Carnet de voyage

Nouvelle Calédonie 2020

6 étapes
4 commentaires
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De retour à l'autre bout du monde, mais cette fois sur la côté Ouest et le Nord de l'île !
Du 24 mai au 31 juillet 2020
69 jours
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Arrivé le 24 à Nouméa, à l'aéroport de la Tontouta. Je suis excité d'être de nouveau sur ce si magnifique caillou.

Mais contrairement à la dernière fois, tous les voyage a été, comment dire..? Spécial.

En ces temps de pandémie internationale, les 36 heures de voyage ont été rythmées par tout ce qu'impose cette maladie.

À mon arrivée à l'aéroport de Paris, je constate qu'il y a très peu de touristes, contrairement à d'habitude. Mais ça n'est pas ce qui allait le plus me choquer.

Après la zone de fouille, la zone d'attente pour l'embarquement est encore plus dépeuplée.

Je souhaite m'acheter un sandwich et une boisson mais il faut faire le tour complet pour pouvoir entrer par l'unique entrée matérialisée avec de la rubalise et gardée par une femme, avec masque, une visière et du gel hydroalcoolique. Pas plus de 5 ou 6 dans le kiosque.

Arrive le moment d'embarquer. "Merci de respecter le mètre de distance et d'attendre que votre numéro de rangée soit appelé"...

Au cours de mes voyages en avion, j'ai toujours beaucoup de mal à trouver de la place pour mes jambes. Je suis toujours en train de bouger pour trouver une meilleure position. Là, j'allais être servi. J'étais dans les places centrales sur ce vol AF et seulement 2 places étaient occupées (aux extrémités) afin de respecter les gestes barrières. J'ai donc pu me reposer et profiter de toute cette place qui s'offrait à moi.

Allé on part directement à la fin de ce vol car ça ne vous intéressera pas de savoir que j'ai regardé "Suicide Squad", "Le Mans 66 et que j'ai écouté les albums de "Imagine Dragon " et de "Queen"...

Je pose donc le pied à l'aéroport de Tokyo Narita. Et là............ personne. Cet aéroport qui est tout le temps noir de monde est complètement vide ! La grande majorité des commerces sont fermés et les employés se comptent sur les doigts de la main. Et gare à celui qui ne porte pas son masque !!! J'en ai mal derrière les oreilles d'ailleurs...

J'en profite pour me dégourdir les jambes et arpenter les quelques kilomètres de couloirs sans vie. En même temps, j'ai 4h à tuer donc autant s'occuper un minimum...

L'attente terminée, Air Calin m'attend. Même cinéma dans l'avion. Je suis seul dans ma rangée, je porte mon masque mais je prend une réflexion car je veux me mettre côté hublot et comme je ne suis pas en quinconce avec celui de devant ou derrière, je dois me mettre côté couloir.... bien compris madame l'hôtesse ! Et toute les heures, elle passe pour distribuer du gel hydroalcoolique afin de se laver les mains.

Je vais essayer de dormir pour suspendre un peu ce cinéma....

Je me réveille au moment du repas, environ 1h avant d'arriver sur le caillou. Ouf, c'est passé vite !

J'ai oublié de préciser que j'ai dû me faire dépister quelques jours avant de prendre l'avion afin que me soit délivré un certificat de non contamination que je dois remettre aux autorités sanitaires en arrivant à la Tontouta. Et impossible de passer entre les gouttes. Petit périple administratif : vérification (encore) du passeport, prise de température (sur le front hein..!) et remise du certificat en échange de l'arrêté qui prévoit ma mise en quarantaine pendant 21 jours...

Une fois cela effectué, je récupère ma valise et me dirige vers la sortie qui m'est destinée. Tous les voyageurs de l'avion sont logés à la même enseigne. Nous embarquons dans des bus spécialement affrétés pour nous, sous escorte jusqu'à l'hôtel Beaurivage situé sur la baie des citrons. Il sera ma prison dorée pendant 21 jours.

