Claire et Renaud au Pérou 2024

Après un mariage magique, nous voici partis trois semaines à la découverte du Pérou : culture inca, randonnées en montagne, rencontres inoubliables et bien sûr les mignons alpagas !
Mai 2024
3 semaines
Dernière étape postée il y a 277 jours
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après-midi
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Publié le 29 mai 2024

Après 13h d’avion, nous arrivons à Lima.

C’est pour bientôt ! 

On nous attend à l’aéroport, sur une pancarte est indiqué le nouveau nom de Claire puis nous prenons la direction l’hôtel. Le lit est gigantesque, la décoration est… pratique. Alors nous partons à la recherche d’un resto.

Premier resto et premiers plaisirs culinaires avec les croquetas les empeñadas et le ceviche.

Délicieux ! 

Il est 21h30, nous sommes décalqués : une douche et au lit.

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matin
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Publié le 30 mai 2024

Lima est une grande ville. Il y a beaucoup de trafic et notamment beaucoup de (vieux) bus (qui puent). Dans la plupart des bus, les gens sont assis uniquement et nous n’avons pas l’habitude de voir ça !

Ça pue ! 

C’est donc relativement bruyant et il y a beaucoup de constructions en cours. Depuis notre hôtel à Miraflores, nous avons marché jusqu’à Larcomar où se trouvent des magasins connus. Claire a failli acheter une polaire Patagonia. Elle s’est rabattue (puisque raisonnable) sur un jogging pour gérer nos futures nuits fraîches.

Ensuite nous sommes descendus jusqu’à Barranco. Sur le trajet nous sommes passés par de jolie rues arborées et des maisons assez cosy. Le quartier de Barranco est mignon, plein de restaurants (qu’on n’avait pas le temps de tester !) et nous avons pu voir de belles fresques street art.

Puis nous sommes rentrés à l’hôtel dans un faux taxi. Il y avait bien marqué taxi mais il n’avait pas de compteur ! On nous avait dit de faire attention, mais ça s’est bien passé (même si on a probablement payé le double de la course !).

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Publié le 30 mai 2024

Un peu de transport en car confort pour rejoindre Paracas.

L’instant Claire : On a dû faire retirer nos bagages de la soute à 5 minutes du départ pour récupérer nos passeports et pouvoir embarquer.

Traversée de grandes zones quasi désertiques avec des maisons de fortunes construites dessus (l’état cède gratuitement aux personnes ayant vécu 15 ans sur un terrain - une fois le terrain leur appartenant officiellement, ils construisent de vraies maisons en briques).

3 heures plus tard, arrivée à Paracas avec un beau coucher de soleil ! Peu de monde et quelques restos ouverts, beaucoup de péruviens qui regardent le foot ! Une petite bière, un bon dîner et c’est parti pour une bonne nuit de sommeil !

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matin
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Publié le 31 mai 2024

Départ à 7h30 pour prendre un bateau pour les Islas Ballistas.

Nous y avons vu des phoques, des tout petits pingouins et une multitude d’oiseaux marins. Et aussi des nuées de petites bêtes rouges mi crabe/mi poisson qui font la brasse.

Une belle faune 

Instant Renaud : nous comprenons un mot sur douze de la bouche du guide. Et Claire a fait italien à l’école. Soudain Renaud comprend cormoranes. « Ah Claire, il y a des cormorans ». « Oui, j’avais compris »

Sinon les fientes d’oiseaux qui tapissent ces îles sont un engrais qui se vend cher.

Du caca partout 

Nous apprenons l’histoire d’un peuple qui a tracé le chandelier ou cactus, loin des lignes de Nasca. Ce peuple faisait aussi des jolis bandages aux enfants pour qu’ils aient des têtes coniques et que ça les rende plus intelligents. Ils soignaient aussi des maladies en se creusant le crâne et en refermant avec du cuivre ou de l’or…

Le chandelier ou le cactus 
J3
après-midi
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Publié le 31 mai 2024

Nous prenons la route jusqu’à un vignoble où est fabriqué du Pisco artisanal. Visite en anglais par une péruvienne qui parle très vite : notre compréhension se rapproche cette fois d’1 mot sur 48 … mais pour la dégustation, nous avons assuré !

Repas dans le joli restaurant à côté, achat de 3 bouteilles de Pisco et c’est reparti !

Direction Huacachina : une oasis en plein désert, on en prend plein les mirettes entre la végétation luxuriante et les dunes de sable à perte de vue. Renaud veut monter une dune, Claire ne veut pas « trop faire d’efforts » mais a par amour, elle grimpe !

C’est reparti pour aller à Nasca : sur le chemin, le guide nous explique en français (on comprend tout cette fois) qu’une mathématicienne allemande, Maria Reich, a dédié sa vie à la découverte des lignes de Nasca. A la fin, elle était très vieille et avait sans doute l’air d’une folle car les habitants lui donnaient de la nourriture en la prenant pour une mendiante alors qu’elle errait parmi les lignes pour les étudier.

Nous sommes passés par son musée, nous n’avons pas vraiment lu les panneaux mais nous avons vu sa chambre et elle ne se faisait pas plaisir niveau confort la Maria !

Avant d’arriver à l’hôtel, passage au mirador en plein de coucher de soleil pour admirer quelques dessins au sol dont l’énorme lézard, traversé par la route Panamérica… ils n’avaient pas fait gaffe en construisant la route !

Poulet braisé, cocktails au Pisco et au lit !

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Publié le 1er juin 2024

Ce matin nous prenons l’avion pour voir les lignes de Nasca d’en haut.

Claire n’est pas rassurée avec ce type de transport, surtout que tout le monde lui dit depuis deux jours que l’avion tangue beaucoup !

Instant Claire : « Il me semblait qu’on avait des billets de 100 soles (25 euros). » Il ne reste rien dans le porte-monnaie. Petit instant de doute. Perdus, volés ? « On ne les avait pas rangés ailleurs ? ». « Ah oui », dans une poche du sac à main. Rien ne se perd. Tout se retrouve. Y compris pour les étourdis comme Claire.

Nous partons pour 35 minutes de plaisir. Nous avons une magnifique vue sur la vallée de Nasca …

… et nous passons de dessin en dessin qui datent de plus 2000 ans.

Les dessins d’animaux et la tour sur laquelle nous étions montés hier 

Pas de vomito, ouf ! Claire m’a dit : « j’ai adoré »

Petite pause déjeuner avec … des patates et un ceviche … comme tous les jours … bref le paradis !

Nous partons ensuite avec un nouveau guide, la route est longue et caillouteuse. On a le droit à tous les tubes adaptés en flûte de pan.

Nous arrivons finalement à Cahuachi pour contempler des pyramides Nasca (avec des toits plats) qui servaient de « passerelles » jusqu’aux dieux.

Ces murs d’adobe (briques) ont 2500 ans ! 

Des murs sont alignés avec les trajectoires du soleil lors des solstices d’hiver et d’été.

Bientôt le solstice d’été ! 

