Carnet de voyage

Mongolie

8 étapes
28 commentaires
Nous quittons l'Asie du Sud-Est pour découvrir la culture et les grands espaces de la Mongolie.
Du 2 août au 21 septembre 2019
51 jours
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2
août

Suite à l'incendie des serveur d'OVH toutes les photos ont disparu de notre blog ( 😥), mais vous pouvez retrouver un PDF de la Mongolie avec la bonne mise en page et les photos qui correspondent ici !


Nous utilisons une ultime fois Grab pour trouver une voiture afin de nous conduire à l'aéroport de Jakarta, et après une heure de trajet, nous sommes comme d'habitude avant de prendre l'avion, bien en avance. Cette marge s'est avérée utile, cette fois nous quittons l'Indonésie et les contrôles internationaux sont plus poussés que lors des vols domestiques ! À l'enregistrement nous avons eu le droit à un bon coup de stress : la dame nous demande si nous avons un billet de sortie de la Mongolie. Ce à quoi nous répondons par la négative, puisque : 1/ nous sommes en possession d'un visa mongol, nous autorisant à rester dans ce pays 30 jours 2/ nous allons effectuer une demande d'extension de visa dès notre arrivée à Oulan Bator, souhaitant y rester plus que 30 jours. Partant de là, il a fallut parlementer un peu avec elle, avec son chef, leur montrer qu'on a une lettre d'invitation d'un tour-opérateur, une réservation d'hôtel, et bien insister sur le fait que l'ambassadeur de Mongolie à JAKARTA a déjà vérifié notre itinéraire, que si notre profil ne lui avait pas convenu nous n'aurions pas un Visa mongol collé dans notre passeport... La compagnie aérienne a été tatillonne puisqu'en cas de refus d'entrée dans le pays de destination, c'est à eux de prendre en charge les frais de rapatriement vers le lieu de départ. Non sans avoir serré les fesses, ils nous laissent enregistrer nos bagages, même si le chef du comptoir enregistrement n'a pas l'air enchanté. Un burger king et quelques dizaines de minutes plus tard nous embarquons avec une heure de retard, dans notre vol China southern, escale à Canton. Dommage que l'itinéraire de vol en direct n'était pas dispo, il nous a semblé survoler Koh Tao et Phanghan où nous étions environ 3 mois auparavant, mais ça mériterait confirmation. Après 6h de vol, un repas aérien et quelques verres de pinard, nous terminons par passer au-dessus des grattes-ciel de Hong-Kong puis de Guangzhou (alias Canton), que nous distinguons entre les nuages.

L'arrivée sera un peu rocambolesque, à peine sorti de l'avion une dame chinoise qui bosse à l'aéroport nous annonce qu'il va falloir récupérer nos valises, demander un visa de transit, et rejoindre en bus un autre terminal ! EUH ok. C'était pourtant bien collé "Oulan Bator" sur l'étiquette de nos valises. Oui mais non ! Rétorque la dame. Elle a l'air un peu exaspérée que la dame de l'enregistrement de Jakarta ne soit pas au courant que quand on fait Jakarta- Oulan Bator par Guangzhou il faut faire ainsi. Nous nous félicitons d'avoir un peu plus de 6h d'attente avant notre embarquement pour Oulan-Bator, et effectuons notre demande de Visa chinois. Ici, ça rigole pas !.. caméras partout, machines ultramoderne qui te dis dans un français approximatif de poser tes doigts pour la prise d'empreintes, douaniers et agents autoritaires et très antipathiques, portiques automatiques très susceptibles... nous récupérons finalement nos valises, prenons le bus à la porte d'embarquement de bus numéro A44 (oui, l'aéroport de Canton est IMMENSE) et trouvons un coin où nous allonger pendant les 3-4h d'attente qu'il nous faut attendre avant de pouvoir enregistrer (à nouveau !) Nos bagages. Avec l'appréhension de se voir refuser l'embarquement, tel que ça a failli être le cas à Jakarta. Réveil à minuit 40, nous faisons la queue parmi essentiellement des mongols, et l'enregistrement se passe nickel ! Soulagés, nous terminons l'attente dans le hall d'embarquement, et à 3h50 sommes autorisés à monter dans notre avion de la Mongolian airlines. Je m'endors assez vite, Lorène a plus de mal. Une heure après s'être envolés nous avons droit à un autre repas, bienvenu puisqu’à Canton nous n'avons rien mangé, ils ne prenaient pas la CB et j'avais pas envie de retirer des Yuan juste pour payer UN repas (décidément les chinois ne semblent pas être les rois de l'accueil) !

Un point positif dans ce trajet plutôt épique est qu'à Canton nous avons été rassurés d'apprendre que Catherine, la mère de Lorène qui nous rejoint pour 3 semaines, a réussi à avoir sa correspondance à Moscou (en 1h, c'est speed !)

Une vingtaine d'heures après avoir quitté l'Indonésie, nous sommes heureux de récupérer nos valises intactes, de passer sans aucun souci l'immigration mongole, et surtout de retrouver Catherine, qui a atterri 3h avant nous à Oulan Bator. Si elle a eu le temps de changer d'avion à Moscou, les bagagistes n'ont pas été aussi rapides et il faudra revenir demain pour récupérer son sac...

Nous prenons le temps de discuter un peu et célébrer les retrouvailles, 10 mois après notre départ de Savoie, et nous nous dirigeons à pied au bureau de l'immigration mongol, pour demander une extension de visa : cela doit être fait dans la semaine suivant l'arrivée en Mongolie, et comme nous partons dimanche en expédition dans le désert de Gobi pour une semaine, pas le choix, c'est maintenant ou jamais ! Bien qu'exténués cette demande sera plutôt facile à faire, une copie du passeport (faisable sur place) et une photo d'identité suffiront, en plus du formulaire à remplir. Cela nous coûtera 27€ par personne pour rajouter 23 jours.

Bien qu'assez rustres au premier abord, les mongols nous semblent d'emblée gentils. Celui à côté de moi dans l'avion m'a laissé une bonne première impression, boire de la bière au petit dej inspire le respect (et incite à faire de même !)

En tout cas cette extension de visa nous aura pris moins d'une heure, nous partons attendre à l'arrêt de bus au bord de la grande route qui mène au centre ville. Après quelques essais ratés ou je monte dans le bus en demandant au chauffeur " city center ?", et face à leurs mines déconfites se demandant ce que je peux bien leur vouloir, nous optons pour l'option consistant à tendre le bras et montons dans la voiture d'un local, qui n'essaiera même pas de nous entuber sur le prix. Il nous dépose vers notre hôtel, et après un peu d'attente nous sommes très contents de nous poser, enfin ! Gros bol de ramen à midi, puis sieste amplement méritée. Internet, tri/retouches de photos, coupe de cheveux et bonnes pizzas au resto Green Zone (accompagnées d'une bouteille de rosé pour fêter ça comme il se doit) occuperont notre fin de journée.

La nuit sera courte, Cathy et Lorène partent vers 6h à l'aéroport chercher la valise retardataire, pendant que je fait la mise en page d'un article. Elles s'en sortent comme des chefs et reviennent seulement 1h plus tard, avec la valise ! Lorène passe ensuite par la case coiffeur, à son retour nous sortons découvrir un peu la ville.

Nous sommes surpris par la chaleur, et par la pollution, que nous avions remarqué avant même de poser le pied à Oulan Bator... De plus en plus de nomades sont venus s'installer en ville, celle-ci regroupe désormais presque 1/3 de la population du pays. Sauf qu'elle n'est pas prévue pour accueillir autant de monde, autant de poêles à charbon, et c'est pourquoi il s'agit de la capitale la plus polluée au monde. En soi, les rues sont plutôt propres, mais l'air, non !

Nous passons par Sukhbaatar square et nous dirigeons ensuite vers le marché Naraantuul, qui nous a été conseillé pour tenter de dénicher une bouteille de gaz pour notre réchaud. D'après les forums et blogs lus en préparation de notre périple, nous risquons de faire une overdose de mouton bouilli, du coup nous profitons d'être dans la capitale pour manger différemment (= gros kebab frites). La communication n'est pas simple, il semblerait que nous soyons dans le pays où les gens parlent le moins bien anglais, depuis le début de notre voyage . On trouve un peu de tout à ce marché, sauf ce que nous cherchons !

Après environ 2h à errer dans ce marché, nous sommes crevés et prenons un chemin différent pour rentrer à notre hôtel. Nous passons par un petit parc d'attraction (en plein centre ville !), laissons Catherine à l'hôtel, puis passons faire coucou à Sunpath, l'agence auprès de laquelle nous avons réservé un tour. N'ayant pas pu verser d'acompte, j'ai préféré que nous allions les rencontrer la veille du départ, histoire d'assurer le coup.

Tout est bien confirmé, ils passeront nous prendre demain à 8h à notre hôtel: super, nous partons à la découverte des steppes, de l'immensité du territoire Mongol, avec pour destination, le désert de Gobi..!

4
août

Aujourd'hui nous partons pour sept jours d'expédition dans désert de Gobi et dans la vallée de Karakorum avec l'agence Sunpath !

Jour 1 :

Un chauffeur vient nous récupérer à 8h à notre guesthouse pour nous emmener au bureau de Sunpath. Nous faisons la connaissance de Gangan notre guide (une jeune mongole en études d'architecte), notre chauffeur et les autres clients : Lucian un roumain, William un américain, trois amies de Hong-Kong et deux amis de Singapour. Pour une fois le groupe n'est pas constitué que de français, ça nous change ! Le groupe est réparti dans deux véhicules différents.

