Carnet de voyage

Pays baltes 2022

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De Paris à Riga
Juin 2022
20 jours
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Publié le 20 mars 2022

Initialement, ce carnet aurait dû s'appeler "Ukraine 2022" et raconter ma traversée d'une partie de l'Ukraine en solo, au guidon de ma moto. Une "aventure" un peu folle pour mes 50 ans.

Le projet était mûrement réfléchi, les préparatifs avançaient. Mais les circonstances (appelons ça comme cela) en ont décidé autrement.

L'Ukraine n'étant plus une destination possible, j'ai opté pour une alternative : les pays baltes (Lituanie et Lettonie), via l'Allemagne et la Pologne.

Le départ est prévu le dimanche 29 mai 2022. Le retour à Paris, le vendredi 17 juin.

Environ 5200 km en trois semaines et une soixantaine d'heures sur la moto.

Ce carnet racontera mes trajets, mes étapes, mes visites. Prochain article consacré à mon équipement.


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Publié le 16 mai 2022

La Tiger 900 GT Pro est déjà bien équipée d'origine. 110 litres de bagagerie, régulateur de vitesse, poignées et selle chauffantes, bulle réglable, pare mains, feux longue portée.

Ont été ajoutés des crash bars SW Motech, des leviers de frein et d'embrayage repliables, et un peu de bagagerie. Petite sacoche de réservoir magnétique, sacoche étanche SW Motech à fixer sur les crash bars. De quoi emporter un peu de pièces de rechange, un peu d'outillage, et l'équipement obligatoire dans les pays traversés : triangle, extincteur et trousse de secours.

Pour la navigation, l'utilisation de l'appli Triumph couplée au tableau de bord n'est pas possible (utilisation de data sur le téléphone). Un GPS Garmin Zumo 396 assurera cette partie.


Pour le motard, ce sera "full gore tex". Veste et pantalon Klim Carlsbad, gants Bering, bottes TCX Explorer. Une paire de gants de rechange. Pour la protection un gilet airbag Klim A1 technologie In & Motion et un casque Shoei Neotec 2. Pour le multimédia (guidage et musique), un Cardo Freecom 2+.

Un grand merci à ma femme Véronique, qui, au gré des occasions, m'a offert comme cadeaux la quasi totalité de cet équipement, qui a exigé un budget plus que conséquent.

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Publié le 21 mai 2022

Itinéraire prévu pour le voyage


29 mai : Paris / Crailsheim 668 km

30 mai : Crailsheim / Wroclaw 665 km

31 mai : Wroclaw / Varsovie 348 km

1er juin : journée à Varsovie

2 juin : Varsovie / Vilnius 466 km

3 juin : journée à Vilnius

4 juin : Vilnius / Kaunas 101 km

5 juin : journée à Kaunas

6 juin : Kaunas / Klaipėda 215 km

7 juin : journée à Klaipėda

8 juin : Klaipėda / Riga 307 km

9 juin : journée à Riga

10 juin : Riga / Kaunas 267 km

11 juin : Kaunas / Bialystok 255 km

12 juin : Bialystok / Łódź 324 km

13 juin : Łódź / Dresde 489 km

14 juin : Dresde / Nuremberg 322 km

15 juin : journée à Nuremberg

16 juin : Nuremberg / Metz 433 km

17 juin : Metz / Paris 331 km

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Publié le 30 mai 2022

Première étape longue. 675 km et 7 heures sur la moto.

Pas de visite touristique, mais un passage à proximité du circuit mythique d'Hockenheim.

Le premier plein d'essence en Allemagne a été un grand moment, et pas seulement à cause du prix ! Il m'a fallu rassembler mes souvenirs de mes leçons d'allemand.

A l'hôtel, il n'y avait personne à la réception. Seulement un numéro de téléphone à appeler. J'ai finalement pu entrer dans la chambre vers 19h00.



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Publié le 30 mai 2022

Encore une étape longue.

J'ai testé pour vous les autoroutes allemandes. Quelques zones à vitesse libre, mais surtout beaucoup de zones en travaux, avec des limites de vitesse basses (80, parfois 60) sur plusieurs kilomètres.

