans. Nous décidons de ne pas nous lancer cette fois-ci dans l'ascension du plus grand volcan nicaraguayen mais dans une petite ascension de 1h30 du volcan Telica, son voisin. L'excursion démarre en début d'après midi afin de pouvoir profiter du coucher du soleil. Le volcan est actif, nous sentons bien les effluves de vieux pets (soufre 😂). Nous portons un bandana pour nous protéger la moindre car la fumée est agressive.

Le tour-opérateur est une association qui reverse 50% de leurs revenus pour les enfants du Nicaragua, principalement pour l'éducation. L'école est gratuite jusqu'à 12 ans mais les livres, les uniformes et les transports sont payants, donc hors des moyens de beaucoup de familles.

Notre guide est en fait le directeur de l'association depuis 2 ans. Il est espagnol, parle parfaitement anglais et un peu français. Nous profitons de lui poser tout un tas de questions. Voici quelques faits très intéressants :

En avril 2018, le gouvernement décide qu'il n'y a plus assez d'argent dans les caisses de l'état. Il décide alors d'augmenter les taxes. La population déjà très pauvre se rebelle et proteste. L'état riposte en tuant 36 personnes dans les 3 premiers jours des manifestations. Il y aura 600 morts durant 8 mois. Le conflit dure jusqu'en novembre de la même année. Le tourisme a beaucoup souffert de cette situation est reprend petit à petit depuis début 2019.

Le pays est actuellement très calme et nous nous sentons en sécurité ! Nous comprenons un peu mieux qu'il y ait aussi peu de touristes sur la route ! C'est peut-être également car la haute saison commence début décembre.


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Publié le 21 novembre 2019

Dans la catégorie prises de décisions foireuses sont nominées : Nath et Soph !

Si cette compétition existait, peut-être que nous aurions remporté le premier prix sur ce coup-là ... Mais reprenons depuis le début.

Après 3 jours à Léon, nous décidons d'aller à Las Peñitas, petite bourgade de 4000 habitants au bord de l'océan Pacifique, à 19km de Léon. Nous arrivons dans la matinée dans un hostelito un peu miteux mais avec les pieds dans le sable, vue sur les grosses vagues, on ne peut pas se plaindre!

S'en suit une course à l'information pour les tours proposés sur place, car nous sommes venues pour y voir des tortues. Le type à la réception de l'hôtel est gentil mais un peu tête à claque. Pas très impliqué dans son travail on va dire, parce que finalement il ne nous donne aucune information constructive. Pas grave, on enfile nos maillots et on court s'amuser dans les vagues comme des enfants 😂

Plus tard dans le journée, on reprend nos recherches dans un autre hôtel qui nous dit de revenir le lendemain.

Ce que nous ferons donc, et là on nous explique à peu près que 2 tours sont possibles, l'un consiste à aller voir la libération des bébés tortues et l'autre la ponte des adultes dans un projet de protection.

Les œufs de tortues, c'est un sujet chaud au Nicaragua (et dans bien d'autres pays d'Amérique latine d'ailleurs). Ils représentent un revenu important pour les gens, qui viennent les voler sur la plage et les revendent au marché. C'est un plat consistant ancré dans la culture. Le problème c'est que les tortues sont évidemment en voie de disparition! C'est déjà très difficile sans le facteur humain pour elles. Elles pondent quelques fois par année (que 2x pour certaines espèces) entre 30 et 120 œufs et seulement 2% des bébés ne se feront pas manger par les oiseaux et autres prédateurs. Des étudiants sont donc présents sur la plage proche de Las Peñitas pour ramasser les oeufs avant les "braconniers". Ils les amènent ensuite dans une zone protégée le temps qu'ils éclosent puis les relâchent sur la plage pour qu'elles rejoignent l'océan.

Sauf que manque de chance, pas de libération de bébés prévue ce jour là. Nous prenons donc le tour du soir pour aller voir la ponte.

À 18h30 nous partons avec notre guide et entamons une marche sur la plage dans la nuit noire. Rien de si terrible, si ce n'est que la marche sur le sable ce n'est pas de tout repos, en particulier pour Sophie qui souffre vraiment de la hanche dès qu'il faut marcher sur un sol instable. Sans compter que par moment nous sommes surprises par les vagues et nous nous retrouvons avec l'eau à mi-cuisse, en pantalon bien sûr, 🤬 de moustiques oblige.... Après 3km (45mn) nous demandons au guide de rebrousser chemin, on en a assez.

Peut-être que l'on aurait dû se douter que c'était ça le tour... ou peut-être qu'on aurait pu nous donner plus d'informations 🤔 bref, c'est aussi ça le voyage, tenter des expériences qui n'en valent pas toujours la peine, mais ça fait toujours des souvenir à raconter 😉

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Publié le 25 novembre 2019

On nous avait prévenues, à Granada il fait chaud, très chaud. On a pas été déçues!

Première surprise en arrivant dans notre super hotel au centre ville, nous sommes littéralement envahies par une nuée de moustiques !! 10 piqûres rien que sur un pieds pour Nath! Malgré cela, c'est une ville vraiment charmante, avec ses édifices coloniaux superbes et ses rues colorées.

Cependant, ce n'était pour nous qu'un point de chute pour une excursion en mode "volcan" le lendemain.

La journée commence par quelques heures de baignade et de repos à la Laguna Apoyo. C'est un lac naturel à l'eau mi-salée dans le cratère d'un volcan éteint. Un cadre superbe! L'eau à 28 degrés et elle est d'un bleu transparent. Malheureusement Sophie commence à ne pas se sentir très bien, on dirait que quelque chose se trame ...

Elle fait le poing dans la poche, et à 16h30 le chauffeur vient nous chercher pour nous amener à ce qui sera LA belle découverte du Nicaragua, le volcan Masaya. Il s'agit d'un des rares lacs de lave permanents dans le monde. On nous amène sur un parking qui donne droit sur le cratère dans lequel on peut apercevoir de la lave bouillonnante ! C'est à couper le souffle.

Retour à l'hôtel, Sophie est bientôt au bout de sa vie, c'est l'épisode Matagalpa qui se répète...

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Publié le 26 novembre 2019

Nous nous réjouissions beaucoup de l'île d'Ometepe, où nous avions booké 3 nuits, pour avoir 1 jour pour gravir l'un des deux majestueux volcan de l'île, et un autre jour de repos dans des piscines naturelles.

Sauf que les intestins de Sophie avaient prévus tout autre chose.

Les ennuis avaient déjà commencé à Granada, mais comme le dernier épisode du genre n'avait duré que 24h, nous nous sommes quand même lancées à l'assaut de cette île. 1 taxi, 1 bus, 1 taxi, 1 bus, 1 taxi, 1 ferry et 1 tuk tuk plus tard (et à peu près autant d'agacement face aux prix parfois scandaleux) nous arrivons dans notre hôtel au bord de l'eau.

Elle a l'air belle cette île! Nous la traversons en tuk tuk depuis l'embarcadère car nous avons choisis un hôtel à l'autre bout pour aller plus facilement grimper le volcan. Nous aurons largement le temps de nous en mordre les doigts.

Sophie ne va pas bien, ses intestins sont déchaînés, c'est la 3ème nuit très compliquée que nous vivons.

Le lendemain c'est repos, et aller-retour aux toilettes toute la journée. En fin d'après midi, quand Sophie se met à vomir, Nathalie juge que la situation devient trop préoccupante, et fait venir un médecin. Il débarque rapidement, en tong et short de plage, examine Sophie et note les médicaments qu'il lui faudrait sur un papier. Apparemment il y a une pharmacie à 3km de l'hôtel. Un gars de l'hôtel embarque Nath sur sa moto pour y aller. Il s'avère que pour faire les choses bien, ces chers intestins ont choisis un dimanche pour mettre à jour leur plan diabolique. La pharmacie est donc fermée. Le type explique à Nath qu'il y a une autre pharmacie à 12km de là, mais qu'il faut qu'il y aille seul parce qu'il n'a qu'un seul casque. Apparemment la loi ici c'est que si tu roules lentement tu peux garder le casque sur ton bras, mais si tu vas vite sans casque la police t'arrête... 🤔 ok.

Il part donc en direction de la 2ème pharmacie et Nath entreprend de rentrer à l'hôtel à pieds. 3km300 parcourus à une vitesse record, en marchant-courant-et au finale sur la moto d'un type qui a peut-être eu pitié.

Une fois le motard rentré avec le matériel, le médecin pose une perfusion à Sophie et y met quelques ampoules (antidouleur, antibiotique et protection gastrique). Ouf, on dirait que tout s'arrange. Il diagnostique une intoxication alimentaire. C'est l'heure de payer la note, le médecin demande combien on peut payer. Gros moment de doute, le type de la réception avait dit à Nath que ce serait un peu plus de 10 dollars, mais ça la fout un peu mal, on lui donne donc 15 dollars, il est tout content et nous aussi, bye bye Monsieur le docteur (qui avait le même âge que Sophie mais qui lui en a donné 40 vu sa tête de déterrée pour l'anecdote).

Sauf que Sophie ne va pas mieux. Elle continue les aller retours aux toilettes toutes les 15 min. Il aurait pas oublié quelque chose notre pote médecin? Comme de l'Immodium par exemple? Nous on a déjà vidé nos stock avec nos conneries répétitives. Un peu tête en l'air le garçon, il avait déjà oublié un pansement pour fixer le cathéter, on a du fouiller dans nos pansements pour trouver quelque chose qui ferait l'affaire, et il a failli partir sans ses clés de moto.

Vers 20h Nathalie va expliquer à la réception que ça ne va pas du tout, qu'il faut faire revenir le doc, mais le type de la réception, visiblement médecin à ses heures perdues connait un super médicament qu'il sait où trouver, à un petit magasin dans le village à 1km de là. Il part donc sur sa moto chercher ce super médicament. Ça a l'air un peu bidon, mais bon ça ne peut pas faire de mal. Vers minuit les crises s'estompent et on commence à souffler.

Pas super facilement pour Nath qui souffre le martyre depuis la veille, avec des douleurs dans les muscles intercostaux à crever... mais ça c'est une autre histoire.

Le lendemain Sophie va mieux, elle est fatiguée mais peut manger un peu de soupe, les choses devraient s'arranger. Nath fait une grande lessive à la façon Nica, autant profiter quand on a le temps !

Mardi nous retournerons à Managua, où nous prendrons l'avion mercredi pour la Colombie.

Notre bilan pour le Nicaragua est plutôt mitigé. Hormis notre état de santé qui nous a souvent joué des tours, nous y avons découvert un peuple qui n'est pas prêt à accueillir des étrangers, qui ne sait pas ou ne veut pas faire bien, parfois à la limite de la politesse. C'est un peuple timide mais on ne peut pas tout pardonner sur ce seul fait !

C'est dommage, car c'est un beau pays, mais face à ce que nous avons vu jusque-là nous pouvons clairement dire qu'il arrive au fond du classement.

Nous nous réjouissons de tourner la page en partant en Colombie, qui s'annonce pleine de nouvelles aventures 😁


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Notre première destination en Colombie est Carthagène sur la côtes caribéenne. C’est une ville fortifiée datant de l’époque des conquistadors espagnols. Elle possède un joli centre historique pavé avec de beaux édifices et des maisons colorées.

La chaleur y est écrasante. 33 °C mais avec le taux d’humidité frisant les 85%, le ressenti est plutôt de 40 ! Heureusement, contrairement au Nicaragua où nous n’y avions jamais droit, les chambres en Colombie sont facilement équipées de climatisation. Sachez tout de même que pour nous protéger des moustiques, la nuit nous dormons en pantalon, manches longues et chaussettes quelle que soit la chaleur de la chambre ! La climatisation est donc du pain béni quand la chaleur est étouffante. Le reste du temps les ventilateurs font l’affaire.

Nous savons que la Colombie est un pays en pleine expansion touristique depuis déjà quelques années. Depuis que Pablo Escobar (le baron de la drogue) est mort, le pays s’est reconstruit et le tourisme s’est développé. La cocaine est bien sur toujours présente mais elle reste “cachée” comparé au temps des cartels!

Décembre est aussi le début de la haute saison en Colombie. Nous avons pu le constater dès notre arrivée à Carthagène. Nous avons été peu habituées depuis le début de notre voyage à autant de touristes. Nous espérons par la suite pouvoir éviter le tourisme de masse car ce n’est vraiment pas notre tasse de thé.

Nous avons dû nous en contenter lors de notre excursion sur l’île de Barù. Départ avec un car “Buchard” 50 places, rempli de touristes colombiens hyper excités d'aller passer la journée à playa Blanca ! La plage est magnifique, l’eau est turquoise et tiède mais le monde gâche la fête ! De plus, notre excursion est super mal organisée, on nous fait pécloter sans cesse pour ensuite courir à droite et à gauche, et on déteste se faire trimballer avec des gros lourds de touristes comme un troupeau de vaches ! Par chance nous avions choisis une excursion qui ne nous amenait pas sur la plage publique mais plus loin, sur une portion privée, beaucoup moins fréquentée. Du coup on passe quand même une journée de détente sympa sur cette plage magnifique.

Prochaine étape : le parc national de Tayrona sur la côtes caribéenne à 250 km de Carthagène.

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- Bon Soph, on va où maintenant ?

- Ben... on avait réservé pour aller voir ce parc là, mais ça à l'air super compliqué non?

- Ouais ... à fond... bon on continue notre tour du pays en direction du Sud alors? Tu préfères commencer par Medellin ou Bogota ?

- Ben... Medellin y a 14h de bus et Bogota 20h ...

- Ha ouais quand même... pfff... et si on partait sur l'île de San Andres pour aller faire de la plongée? Noël approche, les prix vont flamber, faut pas qu'on attende trop pour y aller!

- Oui... mais là j'ai trop mal aux poumons je peux pas plonger comme ça... on va faire un contrôle à l'hôpital pour savoir ce que j'ai avant?

- Ouais... bon tu te sens déjà mieux non, peut être qu'en attendant un peu ça passera?

- Oui sûrement... mais on fait quoi en attendant, on peut pas rester à Cartagena, l'hôtel est complet à partir de demain...

- Et si on allait quand même visiter le parc national de Tayrona?

- Ok, go !


Et c'est ainsi que nous partons en direction d'El Zaino, localité où nous allons dormir 2 nuits pour visiter ce parc national.

Il s'agit en gros d'une longue marche le long de la côte caribéenne. En grande partie le chemin passe dans la jungle, et parfois sur des plages sublimes, ou des criques de rêve. L'eau est d'un bleu hors du commun, la nature est bien préservée, nous en prenons plein les yeux. Les photos vous parlerons mieux que les mots.

