Partis à 6h20 de Besisahar, le bus nous dépose à Pokhara vers 10h30. Nous logeons dans le quartier de Lakeside, en effet Pokhara, seconde ville du pays, se trouve à proximité du lac Phewa, deuxième plus grand lac du pays, incroyable mais vrai ! Bon là on a envie de dire c'est le re-paysement (contraire de dépaysement), c'est blindé d'occidentaux, les trottoirs sont larges ET PROPRES, les boutiques ressemblent à celle qu'on trouverait dans un lieu touristique en France : bref, Lakeside c'est pas trop le Népal. Pas grave, nous avons besoin de nous reposer, et ici on se sent pas trop perdu. On y passerai pas trop de temps non plus...
Notre chambre est idéalement située, nous sommes à 200m du lac, et en sortant de l'hôtel nous tombons direct sur la grande rue bondée et bien touristique. Lorène est inquiète pour sa santé, nous faisons un tour par les urgences pour s'assurer qu'il n'y a pas d'examens complémentaires à faire et que tout vas se rétablir par soi même. L'électrocardiogramme est bon, c'est normal que quelque jours après l’œdème pulmonaire elle se réveille parfois à bout de souffle, le médecin lui prescrit un médicament qui va l'aider à respirer...
Nous goûtons à une spécialité locale, dont nous avons pas eu le nom : des noodle pas cuites, écrasées en miettes, avec quelques épices, oignons, petits pois... Étrange, épicé, pas mauvais mais pas vraiment bon. C'est le monsieur sur la photo de droite qui nous l'a préparé.
Le temps de manger, de choisir notre logement, de se promener le long du lac, la journée est vite terminée, puis nous avons accumulé un peu de fatigue lors du trek !
La fête foraine bat son plein au bord du lac Phewa :
Nous passons par le bord sud du lac Phewa et par une forêt dans laquelle nous croisons beaucoup de singes. Ils ne sont pas très farouches, nous voyons les arbres bouger et des feuilles tomber, cette forêt est bien vivante !
Après environ 2h de marche et un peu de dénivelé nous atteignons la pagode :
Nous avons un beau panorama sur le lac, dommage que ce soit nuageux sinon on verrait la chaîne himalayenne.
Nous redescendons par un autre chemin et allons voir les chutes d'eau de David (Davi's Fall) : comme annoncé sur tripadvisor, c'est vraiment nul ! Mais rigolo de voir comme les touristes népalais et indiens ont l'air transporté par ce lieu où l'on peut se prendre en selfie devant de magnifique barreaux en métal. Un indien nous demande même de faire un selfie avec lui et son pote, on lui a fait sa journée il a l'air hyper heureux d'avoir pris une photo avec nous...
Nous enchaînons avec la visite d'une grotte juste à côté, là c'était censé être pas mal mais en fait c'est tout aussi bidon que Davi's Fall. Puis il faut chaut, humide, et on suffoque quelque peu là dedans. Il faut passer dans d'étroits couloirs, il y a trop de monde, l'eau nous goutte dessus, et dans la caverne principale des échafaudages viennent bien finir de gâcher le tout.
Nous rentrons à pied vers l’hôtel , nous passons par des quartiers où l'on voit de belles maisons...
Le soir nous allons manger dans un restaurant où ont lieu tous les soirs, pour le plus grand plaisir des touristes que nous sommes, des danses locales !
Déçu de ne pas avoir pu voir l'Himalaya depuis la pagode de la paix, je décide de mettre le réveil tôt (4h30), car à partir de 8h les montagnes se chargent vite de nuages en fait... Comme on se couche habituellement tôt (21-22h graaaand max, une heure plus tôt que ça pour Lorène) c'est gérable. La pleine lune permet de constater que le ciel a l'air clair, Lorène préfère rester sous la couette, je pars avec la frontale à travers Lakeside puis commence l'ascension de la colline de Sarangkot.
Je ressens d'une manière hallucinante les bienfaits sur mon corps d'avoir passé plusieurs jours (et nuits0 au dessus de 3300m d'altitude... Mon sang doit être comme neuf, je suis quasiment en train de courir dans la montée, et je n'arrive pas à être essoufflé ! D'habitude ce qui me ralenti quand il y du dénivelé c'est le souffle, là à force de bourriner je sens que ce sont les cuisses qui commencent à tirer (et le cœur bat fort aussi !). Environ 10km, 650m de dénivelé et 1h45 plus tard j'arrive au point de vue de Sarangkot.
