En septembre 2022 nous sommes partis avec notre van rçemment aménagé découvrir la Slovénie la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et un petit bout de Serbie !
Septembre 2022
23 jours
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2
sept

Voilà plusieurs mois que c'était décidé, en septembre, à défaut de pouvoir retourner en Iran pour cause de raisons diplomatiques et géostratégiques tendues (en raison de la guerre en Ukraine), nous partons vadrouiller dans les Balkans !C'est aussi une bonne occasion d'étrenner notre van, dont l'aménagement en terminé depuis peu.Le trip sera axé sur la Bosnie et le Monténégro, ces pays nous attirent pour leurs différences culturelles (islam et orthodoxie très présents), leurs espaces naturels (la densité de population est 10 fois moins importante qu'en France), et surtout car nous n'y avons jamais été et qu'on aime bien découvrir !

Ce vendredi 2 septembre nous sommes longs à décoller, pourtant nous nous y sommes pris la veille à nettoyer l'appart', faire nos sacs, charger... Comme à chaque fois que nous partons pour un temps long, Shiraz sent qu'il se trame quelque chose... mais comme c'est une adorable minette, Lorène n'a aucune difficulté à la faire rentrer dans sa caisse de transport : direction chez papy pour les vacances ! Nous la déposons à Challes chez mes parents, puis faisons nos aux-revoirs un peu avant midi.Le but du jour est de rouler vers la Slovénie, nous empruntons le col de Mont Cenis, après être tombés d'accord sur le fait qu'à 65€ la traversée pour gagner 50min, le tunnel de Fréjus n'est vraiment pas du tout intéressant ! Nous roulons en tout presque 11h et faisons halte vers Trieste pour dormir sur un parking de lotissement...

3
sept

Petit dej, puis nous roulons par les petites routes en direction du château de Predjama.

La météo est plus clémente que prévue, et la visite du château nous plaît beaucoup. Il est construit contre une falaise, une partie se trouve dans une grotte de ce pan de calcaire, il est bien préservé et mis en valeur. L'organisation des différents espaces est originale, du fait qu'il soit troglodyte (il s'agirait du plus grand château troglodyte du monde ! Waaahou)


Château de Predjama 

Dans les secteur, l'autre attraction touristique est la grotte de Postojna, nous avons pris un billet combiné avec le château (cher !) Il y aurait la possibilité de passer facilement 2 voir 3 jours, car en plus de ces deux incontournables, on peut visiter une grotte sous le château, explorer Postojna plus en profondeur en mode spéléologie, voir le musée des papillons, le vivarium des bêbêtes qui vivent dans ces grottes... Postojna compte en tout 24km de galeries souterraines, elle est réputée pour être une des plus belle (et des plus grande ?.. certainement) grotte d'Europe. Située à une dizaine de minutes de route du château, entre les deux nous nous arrêtons manger au milieu d'un champs à l'ombre d'un grand un arbre. L'idée de faire des pommes de terre de notre potager à la poêle ne fut pas idéale, ne disposant que d'une heure pour cuisiner + manger, on se retrouve à les manger pas bien cuites et en vitesse, car pour la grotte on nous a demandé à quel créneau nous participerions : effectivement une partie de la visite se passe dans un petit train, et ils doivent gérer au mieux l'important flux de touristes ! On arrive au guichet à 14h02, et découvrons qu'il était indiqué "Boarding time 13h45" sur nos billets. C'est du sérieux leur histoire, on n'avait pas imaginé ça aussi carré ! Pas grave, ils sont sympas et ils nous modifient nos billets pour qu'on puisse embarquer à 14h45. Le flux de visiteurs est très bien géré ("ceux qui parlent anglais ici, allemand là etc...! "), on voit qu'ils ont l'habitude de gérer du monde, normal il s'agit du site le plus visité en Slovénie.On sent qu'on est tombé dans LA GROSSE attraction touristique. Un peu étonnés et sceptiques vis à vis de ce qui s'apparente à un dysneyland souterrain, une fois installés dans le petit train et après avoir roulé quelques dizaines de secondes, on se prête au jeu et on réalise qu'on fait quelque chose d'assez inédit, en passant par de belles salles éclairées, des petits tunnels...

Arrivée en petit train dans la grotte de Postojna ! 

Après 2km de petit train nous poursuivons à pied avec notre "guide", qui est surtout là pour donner un rythme et éviter que les groupes de visiteurs de se mélangent. La visite est magnifique, même Lorène qui a été un peu vaccinée contre les grottes en Asie , apprécie la visite. Eh oui, ici tout est bien sécurisé, éclairé et ça rend la balade agréable, ça n'était clairement pas le cas au Laos par exemple (on avait failli tomber dans un trou au fond duquel se trouvaient des barbelés ! ^^ )Nous avions visité une très belle grotte dans la baie d'Halong, celle-ci est un stade au dessus, de par sa taille et pour la beauté du lieu.Laissons parler les photos :

Postojna cave 

On restera à l'arrière de notre groupe qui compte au moins 50 personnes, le "guide" va trop vite à mon goût. En tout la visite durera 1h30 : 10min de train, 4km de marche dans différentes pièces, et retour en train.Très dubitatifs au premier abord, on a finalement adoré cette visite, qui est une usine à touristes hyper bien organisée, puisqu'elle accueil des visiteurs depuis environ 200 ans !On recommande donc vivement le combo château de Predjama-grotte de Postojna malgré le coût de 41€/personne, ça nous fait commencer ce voyage avec déjà des souvenirs mémorables.

Nous reprenons la route vers la Bosnie et prenons l’apéro dans une verte prairie un peu avant de franchir la frontière, sur des airs de musique locale que diffuse la radio !

Apéro vers la frontière entre la Slovénie et la Bosnie 

Nous dormons dans la forêt montagneuse, à la fraîche et entourés des bruits de la nature.

4
sept

Notre chemin nous mène à Bosanska Otaka, c'est à partir de là que nous suivrons le lit de la rivière Una.

En route nous passons par des villages ravagés par le génocide et la guerre de 1992-96.

Quelque part dans le nord-ouest de la Bosnie Herzégovine ... 

On aurait bien mangé au restaurant, surtout qu'il y en a dans d'ancien moulins à eau, au dessus de la rivière, mais le premier est fermé, le second que nous trouvons (pas évident, ça n'est pas très touristique par ici) ne prend pas la CB. Un peu déçus, nous finissons par nous poser au bord de la rivière, l'eau est d'un joli vert émeraude, et on réussi à installer notre table sur un petit ponton : finalement on est super bien là !

Avant de manger j'entreprends une tentative de sauvetage : Lorène a repéré une chauve-souris dont l'aile s'est prise dans un hameçon de pêche, lui même toujours accroche à son fil empêtré dans un arbre au dessus de l'eau. Elle a parié un resto que je n'arriverait pas à la sauver ! De toute façon cette chauve-souris me fait trop de peine, avec son aile accrochée accrochée hameçon quand elle bat des ailes elle tourne en rond comme si elle était dans un carrousel...L'eau est certes très belle, mais aussi super fraîche (une douzaine de degrés): j' arrive à décrocher le fil de pêche à l'aide d'une branche et ramène ma protégée sur le ponton.

Les animaux sont mes amis ! 

Malheureusement elle ne pourra s'en sortir sans aide pour virer ce bout de métal qui traverse son aile. Je l'immobilise comme je peux pour éviter de me faire mordre (elle couine un peu), et retire tant bien que mal l'hameçon, et lui déchire un peu son aile... Bon de toute façon avec l'hameçon + le fil elle avait aucune chance de revoler un jour non plus. Elle a pas la grosse patate, je lui laisse un gros os à ronger au cas ou elle veuille reprendre des forces. Quand arrive l'heure du dessert des gouttes commencent à tomber, on remballe vite fait bien fait et nous posons à l'abri du van pour une sieste bien méritée. Au top, quand on se réveille une demi heure plus tard, la pluie cesse.

Hérons et canards peuplent l'Una, parmis tant d'autres animaux 

Le trajet jusqu'à Bosanska Krupe longe l'Una, toujours cette même belle rivière. Après la sécheresse estivale en France, nous apprécions de voir autant d'eau, et des champs bien verts. La Bosnie a un réseau hydrologique très important, son territoire est recouvert de forêt à 60%, et s'il y a eu des feux de forêt cet été, ils n'ont pas laissé de trace dans le paysage ici ! Nous faisons quelques arrêts le long de la route.


Le nombre de bâtiments abandonnées, sans charpente, nous étonne, dans certains hameaux ça concerne plus de la moitié des bâtiments... La guerre de 92-96 a laissé des marques indélébiles dans le paysage, et dans les esprits. À Krupe nous visitons un parc qui occupe des petits îlots sur la rivière : je retourne prendre mon maillot de bain, l'eau est belle et m'appelle, Lorène bouquine tranquillement sur un banc.




Krupe (pu Krupa ?.. allez savoir) 

Nous faisons un rapide tour au entre ville, là aussi surpris de voir un nombre importants de bâtiments à l'abandon, puis montons jusqu'à un point de vue d'où une vieille forteresse domine la ville. L'appel à la prière du soir participe au dépaysement, et au ressenti d'être davantage en voyage qu'en vacances !

Krupe au coucher de soleil 

Nous terminons cette journée à Bihac, la grosse ville du coin. Elle semble sans grand intérêt, même si la voir de jour aurait été mieux notamment pour profiter des abords de l'Una.


On dégotte un resto ouvert, celui conseillé dans notre guide a fermé : petite soupe au poulet en entrée, Lorène mange une truite de la rivière (goût "spécial ") et moi du veau farci à la dinde avec des frites, copieux mais pas sensass.

5
sept

Le lendemain nous partons randonner vers la cascade Štrbački buk .On laisse le fourgon dans un petit village, nous avons remarqué que les bosniens ont de beaux jardins potagers, et de nombreux arbres fruitiers : c'est rural et les gens vivent simplement , proches de la nature. Une villageoise passe avec ses deux enfants dans une brouette, ils ont l'air bienheureux ! Nous partons donc de Cukovi, puis après 300D+ nous bénéficions d'un panorama sur les monts alentours. Nous prenons soins de rester sur le chemin, de nombreuses zones minées subsistent en Bosnie. Sur notre chemin une biche gambade dans un champs, nous croisons une ferme dont les habitants doivent pas avoir de souci de voisinage... puis plus loin un berger et son troupeau.


La cascade est vive et belle, l'endroit rappelle Plitciče en Croatie : nous allons plus loin que les endroits aménagés pour les touristes et après un quart d'heure de marche nous nous posons au bord de la rivière. Je me baigne dans cette eau vivifiante, certainement là aussi entre 10 et 13°C, après avoir un peu sué pendant la rando, ça fait du bien !

L'Una, une rivière aux belles couleurs, et vivifiante par sa fraîcheur ! 

Lorène sort sa Kindle et je poursuit encore un peu plus loin le sentier qui longe la rivière. L'envie de me re-baigner est intense car il fait chaud, mais le courant est fort par endroit, et vu la température au cas ou je me m'hydrocuterais mieux vaut que Lorène ne soit pas trop loin ! Je la rejoins et nous reprenons notre chemin en sens inverse.

Štrbački buk 

Cette fois nous passons près d'une ruine que nous avions loupé à l'aller. On a déjeuné tard donc pas mangé à midi, besoin de reprendre des forces alors vers 16h on sort le pique.

Les drones étaient interdis vers la cascade, je le fait voler dans la prairie pour avoir des images de ce bel endroit et ne pas l'avoir trimballé pour rien. Nous prenons la route en direction de Mostar : apparemment la Bosnie ne compte que 27km d'autoroutes, et cela nous convient très bien ! On roule parfois presque une demi-heure sans croiser la moindre maison ou toute trace de vie humaine ! On adore ! Nous passons faire un tour à Martin Brod, petit village construit autour de cascades, avec un air de bout du monde auquel on accède par un pont funky.