De l’autre côté l’alignement rejoint la dune de sable, le Cerro Blanco, la plus haute du monde (2000m de haut).

Comme c’était un labyrinthe, seuls les chamanes pouvait aller jusqu’au sommet et les autres, fidèles, danseurs et musiciens par milliers, attendaient en bas pour célébrer les dieux.

Quand ces rituels ont pris fin, ils recouvrirent entièrement les pyramides de sable pour que personne ne les abîme. Il y aurait donc encore des centaines de pyramides ensevelies sur une terrain de plus de 24 km de long !

Nous revenons sur nos pas pour découvrir l’aqueduc d’Ocongalla creusé par cette même civilisation, cet aqueduc creusé permet de récupérer 3 sources qui alimentent les cultures adjacentes.

Nous avons appris que notre chauffeur guide est le petit-fils d’un chaman et qu’il continue à célébrer l’eau. Il a été aussi parachutiste dans l’armée (ça peut servir).

http://spanish.xinhuanet.com/photo/2018-05/14/c_137175791_4.htm

Le soir, nous avons suivi un cortège de jeunes danseurs traditionnels. La Miss Nasca était sur char et elle jetait des bonbons.

Elle est certainement la seule péruvienne de la région qui ne mange pas de patates car elle n’avait pas un corps cubique et elle ne portait pas de jogging !

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Publié le 2 juin 2024

Petit aparté : sachez que l’on écrit ce carnet pour que vous puissiez nous suivre, mais aussi parce que l’on a peur d’oublier des choses 😀. 3 semaines au Pérou avec des décors qui changent tous les jours et une incroyable diversité de culture… les émotions semblent arriver crescendo.

C’est parti ! Nous arrivons par un bus de nuit. Alors c’est confort mais ça ne vaut pas un bon lit surtout avec Claire qui gigote dans tous les sens 😀.

Instant Renaud : Claire m’a prévu une surprise ce matin. Ayant pris 2h de retard avec le bus, nous mangeons rapidement nos petits déjeuners dans la chambre d’hôtel. Nous partons ensuite avec notre guide (qui parle très bien français, on a du coup tout compris !) pour une destination qui m’est inconnue. Au bout de 20 minutes nous nous arrêtons dans un lotissement avec des charmantes petites maison. Nous entrons dans l’une d’entre elle, et là, Miriam et ses 4 petits enfants nous accueillent grand sourire et font la bise à Claire. Moi je fais pareil, mais je ne comprends chez qui on est et pourquoi Claire les connaît.

En réalité, nous allons préparer le déjeuner chez l’habitant et déjeuner ensemble. Trop cool !

Miriam est très joyeuse et généreuse. On se croyait à la casa. On s’est raconté nos vies. Et surtout, toute la famille a voulu voir les photos du mariage !

Chez Miriam et sa famille  

Après ce déjeuner familial nous partons visiter le centre d’Arequipa.

Cette ville d’un million d’habitants est plutôt moderne. On voit le passage des colons espagnols dans le style des bâtiments et l’architecture globale de la ville dont le centre historique est vraiment magnifique.

Les bâtiments sont en pierre. Ils utilisent la roche du volcan qui est une pierre blanche.

Les tremblements de terre sont assez fréquents. La ville a dû être reconstruite régulièrement. Aujourd’hui ils construisent en respectant les normes antisismiques.

Mais surtout, il y a l’eau ! Et donc l’agriculture. Ça aide au développement !

Nous avons vu le mirador de Yanahuara et sa vue sur le volcan Chachani.

Le marché San Camillia qui regorge de stands bien rangés qui donnent envie de manger … et des stands entiers de « papa » (pommes de terre) avec au moins une vingtaine de variétés, le paradis pour Claire.

L’église Santo Domingo avec ses peintures à base d’oeuf vielles de 300 ans.

La place des armes et la cathédrale, un endroit sympathique où les gens se retrouvent.

Enfin nous avons visité le monastère de Santa Catalina. Il est immense et mesure 20 000 m2, uniquement réservé aux femmes qui y devenaient religieuses contre une belle dote de la famille. Sur certaines années, les filles des riches familles y vivaient carrément dans des maisons privées accompagnées d’une à quatre servantes … on est loin de l’austérité religieuse ! Mais les maisons individuelles ont été ensuite interdites pour revenir à un mode de vie communautaire pour dormir, manger, prier.

Pour terminer, repas de dingue à El Clandestino, on ne sait pas tout ce qu’on a mangé mais c’était délicieux !

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J6
Publié le 2 juin 2024

Aujourd’hui nous avons prévu une balade à cheval de 3h30 à côté d’Arequipa. Des chevaux nous attendaient avec un moniteur très classe en pantalon blanc, lunettes de soleil et un grand chapeau.

Nous avons pu contempler les terrasses incas qui servent toujours à l’agriculture d’aujourd’hui, et en fond les trois volcans qui entourent la ville : le Pichu Pichu, le Misty et le Chachani.

Renaud montait « El Justiciero » qui faisait parfois sa tête de mule, surtout pour rentrer dans l'eau, mais une fois sur un chemin de campagne il était super rapide ! (Et Renaud s’est débrouillé comme un chef !).

Claire a monté Betina et le moniteur a proposé de changer en cours car son cheval faisait le pas espagnol et c’était cool d’essayer !

Que de beaux souvenirs au galop dans la « pampa » péruvienne !


Après-midi en ville et repos car demain on va prendre de l’altitude.

Les pepitas, des papa fourrées et fries 
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Nous avons un petit aveu à vous faire : « oui nous nous droguons ! »

Les feuilles de coca à mâcher.  

Pour mettre toutes les chances de notre côté pour vaincre les maux de transports et d’altitude, nous prenons des médicaments et de la feuille de coca sous toutes ses formes. Et il semble que ça fonctionne !

Aujourd’hui c’est l’effet waouh !

Nous avons partagé un mini bus avec d’autres touristes qui venaient des USA, du Portugal, de l’Espagne, de l’Allemagne et de la Roumanie. Petit arrêt à l’incas store pour se charger en feuille de coca. La guide nous apprend à la rouler et la mâcher.

Instant Claire : normalement on recrache les feuilles à la fin. Claire en a avalé la moitié !

Nous roulons au travers de paysages magnifiques tour à tour rocailleux et lunaires puis des plaines dans une réserve de vicuña, des lamas sauvages.

Instant Renaud : Dans la journée, Claire voit de la fumée sortir d’un volcan et dit que c’est une éruption. Renaud répond « mais non c’est une nuage ». 30s plus tard la guide nous invite à regarder l’éruption.

Nous nous arrêtons en chemin caresser des lamas et des alpagas trop mignons.

Instant Claire et Renaud : gros crush avec un alpaga noir. Nous étions à 2 doigts de le ramener pour jouer avec Cami.

Notre copain Lama 

Nous avons ensuite atteint le col de Pata Pampa à 4800m !

C’est un record d’altitude pour nous. D’ici, nous voyons 8 volcans et des paysages incroyables.

4880m ! 