Imaginez une côte de bœuf d'un kilo, préparée, marinée et dorée juste comme il faut au barbecue. Elle est juste sous votre nez, fumante, saignante et elle semble tellement fondante. Un peu de gros sel par-dessus. Elle remplit vos narines de sa merveilleuse odeur... J'en ai l'eau à la bouche. Mais ça n'est pas pour vous. Non, vous n'y avez pas le droit ! Cela sera ma frustration, tous les matins en me réveillant....

Repas livrés devant la chambre, en sachet, matins, midis et soirs. Et il est certain que je ne vais pas prendre de poids. Je vais quand même essayer de me motiver pour effectuer une séance de sport par jour. Ça n'est pas comme si je n'avais que ça à faire.

Bon app !!!!

Allé, ça ne sont que 21 jours et un nouveau dépistage nasal.... ensuite, direction Bourail et sa "Roche Percée". J'ai tellement hâte !!!

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Délivrance !!!! Enfin sorti de ma prison dorée et direction Bourail.

Petite agglomération assimilée à "la brousse" mais où on y trouve toutes les commodités nécessaires à une vie "normale" contrairement à certaines communes de la côte Est comme Thio ou encore Canala.

Et c'est parti pour 6 semaines dans cette commune où la population y est diverse et variée entre Mélanésiens, Caldoches, Tahitiens, Javanais et Européens.

Cette petite ville fait penser à certaines agglomérations du Texas (en tout cas c'est comme ça que je les imagine, je n'y suis -encore- jamais allé...). Un axe principal est traversant et de multiples petites routes et chemins s'enfoncent à sa perpendiculaire dans les plaines et montagnes qui la bordent.

Ces magnifiques montagnes aux arrêtes tranchantes et ces plaines vastes où l’élevage de bovins et de mise. Une fois de plus on se croirait au Texas. En journée, au levé du jour ou à la tombée de la nuit, les paysages offrent une vue époustouflante.

Il n'est pas rare de croiser des cavaliers s'attelant à la tâche de regrouper ou faire changer de parc le bétail.

J'y ai également des découvert des bâtiments officiels et religieux magnifiques et très bien entretenus à l'allure coloniale et son petit marché typique offrant des produits locaux de qualité.

L'église de Bourail et sa mairie

Ici, tout semble simple, sans stress, comparé à la vie et son allure en métropole.

Bourail est une commune où il semble faire bon vivre au quotidien. Pourquoi ne pas y retourner de façon permanente pour y terminer ses jours ?

Et ce n'est rien par rapport aux alentours de Bourail. Je ne sais même pas par où commencer ? Je pensais arpenter davantage le cailloux mais lorsque j'ai découvert les paysages et ce qu'offrait ce secteur, je dois avouer que je n'ai pas eu envie d'aller trop loin, mais de découvrir un maximum de choses ICI.......

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Pour des raisons de trop nombreuses prises de vues, j'ai décidé de découper en deux parties ma description de la côte de Bourail.

Cette partie traitera de la partie "terre" du littoral et la prochaine partie, du littoral à proprement parler. En même temps, il y a tellement de choses à dire, à transmettre et à décrire...

Le domaine est un vaste territoire -une fois de plus magnifique- entre plaines et montagnes. Je vais essayer d'en parler de façon structurée.

Alors commençons par l'entrée du domaine. Comment ne pas -déjà- être aux anges ? Et ce n'est que le début !

Ce domaine offre la possibilité de faire plusieurs randonnées, à cheval, à vélo ou tout simplement à pieds.

Un hôtel de luxe -Le Sheraton- y est implanté, avec son golf.

Un lieu magique, magnifique et typique où le temps n'a pas d'emprise sauf quand sonne la fin de journée et qu'il est temps de quitter cet endroit hors du commun. Pour une modique somme, il est possible d'y passer la journée et de profiter de la piscine, du bar à cocktails et du restaurant les pieds dans l'eau.

Mais stop à la farniente et faisons un peu de sport !

J'ai opté pour les randos à pieds : honnêtement le tarif des locations de vélo est exorbitant. Il faut compter 50€uros pour deux heures. Sachant que je souhaitais partir à la journée, je ne me suis donc pas offert ce luxe et j'ai décidé d'en profiter à pieds. Et je suis ravi d'avoir choisi cette solution !

