Ce matin, je marche vers la plage du "Petit Nice", ma tasse de café à la main. Le vent souffle fort, le ciel est menaçant. Cette nuit, on a entendu l'orage gronder.
Alors que je viens d'arriver à la plage, il commence à pleuvoir. On décide donc d'aller voir la ville d'Arcachon.
On se balade le long de la jetée de Thiers, point de départ des visites du bassin d'Arcachon en bateau. Avec le temps qu'il fait, l'activité ne rencontre pas un grand succès auprès des quelques touristes qui se promènent sous un ciel chargé.
A nos pieds se trouvent des plaques métalliques avec les empreintes de pieds de quelques grands marins : Laurent Bourgnon, Eric Tabarly, Olivier de Kersauzon, Titouan Lamazou, etc... Ca nous rappelle une fois encore Los Angeles, avec les empreintes des grands acteurs gravées sur le trottoir d'Hollywood.
Nous marchons jusqu'à la grande roue, avant de se tourner vers la seule activité possible en ce temps de Toussaint : un bon restau. Dans une rue piétonne, les effluves en provenance d'un restaurant italien captent notre attention (les restaus, c'est comme les melons, il faut les choisir à l'odeur !). L'intérieur, décoré avec goût, est vaste, avec une cave (où l'on peut soi-même choisir sa bouteille) et un étage.
Covid oblige, nous devons remplir un formulaire en précisant nom, prénom, téléphone et email avant de pouvoir s'installer. La panière de pain est remplacée par un sac en papier jetable, et c'est un serveur qui nous sert le parmesan à la cuillère, faute de pouvoir le laisser sur la table. Malgré ces quelques détails, nous nous régalons.
Le temps de manger, le soleil a refait surface. Ca tombe à pic puisque nous avions prévu d'escalader la Dune du Pilat. On hésite à emmener Néo (le chien de Nico) avec nous : à 14 ans, pas facile de grimper les 102 m de la dune... Finalement, on n'a pas le cœur de partir sans lui. Au début enthousiaste, il se rend vite compte du challenge qu'on lui a imposé. Pendant l'ascension, on fait des pauses régulières pour le ménager, et il avance vaillamment, une patte après l'autre dans le sable humide.
Une fois arrivés au sommet, nous ne sommes pas déçus par la vue : d'un côté, un océan bleu qui scintille au soleil. De l'autre, un océan vert de pins. On marche un peu sur la crête, le temps d'admirer (et photographier) ce paysage à 360 degrés.
Originaire d'une région montagneuse, je suis sidérée de constater que la plupart des personnes qui escaladent la dune marchent face à la pente ! On observe même avec un peu de pitié une pauvre mamie qui tente de suivre le reste de sa famille en crapahutant tant bien que mal : toute courbée et en s'aidant de ses mains, elle s'obstine à affronter la côte de face (comme le reste de sa famille d'ailleurs, mais eux ne portent pas en plus le poids de l'âge...). On ne leur a jamais appris qu'il fallait monter les côtes en zigzags ? Il n'y a qu'en Auvergne qu'on apprend ça aux enfants ?
Le retour est bien plus drôle que l'aller, surtout pour Néo, qui a une folle envie de se jeter à toute allure dans la descente. C'est vrai que c'est grisant de courir dans la pente, on a l'impression de faire des bonds de géant, tels des astronautes en apesanteur.
Une fois en bas, il faut vider les chaussures, histoire de ne pas emmener un bout de la dune avec nous... On reprend la route direction le lac de Biscarosse, où on trouve à se garer juste sur la rive.