On trouve un beau spot ensoleillé pour nous doucher, et finissons par nous garer au milieu d'un vaste plateau que nous aurons le plaisir de découvrir au lever du jour, dans la brume qui se lève. Beau spectacle !

6
sept
Sur la route entre Martin Brod et Mostar 

En arrivant à Mostar, on a faim : direction le restaurant Tima Irma, recommandé par un de nos guides, il est aussi excellemment bien noté sur google.



Lorène prend une formule végé, et je prend celle avec un mix de différente viandes. Ça consiste consiste en des poivrons rouge et tomates grillés, courgette, des sauces (hjvar)... pas mal de verdure aussi. C'est plutôt bon bien que simple, mais surtout hyper copieux !

Mix pour une personne... Mieux vaut avoir  (extrêmement) faim !! 

Pour la 3ème fois de ma vie ne parviendrait pas à finir mon assiette au restaurant. Nous ressortons de là archi blindés, on traverse le vieux pont de Mostar, principalement attraction touristique et historique, puis une sieste dans un petit parc s'impose.

Nous parcourus la vieille ville et des ruelles, et essayons de nous renseigner pour comprendre pourquoi ce pont est si important.

Mostar 

Il a été construit initialement au XVIème siècle, puis détruit pendant la guerre du début des années 90... (en représailles de prisonniers froidement abattus par l'un des camps belligérant). Il domine la Neretva de 29m, et comporte une seule arche en forme de dos d'âne.

Un club de plongeon existe, attenant à l'un des côte du pont : les locaux ont en effet pour coutume de sauter de ce pont. Chaque année un concours de plongeons est organisé, et ils proposent des "formation", ou en quelques heures ils peuvent vous former pour vous préparer au grand saut. Différents plongeoirs sont proche du pont et permettent de s'entraîner, de différentes hauteurs (10m, 17m), par lesquelles il faut évidemment faire ses preuves avant de se lancer du pont.

Enfin on leur aussi y aller à la waneigaine et tenter le grand saut direct , mais il y a fréquemment des morts. Eh oui au moment de l'impact avec l'eau, le plongeur tombe à 80km/h...

Quand on se pose sur la rive sous le pont, 2 gars sont sur le rebord et semblent prêts à sauter. En fait ils demandent aux touristes de leur donner des sous pour qu'ils sautent. Ce jour là, on ne le verra pas sauter ! Ça nous a paru un bon attrape touriste au final (du genre " je saute quand j'aurais telle somme"), puis après y être repasse plusieurs fois on a trouvé ça drôle leur petit manège, avec leurs maillots de bain moulants, et leurs grands gestes pour faire croire qu'ils se préparent à sauter.

On en verra deux sauter, dont un touriste qui avait fait le cours préparatoire. Puis on monte jusqu'à une église en rénovation qui offre un point de vue sur la ville...

Nous allons dormir à Orlac, une banlieue proche du départ de la via ferrata que j'ai repéré, à côté d'une maison plus ou moins abandonnée (pas de fenêtre ni de toit à proprement parler, mais un potager et des chèvres sont parquées là...)

Mercredi 7 :

La nuit se passe bien, on avait un peu peur que quelqu'un débarque ou que les voisins qui nous ont vu arriver nous disent de partir. Les voyageurs en van sont très bien tolérés en Bosnie. Nous garons notre maisons à roulette 100m plus loin comme on a quand même bien l'impression d'être sur une propriété privée, et partons avec notre matos pour la via ferrata.

Très vite nous sommes dans le lit d'une rivière qui doit couler quand il pleut beaucoup pendant longtemps, de gros rochers à enjamber et escalader. Nous avons bien fait de partir tôt, les passages au soleil nous font transpirer.

Via ferrata D'Orlav 

La via reste tout le long dans ce lit de rivière, c'est original et une première pour nous.

Les passages câblés alternent avec un peu de marche, et dans les trous d'eau un nombre impressionnant de grenouille bougent lorsqu'elles nous voit approcher !

Elles occupent jusqu'à la moindre petite flaque.

L'ascension nous aura pris un peu plus d'une heure, on se désaltère puis nous poursuivons le chemin. En fait ça continue à monter, le soleil commence à taper, heureusement quelques arbres procurent de l'ombre.

Le chemin de redescente n'est pas toujours facile a suivre, et l'ombre devient inexistante, nous somme contents quand on rejoint le fourgon !

On s'arrête en bord de route pour prendre un gros dej tel qu'on aime le faire (surtout moi ! Tartines de pain-Beurre-confiture-miel, tahini,fromage, œufs, pancetta grillée, 1L de thé)


Enfin avant ça j'ai été me baigner et faire une toilette dans la rivière, toujours aussi fraîche (dans les 12°C), l'eau est tellement belle qu'on ne peut y résister ! Et avoir bien transpiré dans un tee shirt en polyester aide à trouver la motivation...

Du coup j'arrive facilement à convaincre Lorène que c'est hyper agréable d'être propre et rafraîchit, et lui présente la baignoire naturelle que j'ai trouvée. Je ne résiste pas un 2ème saut dans cette belle eau.

Rafraichissement !

En remontant à la voiture nous apercevons un gros serpents qui part se cacher des les cailloux au bord du chemin... il devait bien faire 1,2m, marron assez clair, j'en reverrai des similaires plus tard à Pojcitelj. Et un petit dans l'eau à la cascade de Kravica.

Le vieux centre de Mostar nous ayant bien plu, nous retourner y faire un tour.

Nous visitons le musée du génocide, plutôt original, au rdc des panneaux de textes présentent des évènement racontés par des citoyens lambda, les histoires sont tragiques et souvent très violentes.

Nous prenons le temps de regarder davantage les boutiques, on a hésité à acheter des baskets, des stands proposaient de belles imitations de Salomon (30€, un équivalent non contrefait en France vaut 4 fois plus), de Converse, de vans : mais le confort n'était pas au rdv, après avoir assez longuement hésité on est resté raisonnables. On a essayé de négocier le prix en arguant que c'est évidemment des fausses moins confortables, mais la vendeuse n'a pas pu faire de rabais suffisamment intéressant pour conclure l'affaire. Bref, on a évité une dépense inutile !

On s'installe sous le pont, et regardons les loustics qui sous tirent de l'argent aux touristes en faisant mine qu'ils vont sauter... Et aussi des touristes téméraires qui eux se contentent des plongeoirs. Pour ma part la baignade me suffit. Le club de plongeon m'intrigue, en nous en approchant une dame assise là nous indique qu'il y a un café au dessus... Étant dans l'idée de profiter tranquillement, nous nous installons là haut : la vue sur le pont est top, il n'y a que 4 petites tables pouvant accueillir 2 personnes chacune, et seul un autre couple occupe la pièce . C'est carrément improbable qu'il y ait si peu de clients, mais du au fait qu'ils ne font pas de pub (en mettant un panneau dans la rue en dessous), et tel que nous l'explique le serveur "ici c'est pour les gens qui savent prendre le temps..." J'engage la discussions avec ce monsieur qui nous sert, il nous dit qu'il s'agit du 2ème plus vieux café d'Europe, nous parle à ma demande de la façon de sauter du pont... Et nous dit que nombre de célébrités sont venues boire un café ici, les guides locaux connaissent les bonnes adresse ! Iron Maiden, Bill Clinton, Georges Orwell sont passés par là, du coup nous nous sentons encore d'avantage privilégiés d'être tombés ici grâce à notre flaire et notre curiosité.

Une deuxième via ferrata avec une belle vue sur la ville nous attends, la rue pour stationner vers le chemin qui y mène est super raide (genre au moins 15%), ça fait un peu peur et nous mettons de grosse pierres derrière les roues pour avoir l'impression de sécuriser au mieux notre véhicule...

Lorène en a eu assez avec celle du matin, elle restera lire pendant que je me lance dans une pente abrupte.

C'est pas du tout indiqué, j'ai repéré cette via sur le site wikiloc, mais n'ayant pas internet sur le téléphone (et oui, la Bosnie, tout comme le Monténégro sont hors U.E. ), mon approche est assez approximative... Ouf, je trouve un endroit qui ressemble au départ, tel que semble l'indiquer une inscription sur un rocher.

Rapide ascension, je profite du point de vue, et réalise qu'en fait je n'ai pas pris la voie dans le bon sens... je traverse le pont de singe qui se trouve au sommet et redescend par là où je suis monté.

Via avec belle vue la ville, à faire au soleil couchant ! 


Puis en marchant en me basant sur ce que j'ai pu repérer d'en haut, trouve le vrai départ de la via ferrata, et remonte cette fois par le bon côté ! J'ai rapidement une petite centaine de mètre de vide sous les pieds, elle vaut le coup, mais est nettement plus courte que celle d'Orlac.

Quand je rejoins Lorène elle est en train d'observer des tortues ! Étonnant de les voir sur cette pente caillouteuse et aride : une des deu essaye de forniquer l'autre, qui n'a pas l'air tout a fait ok avec l'attitude de sa congénère...!

Après cette journée assez intense nous finissons à manger dans un autre resto recommandé, là aussi ce sera très copieux...

Restaurant Hindi Han 

Nous prenons la route pour aller dormir une quinzaine de kilomètres plus loin, vers le fort St John qui surplombe le village de Blagaj.

Lorène a un bon coup de barre (trop mangé ? Trop de soleil ? Pas assez bu d'eau ?..) et se couche bien plus tôt que moi, qui lis sur ma chaise à côté du fourgon, en me faisant bouffer par d'insupportable mouchettes qui mordent !

8
sept

Un bon quart d'heure de marche nous mène au fort, la vue est belle, le fort est en ruine mais vaut quand même qu'on y passe.

Fort St John au dessus de Blagaj 

En arrivant dans Blagaj je rencontre deux locaux qui vont faire de l'escalade, et leur demande d'où partir pour la via ferrata, et ainsi la faire dans le bon sens !.. Sur leurs conseils on va se garer à un centre sportif, qui fait également camping, ou plutôt faudrait-il dire camp de base pour grimpeurs. Assez vite nous décidons qu'on restera dormir là, ça nous permet de laver des vêtements et avoir un peu de confort pour Lorène qui se sent fatiguée et n'a pas envie d'aller faire la via. Un gros dej dans le ventre, Lorène sort son bouquin, tandis que je pars avec la matos pour grimper. C'est le même genre de parcours que celle d'Orlac, je remonte un lit de rivière.

Via ferrata de Blagaj 

Cet endroit compte environs 200 voies d'escalade, ça me fait envie ces paroies naturelles ! Des français ont installé une highline (=slackline mais à 300m du sol), on les voit tenter des traversées...La via ferrata est cool, ça change de celles qu'on trouve vers chez nous en Savoie, mais un peu courte à mon goût . Et on marche souvent, dans les Alpes quand tu t'accroches au câble c'est pour au moins 20min généralement, ici les plus longues portions durent 4 ou 5min. J'apprécie la sortie, et suis impressionné par la taille du terrain de jeu offert aux escaladeurs ici ! En plus il y en a pour tous les niveau, jusqu'au 8A. Alors que j'ai terminé la via et marche pour rentrer à Eco centar, je recroise les deux gars sympas rencontrés le matin.

J'engage la discussion, ils sont vraiment très avenants et gentils, et me proposent de faire une voie d'escalade, l'un d'eux m'assure. Trop bien, j'en rêvais un peu !Le contact direct avec la paroie c'est tout de même autre chose que des gros barreaux en métal... Nous discutons avec mes nouveaux potes, d'escalade, de montagne de développement du tourisme. Ici l'escalade et les sports de montagne sont en plein essor, à la sortie de la guerre les gens ont fait simple et joué au foot, désormais ils s'intéressent à d'autres activités sportives. Le grand qui m'a assuré contribue à développer ce secteur, et a équiper de nouvelles voies. Ce spot de grimpe est incroyable, au moins une dizaine de voies se font sur une falaise dune quinzaine de mètre de hauteur, mais qui est assez fine, comme un pancake qui serait posé sur sa tranche ! Bel endroit.

le pancake ! 

