C'est obligatoire, on se serrent sur la bande d’arrêt d’urgence. Et comme ça, il y a désormais 3 voies sur 2. Impeccable ! Après avoir quitté Guanajuato, nous profitons à nouveau des paysages mexicains, entre montagnes, plaines et cactus, pour arriver 2h30 plus tard à la charmante petite ville coloniale de San Miguel de Allende**. San Miguel, c’est en fait un peu l’image idéale que l'on ce fait du Mexique : gens souriants, ruelles colorées, haciendas et édifices religieux tous plus beaux les uns que les autres!
La cathédrale est un point de départ idéal pour la découverte de la ville et de ses quartiers historique. Calle Cuna de Allende, c'est l'une des plus belles rues, avec une perspective unique de la Parroquia de San Miguel Arcángel représentée sur les nombreuses photos dans les vitrines des magasins de la ville.
Calle Cuna de Allende, *Le célèbre magazine de voyage "Condé Nast Traveler" 2018 à publier le classement des destinations préférées des voyageurs. La ville mexicaine de San Miguel de Allende se positionne en première place.
*Lors de la remise du 26ème prix "Readers’ Choise Awards" 2013, les résultats, fruits des 1,3 millions réponses des lecteurs, place San Miguel de Allende sur la marche la plus haute du podium, devant Florence (Italie), Budapest (Hongrie), Salzbourg (Autriche), Charleston (États-Unis), San Sébastien (Espagne), Vienne (Autriche), Rome (Italie), Sienne (Italie),..
Le Covid-19 et la prudence nous fait nous installer pour quelques semaines (nous y resterons... 1 mois) dans un RV Park sécurisé et caché de la vue par de hauts murs, situé proche du centre ville à pied. Eau, électricité, internet et un petit chat qui nous tient compagnie, nous l’appelons "El Gato" . Nous sommes les seuls voyageurs avec un couple de Texan, sur le terrain.
Le RV Park & tennis, Calle San Antonio, notre lieu de résidence à San Miguel.La Parroquia San Antonio de Padua, l'église de notre rue. Brève histoire de San Miguel de Allende. La ville reçoit différents noms au travers du temps. A l'origine, les indigènes l’appelle "Izcuinapan" , qui signifie "Lieu des chiens" et sans qu’on ne sache réellement pourquoi car il n'y en a pas plus ici qu'ailleurs. Le moine franciscain Juan de San Miguel y fonde une ville en 1542 et lui donne le nom de San Miguel el Grande. San Miguel doit affronter la redoutable résistance des indigènes Chichimèque jusqu'en 1555. Les espagnols installent alors une garnison pour protéger le ravitaillement de la route de l’argent, extrait des mines de Zacatecas. La ville de San Miguel est alors traversée par cette route, c’est en répondant aux besoins d’hébergement des voyageurs et en fournissant des provisions aux villes minières qu'elle fait sa fortune.
En 1826, la ville est renommée San Miguel de Allende, elle a vu naitre Ignacio Allende, capitaine de l'armée espagnole et héros de la Guerre d’Indépendance. En réalité, farouche partisan de l'indépendance du Mexique, il fut un de ces chefs. Son acte de trahison l’amena à être capturé puis exécuté par les autorités coloniales espagnoles en 1811. La guerre durera de 1810 à 1821, au terme de laquelle le Mexique devint indépendant du royaume d'Espagne et de ses colonies, Ignacio Allende est proclamé martyr.
Ignacio de Allende, héros de l'indépendance Aujourd'hui, son climat tempéré et son charme architectural de style colonial est mise en valeur par les écrivains, les artistes mexicains et étrangers. Son école des Beaux Arts de Allende est une des plus reconnues du Mexique.
La Parroquia San Miguel Arcángel, c'est l’incontournable de la ville. Cette église du 17ème siècle est unique au Mexique car réalisée en "cantera rosa", une pierre rose. A l’origine, la façade était typiquement mexicaine mais en 1880, Zeferino Gutierrez un maçon indigène et architecte autodidacte la transforme en style néo-gothique, s’inspirant de cartes postales et de lithographies des églises gothiques d’Europe en autre celle de Cologne.
Parroquia de San Miguel Arcàngel. Face à la cathédrale, le jardin Principal avec ses énormes ficus benjamina. Plaza de la Conspiraçion. Assise sur un banc public, une vieille dame offre à Reg, un attrapeur de rêves.Depuis notre RV Park, nous traversons à pied le Parque Benito Juarez, pour rejoindre par les calles Santa Helena et Calzada del Chorro, le Mirador. Ça monte à pic et il fait très,très chaud, mais la vue est splendide sur la ville.