J'ai commencé par une randonnée entre terre et océan appelé "Sentier de la forêt des origines au lagon", permettant de découvrir la "faille shark", le littoral sauvage et les plaines du domaine. Une fois de plus, une nature magnifique et époustouflante. On pourrait marcher des heures sans se lasser du paysage. Je suis même sorti des sentiers prévus à la randonnée pour marcher sur la plage offrant des kilomètres de sable vierge où je me suis égaré. Je suis allé beaucoup trop loin et j'ai dû rebrousser chemin pour retrouver le parcours balisé.

Pour la randonnées suivante, j'ai pris un peu de hauteur. Je suis allé marcher sur le "Sentier du Boé Arérédi", toujours face à la "faille shark" mais un peu plus dans les terres. Une petite ascension où les pauses sont obligatoires, non pas par fatigue mais pour profiter du paysage. Il n'est pas rare de croiser au loin, sur un autre versant de colline, des groupes de cerfs. Cette terre en est surpeuplée. Je n'ai pas eu le temps de dégainer mon appareil pour immortaliser ce moment et je crois de toutes façons qu'ils étaient trop loin...

J'en ai quand même pris plein les yeux !

Une fois arrivé au point culminant de ce parcours, je découvre une vue imprenable sur "Poé", le domaine en lui même, le littoral et la "faille shark". Je suis resté assis un bon moment en me disant que j'aimerais ne jamais oublier les sentiments qui m'animent en contemplant ce paysage de carte postale.

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Comme convenu passons côté littoral à proprement parler.

Il n'y a qu'une seule route qui mène à "Poé". Et en empruntant cette route, plusieurs autres plages sont accessibles.

La première est "Roche Percée" où on y retrouve cette roche érigée par la nature appelée "Bonhomme".

Cette plage s'étend de ce rocher, "le Bonhomme", jusqu'à l'embouchure avec "la Néra". A cette embouchure, les vagues sont nombreuses et suffisamment conséquentes pour que les surfeurs aillent les dompter. Mais dans ce cours d'eau et surtout à cette embouchure, il n'est pas rare de retrouver des requins bulldog.

Ce requin pas très sympathique et assez flippant n'est pas forcément hostile envers l'homme et n'apprécie pas plus que cela la chair humaine, mais il viendra "goûter" avant de se rendre compte que nous ne sommes pas à son met favori et relâcher son emprise. Mais peu importe, il aura peut-être déjà arraché une jambe....

Aux abords de cette plage, on retrouve plusieurs habitations, restaurants et hôtels. Je me disais que nous n'avons pas la même vie au quotidien. Avoir ce paysage, cette vue et pouvoir profiter de la mer et du soleil dans ces conditions tout au long de l'année doit être un réel avantage qui joue sur le moral et la vie de tous les jours.

J'ai profité de plusieurs couchers de soleil magnifiques sur cette plage, bercé par le rythme des vagues et le ciel rouge rosé.

Mais je n'étais pas au bout de mes surprises. Je suis déjà venu ici il y a 4 ans, mais je ne me souvenais plus de la beauté et la "zenitute" de la plage de Poé.

Avant d'accéder à Poé, arrêtons nous d'abord sur "la Baie des Tortues". Une petite plage magnifique -encore une fois- entre deux falaises et bordée de pins colonnaires. Cette baie porte ce nom car en période de ponte, de nombreuses tortues viennent y pondre avant de reprendre le large. Cette plage est calme et plusieurs associations s'assurent que ces tortues soient tranquilles et en sécurité, dans le respect de la nature afin d'assurer leur descendance.

En continuant la route, il faut traverser la tribu de Gouaro. Attention à respecter les 50 kilomètres heure requis pour sa traversée sinon il est fort probable de se retrouver avec une noix de coco dans le pare brise sans même savoir d'où elle peut provenir. Et non, elle ne sera pas tombée naturellement de son arbre.