Nous montons à bord de notre bolide, un van russe d'époque ! Dès la sortie de la ville d'Oulan Bator, nous nous retrouvons dans des steppes, des plaines à perte de vue ! Des mongols nomades s'y sont installés avec leurs troupeaux de chèvres, moutons, chevaux et vaches.

Pour cette première journée nous faisons beaucoup de route, environ 480 km ! Au début nous roulons sur la route puis vers la fin nous empruntons des pistes. Ça bouge, mais notre van est confortable et a de bons amortisseurs !

Le midi nous nous arrêtons dans un restaurant et nous goûtons pour la première fois la boisson locale, qu'ils appellent du thé : c’est du lait chaud de jument à l'eau salée. Kevin et Cathy aime plutôt bien, c'est gras. Moi je m'attendais à pire, c'est buvable mais pas franchement exceptionnel. Toute cette semaine j'ai le droit à un menu végétarien c'est top. Tandis que Cathy et Kevin savourent leur plat à base de noodle et de mouton ! Deux trois bouts de légumes font figuration au milieu des noddle et de la viande.

Nous roulons toute la journée en faisant quelques pauses sur la route. Nous découvrons les toilettes mongols : un trou dans la terre et deux planches en guise de toilette "à la turc". Parfois nous pouvons fermer la porte pour avoir un peu d'intimité, parfois non... enfin bon c'est toujours mieux que faire dans la steppe sans un cailloux ou arbustes pour nous cacher.

La route fait partie du voyage et tout le long nous sommes surpris de voir des paysages différents.

En fin d'après-midi nous faisons notre première visite aux falaises nommées "White Stupa". Ce lieu coloré au milieu de nul part est impressionnant !

Vue du ciel :

Nous reprenons la piste pour nous diriger un peu plus loin à notre premier logement. Un camp de yourte dans le désert géré par des nomades. Nous sommes invités par la famille à boire le thé, ce qui est un signe de respect et d'accueil chaleureux, puis nous passons à table. Kevin prend goût rapidement à la nourriture locale, le mouton il adore !

Petit coucher de soleil et au dodo. Nous dormons dans la même yourte que Lucian et William. Chacun un lit simple, avec quelques couches de couvertures en guise de matelas, c'est un peu raide ! Pas de douche car il n'y a pas d'eau ici, heureusement notre guide nous avait vivement conseillé d'acheter des lingettes !

Jour 2 :

Réveil à 7h et petit-déjeuner dans la yourte. Départ à 8h pour rouler environ 200 km. Nous faisons une première étape dans un endroit rocheux où nous pouvons voir des dessins d'hommes préhistoriques sur de nombreuses roches.

Nous profitons de notre journée sur la route pour regarder les paysages défiler par la fenêtre, nous ne nous en lassons pas ! Notre chauffeur maîtrise la conduite et chouchoute son véhicule dès qu'il en a l'occasion.

Souvent nous nous arrêtons dans les petites villes que l'on croise. Elles sont particulièrement moches mais on y trouve beaucoup de petits supermarchés avec de tout et beaucoup de choses importées de Russie et d’Europe. Notre guide et la cuisinière en profitent toujours pour faire les courses pour les repas à venir. Ce midi nous mangeons au restaurant dans la ville de Dalanzadgad. Nous repartons avec pleins de morceaux de viande dans le coffre !

Dans l'après-midi nous arrivons à notre nouveau campement de yourte.

Nous posons nos affaires et allons marcher à quelques kilomètres de là, dans la vallée de Yoliin Am. Encore une fois nous sommes agréablement surpris par la variété des paysages. Cette vallée verdoyante est belle, nous y croisons des chevaux, yaks et petites marmottes.

Plus nous avançons dans la vallée, plus celle-ci rétrécie. Au retour Kevin passe 30 min à enseigner la maîtrise d'un drone à Andy un guide de Sunpath d'un autre groupe. Celui ci vient d'acheter son drone et est heureux d'être tombé sur Kevin pour prendre confiance en lui. Andy est relax et du coup fait attendre le groupe pendant ce temps là. Avec Cathy nous avons eu le temps de regarder les stands et dénicher quelques souvenirs : chaussettes en poils de yaks et petite yourte en feutrine.

Pour une vue à aérienne à 360 degrés de la vallée, cliquez là.

Apéro au coucher du soleil et nuit étoilée mémorable au milieu de la steppe !

On peut dire qu'ici ça vaut le coup de se lever en pleine nuit pour aller aux toilettes. Le ciel étoilé était magique !

Jour 3 :

Environ 165 km de piste nous attendent aujourd'hui, et celle-ci est beaucoup plus accidentée que les précédents jours. Nous nous approchons progressivement en direction des dunes de sables. Nous ne rencontrons pratiquement plus de nomades et d'animaux. Nous ne croisons plus que des chameaux.

Nous arrivons pour le repas de midi au campement. Notre yourte fait face à l'immense dune de sable de plus de 100m de haut. L'air est sec et le soleil tape, nous restons au calme pendant les heures chaudes.

Pour une vue aérienne à 360 degrés de cet endroit, c'est par là ! (visionnage en plein écran sur un ordi ou une télé vivement recommandé. Dommage, l'appli Skypixel foire un peu l'assemblage de ces panoramas dernièrement)

Vers 16h nous montons en selle sur nos chameaux pour une petite balade dans le désert aux alentours. Le chameau de Kevin fait caca dans mon étrier ! C'est pas glamour et encore moins lorsque notre accompagnateur nomade retire le caca avec ses mains. Notre hôte prend quelques photos (sans s'être lavé les mains, avec nos portables ! ^^) et nous retournons au campement.

Repas à 18h et nous n'avons pas vraiment faim mais nous devons partir pour être à temps au coucher du soleil sur les dunes de sable. Nous avons mis environ une heure de marche pour monter au sommet. C'est physique la montée dans le sable surtout aux endroits pentus et glissants. Mais la vue valait vraiment le coup ! Nous sommes les seuls touristes à avoir pensé à emporter l'apéro, santé ! Nous pouvons voir au loin la dune s'étendre sur une centaine de kilomètres. De l'autre coté nous apercevons l'horizon au loin... très loin.

Dodo bien mérité dans notre yourte, la fraîcheur de la nuit nous fait le plus grand bien ici !

Jour 4 :

Le jour se lève tranquillement et nous pouvons assister à la traite des chèvres. La petite dame parque son troupeau, ainsi les chèvres sont à disposition et se laissent faire plus facilement. L'eau est très rare dans cette partie du désert, le lait est la boisson quotidienne des nomades.

Nous avons environ 140 kilomètres à parcourir et aujourd'hui c'est la journée de confort ! Après le petit déjeuner nous roulons jusqu'à une petite ville où se trouvent des douches publiques chaudes ! C'est le seul jour où nous aurons accès à une douche de la semaine.

Après ça nous allons jusqu'à notre nouveau campement et avec Kevin nous avons la chance d'avoir une yourte pour nous deux. Cathy quand à elle, dort avec les trois filles Hong-Kongaises. Les lits sont plus confortables que d'habitude car nous avons de vrais matelas et nous avons le luxe d'avoir des prises et de l'électricité de 20h à 22h pour recharger nos appareils électroniques. Grand standing !

Nous occupons notre après-midi en allant nous promener aux alentours. Y a vraiment rien ici. Ah si... quelques petits insectes et lézards ! Ici nous comprenons tout à fait l'expression ''entendre les mouches voler''. C'est le seul bruit distinctif autour de nous !

Nous dînons tôt vers 18h comme la veille, et allons marcher sur les "Flamming cliffs", des falaises sur lesquelles nous pouvons voir les strates du passé océanique de la région. Autour de nous c'est le calme absolu, la plaine à perte de vue.

Jour 5 :

Il a plu toute la nuit et notre yourte n'était pas étanche à l'endroit où Kevin avait déposé sa pochette d'ordinateur et ses vêtements. Heureusement ses appareils électroniques a échappé au pire, c'est franchement pas passé loin !

La journée s'annonce pluvieuse et froide. Les pistes de sables deviennent un terrain boueux, mais tout va bien notre chauffeur maîtrise !

Nous faisons une halte aux ruines du monastère d'Ongiin. Catherine est émue de voir son premier temple bouddhiste. Un seul bâtiment a été restauré, le reste n'est plus que débris de pierres... En 1931, pendant la montée du communisme en Mongolie la plupart des monastères du pays furent fermés et les moines ont été envoyés à l'armée ou tout simplement exécutés (17 000 morts).

Le pique-nique au bord de la rivière est annulé et remplacé par un restaurant, à l'abri.

Notre camp situé au milieu de la steppe se trouve non loin d'ici. Le beau temps n'est toujours pas au rdv, nous nous réfugions dans notre yourte toute la soirée. Seul Kevin part dans la bruine marcher en direction d'un lac. Il rejoint les deux singapouriens mais font demi tour avant d'atteindre le lac. Les distances sont longues et difficiles à évaluer, de plus le temps est peu motivant..!

Jour 6 :

Aujourd'hui nous nous dirigeons vers la ville de Karakorum, d'abord décrétée camp de base par Gengis Khan, son fils en fera une ancienne capitale historique,. Nous débutons la journée dans la boue, jusqu'à ce que le beau temps arrive vers midi. Nous faisons la pause déjeuner dans un restaurant à Karakorum. Nous quittons petit à petit le désert hostile et croisons à nouveau quelques animaux.

Nous partons ensuite visiter le monastère d'Erdene Zu, bien préservé, sanctuaire religieux le plus important et le plus ancien de Mongolie. Kevin fait voler son drone qui malheureusement bug à nouveau... Le point positif dans ce malheur est que nous allons repasser plusieurs fois à Oulan Bator où se trouve un magasin DJI qui pourra sûrement le réparer.