Nous finirons la journée enchantées, mais épuisées par 3h30 de marche aller et 2h30 de marche retour, en tout 20 km dans la chaleur suffocante de la jungle.

Le lendemain nous partons pour Minca, un petit village de moyenne altitude (600m) où nous passerons une nuit avant de reprendre l'avion à Cartagena pour voler sur San Andres. Nous nous accordons une journée de farniente, à simplement observer les jolis oiseaux qui se succèdent durant l'après midi sur l'arbre en face de notre chambre, et nous réjouissons de la suite de nos aventures colombiennes.

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Publié le 9 décembre 2019

Nous n'aurons pas beaucoup de photos de cette île à vous montrer car nous avons passé plus de temps sur et sous l'eau que sur la terre.

En effet, nous avons profité des 3 jours sur place pour plonger. Manque de chance, les conditions n'étaient pas très bonnes... La visibilité peut atteindre 50 mètres dans certains spots mais nous avons eu maximum 20 mètres. Dommage, mais ça n'a rien enlevé à notre plaisir.

Quel bonheur de nager dans ces eaux chaudes (29 degrés) et de pouvoir observer tous ces poissons de formes et tailles innombrables ! Nous garderons un super souvenir de ce séjour. Le club de plongée que nous avons choisis était top, tenu par un allemand obèse qui doit fumer 3 paquets de cigarettes par jour mais qui nous a laissé une grande liberté. Nous avons pu faire des plongées jusqu'à 26 mètres, et il nous laissait plonger tant que nous avions assez d'air, alors que la plupart du temps la plongée s'arrête dès que les premiers sont à la limite.

Nous avons acquis une belle autonomie et de l'expérience durant ces 6 plongées. Nous avons pu constater que notre entente sous l'eau en tant que partenaire de plongée est tout aussi géniale que sur la terre ferme en tant que partenaires de voyage 😊. Nous nous réjouissons déjà des prochaines aux îles Galapagos. En attendant, cap sur Medellin.

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Publié le 13 décembre 2019

Medellín est une ville de 2.5 millions d’habitants au passé tumultueux. Dans les années 90 elle était sous l’emprise du cartel de Medellín et de Pablo Escobar. Entre conflits d’armes, assassinats et drogues le gouvernement a eu du pain sur la planche pour nettoyer la ville. On peut dire aujourd’hui que c’est une réussite. Medellín donne envie de s’y arrêter quelques jours. A aucun moment nous nous sommes senties en danger. La police est partout et les colombiens tiennent à ce que leur pays devienne une destination touristique. Il reste bien sûr énormément de pauvreté (bien cachée par le gouvernement) et de la délinquance mais en suivant toujours les mêmes règles d’or on ne risque rien !

Au niveau géographique, Medellín se trouve à 1500m d’altitude, encastrée dans les montagnes. Elle possède un super réseau de transport en commun avec un métro extérieur et des téléphériques pour grimper sur les côtés, ce qui offre de très beaux points de vue. Le climat est parfait : une 15ène de degrés la nuit et dans les 25 degrés la journée.

Notre hôtel est super confortable et nous pouvons, après plus d’un mois, profiter d’une douche chaude !!! Quel bonheur !!!


1er jour : Visite guidée de la ville en vélo

22km parcouru en 5h. Une dizaine d’arrêts devant des édifices, parcs et autres points d’intérêts. Nous sommes 4 dont la guide spécialement sympathique et un allemand de 38 ans complètement con. Les informations données sont intéressantes et l’organisation au top. Nous avons eu beaucoup de plaisir.


2ème jour : visite de la comuna 13

Ce jour aurait dû être dédié à une excursion hors de la ville mais les sinus de Nathalie en ont décidé autrement. Et oui ce n’est pas un gag, Nath est de nouveau malade. Au fond du lit avec de la fièvre et un mal de crâne à se taper la tête contre les murs elle passera sa journée au lit. L’opération qu’elle a subit pour ce problème au mois de février 2019 n’est définitivement par une réussite!!!Heureusement l’excursion a pu être remise au lendemain sans problème.

Sophie part donc en solitaire visiter un quartier emblématique de Medellín: la comuna 13. La ville est délimitée en 6 “zonas” et 16 “comunas”. Celui-ci fut le quartier le plus dangereux durant les mauvaises années. Il a été entièrement remis sur pieds avec des visites guidées touristiques et entièrement dédié au street art. Il en vaut clairement le détour.


3ème jour : la piedra del peñol à Guatapé

Grâce aux antibiotiques, Nathalie se sent un peu mieux. Ce n’est pas la grande forme mais c’est suffisant pour s’embarquer dans ce tour pas trop contraignant. Nous allons voir entre autre un monolithe de 220 mètres de haut, qui culmine à 2135 mètres d'altitude, formé par la collision entre deux plaques tectoniques. 740 marches plus tard, nous arrivons au sommet de ce gros caillou. On y découvre un lac gigantesque et tentaculaire. Dans les années 1970, une trentaines de rivières ont été redirigées vers cette plaine sèche à l'origine pour créer ce lac artificiel à des fins de production hydroélectrique. Quasi la totalité de la Colombie est approvisionnée en électricité grâce à ce lieu.


Nous quittons à présent Medellín pour nous diriger dans un petit village de montagne prénommé : Jardín


Merci de nous suivre et de commenter nos postes c'est toujours un grand plaisir de partager nos aventures avec vous. Si vous avez des questions n'hésitez pas à les poser au travers de vos commentaires ! Belle fin de semaine enneigée 😁

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Publié le 15 décembre 2019

AVERTISSEMENT : la dernière photo est une photo de SERPENT. La personne concernée se reconnaîtra 😁

À Jardín, on a eu l'impression de débarquer dans un village de poupée peuplé par des cowboys où le printemps dure depuis toujours. Nous sommes à 2000 mètres d'altitude, la température est parfaite, 15 degrés la nuit et jusqu'à 23 quand le soleil pointe le bout de son nez.

Elles ne manquent pas de charme ces rues colorées, pimpantes et proprettes. Sans oublier la cathédrale, imposante et sublime qui domine la place centrale du village où certains semblent passer leur vie à siroter des tintos (café allongé avec un peu d'eau), leur chaise en équilibre sur deux pieds. On a testé, approuvé, adoré ! A 23 centimes le café, tu peux y aller un moment avant la banqueroute 😁

Vu nos états de santé assez pitoyables (Nathalie a généreusement partagé sa sinusite avec Sophie) cette petite escale tranquillou nous fait du bien. Le lendemain de notre arrivée on profite d'une éclaircie (il fait un peu maussade) pour aller explorer l'extérieur du village. On engage un guide à 4 pattes en échange de quelques carresses sur la truffe, qui se fera un plaisir de nous guider jusqu'à un belvédère qui domine la vallée. Le paysage est à couper le souffle. Ça valait la peine de patauger dans la gadoue à travers les bananiers. Tout est si vert ici, c'est un paysage indescriptible. On ne serait pas étonnées de voir sortir des trolls de derrière les cailloux tellement c'est magique.

Après cela, nous traversons le village pour aller observer des oiseaux dans un parc naturel. Et quels drôles d'oiseaux ! On passera un bon moment à les obsever faire leur parade de séduction à grands cris.

On en profite également pour faire un tour chez le coiffeur, Nath n'en peut plus de ressembler à une sorcière. 23 francs plus tard, elle ressort avec couleur, coupe et brushing, le sourire aux lèvres. Vous savez, ce n'est pas toujours facile de se sentir bien en voyage quand on a aucun artifice. On pense que ce genre de détails quand on vit des choses incroyables c'est superficiel, et bien passez-vous de votre foehn pendant 4 mois et on en reparle!

Cette étape nous a donné le sentiment d'être vraiment rentrées dans le vif du sujet, de commencer à découvrir la Colombie dans ce qu'elle a de plus beau et de plus vrai, loin du m'as-tu vu pour les touristes.

Nous sommes déjà in love 😍



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Publié le 18 décembre 2019

Pour ce voyage en Colombie, en plus de notre fidèle Lonely Planet nous avons beaucoup consulté un blog qui nous plaît bien. Deux français qui parcourent le monde et tiennent un journal de bord hyper sympa avec des dessins humoristiques et une vision du voyage qui nous plaît énormément. Tapez "mi fugue mi raison" sur Google si vous êtes très curieux 😁

Tout ça pour dire que le blog qui est devenu presque notre bible recommandait de ne pas se rendre à Pereira, une grande ville qu'ils ont détesté. Nous avons quand même décidé de suivre les conseils du Lonely planet, et y avons passé 2 nuits car nous voulions aller nous la couler douce dans des bains thermaux proches de là.

Et finalement, nous avons plutôt bien apprécié Pereira ! Ok, la ville n'est pas belle, il n'y a en temps normal rien à y voir, mais là c'est un peu spécial, car c'est bientôt Noël 😁 Nous avons eu droit à de spectaculaires éclairages, un marché de Noël plein de surprises où nous avons pu acheter des mangues à 25 centimes et du jus de canne à sucre. Nous nous sommes immergées un instant dans l'effervescence bouillonnante des fêtes de fin d'année colombiennes. Ici les gens sont gagas de la Navidad (Noël en espagnol pour les novices). TOUS les commerces ont au moins leur petite guirlande, du garage à la pharmacie, en passant par les salons de coiffure, sans exception.

Pour aller aux bains, nous louons les services d'un local qui nous embarque à l'arrière de sa Jeep qui date de l'avant-guerre, un moyen de locomotion courant dans le coin. 50 minutes de tape-cul et de poussière à travers des paysages verdoyants plus tard on arrive aux bains, perdus dans la jungle.

Difficile de vous décrire cette expérience tant elle était spéciale. Le site est assez étendu et comporte plusieurs bassins plus ou moins naturels éparpillés le long d'une rivière. L'eau est naturellement chaude, et sent le souffre. C'est pas les bains de Saillon mais c'est vachement plus marrant. Jusqu'au moment où s'abat sur nos têtes une pluie diluvienne qui va tremper nos linges, nos pulls et nos baskets. On a tout de suite moins envie de rire, parce qu'on est quand même à 2'250 mètres d'altitude, il doit bien faire 14 degrés et on a plus beaucoup de fringues sèches 😅 On se rhabille et on va s'envoyer un bon dîner qui nous réconforte un petit moment, jusqu'à ce qu'on recommence à geler. Tout est à l'extérieur ici, pas moyen de se réchauffer. On a un peu plus d'une heure à tuer avant que la jeep revienne nous chercher, alors Nath va tremper les pieds dans un des bassins pendant que Sophie se fait un petit hamam naturel 😁

Ça aura été une expérience assez géniale, du jamais vu, on adore 😍

Vivement la suite 😁😁😁


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Publié le 22 décembre 2019

On nous avait prévenues : à Salento, il pleut presque tous les jours, parfois pendant des heures!

En effet, quelques heures après notre arrivée dans ce village de montagne débarque la première averse d'une longue série. Nous en profitons pour nous engouffrer dans quasi toutes les boutiques de la rue touristique qui offrent des babioles diverses et variées, étonnamment d'assez bon goût ! Les lumières de Noël continuent à nous en mettre plein la vue, et on a même la chance de déguster un vin chaud dans la soirée ! On se croirait à Montreux sauf qu'on a pas franchement froid, il fait une vingtaine de degrés.

Le lendemain nous mettons le réveil un peu plus tôt que d'habitude pour aller voir la vallée de Cocora, raison de notre présence dans la région. À 8h30 on embarque dans une Jeep qui nous emmène à l'entrée du parc. Ils savent rentabiliser les trajets ici. 8 personnes font le trajet à l'intérieur et 3, dont Sophie 🤪, se tiennent debout sur le marche pieds à l'arrière.

Sous un soleil brillant nous attaquons la balade dans cette vallée verdoyante où culminent des palmiers à cire, dont la hauteur peut atteindre 60 mètres et qui ne poussent que dans cette vallée. Le décor est superbe, comme souvent en Colombie. Les pâturages ont l'air tondus comme un terrain de golf, d'un vert à faire pâlir les jardiniers les plus ardus. Nous arrivons assez rapidement au point culminant de notre balade, à 2850 mètres et buvons un excellent café en profitant de la vue. Mais pas trop longtemps, parce que la pluie est attendue pour 14h! Nous entamons un détour de 2km pour aller voir des colibris, et là... c'est le drame. Une pluie diluvienne nous tombe sur la tête. Heureusement que l'on a été prévenues, ni une ni deux nous dégainons notre poncho de pluie et filons droit dans la gadoue. Le détour valait la peine, après un pique-nique et un bon chocolat chaud à l'eau (c'est comme ça qu'ils le préparent ici, et si tu veux être à la pointe tu dois y tremper un morceau de fromage) nous passons un bon moment à photographier les dizaines de colibris qui rodent dans le coin.

Requinquées et quasi réchauffées, nous repartons à l'aventure. La pluie s'est arrêtée, chouette! Les 30 mn de pluie ont suffit à détremper le sentier, nous y allons donc tout gentiment. Le chemin du retour est très différent de l'aller, il longe une rivière dans la jungle. Parfois nous traversons des ponts dignes d'un récit d'Indiana Jones, en priant tout doucement pour que ça tienne.

À quelques centaines de mètres de l'arrivée, nous faisons une dernière halte dans un élevage de truites saumonées. C'est la spécialité de la région. Bien que le poisson ne soit pas notre plat favori, nous tentons l'expérience et nous sommes surprises en bien ! C'est un vrai régal ! Elles sont servies avec des patacones, une banane plantain frite puis écrasée en une fine galette. (comme le 90% des aliments ici, on va rentrer super maigres on vous dit déjà 😂). Mais revenons à notre visite. On nous remet à l'entrée un sachet de petites croquettes pour truites. C'est exactement comme pour les chats mais version truite. On passera une demi heure à s'amuser comme des enfants, à lancer les croquettes qui font apparaître une nuées de truites à la surface.

Après 6h, dont 5h de marche (16km env.) nous remontons dans une jeep, des étoiles plein les yeux. Une petite truite et au lit! Qu'est ce que c'est cool la vie en voyage 😁

Le lendemain réveil tranquille, nous allons visiter une finca de café. Nous apprenons plein de nouvelles choses sur cette culture. Notamment, que le "tinto" que nous buvons ici à bas prix est en fait un café de qualité moindre. La guide nous prépare en fin de visite un super café, que nous détesterons. Le café en Colombie possède une acidité dont nous n'avons absolument pas l'habitude mais avec les tintos quotidiens on s'y fait par contre celui-ci pas moyen il était vraiment dégueulasse 😂. Pourtant c'est la super méga qualité. Bon tant mieux pour nous car elle nous apprend que pour un café de bonne qualité il faut débourser pas loin de 4 francs!!! On s'en tiendra au tinto à 23 centimes, mais merci pour les conseils. Le café de qualité au pays est hors de prix et quasi inexistant car il l'exporte chez nous, en europe. Il garde pour eux le 2ème choix !