Un plein d'essence à 40 euros ! (2, 40 euros le litre !)

Les autoroutes polonaises sont assez pittoresques... Souvent limitées à 110, parfois à 140. Et chaque zone refaite passe à 80...

Premier épisode de pluie sur la route, pendant près d'une heure, ce qui a permis de vérifier l'étanchéité du matériel !

Arrivé à Wroclaw. La conduite y est délicate, avec des rues en mauvais état, ou des rues dont les pavés sont assez inégaux.

Dans certaines rues, on roule sur les voies du tramway !

Wroclaw est une jolie ville (photos)

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Publié le 31 mai 2022

Étape plus courte aujourd'hui. Poursuite de l'apprentissage des autoroutes polonaises ou les limitations de vitesse semblent n'avoir qu'un caractère informatif, tout comme l'interdiction pour les camions de dépasser les autres véhicules.

Arrivée à Varsovie en fin d'après-midi et premier contact avec le tramway. Le réseau de tramway est impressionnant, avec des rames modernes qui côtoient des trams qui datent probablement de la guerre froide...

Bonne nouvelle, comme à Paris, les gens font la gueule dans les transports et la majorité d'entre eux sont rivés à leur téléphone portable.

Journée de visites demain. Au programme, le musée de l'Insurrection de Varsovie. Et une promenade dans la vieille ville.

D'autres musées semblent intéressants (musée Frédéric Chopin et un improbable musée du néon !), mais je ne pense pas avoir le temps de tout visiter

Le. Palais de la culture
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Publié le 1er juin 2022

Orages pendant la nuit. Et beaucoup de pluie ce matin.

Le Musée de l'Insurrection est très intéressant. Très richement documenté, avec un fond sonore de circonstances. Le cheminement de la visite est assez confus, au risque de manquer certaines informations.

Le billet d'entrée coûte 25 zlotys, soit environ 5,40 euros. Les panneaux d'informations sont rédigés en anglais.

Il y avait beaucoup de visiteurs, notamment de groupes de jeunes (visites scolaires, je pense). Et assez surprenant, un groupe venant d'une académie militaire danoise.

La météo s'étant un peu calmée, j'ai marché jusqu'à la vieille ville. Déjeuner en terrasse d'une pizzeria (pas très polonais, mais c'est une valeur sûre !) avec vue sur le château royal.

Déambulation dans les rues avoisinantes, très belles, mais très touristiques, avec les commerces qui vont avec : souvenirs, glaces, gaufres, restaurants.

Je suis allé jusqu'au musée de l'histoire des juifs polonais. L'affluence m'a fait renoncer à la visite, je suis seulement allé voir le monument des héros du ghetto et le bunker d'Anielewicz, dans lequel était dirigée l'Insurrection du ghetto de Varsovie.

Au hasard d'une des rues de la vieille ville, la maison natale de Marie Curie, qui abrite aujourd'hui un musée.

Musée de l'Insurrection
Le Château Royal
Le. Monument aux héros du ghetto et le bunker d'Anielewicz
La vieille ville
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Publié le 3 juin 2022

Initialement, le trajet semblait simple. Mais la voie rapide que je devais emprunter est apparemment toujours en cours de construction.

Cela a entraîné un détour par la campagne polonaise sur l'équivalent d'une bonne route départementale française.

Il y a sur les bords des routes un nombre incroyable de cigognes. Des poteaux ont même été installés pour leur permettre de faire leur nid. Malheureusement, je n'ai pas pu m'arrêter sur le bord de la route pour prendre une photo.

La suite du voyage s'est déroulée sur une route traversant d'immenses forêts de conifères.

Une fois en Lituanie, moment de solitude à Alytus. La route en direction de Vilnius est coupée pour des travaux. La déviation est très mal indiquée. Et bien sûr, le GPS s'obstine à vouloir me faire rejoindre la zone en travaux.

Après un long périple dans les rues de la ville, j'ai pu rejoindre une autre route, au prix d'un léger retard.