A l'intérieur de cette tribu, la route est bordée de petits stands où il est possible d'acheter des fruits et légumes locaux. Mais il ne faut pas s'attendre à trouver une personne pour les vendre. Le tarif est indiqué et une tirelire est à disposition. Charge à chacun de respecter ce mode d'échange et d'être honnête...

Petit passage devant l'entrée devant du Domaine de Déva et voilà enfin Poé !

Petits campings, aérodrome, restaurants et locations pour activités nautiques animent cet endroit proche du paradis sur terre.

J'en ai profité pour manger dans un petit restaurant et camping s'appelant "le rêve de Némo". Un endroit typique où convivialité s'accorde parfaitement avec détente.

J'ai continué ma route pour terminer les pieds dans l'eau à "Crique Salée". Me voilà encore bouche bée face à cette étendue d'eau turquoise et ce sable fin et presque blanc.

Malheureusement, je n'ai pas trouvé le temps de planter ma tante. Je ne suis pas pour autant passé à côté du coucher de soleil qu'offre cet endroit magique, à marée basse.

J'avoue que je suis resté planté là à profiter de cette vue jusqu'à ce que le soleil soit entièrement couché et que je ne puisse plus distinguer la différence entre l'océan et le ciel. Et même une fois que le soleil à disparu, le ciel offre une vue imprenable sur la voie lactée. Il faut laisser les yeux s'habituer pour les distinguer suffisamment, mais ici le temps s'arrête tellement chaque moment est un plaisir difficilement descriptible.

En revanche, je n'ai pas pu m'empêcher de m'offrir un petite virée dans les airs, à bord d'un hydravion. Une balade dans les airs de 20 minutes au dessus de Poé et de son majestueux lagon, de sa "faille shark" et de sa barrière de corail. Une vue imprenable. J'aurais voulu y passer la journée !

Cette faille est une brèche dans la barrière de corail. Elle est profonde d'environ 30 mètres et offre un passage de choix aux requins, dugongs et dauphins. En effet, ils pénètrent dans le lagon par ce petit passage et se retrouvent ensuite piégés, ne pouvant pas rejoindre le large et errants dans le lagon de Poé.

Il faut noter que la chute de la barrière est phénoménale ! On passe de quelques mètres de profondeur à plusieurs centaines d'un seul coup, ce qui explique bien évidemment la différence de la couleur de l'eau.

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Bon, j'ai dérogé à la règle que je m'étais fixée. J'ai quitté Bourail le temps de deux jours pour me rendre à Hienghène. On m'a parlé d'une "poule" alors je voulais voir ça de mes propres yeux.

Je quitte donc Bourail vers 17 heures pour me rendre à Koné pour faire une halte chez un pote pour la nuit. Et nous prendrons la route le lendemain matin pour traverser d'Ouest en Est, Le Caillou.

Et oui, le terme "traverser" est employé à sa juste valeur. A bord de ma Dacia Logan 65 chevaux je me retrouve sur la route appelée "Koné-Tiwaka". Une route sinueuse à travers les montagnes et les tribus en altitude, isolées des côtes. Malheureusement, sur le chemin aller, j'ai essuyé un ciel gris et pluvieux me privant de pouvoir profiter du paysage. Mais le retour m'a permis de constater que l'intérieur des terres est tout aussi sublime que le littoral. En effet, plusieurs ponts nous font franchir des cours d'eau venants des sommets. Leurs chemins à travers les rochers en direction de l'océan offrent des vues encore une fois hors du commun.

Le paysage rend donc ce voyage un peu plus appréciable. Ou en tous cas, un peu moins long... car la route est longue.

Mais une fois arrivé de l'autre côté, je retrouve la beauté de la côte Est et je retrouve mon esprit de touriste qui me pousse à tout voir, tout découvrir et tout photographier.

Je fais une première halte à "l'aire de repos de Lindéralique". Ici se trouve un ponton et une mise à l'eau pour les canoës, face à des falaises gigantesques aux arrêtes tranchantes, ressemblant à du cristal brut.

Après une petite halte, je reprends la route en direction de Hienghène qui ne se trouve plus qu'à quelques kilomètres. Un peu plus loin et avant la commune, un point d'observation est indiqué. Je m'arrête donc pour aller jeter un coup d'oeil.