Le monastère est entouré de d'un mur présentant 108 stupas, un nombre sacré dans le bouddhisme.

Nous passons par les petites boutiques de souvenirs et quittons la ville pour aller à notre dernier campement du tour.

Nous sommes très bien accueillis par la famille qui nous invite à boire le thé au lait.

Ce soir notre équipe prépare un barbecue mongole. Cela consiste à mettre dans une grosse marmite de la viande de mouton, des pommes de terre, choux et carottes. Cette marmite est posée sur un poêle chauffé au crottin de cheval. Servi avec du riz, ce n'est pas mauvais.

Avant d'éteindre les feux, le père de la famille nomade qui nous héberge vient nous rendre visite dans la yourte. Nous passons un bon moment à échanger grâce à la traduction de Gangan. La famille nomade a plus de 1000 bêtes, ils se déplacent deux fois par an (une fois l'hiver, une fois l'été). L'hiver la température avoisine les -40 degrés. La famille se nourrit essentiellement de viande et de patates. L'été ils produisent des produits à base de lait comme du yaourt séché. Des cadeaux sont échangés : ce gentil monsieur offre une bouteille de vodka à Kevin, qui lui faisait boire du vin rouge. Cathy offre une petite lampe frontale au fils qui à l'air ravi !

Nous sommes contents d'enfin pouvoir passer un peu de temps avec les locaux (ça nous manquait un peu jusqu'à présent).

Jour 7 :

Pour ce dernier jour, nous montons à cheval ! Le temps est idéal c'est une chance. Nous sommes contents car nous avons le père comme guide. Les chevaux mongols sont petits et costauds. Ceux là sont plutôt dociles et bien dressés. Nous commençons par du pas puis du trot. Autour de nous il n'y a rien de plus que la nature : steppes d'herbe verte, montagnes et troupeaux. Le retour au campement se fait au trot et à la fin au galop pour Kevin et Cathy. Le mien n'a pas voulu s'activer plus que ça. ;)

Après cette jolie balade matinale nous prenons la route. C'est l'heure de dire au revoir à notre chauffeur qui ne rentre pas sur Oulan Bator mais qui repart avec un autre groupe pour un autre tour. Il enchaîne... Pour nous c'est finit la piste... nous rentrons à la capitale.

Ce tour de sept jours dans le désert de Gobi en passant par Karakorum nous aura émerveillé, émus et surpris. Tous les jours nous avons eu le droit à des décors différents et changeants sans cesse. L'ambiance et l'attention de l'équipe étaient vraiment top ! Nous avons bien profité de ce tour pour nous reposer, maintenant c'est à nous d'organiser la suite de notre périple en Mongolie, sans guide et sans agence. Cela s'annonce plus complexe que dans les autres pays mais ça va le faire ! 😀

11
août

Aujourd'hui nous sommes attendus par une famille mongole que nous avions contacté quelques mois auparavant. C'est Begzsuren et Soy un couple qui vit en yourte dans la banlieue d'Oulan Bator avec leurs deux filles (14 et 13 ans) et leur fils (20 ans). Cela fait 11 ans qu'ils accueillent des couchsurfeurs. Ils en ont accueillis plus de 500, ce sont un peu les stars de couchsurfing Mongolie.

Begzuren, avait pris le soin de nous envoyer l'itinéraire détaillé pour venir chez lui. Nous prenons le bus local qui met environ 30 min à arriver chez lui (selon le trafic cela peut-être variable). Nous payons 500 MNT au chauffeur qui met les sous directement dans sa poche... étrange... Dans le bus les gens ne sont pas souriants, nous bousculent sans s'excuser c'est assez spécial. Les sièges sont réservés aux personnes âgées en priorité et comme il y en a beaucoup, nous restons debout. Le bus est blindé ce qui fait qu'avec nos gros sacs à dos c'est assez sportif. Nous descendons du bus et arrivons dans un quartier original : un mélange de yourtes et de maisons bétonnées, délimitées par des barrières en tôle ou en planches de bois.

Nous sommes accueillis chaleureusement par Begzsuren et sa femme Soy. Ils nous offrent du thé au lait, du pain maison et du yaourt séché (une sorte de fromage dur et sec, fort en goût).

La maison de Bergzuren et Soy 

Begzuren et Kevin désherbent le jardin en discutant philosophie et voyage tandis qu'avec Cathy nous allons faire les courses avec Soy dans un petit supermarché de proximité. Soy achète de la viande de bœuf, du lait et quelques légumes. Les congélateurs ne nous donne pas l'appétit : tête de moutons et viande de cheval...

Ce soir nous mangeons des noodles et nous avons le droit à un vrai cours de cuisine ! Tout est fait maison ici et c'est délicieux. Begzsuren et Soy sont ouverts d'esprit et habitués à recevoir des voyageurs végétariens donc c'est parfait pour moi.

Cours de cuisine avec Bergzuren :

Nous passons une très bonne soirée en leur compagnie et nous apprenons beaucoup sur la culture mongole grâce à eux : les jeux avec les os de moutons, la musique, le mode de vie en yourte, la nourriture... Begzsuren est quelqu'un d'intéressant et est très intéressé par tout ! Il a beaucoup de connaissances et aime les partager. Lui et sa famille tiennent à préserver leur culture mongole : sa coiffure atypique est traditionnelle, tout comme sa façon de laver son assiette avec sa langue et la façon dont ils ont décoré leur yourte.

Begzsuren et Soy laissent leur lit à Cathy et avec Kevin nous installons nos matelas au sol. Nous dormons tous ensemble dans la pièce unique de la yourte, c'est simple et convivial !

Après une nuit assez fraîche passée dans la yourte, nous nous levons pour le petit-déjeuner vers 7h30. Soy a cuisiné du bon pain maison. Elle qui est passionnée de cuisine passe la majorité de son temps à concocter de bonnes choses.

Begzsuren nous invite à venir voir un peu comment se passe la réunion qu'il anime. Il fait parti d'un comité de voisins qui a pour objectif l'entraide. Nous marchons jusqu'à une maison d'un adhérent du comité là où se déroule leur réunion. Nous ne restons pas longtemps car de toute façon nous ne parlons pas mongol.

Nous retournons à la yourte et comme Soy est occupée aujourd'hui nous allons au centre ville d'Oulan Bator pour aller voir un musée que nous n'avions pas eu le temps de visiter. Soy a deux types de travail, elle est diététicienne et par ailleurs, elle fait de la couture, notamment des sacs, qu'elle vend à une artiste qui peint dessus. Begzsuren aussi travaille, après la réunion de comité il se rend en vélo en centre ville pour travailler dans une galerie d'art mongole. Avec leur emplois, ils ne sont pas disponibles la journée. Nous prenons le bus de ville et allons manger dans un restaurant de burger. Autant profiter de la ville pour manger des choses que nous ne trouverons pas dans les steppes !

Après le repas nous nous rendons au musée national. Nous n'avons que très peu de photos comme celles-ci sont interdites à l'intérieur. Ce musée montre l'évolution de la vie mongole de la préhistoire à aujourd'hui. Encore beaucoup de leurs pratiques et mode de vie anciens sont préservés aujourd'hui comme leur logement en yourte, certaines vaisselles. Nous avons beaucoup aimé les costumes datant d'époque. Leur manteau traditionnel s'appelle le deel et est encore porté par de nombreux mongols.

Nous rentrons vers 17h à la yourte pour participer à la préparation du repas. Nous avons envie de cuisiner des tartes à la tomates avec eux. Bien sûr ils acceptent volontiers, ils adorent apprendre de nouvelles recettes. Nous allons donc avec Soy faire quelques magasins pour trouver les ingrédients. En Mongolie dans les petites supérettes c'est fou, mais nous trouvons un choix de produits variés. La plupart des choses sont importés de Russie et d’Europe. Retour à la maison nous mettons la main à la pâte!

C'est un régal pour nous et la famille. Le soir nous passons du bon temps, Begzsuren continue de nous en apprendre tous les jours. Il nous a bien fait rire lorsqu'il nous a montré un pot rempli d'huile de genou de mouton ! C'est apparemment très bon pour la peau, lui d’ailleurs s'en badigeonne sur les jambes... Cathy elle, est moins fan de l'odeur ! Le lendemain matin nous nous réveillons avec un petit cours de sport animé par Begzsuren. Il en a de l'énergie lui le matin (faut dire qu'il ronfle fort moins de 5min après s'être couché ) !

Nous quittons la maison en même temps que Bergzsuren afin d'aller visiter des temples bouddhistes. Nous arrivons à la bonne heure pour voir les chants de prières des moines.

Nous visitons le monastère de Gandan Khiid qui regroupe de nombreuses écoles d'enseignement bouddhistes. Ce monastère de style tibétain dénombre actuellement plusieurs centaines de moines qui y résident. Restauré et revivifié à partir des années 1990, il contient une statue de Bouddha de 26,5 mètres de haut. Ornée d'or et de près de 2 286 pierres précieuses, la statue pèse plus de 20 tonnes et est recouverte de près de 100 kg de vêtements de soie. À l'intérieur ils ont mis 27 tonnes d'herbes médicinales, 334 sutras, 2 millions de mantras, et une yourte avec toutes les affaires et le mobilier qu'on y trouve !