Ah... Changement de fuseau horaire, j'ai, pour quelques jours, une heure d'avance sur Paris

Pause sur un parking en Pologne
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Publié le 3 juin 2022

Vilnius est une jolie ville. Elle ressemble à une grosse ville de province française. Beaucoup de parcs, à certains endroits, on se croirait à la campagne.

Visite du musée de l'occupation et des.combats de la liberté. Aussi appelé musée des victimes du KGB.

Il est basé dans l'immeuble qu'occupait le NKVD (avant l'attaque nazie contre l'URSS), puis la Gestapo (à partir de 1941) et enfin le KGB (à partir de 1944).

Ce musée est dédié à toutes les luttes du peuple lituanien. Contre les soviétiques de 1940 à 1941 (12000 déportés), puis contre les Nazis et de nouveau les soviétiques.

Des milliers de Lituaniens ont été déportés soit dans des camps soit exilés dans des contrées reculées de l'URSS.

L'exposition est poignante, les explications en anglais permettent de mieux connaître et comprendre l'histoire du pays.

La visite de la prison du KGB, au sous sol, est terrifiante. Cellules, salle d'interrogatoire (avec une isolation phonique pour dissimuler les cris...), cellule de punition (remplie d'eau... Ou de glace en hiver). Et la salle des exécutions...

L'armée lituanienne faisait une opération de communication à proximité de l'immeuble. Du matériel était exposé et présenté aux passants. J'ai même pu assister à un défilé militaire.

Le reste de la journée à été dédié à une promenade dans la vieille ville et à une visite de la cathédrale (magnifique) et de son clocher (curieusement à l'écart de la cathédrale en elle-même).

Vilnius est toute tournée vers l'Ukraine. Il y a des drapeaux ukrainiens partout. Même les bus affichent un message de soutien en alternance avec l'affichage de la destination.

C'était l'occasion pour moi de mettre un peu d'Ukraine dans mon voyage.

Je suis allé "rue des héros ukrainiens". Cette rue, qui a changé de nom début mars ne dessert qu'un seul bâtiment : l'ambassade de Russie !

Enfin, je me suis offert un dîner dans un restaurant ukrainien. Au menu : Bortsch et poulet Kiev. Un régal !

Demain, étape courte jusqu'à Kaunas.

Musée des victimes du KGB
La cathédrale et son clocher
Vilnius vue du haut du clocher
Rue des héros ukrainiens
Gastronomie ukrainienne
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Publié le 4 juin 2022

Trajet sans histoire entre Vilnius et Kaunas, séparées d'une centaine de kilomètres.

La pluie a commencé à tomber à l'arrivée à Kaunas. J'ai mis à profit la pause déjeuner pour me mettre à l'abri dans un Hesburger, chaîne de fast-food locale.

Cela m'a permis d'éviter le plus gros de l'averse.

Accueil très sympathique à l'appartement. Assez difficile d'accès par un chemin défoncé (c'est là que j'apprécie le côté "trail" du Tiger 900).

L'appartement est bien situé, en bordure d'une avenue commerçante piétonnière, Laisvès aléja (photos).

Après la pluie de ce midi, j'ai pu, en fin d'après midi, me promener en tee-shirt, pour la première fois depuis le début du voyage.

Laisvès aléja
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Publié le 5 juin 2022

Il y a un musée très original à Kaunas : le musée du diable. Il rassemble des milliers de représentations du diable, venues du monde entier. Y compris deux de ses incarnations terrestres : Hitler et Staline (il y a de la place pour d'autres...)

Ce musée est normalement ouvert le dimanche. Mais aujourd'hui,, c'est la fête des pères en Lituanie, et apparemment, c'est une raison suffisante pour ne pas ouvrir.

Les autres musées sont fermés le dimanche. Le château de Kaunas est fermé le dimanche.

Bref, niveau visites culturelles, en ce dimanche, Kaunas était aussi vivante que Charleville-Mézières un jour de Toussaint.

Je repasse à Kaunas sur le trajet du retour. En partant de Riga assez tôt, j'espère pouvoir faire le musée du diable.