Vous remarquerez que nous mettons une grandes quantités de photos d'oiseaux dans nos postes, nous nous sommes trouvé une nouvelle passion pour cet animal qui, en Colombie, s'habille de bien belle robe !

Encore une étape pleine de belles découvertes et d'aventure 😊

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Publié le 24 décembre 2019

Nous n'avions pas vraiment d'attente vis à vis de Popayàn. Le Lonely Planet en parlait comme d'une ville dont la beauté n'a d'égal que celle de Cartagena, mais nous étions perplexes.C'est donc sans attente que nous nous y sommes rendues, après 1 nuit à Cali, que nous n'avons pas eu envie de visiter.

Afin de découvrir cette ville appelée "la ciudad blanca" (ville blanche) nous avons choisi de prendre part à un "free walking tour". Une déambulation de 3h en groupe avec un guide qui nous dévoilera quelques secrets sur l'endroit. Par exemple, que la plupart des maisons du centre sont blanches car il y a longtemps a eu lieu a Popayàn une invasion de bestioles qui ressemblent à des tiques, que seule la chaux arrivait à exterminer. Les maisons en ont donc toutes été enduites, et la tradition a été perpétuée bien après que ce fléau ait été banni. Le tour nous apprendra aussi que 7 présidents de la Colombie ont vu le jour à Popayàn.

Nous n'aurons finalement pas été très séduites par cette ville, mais elle nous aura évité de faire 11h de bus pour ralier notre prochaine destination, et la flânerie fût agréable.

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Publié le 25 décembre 2019

Nous profitons de ce post pour vous souhaiter un merveilleux Noël plein d'amour et de bons moments. Merci de nous suivre dans nos aventures.

Notre Noël, nous l'avons passé à San Agustin, 35 000 habitants, 1695 m d'altitude. Nous y sommes pour aller visiter un site archéologique, la plus grande nécropole du monde. Il y a 5 000 ans les peuples alentours se réunissaient à San Agustin pour y enterrer leurs morts. On trouve donc dans les collines environnantes plus de 500 statues gravées dans des roches volcaniques.

Nous avons finalement, sur conseil de notre auberge de jeunesse, décidé de renoncer à aller visiter le parc, très cher, et avons opté pour une journée plus aventureuse. Le matin nous avons traversé une vallée en tyrolienne géante, une bonne montée d'adrénaline !!

L'après-midi nous avons enfilé nos baskets et sommes parties à pieds pour une belle balade qui nous a amené à voir quelques-unes de ces fameuses statues. Le paysage est bluffant ici, mais on a l'impression de rabâcher un peu puisque c'est souvent le cas en Colombie 😍

1h plus tard nous arrivons à un superbe point de vue, où nous demandons à deux policiers de nous prendre en photo (les seules âmes qui vivent dans le coin). Les locaux sont trop occupés à boire des bières, on en a vu qui ont commencé vers 8h du matin 😅

Au moment d'attaquer le retour, qui commence par une montée plutôt sérieuse, la motivation est au plus bas. On a chaud, faim, les jambes lourdes... et là... miracle de Noël, un 4×4 nous dépasse alors que nous désespérons assises au bord de la route, et nous propose de nous embarquer. Ni une ni deux on saute sur le pont, et 10mn plus tard on est à l'auberge, heureuses de nous être trouvées sur la route des deux seuls visiteurs du site, de surcroît hyper sympa!

Après une bonne douche, un coup de mascara (la première fois depuis le début du voyage!!) et un bon coup de peigne, nous sommes fines prêtes à aller nous taper la cloche 😁 Nous avions réservé une table dans un super restaurant espagnol à côté de l'auberge. Un vrai régal! Ça fait du bien de manger autre chose que du riz avec de la friture! La gastronomie colombienne c'est pas franchement le paradis de la bonne santé et de la diversité culinaire! On rit toujours beaucoup quand on arrive dans un nouvel endroit et qu'on nous explique la spécialité locale, qui comporte toujours exactement les mêmes ingrédients que partout ailleurs 😂

On aura eu bien mal au ventre après ce bon repas (peut être à cause du 1/2 litre de sangria?) mais ça nous aura fait passer un bon moment. De retour à l'auberge on se motive pour passer un moment avec les gens qui y logent. Le propriétaire a organisé un barbecue dans la rue, on en profite pour échanger avec un couple de français plutôt sympa.

Aujourd'hui, 25 décembre, nous nous accordons un jour OFF, de détente et de farniente.

Nous pensons beaucoup à vous.

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Oui oui, vous avez bien traduit, il y a bel et bien un désert en Colombie. Enfin, ce n'est pas un "vrai" désert car il possède deux périodes de pluie dans l'année mais il y fait facilement 40°C en journée et une vingtaine la nuit. Cette plaine est en fait une forêt tropicale sèche !

L'une des choses qui nous ont beaucoup plu en Colombie c'est quand même le climat, short et t-shirt l'après-midi et petit pull le soir. Nous avons également été entièrement épargnées par les moustiques et on ne va pas s'en plaindre ! Le retour à la grande chaleur est donc un peu rude et le fléau des mouches de sable n'arrange rien mais le paysage en vaut mille fois la peine ! En deux mots, nous nous faisons dévorer par nos nouvelles meilleures amies, ces sal****** de mouchettes qui nous piquent de jour comme de nuit. Et les piqûres démangent tellement .... bref on s'en passerait bien.

Nous prenons l'option de louer les services d'un tuk-tuk guide, une très bonne idée car la journée fût très agréable. Nous avons beaucoup appris et se laisser balader de temps en temps est reposant ! Notre guide (Joe) est un vrai rigolo, il prend un grand plaisir à dévoiler les noms des lieux en anglais (le reste de la visite est en espagnol) avec un accent ridicule et une mise en scène théâtrale. Il appelle ça "son style".

Nous avons débuté la visite par le désert gris à 7h30 pour éviter la chaleur. Un petit sentier serpente à travers ces formations de sables ressemblant à des fantômes. Le paysage est lunaire. Joe nous affirme que c'est exactement comme la surface de la planète Mars. Quand on lui demande comment il sait, il dit qu'il a vu à la télé 😂.

On en profitera pour parler de choses et d'autres, comme de son perroquet de compagnie qu'il a dressé pour qu'il siffle sa femme à chaque fois qu'elle rentre dans le patio 🦜. On parlera aussi d'autres faits plus graves, par exemple que beaucoup de jeunes filles commencent leur vie sexuelle à 10 ans! Même si c'est un fait très choquant, nous ne sommes pas très surprises, car les fillettes sont habillées comme des femmes si jeunes ici... Et les femmes ont des tenues assez surprenantes parfois. Elles n'ont pas la pudeur que l'on nous connaît en Suisse et, selon Joe, n'apprennent pas à respecter leur corps. Conséquences : on croise très souvent des gamines enceintes jusqu'aux yeux dont l'avenir est fatalement compromis! Il faut dire que dans toute l'Amérique Latine la norme est d'avoir son premier enfant à 15 ans... Des campagnes d'éducations sont en cours, mais ça reste une très grande problématique.

Retour à l'auberge vers 11h, nous piquons un roupillon, mangeons un morceau avant de repartir à 15h pour le désert rouge.

Nous faisons un bond il y a quelques mois en arrière ici ! Vous vous souvenez du Bryce canyon aux Etats Unis, qui nous en avait mis plein les mirettes ? Ce faux desert ne nous laisse pas en reste! C'est plus petit, certe, mais il y a tant de choses à voir... Des milliers de cactus, des roches de toutes les couleurs, des fossiles de tortues vieux de millions d'années, un vrai musée à ciel ouvert! Mieux que le musée de la ville que nous avons visité en 14min plus tôt dans la journée 🙃. Fait intéressant, cette plaine a été un immense lac salé, le théâtre d'éruptions volcaniques, une forêt tropicale, etc. Pas étonnant que le sol soit si riche!

Nous admirons le coucher du soleil sur la plaine et remontons à bord de notre fidèle tuk tuk pour une session d'observation des étoiles non loin de là. Un petit coucou à la lune puis à une nébuleuse au travers d'un gros télescope, puis nous nous couchons tous (une cinquantaine de personnes plus ou moins disciplinées, et oui ç'est la période des vacances) sur une grande bâche en plastique. C'est vrai qu'il est beau le ciel ! Mais à trop l'observer, on en a la tête qui tourne, alors on fausse compagnie à l'animateur de la soirée, en glanant au passage une ou deux informations intéressantes, comme le fait que l'on puisse voir la lumière de Bogota depuis le désert. En effet, d'un côté le ciel n'est pas la même couleur, il est plus clair et on n'y voit pas d'étoile. Ce qu'il y a de vraiment fou là dedans c'est que la ville se trouve à plus de 200km à vol d'oiseau !!

Nous rentrons donc la tête pleine d'étoiles à notre hôtel. Le rêve s'arrête brutalement le lendemain matin à 6h quand Nath se réveille malade comme un chien. Une tourista comme on les aime, qui retarde notre départ prévu le matin même à Bogota. 8h de trajet dans cet état ce n'est pas possible. Pour ne rien arranger, l'hôtel ne peut pas nous laisser notre chambre climatisée qui est prise ce soir, et nous en propose une avec ventilateur. On hésite, parce qu'il fait vraiment très très chaud ici. De surcroît, plus d'eau dans l'hôtel. Bon, on check sur Booking et on décide de changer d'hôtel. On trouve une nouvelle chambre hors de prix (42.- francs alors qu'on est quasi toujours en dessous des 20.- francs). On donne l'adresse au taxi qui nous amène à l'autre bout de la ville, dans un no man's land. Mince, l'adresse est fausse. Par chance il interroge une voisine qui lui indique la direction. En arrivant à l'hostal, on a les oreilles en bas. La chambre climatisée est glauque à mort, sans fenêtre, on en demande une autre avec un ventilateur, et il n'y a pas d'eau non plus ici (apparemment la panne concerne tout le village, fait que l'on ignorait de base), la chambre est immonde, la pire qu'on ait vue depuis longtemps et coûte 24 francs contre 15 francs à l'hôtel de ce matin. Petit coup dur! Bon, on essaye de relativiser, Nath est de toute façon trop malade et veut juste du repos. Sophie va en profiter pour bien avancer notre itinéraire en Equateur. Espérons que demain nous puissions prendre ce maudit bus, qui mettra un point final aux interminables trajets que ce beau pays nous a fait subir.

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Publié le 3 janvier 2020

Il nous aura fallu bien du courage pour rallier Villavieja à Bogota. 1h à l'arrière d'une camionnette, puis 6h15 de bus (heureusement très confortable) sans pause pipi !! Heureusement, Nath va mieux. Nous avons entendu beaucoup de mal de Bogota durant tout notre séjour en Colombie, et finalement nous regretterons de n'y passer qu'une nuit au lieu des deux prévues. Nous sommes dans un superbe hôtel, un quartier hyper chouette et la ville est toute pimpante en raison des fêtes. Même la fraîcheur du climat ne nous défrise pas, bien que ce soit assez incroyable de passer de 35 degrés à 12 en quelques heures seulement! Nous sommes bien conscientes que nous allons ranger nos shorts pour les quelques semaines à venir, car Bogota et ses 11 millions d'habitants culmine à 2600 mètres, et nous n'allons pas beaucoup redescendre en Équateur, Quito étant quasi à la même altitude.

Le soir de notre arrivée nous allons flâner dans les rues ultra animées, dégustons un délicieux aromatica (une infusion chaude de fruits exotiques frais), et nous amusons des petits spectacles de rue bien divertissants.

Le lendemain, nous avons quelques heures à tuer car notre vol est à 15h30. Nous prenons donc un taxi pour aller voir le fameux téléphérique de Bogota, qui offre une vue spectaculaire sur la ville. Arrivées au départ du télé, on se met dans la file qui annonce 25 mn d'attente, et on voit débarquer les cars de touristes les uns après les autres... en plus le temps est couvert et Nath pas encore au meilleur de sa forme, on décide donc de renoncer et de nous rabattre sur le Musée del Oro, très renommé, en ville. Oui, sauf que ces %$#^&%^*&$# de fêtes de fin d'année nous jouent encore une fois des tours, le musée est fermé... Des petits malins distribuent des prospectus pour le musée de l'émeraude, ouvert, lui. On adopte donc cette solution de secours, et finalement c'est assez sympa d'aller voir ces petits cailloux d'une valeur inestimable.

Après tout ça, go pour l'aéroport. On se fera une petite frayeur au guichet de la compagnie qui va nous demander de présenter notre billet de retour. C'est un problème que nous avons à chaque changement de pays depuis le début de notre voyage. Pas besoin de visa pour visiter l'Amérique latine, mais on peut vous demander de présenter une preuve de sortie du pays quand vous enregistrez vos bagages. Preuve que l'on a absolument pas dans notre cas puisque nous ne prenons jamais de billets à l'avance, afin d'être libres dans notre itinéraire et notre planning. Nous en avions fait la douloureuse expérience lorsque nous avions dû réserver des billets d'avions en urgence à l'aéroport lors de notre vol pour le Guatemala. Par chance, nous sommes désormais rodées et présentons fièrement nos faux billets d'avion pour le Pérou à la gentille dame du guichet, qui prendra même la peine de vérifier le numéro de vol qui y figure. C'est un site internet qui propose cette astuce. Un petit formulaire à remplir et ça génère un fichier PDF qui ressemble à un billet d'avion. Ouffff notre astuce fonctionne, on a quand même sué un peu, et on embarque pour Quito.

On nous avait vendu Quito comme une ville extraordinaire où il fait bon vivre patatipatata. Mouais. On est pas vraiment convaincues. Peut être parce qu'il a fait mauvais les 3 jours que nous y avons passé 🤔. Et que la misère des grandes villes est parfois très difficile à supporter. Comment ne pas avoir le coeur brisé quand on voit, par exemple, une maman qui mendie avec un bébé et sa fillette? Quelle tristesse...