El MiradorParque Benito Juarez Les marches d'El Mirador , le lavoir.quelques rues insolites......... ............................ ........................... Les Coccinelles, on en trouve plein au Mexique ! Autrefois
elles étaient utilisées par les chauffeurs de taxis de Mexico City. La ballade se poursuit à flanc de colline, nous sommes sous le charme des ruelles pavées bordées de façades coloniales rouge brique, jetant un œil à l'intérieur des patios aux fontaines fleuries. Les rues, quasi désertes, entre les vielles pierres et les boutiques d'artisanat, nous conduisent vers des églises remarquable et leurs jardins.
Le templo de San Francisco (1790), sa magnifique façade en pierre rose et les énormes ficus de son jardinLa Plaza de Allende est bordée par l'admirable Templo de la Salud (1735) et son immense coquille Saint Jacques symbolisant le ciel. L'ancienne chapelle abritera la formation des chefs du mouvement de l'indépendance.
Templo del Salud , 1735Oratorio de San Felipe Neri, 1712, sa façade en pierres rose d'influence indienne indique qu'ils participèrent à sa réalisation.Convento de la Concepçion. Peut-être la plus belle église de S.M.A., son dôme se démarque parmi les autres bâtiments de la villeLes anciens hôtels particuliers de la noblesse et les maisons de maitre, cachent derrière leurs façades des patios avec fontaines et arcades, Et lorsque les portes sont ouvertes, on découvre des trésors ! De nombreux bâtiments ont été reconvertis en hôtels où en restaurants.
Une sélection des jolies portes et patios que compte la ville. Ne cherchez plus Napoléon, il s'y est installé discrètement. San Miguel de Allende est une ville où l'on flâne sans carte ni parcours fixe, c'est une grande partie de son charme, se retrouver dans ses rues et dans ses couleurs. elles nous conduisent au mercado où nous achetons nos fruits et légumes, c'est le lieu de vie la plus authentique de la ville.
Une autre choses à faire et à ne pas manquer à San Miguel de Allende, c'est de se promener dans ses rues à la nuit tombante sous ses illuminations spéciales. La vie nocturne se déroule aussi au-dessus des toits de la ville. De nombreux bars et hôtels sont situés sur des terrasses de toit et offrent des vues uniques sur ses beaux quartiers historique.
La petite ville de San Miguel ferme ses parcs et bancs publics, les restaurants, désertés, tirent le rideau. Nous sommes sur liste d'attente à l'ambassade de France pour un rapatriement, un vol Air France est prévue le 22 avril, la progression de l'épidémie ayant pour conséquence la fermeture des RV Parks à travers tout le Mexique avec vraisemblablement des restrictions de circulation routière, Il nous faut rejoindre la banlieue de Mexico City et nous rapprocher de l’aéroport. Nous quittons avec regret San Miguel où nous avons passé un mois sans nous lasser de ce musée à ciel ouvert. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et magnifiquement bien conservée, elle semble être la ville coloniale mexicaine par excellence !
L'hôtel "Rosewood" et sa terrasse Rues désertes, mesure de confinement et traitement anti-moustique contre la 'dengue" A 40 kilomètres au nord de Mexico City, Tepotzotlán est une municipalité d’un peu moins de 70 000 habitants… C'est ici que nous parquons J.R. , chez Pepe's RV Park pour une période indéfinie, au moins jusqu'à septembre. L'endroit est une forteresse, double hauts portails et murs d'enceinte de 5 mètres, J.R. y sera en sécurité avec une quinzaine de camping cars en storage dont deux français. L'accueil de Benjamin le propriétaire et Raoul l'homme à tout faire est chaleureux. Benjamin nous emmènera à l'aéroport mercredi et reviendra nous chercher à notre retour. Nous rencontrons une famille française originaire de Rochefort, après avoir passé une année en Amérique du sud et tenté de franchir la frontière des USA, leur voyage s’achève ici, 3 mois plutôt que prévu. David, Sabrina, Lou et Pauline rentre en France dimanche. L'ambiance est sympathique et la discussion ce prolonge tard le soir autour d'une bière mexicaine.
Sabrina, Lou, Pauline et Davil, "El patron "Benjamin, raoul et Bibi le chienDepuis que nous sommes chez Pépé's à Tepotzotlán, nous avons pris l'habitude de nous rendre sur la place centrale (zocalo) tous les jours. il y a pas beaucoup d'animation comme à San Miguel, les bandes jaunes enveloppent les bancs publics et l'accès à la magnifique cathédrale. Une cathédrale que nous nous promettons de visiter à notre retour, car on nous a dit que ça brillait de partout, qu'il n'y avait pas un seul espace sans sculptures en or, qu'il y avait un cloître, et aussi des petites cours intérieures avec des fontaines. Tepotzotlàn (nom que je n'ai toujours pas réussi à prononcer) fait parti des 111 "Pueblos Magicos", qui sont les plus beaux villages du Mexique, d'après le Ministère du Tourisme.