La pluie se met à tomber, nous allons donc nous réfugier au restaurant et nous choisissons notre préféré le Green Zone ! Nous allons ensuite dans un salon de thé profiter d'une connexion internet et pour tout simplement nous reposer avant de retourner chez nos hôtes (où il n'y a pas de wi-fi). Avant de prendre le bus nous allons faire un petit coucou à Bergzsuren dans la galerie où il travaille. Sa galerie est constituée uniquement d'artisanat mongol. Les produits sont de qualité ! Bergzsuren profite de notre présence pour nous interviewer et partager la vidéo sur la page Facebook de sa galerie. Il nous offre en petit cadeau un casse tête fabriqué en os de moutons, typiquement mongol !

Nous rentrons ensuite chez lui car nous sommes attendus pour aider à la préparation du repas ! Ce soir nous apprenons à faire des dumplings : des raviolis mongols. Nous les fourrons aux petits légumes et tofu et d'autres avec du bœuf et oignons. C'est un plat facile à faire lorsqu'on a du temps et cela ne revient pas cher.

Nous nous régalons une fois de plus ! Le soir nous passons un bon moment avec la famille. Nous leur montrons quelques-unes de nos vidéos de voyage et Kevin leur présente une vidéo des Vasipaulettes (monocycle). Ils sont captivés !

Dernier matin chez nos hôtes. Bergzsuren commence sa journée avec un petit cours de sport ! Il nous fait rire à nous parler au petit déjeuner des 5 éléments et de la fiche Bristol (grille d'évaluation concernant les selles !)

Après le petit-déjeuner il est temps de se dire au revoir. Nous avons beaucoup apprécié notre séjour avec Soy et Bergzsuren, nous avons appris bien plus avec eux sur la culture mongole qu'en sept jours de tour avec un guide. Nous serons ravis de pouvoir retourner les voir avant de quitter la Mongolie. D'ailleurs, Bergzsuren est impatient d'entendre nos retours sur nos prochaines aventures dans la steppe !

14
août

Après avoir profité du confort à l'hôtel (wifi, lits, douche tiède), nous allons manger en début d'après-midi à Bosco Verde, un restaurant végan. Je suis agréablement surpris par mon steak Voronoff, Catherine et Lorène ont aussi bien apprécié leurs plats (pizza et lasagnes).

Nous passons par une ou deux boutiques de souvenirs, j'ai enfin pris le temps, pour la première fois en dix mois de voyage, d'acheter et d'expédier deux cartes postales !

Nous repassons par l'hôtel, Lorène tente sans succès d'acheter nos billets d'avion pour Téhéran-Lyon (foutu code promo qui veut pas marcher ) pendant que je retouche des photos et que Cathy vaque à ses occupations et réseaux sociaux.

Nous avions pris contact avec Ganchimeg, une couchsurfeuse mongole, et à 18h il est temps d'aller la rencontrer. Elle nous aide à acheter une carte sim avec un peu d'internet, nous ferons sans doute un peu de stop plus tard lors de notre voyage en Mongolie, sûrement quelques nuits sous la tente, donc ça peut servir. Nous avions auparavant essayé par nous même, mais disons que la pratique de l'anglais n'est pas très répandue ici, donc nous n'y sommes pas parvenus !

Cet achat réalisé, nous prenons place dans un restaurant coréen, afin de discuter de la suite de notre programme avec Ganchimeg. Elle mange, nous nous contentons de boire un thé, ayant déjeuné à 14h30...

Sa mère est amie avec une famille de nomades, et nous irons passer quatre nuits chez eux, ils vont pouvoir nous faire faire du cheval, et vivent en lisière de forêt, à 3km d'un lac, perdus à 200km à vol de faucon d'Oulan Bator. Ganchimeg a été guide par le passé, et travaille désormais à aider les expatriés à s'installer en Mongolie, du coup elle connaît bien la région de Kenthii, où ses parents et son frère vivent encore, et tiennent une boulangerie, et ont mis en gestion un restaurant ainsi qu'une épicerie. D'ailleurs, avant de rentrer à U.B., nous irons aider son frère une journée à faire du pain.

Elle essaye d'acheter nos tickets de bus en ligne mais ça ne veut pas marcher, du coup nous verrons directement à la gare de Bayanzurkh demain matin. Après avoir discuté des différents détails organisationnels, nous lui disons au revoir et la remercions chaleureusement pour son aide très précieuse ! En effet la partie Est de la Mongolie est probablement la moins touristique, en conséquence y voyager n'est pas aisé, et c'est aussi un privilège. Apparemment si l'on souhaite s'embringuer dans l'est profond, il faut obtenir des permis au préalable, louer une voiture (de préférence avec chauffeur et GPS), bref cela requiert une bonne organisation en amont. Voyager sans tour-opérateur en Mongolie ça se mérite !

Nous reverrons Ganchimeg à notre retour dans la capitale, c'est la première fois qu'elle envoie des touristes passer un séjour chez ces nomades, et aimerait avoir notre ressenti.

Pour la énième fois nous dînons au restaurant Green Zone, décidément leur pizza alsacienne me plaît bien, leurs frites sont aussi très bonnes et croustillantes !

Nous rentrons dormir, 6h réveil, petit dej dans l'sac nous partons à la gare de bus avec un taxi. Tickets en poche (3,3€ pour 200km), nous patientons un peu avant le démarrage du bus à 8h. Celui-ci est rempli de locaux, nous sommes les seuls touristes, et c'est très bien comme ça ! En route nous passons vers une grande statue argentée de Chenggis Khaan, et parcourons un bon détour en raison de travaux sur la route principale. Rien que pour sortir de la ville il nous aura fallu un peu plus d'une heure. À 13h, nous nous faisons déposer à Tsenkhermandal, où nous trouvons facilement Maggi, le frère de Ganchimeg. La dame nomade chez qui nous allons passer quatre jours est déjà là. Il nous offre des beignets/dumplings farcis à la viande, nous passons faire des courses dans la supérette familiale, puis grimpons dans la voiture des nomades. Incompréhensible comment nos trois gros sacs à dos, trois cartons de courses et six personnes ont pu rentrer dans cette voiture comparable à une Clio, mais c'est parti, avec papy-mamy et leur petite-fille, nous nous élançons à travers la steppe !

La petite Engtlii est très souriante et à l'air ravie d'avoir des touristes pour lui tenir compagnie. Nous croisons une voiture à qui papy-nomade fait coucou, nous nous arrêtons, les gens croisés descendent de leur véhicule, et ils se donnent de grande embrassades et accolades. Ce doivent être des membres de la famille ou amis qu'ils n'ont pas croisé depuis longtemps ! Le conducteur de l'autre voiture sort une bouteille de vodka (14h30, c'est l'heure de l'apéro) et c'est parti pour un baptême à la mongol ! La bouteille a été offerte à papy-nomade, c'est lui qui l'entame : la tradition veut que quand on vous serre un verre, vous trempiez votre auriculaire dedans, et projetez en l'air via une pichenette, quelques gouttes du breuvage (deux fois). Chacun des huit adultes présents aura droit à son verre, ceux des hommes sont un peu plus chargés, et il faut bien évidemment boire cul sec ! Autant dire que la bouteille sera torchée en moins de 10 minutes !..

Un beau moment de partage, de sourires et d'alcoolisme :)  

Descendre une bouteille de vodka en quelques minutes, à l'improviste, au beau milieu de la steppe : check ! Lorène s'entend bien avec la petite, après une petite danse d'au revoir, notre hôte raccompagne un des occupants de l'autre voiture à son siège, il semblerait qu'il n'en soit pas à sa première bouteille de la journée !.. Ragaillardis et d'excellente humeur après cet interlude, nous terminons notre trajet et arrivons à notre campement. Ô joie d'être hors des sentiers battus, en plus de la yourte des "propriétaires " il n'y a que deux yourtes pour les touristes, et nous sommes les seuls ! Nous nous installons bien confortablement dans notre ger (ici on dit pas yourte ! Mais bon c'est bien la même chose ;) ).

Elle dispose d'un poêle, de trois lits, et ça se voit qu'elle n'a quasiment pas servie, le tissu au mur est tout beau tout propre, la toile extérieure est impeccable... nous sommes comme des rois ! Alors que mamy allume le feu dans notre poêle pendant que Lorène et Cathy jouent avec Engtlii, je pars explorer les environs. Je marche quelques kilomètres en boucle en passant par un sommet, la vue à 270 degrés est grandiose.

Des nombreuses fleurs (edelweiss entre autres) embellissent la plaine, où une rivière coule. Cela fait un bail que nous n'avions pas vu autant d'arbres, personnellement ils m' avaient manqué.

Le soir nous sommes nourris par la famille qui nous héberge, de noodles fraîches accompagnées de mouton bouilli.

Après une nuit un peu fraîche, qui m'obligea à rajouter des couches de vêtements vers 3h du matin, nous nous faisons servir le petit-déjeuner dans la yourte : pain et thé au lait. Nous complétons avec un peu de confiture et jus de fruit que nous avons ramené. L'attraction de la matinée consistera à regarder un mouton se faire dépecer. Ils ont un élevage qui traîne dans les parages, et prélèvent régulièrement un bestiaux ! Concernant la mise à mort (que nous n'avons pas vu, mais qui nous a été expliquée par Begzsuren), le mouton, après avoir été assommé, est couché sur le dos, afin de voir le ciel, sa prochaine destination. Sa cage thoracique est ouverte au couteau, d'une entaille de 15-20cm, de manière à pouvoir passer la main à l'intérieur, et aller sectionner manuellement une artère située un peu plus profond, côté colonne vertébrale. Le reste du boulot consiste à détacher la peau de la chair, récupérer les osselets des genoux, qui serviront à faire des jeux !

Un van, plus en état de rouler, leur sert de présentoir pour vendre quelques trucs, une bonne partie de la viande sera accrochée là, pour aguicher les passants en manque de prot' !