Instant Claire : gros crush pour une peluche alpaga en poils de bébé alpaga, très doux !

Le lama de remplacement  

Nous redescendons ensuite au village de Yanque où se trouve notre hôtel. C’est charmant. Les rues sont belles et les maisons en brique.

Des commerces à Yanque 

Nous enchaînons avec une balade avec une nouvelle guide qui nous accompagne pour découvrir les ruines du village Uyu-Uyu.

Balade vers le village Uyu-Uyu

Le village est inhabité depuis plus de 500 ans alors que ces salauds de conquistadors, ne pouvant pas avoir le contrôle des populations incas dans les villages dispersés, les ont forcés à vivre dans la ville. Pour leur ôter tout désir de retourner dans leurs maisons, ils les brûlaient.

Les murs des maisons sont extraordinairement bien conservés, il faut dire qu’ils font plus de 80 cm pour résister au froid des nuits (0 degrés toute l’année).

Une maison qui tient encore debout 

Notre guide nous y montre un rituel lors duquel elle fait une offrande de feuilles de coca pour la terre mère, elle nous explique sa puissance en nous racontant qu’elle a été malade plus de 2 mois sans que les médecins ne trouvent ce que c’était. Elle a fini par aller voir un chamane qui lit dans les feuilles de coca (vous aurez compris que la coca, c’est la vie ici !) et qui lui a révélé qu’elle avait offensé la terre mère. Deux jours après avoir demandé pardon à la terre à travers un rituel, elle était guérie !

Les peuples d’ici pratiquaient également l’allongement ou l’élargissement de la tête pour ressembler ou au contraire se différencier, en fonction de la mouvance, de la montagne sacrée.

Avec l’arrivée des Incas, peuple pacifiste, une seule langue d’origine a perduré, le Queshua. Le Queshua est très difficile, il n’est pas appris à l’école mais par les grands parents.

Et comment devient-on Chaman ? Il faut avoir été traversé par la foudre deux fois et être encore en vie !

La balade se termine avec des jolis paysages de terrasses d’agriculture d’époque pré inca et qui servent encore aujourd’hui à cultiver les patates, l’orge, le quinoa, le blé …

Le rio Colca 

Le volcan Sabancaya s’est mis à fumer sous nos yeux.

Ça fume ! 

Retour dans notre très bel hôtel qui est doté de thermes d’eau chaude naturelle : un petit bain en amoureux et c’est le dîner car demain réveil à 5h30 !

Notre hôtel  
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Nous sortons de l’hôtel à 6h40, il fait 0 degré. Eh oui, c’est l’hiver ici ! Dans quelques heures nous aurons trop chaud car il ne fera pas loin de 20 degrés.

Aujourd’hui nous sommes allés voir les condors au canyon del Colca. C’est le canyon le plus profond du monde. A certains endroits il atteint 3000m de profondeur et mesure 120 km de long.

Le Canyon del Colca 

Les condors sont joueurs. Quand nous arrivons nous n’en voyons aucun voler, puis au bout de 5 ou 10 minutes c’est un festival, jusqu’à 12 condors nous tournent au-dessus de la tête, redescendent, puis reprennent de la hauteur pour nous frôler les oreilles. Certains n’ont pas bougé, des fainéants 😂. D’autres n’arrêtaient pas. C’était beau, gracieux et l’endroit était magnifique.

Instant détente : un intrus s’est glissé parmi les condors, trouvez-le.

Les condors  

Instant Claire : au moment d’aller aux baños (toilettes), Claire ne retrouve plus son porte-monnaie. Par chance et pour la première fois, les toilettes étaient gratuites. De retour dans le mini-bus, nous avons retrouvé le porte-monnaie entre deux sièges. Rien ne se perd…

Nous avons également vu la reconstitution de la fête des amours où les futurs époux dansent ensemble en costume traditionnel. Les garçons portent un chapeau qui cachent leur visage et mais les jeunes peuvent reconnaître leur futur(e) femme/mari car ils portent le costume de même couleur. C’est beau et joyeux (même si les mariages restent quand même arrangés).

La fête des amours 

Dans un village nous avons goûté le jus de sancayo, un fruit issu d’un cactus qui ressemble à un kiwi mais en plus amer. Nous nous trompons dans la commande et découvrons que nous avons choisi la version alcoolisée, au Pisco. Quel hasard, en plus il n’est que 10h du matin ! 😀

Le sancayo 

Ensuite nous avons repris la route direction Puno.

Nous avons traversé les plateaux andins à 3800m d’altitude. C’est calme et beau, désert mais avec beaucoup de végétation basse, des lamas, des fermes, le train (pour aller à Cusco en version luxe ou transporter des extractions des mines), des rivières, puis un grand lac, le lac Lagunillas.

Les plateaux andins  

Enfin nous arrivons à Puno, point de départ pour le lac Titicaca demain matin.

Puno 

Instant Claire : Imodium ce soir 😉

J9àJ10
J9àJ10
Publié le 7 juin 2024

Nous sommes partis à l’aventure sur les îles du Titikaka, les moyens techniques étant inexistants, c’est de retour à Puno que nous postons cette étape.

Titikaka ! (littéralement Puma de pierre) On fait les malins, on vous l’écrit en Aymara, la 2eme langue traditionnelle avec le Quechua.

Tout d’abord ce lac fait 160km de long et 60 km de large, tout ça à 3800m d’altitude. 40% appartient à la Bolivie et le reste au Pérou. 1 millions d’habitants vivent autour de ce lac dont 200 000 à Puno.

A Puno, l’hiver, il pleut 6 mois de l’année (la nuit), il grêle même, mais il ne neige jamais. Les autres 6 mois, il fait très beau mais la température descend jusqu’à 0 la nuit. Le lac perd 1,5m d’eau l’été en condensation. L’eau est à 9 degrés. Autant dire que personne ne s’y baigne.

Notre commandant Cousteau est venu tremper son sous-marin ici (!). Il y a trouvé au plus profond (280m) des espèces de grosses grenouilles préhistoriques mais aussi une ville engloutie. Le lac était donc plus bas avant.


Nous prenons donc notre bateau touristique et commençons par l’île des Uros et ses 2300 habitants. L’île s’appelait Ur à l’origine mais les Espagnols ont trouvé ce nom trop compliqué à prononcer. Va pour Uros.

Avant d’accoster sur le petit îlot de roseaux d’une famille on révise tous ensemble dans le bateau :

« kamisaraki », « waliky » ce qui veut dire « comment vas-tu ? », « je vais bien »

Notre guide francophone, Luís, nous explique accompagné d’une habitante la fabrication des îlots et des habitations.

Les îlots sont posés sur des racines de roseaux qui flottent qu’ils découpent en cubes d’1m3. Ils y plantent des bouts de bois et relient l’ensemble avec des cordes.

Ils recouvrent ensuite de 2m de roseaux à plat.