Je recroise un allemand avec qui nous avions marché et discuté la veille, ainsi qu'un français rencontré lors de notre escale à Dehli, totalement par hasard ! J'apprécie le spectacle, même si honnêtement je trouve qu'il y a encore trop de brume persistante à mon goût.
Vers 7h45 j'entreprends de redescendre, histoire de faire voler le drone avant que tous les parapentistes rappliquent, puis parce-qu'on doit rendre la chambre d'hôtel avant midi. Je passe par un autre chemin pour changer, marche un peu avec un ancien, japonais, qui ne parle pas un seul mot d'anglais, et termine par un détour dans une partie du centre ville que nous n'avons pas encore vue.
Je retrouve Lorène, nous rangeons nos affaires pour aller rejoindre Deepak, un local qui accepte de nous accueillir en couchsurfing chez lui 2 jours consécutifs. En fait il tient un café à 5min à pied de l'hôtel où nous étions, et vient de construire (ou retaper ou sait ps trop) un bâtiment juste derrière son bar de bord de plage. C'est dans ce nouveau bâtiment (futur hôtel ou auberge de jeunesse) qu'il nous propose de dormir, nous partageons la chambre avec Claire, une écrivaine américaine qui rédige actuellement un ouvrage sur la politique d'Israël (elle a vécu deux ans en Palestine et est issue de parents juifs).
Du coup les lits, les draps, les couettes sont tout neuf, ça change des endroits où l'on dort d'habitude !
Nous mangeons au café de Deepak, en attendant que Julia et Arthur, rencontrés lors du trek dans les Annapurnas, nous rejoignent. Nous passons une après-midi très tranquille à discuter en buvant des bières...
Et le soir nous mangeons avec eux, une bonne rencontre, ils sont de Lille et ça fera plaisir de les revoir en France !
Au final nous n'avons pas fait grand chose avec notre hôte pour le moment, comme il n'a pas l'air surbooké avec la gestion de son bar nous organisons une virée à scooter le lendemain, au lac Begnas.
Le matin nous récupérons le scoot vers 9h30, nous ne prenons pas la bonne route pour monter au point de vue de Sarangkot où j'ai été à pied la veille, et sommes obligés de redescendre pour prendre la bonne route...
Cette fois le temps est bien plus clair, seuls quelques petits nuages sont accrochés aux hautes montagnes. La conduite (à gauche) se passe bien, apparemment il n'y a pas vraiment de règle sur la route, si ce n'est que pour montrer que tu existes il faut klaxonner. Nous rejoignons Deepak à son Hakunama tata café, et nous suivons le guide à travers le trafic assez dense du centre de Pokhara, pour aller jusqu'à ce fameux lac Begnas. Nous sommes contents de sortir un peu de l'agitation et des sentiers battus pour nous retrouver dans un coin de campagne qui aurait presque un air de Savoie !..
Petite marche en bord de lac, puis nos estomacs crient famine, nous goûtons à des poissons du lac, un vrai régal (top 3 de nos meilleurs repas au Népal !). C'est l'occasion de faire plus connaissance avec Deepak, 33 ans, une femme et une fille de 3 ans, il a un esprit entrepreneur et semble s'en sortir plutôt bien professionnellement.
Cette après-midi fait du bien mais passe trop vite, en fait le repas terminé il est déjà temps de retourner vers Pokhara, à 14km, nous pour rendre le scooter, puis Deepak pour aller voir si tout se passe bien à son café de bord de lac...
Le soir rien de bien palpitant, nous sortons manger des crêpes ! Puis préparons nos affaires en vue du départ en bus vers Lumbini, le lendemain à 8h30.
Le trajet fut long (9h en comptant 2 petites pauses), contre 7 voir 8h annoncé, nous sommes bien arrivés, fini les montagnes, nous sommes en plaine et le climat a bien changé (nettement plus chaud et humide).
En bonus à droite quelque chose d'assez surprenant au Népal, des déchets TRIÉS ! Le problème c'est que je suis pas certain qu'il existe des usines qui s'occupent de les traiter, voir de les recycler...
Nous commençons même à nous habituer à l'horrible odeur de plastique que font brûler les gens... À défaut d'avoir un service de ramassage et de traitement des déchets c'est la seule solution qu'on trouvé les habitants pour en faire disparaître une partie. C'est toujours choquant par contre de voir les gens jeter leur bouteille en plastique ou leur paquet de chips terminé par la fenêtre du bus, en pleine nature, sans vergogne !
Demain nous partons à la découverte de Lumbini, ville où naquit Bouddha en personne !