Carnet de voyage

Portugal : de Lisbonne à Faro

13 étapes
21 commentaires
Nous passerons les 5 premiers jours a Lisbonne pour ensuite partir en van en direction de Faro...
Octobre 2019
15 jours
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Réveil matinal après un week-end assez rude. Nous arrivons sans embûche à l'aéroport de Zaventem, manquons presque le dernier appel de notre vol en prenant notre déjeuner, mais finalement nous voici à Lisbonne ! Enfin presque.. panne de métro qui nous oblige à prendre le bus avec une foule de personnes.

Bref, après une petite sieste à l'airbnb, nous sommes d'attaque pour déambuler dans les rues. Les trottoirs sont juste assez larges pour laisser passer un piéton. Nous nous laissons guider, et nous voilà devant le monastère de Saint Vincent. Nous continuons et arrivons au Feira da Ladra (marché des voleurs en Portugais). Marché où l'on trouve toute sortes d'objets et de créations : des bijoux, sacs, carreaux en céramique, sarouels ou vêtements d'occasions, vynils, vieux robinets, casseroles...

Nous continuons a marcher et nous arrivons sur la place principale de Lisbonne : la praça do comercio. On profite de la douceur du soleil jusqu'à ce qu'un homme nous propose "hachich, weed?" On refuse, évidemment ! Surpris de les voir faire ça en pleine rue, on se rend compte qu'il n'est pas qu'un, deux ou trois. Ils sont des 10aines ! Ça n'a pas l'air de bien fonctionner leur business.

Nous finissons notre journée au restaurant/club de cirque : le Chapito où la vue y est magnifique et où nous dégustons des tapas locaux : accra de morue, saucisse portugaise et fromage locaux.

Finalement nous avons tout de même arpentés plus de 12km dans les rues escarpées et sinueuses de Lisbonne, une vraie randonnée !


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En route pour la station de métro Anjos, nous nous affonons un café et nous arrêtons dans une boulangerie pour goûter aux "pasteis de Nata" !

Nous dégustames sur le pouce cette délicieuse pâtisserie. Direction le Mercado de Ribeira sur le littoral. Puis nous découvrons les rues de l'ancien quartier marin maintenant habillées de graffitis multicolores.

Sur le chemin du jardin Botanique nous découvrons l' "Embaixada", un bâtiment majestueux où les concept store se sont installés, à voir !

Après avoir bu un café dans un des innombrables petits kiosques, nous nous rendons compte qu'il est trop tard pour visiter le jardin botanique et portons donc notre choix sur le musée des eaux et son aqueduc. Il s'agit d'une réserve de 5500m3 qui alimentait à l'époque toute la ville. La pluie se faisant sentir, nous décidons de rentrer.

C'était sans compter sur la découverte d'un bar à bière juste en bas de chez nous ! Bières brassées sur place et très bonnes (et une quantité énorme de bières belges). Nous fûmes la rencontre de français, de flamands, d'anglais et le barman nous fit même découvrir une bière belge : la Cantillon.

Avec modération, nous rentrons et finissons la soirée tranquillement sur un repas baguette à l'airbnb et un petit film avec nos hôtes !

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Aujourd'hui temps mitigé. Le soleil se cache et une petite brume apparaît.

Direction : Belém. Quartier excentré qui vaut le détour, nous nous y rendons en train. Plusieurs bâtiments, qui décrivent la gloire des explorateurs, s'y trouvent. Le padrao dos descobrimentos, la tour de Belém ou le monastère.

Après avoir fait le tour de ces musées, nous tenions a aller voir l'exposition de Bansky : génie ou vandal ? Artiste, oeuvrant incognito, la plupart du temps sous forme de graffiti et qui fait passer des messages forts et engagés. Cette expo nous laisse débattre un certain temps sur le chemin vers LX Factory.

Sous les bons conseils d'Isaline, nous avions noté cette adresse. LX Factory est un lieu industriel ou artistes, restaurant, commerçants se sont installés. Ce lieu le fait penser à un mélange entre Christiana à Copenhague et aux grands voisins a Paris mais en beaucoup plus grand. Nous y dînerons et rentrons.

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Je zappé le dernier jour à Lisbonne (hier). L'article étant rédigé sur mon gsm oublié à l'airbnb, ce sera pour une prochaine fois ! J'écris donc depuis le gsm de François.

Reveil matinal, on saute dans le métro, en retard notamment parce que les anglais mettaient une branlée aux Australiens au rugby (facteur favorisant mon oubli).

Rdv à Oriente à 10h00. Arrivée à 10h30 et toujours personne. On tourne en rond. On les appelle.

Enfiiiiin.