Nous avons quand même eu grand plaisir à visiter la sublimissime basilique, et les 4 autres églises et cathédrales du centre historique, où nous logeons. Nous sommes immergées sans préambules dans la culture assez surprenante de Quito, avec de drôles de traditions pour le nouvel an. Les hommes (pas tous on vous rassure) se déguisent en femmes, ou plutôt en prostituées, et arrêtent les voitures en s'y frottant et en effectuant des danses quelques peu suggestives. Les conducteurs se prêtent alors quasi toujours au jeu en glissant quelques pièces par la fenêtre à ces belles d'un jour. Nous remarquons aussi devant beaucoup de maison, ou accrochées à l'avant ou sur le toit des voitures, des poupées en papiers mâché. Elles contiennent toutes les mauvaises choses de l'année écoulée, et seront brûlées sur le coup de minuit, leur permettant ainsi de commencer l'année à zéro. Le symbole est plus facile à comprendre que la parade des travestis 😅. Nous voyons aussi beaucoup de personnes grimées, c'est vraiment une fête que les gens ont l'air d'aimer !

Par bonheur, nous sommes tombées sur un hostal génial, qui offrait un souper pour le réveillon. Nous avons donc passé la soirée avec les pensionnaires du moment, et avons blagué toute la soirée avec un jeune couple de Colombiens adorables. A 23h nous avons finis par céder à l'appel de l'oreiller. Nous nous dirons bonne année demain matin 😂.

Le 1er, la ville est morte, tout est fermé, nous prenons donc un bus pour visiter un joli jardin botanique (où nous nous sommes déjà rendu la veille, mais qui était fermé 🤬) et flânons un peu dans le grand parc alentours. On a même droit à un rayon de soleil ! Nous passerons le reste de la journée à l'hôtel, au chaud à regarder des films.

Demain nous prendrons un bus pour Otavalo.

Voilà, vous savez tout 😁

Nous en profitons pour vous souhaiter une merveilleuse année 2020, et vous remercions du fond du coeur de continuer à nous suivre et de commenter nos petites histoires ❤ à bientôt 😘

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Publié le 7 janvier 2020

Nous sommes arrivées à Otavalo les feuilles en bas. Nath n'arrive pas à retrouver le moral depuis les fêtes de fin d'année, qui n'ont pas été très faciles à passer loin de la famille. Pour ne rien arranger, nous sommes sous la pluie depuis plusieurs jours, et il fait plutôt froid.

Nous profitons tout de même des bus équatoriens, d'une qualité exceptionnelle à un prix dérisoire pour notre premier trajet du pays. 2 petites heures qui nous amènent de Quito à Otavalo, ville de 40'000 habitants à 2'550m d'altitude.

Pour ne rien arranger à notre humeur déjà morose, nous nous faisons arnaquer par un taxi-camionette qui nous fait payer 5 dollars (la monnaie du pays, qui a remplacé le sucre depuis 2000) le trajet depuis l'arrêt de bus jusqu'à notre hostal, sous prétexte que ce dernier n'est pas en centre ville. Nous voyons rouge. La course vaut en réalité 1.50$. Pas de quoi faire une maladie pour 3.50$ vous nous direz, mais se faire prendre pour des imbéciles c'est tellement rageant...

Après ce désagréable épisode nous descendons en ville pour faire un tour. Le dépaysement est fort ici, car environ 50% de la population est vêtue avec des habits traditionnels. Quelle beauté! Hommes et femmes portent de longues tresses noires et des sandalettes en tissus. Les photos parleront mieux que les mots. Photos toutes prises de façon plus ou moins discrète, en mode paparazzi, cachées sur une terrasse ou en faisant semblant de capturer les arbres dans le parc 😊. Tout un art, presque plus difficile que les oiseaux 😅.

Après une nuit en pantalon-pull-chaussettes-écharpes et 2 couches de couvertures, nous bravons la grisaille et la pluie matinale pour aller faire un tour dans un grand marché couvert. Tout s'achète ici. Une sorte de Migros, avec des rayons organisés et nommés. Tout se vend ici! Et certains étals nous font saliver. Les fruits par exemple, moins variés qu'en Colombie mais qui ont l'air tout aussi délicieux. Nous dégusterons plus tard des toutes petites mangues, à peine plus grosses qu'une orange, mais qui ont une saveur incroyable. En 2 jours on en a déjà mangé 16 😂. On ne traîne pas longtemps sur place, l'ambiance n'est pas terrible il est trop tôt, et il semblerait que le temps se dégage enfin.

Nous sautons donc dans un bus, puis dans un taxi, qui nous amène à la lagune de Cuicocha. Nous avons glané une astuce sur un blog pour se rappeler de ce nom étrange : "couic au chat" un peu méchant pour le minou, mais on ne l'oubliera pas de si tôt 😉.

Nous entamons une balade autour de la lagune qui nous offre un spectacle à couper le souffle. Le sentier longe une crête qui nous permet de voir le lac d’un côté et la plaine de l'autre. Nous sommes subjuguées par la végétation si variée, à 3'300 mètres d'altitude ! Nous ferons le retour au pas de course, car nous avions donné rendez vous à notre taxi 2h plus tard, mais nous nous sommes un peu laissé déconcentrer par toutes ces merveilles. Heureusement que c'est tout à fait normal de faire attendre les gens entre 15 et 20 minutes ici 😁. Paraîtrait-il que même dans le monde du travail c'est tout à fait accepté. On est vraiment loin de la Suisse.

A notre retour en ville, nous avons encore un peu d'énergie et fortement envie de profiter du soleil qui est bien présent cette fois ! On doit d'ailleurs bien s'en méfier, à cette altitude il cogne fort. Nous partons en direction d'une cascade, facile d'accès à pieds. Une fois de plus la nature nous enchante!

Après ça, on retourne en ville, à la place des ponchos. Un marché qui a lieu tous les jours, où se vendent des produits "artisanaux". D'après nous, ils se fournissent tous chez le même "artisan" 🤔. N'empêche que ça reste de superbes objets, des tapis colorés magnifiques, des ponchos par centaines etc. On craque sur deux pulls soi-disant en alpaga, des petits gants et une ou deux autres babioles. C'est qu'il fait froid par ici, on appréciera bien ces couches supplémentaires !

Le lendemain, le soleil brille à notre réveil, alors on ne traîne pas et on se dépêche de déjeuner pour partir en direction du volcan fuya fuya. Le taxi nous amène à 3'700 mètres d'altitude, sur les bords de la lagune de Mojanda d'où nous démarrons notre ascension. Le sentier est raide archi raide, on se hisse en se tenant aux touffes d'herbes, à un rythme tranquille, le souffle court! On est plutôt contentes d'avoir pris le temps de s'acclimater avant de s'y attaquer, en restant plusieurs jours en altitude. Encore une fois, le paysage est ......... dingue! On se croirait au cinéma. On est ravies.

Après 1h30, on arrive à ce qu'on croit être le sommet. Les nuages ont fait leur apparition, la vue se bouche un peu, mince. Et c'est là que l'on s'aperçoit que l'on est pas vraiment au sommet, le sentier continue, plus raide que jamais, et glissant de surcroît. En s'y engage quand même prudemment, et après s'être retrouvées 4 fois sur le derrière on renonce et on rebrousse chemin. On aura quand même atteint les 4'200 mètres, une grande première 😁. On a les jambes un peu lourdes pour la descente, alors on change de technique et on se laisse glisser sur les herbes, ce qui nous fait gagner pas mal de temps et nous fera bien rire.

A 14h le taxi est là pour nous ramener en ville, on se régale dans un restaurant de sa recommandation, avec un menu à 2.50 dollars, accompagné d'une boissons nommée "yamor", un mélange de 4 maïs fermentés, surprenant mais pas mal du tout. Petite flânerie et retour à l'hôtel pour une bonne douche chaude.

Le moral est au beau fixe et ces deux belles journées nous rappellent à quel point nous sommes chanceuses d'être ici.

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Après nos deux derniers jours de randonnée, nous décidons de nous offrir un peu de relaxation. Quoi de mieux pour détendre les jambes courbaturées que des bains thermaux perdus dans les montagnes à 3'300 mètres ?

Nous profiterons d'une belle journée dans les eaux brûlantes des bains de Papallacta, avec de temps en temps un petit saut dans le bassin rempli d'eau de la rivière, qui doit bien avoisiner les 5 degrés.

Une belle façon de se détendre avant d'attaquer à nouveau les randonnées.

Profitons de ce tout petit post pour vous parler de gastronomie. Les notions de diététiques de ce pays sont assez géniales. Prenons pour exemple le délicieux repas que nous avons mangé aux bains, composé de :

- 1/2 truite

- 1 filet de poulet

- du riz

- des lentilles

- des frites

- 1 jus de fruits 50% de sucre ajouté

Trouvez-vous l'erreur? 😂

On va revenir très maigres, c'est certain. Le pire c'est que quasi tous les repas sont pareils ... une farandole diététique de saveurs.

En revanche, le vin chilien est un régal, nous en profitons puisqu'il fait un peu trop froid pour la bière 😅

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Publié le 9 janvier 2020

L'histoire commence par 2 suissesses et 2 colombiens dans une voiture. Devinez qui commence à perdre patience?

Vous donnez votre langue au chat? Ben c'est nous pardi! Parce qu'en Suisse, si l'on dit que l'on part à 7h pour aller voir un méga volcan, à 7h05 maximum la voiture est en route. Oui, sauf qu'ici on est en Amérique latine, et ce n'est pas comme cela que ça se passe. Vous vous demandez comment on en est arrivées là ? Reprenons depuis le début.

Nous arrivons dans l'après-midi dans notre auberge, à 3'300m, en périphérie d'un minuscule village. La chambre en mode cage à poule est glaciale, mais l'accueil est chaleureux. La dame de l'auberge nous explique en long en large et en travers comment visiter le parc national le lendemain. Nous en arrivons à la conclusion que soit on débourse 120 dollars pour y aller avec un guide, soit on squatte la voiture des fameux colombiens qui logent à la même auberge et qui y vont aussi le lendemain. Bon, 2ème option, sans hésitation ! On fixe l'heure du départ et on s'enfile sous les couvertures, cachées jusqu'aux oreilles pour la nuit.

C'est donc le lendemain matin que nos nerfs ont été mis à rude épreuve, et c'est aux alentours de 8h que nous attaquons la route qui mène à l'entrée du parc. Entre temps il fallait faire du café, discuter, examiner le moteur de la voiture (?!?). Quand le conducteur de la voiture nous parle de s'arrêter pour manger des protéines, on lui dit gentiment que non, on ne va pas s'arrêter, le volcan est quand même plus joli quand il n'est pas enfoui dans la purée de poids (ce qui se produit quasi tous les jours passé une certaine heure), alors il faut y aller!!

A 9h15 nous arrivons à l'entrée du parc, il fait froid, mais le soleil brille, la météo est avec nous! Nous montons, toujours avec nos "amis" du jour, jusqu'au parking, où nous les remercions, les quittons et entamons à pieds l'ascension jusqu'au refuge. Pour vous situer, le parking se trouve à 4500 mètres et le refuge 4800. On monte lentement mais sûrement le sentier en lacets, parfois freinées et parfois poussées par un vent à défriser un lama. Visiblement, nous sommes bien acclimatées à l'altitude car nous ne souffrons pas beaucoup. Une petite heure plus tard nous voilà au refuge, pas fatiguées pour un sous. On s'engage alors sur un sentier qui mène jusqu'au glacier du volcan, le splendide et majestueux Cotopaxi qui donne son nom au parc national (5'897m).

A 5'100m, au pied du glacier, on touche la glace, on prend une ou deux photos et on rebrousse chemin illico presto pour aller boire un bon thé de coca au refuge. Paraîtrait-il que ça aide à supporter l'attitude...

C'est donc toutes requinquées que l'on entame la descente, par un sentier beaucoup plus raide. Elle ne nous prendra qu'une vingtaine de minutes car le sol est comme du sable, et il est très facile (et assez marrant) d'y courir.

Arrivées au parking, nous suivons les conseils de la dame de l'auberge et faisons du stop pour revenir à l'entrée du parc. Après une quinzaine de minutes, un jeune couple de Quito nous embarque et nous expliquent qu'ils vont passer par la lagune avant de rentrer. Il est encore tôt, pas de souci, on vous suit! La lagune est assez jolie, on prend 3 photos et on repart. Mais...on va pas dans le faux sens là ?? Parce que nous c'est à l'entrée Nord qu'on veut aller, et eux partent vers le Sud! Il nous déposent donc au bord de la route et on reprend le stop.

On vous épargnera tous les détails, mais on s'est retrouvées bien embêtées, à marcher plus de 6km et à changer 3 fois de voitures pour enfin regagner le village proche de notre auberge.

Au final on aura sacrément bien profité du parc, avec entre autre un dîner délicieux avec vue sur notre nouveau meilleur ami le Cotopaxi.

Ce pays nous émerveille ! Pour ne rien gâcher, les gens sont d'une gentillesse à toute épreuve. Entre le jeune homme qui vient nous demander si il peut nous aider parce que l'on regarde un plan sur le téléphone en ville, ou la vieille dame édentée qui ratrappe Nath qui menace de s'étaler dans l'allée du bus ou TOUS les habitants qui nous sourient et nous disent bonjour dans les rues du petit village, on est séduites.

Serait-on en train de tomber amoureuses ?

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Publié le 14 janvier 2020

Après notre excursion au Cotopaxi, nous voilà rassurées, nous sommes bien assez acclimatées à l'altitude pour aller randonner.

Nous nous lançons donc dans une boucle, qui part de Quilotoa. Ou plus exactement de Latacunga, où nous passons une nuit et déposons l'un de nos sacs à l'hôtel. Nous porterons l'autre sac, avec l'essentiel (habits de rechanges, affaires de toilettes, chargeurs etc).

Jour 1

Le vendredi matin, nous prenons un bus pour Quilotoa. Le trajet aura mis nos nerfs à rude épreuve. 1h45 de route en lacets avec des locaux à l'hygiène parfois douteuse et une musique entêtante à fond la caisse. C'est la première fois depuis le début de notre trip en Amérique latine que l'on voit des gens moins propres sur eux. Ce sont des gens qui vivent dans des petits villages de montagnes, isolés, et dont la façon de vivre n'a certainement pas évolué depuis bien des années. Notre sac voyagera en soute avec deux poules (vivantes). C'est vous dire le voyage dans le temps que l'on vit! On se délecte tout de même des paysages splendides. Arrivées au village, à 3'900m, une bise violente nous glace le sang. C'est la plus haute altitude à laquelle nous aurons dormi jusque-là. Par chance, on a une jolie chambre avec un poêle à bois qui devrait nous être bien utile.