Le roseau sert à tout : en plus de la construction, la base blanche se mange, la partie verte posée sur le front ou la nuque rafraîchit et guérit de la fièvre et la fleur au bout, qui est sèche, guérit des problèmes digestifs. La fleur permet aussi aux roseaux de se propager. Le roseau se plie la fleur rentre en contact avec les racines et un roseau repart.

Pour en revenir aux îlots. Les habitants mettent 2 mois à construire la base de leur îlot familiale qui fait environ 20m par 20m. Ils y vivent a 20 dessus. Leur îlot est attaché à l’îlot de leurs voisins de gauche et de droite. Ensuite ils construisent des maisons isolées du sol par du bois ou d’autres roseaux et la cuisine qu’il posent sur de la pierre pour ne pas que tout cela prenne feu.

Ils fabriquent également des bateaux. Des bateaux d’amoureux pour aller draguer les copines des îles un peu plus loin (c’est l’alternative à la discothèque - ils racontent qu’ils prennent les bateaux romantiques à 2 et qu’ils reviennent à 3…) et des bateaux plus grand (les Mercedes Benz comme ils disent) pour véhiculer toute la famille ou pour partir à la pêche.

Le Mercedes Benz 

Ils mangent beaucoup de soupe, car il fait très froid le matin et le soir, avec du poisson et des oiseaux qu’ils font sécher sur le toit des maisons et réhydratent ensuite pour les manger et faire la base de la soupe.

Le gouvernement leur donne une pompe à eau, un WC et plusieurs panneaux solaires par îlot. On retrouve donc des prises électriques et des (toutes) petites télés dans leur habitation (et ils n’ont pas de téléphone 😀).

Nous sommes repartis pour un tour en Mercedes Benz. Les femmes nous ont chanté des chansons d’au revoir et un inattendu vamos a la playa !

Nous avons ensuite repris notre bateau touristique. Direction l’île Amantani, l’île de l’amour (5000 hab), où nous allons déjeuner, dormir et vivre pendant 24h chez l’habitant.

Nous ne savons pas trop comment ça se passe mais apparemment ce sont les habitants qui nous choisissent. Espérons que Claire et Renaud ça donne envie !

Bingo ! Nous sommes choisis les premiers 😀. C’est Olga qui va s’occuper de nous ainsi que de deux espagnoles. Maintenant c’est l’ascension, nous suivons notre hôte jusqu’à chez elle. Olga marche d’un bon pas. Ça monte ça monte. Nous, nous sommes essoufflés et nous nous arrêtons tous les 200m sur les conseils de notre guide Luís. Olga nous dit « vamos » et nous trouve apparemment trop lents 😉Il nous aura fallu 25 minutes de montée pour arriver à la casa.

La casa ressemble à une petite chambre d’hôte avec 3 chambres plus celle des propriétaires. Nous déjeunons soupe de quinoa et légume puis un plat riz-papa-queso. Nous sommes rassasiés.

Notre guide nous conseille une petite sieste de 25 minutes avant de monter au temple de Pacha Tata qui culmine à 4100m. Le dieu de soleil. Ça monte ça monte ! Il manque d’oxygène ici ! Finalement nous arrivons au temple de Pacha Tata - temple du soleil.

Nous faisons 3 tours dans le sens inverse des aiguilles un cailloux à la main que nous déposons en haut du mur pour faire un vœu (espérons que nous avons fait le même). Nous terminons par un magnifique coucher de soleil.

Sur une autre colline en face se trouve le temple de Pacha Mama. Il fallait faire un choix (enfin Renaud voulait faire les deux mais pas trop sa femme !).

Amantari et ses 2 temples Pacha Mama et Pacha Tata font d’elle un endroit magnétique qui attire beaucoup de personnes spirituelles à l’occasion de nombreuses fêtes.


Les habitants d’Amantari sont costauds. Ils travaillent la terre sur les terrasses Incas avec des outils en bois. Des terrasses qu’il faut déjà atteindre car ça monte ! Il n’y a aucune voiture sur l’île, quelques motos mais c’est rare et quelques chevaux pour monter.

Ils sont très respectueux de la terre, la Pacha Mama. Ils cultivent de façon raisonnée, sans engrais chimiques et pratiquent la jachère.

Pas de pollution, de l’activité physique et les herbes (Coca, Muña) font qu’ils ne sont jamais malades et vivent jusqu’à 90 ans !

Ils mangent essentiellement végétarien et beaucoup de soupe sauf pour la grande fête annuelle en août lors de laquelle pas mal de chèvres vont y passer.

Sinon ils ont les moutons pour la laine. Les chèvres pour le lait. Des Poules pour les œufs. Mais pas d’animaux que ne servent à rien.

Depuis le passage du président péruvien dans les années 90 les habitants ont des papiers. Le gouvernement les aide. Ils ont installé des panneaux solaires pour apporter l’électricité dans les foyers et l’éclairage public, mais les habitants ne veulent pas payer. Donc seuls les gîtes qui accueillent des touristes payent.


Les habitations sont en adobe, des briques artisanales à base de terre et paille (on a dû attendre le 10ème jour de voyage pour comprendre ce que voulait dire Adobe).

Nous redescendons à la casa. Le soleil est tombé et il commence à faire bien froid.


Arrive l’heure du dîner. Une soupe, du pain avec une sauce à ceviche, du riz et des légumes et nous sommes réchauffés.

Ignacio, le mari d’Olga est là, il est agriculteur. Avec sa femme ils ont toujours le sourire.

Après le dîner, Olga nous habille en habits traditionnels et nous sommes partis danser dans la salle communale.

Un groupe jouait des tubes péruviens. Chaque chanson durait un quart d’heure ! (Rappelons que nous sommes à 4000m d’altitude !) Olga nous faisait danser, elle semblait fière de nous.

Nous sommes cuits et rentrons avant la fin. Nous avons probablement manqué El condor passa de 15 minute. Ça crève le cœur de Renaud mais il faut être raisonnable. Une nuit très fraîche nous attend, on enfile gros pull, gants et bonnets en alpaga. Comme d’habitude, Renaud dort au bout de 30 secondes et ronfle comme un âne (soit-disant l’altitude).

Le lendemain, super petit déjeuner avec des beignets et des pancakes. Nous avons peu de temps car il faut descendre au port pour reprendre le bateau pour la prochaine île, en forme de baleine, Taquile et ses 3200 habitants. Et ça va grimper !

Dans le bateau on nous appelle le romantic couple. L’info du voyage de noce a fuité 😂.


L’ancien nom de cette île était Intika, fleur du soleil.

Taquile, c’est le nom d’un espagnol privilégié qui avait acheté l’île et a imposé des taxes qu’il a récupérées pour lui et sa famille.

Ensuite cette mainmise et les taxes ont disparues mais le nom de l’île est resté.

C’est une île agricole séparée en 6 communes.

Ici la vie est différente de ce que l’on connaît : les hommes cousent à longueur de journée et les femmes tissent. Et qu’est-ce qu’ils cousent ? des bonnets, des ceintures et des sacs qui forment un langage social.

La couleur des bonnets et des jupes indique s’ils sont célibataires ou mariés.