Nous partons dans la forêt derrière les yourtes ramasser quelques fraises des bois, et participons aux différentes activités.

Après manger, nous partons en voiture voir les chevaux que nous devons monter prochainement. L'occasion de voir la traite d'une jument, de se faire offrir ce qu'ils appellent du yaourt séché (qui ressemble en fait à une croûte de fromage dur).

Les chevaux ne sont pas dispo aujourd'hui, peut-être que nous passions par là simplement pour dire au propriétaire des chevaux de nous les amener le lendemain... Nous ne comprenons pas toujours tout ce qu'il se passe, personne ne parle anglais chez ces nomades.

Nous remontons dans la voiture, essayons de refourguer le bout de viande que nous trimballons selon des normes d'hygiène irréprochables, et nous nous arrêtons chez de la famille sur le chemin du retour à notre campement. Nous ramenons les organes de mouton pour nourrir leurs trois gros et beaux chien. Le plus costaud embarque la tête de la bête et va la dévorer plus loin, les autres se régalent des viscères, estomac, intestins... Une bouteille de vodka fait une subite apparition, nous sommes invités à nous asseoir et partager le breuvage avec eux ! 15h semble être l'heure pour commencer à picoler en Mongolie ! Je me plie à la tradition locale, en recevant les tasses de vodka en maintenant la main gauche sous le coude droit, en signe de respect, et en buvant cul-sec tel que le fond les hommes ! Les femmes ne sont pas en reste, et comme la veille, la bouteille ne fera pas long feu.

Nous nous faisons aussi offrir du yaourt, un petit seau d'au moins 8kgs ! Sacrés mongols ! Ensuite nous passerons un super moment, chacun avec différentes personnes : Lorène va courir et jouer vers la rivière avec Engtlii, Cathy joue au ballon avec une petite de ce campement, et je joue au football avec deux garçons.

Ce moment de partage et de simplicité, dans la steppe, sera très fort et mémorable ! Leurs chiens, gros et impressionnants, sont de vraies bonnes pattes, contents de recevoir nos caresses. Il est temps de retourner à notre yourte. Un peu échauffés par la vodka (trois verres d'une dizaine de cL ça commence à faire !) Nous allumons la musique sur notre mini enceinte, cela plaît beaucoup à Engtlii, qui s'improvise prof de danse et nous fait réaliser de véritables chorégraphies ! À 9 ans elle a un bon sens du rythme, et nous reprend si nous n’exécutons pas comme il faut ce qu'elle nous montre. Petit à petit la notion du temps se perd, nous passerons sûrement au moins 1h30 à danser, sous les sapins, sur des musiques mongoles principalement. Le groupe The Huu produit un rock énergique, et intègre des instruments traditionnels ainsi qu'un peu de chant diphonique, nous sommes motivés, et les locaux aussi !

Bien sûr l'apéro se poursuit pendant que nous dansons. Des amis de la famille qui nous accueille arrivent et viennent danser un peu avec nous, nous prenons alors place dans la yourte familiale... bien évidement une bouteille de vodka est ouverte, et le papy nous rince bien comme il faut ! Nous remettons la musique en marche, et commençons à danser dans la yourte.

Une sacrée soirée, dont la fin sera un peu flou pour ma part. Ça se termine dans notre yourte, avec des chansons à cappella, tantôt mongoles tantôt françaises. Une nouvelle fois je me réveille au milieu de la nuit, quelque peu frigorifié, ayant omis de me glisser dans mon duvet avant de m'allonger. Au réveil ça pique un peu, mais nous sommes heureux de cette journée plutôt incroyable la veille, et des moments partagés avec toutes ces gentilles personnes. Notre campement est un peu plus animé ce matin là, des touristes mongols occupent la yourte voisine de la notre, ils sont plutôt bruyants.

De bon matin ils sont à nouveau en train de faire sa fête à un mouton. Ça occupe pas mal de monde, cette fois ils conservent les tripes, le foie, ça servira à faire des beignets fourrés pour ce soir... Moins d'une heure après le petit dej à base de pain, de confiture et de yaourt, ils nous servent des plats de nouilles avec du mouton bouilli : clairement nous n'avons pas faim, mais nous faisons honneur !.. Vers 11h notre guide cavalier arrive avec trois chevaux. Nous n'avons pas compris pourquoi la mamy de notre camp lui a dit de venir avec seulement trois chevaux, sachant que nous sommes trois et que nous ne nous sentons pas d'aller nous promener sans guide.

Du coup je part d'abord avec Catherine, dans la steppes immense. Nos chevaux sont un peu caractériels, le mien est un cheval de course (il a fini troisième à une courses où concourait cent chevaux !), je sens bien que le pas et le trot ne lui suffisent pas... Alors de temps en temps je lui souffle "tchou !!" À l'oreille, et part pour une ou deux minutes de galop. La sensation est extra, galoper au milieu de ces vastes plaine sera un souvenir très fort.

Je n'avais pas souvenir d'avoir déjà été aussi longtemps, aussi vite sur un cheval, mais je ressent que les heures passées avec mes cousines Charline et Océane lorsque j'étais petit, qui ont toujours eu des chevaux et m'ont initié, m'ont servies pour apprécier cette cavalcade dans la steppe. À un moment, avec la vitesse, ma casquette s'est envolée : j'ai réussi à stopper le galop, faire demi-tour, descendre du cheval et la récupérer. Ouf, c'est un des rare souvenir que je compte bien ramener en France ! Notre guide est très sympa et parle un peu anglais, la balade sera superbe. Nous rentrons au camp, et après une petite pause (manger yaourt!), je repars avec Lorène cette fois.

Assez rapidement je demande au guide si il peu lâcher la longe du cheval de Lorène, et nous partons tous deux au galop ! Encore des sensations fortes, bien que Lolo ait eu peur, elle a fini par réussir à stopper son cheval. Pendant ce galop j'ai à nouveau paumé ma casquette, mais cette fois j'ai continué pour accompagner ma chérie, qui avait l'air peu sereine sur son cheval de course lancé à toute blinde. Merci au guide d'avoir ramassé ma casquette ! Au final, je suis étonné qu'il ne nous ait pas suivi lorsque nous sommes partis galoper, ça aurait été plus rassurant. Du coup Lorène lui demande à ce qu'il tienne son cheval par la longe, et nous repartons tranquillement. Mine de rien, le galop, c'est (très) sportif ! Nous marchons sur une piste en terre, qui nous amène à un lac, haut lieu historique, puisque GENGIS Khan fut couronné ici. Aux abords du lac se trouvent des dizaines de yourtes, chalets, un très grand bâtiment, et les touristes mongols sont au rdv : nous réalisons que nous avons bien de la chance d'être dans un petit camp ne comprenant que deux yourtes pour les touristes, car ici c'est très animé et bruyant. Nous accrochons nos chevaux à des arbres, puis allons voir à pied le lac, de plus près.

Au retour nous reprenons le même chemin. J'ai très mal aux fesses, particulièrement au trot, ce doit être le manque d'habitude. À un moment je demande à notre guide de refaire du galop, mais cette fois tous ensemble : mon cheval s'écarte du chemin, il semble préférer courir dans l'herbe fraîche et slalomer à toute berzingue au milieu des sapins ! Pfffiou c'est éprouvant, je parvient à me rapprocher du guide et de Lorène, et lui dit "Can we stop?!", car cette fois mon cheval, voyant son maître au galop, ne semble pas vouloir obéir lorsque je tire sur ses rennes... Nous terminons la balade doucement, en arrivant au camp je refait un petit galop pour le plaisir et pour que Catherine puisse immortaliser ça en vidéo. Moins nerveux ce dernier galop, mon cheval doit commencer à fatiguer, cela fait quand même 4h qu'il me promène. Un excellente journée, où je me suis surpris à retrouver de bonnes sensations sur un cheval, Lorène en me voyant revenir de la première balade m'a même dit "mais on dirait que t'as fait ça toute ta vie !!" En tout cas ce fut une journée éprouvante, qui plus est un lendemain de cuite. Nous échangeons sur nos différentes sensations hippiques et après une petite douche improvisée derrière la yourte pour ma part, nous prenons un temps de repos mérité.

Vers 19h nous montons sur la colline en face du camp (la même où j'ai été le premier jour), nous nous y sommes pris un peu tard et le soleil est caché dans les nuages, mais la vue sur la steppe alentour nous fait nous sentir tout petits. De retour au camp, papy fait frire les beignets au mouton. Il semble étonné que Lorène n'en veuille pas, ça fait pourtant deux jours que nous sommes là et qu'elle s'obstine à expliquer qu'elle est végétarienne ! Heureusement la mamy est plus compréhensive et lui dégote une tomate, des nouilles et du fromage à hamburger !

Réchauffés par le poêle de notre yourte, nous mangeons avant de nous coucher, à différentes heures, selon si l'on a un bon bouquin en cours ou pas. Gentil papy vient remettre le poêle en route à 6h du matin, nickel il commençait à faire frisquet dans mon duvet. La nuit se prolonge alors jusque vers 9h ce matin là. Des membres de la famille (ceux qui ont déclaré l'apéro à 15h la veille) ont déposé une yourte, qu'ils monteront à côté de la notre. Chaque jour nous avons une activité originale à observer !

Là il y a aussi un monsieur qui brûle une tête de chèvre au chalumeau (pour l'afficher dans son salon ensuite ?.. sûrement), un mouton prêt à servir de déjeuner... on ne s'ennuie pas ! Nous regardons l'assemblage de la yourte, et aidons par moments : il faut être au minimum trois personnes pour faire ça correctement. La matinée s'écoule tranquillement, le déjeuner à base de riz au mouton avec un peu de carottes et de patates nous redonne des forces.