Le village de Quilotoa est très très bizarre. Il n'est en fait composé quasi que d'hôtels et de restaurants, comme neufs ou en construction, dans un style architectural peu conventionnel. Mais qu'est ce qui peut bien attirer les touristes dans ce trou? Et bien c'est un très gros trou, un cratère de volcan, avec au fond une lagune aux eaux turquoises. Le village est construit sur les flancs extérieurs du cratère. On en a le souffle coupé tant c'est beau! Ni une ni deux, on mange une morse (on a fait l'impasse sur le menu typique : le cochon d'Inde roti) et on s'engage sur le chemin qui descend au bord de l'eau. Wahou et rewahou, vous verrez les photos. La remontée sera plus sportive, heureusement qu'on tient une forme d'enfer 😁.

La soirée sera bien agréable, nous soupons au restaurant de l'hôtel avec deux jeunes français très sympa qui vont camper à côté de l'hôtel (à nos yeux le truc le plus débile de la terre, mais bon, chacun son trip). Au début du souper, la dame de l'hôtel se propose d'aller allumer notre poêle, on accepte avec plaisir, mais ce que l'on ne savais pas c'est qu'il est 18h30 et que l'on va rester à blaguer avec nos voisins jusqu'à 22h. Lorsque l'on revient dans la chambre, le feu est donc quasi mort. Sophie arrive à le réanimer plus ou moins, mais sans grand succès. On s'enfile donc sous les 4 couvertures en grelottant un peu (beaucoup).

Jour 2

On débute notre 2ème journée avec un réveil matinal et un excellent petit déjeuner qui nous donne l'énergie pour entamer la longue marche qui nous attend. Il fait toujours aussi froid, et la bise ne faiblit pas. Pour ne rien arranger, le ciel est tout couvert. À la sortie de l'hôtel, on se fait sauter dessus par un chien un peu trop joueur. On essaye de le chasser gentiment, car il est un peu envahissant. Et finalement, il deviendra notre nouveau meilleur ami et nous suivra toute la journée, jusqu'à notre prochaine auberge, située dans le petit village de Chugchilan, 3'200m d'altitude.

Nous débutons donc notre marche avec Jack (nom d'emprunt) le long du cratère de la lagune. La vue est imprenable, mais le vent nous fait vaciller! Une fois la crête redescendue, le vent est tombé, nous perdons de l'altitude, le soleil pointe et nous finissons par nous promener en t-shirt. Nous parcourons en tout 16km, sur un sentier parfois scabreux et sablonneux. Nous y croisons moutons, chèvres, vaches et chevaux, ainsi que quelques chiens relativement agressifs. Nous y étions préparées mais c'est bien la première fois que ça nous arrive en amérique latine. Ce sont souvent des chiens qui protègent les pauvres habitations isolées que nous apercevons. La pauvreté est terrible dans ces zones rurales. Quelques gamins crasseux viennent nous réclamer des dollars, on voit qu'ils ont l'habitude des touristes.

La randonnée du jour nous a bien fatiguées ! C'est un sacré morceau quand même. Nous sommes fières d'y être parvenues. C'est le prix à payer pour voir tous les merveilleux paysages que nous avons traversés. Nous arrivons vers 14h à notre auberge, après 6h de marche et nous sommes très bien accueillies. Nous profitons de la douche chaude et nous relaxons dans des hamacs avec vues sur les montagnes. La température est très agréable ici! Notre voisine de chambre nous entend débattre sur la suite du voyage et intervient en nous donnant des conseils sur l'itinéraire à suivre. Une belge, ça change des français, avec laquelle nous souperons un peu plus tard, dans la salle à manger où les repas se prennent en commun.

Après le repas, Nath est en grand souci pour son ami le chien. Elle part donc en cuisine quémander des restes, qu'on lui donne gentiment en la rassurant : le chien devrait faire le trajet retour à Quilotoa avec d'autres touristes le lendemain. En voilà un qui a flairé le bon filon, car quelques heures plus tard le voilà qui dort paisiblement le ventre plein au pied de notre lit. Si l'on peut apporter un peu de réconfort à un chien errant, après tout pourquoi pas ...

Au coucher, les jambes sont lourdes pour Sophie mais ce genre de douleurs donnent le sourire ! Le reste du corps est en pleine forme, pourvu que ça continue comme ça !

Jour 3

Après une nuit avec un confort de rêve, lit douillet, oreillers à mémoire de forme et même chauffage dans la chambre, nous nous levons tranquillement pour aller déjeuner, et retrouvons notre ami Jack qui s'est fait mettre à la porte au petit matin car il faisait le coquin! Nous sommes étonnées de le voir encore là, finalement il nous attendait pour faire encore un bout de route avec nous! Le déjeuner est au top, on a un peu mal aux jambes mais ça va, le soleil brille, on attaque donc la marche toutes motivées. Le soleil justement, parlons-en. À cette altitude il devient notre pire ennemi, et malgré l'application méticuleuse et répétée d'écran total, nous avons la tête qui chauffe tous les soirs. On comprend pourquoi les équatoriens ont la peau si foncée et ridée (pour les plus âgés).

Pour cette étape, nous allons en gros descendre un gigantesque canyon, en suivre le fond quelques kilomètres puis remonter de l'autre côté jusqu'au minuscule village de Isinlivi, 2700m. On a de plus en plus de peine à retenir et à prononcer le nom des petits bleds du coin 🤔. La marche s'avère super technique dans plusieurs tronçons. Pentes raides et glissantes, sentiers ultra étroits et sablonneux, l'effort n'est pas négligeable! Nous croisons d'innombrables vaches, moutons, chèvres, cochons et poulets, comme la veille, mais aussi des vieilles dames édentées qui nous sourient avec le chico qui leur reste 🤓. Le chien nous a abandonné après 3km, on pense qu'il avait une réunion de chiens-guides ou un truc du genre, alors on ne lui en veut pas.

Le dernier tronçon nous achève. Un petit kilomètre vertical pour finir la journée en beauté. Franchement à ce moment là nos jambes nous supplient d'arrêter, mais on les fait taire et on arrive quasi en vie à l'auberge.

Nous mettrons un peu plus de 5 heures pour rallier les deux villages, éloignés de 13km.

La soirée sera à nouveau très agréable, en compagnie d'un couple d'américains et d'un allemand avec lesquels nous partageons notre repas. Nous n'avons pas eu beaucoup l'occasion d'échanger avec d'autres voyageurs ces derniers temps, ça nous fait donc vraiment plaisir.

Jour 4

Nous nous levons un peu fatiguées en ce dernier jour de balade. Les jambes commencent à être bien courbaturées. On attaque le dernier tronçon, de Insilvili à Sigchos. La dame de l'hostal nous indique par où partir, et on suit ses indications même si il n'y a aucun panneau. Après une descente d'environ une heure, on hésite, la route n'est pas marquée, et un hollandais nous a donné des explications qui nous mettent dans le doute. Dans la cour d'une école d'un village composé de 4 maisons, une église et une école, un gamin nous indique le chemin en ricanant. On aurait peut-être dû s'en méfier parce qu'on a finement perdu une heure à tourner en rond, monter descendre et s'énerver dans le coin. Quand on finit par enfin trouver notre route on est un peu nerveuses et fatiguées. On attaque alors une lonnngggue montée sans intérêt, où on doit se battre avec les vaches qui nous chi*** dessus. Décidément, ce dernier jour était peut être de trop...

Quand on arrive au village après 4h30 on est exténuées. On va manger une morse bien méritée. Sophie aura même la surprise très réconfortante de trouver une patte de poulet et un autre morceau non identifié dans sa soupe 😂 miam miam miam.

A 15h on reprend le bus pour Latacunga, notre point de départ. On aura vécu une belle aventure dans cette boucle, de formidables rencontres et nous sommes très reconnaissantes de notre forme physique. Ce fût tout simplement 4 jours magiques !

Au final, nous aurons parcouru 46km et avalé 2640m de dénivelé négatif et 1700m de dénivelé positif. Un petit exploit à ces altitudes 😁.


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Publié le 16 janvier 2020

On est arrivées les jambes bien fatiguées à Baños, alors avant tout on s'offre une petite excursion dans l'un des nombreux """centres thermaux""" de la région. Beaucoup de guillemets parce qu'il ne faut pas s'imaginer débarquer aux bains de Saillon cette fois 😂. Juste quelques bassins avec de l'eau allant de 15 à 42 degrés. On vous met une petite photo des douches juste pour rire. Par contre vous n'aurez pas droit à une photo de nos têtes à cause du bonnet de bain obligatoire. On vous laisse juste imaginer. 🏊‍♀️


Baños est une petite ville de 15'000 habitants à 1800m d'altitude et entourée de végétation luxuriante. Cela faisait longtemps que nous n'étions pas redescendues aussi bas. Nous n'y resterons d'ailleur que 2 jours pour ne pas nous désaclimater car notre prochaine destination remonte très très haut ! C'est l'une des destinations les plus touristiques d'Equateur, mais cela ne nous réjouissait pas beaucoup car elle est décrite comme étant bien peu authentique. Par contre les activités des alentours avaient l'air plutôt sympas. Nous nous y rendons donc sans grandes attentes.

Nous choisissons de nous promener en VTT le long de la route des cascades. Elle porte bien son nom, nous en apercevons depuis notre vélo pas moins d'une dizaine.

Les activités d'aventures ne manquent effectivement pas dans le coin : tyroliennes, cabines, balançoires, saut à l'élastique ou encore boule éjectée dans le vide. Nous nous laissons tenter par la traversée d'un canyon en cabine. Enfin... Sophie fera l'aller en position superman en tyrolienne et le retour en cabine tandis que Nathalie se contentera de l'aller-retour en cabine, qui fût déjà une très belle expérience pleine d'adrénaline ! Nous n'avons malheureusement pas de photos à vous montrer, mais il s'agit d'une "cabine" en grille métallique suspendue à 3 câbles, d'où les sensations fortes 😅.

Un peu plus loin sur le chemin une activité attire l'attention de Nath. Il s'agit de se faire éjecter dans une boule au dessus d'un canyon. Ni une ni deux Sophie court chercher des billets. Il faut dire que c'est assez facile de se laisser tenter à 10$/pers. l'activité. On passera un bon moment qui nous fera rire aux larmes.

La cascade star de cette route s'appelle la cascade du diable. Une fois descendues dans le canyon et arrivées au pied de ce monstre on comprend pourquoi ! Elle fait un boucan du diable ! Beaucoup de bruit, beaucoup d'eau et beaucoup d'émotions. Des cascades, durant un voyage, on en voit pas mal mais alors celle-ci on s'en rappellera ! Elle fait tout de même partie des 10 cascades les plus grandes du monde. Les photos rendent très mal la grandeur de la bête.

3km plus loin une dernière descente dans le canyon nous emmène voir une ultime cascade, comme on a un peu traîné sur la route on se retrouve seules pour admirer cette merveille.

Retour à baños en camionnette, on a déjà bien assez sué pour cette journée à nouveau sportive.

Au moment de souper, on profite d'être dans un nid à touristes pour se faire un délicieux restaurant. C'est tellement agréable de temps en temps de manger autre chose que du poulet du riz et des frites ! On se régale avec en petit plus l'excellent vin chilien de la casa, et même, exceptionnellement, un dessert 😁😁😁. L'addition se monte quand même à 27 dollars (contre 6$ habituellement)! Si on continue comme ça on va devoir vendre des bracelets tressés dans la rue pour se payer le billet du retour !

Nous quittons baños la tête remplie de nouveaux souvenirs et de sensations fortes. On y a trouvé bien plus que ce qu'on venait y chercher!

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Publié le 19 janvier 2020

Notre séjour en Equateur touchant gentiment à sa fin, nous décidons d'aller nous faire un dernier petit volcan. Le tout petit Chimborazo, qui culmine tout juste à 6263 mètres. Le plus haut des Andes Équatoriennes, rien que ça. On part bien tôt de notre hôtel, pour prendre le bus de 7h30 qui nous mènera à l'entrée du parc national (4'400m). Le temps gris en ville de Riobamba, où nous longeons, s'avère complètement découvert à notre arrivée, chouette ! Sauf qu'en sortant du bus, on se fait quasi mettre à terre par le vent le plus fort que l'on ait jamais eu. Pour ne rien arranger, le sol est composé de sable, qui s'envole et nous fouette le visage ultra violemment. On s'engage sur les 8km de route qui mènent au premier refuge en mode cosmonautes, en marchant le plus souvent à reculons pour faire face aux rafales continues.

Après un petit kilomètre, on décide de rebrousser chemin. Aucune voiture ne nous prend en stop, et ce n'est juste pas possible de faire encore 7km dans ces conditions.

On tente quand même un dernier signe à une voiture qui passe, et pour notre plus grand bonheur la voiture s'arrête et nous embarque. Il s'agit d'un jeune couple de vénézuéliens vivant à Quito. Ils nous déposent au parking qui permet d'accéder au deuxième refuge 1.7km plus loin. En route, nous apercevons des dizaines de vigognes. C'est un animal qui se rapproche du lama, mais qui vit en toute liberté. Un vrai bonheur de les voir s'amuser en faisant des courses poursuites à vive allure dans ce paysage lunaire. On aura malheureusement beaucoup de peine à les photographier, car elles sont très timides et ne se laissent pas approcher. Ajoutez à ça un vent tempétueux et vous obtenez de superbes photos floues. N'empêche quel superbe animal! On se demande comment elles supportent d'avoir du sable toute la journée dans leurs immenses yeux noirs.

Une fois arrivées au refuge, à 5000m, nous sirotons un thé de coca et grignotons un bon donut. Bien réconfortant tout ça! Ce coquin de volcan ne nous montrera pas son sommet, enfoui sous d'épais nuages. On ressent quand même de sacrés émotions en le regardant nous dominer, impassible. Sur le côté du chemin, des tombes, qui témoignent de la difficulté de l'ascension de ce monstre.

On rebrousse chemin satisfaites par cette nouvelle découverte. On aurait eu la possibilité d'aller un peu plus haut, car nous n'avons marché qu'une heure de la journée, mais on en a assez vu et Sophie se sent patraque. Entre altitude, vent, soleil et fatigue accumulée des derniers jours, on ne se pose pas plus de questions. Pour redescendre, on refait du stop, et après quelques minutes s'arrête...la même voiture que pour la montée! Ça nous va très bien, on en profite pour blaguer un peu en espagnol et donner des filons sur le Mexique, où le couple va parfois en vacances, et leur parler de la Suisse où ils aimeraient tant venir.