Je retrouve Lorène et nous partons visiter le village. Ça va assez vite, on regarde la maison des derviches qui date du XVème siècle de l'extérieur. Ce sont des soufis, une branche très tolérante de l'islam, qui cherchent parfois lors de rites à atteindre une transe via des chants. Ici pas de danse, comme ça peut-être le cas ailleurs, en Iran par exemple. Le bâtiments est joliment posé à flan de falaise, près de la source de la Buna.

Blagaj 

Une grande propriété composée de plusieurs bâtiments attire notre curiosité, mais malheureusement elle ne se visite plus. De nombreux stands bordent la route et nous achetons des bonnes prunes et du miel (5€ le kilo !) Nous avons remarqué que les gens ont souvent des ruches chez eux, la dame a qui on en achète vend clairement sa propre production.

Après un petit calage au bord de la rivière on rentre, prendre une douche et l'apéro pour ma part ! Lorène se sent brassée... Nous profitons d'être "en camping " pour utiliser la cuisine à disposition, je lance un petit barbecue pour cuire le gros bout de bœuf acheté quelques jours auparavant. On se fait un bon dîner, discutons un peu avec notre voisine de camion (française), qui fait partie de l'équipe slackline et bourlingue dans les balkans depuis début juin.

Je me sens aussi un peu faiblard, on se couche peu de temps avant que la pluie annoncée n'arrive. Du coup il faut fermer le lanterneau, mais on a chaud, la température reste de 25°C, hyper humide...On entrouvre un peu les portes arrières pour avoir de l'air, tout en essayant de limiter les gouttes qui veulent entrer, ça tombe dru !

9
sept

Lorène est patraque et reste au camion faire une sieste, je pars visiter la maison des derviches.

L'intérieur du bâtiment est plutôt joli, mais il n'y a absolument aucune information sur cette branche de l'Islam, sur à quoi sert ce lieu, son histoire... Du coup je m'adresse à la dame qui se trouve au rez-de-chaussée et demande aux gens d'enlever leurs chaussures et porter des vêtements couvrant, pour qu'elle m'explique un peu l'intérêt de ce lieu culturel ! J'ai bien fait, ça a l'air de lui faire plaisir de faire autre chose que de passer son temps à demander à des touristes de se couvrir et enlever leurs chaussures.

Maison des derviches et la mosquée 

L'islam est présent dans les Balkans depuis la conquête ottomane au 15e siècle, à Blagaj sont encore pratiqué certaines cérémonie, mais a priori ça a l'air d'être surtout une attraction pour les touristes. Lorène s'est acheté un pack d'eau minérale, comme on ne sait pas trop d'où vient sa diarrhée... Nous continuons la route et faisons un arrêt à Pocitelj. Elle ne se sent pas de sortir du camion et reste posé, pendant que je visite ce village médiéval avec pas mal de bâtisses bien conservées. Le point de vue du fort est sympa, c'est appréciable de perdre dans les petites ruelles pavés de pierre. Je croise le même genre de gros serpent aperçu à Mostar.

Pocitelj 

Ils ont construit un énorme pont un peu avant le village, ça gâche un peu le paysage, tout comme la carrière de pierres... Nous allons ensuite visiter les cascades de Kracovica, qui semble être d'après les guides un incontournable en Bosnie. On déjeune très vite, déjà l'entrée coûte 10 €, et après 5 minutes de marche on arrive devant ces chutes d'eau, qui servent sont belles, mais complètement dénaturé par la présence de nombreux restaurants, de bar, de ligne de flottaison pour les baigneurs... C'est d'ailleurs la seule chose à faire, aller se baigner.

Cascades de Kracovica 

Plus loin il y a une autre chute d'eau, qui semble être réservé aux gens qui payent pour aller sur une barque. Un endroit est posté invisible, je profite qu'il aille aux toilettes pour me diriger vers cette seconde chute d'eau ! Il faudra presque un quart d'heure pour l'atteindre, et elle est franchement pas d'un grand intérêt.

Mala Kracovica (mala veut dire "petit") 

Lorène cette fois m'a accompagné, mais elle n'apprécie pas le temps passer ici, et se sent mal. Sur la route on va lui acheter des médicaments

Nous poursuivons le road trip jusqu'au marais de Hutovo Blato, un des plus grands d'Europe qui accueille quand c'est la bonne période, de nombreux oiseaux migrateurs.

On se trouve un spot sympa au bord d'une rivière du marais, et profite tranquillement de cette fin de journée.On apprécie mille fois plus les moments passés dans ce genre d'espace naturel que dans des sites soi-disant réputés auquel l'accès est payant, et qui sont bien souvent dénaturés par l'industrie touristique !

Au clair de lune dans le marais 

Une photo en immersion à 360 au dessus du marais :https://www.skypixel.com/photo360s/hutovo-blato?utm_source=copied&utm_medium=PCWeb&utm_campaign=share&sp=0

10
sept

La santé de Lorène ne s'améliore pas vraiment, elle continue à prendre ses médicaments, je lui prépare du riz blanc... Je pars marcher le long de la rivière, et observe des oiseaux et des petits endroits bien calés qu'ont aménagé les locaux.

Hutovo Blato 

Après environ 4 km je rebrousse chemin, j'aurais bien traversé la rivière mais ce n'est pas possible, puis retrouve Lolo qui a prolongé un peu sa nuit, mais commence à avoir très chaud dans le van.

Nous prenons la route pour rejoindre Trebinje, nous choisissons de tenter une traversée du marais, par une petite route qui passe en son milieu (Ostrvo à Svitava).

Hutovo Blato et ses oiseaux 

On se retrouve sur un chemin en cailloux, mais il est plutôt bien praticable, et au final cela permet à Lorène de découvrir ce bel espace naturel qui l'entoure.

Je sors le drone, pour faire de belles images vu du ciel. Et je me fais une énorme frayeur, quand il déclenche le mode retour au point de départ estimant qu'il lui reste juste assez de batterie pour rentrer, je le laisse faire. Cependant je vois la batterie baisser dangereusement, et alors qu'il est encore à 500m il annonce qu'il reste à peine 2 minutes de batterie !! Je panique un peu, le passe en mode sport pour le faire voler plus vite et minimiser la distance à laquelle il se trouvera de moi au cas où il se crash et décide de se poser... Alors qu'il ne reste qu'une minute de batterie, il décide de se poser. Je l'en empêche et le force à continuer à voler vers moi, tout en étant très sceptique par rapport au fait qu'il arrive jusqu'au camion. La situation sera hyper tendue, je n'ai jamais fait voler mon drone jusqu'à ce qu'il ne lui reste que 5 secondes de temps de vol estimé ! Grosse pression, mais ouuuf, il ne s'est pas posé dans les buissons !

Le mars vu d'en haut ! 

Ça ne m'avait pas me manqué ce genre de situation très stressante avec le drone...

Nous reprenons la route vers Trebinje, nous choisissons le plus direct, qui emprunte des petites routes.

Une baignade dans le lac parallèle au marais aurait fait du bien, mais ici la nature a le dessus et des roselières bouchent tout accès au rivage. Où alors il faut accepter de se baigner dans les roseaux et les algues, vu la faune observée ces derniers temps, je ne suis pas très chaud !

On se retrouve à nouveau sur des chemins de terre et de cailloux, ça roule toujours plutôt bien, mais c'est vrai qu'on avance pas bien vite ! On apprécie ce trajet, perdu dans la pampa au sud de la Bosnie-Herzégovine. De grands paysages quasiment vierges nous entourent à différents moments, ça rappelle sérieusement la Mongolie à certains endroits.


J'ai envie de refaire un vol de drone, dans une grande steppe et le faire tourner autour du fourgon pendant qu'on roule.

D'Hutovo Blato à Trebinje par les (trèèès) petites route 

Manque de pot je foire mon décollage depuis ma main, ça ne m'était jamais arrivé. Ça casse deux hélices, j'en ai deux d'avance et les remplace, décolle, et manque de pot j'ai mal fixé une des hélices, elle se barre et le drone se crash... Du coup cette fois j'ai à nouveau trois hélices cassées, c'est bête j'en ai encore de rechange mais elles sont à Chambéry !

Décidément c'était pas ma journée avec le drone, je le range un peu dépité en espérant pouvoir trouver des hélices plus tard sur notre route.

Ce trajet est magnifique, certainement le plus beau depuis qu'on a quitté la France, on n'a pas roulé vite mais qu'est-ce que les paysages étaient beaux ! Et surtout on a croisé aucun touriste sur la route, ça ne doit pas être un itinéraire très connu. Nous mangeons un repas cuisiné au bord de la route au fourgon, comme à la maison. :D

A Trebinje on se gare en haut d'une colline à côté de l'église orthodoxe Hercegovacka Gracanica que nous visitons.

Hercegovacka Gracanica 

Le point de vue depuis cette colline offre un beau coucher de soleil, sur les montagnes et paysages que nous avons traversé plus tôt dans l'après-midi.

Trebinje 

Lorène va un petit peu mieux, nous redescendons en van se garer vers la vieille en ville et on se promène puis mangeons un pizza dans la rue avant de remonter nous percher vers l'église visité juste avant pour dormir.

Stari bar, en français le vieux Trebinje 
11
sept

Nous nous réveillons en haut de la colline à côté côté de Hercegovacka Gracanica, une belle église orthodoxe. On en profite pour à nouveau écouter les chants religieux, très jolis, puis buvons un jus de fruit en admirant et vue sur Trebinje, avant de prendre la route vers le Monténégro.

Nous sommes rapidement en montagne, ils ont calés les douanes au sommet de la montagne ! Le douanier Monténégrin tente une blague avec son tournevis en montrant mon moteur, pas compris... La descente vers les Bouches de Kotor est assez raide est traverse de nombreux tunnels. Ça nous rappelle la côte italienne, les vénitiens ont bien propagé leur architecture du temps de leur splendeur.

Perast 

Premier arrêt à Perast, où nous nous régalons au resto, avec des poulpes/calamars/crevettes pour ma part, et de succulentes pâtes aux fruit de mer pour Lorène.

Cette pause déjeuner à l'abri est bienvenue, car au milieu de notre repas se mettent à tomber de véritables trombes d'eau, pendant 3/4 d'heure sans s'arrêter !

Nous finissons de visiter cette magnifique petite ville, avec ses belles façades de pierres calcaires et ses mignons félins.

Perast 

Entre Perast et Kotor Lorène fait un e petite sieste pendant que je fait ma première baignade dans la mer adriatique des vacances !

Nous arrivons à Kotor vers 16h30, explorons les remparts et une partie de la vieille ville, avant d'entamer l'ascension vers le fort St John qui domine la ville.

Kotor 

Entre les murs enserrant la vieille ville et ce fort , Kotor a du être une place bien gardée et difficilement attaquable. La vue sur la ville d'en haut est belle, Lorène m'attend aux 2/3 de l'ascension, trop faible pour continuer, il a près de 300m de dénivelé positif tout de même...En arrivant dans cette ville nous avons le sentiment d'être tombés dans un piège à touristes : les parkings réclament 5€/h pour stationner un van ! On trouve facilement à se garer gratuitement près d'un bâtiment désaffecté à 600m du cœur historique... L'accès au fort est théoriquement payant, quand nous arrivons à "l'entrée " le guichetier est en train de fermer : ça coûte appartement 8€ (pourquoi avoir le droit d'emprunter un sentier mal sécurisé qui mène à un fort carrément dangereux en raison du manque d'infrastructures). Nous attendrons quelques minutes qu'il s'éloigne puis montons au fort gratuitement !