Je fais la connaissance de Nico... le garagiste. Après avoir fait le check de J.R., le rendez vous est pris à notre retour, pour un entretien complet avec le remplacement du pare brise. Nico me propose de visiter son atelier de restauration de voitures anciennes.
La dépanneuse dans la rue, Mustang Boss Fastback 1969 en préparation, Nico à droite. Chevrolet Camaro 1975 en attente...Aéroport international Benito-Juárez les comptoirs enregistrements et boutiques désertés, Boeing 777-300, 296 places, 95 passagers
Holà todos.......
Nous sommes à la fin de notre première année de voyage et nous tenons à vous remercier de nous avoir accompagné avec vos messages que nous avons appréciés. Nous remercions aussi tous les gens rencontrés pour les merveilleuses heures que nous avons partagées, intéressés par notre périple et notre mode de voyage, ils ont été curieux, chaleureux, généreux et nous ont donné des conseils, nous invitant a passer du temps avec eux et partager un peu de leur vie.
Le Canada, c'est une étendue infinie, une nature magnifique, les animaux sauvages que l’on peut observer avec un peu de patience, les sites d'orpaillage et leurs prospecteurs toujours à la recherche d'or. Les bâtiments tout en bois des villes fantômes de la ruée vers l’or, les vieux bateaux à aubes utilisés sur le fleuve Yukon..., et cet énorme oléoduc qui nous accompagne tout au nord. L'Alaska jouit d'une nature écrasante où les forêts semblent inépuisable malgré l'exploitation forestière et les dévastations dues aux incendies. Le changement climatique provoque le dégèle du pergélisol et des zones entières changent, en amputant leur réserve de nourriture, il pousse les ours et les mooses à l'intérieur des terres habitées, augmentant ainsi la probabilité de rencontre avec l'homme.
Nous avons croisé de jeunes touristes de l’extrême, Marie et Juan, cyclistes globe-trotters, ils connaissent les routes sans fin pour se rendre de Fairbanks à Ushuaïa. Nous avons créé des liens d’amitiés avec des camping-caristes Français, Québecois, Allemands, Suisses, Américains, rencontrés encore et encore sur de longues distances.
La frontière des États-Unis excite toujours. Nous roulons à travers les déserts, longeant d'énormes lacs, des cascades, des montagnes géantes dans les Rocheuses, de larges vallées fertiles, des glaciers et de vieux sentiers indiens et des histoires d'immigrants sur la piste de l’Oregon. Aux États Unis, les américains nous accueillent chaleureusement, nous invitent spontanément à déjeuner où dormir chez eux et nous recevons une aide naturelle partout où cela est nécessaire.
Passé la frontière du Mexique, une seule route, la Mex1, 1400 km, un coin préservé, une région hostile au milieu du désert, la Basse Californie. L'une des péninsules les plus longues du monde nous dévoile ses plages de rêve et ses missions espagnoles, ses moments émouvant aux contacts des baleines grise. Nous découvrons les spécialités culinaires pleines de saveurs piquantes et de couleurs, composante importante de tout voyageur. Il nous en fallait pas plus pour nous motiver.
Une fois traversé la Mer de Cortez, Nous partons à la découverte du fabuleux Mexique colonial...... Le Sinaloa nous accueil avec sa mauvaise réputation " Faut être un fou pour passer la frontière du Mexique les amigos" nous ont dit les américains ! Bien sur nous avons eu un peu peur... quelques fois... Quand les avertissements des uns et des autres sont concordants, nous les prenons au sérieux et recherchons les endroits sécurisés pour des nuits tranquilles. Mais sincèrement le Mexique, ça ressemble plus à Alice aux pays des merveilles qu'aux épisodes de Narcos sur Netflix!!!
Nous avons parcouru 38 000 kilomètres et la moitié du continent nord-américain, nous rentrons en France la tête pleine de souvenirs et d'expériences, bien sur, nous avons fait face à des problèmes techniques sur J.R. et mon hospitalisation dans l'Oregon mais c'est comme ça, c'est un peu l'aventure. Alors, nous attendrons avec impatience l'automne et l'amélioration sanitaire pour poursuivre notre voyage en Amérique Centrale.
Bon courage à toutes et tous, et surtout, bonne santé!!
Pour continuer à suivre nos aventures au Mexique et en Amérique Central, c'est par ici:
https://www.myatlas.com/regjac/mexique-amerique-centrale-1
Tracé indicatif de la première partie du voyage