On reprend le bus, que l'on aura attendu les 15 minutes les plus longues de notre vie cachées derrière un panneau et on arrive en début d'après midi à Riobamba. On décide alors d'aller dîner dans un restaurant mexicain qui est fermé, alors on se rabat (avec plaisir en plus!) sur un restaurant chinois. Grave erreur. La nuit sera terrible pour Sophie, victime d'une méga intoxication alimentaire. Tiens donc, ça faisait longtemps .... Pas facile à ce stade du voyage, ou l'on ressent un tout petit peu d'essoufflement, après 6 mois loin de la maison et toutes les galères que ça implique.

On passe donc la journée au lit à reprendre des forces, et on repousse d'une nuit notre départ pour Cuenca.

Heureusement que de grandes choses nous attendent la semaine prochaine, ça nous aide à garder le moral.


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Publié le 23 janvier 2020

Nous voilà à Cuenca, après 6 longues heures de bus depuis Riobamba. Sophie n'est encore pas dans son assiette, mais il fallait bien qu'on bouge car dans 2 jours un avion nous attend. On arrive en début de soirée dans la 3ème plus grande ville d'Equateur, qui nous promet monts et merveilles car elle est tout de même inscrite au patrimoine de l'UNESCO.

Elle ne nous décevra pas. Lorsque nous nous levons le lendemain de notre arrivée il pleut, mais nous partons tout de même à la découverte des jolies rues de la cité. Il fait bon y flâner. Nous jetons un oeil aux jolies boutiques de chapeaux, où s'y fabriquent des centaines de panamas. Le fameux couvre chef n'est pas bien nommé, car c'est bien d'ici qu'il est originaire, pas du pays homonyme.

On fait un tour au marché, avec ses étals débordants de fruits exotiques qui nous font saliver. En face, moins appétissant voir carrément écœurant, le "rayon boucherie". Ça pique le nez tellement ça pue et ça fait pleurer les yeux tellement c'est laid 😂. Une minute dans cet enfer rendrait le plus carnivore d'entre vous végétarien, voir même vegan.

A nouveau on découvre un peuple ancré dans ses traditions. Les femmes arborent fièrement leur costume traditionnel, jupes colorées, tresses et chapeaux, tout cela nous enchante.

Le temps se découvre puis se recouvre, on ouvre et on ferme les parapluies à peu près 48 fois. Nos pas nous mènent à la cathédrale, sublime, où l'on emprunte un escalier en colimaçon qui nous fait monter sur le toit. De là, la vue sur la ville est splendide. Durant l'après midi, nous sautons dans un bus qui nous rapproche du chemin menant à un belvédère qui donne un joli aperçu de l'immensité de la ville.

Quelle belle journée nous aurons passé ! Et tant mieux, car il s'agissait de la dernière en Équateur. Enfin, pas exactement parce que demain nous prenons le bus jusqu'à Guayaquil, où nous attend notre vol pour............. les Galapagos 🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳🥳

Autrement dit, si vous aviez l'intention d'arrêter de suivre notre blog, vous commettez une grave erreur! A vous de voir. A bientôt 😁

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Publié le 26 janvier 2020

Nous y voilà 😁. Notre rêve ultime qui se réalise, les Galapagos. Nous prenons l'avion à Guayaquil à 11h, et quelques heures plus tard nous posons un pied sur Baltra, petite île voisine de Santa Cruz, sur laquelle se situe l'aéroport, à 1000km de la côte équatorienne. On embarque ensuite dans un bus, puis un ferry, puis re un bus, puis un taxi, et nous voilà arrivées à notre auberge, le porte monnaie déjà bien allégé. Tout est hors de prix aux Galapagos, mais on en a pour notre argent. Avant même de poser nos sacs, on avait déjà aperçu un iguane, des pélicans, des tortues et des crabes rouges. Juste un petit échantillon de ce qui nous attend. On va vite s'apercevoir que sur cette île, les iguanes et les otaries sont aussi communes que les chiens errants sur le continent. On en voit partout, tout le temps, qui prennent sur soleil sur le trottoir ou mendient devant les pieds des pêcheurs qui dépecent d'énormes thons au port.

Après avoir pris possession de notre chambre, ou plutôt de notre appartement car on a droit à un 2 pièces, avec cuisine, nous chevauchons les vélos prêtés par l'auberge et partons en direction de l'observatoire Charles Darwin. Ce dernier est un personnage emblématique des Galapagos, car c'est en partie ici qu'il a puisé son inspiration et son savoir pour écrire "la théorie de l'évolution". Dans ce parc, on va apprendre beaucoup de choses sur les tortues géantes et en voir tout un tas, car le centre recueille, nourri, protège puis relâche les individus en difficulté. Elles sont énormes !! Et sacrément moches on doit dire. C'est fascinant une tortue, mais pas très beau quand on y regarde de plus près 😂.

Après notre petite balade, on récupère nos vélos, avec les pneus crevés 😞. Sans doute des gamins qui nous ont joué un mauvais tour. Heureusement que les taxis sont tous des pick-up, qui nous ramènent en un rien de temps à la maison. On retournera plus tard en ville, pour booker les 2 jours à venir dans un club de plongée. Leur matériel a l'air top, le staff est sympa, on se donne rdv à 7h le lendemain matin.

7h, nous sommes fines prêtes pour cette journée qui s'annonce intense! On essaye de rester positives, malgré le mauvais temps qui a commencé la veille au soir, avec de la pluie bien abondante ! On a quand même un léger sentiment de déjà vu, car au Nicaragua et en Colombie nous avions déjà subi les caprices de la météo pour la plongée. Le guide nous rassure, nous allons du côté Nord de l'île, et grâce aux vents il y fait beau. En effet il ne nous a pas menti, après 40 mn de taxi nous retrouvons le soleil.

Nous embarquons sur le bateau du club avec 5 autres plongeurs, et nous démarrons la plongée après 30 minutes. Première impression : c'est l'eau la plus froide dans laquelle nous avons plongé ! Elle n'est qu'à 24 degrés, comme un bassin olympique pour la comparaison. Nous étions plus habituées à 28 degrés 😅 on aura un peu froid pour être honnêtes. La visibilité n'est pas vraiment à la hauteur de nos attentes... environ 12 mètres. C'est une petite déception. En revanche, on voit beaucoup de poissons, très différents de ce à quoi on était habituées. On a aussi l'immense chance d'apercevoir deux énormes raies manta tout à la fin de la première plongée.

Entre les deux plongées, le guide nous amène dans un spot près d'une superbe plage très sauvage où nous allons batifoler avec des otaries. Un grand moment plein d'émotions! Elles s'amusent à mordre nos palmes, plongent et nous tournent autour, comme si nous étions des leurs. C'est tout le charme de ces îles. Ici les animaux vivent en parfaite harmonie avec les humains. Nous nous ferons la réflexion que si les règles de vie étaient aussi strictes dans le reste du monde qu'ici, nous serions dans un paradis partout.

Le troisième jour, nous repartons avec le même groupe, et quelques personnes en plus pour la plongée. Nous allons plonger sur un site nommé "Gordon Rock" qui requière un niveau plus avancé, car il s'agit d'un passage entre deux îles volcaniques où le courant est très fort. Nathalie a de la chance de pouvoir y aller, car normalement un brevet Padi Advance est requis (le brevet que Sophie a passé au Nicaragua). Par chance, l'instructeur de la veille a jugé que notre niveau à toutes les deux nous permettait d'aller sur le site. Nous y allons donc un tout petit peu nerveuses, et à juste raison car le courant est vraiment fort et l'eau vraiment froide.

Mais... les Galapagos ont toujours un cadeau à t'offrir, et cette fois-ci c'est un banc de plus de 40 requins marteaux qui nous offrent le spectacle le plus incroyable qui nous ait été donné de voir. Des individus mesurant jusqu'à 4 mètres qui passent paisiblement à quelques mètres de nous, vous pouvez nous croire, ça vous laisse bouche bée !

Durant le temps d'intervalle en surface, on nous emmène à proximité d'une île où des dizaines d'otaries et leurs bébés prennent le soleil. Quel spectacle ! D'autant plus précieux qu'il ne se passe qu'une fois tous les deux ans.

La deuxième plongée sera bien moins intéressante, nous passerons le plus clair de notre temps agrippées à un rocher, à attendre que les requins repassent en claquant des dents. Pas très intéressant, mais ça restera quand même une expérience très enrichissante.

Après toutes ces émotions, nous partageons à nouveau un repas en groupe, et décidons d'aller explorer l'île avec deux de nos nouveaux amis, un argentin, Lucas, professeur de biologie, et un hollandais, Rob, en vacances avec sa femme Katia. Cette dernière préfère rester à l'hôtel pour se reposer, nous partons donc à 4 en taxi en direction de El Chato, un ranch de tortues à 20 minutes de la ville. Nous y verrons les plus grosses tortues de notre vie, et marcherons dans des tunnels creusés par la lave. Cette île, c'est un peu comme si vous débarquez dans un monde imaginaire ou tout est plus beau, plus grand, plus spectaculaire. Vous verrez les photos....

De retour de notre escapade, nous allons manger une pizza avec le groupe, auquel s'ajoute un newyorkais, Dennis, et passons une soirée géniale. Le couple de hollandais, Katia en particuliers, nous fait rire aux éclats. Quel bonheur de partager tout ça avec des gens aussi sympas! Nous nous donnons rendez vous le lendemain à 8h30 pour une excursion en bateau dans la baie.

Ce sera à nouveau une journée extraordinaire, où nous verrons des dizaines d'iguanes, parfois dans l'eau, parfois sur terre, des crabes rouges, des fous à pieds bleu, des hérons, des otaries, des requins, des raies, une tortue, et des poissons par milliers. Waaahhooouuuuu !!!! Vous n'imaginez pas le bonheur que cette île nous procure !!

Ce soir nous allons boire une bière avec le groupe pour partager nos photos, et nous trouvons un moment pour le blog. On est quand même obligées de se reposer un tout petit peu si on veut tenir les 6 jours à venir 😅.

Demain, cap sur Isabela, une autre île à 2h30 de bateau, pour de nouvelles aventures!


PS : on vous met les photos en vrac, pas dans l'ordre chronologique, je suis sûre que vous comprendrez que l'on a pas envie de passer 2h sur notre téléphone ici 😁.


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Publié le 29 janvier 2020

Vous l'aurez compris, nous sommes au paradis. Un monde où il suffit d'ouvrir les yeux pour voir le spectacle, qui a lieu partout et tout le temps. Mais comme toute chose dans la vie, ce rêve a un prix. Hormis les dollars qui fuient de notre porte monnaie à vitesse grand V, certaines choses se paient différemment. Pour se rendre jusqu'à Isabela par exemple, nous avons dû subir 2h30 sur un petit bateau, avec quasi pas de place pour les jambes à regarder les passagers vomir. Quelle chance nous avons de ne pas être sujettes au mal de mer ! Quand les chinois virent au vert, l'ambiance n'est pas à la fête.

Mais revenons à des choses plus intéressantes. À peine nos sacs déposés, nous partons à pieds sur un petit sentier qui mène à une lagune, où deux flamants roses nous offrent un extraordinaire spectacle. Imaginez bien que nous sommes à 500m de notre hôtel, seules face à ces superbes animaux. Quelle émotion !!

Nous continuons notre marche et découvrons d'autres flamants roses, des petits échassiers trop jolis et nous arrivons enfin dans un centre de protection des tortues géantes. Nous apprenons que ces dernières peuvent atteindre l'âge de 150 ans mais sont à leur taille maximum à 100 ans. Ce qui veut dire que celles que vous voyez sur nos photos ont facilement 80 ou 90 ans ! Elle vivent dans ces grands enclos car il ne leur serait pas possible de survivre en liberté avant d'avoir atteint une certaine taille. Leurs prédateurs sont nombreux, par exemple les chiens, les rats, les chèvres etc. Tous sont des animaux introduits par l'homme évidemment....

Après cette visite fort instructive, nous rebroussons chemin pour rejoindre la ville, où nous faisons quelques emplettes, pour déjeuner notamment, car notre réveil sonne tous les matins à 6h, et nous n'avons pas le temps d'aller au resto du coin 😅. Nous irons ensuite réserver un tour pour le lendemain, à Los Tuneles, LE truc à voir à Isabela.

Après tout ça, nous sommes exténuées. Nathalie n'aura même pas le courage d'aller souper 😅. Heureusement que nous ne restons pas plus longtemps, on pourrait en mourir 😂. Une bonne nuit de sommeil s'impose.

6h15, le réveil sonne. On réalise où l'on est, et ça nous donne l'énergie pour sauter dehors du lit. On a rendez-vous à 7h10, où on nous fait attendre 15mn, puis on nous amène dans une autre agence où on attends à nouveau 15 mn. On apprend la patience. Et on a pas fini d'apprendre, car notre sortie consiste à aller faire du snorkeling dans 2 spots de l'île, et dans notre groupe 3 personnes ne savent pas nager, et feront le tour agrippées à une bouée de sauvetage tirée par le guide, deux n'ont pas compris qu'il faut palmer sous l'eau et pas à la surface, et deux autres, un couple de jeunes Finlandais manquent tout juste de nous briser une côte en riant. La fille va snorkler avec un bonnet de bain à fleurs, celui que votre grand-mère n'ose plus mettre parce que c'est la honte, et des chaussettes aux pieds et aux mains, un collant et une cagoule. Je sais maman, c'est mal de se moquer, mais .... comment faire autrement ? Nos amis des premiers jours nous manquent plus que jamais.

Malgré cette équipe de buses qui remuaient allègrement le fond et rendaient la visibilité nulle, nous avons tout de même observé un hippocampe, des requins à pointe blanche, des raies, beaucoup de poissons bien sûr, et d'énormes tortues marines. Le pied total!!

Nous allons également nager dans un lieu très particulier, los tuneles, entre des colonnes de laves, des arches et des tunnels formés par l'érosion. C'est superbe. On sort de l'eau à contrecœur. Le guide nous annonce qu'il est temps d'aller marcher un peu en dessus de l'eau, sur la lave. Sauf que nous sommes en tongs, et en combinaison de plongée. La super agence (qui n'a pas finis de nous surprendre) ne nous avait pas prévenues qu'il fallait des baskets et un short! Et ce qui devait arriver arriva, Sophie glisse, manque tout juste de tomber au jus, et dans la bataille entaille méchamment son pied. Ça saigne et c'est pas beau... On va quand même continuer tant bien que mal la visite, où un fou à pieds bleus, espèce endémique des Galapagos joue le jeux et prend la pause. En rentrant, des pingouins prennent le soleil sur les rochers. Oui oui vous avez bien lu, des pingouins dans un climat tropical ! Il n'en reste que 500 dans l'archipel, le réchauffement climatique ne facilitant pas leur vie.