Puis nous patientons, notre guide équestre avait dit qu'il viendrait ce matin, il est 13h40 et nous ne l'avons pas encore vu: donner et respecter un horaire n'est pas chose habituelle pour un mongol. À 14h30 nous décidons de partir au lac à pied, histoire de ne pas passer la journée à attendre des chevaux qui auraient dû arriver ce matin, nous informons notre hôte, après un moment de battement, elle nous indique que Temuujin, notre guide équestre, ne devrait pas tarder... Effectivement nous le voyons débarquer quelques minutes plus tard, avec en tout quatre chevaux. Ils ont l'air un peu agités aujourd'hui, je reprend le même que la veille car nous nous entendons bien. Cathy et Lorène sont tenues par la longe, initialement Temuujin voulait que je tienne Lorène, les canassons semblant un peu excités, je lui ait fait comprendre que je préférais le laisser gérer ses bêtes. Très vite Catherine ne se sent pas à l'aise du tout, sont cheval remue la tête dans tous les sens, et elle préfère descendre et retourner au campement. Nous poursuivons donc avec Lorène et notre guide en direction du lac. Puis assez vite nous demandons au guide d'aller dans les grandes vallées de l'autre côté de la colline, c'est un territoire vierge, contrairement aux abords du lac, peuplé de touristes. Nous voyons alors passer la voiture de nos hôtes et comprenons qu'ils sont en train d'emmener belle-maman au lac, qu'elle n'a pas encore vu. Du coup nous reprenons le chemin du lac et faisons le même trajet que la veille. Sur place beaucoup moins de monde que la veille, nous prenons le temps de lire les résumés des membres de la dynastie Khaan, situés devant des totems en bois au sommet desquels est sculpté leur tête. Globalement ils vivaient rarement plus de 23 ans !.. Nous faisons quelques photos tous ensemble, c'est notre dernier jour parmi cette adorable famille, Lorène, propose à sa mère de rentrer en cheval, celle-ci accepte volontiers.

Au lac Har Dzurhniy Hoh 

Je négocie pour que nous passions par-derrière la colline et les grande plaines à l'est de notre campement, c'est nettement plus joli et grandiose que de marcher sur un large chemin emprunté par des voitures, sous les câbles électriques. Nous traversons un bout de forêt morte, un marais, escaladons une petite colline où j'offre l'apéro. Une fois dans la plaine, je profite de ces derniers instants sur mon cheval pour refaire quelques galops, parfois avec Temuujin et Catherine, parfois en solo. À nouveau je trouve la sensation de galoper dans l'immensité de la steppe absolument géniale ! La totale LIBERTÉ !

Personnellement, j'ai les muscles fessiers douloureux, d'avoir trop couru (à quand des selles sur coussin d'air ?!), mais garde un souvenir intense de cette belle expérience. Nous discutons avec Temuujin et poursuivons l'apéro, nous le remercions chaleureusement. Il part faire un tour avec la maman d'Engtlii à cheval, et revient un peu plus tard avec une grosse bouteille de bière à partager avec nous.

Enfin initialement il m'a dit "tu veux boire un coup" et nous avons été à notre yourte, mais j'ai ensuite été chercher ces dames, lui ça ne l'aurait pas choqué qu'on reste à boire entre hommes. Le dîner sera composé de chèvre bouillie, c'est fort en goût mais j'ai bien aimé.

Après quelques dernières photos, nous terminons la grande bière en discutant avec Temujjin dans notre yourte, puis rangeons nos sacs, demain mamy a dit départ à 5h pour nous ramener à la boulangerie Tsenkhermandal !

Nous partons sous la grisaille et la bruine, nostalgiques de ce lieux où nous avons vécus tant de moments forts, étranges, drôles, alcoolisés, et avant tout mémorables ! À la boulangerie à 6h du mat' personne n'est levé, il faudra patienter un peu pour voir émerger Maggi. Nous payons notre dû à la dame (3,35€ par personne par jour repas compris... 6,7€ par jour de cheval par personne ! C'est pas grand chose !), faisons nos aux-revoirs à elle et son mari, leurs glissons un pourboire, et les serrons dans nos bras, émus comme à chaque fois que nous quittons des personnes qui nous ont ouvert leur porte et permis de découvrir la vie locale, totalement authentique. Cette petite dame a beaucoup apprécié notre présence, et nous glissera même un mignon "love you". Maggi nous installe à l'étage au dessus de la boulangerie, et nous re-dormons 2-3h. Le temps est à la pluie, une fois de plus nous avons eu du beau temps lorsqu'il fallait ! Nous faisons la connaissance de Dan, un américain qui est arrivé la veille et passera deux semaines ici en tant que volontaire. Nous aidons à préparer le déjeuner, mangeons une soupe pleine de légumes, ça fait du bien après le régime féculents-moutons chez les nomades ! Vers 13h nous commençons enfin la préparation du pain, avec Dan nous allons chercher de l'eau, deux gros bidons bleu d'au moins 80L chacun. Puis dans des grands seaux, nous mettons les ingrédients, puis mélangeons énergiquement pendant plusieurs minutes : ça demande de la force de brasser 8kgs de pâte collante ! Voilà, après il faut laisser reposer...

Nous avons du temps, j'en profite pour trier des photos, Lorène s'ennuierait presque un peu. Pour finir nous étions à l'étage quand il a fallu mettre la pâte dans les moules, et personne ne a appelé pour demander notre aide. Après une après-midi plutôt longue, à attendre que la pâte gonfle, que le pain cuise, que la mère de Maggi arrive, nous prenons la route avec celui-ci, sa femme et leur bébé de 8 mois.

Nous dormirons chez ses beaux-parents ce soir, ça nous rapproche d'Oulan Bator. Maggi et sa femme sont très gentils, nous offrent le gîte et le couvert. Il a bossé au restaurant familial et ça se ressent, il nous cuisine quelques bouts de viande avec des patates et du riz, un plat simple mais très bon car bien assaisonné ! Tandis que les femmes vont se coucher, il me fait comprendre que nous allons rester discuter un peu tous les deux, tout en écoulant notre stock de bière. L'occasion d'évoquer nos projets de vie, et de constater nos différences culturelles. Le lendemain il toque à notre porte vers 8h40, il m'avait dit que nous partirions vers 10h mais en fait le chauffeur de taxi qui nous emmène jusqu'à Oulan Bator arrive d'une minute à l'autre ! Je ne peux refuser la soupe aux nouilles et mouton, rien de tel pour faire le plein de vitamines de bon matin, Lolo et Cathy s'en tiennent à des tartines de confiture. Maggi vient avec nous, il doit prendre un train pour la Chine, où il doit acheter des machines pour ouvrir sa boulangerie à Oulan Bator.

En chemin nous repassons devant la statue de Gengis Khan, cette fois nous avons l'occasion de nous y arrêter Elle est impressionnante, ceci dit ça ne vaut pas le coup de faire une journée d'excursion. Par contre si t'as qu'une journée en Mongolie ça vaut le coup, tu peux faire un tour de cheval de 3 min, un de chameau, faire une photo avec un aigle sur ton bras, rentrer dans la yourte qui vend des souvenirs, et bam, t'as découvert la Mongolie en une matinée ! Ah la joie des lieux touristiques...

Le taxi nous dépose juste devant l'immeuble où nous allons dormir en airbnb, et Maggi nous aide à trouver le lieu exact. Il s'avère qu'il connait Turo, le proprio de notre airbnb, après tout, la Mongolie n'est pas très peuplée ! Nous l'embrassons et le remercions pour sa gentillesse et son hospitalité, et allons désormais jouir du confort, qui, selon des critères français, n'existe que dans la capitale mongole !

20
août

Nous rentrons à Oulan Bator en taxi avec Maggi. Cette fois ci nous avons pris une chambre directement par un contact mongol que nous avions trouvé sur un groupe Facebook. Il a un grand appart' avec trois chambres sur airbnb. Pour un peu moins cher qu'un dortoir nous avons une chambre triple + une douche chaude et un accès à la cuisine/salon. Le grand luxe pour nous ! Après plusieurs jours passés sans salle de bain nous sommes heureux de pouvoir prendre une bonne douche chaude et faire nos lessives.

Kevin part emmener son drone en réparation et en 45 min c'est fait ! Deuxième bonne nouvelle, Kevin récupère ses chemises indonésiennes qu'il avait oublié dans la voiture durant le tour ! Le voilà rassuré car ses deux chemises ont une valeur sentimentale ! Ce ne fut pas simple de faire revenir ces vêtements sur Oulan Bator, mais avec pas mal de détermination et de persévérance, il a réussi à les faire revenir au bureau de Sunpath, elle auront fait au moins deux fois le tour du désert de Gobi. Pendant que Kevin est occupé avec ses choses à gérer, avec Cathy nous allons manger dans un de nos restaurants favoris, le Bosco Verde, un restaurant italien végétalien.

Nous avons rdv à 18h30 avec Gangi pour aller manger. Nous sommes très reconnaissants pour l'aide qu'elle nous a apporté. Sans elle, nous n'aurions pas pu partager ces moments inoubliables avec la famille mongole dans la région de Kenthii. Nous l'invitons à dîner, ainsi que sa fille dans le restaurant de leur choix. Un restaurant plutôt classe ! Ce fût très bon mais nous avons très mal évalué notre commande : nous avons pris à manger pour dix. Nous sommes repartis avec six boites à emporter. Gangi est agréablement surprise d'entendre nos retours positifs sur notre expérience avec les amis nomades de sa mère. Elle pense proposer cet échange à de futurs couchsurfeurs, et s'y rendre elle même avec une collègue, c'est une mongole plutôt citadine...