On découvre la bête. Originaire du Brésil d'où son nom Brasilia, datant des années 2010 malgré son look rétro et ayant séjourné quelques temps en Angleterre. Quelle dégaine !

On est ravi, tout y est, on est parti. Parti, mais vers où ?... Boh on verra où les routes nous mènent.

Au début pas facile, la traversée du Tage, les rafales de vent et la pluie ne mettent pas à l'aise.

Puis, petit à petit, le ciel se dégage et l'engin paraît plus maniable. On longe la côte du parc naturel de Arrabida avec ses superbes plages et falaises où François fait une petite sieste pendant que je m'entraîne à la slack line.

Encore quelques kilomètres et nous trouvons notre spot pour la nuit: la plage de Figueirihna . Merci Severine et son conseil pour l'application "park4night".

Demain on ne traîne pas, rdv à 8h15 (heure portugaise) dans un café à setubal pour voir France-Pays de galles !


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La nuit fût agitée, beaucoup de bruit aux alentours de minuit. A mon avis une bande allant en boîte en train de faire leur before.. Heureusement qu'il ne sont pas restés longtemps..

Réveil à l'aube. Le soleil est bien présent !

On roule 5minutes jusqu'à Setubal où on découvre une ville portuaire avec son port, ses pêcheurs et son marché couvert. Nous arrêtons à un kiosque pour que Monsieur puisse voir le 2e match de rugby tandis que je planifie notre parcours.

On se promène un peu avant de prendre le ferry qui nous fait traverser l'embouchure du Rio Sado. Sur ce ferry, quelques personnes nou interpellent pour savoir d'où vient notre véhicule.

On passe par Troia, qui est clairement une station balnéaire de haute qualité.

La route, qui était en bord de falaise et très sinueuse du côté de Setubal, devient longiligne et bordé de sable et de pins.

Nous nous arrêtons à Carvalho et profitons de la plage, principalement occupée par des surfeurs. Mais bien vite le vent se lève et il fait frais !

Beau gosse courant sur la plage

Nous roulons 20minutes de plus et posons bagage à côté du lagon de Melides. Au programme, lecture, slackline, lessive et repas, car ça même en van life, on y échappe pas !

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Réveil en douceur. La nuit fut plus calme que la précédente. On décide de faire une petite randonnée autour du lagon de Melides avant de démarrer. 13km dans les dunes et les exploitations du bord de mer. Parfait pour ouvrir l'appétit.

On déjeune dans un restaurant en bord de mer. Le cadre est idyllique : salade de poulpe et salade d'haricot, délicieux !

On continue à longer la côte Vicentina . Les plages bordés de pin se voient petit à petit bordés de falaises. On ne résiste pas à l'idée de s'arrêter et d'y tremper nos pieds (parce qu'il y a quand même du vent faut pas déconner).

On s'arrête à Nova Villa de Milfontes. Malheureusement quasi tout est fermé est-ce parce que nous sommes lundi ou parce que la saison est finie ? Quoiqu'il en soit la ville est sympathique mais nous ne nous y attardons pas.

Nous nous dirigeons vers notre spot pour la nuit, près du phare de Cabo sardao qui nous laisse sans voix.

Apéro jusqu'au couché du soleil et dîner à l'abri du vent dans notre cher van.

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Ce matin, le réveil était mis ! On voulait voir le soleil se lever sur ce magnifique paysage (heureusement le soleil ne se lève pas avant 7h49- heure portugaise) . Malheureusement la pluie était plus présente que le soleil... Quoique...

Le soleil se levant sur une brume de pluie nous donna un spectacle encore plus grandiose.

"Au pied de chaque arc-en-ciel, on trouve ce que chaque Homme puisse espérer trouver" dixit le poétique François matinal 

On démarre de bon pied, vers Odemira, petite ville aux dires très jolie. Nous y buvons notre café quotidien. Il faut savoir qu'au Portugal, on peut trouver un café (qui fait aussi restaurant ou pâtisserie généralement) à peu près tous les 20m peu importe où vous êtes. Le café (type espresso) coûte en moyenne 80ct. Donc nous avons fait de notre routine, d'aller au café, en plus il y a quasiment partout de la wifi !

Odemira 

Nous roulons vers la plage d'Odeceixe. Nous trouvons un joli petit village de surfeurs. Les côtes portugaises ont la cote auprès des amateurs de planches ! On y pique nique et dégustons une petite bière.

Odeceixe 

On continue sur la route du littoral. Nous arrivons à Aljezur, village surplombé par un château, très charmant. Notre village préfèré depuis le début du séjour.