Un bonnet blanc, célibataire. Un bonnet rouge, marié. Et plus les femmes jupe colorée, célibataire. Jupe sombre, mariée.

Lors des fiançailles, ils échangent les pompons et cousent à 2 une ceinture pour l’homme.

Il faut 2 mois pour faire un bonnet. Leur façon de coudre, très fine, a été reconnue au patrimoine mondial de l’Unesco.

Et (comme à Amantani) chaque année le maire désigne plusieurs hommes mariés qui seront « l’autorité » durant un an. Les élus troqueront leur bonnet traditionnel pour un bonnet péruvien sous un chapeau. Pause couture et son autorité sera indiscutable.

Les habitants tricotent également pour le tourisme, dans la salle communale, on peut acheter des ceintures, des bracelets vêtements, etc. Ces objets comportent 2 numéros sur l’étiquette. Le prix et la famille qui l’a tricoté.


Nous sommes donc « montés montés » …

… jusqu’à la place principale. C’est assez incroyable on se serait cru dans un décor de western. C’est joli et accueillant.

Nous avons eu une démonstration de musique traditionnelle.

Puis des enfants sont arrivés. C’est le jour de la fête du drapeau du Pérou. Les enfants ont défilé classe par classe avec leurs professeurs.

Petit pause au resto dans un joli décor rural …

… puis nous avons continué notre chemin en descente jusqu’au bateau pour retourner à Puno.

Petite remarque de Luís : depuis la pandémie seulement 1/4 des touristes sont revenus au Pérou. C’est vrai que nous ne sommes pas dérangés par le sur-tourisme.


Retour à Puno, douche et balade dans les rues et un nouveau défilé d’enfants en fanfare !

J11
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Publié le 8 juin 2024

Nous avons une journée de 10h de bus devant nous ! Heureusement entrecoupée de visites. Nous traversons l’altiplateau. Les paysages sont montagneux, agricoles. C’est très beau, c’est coloré : rouge, jaune, vert. Faites-nous confiance, car les photos ne rendent que 10% de ce que captent nos yeux.

Premier arrêt à Pukara (3960m)

Sur les conseils du guide Edouardo, Renaud commande un café qui est apparemment incroyable. Le café le plus cher du Pérou, 25 soles soit 6 euros ! mais il sort d’une machine Jura ! Nous sommes peut-être dans un endroit touristique, la boutique était énorme.

Le guide nous a fait une visite express d’un musée sur la civilisation pré-inca en anglais péruvien. On n’a pas tout compris 😅. Il y a une histoire de taureaux qu’ils vénèrent pour augmenter la fertilité. Mais quand nous avons compris que pendant les fêtes, ils leurs mettaient du piment dans la bouche et de l’alcool dans le c… c’est pile à ce moment que nous avons décroché 😀. Renaud a pris quelques panneaux en photo, nous sommes sauvés. D’ailleurs nous avons appris qu’une pomme de terre fait 67 calories. Nous nous en rappellerons lors de notre prochaine raclette !

La Raya (4335m !)

C’est ici que nous quittons la région de Puno pour celle de Cusco. Sur ce col à 4335m d’altitude, nous avons une vue sur l’imposante montagne et l’on aperçoit un peu de neige en son sommet.

Nous déjeunons a Sicuani (3540m) dans un endroit assez cool, en musique (Renaud a eu son El Condor passa) avec une belle vue et des lamas chauds du slip. On ne regarda plus les lamas de la même façon !

Raqchi (3175m) et son temple Wiracocha. Pour être honnête on n’a pas tout compris là non plus 😅. Globalement c’est un village pré-inca qui était un lieu de culte repris par les incas qui ont refait un autre village à côté avec une rue centrale dans l’alignement du soleil le jour du solstice d’été (évidemment). Et enfin, le temple dont il reste le mur central mais qui laisse imaginer la grandeur du monument. Tout ça entouré par les montagnes velues de la région de Cusco.

Andahuaylillas (3093m) et son église San Pedro.

Nous nous arrêtons pour voir une église. Notre première réaction est de nous dire qu’il fallait bien trouver un arrêt à 50 minutes de Cusco. Mais c’était avant de rentrer dans l’église. Interdit de prendre des photos. (Nous en avons pris discrètement). Cette église est peinte de partout. Il n’y a pratiquement plus de parties blanches. C’est très très beau.

Quelques paysages de la région de Cusco :

Enfin Cusco ! (3400m)

Finalement nous n’avons pas vu passer ce trajet de 10h.

Les aventures à Cusco ? A suivre…


A l’hôtel une chambre++ et un bouquet de fleurs nous attendent, car c’est honey moon ! Et notre guide nous a offert 2 lamas en chocolat. (Ok nous oublions ce que l’on a vu précédemment avant de les manger 😂).

J12
J12
Publié le 9 juin 2024

Aujourd’hui réveil en douceur à 7h dans notre bel hôtel …

On a eu un upgrade honey moon 👍

… pour entamer ensuite le marathon de 4 sites archéologiques très proches de Cusco.

Pour commencer nous avons une nouvelle terrible à vous annoncer : nous nous sommes complètement fourvoyés depuis le début. Car Inca veut dire roi ! Alors quand on dit les Incas, on désigne finalement 14 rois qui se sont succédés.

On devrait donc dire l’empire Quechua. Ce n’est pas si grave, on va s’en remettre.

Le premier site visité est le plus grand et le plus impressionnant : Sacsayhuaman.

C’était un centre décisionnel de l’empire Inca où vivait notamment le grand roi Pachakuteq. Ce dernier a été le roi le plus fortiche après que son père et son frère ont fui face à l’ennemi (un peuple du nord dont nous terrons le non pour ne pas stigmatiser et peut être aussi parce que nous ne nous en rappelons plus !). Lui il a eu l’idée lumineuse d’aller voir les autres peuples qui n’aimaient pas le peuple ennemi et hop ça a donné une grosse armée qui l’a joué en mode guet-apens et les a tous terrassés. 30 ans de règne ponctués de stratégie et l’empire inca s’est étendu de manière spectaculaire.

Revenons à notre site, on estime que 10 000 hommes travaillaient sur le site : la moitié déplaçait les pierres et l’autre moitié les taillait. Certaines pierres sont immenses avec un poids allant jusqu’à 128 tonnes. Les Incas devaient être super costauds car ils les faisaient glisser à la main sur des chemins en pente qu’ils construisaient.

Ces travailleurs venaient de partout, pour une durée d’un an. Ils travaillaient dur mais étaient fiers de travailler pour l’empire Inca.

Sous cette pierre on voit la terre battue et les cailloux qui étaient ajoutés pour la faire glisser.  