Le lendemain, journée de repos avant le retour en France de Cathy. L'après-midi nous allons voir un petit spectacle gratuit de chants, danses et musiques traditionnelles. Vraiment pas mal ! Et enfin nous avons pu entendre des chants diphoniques. Pour notre dernier repas nous allons évidemment au restaurant que nous adorons, le Green Zone !

Courte nuit pour Cathy. Nous l'accompagnons prendre son taxi à 4h30. C'est un taxi équipé d'une boule à facettes et de musiques de boîte de nuit ! Son avion décolle à 7h en direction de Moscou. A très bientôt..!


Avec Kevin, nous nous sentons bien dans cet appart alors nous restons plus longtemps que prévu, nous attendons une confirmation pour notre bénévolat de deux semaines à Korkhorin, il semblerait que les personnes contactées plusieurs semaines à l'avance via workaway aient des soucis familiaux. Nous profitons de l'appart pour retrouver des habitudes perdues comme le fait de cuisiner ou de regarder une série sur Netflix. Le temps grisâtre et froid nous donne tout simplement envie de nous détendre, tel un dimanche pluvieux et franchement ça fait plaisir.

Pendant les trois jours passés à Oulan Bator nous avons visité le musée du dinosaure. Beaucoup de traces de dinosaures (ossements, fossiles) ont été retrouvés en Mongolie, notamment dans le désert de Gobi. Kevin a visité la galerie d'art moderne où il n’y avait pas foule ! Nous nous sommes régalés les papilles au bistrot français. Ma fondue suisse était plutôt bonne, bien que le pain pas fameux. Les escargots au beurre persillé de Kevin, suivi d'une belle pièce de bœuf bien tendre, une merveille ! Le fondant au chocolat, un délice !

Le dernier jour, avant de quitter la capitale nous sommes allés voir un spectacle associant la danse, le chant, la musique traditionnelle mongole et de la contorsion. Un spectacle d'une heure, avec de beaux costumes et des artistes talentueux.

Tumen Ekh Ensemble 


La famille qui devait nous accueillir pour deux semaines de bénévolat nous apprend qu'ils doivent annuler en raison d'une situation urgente à régler... Nous sommes forcément un peu déçus car nous avons demandé l'extension de visa pour avoir du temps à consacrer au bénévolat... Et faire ainsi des économies, pour compenser le dépassement de budget lors du tour de Gobi !

De ce fait, nous avons du temps pour aller nous perdre tout à l'ouest de la Mongolie, dans la région montagneuse de l'Altaï ! Le lendemain nous partons prendre un bus en direction de Ulaangom. Le site internet de la compagnie annonce 46 heures de bus au total ! Nous trouvons peu d'informations concernant le fait de voyager seul dans cette partie du pays. Nous partons un peu sans savoir concrètement ce que nous allons faire là bas. Avec notre tente, nous savons que nous avons une certaine liberté, les détails nous verrons sur place...

En direction de l'Ouest 

Finalement le trajet fût moins long que prévu, seulement 23h30 au lieu de 46h, et c'est pas plus mal ! Nous arrivons à Ulaangom, située à l'extrême ouest de la Mongolie, près de la frontière avec le Khasakthan et la Russie. Nous sommes les seuls touristes et les gens doivent un peu se demander ce que nous faisons fait là. Une fois les sacs récupérés de la soute, nous aussi nous commençons sérieusement à nous demander comment nous allons nous organiser pour la suite !

26
août

Nous marchons 2km pour rejoindre un des rares hôtel que nous avions repéré sur google. Nous atterrissons dans une chambre confortable, où, après avoir mangé une pizza pas terrible dans une espèce de boulangerie, la sieste s'impose après ce long trajet. En fin d'après-midi, après avoir réfléchi à notre programme, nous partons faire des courses, de manière à pouvoir être autonomes pendant quatre jours. Notre choix s'est porté sur une escapade du côté du lac Üüreg, garanti sans moustiques d'après Lonely Planet (FAUX!) , et qui semble être un coin paisible (VRAI!). Avec notre tente, nos duvets, matelas, réchaud, nous sommes parés pour partir à l'aventure ! Le soir petit resto mongol, puis bon gros dodo dans les lits hypers confortables de l'hotel Achit Nuur. Au petit-déjeuner je vois un mec posé avec sa carte de la région de l'Altaï (exactement la même que nous) et décide d'aller lui parler, c'est le premier touriste que nous rencontrons depuis notre arrivée à Ulaangom ! Le hasard faisant bien les choses, Logan, américain de 18 ans, compte lui aussi se rendre au lac Üüreg aujourd'hui. Nous nous laissons un peu de temps, avant de partir tous les trois vers la "gare routière", du moins l'endroit où se trouvent les jeeps et mini-van. Là bas, le deuxième mongol à qui nous expliquons notre projet de rejoindre ce lac passe un coup de téléphone et me fait communiquer avec quelqu'un qui parle anglais. Cinq minutes plus tard il nous embarque dans sa Prius, un peu plus loin dans la ville, et nous dépose devant le commissariat, où nous nous retrouvons à négocier en anglais avec un policier mongol, pour nous faire emmener au lac Üüreg, sans trop se ruiner ! Accord conclu, le flic veut bien nous y emmener pour 100 000 tugrits, à diviser en trois du coup. Nous partons, escortés par deux policiers, nous bavardons un peu avec celui qui parle anglais.

Quelques kilomètres après Turgen (le dernier patelin digne de ce nom ou nord-ouest mongol), nous quittons la route asphaltée, et nous dirigeons vers un col, le chemin est facile, même si nous n'avons pas un 4x4. En route nous croisons un cavalier qui gère son troupeau de moutons à cheval, il est fréquent en Mongolie que les bêtes prennent toute la route et qu'il faille passer au pas. Le passage du col révèle une belle vue telle que nous les aimons, nous réclamons une brève pause photo.

Quelques kilomètres plus tard, nos deux représentants des forces de l'ordre improvisent un arrêt dans une yourte, où nous sommes accueillis dans la pure tradition mongole, avec du yaourt séché, un peu de pain, auxquels s'ensuivront les verres d'alcool fait maison. Ces gens ont l'air contents de nous avoir et nous passons pas loin d'une heure avec eux ! Plutôt marrant la virée avec les flics...

Nous finissons tout de même par réussir à reprendre notre route vers le lac, et faisons plus ample connaissance avec Logan, notre nouveau pote américain. Il ira passer du temps au Népal prochainement, et a l'air bien branché rando et sports de nature, du coup le courant passe bien. Par ailleurs il paraît très mature pour un jeune qui sort tout juste du lycée !

Starsky et Hutch nous déposent au camp de touristes sur la rive sud du lac, Logan décide de prendre une chambre là, nous restons fidèles à notre idée de passer quelques jours en autonomie, et après avoir un peu potassé notre carte de l'Uvs, nous décidons de faire le tour du lac en marchant. À la grosse louche une soixantaine de kilomètres, en quatre jours, sans dénivelé apparent, ça le fait ! Puis nous sommes venus nous perdre, loin dans la nature, au fin fond de la Mongolie, ce n'est pas pour rester à un camp de touriste. C'est donc parti pour l'aventure, il est presque 16h lorsque nous commençons à marcher, autour de ce lac, dans le sens des aiguilles d'une montre.

Nous marchons tranquillement pendant trois heures, croisons quelques yourtes, et décidons de nous installer. Quel bonheur d'être livrés à nous même au beau milieu de ce paysage vierge !

Üüreg nuur tour 

Nous restons prudents et gardons nos affaires précieuses dans la tente, dans notre guide-livre il est déconseillé par exemple de laisser sa tente la journée, il est déjà arrivé que certains ne la retrouve pas ensuite. Alors que nous sommes en train de bouquiner avant de dormir, un jeune passe plusieurs fois à moto, assez rapidement proche de notre tente, et il klaxonne. Je sors ma tête pour voir ce qu'il se passe, il me voit, et ne repassera pas... Nous passons une bonne nuit, et repartons le lendemain vers 9h après un bon petit dej.

Au début c'est rocailleux, puis vers midi nous arrivons en zone humide ! Les oiseaux migrateurs venus passer quelques semaines dans les parages s'envolent peu avant notre passage.

Notre carte indique en effet la présence d'un marais (qui est censé commencer nettement plus au nord), et quelques rivières. Avec la proximité d'un glacier visible, à quelques dizaines de kilomètres de là, et avec un soleil qui tape fort entre 15 et 18h, les rivières sont plutôt bien alimentées. Nous persistons à marcher le plus proche possible du lac, ça reste le chemin le plus court puisque nous devons en faire le tour...

Ça se complique, nous traversons un véritable marais, où il nous fait sauter de mottes d'herbe en monticules terreux ! Nous nous retrouvons parfois avec de l'eau jusqu'aux genoux. C'est vite épuisant, et demande beaucoup de concentration (drone + ordi + Reflex dans le sac, je peux pas me permettre de tomber dans l'eau). Petit à petit ce marais devient de plus en plus boisé... nous y voyons un signe, c'est certainement la proximité de la rivière ! Tu parles, nous continuons à barboter et à avancer très péniblement, au marais succède un marais bien boisé, de petits arbres aux grandes épines. Grosse galère, nous avançons lentement, dérapons dans la boue, nous enfonçons continuellement dans 5 à 30cm à chaque pas. Nous tentons une esquive par le bord du lac, dans l'espoir de retrouver un sol palpable, c'est raté.