Aljezur 

En repartant nous prenons des auto-stoppeurs. Français, flamand et portugais, tout guilleret de monter dans notre T2, oublient de nous demander où nous allons. Résultat : on les dépose 8km plus loin à l'embranchement. Ils allaient vers Lagos ou nous irons seulement dans quelques jours et qui est trop loin pour nous aujourd'hui. Il y a une très forte communauté hippie au Portugal, autant à la capitale qu'ailleurs. Dommage nous n'avons pas fait de photo !

Nous nous posons pour le soir à la plage de Bordeira. Connue aussi pour sa dune impressionnante qu'il faut traverser avant d'arriver à la mer et pour ses falaises de chaque côté. Nous en profiterons demain (au levé du soleil) en attendant nous prenons l'apéro un peu plus loin...

Praia da Bordeira 
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Après avoir admiré l'aurore, on démarre de la plage de Bordeira, en laissant ces courageux surfeurs se les geler sur les vagues de l'atlantique.

On fait cap vers la côte sud, arrêt prévu à Sagres. On y sillonne, à pied, le littoral vers le cap de Saint Vincent, dernier arrêt avant l'Amérique. Les surfeurs attendent toujours LA vague sur une eau d'un bleu turquoise. On y passe toute notre journée, le temps est doux. Toujours aussi ensoleillé et venteux. On y visite un atelier de poterie, y déjeune une grillade de poissons bien frais et visitons le fort de Sagres.

On repart vers 16h00, après avoir fait les courses, pour s'arrêter dans un camping. Le 1er du voyage ! Il est temps de recharger l'eau et les batteries. Dans le camping, pas de vent,  ce qui nous permet de profiter de la soirée et de se coucher tard, 21h30 ! 

Il faut savoir que lorsque l'on campe en pleine nature, on est très dépendant de la lumière du jour. Même si notre van est équipé de lumière, on ne profite pas de la même manière. Le soleil se couchant vers 19h, nous dînons bien souvent dans le van avant de lire, discuter, écrire le blog et nous endormir. 

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Merci les amis, merci Patrick et Isabelle, merci François !

C'était génial ! Un peu stressant mais super excitant. Les premières secondes j'ai du me concentrer pour respirer mais une fois que le parachute s'ouvre, c'est magique ! 15 000 pieds ou 4600m !

On se sent vivant après une chute pareille !

Après toutes ces émotions, on se dirige vers un des lieux les plus touristiques de l'algarve : les grottes de Benagil. On y loue un paddle à un prix incroyablement touristique (toujours moins que le tour en bateau). Ce qui nous permet de mettre pied dans la grotte après avoir slalomé entre les dizaines de bateaux.

Il y avait d'autres magnifiques arches observables depuis l'eau mais sans téléphone waterproof, nous n'avons pas pris le risque de faire de photos. A vous de vous y rendre !

Après avoir piqué une petite tête dans l'eau et fais une petite sieste sur la plage, on part marcher le lond des falaises jusqu'au crepuscule.

Une fois la nuit tombée, nous cherchons un endroit pour manger à Armaçao de Pera. Sauf qu'en chemin ce qui nous attire n'est pas du tout un restaurant. Un pub irlandais richement décoré d'echarpes de club de foot et de centaines de babioles à la gloire de la bière et de la guiness! On entre, personne à l'intérieur, est-ce vraiment ouvert ? Seul le match a la TV nous ferait croire qu'il y a de la vie. Ah ! un bruit de casserole, puis apparaît Manuel ! Un petit portugais sympathique avec qui nous faisons connaissance. Il tient ce bar depuis 33 ans avec sa femme finnoise et a vécu 17ans à Londres (fan de Manchester united) . On a la chance d'être ses premiers clients du soir et donc l'honneur de connaître la recette de la sangria. Dans les coulisses de ce bar : du vin rouge, des fruits, du sucre de canne, du triple sec portugais, du Berao (grand Marnier portugais), du cognac et du seven up! Les quantités sont à apprécier par chacun, Manuel est un homme généreux !

Il nous indique un bon restaurant de grillade un peu plus loin. Nous le quittons et allons manger (pas de refus avec ce litre de sangria !). Je découvre les pincanha, merci Steph du conseil car c'est délicieux ! Une spécialité de viandes portugaises, du bœuf avec un goût très prononcé.

Kippis Bar, Armaçao de Pera

Sur ce bon repas, nous roulons quelques minutes de nuit (1ere fois depuis le début du voyage !) et posons bagage à côté de Albufeira.

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Au réveil, nous regardons une dernière fois le sable et la mer avant de prendre la route pour l'arrière pays. Après quelques kilomètres, les routes deviennent déjà abruptes et sinueuses, et la végétation dense. Des pins et des chênes lièges qui rendent le paysage très vert, ce n'est pas ce que nous imaginions ! Et effectivement, après une pause pique-nique à Ameixal, le paysage change du tout au tout. La terre devient aride et l'herbe devient rare. Il fait beaucoup plus chaud dans les terres ! Au fil des kilomètres, la verdure fait place à l'exploitation agricole : orangers, olivers, amandiers, figuiers, quelques chênes lièges et même des cactus.