Les pierres sont si bien travaillées et emboîtées que ça parait incroyable, mais non ça a bien 700 ans 😉 ! Apparemment ils faisaient des gabarits en 3D avec des tiges pour que les pierres s’emboîtent parfaitement

L’alignement parfait des pierres  

Pendant la visite, nous nous demandons bien comment un peuple aussi évolué et avec autant de monde (12 millions de personnes) n’a pas résisté à 170 conquistadors à l’époque. Premier bout de réponse : d’abord lorsque qu’ils ont débarqué, les conquistadors ont été pris pour des dieux (déjà parce qu’ils n’avaient pas vu de chevaux avant et aussi parce qu’ils arrivaient de la mer dans d’étranges engins). Ensuite l’arme fatale des conquistadors, ça a été la variole qu’ils ont refilée à pas mal de monde. En échange, les Incas ont transmis la syphilis… que les chamanes (à minima) contractaient en ayant des relations sexuelles avec les lamas (pratique uniquement spirituelle paraît-il … 🤮)


Nous enchainons sur le site de Punca Pucara : ancien point de contrôle. On ne faisait pas ce qu’on voulait chez les Incas. On regardait ce qu’on amenait et ce qu’on ramenait. Et seuls les nobles pouvaient passer. C’était aussi un endroit sur la route des incas pour se reposer en sécurité : une sorte d’aire de repos avec des dortoirs et de quoi manger. On estime à plus de 60 000 km la longueur des routes pavées des Incas, soit plus que la circonférence de la terre.

D’ailleurs pour les Incas, veiller à manger, c’était le plus important. Ils cultivaient beaucoup et développaient des techniques pour conserver les aliments : salaison des viandes, poissons / déshydratation et lyophilisation des pommes de terre et abris pour au frais pour stocker (les incas gardaient de quoi survivre 7 ans en cas de pépin). Comme quoi manger c’est important et Claire est bien d’accord avec ça !

3ème site : Tambo Machay qui montre la science des Incas sur la gestion de l’eau : irrigations, canalisations, fontaines. Nous avons vu un peu de glace près de la fontaine alors que le soleil tape déjà à 10h, mais c’est la magie de l’altitude (3900m). La nuit il fait -10 degrés !

4ème site : Q’enqo un site lié à l’astronomie. 20 encoches dans la pierre représentent les 20 mois du calendrier Incas. Le soleil indiquait le mois en cours. Et lorsque les solistes arrivaient un puma se dessinait en ombre chinoise sur la roche au milieu.

A gauche le petit canal où coule le sang des sacrifices de lama et à droite le puma 😂 en ombre chinoise les jours de solstices.  

C’était également un lieu de préparation de momies et un lieu spirituel utilisé pour les cérémonies, mais depuis que nous savons ce qu’ils font avec les lamas, on est refroidis ! A l’occasion, ils sacrifiaient également un enfant mais momifiaient aussi les membres de la famille royale (toujours en position fœtale pour renaître)

Les prêtres évangélistes de l’époque ont effacés beaucoup de traces de culte Incas. Ainsi beaucoup de sculptures ont été détruites. A Q’enqo un temple a été détruit et une statue du Christ Rédempteur a été érigé à la place, histoire d’assoir le christianisme.


Nous oublions de parler des quipus qui servaient pour les statistiques et pour correspondre entre villages. C’est une sorte de langage écrit avec des noeuds de différentes couleurs avec des pelotes de laine. Des jeunes, les chasquis courraient de village en village en relais afin de transmettre les quipis.

Nous enchaînons ensuite sur une très belle randonnée. Les paysages sont verdoyants. C’est assez dingue pour nous à une telle altitude.

On profite d’un pique-nique en face du site Inkiltambo : magnifiques terrasses Incas où ils expérimentaient différents modes de culture, mais aussi site spirituel où ils emmenaient leurs rois Incas momifiés. Les chamanes se chargeaient de transmettre leurs messages au peuple et à la noblesse.

Petite note sur l’extension de l’empire Inca : quand ils arrivaient sur des terres déjà occupées, ils commençaient par le discours diplomatique avec le chef de la tribu : “si tu ne te bats pas, tu restes chef mais ailleurs et tu quittes ton peuple. On te donne des femmes et des bijoux. Si tu ne veux pas, on tue tout ton peuple et toi avec”. Bref, la diplomatie Inca !


Retour à Cusco, c’est la fête pendant tout le mois de juin. Nous avons vu d’énormes défilés à la place des armes avec des danseurs pailletés et des fanfares. C’est joyeux, c’est beau, c’est animé, nous avons adoré !

Allez cadeau, ce soir nous avons mangé du cuy, on vous laisse deviner ce que c’est.

J13

Aujourd’hui nous partons vers le Machu Pichu !


Premier arrêt pour avoir un point de vue sur la vallée sacrée. Cette vallée suit la Voie lactée. Les Incas se sont amusés à faire des villes en forme de constellations pour faire une symétrie avec le ciel.

Ensuite nous avons visité un ancien village Incas, Pisaq, dont la base est composée de belles terrasses concaves qui soutenaient les constructions en plus de servir à l’agriculture.

Ces terrasses protégeaient notamment du froid. La pierre renvoyait la chaleur emmagasinée en journée.

Comme tous les villages de l’époque, il est entouré d’une muraille pour contrôler les entrées et les sorties.

S’ils considéraient que le village était rempli, ils détournaient les voyageurs vers des villages moins remplis. Ceci afin d’éviter d’éventuels conflits sociaux liés à la surpopulation.

Dans ce village, nous voyons des traces pré-incas et la touche Incas avec ses pierres parfaitement ajustées.

Au fond dans la montagne des tombeaux troglodytes ont été profanés. Des nobles y avait été déposés ici sous forme de momies avec leurs femmes et des objets précieux.

Nous passons par un marché traditionnel (et touristique !)

Instant Renaud : Renaud a enfin trouvé son pull en poils d’Alpaga, vert, made in Pérou, après 2 semaines de recherche !


Nous reprenons la route jusqu’à Ollantaytambo.

Aïe aïe aïe. A l’approche du Machu Pichu, c’est la première fois que nous sommes confrontés au tourisme de masse. Les selfies abondent et Instagram se remplit. Les filles sont très maquillées et posent devant des portes et des murs sacrés.

Très beau temple du soleil, en terrasse détruit par les Incas pour ne pas que les conquistadors puissent s’en emparer.

D’ici nous voyons la carrière sur la montagne de l’autre côté de la rivière. A la carrière, ils taillaient grossièrement la pierre puis la lançait dans la pente. Ensuite il fallait traverser la rivière et remonter jusqu’au temple. Ils utilisaient des plans inclinés en flanc de montagne pour remonter les pierres. Le taillage de la pierre était terminé sur place.

Enfin nous prenons le train jusqu’à Aguas Calientes, près du Machu Pichu. On retrouve nos copines maquillées. On propose à notre wagon d’aller temporairement au wagon bar de l’autre côté du train pour avoir une meilleure vue.

Au wagon bar, un groupe joue de la musique rock, les gens boivent des bières, ils parlent fort, crient et font la queue leu leu. Mince on n’est plus dans l’ambiance Pérou là !

Aguas Calientes :

Le soir nous avons fait un resto incroyable, le Indio Feliz, tenu par un Français, avec des plats péruviens revisités. Miam !