A nouveau une expérience qui restera gravée dans nos mémoires, et dans le pied de Soph accessoirement 😅. On vous rassure, elle va bien, sa blessure n'est certe pas très pratique mais avec de bons pansements c'est gérable.

En rentrant, on décide d'aller jeter un œil au seul club de plongée de l'île, et on finit par booker une plongée pour le lendemain. On se chopera une bonne petite gênée quand on comprendra que la fille de l'accueil, qui nous parle en espagnol, est en fait une française, et que l'on s'est parlé devant elle en disant : on va essayer de faire baisser le prix, on chie pas du fric ! La honnnnntttttteeeee 😂😂

On repart donc pour un nouveau jour de plongée, à la Isla Tortuga, à 25 mn de bateau. On aura droit à deux très belles plongées, où l'on verra une énorrrrmmmme raie manta de 5 mètres, des tortues, un ou deux requins marteaux, des bancs de barracuda etc etc. On teste pour la première fois la combinaison avec cagoule, assez appréciable quand l'eau est à 22 degrés et qu'il y a des thermoclises (courants très froids) qui nous glacent le sang.

En rentrant de plongée, on repasse à l'agence d'hier, car ils devaient nous confirmer si un bateau allait faire le trajet direct de Isabela à San Cristobal, où nous reprendrons l'avion pour rentrer. Cela nous aurait évité de refaire le bateau vomito jusqu'à Santa Cruz puis jusqu'à San Cristobal, en gros une journée de perdue et 5h à se coltiner. Et là, ils nous annoncent tranquillement que non, il n'y a pas de bateau direct, et que ce n'est plus possible de réserver le bateau du lendemain matin pour Santa Cruz car il est complet. On voit rouge. C'est l'exemple parfait de la nonchalance équatorienne. On se voit donc contraintes de courir à l'hôtel faire nos sacs et 2h plus tard nous voilà dans le bateau qui nous mène à Santa Cruz, où nous passerons une nuit, et que nous quitterons le lendemain matin. Dans l'histoire on perd une après-midi de snorkeling et une nuit d'hôtel, pas la mer à boire vous nous direz, mais le temps et l'argent ont une autre valeur ici! Le point positif, c'est que l'on fera les deux trajets sur la partie haute du bateau, avec plus de vent mais une superbe vue et loin des nauséeux.

Maintenant, cap sur San Cristobal, notre dernière île.


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Publié le 2 février 2020

Nous voilà en route de bon matin pour notre dernière destination, San Cristobal. À 9h30 nous posons un pied sur cette dernière île, d'où nous prendrons l'avion dans 2 jours pour rejoindre le continent. Nous ne perdons pas de temps et après quelques courts instants de repos (le bateau nous prend à chaque fois une énergie folle) nous partons en ville louer des équipements de snorkeling. Une marche de 30 minutes dans un paysage extraordinaire mais sous un soleil de plomb nous emmène dans une crique sublime. De là, nous apercevons deux tortues qui se nourrissent dans l'eau. On s'équipe avant qu'elles s'en aille, mais on hésite un bon moment à se jeter à l'eau, le courant est fort! On finira quand même par plonger, et on passera un moment sympa à les observer.

En rentrant on restera bloquée une bonne heure face à une plage où s'ébat une colonie de lions de mer. Le spectacle est tout particulièrement intéressant car nous sommes tombées sur la période des bébés. Ce n'est qu'une fois tous les deux ans que les femelles mettent bas, nous nous sentons donc vraiment privilégiées. Les petits sont trop trop mignons et curieux. L'un d'entre eux viendra même sniffer notre linge de bain, comme si de rien n'était.

Après la séance mignonerie et une bonne douche nous allons réserver un tour pour le lendemain au lion dormido. Un gros cailloux que l'érosion a scindé en deux et qui se prête à être exploré en snorkeling ou en plongée. Nous avons longuement hésité à plonger ou à snorkler, vu le prix des plongées et l'équipe de bras cassés qui composait notre groupe lors de notre dernière sortie de snorkeling.

On opte tout de même pour le snorkeling, on verra bien ce que ça donne.

Et bien ça aura été une expérience géniale ! On passera la journée avec un groupe de gens très gentils, principalement des américains retraités particulièrement agréables. Le site de snorkeling, exceptionnel, nous permettra d'observer des requins marteaux, requins à pointes blanches et noires, requins des Galapagos, tortues, lions de mer, raies, thons, étoiles de mers, et une multitude de poissons colorés, le tout dans un cadre hors norme. Soit entre les deux cailloux, soit le long des falaises abruptes qui sont couvertes de corail. Pensez bien que toutes les photos de ce post sont prises en nageant avec un masque et un tuba ! C'est un bon exemple de l'inimaginable diversité de la faune marine. On en profite pour préciser que c'est nous qui prenons toutes les photos que vous voyez sur le blog (80% sont prises par Sophie alors que 80% des textes sont écrits par Nath). Sur certaines photos qui semblent sorties d'un magazine vous pouvez voir un petit logo "Dive Soph&Nath". Il s'agit d'un filtre que nous utilisons pour restituer les couleurs des photos sous marines. Dès 10m, par exemple, le rouge disparaît. Il faudrait utiliser de puissantes lampes pour les restituer.

Après 2 bonnes heures dans l'eau, on nous emmène sur une plage de rêve, sauvage et isolée. On y voit des milliers de petits crabes, des pélicans, des fous à pieds bleus, des lézards de lave et des petits oiseaux très curieux et pas farouches qui se demandent ce qu'on fait là. On nous explique que l'homme n'habite ces îles que depuis 200 ans, et que les animaux ont donc développé une relation particulière avec les humains, car contrairement aux animaux de chez nous, il n'y a pas de passif ancestral de domestication ou de chasse. Ils nous considèrent donc plus comme de curieux paparazzis que comme une menace.

Encore une journée qui restera à jamais gravée dans nos mémoires.

Il est temps pour nous de faire notre sac une dernière fois, car demain nous prenons l'avion à 14h45. On profitera quand même de notre dernière matinée pour aller jeter un oeil à la loberia, une plage qui se prête hyper bien au snorkeling. Malheureusement nous n'avons pas emporté d'affaires pour nous baigner car nous avons dû rendre la chambre et avons une trop longue journée qui nous attend pour rester salées jusqu'à notre arrivée au prochain hôtel. On en aura un peu mal au ventre parce que le spot est incroyable. Une sorte de piscine géante à l'eau cristalline. On reste donc juste un moment à observer les lions de mer. Un petit viendra même poser sa tête sur le pied de Sophie. Trop chou.

C'est là que s'arrête notre voyage au paradis. On se promet de revenir, en lune de miel peut-être ? 😋

On en profite pour vous remercier, vous qui nous suivez, et vous qui nous avez donné un petit, voir un gros coup de pouce financier. C'est en partie grâce à vous que notre rêve est devenu réalité, et nous vous en sommes reconnaissantes à vie. ❤


La suite et fin de notre grand voyage aurait dû se passer au nord de l’Argentine. La saison des pluies étant à son apogée en Bolivie et au Pérou nous avions décidé depuis longtemps de voler jusqu’à Buenos Aires. Avant les Galápagos, nous nous concertons pour planifier nos 3 dernières semaines de voyage. Comme à notre habitude, il ne nous faudra pas plus de 3 minutes pour tomber d’accord. Nous crevons toutes les deux d’envie de retourner au Mexique. Notre voyage ayant été interrompu par notre retour en Suisse au mois de septembre passé, nous souhaitons visiter un peu plus ce pays qui nous a tant émerveillé. Notre dernier périple se déroulera donc de Mexico city à Cancún, ville de laquelle nous décollerons le 19 février 2020 pour venir nous geler les orteils avec vous 😉. Il est temps pour nous de rentrer, on est tellement bronzées qu’on a l’impression d’être sales 😎.


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Publié le 6 février 2020

Haaaa le Mexique, il nous avait manqué ! Nous y sommes arrivées après une longue journée. Notre vol de Guayaquil à Mexico City a atterri à 1h du matin, c'est donc à 3h que nous avons enfin passé la porte de notre superbe hôtel. Pour une fois, on a été obligées de prendre un hotel plus haute gamme à côté de l'aéroport, car pas possible de prendre une auberge de jeunesse quand on débarque à cette heure là dans cette ville un peu craignos. On profite donc d'une nuit courte mais archi confortable, et surtout, du déjeuner buffet incroyable. Inutile de vous dire qu'on s'est fait péter la panse ! Les saveurs du Mexique, quel bonheur... Aucun pays n'a ravi nos papilles autant que celui là, et nous avons passé les 8 derniers jours au Galápagos à la recherche de nourriture bon marché, donc pas toujours succulente.

Après ce repas bien réconfortant, on prend un Uber qui nous amène à la station de bus. Et c'est parti pour...8h de trajet ... ça aussi ça nous avait manqué (ou pas).

Nous sautons la case souper et passons directement à la case sommeil profond. 9h plus tard, on se met un pied aux fesses pour se lever. On se fait un bon petit déjeuner (on vous a déjà dit à quel point on adore la nourriture mexicaine?? 😋) et on part prendre le bus. Ou plutôt attendre le bus, qui mettra bien 45 mn à venir. Après 1h30 nous arrivons dans un petit village où on nous entasse à l'arrière d'une camionnette bâchée. On commence à être très habituées à ce genre d'exercice. 45 charmantes minutes de route plus tard, on arrive sur le site de Hierve de Agua, et on réalise que l'on est dimanche. Tous les mexicains du coin s'y réunissent pour boire d'énormes micheladas (de la bière à la sauce piquante, miam miam) et faire des selfies au bord des bassins. Mais revenons à l'essentiel, le site en question, qui est vraiment très impressionnant et ne ressemble à rien de ce que l'on a pu voir jusqu'à maintenant. Il s'agit de bassins, pour la plupart naturels, qui forment des piscines à débordement avec une vue imprenable sur la vallée et, clou du spectacle, sur une immense cascade figée. C'est quoi ça?? Et bien c'est une cascade formée de minéraux qui se sont déposés au fil du temps pour former ces roches surprenantes. Malgré notre état de fatigue avancé (les Galapagos nous ont vraiment épuisé) on profite bien du site et de son extraordinaire beauté.

De retour en ville, on teste la spécialité locale (pas fameuse) dans un restaurant bondé avec un orchestre live au volume tellement fort qu'on arrive plus à penser. Cette journée nous a vané !

Le réveil se fera en douceur le lendemain, et nous quittons notre hôtel vers midi pour aller découvrir la ville d'Oaxaca. Quelle belle ville ! On peut clairement parler d'un coup de coeur. On se croirait à Barcelone un beau jour d'été. Les rues se prêtent magnifiquement à la flânerie, entre boutiques de luxe, marchés artisanaux et boulangeries où l'on déguste le meilleur petit pain au chocolat de notre voyage. Puisque la ville et notre humeur s'y prêtent, on s'offre quelques heures sur une terrasse perchée sur un bâtiment, à siroter du merlot et à grignoter des oignons frits. Heuuu Soph, tes oignons là, tu m'excuseras mais c'est des sauterelles !! Haaaaa beurk beurk beurk, quels cochons ces mexicains par moments 😂😂😂.

On mettra fin à cette agréable journée en allant rechercher nos bagages consignés à l'hôtel en début de soirée, car nous allons passer notre nuit ... dans un bus. Et oui, pas le choix, nos jours commencent à être comptés et pour éviter de perdre des journées entières dans les transports, on va faire le trajet Oaxaca - San Cristobal de nuit. Ca n'aura pas été les 11 meilleures heures de notre vie mais par chance, le bus est luxueux et l'on arrive à glaner quelques heures de sommeil. On nous offrira même un sachet de thé. Sans eau, mais l'attention était charmante.

Prochain arrêt, le dernier qui nécessitera un petit pull en soirée : San Cristobal de las Casas, jolie ville en montagne.

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Encore une ville qui nous a rapidement séduite. Enfin pas tout de suite tout de suite pour être honnêtes, car nous y sommes arrivées à 6h30, après 11h de bus de nuit, épuisée et glacées. Il fait de nouveau bien cru dans le coin. Par chance, notre hôtel a une chambre déjà libre et après une bonne douche et un bon déjeuner on peut aller se coucher quelques heures.

On se motive difficilement en début d'après midi pour aller explorer le centre historique, et on y découvre des petites rues pavées charmantes, un ciel bleu magnifique qui nous réchauffe et rend l'ambiance toute printanière. Les rues sont jolies et colorées, et l'on en profite pour grignoter des fruits, parfois enrobés d'une couche d'épices piquantes colorées, achetés aux vendeurs de rue.

Le lendemain nous partons en excursion au canyon de Sumidero. Nous faisons une belle balade de 2h sur le fleuve et allons ensuite le voir depuis différents belvédères. Une belle journée où nous observons de très près d'énormes crocodiles et des singes araignées. Le canyon est impressionnant. Sa profondeur atteint les 1000 mètres par endroit !

Malheureusement tout n'est pas tout rose, le fleuve charie d'innombrables déchets et le spectacle n'est pas beau à voir. Le guide nous explique qu'un projet est en cours pour éradiquer le problème.

C'est ainsi que s'achève notre court séjour à San Cristobal.

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Publié le 10 février 2020

Un petit goût amer à Palenque... C'est de là que nous avions pris la décision de rentrer en Suisse en septembre dans les circonstances dramatiques que vous connaissez. Nous avons pris la décision de revenir dans le même hôtel, histoire de boucler la boucle et de conjurer le sort. Nous y revoilà donc, après un long trajet en bus. Le trajet le plus court ne nous aurait pris que 5h, mais la compagnie de bus que nous avons choisi, la principale du Mexique, pratique depuis plus d'une année un énorme détour, pour des raisons de sécurité. Tout n'est pas que fiesta, burritos et playa dans ce pays. Il y a aussi la pauvreté extrême, le manque d'éducation, le trafic de drogue et la violence que cela engendre. Les 215km du parcours initial se transforment donc en 9 longues heures de trajet, avec diffusion de 4 films dont on entendait pas les paroles. La classe.

À peine sorties du bus, un tour operator nous saute dessus pour nous vendre une visite pour le lendemain. Vendu, c'est parfait, nous voilà au lit tôt dans notre super hôtel au confort proche d'un bon hôtel européen.

Au réveil, nous nous préparons en 4ème vitesse pour aller prendre le fameux déjeuner qui nous avait tant plu : les huevos motuñelos. Une couche de flageolets en purée, une tortilla frite, des lamelles de jambon, deux oeufs au plat, du fromage, de la crème acidulée, une sauce tomate aux petits pois et des morceaux de banane cuite. Tout un programme minceur dans un seul plat ! Au diable la cellulite, c'est vraiment trop délicieux, et ça te tient au ventre pour la matinée. Ce qui est une bonne chose car les tours ne s'arrêtent pour manger que vers 14h30 en général, nous l'avons appris à nos dépens lors de la dernière excursion.