Kotor depuis le fort St John 

Retour dans la vieille ville, nous flânons dans ses petites ruelles qui rappellent Dubrovnik, puis allons nous désaltérer au "Old city pub".

Kotor, dans les murs 

L'ambiance médiévale nous plaît, beaucoup de musiciens animent les rues et terrasses, mais 'il faut reconnaître que c'est très touristique. Vers 21h nous montons vers le fort Vrmac pour dormir au calme.

12
sept

Je pars explorer le fort dès mon réveil, un super spot assez glauque, dans lequel il vaut mieux avoir un bon sens de l'orientation ("ce tombeau sera votre tombeau" comme dirait l'autre)

Fort Vrmac 

Gros dej en compagnie des cochons de la ferme à côté de laquelle nous nous trouvons, douche pour Lorène.

Puis nous partons vers Prčanj, un village côtier sur la première bande de terre à l'ouest de Kotor .

Nous faisons le tour de cette péninsule, puis allons vers Lustiča, la presqu'île qui ferme l'entrée des Bouches de Kotor.


Lorène se sent encore malade et est un peu démoralisée d'être en forme toute l'année pour travailler, et presque systématiquement bien malade lorsque nous partons en grandes vacances. Nous marchons le long du littoral vers Bjelila, les belles demeures du XVII ème construites par des marchands et artisans vénitiens trônent toujours fièrement. Nous poursuivons la côte jusqu'au fort de Luštica, caché dans la végétation.

De là on voit enfin l'horizon plat de la mer adriatique, et même un bout de terre Croate, à quelques centaines de mètres a vol d'oiseau.

ça c'est en Croatie !

Nous faisons un petit arrêt à Tivat, j'ai repéré un magasin qui vend des produits électroniques eont partenaires de DJI, malheureusement ils ne vendent pas de pièces détachées, le vendeur qui parle bien anglais m'indique qu'il faudra aller à la capitale pour en trouver. C'est une ville très huppées, les gros bateaux de riches accostent ici...

Tivat 

Nous filons ensuite à la plage de žanjice, en petits galets. D'après nos guides-bouquins c'est une des plus belle du Monténégro : hormis sa taille, environ 200m de longueur, nous ne lui trouvons rien d'exceptionnel. D'ailleurs on a oublié de la prendre en photo apparemment ! L'eau est claire et agréablement chaude. La plage proche de Mirišta est, elle, toute petite. Nous réservons une table au restaurant qui la jouxte, au plus proche de la mer. Le repas est correct, soupe de tomate en entrée pour Lorène, jambon fumé et fromages du pays pour moi. Gambas et poulpe en plat, tarte au pommes et gâteau au caroubier en dessert (plutôt bof).

Restaurant à Mirišta, une bonne adresse

Les prix sont quasiment identiques à ceux pratiqués en France, on paye aussi pour le cadre... Mais pour une fois, c'est raffiné !

13
sept

Après un peu de temps passé connectés au Wi-Fi du resto de la veille, à trier retoucher et envoyer des photos, nous allons à Plavi Horizonti, une des rares plages de sable dans ce pays. Ça change un peu, nous partons explorer le côté droit de la plage avec nos masques et tuba.

Plavi Horizonti 

Lorène fatigue et se fait même une petite pause sur un rocher en rejoignant le rivage à la nage, alors que je m'éloigne et trouve les récifs calcaires sous marins intéressants ! Ainsi je traverse 2 petits tunnels en apnée, l'un débouche dans un trou d'1,5m de large, juste de quoi respirer un peu avant de le traverser dans l'autre sens. J'observe de petits coraux et de minis bestioles qui y vivent, et ressors très satisfait de cette session de snorkeling ! Je ne m'attendais pas à ça. Nous mangeons dans un restaurant à Kotor, puis pendant que je visite le super musée maritime (très richement documenté par l'audioguide), Lorène refait un tour dans la vieille ville et caresse des chats.

Kotor again 

Je trouve le musée hyper intéressant, de magnifique maquettes de bateaux sont exposées, des costumes, instruments de navigation, fusils, objets ramenés des quatre coins du monde par les navigateurs locaux. Ceux-ci firent belle figure sur la scène internationale des marins, et une école pour former de futurs capitaines fut fondées à Kotor.

Musée maritime de Kotor 
Un dernier tour dans Kotor... 

J'aurais aimé visiter la gallérie d'art Dukley, dans un vieux bâtiment datant de l’ère yougoslave, mais elle semble ne plus exister...


Nous prenons la "serpentine", une route qui monte à près de 1000m d'altitude en peu de kilomètres : les beaux points de vue sur la baie de Kotor s'enchaînent, on sort l'apéro vers le sommet de la route en regardant le soleil se coucher.

Baie de Kotor 

On tente d'aller visiter le mausolée de Njegos (un prince-eveque du XIXème) dans la foulée , mais l'agent de sécurité nous indique que c'est fermé et qu'il faudra revenir demain matin. Tout ça avec le sourire , en nous disant qu'il n'y a absolument aucun problème pour dormir dans le van, proche de l'entrée de ce site touristique très réputé ... C'est pas partout que les voyageurs en fourgon sont aussi bien acceptés ! D'une manière générale, beaucoup de choses à voir et de lieux touristiques sont payants, mais les gens qui s'en occupent sont sympathiques et bienveillants, ça mérite d'être souligné. Et concernant les parkings à touristes payants vers lesquels on a tendance à se diriger, ils sont (très) facilement évitables.

Nous préférons tout de même redescendre un peu , pour dormir dans le creux d'un col de montagne repéré auparavant . Le lieux est déjà occupé par plusieurs camping-cars, mais nous trouvons quand même un spot à plat. On ne traîne pas longtemps pour s'installer au chaud dans le van, la température avoisine les 10 degrés alors qu'il n'est que 20h ! On décide donc de se contenter de manger une boîte de petits pois carottes (et des gésiers pour moi !) avant de se lancer dans un film sur l'ordi, "Parlez moi de la pluie ".

Bon endroit pour les van un peu en dessous du mausolée de Njegos 

Ce fut notre première soirée ciné dans notre maison sur roue, décidément on apprécie bien le confort dont nous disposons désormais !

14
sept

Malgré une température qui a du être proche des 5 degrés avant le lever du soleil, nous n'avons pas eu du tout froid, biens blottis dans notre génialissime duvet deux places Décathlon. La température intérieure était de 15 degrés au réveil, l'isolation à l'armaflex est efficace. Vers 9h30 nous visitons le mausolée de Njegos. C'est un personnage vénéré par la plupart des Montenegrins : homme politique, religieux, penseur, poète et écrivain, le monsieur avait plusieurs cordes a son arc. Sa famille a, si j'ai bien compris, régné sur le pays pendant plus d'un siècle. La visite est rapide mais vaut le détour, après avoir gravit plus de 400 marches on découvre une imposante statue, sous laquelle une crypte accueille le cercueil. Un point de vue achève cette visite, avec un superbe panorama sur le parc national de Lovčen.

Mausolé de Njegos 

J'aurais bien randonné un peu par là, mais Lorène préfère que nous allions directement à Cetinje. Il s'agit de l'ancienne capitale du Monténégro. Du coup les anciennes ambassades ont été reconverties en musées ou galeries. Nous faisons une brève incursion dans un monastère orthodoxe, allons voir la vue depuis la "colline de l'aigle " (ou repose là aussi un ancien dirigeant du pays, qui œuvra beaucoup à son unification), nous passons à proximité de deux anciennes ambassades... Et aussi vers Biljarda, un bâtiment qui abrita le gouvernement (au XIXème siècle il me semble), mais surtout le 1er billard importé au Monténégro ! Le roi de l'époque (un de la dynastie Njegos) appréciait beaucoup y jouer...

Cetinje 

Bref, nous continuons notre périple en allant vers la côte, sur une plage vers Budva, nommée Jaz.

Je suis content content trouver des gros cailloux sous l'eau proches du bord, ça fait quelques récifs à explorer; en revanche la plage n'a rien d'exceptionnel, nous marchons un peu pour nous écarter des sonos et des transats qui occupent une grande partie de la plage. Notre soirée sera consacrée à la visite du vieux Budva, la aussi une citadelle au belles bâtisses vénitiennes. Les touristes sont nombreux, et pour un mercredi soir ça brasse bien ! Cette ville c'est un peu la côte d'Azur du coin, c'est bien bétonné, ça bouge, c'est bruyant. Mais on apprécie le resto et les petites boutiques d'artisans locaux : dommage que les prix de l’artisanat soient identiques, voir 10 à 20% plus chers qu'en France (compter 20 à 35€ pour une tasse en terre cuite...)

Concernant le resto on a bien mangé, et la les prix sont plutôt bons marché comparé aux lieux similaires dans l'hexagone. Ils proposent des soupes aux saveurs locales (= poisson) en entrée (4€), en plat je commande un filet de bar de 300g, accompagné de pommes de terre aux épinard (16,9€).Le risotto aux fruits de mer de Lorène est copieux et agrémenté de grosses crevettes, elle aura besoin de mon aide pour le terminer (13€), voici une idée des tarifs pour ceux que ça intéresserait. Nous quittons l'agitation de Budva pour aller passer la nuit un peu en hauteur, et se réveiller avec la vue sur la mer !

15
sept

Nous prenons la direction de Sveti Stefan, et marchons de Pržno jusqu'à cet îlot sur lequel s’enchevêtrent de belle bâtisses en pierre aux toits orangés. Le bourg a entièrement été acheté par un géant de l'industrie touristique de luxe, et l'accès est réservé aux riches qui y prennent pension. La balade le long de la mer pour aller regarder ce lieu particulier est jolie, et traverse de grandes propriétés à l'herbe bien verte. Au passage on peut dire que c'est ici que nous verrons les plus belles plages du Monténégro ! (qui n'arrivent cependant pas à la cheville de la plage Jean Blanc vers le Lavandou, sans aucun chauvinisme)

Sveti Stefan 

Nous sommes partis légers, et je regrette d'avoir laissé mon masque et tuba au fourgon. Comme nous savons qu'il s'agit très vraisemblablement de la dernière étape au bord de l'Adriatique, je convainc facilement Lorène de bouquiner sur la plage après être repassés au fourgon chercher les affaires qu'il nous manque. Il est 9h du matin et l'eau est assez claire car peu agitée, à peine ai-je nagé 30m que je vois une murène qui s'acharne sur un rocher à essayer d'arracher de quoi se nourrir (je présume !). Du coup je ressort de l'eau cette fois pour prendre ma Gopro... Je fais le tour de trois gros rochers, un peu d'apnée, et suis à un moment entouré de centaines de poissons. Ce fut une belle dernière sortie en mer !

On trouve des douches sur toutes les plages, c'est appréciable de repartir sans être plein de sel, surtout quand on a prévu de faire de la route.

Initialement nous aurions dû continuer à descendre la côte jusqu'à l'Albanie en direction de Koman, mais la météo prévue pour les deux jours à venir est mauvaise, donc nous modifions notre programme pour aller vers le lac de Skadar et sa réserve naturelle. La route remonte sur la montagne, un classique dans ce pays, et les points de vue sur la côte nous font faire plusieurs petites pauses.


Premier arrêt à Virpazar, où nous montons jusqu'au fort de Besac à pied, ce qui nous permet d'avoir une vue dégagée sur la nature environnante. C'est préservé et on sent qu'ici la nature a conservé ses droits ! On fait le plein de provisions pour 2-3 jours, puis sans traîner nous nous dirigeons vers Rijeka Crnjevica, nous sommes déjà en début d'après-midi et avons bien l'intention de partir en kayak explorer cette rivière qui rejoint le lac de Skadar.