À demain pour le Mach Pichu !

J14
J14
Publié le 11 juin 2024

Le Machu Pichu, c’est une montagne :

Et voilà le Machu Pichu !







… mais lorsque l’on se retourne, on voit la cité qui porte son nom.

6h30 nous sommes les premiers visiteurs ! 

A 7h, les premiers rayons du soleil commencent à illuminer le Machu Pichu. C’est très très beau !

L’effet waouh ! 

Ce site a été déserté par le dernier Inca, Atawalpa qui a fui dans la jungle amazonienne, à Vilcabamba, comme un lâche. Il a pris les trésors Incas avec lui et aurait détourné des chemins pour ne pas que les conquistadors ne trouvent le Machu Pichu. Cela a fonctionné mais les conquistadors l’on trouvé à Vilcabamba et ont ainsi tué le dernier Inca.


Machu Pichu a de particulier qu’elle est très grande mais surtout, elle est intacte à 90%. Un historien américain, Hiram Bingham, cherchait la cité de Vilcabamba et est tombé sur le Machu Pichu grâce aux paysans locaux qui ont toujours connu son existence, mais qui ne parlaient pas espagnol. L’américain réussit à avoir des fonds auprès du National Geographic Institut et de l’université Yale et a pu redécouvrir le Machu Pichu, qui en 300 ans avait été recouvert par la végétation. Sa méthode ? Mettre le feu !

Ainsi le Machu Pichu réapparaissait.

Avant et après  
Et aujourd’hui ! 

Le Machu Pichu contient une muraille et sa porte d’entrée, de nombreuses maisons, un temple du soleil avec ses jeux de lumières qui suivent les solstices, une carrière, des terrasses de soubassement et des terrasses de culture.

Classique ? Pas tant que cela. Machu Pichu a la forme d’un condor, elle est entourée de montagnes sacrées dont l’une d’entre elle représente la tête d’un incas, l’eau abonde et la proximité de l’Amazonie permet la culture et le contrôle de la coca. Il a fallu 100 ans et 3 Incas successifs pour (presque) terminer de construire le Machu Pichu.

Tournez votre smartphone ou PC de 90 degrés vers la gauche. Une surprise vous attend !

La tête de l’Inca ! 

Après cette visite nous avons grimpé la montagne Waynapicchu pour admirer le condor.

Le condor ! 
J15
J15

Aujourd’hui nous avons visité un site de production de sel en pleine montagne !

Sur le site des salines de Maras, une source d’eau salée coule tranquillement suit les canaux d’irrigation qui viennent remplir de 10 cm d’eau les bassins en terrasses. Quand un bassin est rempli, on bouche l’entrée et on attend que l’eau s’évapore (environ 3 jours). Ce sont les pré-incas qui ont commencé à créer les premiers bassins de ce site pour extraire le sel. Depuis 3000 bassins ont été créés !

Ensuite nous sommes allés voir le site de Moray, un laboratoire d’agriculture Inca. Ici des terrasses circulaires ont permis de réaliser des micros-climats sur les terrasses afin de cultiver des légumes qui ne poussaient pas dans la région. Entre la terrasse du haut et celle du bas, un écart de 5 degrés a été relevé à certaines périodes de l’année.

Nous continuons notre route pour aller déjeuner chez l’habitant. Mais avant le déjeuner, ils nous ont d’abord montré le filage de la laine, la coloration à base plantes, puis la mise en œuvre du métier à tisser. Nous avouons que cela reste un peu magique pour nous mais c’est très intéressant.

J16
J16

Il nous aura fallu monter 2km et 400m de dénivelé pour arriver au point de vue. Dit comme cela, ça ne paraît pas énorme, mais on a quand même dépassé le mont blanc pour atteindre 5036m ! Nous ne l’aurions pas fait en courant, l’oxygène manque trop ici. Nous avons dû faire pas mal de pauses et de poses (tellement tout était beau).

Une montée pas facile !

Certains se sont laissés porter par des chevaux, et d’autres sont montés en quads et motos sur une autre piste !

Arrivés là-haut, nous voyons un énorme glacier, le colorado rouge, des paysages de toutes les couleurs et la fameuse montagne multicolore, Vinicunca. Chaque strate est composée de minéraux qui donne sa couleur : cuivre, fer, magnésium, quartz, magnésium, …

Le colorado rouge 
5036m ! 
La montagne arc en ciel  

La descente s’est faite de manière plus douce, sans essoufflement et avec plein de petits chevaux pour compléter le paysage.

De jolis paysages aussi avec les 2 heures de piste en repartant du site … et toujours des lamas et des alpagas !

J17
J17
Publié le 13 juin 2024

En guise d’introduction, voici une photo de Claire, hier soir, en appétit après tant d’efforts pour grimper jusqu’à cette magnifique montagne arc en ciel !

Aujourd’hui le programme c’est visite du musée historique régional, puis marché artisanal puis shopping.

Ce n’est pas un gros programme mais c’est les vacances aussi ! Demain nous changerons de décor, car nous partirons en Amazonie péruvienne.

Le musée historique régional :

Ce musée est intéressant car ils retracent l’histoire de moins longtemps avant Jésus (-100 000) à presque aujourd’hui (+1572), en passant évidemment par les chapitres de l’empire Inca, suivi des conquistadors.

Des objets Incas :

Des lamas, un puma et des ornements

L’époque des conquistadors :

On le sait, le conquérant Francesco Pizarro a ou a fait buter tous les Incas. Mais apparemment le religieux Saint James the Greatest (Santiago) aurait donné un coup de main armé pour évangéliser tous ces païens. On l’aurait aperçu sur un cheval blanc, arme à la main, évangéliser par la force.

Si ça ne rentrait pas, ça terminait mal :

On nous a dit aussi qu’aujourd’hui les Péruviens sont catholiques, croyants, mais pas très pratiquants. Ils ont mélangé des éléments de la religion Inca avec la religion Chrétienne. Le tableau ci-dessous est assez représentatif :

Le musée est joli, un peu comme une acienda. Sur cette photo vous pourrez apercevoir Claire.




Car oui, ça ne va pas bien fort pour Claire aujourd’hui. Le contre-coup de la montée d’hier (mal d’altitude).

Vous en conviendrez, ce n’est pas beau de se moquer !

Nous espérons, que Claire ira mieux demain. Nous redescendrons à des altitudes proches de la mer.


Du coup pas de marché et pas de shopping aujourd’hui. Nous allons nous en remettre 😀 !


PS : nous avons quand même tenté une sortie. Résultat, nous avons acheté 3 pulls péruviens !

Et là, c’est apéro-binouse pour Renaud, et agua-Doliprane pour Claire 🤒.

Deux de nos achats se retrouvent sur cette photo ! 

Besos a todos.

J18
J18

Aujourd’hui, nous changeons de décor. Nous sommes repassés par Lima et sa grisaille éternelle pour repartir à Puerto Maldonado, un bout de l’Amazonie péruvienne.