Notre sortie du jour comprend 3 arrêts. L'un au site archéologique de Palenque, qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable, une cascade très jolie et le clou du spectacle : l'inimaginable agua azul, qui nous laisse bouche bée.

Les photos ne rendent absolument pas honneur à la beauté et à l'immensité des lieux. Une rivière très large, où se succèdent de petites cascades pas très hautes mais juste splendides. Le plus surprenant réside surtout dans la couleur de l'eau d'un bleu turquoise irréel, due à la présence d'une bactérie. Nous ne nous baignons pas car le soleil est absent aujourd'hui et il ne fait pas très chaud (nous sommes des paignettes car il fait quand même 24 degrés) mais le spectacle nous enchante.

Une découverte fantastique de plus de ce merveilleux voyage. La journée aura été géniale, d'autant plus que nous partageons un repas et de belles discussions avec un couple de marseillais ultra sympas et intéressants, passionnés de plongée qui nous donnent de bons plans pour la suite.

Merci la vie !


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Publié le 11 février 2020

Nous quittons le Chiapas à 22h45 heure locale, pour passer une nouvelle nuit de rêve à bord d'un bus moyenne classe qui nous amène à Bacalar. La nuit a été rude, on en a un peu sec de ces trajets interminables à somnoler dans ces bus. Il est 7h et l'hôtel ne peut pas nous accueillir avant 12h. Super. On va prendre un petit déjeuner et on commence à attendre d'abord sur un ponton, où l'on s'endort, puis on se dit qu'on est vraiment trop des clochardes et on se met à la recherche d'un autre endroit. Finalement on a un peu honte d'aller dormir sur un banc alors on retourne à l'hôtel. On s'installe devant l'entrée, Nath sur un hamac et Soph sur une chaise longue et on re-somnole un moment. Jusqu'à ce qu'arrive un couple, à qui on attribue une chambre 5mn après leur arrivée. Non mais c'est quoi ce gag ? On est SDF depuis 7h ce matin et pour eux la chambre est prête directement ?? Sophie va demander au type de l'hôtel pour aller aux toilettes, pour lui rappeler notre présence, et il s'avère qu'il n'est même pas au courant de notre situation. Les deux nanas qui nous ont "accueilli" quelques heures plus tôt ne lui ont rien dit... Quelques dizaines de minutes plus tard, on nous attribue enfin notre chambre. On est exténuées !

On ira tout de même faire un tour à vélo l'après-midi histoire de s'imprégner un peu de l'ambiance. La lagune de Bacalar est un lieu exceptionnel. Une grande étendue d'eau douce, cristalline, dont les nuances de bleus nous émerveillent. On l'appelle d'ailleurs la lagune aux 7 couleurs. On ne piquera pas de tête ce jour là, on se réserve pour le lendemain. Nous réservons une excursion semi-privée, avec seulement 2 autres participants.

Une superbe journée à explorer la lagune sur un petit bateau avec les explications d'un guide local passionné. Le plus surprenant est certainement la présence de stromatolithes. Ça ressemble à des cailloux, mais c'est vivant, et ça croit à raison de 0.4 mm par an. Ce serait, d'après les chercheurs, l'origine de la vie. Le guide nous fait sauter à l'eau à 3 reprises, dans 3 environnements différents, tous très intéressants. Pas tellement de poissons à l'horizon car la lagune est un désert aquatique mais l'eau est à 24 degrés et elle est aussi claire que celle d'une piscine. Ça nous donne un petit aperçu de ce qui nous attend plus tard : la plongée en cenote. On aura quand même la chance d'apercevoir quelques secondes une tortue en train de nager avec son petit nez en trompette dépassant de la surface. Trop chou.

Les deux dernières photos sous-marines sont prises dans une partie de la lagune où commence la mangrove. C'est assez mystique cet environnement, presque flippant, on avoue.

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Publié le 14 février 2020

Pour quitter Bacalar nous nous levons tôt afin de prendre le bus de 7h45 qui nous mènera à Tulum. C'est un trajet court qui nous permettra de profiter un peu de la journée. Nous arrivons donc à 7h20 à l'arrêt et attendons patiemment. 7h45, 8h00, 8h15... On commence à se demander ce que fait notre bus. On se dirige donc au guichet et demandons à quelle heure il viendra. La très aimable (2ème degré) réceptionniste nous fait remarquer qu'il est 9h15. Quoiiiiiiiii?? Et là tout s'éclaire. Depuis les Galapagos, où nous avons dû régler l'heure manuellement sur nos téléphones, nous n'avons pas remis l'heure en mode automatique. Jusque-là pas de problème car le centre du Mexique est à l'heure des Galapagos, sauf que sur la côte, où nous sommes depuis 3 jours, il y a 1h de plus! Et là, on réalise que l'on s'est ramenées avec 1h10 de retard à l'excursion de la veille, sans que personne ne nous le fasse remarquer!! Sont bien détendus les mexicains!! Bref, en gros on a raté le bus, on prend le suivant et tout va bien 😂.

On arrive donc un peu plus tard que prévu à Tulum, et on nous attribue une chambre où la climatisation ne fonctionne pas. Décidément c'est notre journée !! Après 30 mn d'attente, et 18 essais de télécommande plus tard, le type nous fait changer de chambre, et nous surclasse. Youhou! Une chambre plus grande et plus jolie, ça nous réconforte 😁

On file alors booker les 2 jours à venir, car comme toujours on a une idée en tête : plonger! On est au bord de mer, mais ce n'est pas la mer qui nous intéresse mais les cenotes. Vous vous en souvenez ? Il s'agit de plus ou moins gros trous dans la jungle qui donnent accès à des immenses réseaux de rivières souterraines. Nous ferons 3 cenotes, qui nous donnerons tous des expériences très différentes.

Nous commençons par un cenote ou nous ferons 2 plongées sur 2 voies différentes. Les sensations sont très spéciales car il s’agit en gros de plonger dans une grotte immergée! On a l’impression de visiter ces énormes cavernes en volant tant l’eau est claire. La visibilité est de 100%. Cela signifie que la seule limite est la limite de notre vue ainsi que la lumière, car nous évoluons la plupart du temps sans lumière du jour, avec pour seule source nos lampes de poche. Quelle expérience extraordinaire!

Le lendemain nous plongeons dans deux univers très différents et nous découvrirons deux phénomènes assez étranges: l’halocline et les nuages de sulfure d’hydrogène. Dans le premier, nous passons une couche dans l’eau où tout devient très trouble, puis à nouveau limpide. C’est en fait le passage de l’eau douce à l’eau salée. Dans le deuxième, des arbres en putréfaction dégagent du gaz qui forment une couche de nuages sous l’eau. Comme une mer de nuage quand on est dans l’avion. Juste trop impressionnant. Nous irons jusqu’à 35 mètres de profondeur, une grande première. Peu de poissons vivent dans ces grottes, mais nous croiserons tout de même une anguille. Évoluer dans cet environnement de stalactites, stalagmites, puits de lumières et arbres morts, c’est vraiment très spécial. Nous sommes chanceuses car ces plongées nécessitent un brevet que Nath n’a pas encore passé, mais les guides ne sont pas trop regardants.

Deux superbes journées que nous aurons passé à Tulum ! Nous sommes peut-être les seules touristes du monde à ne pas être allées voir la mer et les fameuses ruines, mais nous aurons vécu des trucs bien intéressants! Et ça tombe bien puisque le deuxième jour c’est l’anniversaire de Sophie ! La nature lui fera un cadeau supplémentaire en rentrant en voiture, quand nous nous retrouvons nez à nez avec un superbe boa constrictor. Un beau bébé que l’on aura bien le temps de photographier.

Nous aurons gagné énormément en expérience et sommes parées pour la suite, à Cozumel.

Avant cela, nous nous rendons à Playa del Carmen pour un peu de détente. Nous avons réservé deux nuits dans un bel hôtel pour l’anniversaire de Sophie et en profitons pour se faire de bons restau, des cocktails sur la plage et une après-midi au bord de la piscine. La vie est belle, on est pas pressées de rentrer!!

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Publié le 20 février 2020

Nous revoilà après ces quelques jours de silence. On aurait bien voulu communiquer mais vous n'auriez entendu que des bubulles puisqu'on a passé la majeur partie de notre temps sous l'eau. Et un peu à l'hôpital aussi. Mais revenons un peu dans le temps.

Nous sommes arrivées le 14 février à Cozumel, et sommes rapidement parties à la recherche d'un bon club de plongée pour les jours à venir. On tombe rapidement sur la perle rare et on inscrit Nath pour le brevet Advance Open Water, qui lui permettra de plonger dans des sites plus intéressants, et surtout d'avoir le même niveau que Soph. Après ça, on déniche un super restaurant uruguayen pour la Saint Valentin.

Les 4 jours suivants se dérouleront à merveille, nous plongeons tous les jours le matin, et une fois de nuit. L'eau est moins chaude qu'en août (27 degrés contre 29 en août) mais la visibilité est excellente (30m) et on y prend beaucoup de plaisir.

Sophie rencontre quelques difficultés avec une oreille qui se bouche et se débouche, mais on demande conseil à plusieurs personnes qui nous disent de ne pas nous inquiéter, que c'est de l'eau dans l'oreille et que ça va passer. Le dernier jour, après la dernière plongée, elle se sent de plus en plus mal, a un fort acouphène et est sourde d'une oreille. On commence à chercher des infos sur internet qui nous alarment. Étant donné que nous sommes sensées prendre l'avion le lendemain, nous préférons aller faire une visite à l'hôpital pour nous rassurer. Les problèmes d'oreilles et les vols ne faisant pas bon ménage, nous ne voulons pas prendre de risques inutiles. On est prises en charge très rapidement dans le superbe hôpital pour touristes de l'île. La doctoresse, après un premier examen, a des paroles rassurantes. Apparemment c'est juste une petite inflammation, on pourra voler le lendemain. Elle continue cependant à nous questionner, sur les profils de plongée et notre historique des derniers jours et peu à peu son discours change. On se retrouve finement aux urgences avec un diagnostique d'accident de décompression. Une petite bulle se serait logée dans la cochlée. Le traitement consiste à passer 5h dans un caisson de décompression. (Et éventuellement à renouveler le traitement le lendemain)

C'est un coup de massue... Après toutes les épreuves que nous avons subies durant ce voyage, pourquoi faut-il que le sort s'acharne encore sur nous??!! On ne pouvait pas juste passer notre dernière soirée à manger un truc sympa, regarder le coucher de soleil et boire une bière ?? On est fatiguées, effrayées et infiniment tristes de la tournure des événements... Sophie va entrer dans la salle de décompression vers 21h pour 5 heures de torture, à devoir respirer dans un masque où il faut tirer très fort pour avoir de l'oxygène, dans un espace riquiqui... Pendant ce temps Nath retourne à l'hôtel à 1km de là pour packer les affaires. Ce n'est vraiment pas le meilleur moment de notre vie, on a l'impression d'être en plein cauchemar. Que va-t-il se passer maintenant ? Sophie pourra elle replonger un jour? Va-elle récupérer son audition? Les acouphènes vont-ils cesser? Quand pourrons-nous rentrer ? Tant de questions et si peu de réponses...

Nath revient à l'hôpital vers 22h30 et prend ses quartiers dans l'incroyable chambre d'hôpital avec vue sur la mer. À 2h, Sophie est montée en chambre, très affectée par cette horrible épreuve.

On dort quelques heures et le lendemain matin plusieurs médecins passent nous voir. Vers midi, on nous annonce que l'on doit quitter la chambre dans 1h au plus tard. Bonne nouvelle : pas besoin de refaire le traitement en caisson, Sophie devrait retrouver l'audition dans 1 à 2 semaines et l'acouphène va s'atténuer dans le(s) mois à venir. Mauvaise nouvelle : on doit quitter l'hôpital, on a plus d'hôtel et on ne doit pas prendre l'avion dans les 72h à venir. On réserve donc un joli hôtel en centre ville pour 3 nuits et on fait les démarches administratives avec les assurances pour notre retour repoussé.

Nous voilà donc bloquées sur cette île, au repos forcé, par chance dans un joli hôtel. On essaye de prendre les choses avec philosophies, l'île est tellement belle et on prie pour que l'état de Sophie s'arrange.

On vous met quand même quelques jolies photos de nos plongées, et on a hâte de vois revoir !

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Ça y est, cette fois c'est vraiment le dernier post. Après l'épisode hôpital, très éprouvant, nous avons pris quelques jours de repos forcé. Sophie n'est encore pas au top, mais après 2 jours off nous profitons quand même de nous évader quelques heures sur un scooter, et faisons un demi-tour de cette superbe île.

On en profite aussi pour aller prendre un verre avec Jesus, le super instructeur de Nathalie et Raul, celui de Sophie. Deux formidables rencontres que nous aurons faites. Il faut dire que les mexicains n'en finiront jamais de nous émerveiller par leur gentillesse et leur entrain.

C'est donc ici que s'arrête notre aventure. On ne vous cache pas notre émotion... Le trajet du retour va être difficile, car Sophie n'est pas au top de sa forme, et nous sommes séparées dans l'avion. Soph est en business, et Nath en économique. Quel beau cadeau empoisonné ! Bref, de toute façon c'est un vol de nuit, dormir avec les riches ou les pauvres, où est la différence 😂 ? On ressent beaucoup d'émotions mélangées. La tristesse de voir ce rêve prendre fin, le soulagement d'être en vie 😂, l'excitation de revoir nos proches et de retrouver notre confort... Mais surtout une immense nostalgie. 7 mois de liberté absolue, ça laisse des traces ! Sur nos mains notamment où nous avons imprimé un petit symbole pour nous rappeler cet épisode de notre vie. Il nous faudra du temps pour remettre nos pieds sur terre et accepter que c'est fini.

Nous avons vécu une expérience hors du commun. Un tourbillon d'émotions, de rencontres, de découvertes mais aussi de galères, de maladies et d'imprévus. Nous en ressortons grandies et armées jusqu'aux dents pour faire face à l'avenir, amoureuses comme jamais. Nos esprits sont déjà remplis de futurs beaux projets.

Nous vous remercions infiniment de nous avoir suivies et soutenues durant tous ces mois. Nous avons pris un immense plaisir à partager avec vous et avons hâte de vous revoir.

On vous met quelques photos de plongée qui étaient passées entre les mailles du filet.

Hasta luego amigos !