Réveil matinal pour une étape tant attendue. Le jour pointe à peine vers 7h (on est plus à l'ouest qu'en France et aussi qu'à Caen) et j'observe que le brouillard auréole toute la vallée. Le début du chemin est assez sombre car enrobé par les feuillus. Nul besoin donc de décrire ces chemins, ils l'ont été suffisamment jusque là.
Nous traversons le bourg San Marcos qui se situe juste avant le Monte do Gazo (colline de Montjoie) à partir duquel on pourrait, d'après ce qu'on entend, apercevoir les flèches de la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Quelques belles maisons puis un groupe de pèlerins (?) qui débarquent d'un bus attirent notre attention. Un dallage borné que nous avions pris, à tort, pour le camino nous conduit vers un monticule ainsi que des près en cours d'aménagement paysager et au bout desquels trônent des statues de pèlerins manifestant leur joie. Impossible de voir les flèches de la Cathédrale à partir de ce Monte do Gazo en raison de cette brumaille qui persiste encore. On cherche le camino et je prends un cliché de la chapelle San Marcos.
Nous suivons donc le camino qui dévale tout droit la Rúa de Gozo laquelle longe un immense refuge de pèlerins. Nous nous approchons donc de Santiago au travers des autoroute-périphérique-bretelles habituelles, comme dans tout district urbanisé. On aperçoit de loin la file de pèlerins sur la passerelle par dessus les voies.
Nous entrons enfin dans la ville et il nous a fallu plus de 3 kms de marche, peut-être plus, dans une cité assez urbanisée avec ses rues, avenues, boulevards, ronds-points, ... feux verts, rouges etc, avant d'atteindre la vieille ville. Des clichés quand même de statue, oeuvre architecturale, figure marquante, ...
Enfin, la vieille ville se profile avec des calvaires dans qqs places et des églises, des églises, des chapelles sur notre route vers la cathédrale, telle que Santa Maria del Camino, .. avec la cène presque en chair et en os. Laissons parler les images. Nous apercevons enfin les flèches de la Cathédrale de l'arrière.
L'accès au parvis s'achève via les marches d'un escalier voûté. Nous y voilà!
Renseignement pris sur la messe (un must à Santiago), prévue à 19h30, nous nous dirigeons vers le bureau des pèlerins pour la Compostela. Inscrits à l'avance, il y 2 semaines, le QR code en notre possession facilite bien les choses. Accueilli par l'un des bureaux alignés, tous régentés par des bénévoles, nous sommes accueillis par une asiatique qui, à la vue de notre adresse, s'est exclamée en nous confiant qu'elle avait vécu 5 ans il y a longtemps, rue St Jean à Caen, face à l'église. Bref, Compostela et attestation spéciale obtenues, nous sortons après qqs clichés à la recherche d'un bar ou d'un snack pour un encas. Et bien sûr, sur la route nous croisons d'autres églises.
Nous nous hatons ensuite vers notre hôtel pour nous relaxer un moment avant de ressortir pour la messe et aller dîner par la suite. Sur le chemin, Adeline à été très tentée par une glace. Pourquoi pas, bien que le charcuterie d'en face offre des tentations bien alléchantes.
En dépit de notre arrivée anticipée de 40 minutes, nous n'avions trouvé nulle place dans la Cathédrale bondée, dans la nef, les collatéraux, le transept...un grand nombre est assis aux pieds des colonnes et d'autres restés debout, adossés aux murs ou derrière les bancs. Nous avions fait le tour pour trouver un coin ou recoin où poser notre 'arrière train'. Enfin, un semblant d'espace nous est offert sur les marches menant à la porte d'entrée ou sortie d'une des ailes du transept. Les annonces se succèdent sur l'ambon dans plusieurs langues. Ainsi apprenons nous la célébration d'une messe en français le lendemain à 9h30 dans une église ou chapelle dont je n'ai pas retenu le nom. Puis, la messe commence après le défilé de plusieurs co-célébrants, acolytes, ...
Le prêtre animateur possède une voix divine comme je n'ai jamais entendu, ni d'un ténor ni d'autre prodige. Le vibrato de sa voix est toute une symphonie. Les phases de la liturgie sont bien harmonisées avec une liturgie eucharistique allant à l'essentiel. Je n'ai pas pu prendre des photos ni avant (priorité à la recherche de place) ni pendant la messe (non autorisée). Mais lorsqu'à la fin de la messe, les célébrants ont commencé à balancer le grand encensoir suspendu, les flashs ont commencé à crépiter de partout.
J'ai pris mon temps lors de la sortie pour capturer l'autel, l'abside, les orgues impressionnants en beauté et en taille, etc
Il était temps d'aller dîner et pourquoi pas dans les rues piétonnes au sein de la veille ville. Après avoir récupéré qqs forces après dîner et malgré la fatigue de la journée, nous n'avons pas résisté à l'attrait d'un beau parc d'en face. Quelques pas et qqs clichés : la Cathédrale de loin sous les derniers rayons du soleil qui n'est apparu qu'en fin de journée, Adeline avec des représentations de deux sœurs, figures marquantes de Santiago en tant que résistantes sous la dictature franquiste, qqs vues du parc, ...
Il était temps de rentrer et d'écrire le post de ce soir.
Demain pas de trotte, mais juste une marche d'un km environ pour prendre le bus qui nous conduira à Sarria afin de récupérer la voiture. Conduite jusqu'à Finistere, visite de Muxia et du phare du Cap Fisterra.
À demain