Virpazar 
Lac de Skadar 

Le bled est petit, mais nous trouvons d'emblée l'embarcation souhaitée, et partons pagayer ! Ce parc compte peu de village et d'habitations, dès que nous avons passé les deux petits ponts en pierre, la présence humaine s'efface, les nénuphars gagnent du terrain sur l'eau, et les cormorans, hérons, canards et martins-pêcheurs nous accueillent sur leur territoire.

Rivière Crnjevica

L'eau est fraîche et la météo devient vite assez grise, la baignade ce sera pour une autre fois.La nature qui nous entoure est sauvage, nous avons le temps d'observer au moins une dizaine d'espèces d'oiseaux différents, des petits canards qui plongent sous l'eau et qu'on ne voit jamais remonter nous intriguent... Tout comme ces sortes de palétuviers qui marchent sur les nénuphars !

Biens contents d'avoir opté pour la version non motorisée, la grande majorité des touristes passent à fond la caisse sur des bateaux à moteur, les oiseaux s'envolent 5 à 10 secondes avant leur passage... Je regrette juste de ne pas avoir emmené mon appareil photo, avec un zoom j'aurais pu prendre de beaux clichés des oiseaux... Dommage. Après une bonne heure à ramer en direction du lac (3,5 voir 4km parcourus) nous inversons nos places sur le kayak et retournons vers notre point de départ. On a cru que la pluie arrivait, avec deux averses dans la première moitié de notre parcours; finalement nous terminons avec de belles éclaircies ! Heureusement le courant est quasiment nul, nous passerons 2h30 sur l'eau, ce fut une belle sortie, dans un endroit étonnant (ça nous a rappelé les backwaters dans le Kerala, en Inde !), enfin à l'écart des hordes de touristes. Les Serbes sont très présents sur la côte, eux ils n'ont pas de côte maritime dans leur pays.

Ça va nous faire bizarre le jour ou on devra prendre des vacances en juillet ou août... Toujours sympas et souriants, les Monténégrins ont le sens de l'accueil, le loueur ne nous fait payer que 2h. Il est prévu deux jours de pluie continue, du coup après une bref apéro avec superbe vue sur la rivière, et une douche en bordure de route , nous filons à Kuŕač, minuscule village aux airs de bout du monde.

C'est très calme, on ne sait pas trop si c'est car la saison touristique est terminée ou si 1/3 des bâtiments sont réellement abandonnés... On rencontre une fois n'est pas coutume, un très mignon chaton, qui ronronne avant même que nous ayons commencé à le caresser !

Kuŕač 

Trop chou, comme déjà un certain nombre depuis le début de ce road-trip, on l'aurait bien emmené voyager. C'est incroyable le nombre de jeunes chats que l'on croise ici : leur espérance de vie est plutôt courte malheureusement. La nuit tombe désormais trop tôt à notre goût, à 19h45 on y voit plus rien. On se stoppe pour la nuit avant Dodosi, un autre village perdu entre lac, rivière et marécage. Lorene cuisine des gnocchis avec de la courgette pendant que je cuit mes cevapi, sorte de farce en forme de saucisse, spécialité des Balkans. Bon gueuleton, hormis un (gros) petit dej vers 10h et quelques fruits/biscuits l'aprèm, on a pas fait de vrai repas aujourd'hui. Puis Lorène a des forces et du poids à récupérer suite à son intoxication, j'ai toujours bien faim depuis l'arrêt de la cigarette, d'autant plus que j'ai bien pagayé ! La pluie est censée arriver dans la nuit, il est 22h30 et je vois encore de nombreuses étoiles ...

16
sept

Il aura effectivement bien plu une bonne partie de la nuit et ça continue à notre réveil. On déjeune dans le camion, on regarde la belle vue en ouvrant la porte latérale quand la pluie se calme, Lorène dévore son roman de F. Thilliez pendant que je rédige des article pour le blog.

En fin de matinée nous visitons un autre village perdu, Dodosi, la route d'accès est plutôt effrayante, des pierres ont du rouler avec les fortes pluies de la nuit passée... Le village est authentique, ses habitants également !

Dodosi 

Nous quittons alors cette belle réserve naturelle qu'est Skadar pour passer par Podgoriča, la capitale. Effectivement c'est la seule ville au Monténégro dans laquelle j'ai une chance de trouver des hélices de drone : le premier magasin ne vend pas de pièces détachées, mais nous indique où aller. On galère un peu à trouver ce magasin spécialisé dans la réparation d'objet électronique, le technicien me dit qu'il n'a pas ça en stock, puis finalement en fouillant dans des cartons me sort quatre hélices de Mavic pro 2 ! Le mien c'est le 1, mais le vol de test devant son magasin est concluant, je suis content de pouvoir m'en resservir.

Cette ville est vraiment sans intérêt et laide, la grisaille vient parfaire le tout, en plus on perd 20min dans des bouchons car à certaines intersections il n'y a pas de feu, du coup c'est bien le bazar !

Podgorica 

Le temps que l'on mange la pluie repart , puis quand on quitte le resto elle s'arrête, nous faisons un petit tour dans le vieux faubourg, puis mettons le cap sur le parc national de Biogradska. La route longe, comme très souvent depuis le début de ce road-trip, une belle rivière dont l'une des rive est une falaise, la brume semble s'écouler pareillement au flot des eaux.

Rivière Moraca 

On prend prend de bonnes averses, les tunnels ne sont pas éclairés ni étanches et comportent parfois des virages...

On arrive juste à temps pour faire un rapide tour au monastère de Moracha.

Monastère de Moracha 

Nous pensions dormir dans un camping pour avoir du confort et internet, mais vu l'heure en fait on décrète que ça ne vaut pas le coup. Nous voulons un accès internet à 8h demain matin, pour nous inscrire à un stage de méditation Vipassana en décembre, il faut être rapide car la demande est forte ! On trouve un coin d'herbe bien verte et plat pour se garer pour la nuit.

17
sept

Nous nous nous arrêtons dans le premier restaurant ouvert que l'on croise, et faisons nos inscriptions en attendant qu'on nous amène les omelettes de petit déjeuner. On est proche du poêle à bois qui fonctionne, une prise électrique pas loin, c'est parti pour une grosse matinée de retouches et tri de photos, + création d'un carnet de voyage et mise en ligne d'articles de ce blog. Vu la météo toujours aussi pluvieuse, on ne voit pas trop quoi faire de mieux par ici, cette auberge appelée Dobre Vode est bien tombée !

On restera manger ici le midi, puis vers 14h nous décollons enfin (le gérant commençait à nous regarder un peu bizarrement) pour aller faire le tour du lac Biogradsko. Le serveur, lui, a été bien sympa, on lui laisse un pourboire. La pluie se calme, et nous partons faire le tour du lac à pied. Il est situé dans ce qui fut le premier parc naturel d'Europe (fin XIXème), nous aurons le chance de voir une salamandre et apercevoir un écureuil. Normalement on entend apparemment beaucoup les oiseaux, la météo de ces derniers jours a du refroidir leurs cordes vocales...

Lac de Biogradsko 

Néanmoins une balade très sympa, dans une des rare forêt vierges d'Europe, certains arbres ont plus de 300 ans pour une cinquantaine de mètres de hauteur. Et des petites distractions agrémentent joyeusement le parcours ! Les averses peinent à traverser le feuillage, qui nous protège efficacement. La fin d'après-midi est déjà là, nous partons passer la nuit vers un endroit proche d'une randonnée que nous pourrons, si le temps le permet, faire demain ! Vu la météo qu'on se tape depuis deux jours, on s'arrête acheter de la farine, des œufs et du lait, ce soir ce sera crêpes party ! La route arrive à un tunnel encore en travaux, dont l'entrée est une flaque d'une bonne trentaine de cm de profondeur... ça fait peur ce truc, pourtant il existe bel et bien dans ma carte sur maps.me ! On vient de traverser une grande zone en chantier (futures routes, immeuble en construction dans tous les sens), on n'ose pas trop se lancer dans la traversée de ce trou dans la montagne.

Euuuh, on y va ??... 

Passe une fourgonnette, puis 2min plus tard un poids lourd, Lorène est réticente mais je pense que ça ne peut pas être des personnes qui travaillent sur le chantier il est presque 19h, ça fait tard... Et comme au bout de plusieurs minutes on ne les as pas vu revenir, c'est qu'ils savent qu'on peu bel et bien traverser ce tunnel ! Allez on y va, de toute façon il n'y a pas d'autre route pour aller vers le départ de notre rando (sans faire un énoooooorme détour) Il est très long (environ 3,5km), pas goudronné ni même nivelé, des engins sont garés ça et là... mais ÇA PASSE ! Ouf, on s'arrête rapidement car je n'aime pas trop rouler la nuit dans des paysages que je ne connais pas, Lorène nous prépare une pâte à crêpes :)

18
sept

Le réveil sonne à 6h30, Lorène voulait que l'on parte randonner vers 8h comme j'ai prévu une grosse sortie, mais elle ne se lève pas. Je jette un œil dehors, mais c'est encore assez couvert et j'ai vu que la météo s'améliorait vraiment à partir de la fin de matinée.


Au final on démarre la rando à 10h30 avec comme première étape le lac de Ursulovačko. Au début nous marchons sur une petite route le long d'une rivière qui sert de poubelle aux habitants des hameaux en amont.


Nous prenons de l'altitude jusqu'à des alpages , poussent de beaux gros champignons un peu de partout... Un randonneurs qui vit par ici viens discuter avec nous , nous demande où nous allons , et nous donne des indications en allemand .

On se retrouve à monter par la forêt sur un sentier pas toujours évident à suivre , il n'y a aucun marquage.

Maps.me connaît le sentier heureusement. Nous croisons un homme des bois qui se promène à cheval, il doit habiter dans la montagne et semble sorti tout droit d'un autre temps.

Nous faisons une pause de 15min au bord du lac, puis nous montons jusqu'au plus haut sommet du parc de Biogradska, Crna Glava à 2139m.

Vue à 360 degrés depuis le plus haut sommet du parc de Biogradska 

Une petite boîte rouge contenant un carnet et un stylo nous permet d'indiquer notre passage, en moyenne seulement deux mots par jour ces deux dernières semaines, il faut croire que les gens ne viens pas au Monténégro pour randonner...


On mange notre pique-nique en admirant la vue , puis essayons de trouver le chemin qui dois nous ramener en direction de la voiture. On se base sur la position que nous indique le GPS, car dans la vraie vie, très rapidement le chemin est invisible !

Après une certaine distance, il semblerait que l'on soit au moins à une cinquantaine de mètres à côté du chemin . Nous repassons par-dessus la crête , à travers des fourrés de petits sapins, on redescend un peu pour essayer de se mettre sur le chemin mais en fait il n'existe pas ! On rebascule de l'autre côté, de là on sait qu'il y a une route non revêtue qui peut devenir une option si besoin. Nous n'avons pas vraiment d'autre choix que de descendre drê dans l'pentu en direction de la "route" c'est très raide, comme une piste noire bien costaud.