Malgré les quelques pauses, la route se fait longue. Sur les côtes, nous étions habitués à rouler entre 40 et 60km. Ici, pour arriver à Mertola, ce fût presque 130km. Le van aime bien la route, il est en forme et consomme peu. Entre 9 et 10 litres de super 95 au 100km (la cadence n'étant pas très élevée)

Nous arrivons à Mertola vers 17h. Capitale de l'Alentejo et de la chasse. Sublime cité médiévale bordée par le Guadiana et un de ses affluent, surplombée par le château datant du XIIIe siècle. Quel spectacle !

Nous trouvons notre spot au pied des remparts et au bord de l'eau. Au vu des spécialités régionales, nous décidons d'aller les tester au restaurant. Nous grimpons la muraille et jetons notre dévolu sur un restaurant typique. Nous commandons sans trop savoir... Nous voyons arriver ce qui ressemble à un cassoulet. Plus d'un ne l'aurait pas mangé ! Un ragoût de pois chiche et d'abats. De vrais abats (difficilement descriptible). Avec surprise un deuxième plat s'en suivit, à base d'agneau. Après y avoir fébrilement goûter, nous dumes renoncer à le manger car nous n'avions plus faim et l'emportons.

Nous visiterons Mertolz et son château demain !

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Réveil au bord de l'eau à Mertola, il faisait beau et chaud. Nous nous sommes posés au même bar que la veille pour y regarder la demi finale de la coupe du monde de rugby.

S'en suivit la visite d'un atelier de tissage de laine de moutons, de ruines d'un ancien village musulman au pied du château et donc du château, tout ceci dans l'enceinte de Mertola.

On pris la route vers Moura vers midi. En chemin, on visite les anciennes mines de cuivre de Sao Domino's. Impressionnant par leur étendue et leur état laissées à l'abandon en total accès aux visiteurs.

Au vue de la chaleur, "petit" détour par la cascade de Lupo où on s'y rafraîchit et pique-niquons

Arrivée à Mertola, on fait un petit tour. Le petit village bénéficie, lui aussi, d'un château et de rues très charmantes. Ne trouvant pas de lieu sympathique pour la nuit, on se met sur le parking de l'intermarché, faisons quelques courses et réchauffons notre repas de la veille. Je crois qu'on a encore pris quelques couleurs aujourd'hui !

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Nuit très difficile. Beaucoup de bruit sur ce parking...

On décide donc de se poser dans un café : seconde demi finale de la coupe du monde de rugby. On visite le château, la ville et y déjeune un bifana : sandwich local fourré d'une escalope de porc : très bon !

Bifanas 
Moura 

On se dirige péniblement vers Evora pour y faire une petite sieste attendue !

Evora est une ville bien plus développée et touristique que les précédentes. On y fait le tour des boutiques artisanales, de l'église et du temple romain.

Evora 

On continue la route un petit quart d'heure pour arriver assez tôt près de notre spot du soir : le grand dolmen de Zambujeiro. Pour la première fois du séjour, seul, à l'abri d'un magnifique chêne liege. Cela nous laisse le temps de lire et dessiner notre carnet de voyage (que vous découvrirez plus tard).

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Excellente nuit ! Très sombre et calme. Idéal pour récupérer de la nuit précédente. On déjeune tranquillement, continuons de lire et parfaire le carnet. Nous y faisons la rencontre de quelques touristes avec qui nous n'hésitons pas à discuter.

Le dolmen est impressionnant ! 6 mètres de hauteur, sous un toit en tôle où il est interdit d'y pénétrer à cause du manque de stabilité. Apparemment le plus haut du monde et pourtant très peu aménagé pour les touristes.

Grand dolmen de Zambujeiro. 

On continue sur les sites mégalithiques en allant voir le cromeleque d'Almendres. 2000 ans plus vieux que Stonehenge, ce qui en fait la plus vieille construction humaine au monde (rien que ça).

Encore une fois, un site si remarquable à peine aménagé : très peu d'indications, la route pour y accéder est à peine carrossable, une fois sur place quasiment pas d'informations et on peut circuler sur la site totalement gratuitement et librement.

Nous y rencontrons également beaucoup de touristes francophones. Une famille suisse, une venant d'Aquitaine et même de Boust !!! Le monde est petit..

Nous roulons 1h30 pour arriver à Pinal Covo, ou nous passerons 'ltre dernière nuit et pré drons une bonne douche avant de rendre la van demain matin.