4 jours pour découvrir la plus grande île de l'archipel d'Indonésie. Au programme de ce long-week : des balades, des selfies, de la musique et beaucoup de bons petits plats (épicés).
Avril 2016
4 jours
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Il existe un autre Paris, à des années lumières des immeubles Haussmaniens. Cette "ville lumière" exotique a pris ses quartiers à 150 kilomètres de Jakarta, dans la quatrième ville d'Indonésie. Loin de la petite bourgade de province, Bandung héberge 2,395 millions d'âmes contre 441 000 à Toulouse, notre quatrième ville à nous.

La meilleure période pour visiter Java et tout le reste l'Indonésie est la saison sèche, soit de mai à octobre. En revanche, les tarifs seront moins élevés si vous optez pour un voyage durant la saison humide.

En arrivant à Bandung, on s'aperçoit rapidement que la ville n'a pas grand chose à voir avec notre capitale. Ce sont les Hollandais qui la baptisèrent "Paris von Java" à l’époque où l’archipel portait le nom d'Indes Néerlandaises.

Si la ville n'est pas la plus photogénique qu'il soit, force est de constater son charme. Cette aura propre aux cités non gâtées par la main de l'Homme. Dans un centre tourbillonnant de trafic et de klaxons, on ne vient pas pour contempler mais pour apprendre une leçon d'histoire et de vie.

A pied, en voiture ou en deux roues... Il y a toujours du monde dans les rues de Bandung.

L'Histoire d'abord, à travers une poignée de vestiges coloniaux dont le Gedung Merdeka, l’édifice qui accueillit en 1955 la première conférence des pays non alignés. La Vie ensuite avec le sourire, la gentillesse et les demandes permanentes de selfies de ses habitants.... Sans parler de leurs bons petits plats savamment relevés dont le palais se souvient longtemps après avoir digéré ! Mention spéciale pour le restaurant Kampung Daun planqué au coeur d'une végétation luxuriante, au pied d'une cascade.

J'avoue j'en ai bavé, pas vous mon amour, avant d'avoir eu vent de vous mon amour. Ne vous déplaise en dansant la Javanaise nous nous aimions le temps d'une chanson.

Serge Gainsbourg

Les jeunes habitants de Bandung, toujours prêts à poser devant l'objectif !

Après quelques kilomètres et des centaines de mots échangés, nous posons notre besace pour quelques heures au centre Saung Angklung Udjo. En plus de nous offrir un sympathique spectacle de danse, de musique et de chants, l'équipe se charge de nous apprendre les rudiments de l'angklung, cet instrument au nom imprononçable mais au prix défiant toute concurrence : un euro et une poignée de centimes. Cette sorte de hochet confectionnée en bambou est très populaire dans le coin.

Concert d'angklung !

L'utilisation de l'angklung nous occupera pendant les longues heures passées sur la route. Pour nous échapper quelques heures des pots d'échappements, rendez-vous sur les bord du cratère actif Tangkuban Parahu. Devenue sacrément touristique, la montagne de feu vaut le détour, ne serait-ce que pour se dégourdir les jambes sur les quatre kilomètres de balade.

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150 kilomètres seulement sépare Bandung de la frénétique capitale Jakarta (ou Djakarta). Et pourtant mieux vaut choisir son horaire de départ pour éviter les bouchons. Coincés sur la route en pleine heure de pointe, nous n'avons d'autres choix que de nous rincer l'oeil par la fenêtre. Ici, le périphérique a vue sur les rizières et autres paysages à couper le sifflet. Cela fait patienter dans la bonne humeur.

Dans la mégalopole, la végétation a laissé sa place à des buildings à perte de vue dont une belle poignée de gratte-ciels ultra-modernes... D'ici quelques années, la population devrait en outre pouvoir se balader en métro. Une étape très attendue par une ville étranglée par la circulation.

Jakarta se hisse à la 23ème place du classement des plus grandes agglomérations du monde. La mégalopole compte aujourd'hui plus de 9 millions d'habitants. D'ici 2020, elle devrait en accueillir plus de 20 millions.

Dans le centre de Jakarta, les bâtiments anciens cohabitent avec les grattes-ciels ultra-modernes.

Loin de l'agitation de la cité, la Marina nous emmène prendre l'air et le large, en sirotant un verre les yeux dans le bleu de la mer de Java.

Comme toutes les capitales du monde, Jakarta dispose de son Musée national. Nous découvrons avec merveille des milliers de pièces éparpillées dans des dizaines (et des dizaines) de salles. Un établissement à ne pas rater, ne serait-ce que pour se familiariser avec la culture et les coutumes locales... et pour profiter de son air conditionné, salvateur au coeur d'une chaude journée.

Le Musée national d'Indonésie, à ne pas rater...

A quelques kilomètres de là, la vieille ville historique (old town Batavia) nous embarque pour un voyage dans le passé, en particulier dans le café Batavia dont l'édifice d'origine semble ne pas avoir bougé une oreille depuis sa construction en 1805. Autour de l'immense place principale, musées et bâtiments d'époque mettent une claque au temps qui passe pendant que les buildings modernes poussent comme des champignons d'acier. Qu'il est agréable d'appuyer sur pause le temps d'un déjeuner.

Dans le vieux Batavia, le charme opère instantanément...
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Qui dit "congés" dit également "buller". Autant faire cela correctement sous le soleil. Il est donc grand temps de quitter la ville et d'aller voir sur une île paradisiaque si nous y sommes. Cela tombe bien, le coin regorge d'îles plus ou moins aménagées. Nous sautons dans un bateau direction Palau Putri, une île au large de Jakarta.

A quelques encablures de Jakarta, un chapelet d'îlots barbotent sur la mer de Java. Palmiers, eaux transparente et récifs coralliens composent le somptueux paysage de l'archipel de Palau Seribu.

Restaurant, bateau à coque de verre, bassin à poissons... Les activités sont nombreuses pour les touristes en mal d'occupations. De notre côté, nous préférons nous éloigner de toute civilisation pour poser nos serviettes sur l'îlot voisin délicatement posé sur les flots turquoise de la mer de Java.

Une heure de bateau est nécessaire pour rejoindre Putri Island

Ici, pas de musique à fond et d'établissement pour touristes : quelques tables en bois, une balançoire et une plage presque déserte composent le cadre de notre journée. Attention à ne pas oublier d'embarquer le matériel pour tirer profit de ce ravissant panorama : pique nique, masque, palmes, tuba et appareil photo.

Si les coraux ont perdu de leur superbe, les poissons clowns et autres bestioles des mers sont du voyage dans une eau dans laquelle on plonge comme dans un jaccuzi... les bulles en moins.

Snorkeling ou sieste ombragée, à vous de voir...

Ainsi s'achève notre voyage express dans la Java occidentale. Le prochain voyage nous emmènera plus à l'est, à la découverte des magies de Borobudur, le plus grand temple bouddhique du monde et sans doute le plus beau de la planète... Pour l'heure, nous avons rendez-vous avec Bali, l'île des Dieux qui invite au caprice à deux ou aux séjours en famille. Une heure et demi de vol est nécessaire pour rejoindre la belle Bali. Mais ceci est une autre histoire que nous vous invitons à vivre dans un autre récit...