Il existe un autre Paris, à des années lumières des immeubles Haussmaniens. Cette "ville lumière" exotique a pris ses quartiers à 150 kilomètres de Jakarta, dans la quatrième ville d'Indonésie. Loin de la petite bourgade de province, Bandung héberge 2,395 millions d'âmes contre 441 000 à Toulouse, notre quatrième ville à nous.
En arrivant à Bandung, on s'aperçoit rapidement que la ville n'a pas grand chose à voir avec notre capitale. Ce sont les Hollandais qui la baptisèrent "Paris von Java" à l’époque où l’archipel portait le nom d'Indes Néerlandaises.
Si la ville n'est pas la plus photogénique qu'il soit, force est de constater son charme. Cette aura propre aux cités non gâtées par la main de l'Homme. Dans un centre tourbillonnant de trafic et de klaxons, on ne vient pas pour contempler mais pour apprendre une leçon d'histoire et de vie.
L'Histoire d'abord, à travers une poignée de vestiges coloniaux dont le Gedung Merdeka, l’édifice qui accueillit en 1955 la première conférence des pays non alignés. La Vie ensuite avec le sourire, la gentillesse et les demandes permanentes de selfies de ses habitants.... Sans parler de leurs bons petits plats savamment relevés dont le palais se souvient longtemps après avoir digéré ! Mention spéciale pour le restaurant Kampung Daun planqué au coeur d'une végétation luxuriante, au pied d'une cascade.
Après quelques kilomètres et des centaines de mots échangés, nous posons notre besace pour quelques heures au centre Saung Angklung Udjo. En plus de nous offrir un sympathique spectacle de danse, de musique et de chants, l'équipe se charge de nous apprendre les rudiments de l'angklung, cet instrument au nom imprononçable mais au prix défiant toute concurrence : un euro et une poignée de centimes. Cette sorte de hochet confectionnée en bambou est très populaire dans le coin.
L'utilisation de l'angklung nous occupera pendant les longues heures passées sur la route. Pour nous échapper quelques heures des pots d'échappements, rendez-vous sur les bord du cratère actif Tangkuban Parahu. Devenue sacrément touristique, la montagne de feu vaut le détour, ne serait-ce que pour se dégourdir les jambes sur les quatre kilomètres de balade.