Un peu en hauteur, ce point offre une vue sur cette fameuse "poule", que je découvre et sur la ville de Hienghène et sa baie où, après renseignements, les requins en nombre aiment s'y promener. Il est donc fortement déconseillé de s'y baigner. A la base, je voulais louer un canoë et faire le tour de la "poule". Mais l'idée que la baie soit pleine de requins me refroidit un peu. Je trouverai autre chose à faire. En attendant, je profite du paysage !

L'heure tourne... je continue vers le centre de Hienghene pour visiter. Je découvre une petite ville qui offre juste ce qu'il faut pour vivre tous les jours. Un marché à l'entrée de la commune, quelques petits restaurants et commerces et des écoles. Mais je suis surpris par l'architecture et les dimensions de sa mairie. Le mélange harmonieux entre le bois et le béton est plutôt réussi, selon moi.

Bon ça y est, le touriste à faim, après toute cette route et après en avoir pris plein les yeux. J'ai vu sur la route un panneau indiquant un hôtel restaurant en bord de plage. Je me dirige donc maintenant vers l'hôtel "Koulnoué Village".

Voilà, une fois de plus ma curiosité et cette terre à l'autre bout du monde ne me déçoivent pas. Je découvre un terrain avec un bâtiment principal regroupant l'accueil de l'hôtel, des petites boutiques, un restaurant et éparpillés un peu partout, des petits pavillons pour les vacanciers. Bien évidemment, en cette période d'épidémie mondiale, tout est vide, mais l'hôtel reste ouvert ainsi que son restaurant, prêt à m’accueillir pour le repas de midi.

Je me laisse tenter par un premier cocktail en guise d'apéro, le Koulnoué : rhum brun, rhum blanc et jus d'agrumes... une valeur sûre en somme ! Et je le déguste face à l'océan, sur la terrasse du restaurant. Une fois de plus, beaucoup de choses se bousculent dans ma tête. Et je me souviens qu'à ce moment précis j'ai pensé à ma fille. Je me suis dit qu'il fallait qu'elle ai le plaisir de découvrir et de voir ce que je vis...

Une fois mon cocktail terminé, je me dirige de nouveau vers le restaurant où on me propose une carte. Habituellement, il s'agit d'un buffet, mais en cette période, les pertes seraient trop importantes.

Je choisis donc de m'exploser le bide avec un burger et bien évidemment........... un autre cocktail ! On m'apporte un énooooorme burger avec ses frites de patates douces et sa sauce cheddar. Normalement, cela devrait plutôt bien passer !

Inutile de cacher qu'après un repas pareil, la flemme s'est emparée de moi.

Digestion oblige, je me dirige finalement vers la piscine où je m'endors..... ça n'est que 2 heures plus tard que j'ouvre les yeux, réveillé par le soleil et sa chaleur. J'espère que je ne vais pas souffrir sous la douche ce soir. En attendant, je me réveille en piquant une tête dans la piscine. Et non, pas dans l'océan, les requins n'ont toujours pas désertés l'endroit !

La journée touche à sa fin et il y a encore 2 heures de route pour rentrer à Bourail. Donc une fois sec, je reprend la route en sens inverse : la côte Est, la Koné-Tiwaka et direction Bourail...

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Comme nous sommes en pleine époque d'arrivée des baleines dans le sud de la Nouvelle Calédonie, nous avons décidé, avec un bande de potes, de louer un catamaran à la journée pour tenter d'aller les observer dans leur milieu naturel et nous offrir une journée détente en pleine mer.

Le forfait nous offre donc la possibilité d'effectuer un parcours en partant de Nouméa, en passant par plusieurs petits îlots pour ensuite finir par jeter l'ancre à côté de l'îlot du phare Amédée, de se détendre en PMT (palmes-masque-tuba), prendre le repas de midi au pied du phare et finir par un coucher de soleil au gré des flots. Et en cette période de crise sanitaire, il ne devrait pas y avoir grand monde !