Faute de visites, l'après midi à été dédiée à une longue promenade dans la ville. Jusqu'au funiculaire Aleksotas, qui amène au sommet d'une colline où l'on a une jolie vue sur la ville. Avec le charme désuet d'un funiculaire inauguré en 1935.

Puis jusqu'à Rotušės aikštė (place de la mairie) dans la vieille ville, et enfin jusqu'au château.

Le Niemen
Funiculaire d'Aleksotas
Kaunas
Le Château
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Publié le 6 juin 2022

Départ de Kaunas sous le soleil en fin de matinée. J'avais du temps devant moi, Klaipėda est à 200 km de Kaunas, et l'hôtel assure l'accueil à partir de 16h00.

J'ai profité de ce temps disponible et d'une météo estivale (soleil et 25°) pour faire une pause déjeuner sur le bord de l'autoroute A1 dans un "kavinė". Ça se traduit comme "café", mais c'est une sorte de bistro, pas cher avec une cuisine classique. J'ai testé le plat national lituanien, le cepelinai (je vous laisse chercher la recette !). Le nom cepelinai vient de la préparation en forme de zeppelin.

Surprenant, mais bon. Et roboratif à souhait (pas besoin de dessert !). Le plat et une bouteille d'eau de 50 cl = 6,45 euros. Essayez de manger pour ce prix au bord d'une autoroute française...

Bref, j'ai pris le temps pour arriver à Klaipéda, considérée comme plus ancienne ville de Lituanie.

Le "kavinė". Notez la petite Tour Eiffel 🙂
Cepelinai
Première promenade dans la ville
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Publié le 7 juin 2022

Klaipéda est une ville portuaire. Chantiers navals, commerce et un peu de plaisance. Elle ne donne pas directement sur le mer baltique, dont elle est séparée par la presqu'île de Nida, longue langue de terre qui longe la côte (reliée à la côte au niveau de l'enclave de Kaliningrad). Cette presqu'île est coupée en deux par la frontière entre la Lituanie et la Russie.

Pas de plage, donc, à Klaipėda. Pour ça, il faut aller à Palanga, un peu plus au nord. Palanga est la Saint Tropez lituanienne. Comprendre : c'est surpeuplé en été et complètement désert en hiver.

Promenade du côté du port, à l'embouchure de la Danès. On y trouve le château. Enfin, ses vestiges : quelques fondations et souterrains. Il a été intelligemment transformé en musée dédié à l'histoire de la ville, depuis sa fondation.

La ville a longtemps été prussienne, au sein de l'état monastique des chevaliers teutoniques.

Elle est restée prussienne jusqu'à la fin de la première guerre mondiale. Elle a été annexée par l'Allemagne en 1939 après un traité imposé par le Reich.

La visite du château /musée est très intéressante et très bien documentée (en anglais). De nombreux objets ont été retrouvés ors de fouilles sur le site du château (détruit au 19eme siècle).

Promenade dans le quartier du port, puis dans la vieille ville.

Dans l'après midi, visite du musée d'histoire. L'exposition (audioguide en anglais) retrace l'histoire de la région depuis l'âge de pierre jusqu'au 20ème siècle. Très belle collection.

Le fou-rire du jour, dans la soirée : un couple de touristes néerlandais, au moins 60 ans, qui ont engagé une partie de badminton sur le parking de l'hôtel !

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Publié le 8 juin 2022

L'étape la plus longue... Ni en kilomètres, ni en durée, mais en temps ressenti...

Quatre heures de route sous une pluie ininterrompue. Deux paires de gants imbibées d'eau, qui ne seront probablement pas sèches vendredi matin au moment du départ.

Et les routes lettones ne sont pas en meilleur état que les routes lituaniennes...

Il y a un peu de nettoyage à prévoir sur la moto.

Je ne serai pas seul, car un groupe de motards finlandais est présent à l'hôtel et leurs motos ne sont pas en meilleur état.

Des motards dans un hôtel qui s'appelle Two wheels, quoi de plus normal ?