On glisse un peu, puis après avoir descendu 300m de dénivelé nous croisons un chemin, que maps.me connaît. On s'engage dessus, plutôt rassurés. Mais en fait la suite de cette rando ne sera que recherche d'itinéraire, on est sur un chemin, il disparaît, on se repère aux rivières présentes sur la carte... Parfois le sentier disparaît sous des dizaines de troncs déracinés par des glissements de terrain, à enjamber... Une bonne grosse galère. À un moment nous devons traverser une rivière, ellen e'st pas profonde mais de l'autre côté la rive est très abrupte pour ne pas dire verticale, sur 3-4m de haut. On retourne dans la forêt et trouvons un passage 200m plus bas. On rejoint plus ou moins un chemin, il doit passer près de bâtiments, on se dit que ça devrait aller mieux à partir de là. Que dalle, je vous passe les détails, mais jusqu'au bout on sera un peu stressés de ne pas réussir à renter au camion avant la nuit ! Nous avons par moment marchés au milieu de la forêt vierge pendant plusieurs centaines de mètres, avant de trouver une prairie, ou un truc qui soit praticable sans trop galérer à pied... Enfin on déboule sur un chemin qui fut un temps, à été emprunté par des voitures ! On décide de rester dessus même même ce n'est pas toujours l'itinéraire le plus court, au moins lui, il n'a va pas disparaître à l'entrée d'un alpage ou en lisière de forêt. Bon, quand on doit le quitter on est dégoûtés mais il ne termine pas vers la direction qui nous intéresse...

On aura du rebrousser chemin plusieurs fois, ce fut assez angoissant et énervant qu'un chemin qui existe sur la carte de maps.me n'existe pas dans la vie réelle (ou plus ? Les sentiers ne sont pas entretenus ni très empruntés par ici).

Bon au final, maps.me nous aura perdus, mais aussi permis de rentrer a bon port. On arrive au van vers 17h45, une bonne heure avant la nuit, soulagés que cette randonnée se termine bien, et pas à la lumière de la frontale. On trouve un petit hôtel au bord de la route , cela fait trois jours qu'on ne s'est pas lavés et là pour le coup on a bien mérité un peu de confort ! La douche est foireuse, ça nous rappelle l'Asie, le débit est aléatoire, la température de l'eau aussi, mais qu'est-ce que c'est bon ! Pour 30€ le petit dej est inclus, quand on voit que certains campings font payer jusqu'à 22€ la nuit pour un van, mieux vaut être là.

Le gérant, avec son petit gilet sans manches à la Nestor, est bien sympathique. Les clients du restaurant fument dedans et ça embaume tout le bâtiment ! Lorène s'endort comme une masse à 21h avec toutes les émotions fortes que lui a procuré cette rando rocambolesque, pendant que m'occupe du blog.

19
sept

Le gérant nous sert une bonne omelette au fromage accompagnée d'un lait moussu en guise de breakfast. On traîne dans la chambre, Lorène sur une appli pour apprendre l'anglais, tandis que bosse toujours sur les retouches photo et la mise en ligne d'articles (c'est quand même bien chronophage, surtout quand on a tardé à s'y mettre...) Nous prenons la route pour Novi Pazar vers midi, à la douane Monténégrine nous devons attendre une vingtaine de minute avant que la file de voiture devant nous n'avance (on est arrivé à l'heure du déjeuner, les douaniers étaient peut-être partis casser la croûte ?) Nous sommes surpris par l'état déplorable de la route, en fait c'est en travaux sur une portion d'au moins 30km ! Mais ici travaux ça veut dire route en cailloux, poussière, ornières, trous et nids de poule, échafaudages dans les tunnels, personne ne respecte les feux de signalisation du chantier ce qui ne facilite pas tjrs la circulation...

Les douaniers Serbes nous font mettre sur le côté et entreprennent de fouiller une partie de nos affaires, avec les questions traditionnelles "quelques chose à déclarer ? Alcool, weed ?.." Ils fouillent sans grande conviction (sympa les sous-vêtements mouillés dans le sac à main de Lorène, ils étaient en train de sécher derrière le pare-brise avant qu'ils ne décident de nous contrôler !), je m'occupe de leur ouvrir certain rangements comme il y a des astuces pour bloquer/débloquer certains rangements. J'ai eu peur qu'il ne me casse quelque chose en tirant bêtement sur un bout de lambris ! Bref, au bout d'une dizaine de minute l'un deux contrôleur part avec mon passeport, je discute un peu avec son collègue qui vient de fouiller notre maison de vacances, puis on repart. Sur la route qui met du temps à s'améliorer.

Nous sommes venus à Novi Pazar car d'après Lonely planet c'est une ville très dépaysante de part ses mosquées et cafés turcs. Elle est franchement laide, en fait il n'y a pas particulièrement de centre historique ou de bâtiments remarquables à visiter.

Novi Pazar 

Nous commençons par un tour vers le marché aux vêtements, puis passons par la forteresse, et ensuite partons explorer les alentours de ce qu'on a déclaré comme "le centre ville". Peu d'immeubles, ceux qui existent font rarement plus de 2 ou 3 étages. Après une belle matinée, les averses s'enchaînent mais ne durent jamais longtemps. On nous avait prévenu que les serbes sont très sympas, nous le constatons assez rapidement chez les petits commerçants chez qui nous allons : torréfacteur et pâtisserie turque.

Pendant qu'on se balade on essaye de trouver un restaurant qu'a repéré Lorène sur google; le problème c'est que la translittération entre L'alphabet latin et cyrillique n'est pas bien géré dans maps.me. Finalement dans la rue où nous terminons notre tour improvisé on le trouve mais ils ne servent que à boire ce soir, on va manger à celui d'en face qui a l'air plus chaleureux. Là aussi le serveur est bien sympa, et le repas très correct, sorte de poulet crème champignons accompagné de riz et de choux pour moi, Lorène mange une bonne pizza margarita. Avec un sorte de limonade maison chacun, on s'en est tiré pour 11,5€ à deux !

Nous sortons du centre ville pour nous garer bordure d'une forêt, sur la route d'un monastère que nous visiterons demain matin. Avec cette météo fraîche (j'ai quand même mis un pull dès 16h, et suis pas frileux !) et pluvieuse, l'idée d'être chez nous dans notre douillet appartement nous paraît de plus en plus agréable. On va profiter au mieux de ces derniers jours, malgré la météo qui va rester fraîche et les gouttes qui vont encore nous tomber sur le coin du nez, même si globalement on s'en sort plutôt bien pour les esquiver.La douche solaire au camion quand il fait 14 degrés au plus chaud de la journée et qu'il fait un temps digne de la Toussaint, on oublie !

20
sept

Il semblerait qu'une bonne vague de froid se soit installée sur une bonne partie de l'Europe : sur notre colline à côté de Novi Pazar, on a 3 degrés à 8h du matin, et pourtant nous ne somme qu'à 700m d'altitude. Trop cool de pouvoir bien tester l'isolation du fourgon, et on est très satisfait du résultat ! En gros il fait 12-13°C de plus à l'intérieur, juste du fait de notre présence, sans utiliser le réchaud ou autre appareil chauffant. Mon précédent test sur le parking de la Feclaz par -8 m'avait moins convaincu, mais bon j'étais tout seul et il n'était pas terminé...

La température incite à traîner sous la couette, je fait un peu de tri/retouches photo pendant que Lorène poursuit sa nuit. Les nuages qui stagnaient sur les massifs se lèvent avec l'arrivée du soleil, et nous profitons de ses rayons pour déjeuner. Ce matin nous allons voir d'abord le monastère Durdjevi Stupovi, du XIIème siècle, perché au sommet d'une petite colline. Il est classé au patrimoine de l'Unesco, tout comme un certain nombre dans la région.

Voici une photo depuis le ciel (copier/coller dans votre navigateur) :https://www.skypixel.com/photo360s/durdjevi-stupovi-south-serbia?utm_source=copied&utm_medium=PCWeb&utm_campaign=share&sp=0


Les peintures sont abîmées, mais je trouve bien qu'ils ne refassent pas "à neuf ", à mon avis ils entretiennent pour éviter qu'elles ne se détériorent mais elle gardent leur aspect originel. On ne croise qu'un autre couple de touristes, c'est calme la Serbie niveau visites et attractions apparemment !

Durdjevi Stupovi 

Il semblerait qu'une bonne vague de froid se soit installée sur une bonne partie de l'Europe : sur notre colline à côté de Novo Pazar, on a 3 degrés à 8h du matin, et pourtant nous ne somme qu'à 700m d'altitude. Trop cool de pouvoir bien tester l'isolation du fourgon, et on est très satisfait du résultat ! En gros il fait 12-13°C de plus à l'intérieur, juste du fait de notre présence, sans utiliser le réchaud ou autre appareil chauffant. Mon précédent test sur le parking de la Feclaz par -8 m'avait moins convaincu, mais bon j'étais tout seul et il n'était pas terminé... Je sort le Mavic, et ait un peu de mal à régler la nacelle pour que l'horizon soit ... horizontal ! Je fini par y arriver, et ce premier long vol depuis le crash et le changement des hélices me rassure, la nacelle semble ne pas avoir ramassé et stabilise (à confirmer) correctement l'image. Mine de rien, ça fait tout pile 5 ans que je l'ai ce drone ! Plutôt une bonne longévité, il est certes passé 2-3 fois en "réparation " mais jamais rien de bien méchant ni très onéreux, et souvent par ma faute... Je fait des emplettes au magasin du monastère (eau de vie, confitures, vin) puis nous allons voir "St Peter's church" que nous a conseillé une dame dans une église hier.

Elle est fermée mais l'extérieur et le cimetière qui l'entoure valent le détour . Viens ensuite un dernier lieu de culte pour ce matin, l'église Svete Trodjice, elle aussi classé par l'Uneso pour son importance historique, architecturale...

Notre trip se dirige désormais vers l'ouest Serbe, Zlatibor. En route on essaye d'aller voir un canyon dont parle notre guide petit futé, sans succès, trop mal expliqué ce bouquin ! On s'est posés vers le lac de Zlatar pour manger, formé par un barrage, au niveau de Kokin Brod, c'était franchement pas foufou comme décor. Heureusement la route avant ça a traversé de belles prairies et collines, mais un peu déçus qu'on n'ait pas réussi à trouver ce canyon de l'UVAC.

Nous avons fini par réussir à le repéré sur maps.me mais ça nous faisait revenir sur nos pas (d'au moins 1/2h) , on a déjà suffisamment de kilomètres au compteur pour se permettre des détours. La Serbie est authentique et rurale, les tracteurs et petits camions remplis de bois de chauffage sont nombreux sur les routes. Surtout qu'avec la caillante actuelle, toit le monde s'active et les cheminées reprennent du service ! Quelques gouttes mouilleront le pare-brise en fin d'après-midi mais ça ne durera pas. On fait quelques courses (des bières ! À Novi Pazar c'est très musulman, les supérettes n'en vendaient pas), ça nous permet de côtoyer des autochtones. Un paysan avait le long de la route déposé un gros panier avec des choux, on en a pris un, 20cts d'€ le gros chou d'au moins 2kgs ! Ce soir c'est jeu de société au camion, pablo et 7 wonders, entre la nuit qui tombe vers 19h et le froid, on reste bien au camion le soir. On aurait bien aimé voir un concert de fanfares, et de danse locale, mais a rien trouvé pour l'instant...Pour ma part j'aimerais aussi faire un peu la fête, et mise sur vendredi soir à Sarajevo pour cela !

21
sept

On se réveil dans un cadre naturel joli, en bordure de rivière.

Nous sommes venus dans cette région pour éventuellement randoner un peu, l'intérêt réside surtout dans les petits villages et la campagne des environs de Zlatibor. C'est une station de montagne qui a été démocratisée par un roi qui venait faire des pique-nique ici à la fin du 19e siècle. Zlatibor fait penser un peu à nos stations de ski alpines, avec seulement un télécabine et deux pistes bleues, mais les boutiques de fringues de luxe diverses et variées sont là. Nous faisons un rapide tour au centre de la ville, et puis dénichons difficilement l'Office du Tourisme auprès duquel nous aurions souhaité réserver une nuit chez l'habitant. Ils nous disent de voir ça directement sur le site internet booking.

Zlatibor 

Lorène nous réserve un logement qui a l'air très chaleureux, pendant que je m'occupe du blog. Nous nous dirigeons à Sirogojno ou un village typique de la Serbie fin XIXÈME, début du XXème siècle a été reconstitué. C'est assez grand, il y a au moins une cinquantaine de bâtiments d'époque, et la visite est est bien au-delà de nos espérances, ils ont vraiment démonté des maisons des villages d'alentours pour les rassembler ici, ça fait vraiment authentique.