Claire a retrouvé la forme, elle est au top ! Une bonne nuit et un retour à altitude faible (180m) ont effacés les symptômes d’hier. A l’heure où nous écrivons ces ligne, Claire vient de terminer son cocktail Machu Pichu !

Nous sommes dans un joli lodge.

Après un bon déjeuner et une petite sieste, nous sommes partis dans la jungle.

Il y a des cris d’oiseaux et de cigales dans tous les sens. Le silence n’existe pas ici.

Nous avons découvert la végétation amazonienne :

Et près de notre lodges des animaux pas farouches :

Plus tard dans la nuit nous avons pris le bateau pour voir des caïmans. Pas facile à avoir mais nous avons vu quelques yeux et têtes qui se cachaient.

J19
J19
Publié le 15 juin 2024

Ce matin nous sommes allés jusqu’au lac Sandoval. Ce lac est un ancien bras de la rivière Madre de Díos qui s’est trouvé un nouveau parcours. Nous avons parcouru 3 km dans la jungle. Nous avons pu apercevoir de près trois types de singes, entendu des singes hurleurs, des gros papillons colorés, des tarentules, et … un serpent que Claire a elle-même découvert !

Ensuite nous avons pris une pirogue et navigué sur le lac. Nous avons vus des caïmans, des tortues, des hérons et des loutres !


Cette après-midi nous avons grimpé une tour de 45 m pour voir au-dessus de la canopée. Nous avons guetté les haras et autres volatiles mais ils ont été plutôt timides

Le combo chaleur + humidité est intense ici et nous entendons beaucoup les animaux (plus que nous les voyons d’ailleurs !). C’est impressionnant mais aussi très apaisant.

J20
J20
Publié le 17 juin 2024

Ce matin nous sommes partis à 6h à la collpa des loros. C’est une petite falaise au bord d’un ruisseau où tous les matins, les perruches viennent récupérer des minéraux dans la terre après avoir mangé trop de fruits (certains toxiques).

Malheureusement pour nous un faucon est passé par là et a effrayé les perruches. Nous avons vu 2 petites perruches au lieu de 40 ! Nous réessayons demain (tant pis pour la grasse matinée).

Ensuite nous avons pris le bateau pour aller à la Chacra, une ferme où ils cultivent de nombreux fruits.

Petites bananes, bananes plantain, canne à sucre, noix de coco, des citrons qui ont le goût de pamplemousse, manioc, paprika, gingembre, fruit du cacao, … et d’autres dont nous avons oublié le nom (ou même pas essayé de retenir 😅).

Nous avons tout gouté ! Le fruit du cacao contient des graines enrobées d’une partie sucrée un peu molle qui ressemble à du litchi. La graine est très amère. Pour en faire du chocolat il faut d’abord la torréfier. Comme cela elle n’a rien à voir avec le chocolat que l’on connaît.

Nous nous sommes fait un copain :

Enfin, nous avons rendu visite à une famille native de l’ethnie Machiguenga. C’est une famille qui vit de façon isolée. Ils nous ont montrés leur 3 principales activités : faire du feu, filer le coton et chasser à l’arc.

Nous avons tenté ces 3 activités avec beaucoup moins de succès qu’eux !

Cette famille carbure à l’Ayahuasca, une boisson à hallucinogène fabriquée à base de racines et plantes. Elle est utilisée notamment pour les cérémonies. Toute la famille en consomme à différente quantité. Nous avons senti le contenu d’une bouteille (ça sentait un peu le tabac), mais nous n’avons pas osé goûter sachant les effets secondaires (très laxatif !).

L’après-midi c’est repos : sieste, balade et massage pour Claire. Car oui, c’est notre dernier jour de cette aventure Péruvienne. Demain c’est retour à la casa, la tête remplie de souvenirs.

Heureusement que nous avons tenu ce carnet de voyage. Nous le relirons plus tard pour ne pas perdre un sol de ce voyage.


Hasta luego amigos !

J21
J21
Publié le 17 juin 2024

Tout simplement : « au revoir » ! en quechua.

Ici en espagnol on dit très peu adios. On dit plutôt hasta luego car il y a toujours un espoir de se recroiser.

Justement en quechua, on dit « jusqu’à ce que nos chemins se recroisent ».


Pour commencer voici ce que l’on n’a toujours pas vu ce matin en retournant à la collpa de loros :

Cette photo vient d’Internet ! 

Aujourd’hui nous n’allons pas vous raconter nos 14h d’avions, le décalage horaire et le menu à bord, mais le off.


Nos petits secrets :

La médecine nous a aidé. Pour combattre l’altitude, un demi comprimé de diamox matin et soir et tout passe, du moins jusqu’à 5000m d’altitude. Au dessus de cette posologie c’est les baños toutes les heures.

Nous avons continué notre cure de magnésium. Un comprimé le matin et nous sommes au top, même avec des réveils à 4h15 ! En même temps, nous ne nous couchons pas tard, entre 21h et 23h, ce qui nous a laissé pas mal de grosses nuits de 9-10h ! Mais il faut bien ça pour surmonter l’altitude.

Ce petit combo semble nous avoir bien réussi, ça nous a même évité le mal des transports (nous ne savons pas pourquoi).

Mâcher la coca, nous en avons eu marre rapidement.

Les tisanes à la muña (pour le ventre) et la coca (pour l’énergie et l’altitude) nous avons saturé.

Edit : Nous avons peut être écrit cette conclusion un peu trop tôt. Nous n’avons probablement pas assez anticipé les 5036m de Vininunca 😅 (36m de trop ?). Malgré tout, ça s’était très bien passé avant, notamment lorsque que nous avions monté à 3800m voir le temple de Pachatata à Amantini. La personne malade 🤫 s'en est remis rapidement (24h) et sans séquelles.


Nous avons pris trop de vêtements. Trop de t-shirts et shorts. Renaud a tenu les 3 semaines avec 2 pantalons, deux chemises (ça protège bien du soleil), une casquette, un sweat, et un coupe vent !


Claire a noté que les lits péruviens étaient très confortables (à l’hôtel, moins chez l’habitant 😀). Ce qui rend le Pérou encore plus intéressant pour les voyageurs dodophiles comme Claire.

La cuisine péruvienne a globalement ravi nos papilles, mais attention à la saturation de patates ! (Même pour Claire).


Nous sommes passés par l’agence Perou sur mesure. Nous les sitons pour saluer la qualité du voyage. C’est un perfect ! Le côté sur mesure a bien fonctionné, les conseils étaient pertinents et surtout l’organisation était au millimètre. Nous avons eu des guides à la fois sympathiques, passionnants et souvent francophones (ce qui aide pour la compréhension de l’histoire des Incas).


Enfin, nous avons adoré notre voyage et n’aurions pas pu rêver mieux pour nos premières semaines de nouveau mariés ❤️. Chaque jour était une nouvelle découverte et le Pérou est un pays à découvrir absolument !

Foncez sans hésiter ! Nous sommes même prêts à vous aider dans l’organisation de votre voyage si vous voulez 😜.


Besos