L'étape devait être marquée par une visite de la colline des croix. La pause, sous la pluie, a été très courte... J'ai pris quelques photos à la hâte.

Je suis donc à Riga, le point le plus éloigné du voyage. Visite de la ville demain, à priori sous le soleil.


La colline des croix
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Publié le 9 juin 2022

Riga est une très belle ville. La vieille ville est magnifique, beaucoup de choses à voir.

Visite de la cathédrale protestante (la visite des églises est payante ici...). La visite comprend aussi celle d'un tres beau cloître roman

Promenade jusqu'au marché central de Riga. Absolument immense, il est installé dans trois hangars qui abritaient des zeppelins. Et il déborde alentours. On y trouve de tout, vêtements, chaussures, fruits et légumes, fromages, stands de restauration. On peut y passer des heures ! Une visite à ne pas manquer.

Retour dans la vieille ville dans l'après midi. Une autre visite intéressante est celle de la maison des Têtes noires.

Construit en 1334 , ce bâtiment , considéré comme le plus beau de Riga , a été détruit lors du bombardement de 1941 , mais reconstruit à l'identique en 1999 , conformément à la devise de la bâtisse qui dit : « Si je suis détruite , que je sois reconstruite . » Elle hébergeait les membres célibataires de la guilde des marchands. Elle a servi de palais présidentiel pendant quelques années.

Le musée de l'occupation semble être fermé...

Petit passsge devant le monument de la Liberté et devant le château, qui sert aujourd'hui de palais présidentiel. Et devant la maison des chats. L'histoire veut que le propriétaire de la maison, évincé de la guilde, a fait changer l'orientation des statues de chats pour que leur arrière train soit dirigé vers la guilde. Réintégré au sein de la guilde, il a fait remettre les chats dans leur position initiale

La cathédrale protestante
Le marché central
La maison des Têtes noires
Le. Monument de la Liberté
La. Maison des chats
Le Château
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Publié le 10 juin 2022

L'hôtel Two wheels de Riga était vraiment... atypique. C'est avant tout un bar et un restaurant, ambiance moto... Et rock. Musique jusqu'à presque minuit, ouverture (normalement) à 9h00... Donc pas de petit déjeuner avant cette heure là. Et quel petit déjeuner ! Moi qui suis attaché au petit déjeuner "sucré", j'avoue que j'ai eu du mal à finir mon assiette composée d'œufs pochés, de saucisses fumées, de lard, de haricots rouges et de salade. Le tout accompagné d'un café...

Ambiance très sympa, car ce matin, petit déjeuner entre motards. Deux autres français, de Haute Savoie, qui vont jusqu'au Cap Nord (pour les 40 ans de l'un d'eux) et un Néerlandais qui va jusqu'à Tallin en Estonie.

Avantage d'un tel petit déjeuner pris à 10h00, on n'a pas besoin de manger le midi !

Départ en fin de matinée pour Kaunas, sous un temps lourd,mais ensoleillé.

Sur la route, l'horizon est très noir, ses éclairs sont visibles.

Et soudain, l'orage arrive. Énorme. Des trombes d'eau. Plus aucune visibilité, je reste sagement derrière un camion. Route inondée, chaque camion croisé m'envoie une vague d'eau. Plusieurs automobilistes choisissent de s'arrêter sur le bord de la route. Je les aurais volontiers imité si j'avais trouvé une possibilité de m'abriter. Mais rien.

Alors j'ai continué. Stabilité plus que précaire entre la quantité d'eau et un vent latéral qui me poussait vers le milieu de la route.

Je crois que je n'ai jamais autant serré les dents (et autre chose !).

Et puis la pluie cesse. Le soleil revient, et avec lui une agréable chaleur. En arrivant à Kaunas, hormis les gants, tout avait séché.

Arrivé à l'hôtel "Family", agréable surprise. L'hôtel est tenu par une femme adorable, qui déplace sa voiture pour laisser libre la seule zone du parking qui est plane (et abritée).

Elle fournit un plan de la ville, explique où aller pour faire quoi. Vraiment adorable.

Le temps que je m'installe, trois motards venus d'Italie sont arrivés à l'hôtel.