Alors j'embarque à Nouméa sur le catamaran avec la bande d'intelligents. Le bateau est magnifique et me semble énorme. Je ne pensais pas qu'il était possible de trouver de la place pour 4 chambre sur ce genre d'embarcation.

Le capitaine de bord semble très abordable et ouvert. En même temps, on ne peut pas dire qu'il ai le métier le plus stressant du monde. Il nous a même préparer le petit déjeuner avec gâteaux et café... la journée s'annonce d'être au top !

Et nous voilà prêts à partir pour prendre le large et nous diriger à la limite de la barrière de corail. Selon le capitaine les baleines ne sont pas suffisamment proches des côtes pour qu'on puissent les observer aujourd'hui. J'espère qu'il se trompe et que je pourrai quand même les apercevoir. Même si sans cela, cette journée sera tout de même superbe, j'en suis persuadé.

En tout cas le soleil est au rendez vous et c'est déjà une très bonne chose. La journée va être radieuse.

A peine sorti de la baie de Nouméa, deux dauphins viennent faire leur show à l'avant du bateau. Comme s'ils venaient nous dire "bonjour et bonne journée les gars". Ils ont nagés quelques minutes à nos côtés, pour ensuite reprendre leur balade. Quelle magie de les voir évoluer dans leur élément, sans contrainte et sans peur.

Je n'en avais jamais vu en liberté avant cette journée. Et bien, c'était à la hauteur de mes attentes ! Prochaine étape, aller nager avec eux...

Nous avons ensuite continué à naviguer entre différents îlots et à profiter de cette magnifique que nous offre l'océan, le ciel, le bateau, en bref tous les éléments rassemblés pour ces quelques heures loin de notre quotidien et de ce que nous avons l'habitude de voir.

Après quelques heures de balade, l'heure de l'apéro s'est faite ressentir. Bien évidement nous n'étions pas venus les mains vides pour cette journée. Nous avons fait honneur à l'outre-mer avec quelques tit-punch et cocktails au rhum et plus particulièrement à la Nouvelle Calédonie avec de la bière Manta et Number One (bière artisanales locales).

Durant l'apéro, j'ai enfin pu apercevoir, au loin, notre destination finale : le phare Amédée. Plus je m'approchais et plus je découvrais de nouveau la beauté de ce paysage. Et comme prévu, presque aucun bateau n'était à proximité, ce qui voulait dire qu'il n'y aurait personne sur l'îlot.

Une fois aux abords de l'îlots, le capitaine nous a annoncé que nous allions jeter l'ancre. Il a sollicité notre aide dans sa tâche afin de nous faire découvrir et toucher du doigt la navigation. Puis sans tarder nous en avons profiter pour nous jeter à l'eau depuis le pont du bateau.

Pendant que certains préparaient le repas sur le zodiac à moteur pour l'acheminer sur terre, d'autres ont décidé de s'y rendre à la nage et de profiter des fonds marins.

Et nous allions être servis quant à la faune sous-marine. Les tortues étaient devenues monnaie courante, mais nous avons pu observer un requin à pointe noire accompagné de ses poissons nettoyeurs (rémoras), un thon (qu'est ce que c'est énorme !!!), un requin citron et des dizaines d'autres espèces toutes aussi colorées et diverses les unes que les autres.

Après avoir profité des fonds marins et de leur faune, nous avons pris la direction de la terre ferme pour prendre notre repas de midi, au pied du phare, sur le sable, entre les palmiers et les tricots rayés.

Après un petit repas, une petite bière et un petit moment de repos dans les chaises longues, nous avons décider de retourner sur le bateau à la nage, en sautant du ponton en bois qui se jetait en direction de notre catamaran.

Il était temps de prendre la direction de Nouméa et entamer le chemin du retour. Je n'ai pas pu encore observer la moindre baleine, mais cette journée de détente est à la hauteur de mes attente.

Et le coucher de soleil qu'allait m'offrir cette sortie allait clôturer magnifiquement cette journée mémorable à l'autre bout du monde.

Les photos se passent de description....

Une journée au top, loin du boulot, loin des contraintes et avec une petite bande potes aux bons délires qui restera gravée.