Nous pouvons voir les ruches de l'époque, le four à pain, la laiterie l'atelier du forgeron... Des petits panneaux explicatifs en anglais nous permettent de comprendre la vie de la campagne à l'époque, assez similaire à ce qu'il se passait dans les Alpes à la même période (fabrication de fromage et de gnôle !)

Sirogjno 

Au sein de ce village nous arrêtons à l'auberge, et mangeons un des meilleurs repas de toutes nos vacances : moussaka végétarienne pour Lorraine, et moi une sorte de pain cuit dans un bouillon de viande avec du fromage, on se régale ! Nos plats coûtent à peine 3 €... pour couronner le tout le feu dans la cheminée est allumé, et le serveur est très gentil comme à peu près partout dans les Balkans.

Superbe auberge au sein du village  !


Sur le trajet nous passons vers une gare qui accueille de vieux wagons et une locomotive à vapeur, qui servent à un train qui effectue des petits trajets touristiques dans la montagne environnante.

Personne dans les parages, je m'autorise à monter aux commandes de la loco, le rêve de beaucoup de petits garçons de mon âge !

Vieille loco à vapeur, fabriquée en Roumanie (la date 1946 apparaît sur son flanc), 40km/h max ! 

En route nous nous arrêtons brièvement au décor de film qui constitue un village érigé par Emir Kusturica, la star du cinéma serbe. On ne s'attarde pas car nous avons prévu d'y revenir le lendemain plus longuement, nous voulions surtout avoir des infos sur cinéma qui se trouve en cet endroit, les horaires et les prix. En fait manque de chance il faut avoir réservé une chambre via l'hôtel qui fait partie de ce complexe assez original pour pouvoir assister à une projection de long-métrage. La projectionniste me dit qu'en journée il diffuse des courts-métrages, mais en ce moment a lieu le forum d'une grosse entreprise dans ce village reconstitué, et le fonctionnement semble un peu particulier en ce moment.

Kustendörf, le décor de "la vie est un miracle"

Nous rejoignons l'hébergement que nous avons réservé pour la nuit, c'est un petit chalet qui a 112 ans, bien aménagé et très chaleureux, on se sent comme dans un petit cocon ici! Le propriétaire ne parle pas anglais, mais nous échangeons quand même pendant une petite demi-heure avec lui avec l'aide de Google Traduction. On profite bien de ce lieu très accueillant, équipé d'un poêle, de bougies, avec du bois de partout, et je décor à base d'outils de la ferme, d'artisanat local... Il sera assez difficile d'en partir.

Cerova Kosa, l'hébergement le plus douillet qui soit !


On en profite jusqu'à la dernière minute, au sens propre !

22
sept
En chemin de la gare de Mokra Gora à Küstenforf 

Ce matin nous visitons le village que Kusturica a fait construire pour les besoins de son film " La vie est un miracle " (notamment golden Globe du meilleur film européen en 2005). La visite est plutôt décevante, les bâtiments d'époque ressemblent à ce que nous avons vu la veille à Sirogojno, sauf qu'ici on ne peut entrer dans presque aucun d'eux en, en fait la plupart sont des chambres de l'hôtel. Et manque de pot en raison du forum d'entreprise de Vivaldi, le cinéma ne diffuse rien aujourd'hui ! Je me dit que Kusturica a réalisé une bonne opération en convertissant son décor de film en un site qui se visite (entrée payante), qui est composé majoritairement de logement /chambres à louer. On trouve sur place une piscine, une église, le cinéma... Une salle expose les peintures d'un artiste local, à l'origine le lieu se veut effectivement venir au soutien à la culture et aux artistes du coin. Cette activité est en fait visiblement très minime par rapport à l'activité hôtelière...

Küstendorf 

Nous retournons à la gare de Mokra Gora où nous avons garé le fourgon, et achetons nos billets pour aller faire un tour à bord du petit train qui monte jusqu'au Jatape, avant de redescendre par la même voie. Cette voix de chemin de fer a été popularisé par le film, et c'est devenu une vraie attraction qui a un rôle vraiment important dans l'économie locale.

Le train gravit 300 m de dénivelé, et à la descente s'arrête à différents points de vue. C'est plutôt original, ça nous rappelle un train que nous avions pris en Birmanie ( celui de la Birmanie n'était pas destiné qu'à des touristes...), les wagons sont du début XXÈME et tous différents. Nous allons ensuite à Visegrad , qui est sur notre route pour Sarajevo. Rapide tour dans la fausse vieille ville, en fait il s'agit là encore d'un décor d'un projet de film dont Kusturica parle depuis 2005, qui fut construit entre 2011 et 2014. Ils comprend plusieurs maisons, une église, on l’appelle Andričgrad : le film n'a jamais été tourné, il aurait dû aborder la multiculuralité de cette région. Mais dans les balkans comme un peu partout en Europe les nationalismes se renforcent, et le projet à été mis de côté après avoir reçu le soutient au départ du représentant de la republika Sparska, une des entité gouvernementale du pays (les serbes de Bosnie).

Andričgrad 

Nous allons vers le " pont sur la Drina" (titre du seul prix Nobel de littérature attribué a un yougoslave, en 1961), avant de se remplir la panse dans un bon restaurant.

"Pont sur la Drina" 

Lorène a pris une pizza, moi une spécialité locale à base de veau. Comme d'hab le serveur est très sympa !Ensuite nous roulons jusqu'à Sarajevo, maps.me nous joue encore des tours, à peu près pile au moment où la nuit est tombée il nous fait emprunter un chemin bien raide qui passe par la forêt... Encore un bon plan galère, dont nous nous sortons après environ 3 km parcourus en mode tout-terrain.

Les itinéraires Maps.me, pas toujours parfaits ! 

Il en aura vu ce van en un an, il a au moins 100km à piste caillouteuse au compteur ! Notre itinéraire est sans doute le plus court, mais certainement pas le plus rapide, nous passons par de petites routes qui tournoient beaucoup. À Sarajevo, là aussi les deux derniers kilomètres sont assez compliqués, Lorène a réservé une chambre qui se trouve dans un quartier très en pente et dans lequel nous parcourons environ deux kilomètres dans de toutes petites ruelles très étroites. Nous avons indiqué sur le site internet que nous arriverions entre 20h et 21h, le gérant a dit qu'il serait là pour nous recevoir. En arrivant nous faisons tout le tour du bâtiment, et nous ne trouvons rien qui indique que notre logement se trouve bien ici. Personne pour nous accueillir. Après presque 20 minutes passé sur place, une dame blonde vient nous voir, elle nous montre la chambre, qui est ouverte et dont la clé est cassée. Ceci ne nous plaît que moyennement, grâce au Wi-Fi dont cette dame nous donne le code nous contactons le responsable. Sans trop détailler l'échange que nous avons eu sur WhatsApp, il montre vite qu'il porte peu d'intérêt à ses clients, et a aucun moment ne s'excuse de ne pas être venu au rendez-vous convenu, de nous fournir un logement qu'on ne peut pas verrouiller, de même que de ne pas avoir pensé à nous donner des indications sur comment prendre possession de la chambre que nous avons réservé... Bref après avoir échangé quelques messages avec lui sur WhatsApp, nous le trouvons plutôt désagréable et pas professionnel, et nous choisissons de ne pas rester dormir là. Nous avons réservé une chambre pour avoir un lieu sécurisant, comme nous avons constaté via les commentaires sur park4night qu'il n'est pas rare de se faire fracturer et dépouiller son fourgon à Sarajevo... Nous montons un peu sur les hauteurs de la ville pour essayer de trouver un endroit où garer le van. Le premier endroit repéré sur park4night est complètement glauque, je ne me vois pas du tout rester là. Nous montons un peu plus haut et nous nous garons en bordure de route à un endroit où il y a suffisamment de place.Dommage, nous avions initialement prévu de passer la soirée au centre-ville et profiter de découvrir la vie nocturne, là on est crevé, et nous ne sommes plus motivés.Par ailleurs on ne souhaite pas laisser notre van garé sans surveillance, vu les avis des voyageurs sur les stationnements par ici... On s'endort sans même prendre le temps de bouquiner, la journée a été longue et fraîche, besoin de repos !

23
sept

Au réveil nous allons un peu plus haut sur la colline où nous dormons, histoire de se mette au soleil pour le petit déjeuner, il fait 3°C à l'ombre !.. Et on continue l'ascension jusqu'à Bijela Tabija, un fort qui domine la ville et depuis lequel nous découvrons Sarajevo dans son ensemble.

Sarajevo 

Nous descendons à l'endroit où Lorène a réservé une nuit pour ce vendredi soir, bien qu'il ne soit que 10h la gérante nous laisse nous garer dans sa cour. Elle est très accueillante et gentille. C'est nettement plus cher que l'autre logement (40€ parking fermé et super sécurisé inclus), mais nous sommes a 50m de l'entrée de LA zone intéressante à visiter, c'est parfait ! Nous partons visiter la ville, c'est vivant et animé. Sarajevo comporte des mosquées , des églises et cathédrales, des synagogues... Parmi les bâtiments remarquables, la cathédrale Saint Antoine de Padoue et la mosquée Gazi Husrev-Beg que nous pourrons visiter. Comme c'est vendredi nous pouvons voir, dans les cours devant les mosquées, des croyants (hommes seulement..) qui prient.


Il doit y avoir plus de pratiquants que ce que ne peuvent accueillir les lieux de culte musulmans. On trouve de belles boutiques avec des vêtements et objets de créateurs, il y a de quoi faire et on apprécie bien ce genre de ville (elle fait la taille de Bordeaux), dont le centre se parcourt en 15min d'un côté à l'autre.

Mosquée Gazi - Husrev beg

Devant le musée du génocide que nous visiterons demain, nous rencontrons un couple de français qui voyagent à vélo pendant 8 mois, et dont l'itinéraire va vers la Mongolie puis la Chine... Forcément nous leur parlons des pays que nous connaissons, surtout de l'Iran. D'ailleurs nous en profitons pour aller vers une partie de la vieille ville, un bâtiment carré dont la cour sert de bar à Shisha et où se trouve des magasins vendant des produits du moyen orient. Dépaysement assuré !

Hormis les mosquées, en terme de vestiges de l'empire ottoman, subsiste un bazar en pierre qui nous rappelle la culture perse. Du coup on mange dans un resto de la bouffe en accord avec le décor, falafels !