J'ai retrouvé la place de l'hôtel de ville de Kaunas, toujours aussi agréable. Une bière en terrasse, sous le soleil. L'orage est oublié...


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Publié le 11 juin 2022

Départ tranquillement vers 10h00, car l'hôtel a Białystok n'assure la réception qu'à partir de 14h00. Ce n'est que sur la route que je me souviens que la. Lituanie a une heure d'avance sur la Pologne...

Après avoir franchi la frontière, je prends le temps de manger sur une aire de repos d'autoroute.

Quelle différence avec hier !

La météo est agréable, un peu, puis beaucoup de soleil et, après l'autoroute, la route 8 est très sympa. Pas de virages mais de grandes lignes droites et quelques grandes courbes. Traversée de paysages variés : grandes forêts de conifères, champs, villages... Un vrai plaisir de rouler.

Et sur le bord de la route, des cigognes, beaucoup de cigognes !

Arrivéa à Białystok, petit détour par un magasin d'accessoires pour moto. L'orage d'hier à complètement nettoyé la chaîne et la bombe de graisse touche déjà à sa fin alors qu'il reste encore une longue route.

Le'parking de l'hôtel n'est pas goudronné et le sol est meuble... Pas simple de poser la moto sans que la béquille latérale s'enfonce...

Petite promenade dans Białystok. Le centre ville est très joli et très fréquenté en ce samedi.

Jolies rencontres sur la route 🙂
Białystok
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Publié le 12 juin 2022

Étape sans histoire. Début sur ces longues routes polonaises similaires à nos départementales (petite course sur quelques dizaines de mètres avec une cigogne) . Petit intermède divertissant quand le GPS m'envoie sur l'équivalent d'une petite route de campagne, déformée à souhait et à peine assez large pour que deux voitures se croisent. C'est ce qui se passe quand on demande à éviter les routes à péage.

Vient ensuite la fameuse autoroute S61, pas finie de construire et déserte au possible.

Puis une autre autoroute, vitesse limitée à 140 et sur laquelle les trop rares aires de repos sont prises d'assaut. C'est comme ça qu'on se retrouve à manger un sandwich debout à côté de la moto, en plein soleil.

Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour visiter Lodz, sauf une rue plus ou moins piétonne du centre ville, plutôt animée car bien fournie en bars et restaurants.

Hôtel traditionnel ce soir, un Campanile. C'est le troisième hôtel de chaînes que je fais en Pologne (avec le B and B de Wroclaw et le Best Western de Varsovie), et c'est le troisième où le parking est payant (35 à 40 zlotys par nuit, soit entre 7 et 9 euros). Étrange coutume...

Par contre, c'est bien la première fois de ma vie qu'on m'attribue une chambre qui n'a pas été nettoyée et qui porte encore les stigmates de la présence du précédent voyageur (deux bouteilles de coca à moitié vide, une bouteille de whisky bien entamée, le lit défait et une serviette de toilette roulée en boule dans un coin.

J'ai évidemment eu une autre chambre après avoir signalé le problème à la réception.

Un truc à savoir sur les commerces en Pologne : leurs appareils à carte bancaire vous proposent systématiquement de payer au choix en zlotys ou en euros. Il est conseillé de payer en zlotys, car le taux de change et les commissions sont fixés par le réseau de votre carte (Visa ou Mastercard) et par votre banque le cas échéant. Si vous payez en euro, c'est la banque du commerçant qui fixe les taux, généralement bien moins intéressants pour le client.

Un terminal de tramway plutôt joli
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Publié le 13 juin 2022

Étape de liaison entre Lodz et Dresde. 5h30 de route et deux gros orages. Le premier un peu comme celui entre Riga et Kaunas, en un peu moins long.

Un des avantages de la veste et du pantalon Klim est qu'ils sèchent très vite.

Sur une aire de repos, quelques mots échangés avec un automobiliste polonais (et motard, aussi), venu demander quelques détails sur la Tiger 900.

Petite discussion avec un Allemand (en BMW 1200 RT) sur une autre aire de repos.

A chaque fois, on se sépare sur un "bon voyage". L'esprit motard n'est pas un vain mot.

Le salut motard ne connaît pas non plus les frontières. Beaucoup de saluts échangés lors de ce voyage (notamment samedi en Pologne, avec la météo favorable, il y avait beaucoup de motards sur la route).

Direction Nuremberg demain pour la dernière journée de visite de ce voyage. La météo devrait être plus clémente qu'aujourd'hui.

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Publié le 14 juin 2022

Même si ça reste de l'autoroute, trajet très agréable entre Dresde et Nuremberg. Météo idéale pour rouler, permettant de manger tranquillement dehors ce midi.

Temps un peu chaud en arrivant à Nuremberg, mais les vêtements Klim disposent de bonnes aérations.

Accueil idéal à l' hôtel, avec un box fermé pour la moto, un plan de la ville accompagné de commentaires permettant une bonne visite de la vieille ville.

Premiers pas dans la vieille ville, qui est magnifique et en grande partie piétonne.

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Publié le 15 juin 2022

Ce matin, visite du mémorial des procès de Nuremberg.

Il se trouve dans le oalais de justice de la ville. Ce sont "seulement" des panneaux avec des textes, des photos et quelques vidéos, mais tout ça raconte très bien la genèse et le déroulement des procès. Les panneaux sont rédigés en allemand, mais le prix d'entrée (6 euros) donne droit à un audioguide en français.

La salle 600, où se sont déroulés les procès, se visite aussi (quand il n'y a pas d'audience). Bien sûr, elle a été complètement modernisée depuis , mais le lieu reste imprégné d'histoire.

Plus de deux heures de visite sont nécessaires.

On se dit que ces procès ont eu lieu au nom du "plus jamais ça". Et aujourd'hui, un pays, vestige d'un État qui a siégé dans les rangs de l'accusation à ces procès (et qui, en passant avait tenté lors du procès de rendre l'Allemagne responsable du massacre de Katyn), ce pays bafoue tous les principes au nom desquels ces procès ont eu lieu.

La vieille ville de Nuremberg est magnifique, mais immense et il est facile de s'y perdre (surtout quand le GPS du téléphone perd le nord 🙂). Bonnes chaussures nécessaires. Les rues sont pavées et surtout, pour aller jusqu'au château impérial, ça monte très fort. Avec les températures du jour (plus de 30 degrés), c'est un chemin de croix !

Mais sans même visiter le château, par manque de temps, la vue sur la ville du haut des remparts est absolument superbe.

Je pense que deux ou trois jours sont nécessaires pour faire le tour de ce qu'il y a à voir à Nuremberg.

Le mémorial. Certains extraits de textes ayant servi de preuves sont absolument terrifiants
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Publié le 16 juin 2022

Départ de Nuremberg dans la matinée. C'est une ville où je reviendrai volontiers. Et si c'est le cas je sais dans quel hôtel je séjournerai !

Trajet exclusivement sur autoroute. La température permet de mettre en valeur une autre qualité des vêtements Klim : les aérations sur le torse et les bras. Jusqu'à 90 ou 100 km/h, c'est un vrai atout. Au-delà, le carénage de la moto dévie le flux d'air et les aérations n'apportent pas grand chose.

15h12, je franchis la frontière et j'entre en France.

Arrivée à Metz dans encombre.

Dernière étape demain.

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Publié le 17 juin 2022

Dernier jour du voyage. Retour à Paris. Je ferai probablement un compte rendu plus détaillé, avec les conclusions que je tire de cette expérience.

Je n'ai pas le sentiment d'avoir fait quelque chose d'exceptionnel, seulement d'avoir fait quelque chose de pas tout à fait ordinaire.

Une seule photo aujourd'hui celle du compteur qui résume ce voyage :

5346 km à une vitesse moyenne de 83 km/h. 64 heures et 24 minutes passées sur la moto.

Dans la réalité, les étapes ont été plus longues, puisque le compteur ne prend en compte que le temps ou le moteur tourne. Les pauses ne sont pas comptées dans les temps de trajet.