Lieu de l'assassinat de l'archiduc et sa femme, qui déclencha la guerre 14/18


Nous retournons à l'hôtel nous reposer un peu et se doucher, puis ressortons vers 19h. En se dirigeant vers un des nombreux bars que j'ai repéré, nous croisons encore de belles boutiques, et Lorène s'achète de jolies boucles d'oreilles. On essaye de trouver, sans succès, un distributeur qui ne prenne pas 5€ de commission à chaque retrait... Après avoir bien marché et acheté les boucles d'oreilles ainsi que 2 porte clefs à des artistes locaux, on se désaltère avec une bière au bar "Fabrika".Tous les bars diffusent le derby de foot BOSNIE VS MONTÉNÉGRO et les bars sont bien remplis !On essaye ensuite d'entrer au Zlatna Ribica, le décor est fait d'antiquités et l'atmosphère est atypique, malheureusement c'est trop rempli pour qu'on puisse s'y installer. On va alors au blind Tiger, où nous avons le choix parmi 70 cocktails ! C'est cool, en revanche le fait que 90% des gens fument dedans nous gêne un peu. On avait pas prévu d'avoir si froid et nos pulls chauds puent l'odeur de tabac froid depuis déjà plusieurs jours...Nous mangeons local dans un bon restaurant, puis retentons notre chance au Zlatna, cette fois on peut se poser mais 10min après avoir demandé la carte des boissons on l'attend toujours, alors on se barre ! Le barathon se poursuit jusqu'au Pink Houdini, un jazz-bar richement décoré d'instruments de musiques à disposition... La petite salle au fond qui comporte trois fauteuils et un canapé est non-fumeuse, c'est bien la première fois qu'on voit ça dans les Balkans ! Ici nous faisons la connaissance de Haris, qui nous laisse le canapé pour se poser sur un fauteuil à côté de nous, il attend des amis qui doivent le rejoindre. En fait il nous a parlé d'emblée dans un français impeccable, et on en revient pas quand il nous dit qu'il est bosnien ! La discussion s'engage facilement, il est prof de français à la fac, d'où sa maîtrise impressionnante de notre langue. Il adore la culture française, à vécu deux mois à Paris et à fait une formation de deux semaines à Vichy. Il est curieux de connaître notre avis sur son pays, sa pluri-ethnicité... Ce sera un bel échange, nous n'avons pas osé ni eu le temps d'aborder la guerre, au début de laquelle il est né. Avant de quitter le bar nous passons 10min à regarder un pianiste qui est très doué. Nous échangeons nos numéros et l'invitons à venir nous rendre visite si un jour il en a l'occasion ! Ses amis ont fini en boîte de nuit, lui a envie de rentrer, il nous montre 2-3 endroits où éventuellement poursuivre la soirée et nous faisons nos aux-revoirs. On espère le revoir un jour, c'était une personne très intéressante et cultivé (on a chanté du Édith Piaf à un moment avec lui!) Désireux de faire la fête nous entrons au Cinemas sloga, une grosse discothèque. C'est plutôt similaire à la France (en trois fois moins cher), mais on déplore l'absence d'une réelle piste de danse, en fait les tables debout remplissent tout l'espace, et les gens dansent autour de leur table. Pas idéal pour faire des rencontres, et comme on est pas habitués à ça, ça ne nous incite pas enflammer le dancefloor !

La vie nocturne de Sarajevo !

On regarde la jeunesse Sarajévienne s'amuser, puis après avoir bu un verre, nous rentrons dormir, vers 3h tout de même. Je programme le réveil à 9h30, pour qu'on puisse refaire un tour en ville. Ça pique un peu les cheveux au réveil, je pars me promener vers un cimetière proche où sont enterrées des victimes musulmanes du siège de Sarajevo. C'est impressionnant de voir toutes ces tombes, essentiellement de jeunes hommes entre 20 et 40 ans...

Cimetierre de Kovaci 

La dame de l'hôtel nous autorise à stationner dans sa cour jusqu'en début d'après-midi, super gentil de sa part (sans supplément). Il s'agit de Time Out guesthouse, nous les recommandons très vivement !

Nous visitons le poignant musée du génocide, qui est en fait un galerie de photos dont l'auteur explique l'Histoire. Il a suivi les recherches dans les fosses communes dans lesquelles finirent un peu plus de 8200 musulmans, exécutés par le général Mladic et ses hommes.

Brève explication historique (ce que j'en ai compris) : en 1991 les troupes serbes entreprennent de prendre le contrôle du pays, la Yougoslavie se disloque avec la chute de L'URSS. Les musulmans (bosniaques) sont persécutés par les forces armées et trouvent refuge dans le camp de Srebenica. Celui-ci est déclaré "safe-zone" par l'O.N.U., dont les casques bleus néerlandais assurent la sécurité. Sauf que début juillet 1995 les troupes serbes-orthodoxes approchent dangereusement du camp de réfugiés, ces 25 000 personnes se sentant menacées se dirigent vers Potočari, ou les casques bleus sont parqués dans une sorte de grande usine qui leur sert de camp militaire. Sauf qu'à l'arrivée, les forces de l'O.N.U. ne laissent entrer dans leur camp que les femmes avec enfants, prétextant qu'il manque de place pour accueillir tout le monde, et après avoir refusé un appui aérien proposé par l'O.N.U. pour aider à lutter contre les troupes de l'armée serbe de Bosnie. Des milliers d'hommes, d'adolescents (passé 12 ans on est plus considéré comme un enfant) se retrouvent à devoir fuir à travers la forêt. La suite est une boucherie, un drame, la pire atrocité qui se soit passée sur le sol européen depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En une semaine plus de 8000 hommes musulmans seront froidement interceptés puis abattus. Tantôt dans la cour d'une école, par centaines, mains liées dans le dos et bandeau sur les yeux, une balle dans le dos. Les forces serbes leur disent fréquemment qu'ils n'ont rien à craindre, pour faciliter leur capture. Puis ils les mettent dans des bus et les emmènent se faire fusiller. Certains ont vu leurs proches se faire fusiller en attendant leur tour dans le bus... Que d'horreurs, de violence et d'inhumanité.

Galerie 11/07/95 

Forcément, même 30 ans après les blessures sont encore vives, et s'il n'y a pas de violences inter-ethniques actuellement, les tensions demeurent. Comment pardonner de tels actes ? La cour internationale a certes condamné les principaux auteurs de ces crimes de guerre et auteur du génocide, les fosses communes ont été fouillées, mais on continue d'en découvrir, et certaines femmes attendent toujours de retrouver une partie du corps de leur mari, de leur fils, de leur père. Le musée présente donc des photos commentées, et des films que nous regarderons en quasi-intégralité, les images sont évidemment très dures et nous brassent. La visite se termine avec quelques citations à garder à l'esprit. À peine sortis nous pensons aux ouïghours, qui traversent en ce moment un épisode violent, qui pour l'instant n'a pas encore provoqué de réaction significative de la part de la communauté internationale malgré les preuves de détentions arbitraires, de maltraitances, de viols, de castration, dont est victime cette partie de la population chinoise. Plusieurs documentaires sont disponibles sur le sujet, notamment sur Arte, je vous invite à aller y jeter un œil.

Nous repassons dans une boutique où j'ai acheté des chaussettes la veille, je ne les aient porté que quelques heures et elles sont déjà un peu abîmées ! C'est délicat mais bon je ne trouve pas ça normal, je montre l'usure anormale à la vendeuse, qui échange quelques messages avec sa collègue par téléphone, puis me propose de me les rembourser, en me laissant les trois paires : super, j'en espérait pas tant ! Du coup je leur achète un tee shirt qui me faisait de l'œil.. On achète quelques souvenirs, pâtisseries Turques, une peluche rigolote qu'on appellera Moutemoute, et des clopes pour un copain.


On termine par un resto local, on est servi très rapidement : ils servent des plats enrobés de pâte feuilletée, Lorène choisi à la courge, moi viande et crème, c'est un régal ! On s'en sort pour moins de 6€ à 2 avec une boisson ! Il est temps d'aller prendre la route, on a 1400km à faire, et Lorène reprend le travail dans moins d'un jour et demi...

restaurant ASDZ 
24
sept

Nous quittons Sarajevo vers 15h avec un léger pincement au cœur, touchés par l'histoire sanglante de ce pays, et conscients que ça y est, cette fois les vacances, c'est fini...

Nous traversons le nord-ouest Bosnien, région à dominante serbe, les drapeaux russes bordent la route.

Au bout de quelques heures de route nous arrivons à la frontière avec la Croatie. Ils nous font mettre sur le côté (comme tous les véhicules qui passent par là en fait) et nous demandent ce que nous avons à déclarer.

Ayant bien pris soin de regarder ce que j'ai le droit de ramener en France en venant d'un pays situé hors U.E., je suis serein et leur dit que j'ai deux cartouches de cigarettes. Je ne fume plus mais c'est pour un ami. Le douanier ne parle pas un mot d'anglais, mais il a pas l'air content, il appelle un de ses collègue qui parle anglais.

Je lui demande quel est le problème en lui montrant les cigarettes, il me dit que c'est seulement 40 cigarettes par personne ! Quoi ?! Le site gouvernemental français officiel mentirait ?..

Je lui dit m'être bien renseigne, je ne comprends vraiment pas, je pense être sûr de mon coup.

Agacé, il me donne un prospectus en anglais à l'attention des touristes, sur lequel il est indiqué une cartouche par personne par la voie aérienne, 40 cigarette par personnes par la voie terrestre.. Purée, me suis fait avoir, en fait j'aurais du regarder le site officiel Croate.

Il y a sérieusement de quoi être induit en erreur...

Il y a 2 solutions, retourner en Bosnie, lourder 16 paquets de cigarettes, et revenir. Ou payer 100 euros de taxe, j'opte pour la 2ème option, dégoûté... Entre le moment ou nous arrivons à la douane et le moment ou j'ai payé ma taxe et ou nous pouvons repartir, il s'est passé plus d'une heure, trop de temps perdu, c'est très énervant !

Nous roulons jusqu'à 23h15 et faisons juste une brève pause pour manger du houmous, et un peu de charcuterie en guise de dîner, il faut qu'on avance...

Lorène voulait être à Challes vers 17h, donc je met le réveil à 5h30, il nous reste plus de 10h de route à faire, on est encore en Slovénie !

On évite l'autoroute en Slovénie, ça ne vaut pas le coup de payer leur vignette dans notre cas, mais dès que nous entrons sur le territoire Italien, nous prenons l'autoroute et roulons à 130km/h, d'habitude on préfère 110, plus écologique, mais là on a trop de bornes et de temps de trajet devant nous... Moutemout semble ne pas être malade en voiture !

À midi nous mangeons dans un restaurant indien un peu avant Turin, c'est bon et plutôt copieux, mais le service est un peu lent à mon goût. C'est vrai que prendre un menu entrée/plat/dessert quand on est pressés, ce n'est pas très stratégique, mais bon on a déjà pas fait de vrai repas la veille au soir...

Nous passons ensuite dans un supermarché acheter du parmesan (quelques kilos !), de la charcuterie et de l'alcool, puis reprenons la route.

On passe par le col du Mont Cenis, la neige est un peu plus haut.

Col du Mont Cenis 

Lorène conduit une bonne partie du trajet en Italie, la pluie nous accompagne, par averses, pendant que je suis sur l'ordi à retoucher des photos et mettre des articles en ligne.

Vers 19h30 nous arrivons à Challes où nous récupérons Shiraz, notre minette, qui a passé les vacances chez mon père. Nous restons discuter un quart d'heure avec mes parents puis rentrons chez nous, le déchargement et un grossier rangement prendra 3/4 d'heure !

On aura parcours 4200kms, soit 181kms par jour en moyenne ! Nous sommes contents d'avoir découvert des endroits dépaysants, ou nous avons été bien accueillis, et d'avoir profité de nombreux espaces naturels. Bien que ces pays soient petits en superficie, ils sont bien moins densément peuplés que l'hexagone, donc la trace de présence humaine est plus rare et les jolis coins de nature nombreux.

Voir de de grosses rivières, après l'été de sécheresse en France, a fait du bien : la baignade était fraîche mais faisable ! Nous aurons eu un peu de pluie et du froid sur la fin, mais ça n'a finalement pas été très gênant, en prenant quelques hébergements on a bien résisté au passage de l'été quasiment directement à l'hiver ! Ce n'est pas toujours comme ça apparemment, eux aussi disait qu'ils avaient une météo digne d'un début décembre (3 degrés la nuit, entre 7 et 12 degrés au plus chaud la journée les 4-5 derniers jours !)

Les Balkans en van, on recommande, après la Corse on nous avons été vraiment très mal accueillis l'année dernière, ça nous a réconcilié avec le road-trip, les Bosniens, Monténégrins et Serbes sont gentils et bienveillants !

26
sept
26
sept

Un peu moins de deux ans plus tard, le petit montage de ce mois mémorable passé dans les Balkans !