Nous décrétons une mini pause "repas" (tartine de pâté pour moi, chocolat-biscuits pour Lorène) avant de repartir, toujours vers le nord, bien décidés à sortir un jour de ce marais. Le paysage est beau, mais c'est très usant, le sac de Lorène, avec la bouffe et l'eau doit faire 18kgs, les miens (un devant un derrière !) doivent avoisiner les 25kgs. Nous souffrons, tout en savant qu'à un moment, nous en sortirons... Les chevaux et oiseaux égaient cette rude épreuve, la nature ici est sauvage et belle. Au fur et à mesure les arbustes s'estompent, notre progression redevient moins galère, même si nous sommes trempés et couverts de boue jusqu'aux mollets ! Bon allez, à la vue de la carte, dans 2,5km nous devrions sortir, ENFIN , de ce bourbier. Nous puisons dans nos réserves et nous démenons, pour parvenir, vers 17h, à sortir de ce marais. Ce fut une très rude épreuve, nous marchons 2km de plus pour nous éloigner de cette zone humide, qui doit faire 1,5km de large, sur 10 de long, côté Nord-est du lac. Pfffiou, nous sommes soulagés, en nous écartant du lac, de retrouver un sol dur, et installons notre campement vers 18h. Très grosse journée, 9h de marche, avec seulement une pause de 20min pour manger, et quelques autres pauses de cinq minutes. Mais nous sommes soulagés et savons que la suite ne sera pas aussi difficile, heureusement ! Car là il y avait de quoi en décourager plus d'un...

Les moustiques nous hanteront le temps du dîner, pour nous rappeler l'épreuve de la traversée du marais... Biens fatigués, nous avons passé 12h allongés dans notre tente, nous nous levons avec moins de douleurs que la veille au soir, mais ça tire quand même dans les épaules, au niveau du passage des hanses du sac à dos. Ce 3ème jour de marche sera en bordure de lac, dans un paysage plutôt minéral, nous sommes au pied de montagnes culminant à plus de 3000. À un moment nous longeons de petites falaises qui bordent le lac. Nous faisons une pause où des mongols ont du faire un barbeuc, l'occasion de jongler avec des pattes de vaches ne se présente pas tous les jours !..

Arrivés vers le coin nord est du lac, nous dépassons quelques yourtes, et tirons un peu sur la corde de manière à nous en éloigner, puis plantons la tente au bord du lac en début d'aprèm. Ce fut une longue marche, 18km, ayant eu la chance de trouver une petite rivière sur la rive nord nous avons fait des réserves d'eau, les sac à dos toujours aussi lourd. Chaque étape donne lieu à une baignade, pendant laquelle nous nous lavons. J'ai réussi à entrer en entier, en y allant doucement... L'eau doit être à 15 ou 16 degrés, et avec le soleil qui tape fort, ça fait franchement du bien. Nous ne pensions pas souffrir de la chaleur en Mongolie, mais en réalité, du fait que nous soyons à 1450m d'altitude environ, les rayons du soleil sont vraiment brûlants, j'ai porté un pantalon et une chemise à manches longues la plupart du temps, afin d'éviter les coups de soleil ! Lorène essayera de se mettre trouver de l'ombre dans la tente car il n'y a aucun arbre autour de nous, pour ma part au bout d'une demi-heure je trouve la chaleur intenable et retourne me jeter dans le lac.

Malgré ce soleil agressif, nous apprécions d'avoir du temps pour nous poser et profiter du paysage. Nous cuisinons chaque repas, nous avons de quoi faire huit repas en tout, plus du pain, de la confiture et du miel pour les petits-déjeuners. En réalité nous ne faisons qu'un vrai repas par jour, flemme de sortir le réchaud le midi au milieu de la rando. Ce soir ce sera noddles, oignon, carotte, pour chacun, et lard fumé en plus pour moi. Très bon ce cochon ! Après avoir regardé un film (nous avons beau être perdus au milieu de nulle part, j'ai mon ordi et il est chargé !), je profite du ciel dégagé pour faire quelques photos du campement sous un beau ciel étoilé. Difficile d'avoir le rendu souhaité de la voir lactée, j'espère un jour trouver les conditions et le réglage optimal !..

Nous passons une bonne nuit, et repartons vers 9h40, plutôt satisfaits de nous dire qu'il s'agit de notre dernier jour entier de marche.

Nous marchons un bon moment sur un banc de cailloux, entre le lac et une zone marécageuse. La perception des distances dans ce genre d'endroits est perturbante, vous apercevez des yourtes au loin et pensez les atteindre en 1h de marche, qui finalement se révéleront être 2 voir 3h. Après trois jours nous nous sommes habitués à cette perception troublée et avons une meilleure idée des temps de marche nécessaires pour rallier tel ou tel point. Nous passons vers une yourte où nous voyons de beaux chameaux, et des troupeaux de chevaux paissent à intervalles réguliers le long de notre chemin. Tous les animaux sont en liberté ici, ils ont l'air bienheureux !

Alors que nous faisons une pause des locaux vivant à proximité viennent nous voir, globalement les mongols sont curieux de voir qui passe vers leur habitation, faut dire qu'ils ne voient pas passer grand monde, encore moins deux touristes occidentaux chargés comme des mulets ! Nous continuons quelques kilomètres avant d'installer notre campement près de petites montagnes, derrières lesquelles se trouve le camp de touriste où crèche Logan, il ne nous restera que 3km pour boucler ce tour du lac ! Nous nous adonnons à notre petite routine, baignade etc. Petite partie de carte pour passer le temps, dernier vol de drone dans cette immensité, puis dîner.

Le ciel est un peu plus couvert pour ces derniers kilomètres à parcourir, mais ça reste une météo très clémente. Au moins avec les nuages nous souffrons moins du soleil brûlant.

Il est appréciable de retrouver de l'eau de source, cela fait 48h que nous n'avons pas eu accès à une rivière, et l'eau du lac est un peu salée ! Nous retrouvons Logan qui a passé ses quatre jours au camp de touriste, nous échangeons sur nos différents programmes, et patientons gentiment. Je me rappelle au réveil qu'il y a un décalage horaire d'une heure entre Oulan Bator et ici, un des policier qui nous a déposé là cinq jours plus tôt doit venir nous récupérer à 15h. Avec cette histoire de décalage horaire, je demande quand même à la gérante du camp d'appeler notre taxi-policier : le réseau est mauvais je répète plusieurs fois "we are ready to go, come earlier if you can". Ce coup de fil nous évitera 2h d'attente inutiles, à 13h30 notre chauffeur, sa femme et leur fille sont là pour nous rapatrier à Ulaangom ! Nous faisons quelques pauses en chemin, puis ils nous déposent à l'Achit hotel que nous avions bien aimé 5 jours plus tôt.

Nous sommes contents de retrouver du confort, malheureusement seule Lorène bénéficiera d'une douche chaude... Apparemment fin août est la période pour entretenir et réparer tout ce qui touche à la plomberie et aux canalisations, avant le froid hivernal. L'eau sera coupée plusieurs heures, j'ai jamais de bol avec les salles de bains et me lave avec moins de 2L... Après avoir apprécié une bière fraîche et nous être reposés, nous sortons manger avec Logan, à un restaurant qui nous avait plu. Cette fois ce sera plutôt (très) décevant ! Le lendemain sera une journée sans grand intérêt, nous essayons de glaner quelques infos sur la possibilité de trouver une voiture partagée pour Khovd le lendemain, puis tombant un peu par hasard sur un marché, je m'achète un nouveau sac à dos pour les sorties à la journée (c'est tout de même le 3ème du voyage!) Nous remangeons avec Logan, à notre hôtel cette fois (pas terrible du tout, décidément en dehors d'UB la bouffe est décevante), lui faisons nos aux-revoirs. Demain nous attaquerons un trajet qu'il nous faudra très certainement réaliser en deux étapes, rejoindre Ölgiy, en passant par Khovd, sachant qu'il n'y a pas de ligne de bus fonctionnant de manière régulière...

2
sept

Nous avons trouvé par le site couchsurfing Dingil, un jeune mongol organisant des tours dans L’Altaï. Nous partons en tour une semaine avec son agence en payant un prix réduit en échange de la réalisation d'une vidéo promotionnelle et de photos de son tour.

Nous devons donc nous rendre à Ölgiy au départ du tour ! Le lundi est un jours de congé tel un dimanche en France. De ce fait nous galérons à trouver une voiture partagée ou un mini-van à la gare routière. Nous tentons de faire du stop mais sans résultat... Beaucoup de mongols s'arrêtent et veulent nous aider mais cela n’abouti pas. Assez vite, un monsieur qui vit dans le quartier vient nous parler. Il nous invite à venir chez lui. Nous sommes tout de suite accueilli par sa femme à la façon mongole, avec une tasse de jus de baies, des bonbons et des biscuits. Les mongols ont le sens de l'hospitalité. Pendant ce temps le mari poste des annonces sur des groupes de covoiturage sur facebook. En moins d'une heure il nous a dégoté un chauffeur pour un prix raisonnable. Nous sommes contents et rassurés de savoir que nous allons pouvoir partir aujourd'hui. Le chauffeur ne part pas de suite alors la famille nous invite à manger, ce que nous ne pouvons refuser. N'osant pas abuser de leur gentillesse et par politesse je n'ose pas dire à la dame que je ne mange pas de viande... Je me retrouve à manger des tripes, boyaux et je ne sais trop quoi de mouton avec du riz ! L'expérience fût horrible pour moi. Nous échangeons avec la famille grâce à Google traduction car ils ne parlent pas un mot anglais. A près le repas le père nous emmène jusqu'à la voiture partagée. Nous sommes très reconnaissants et touchés pour leur aide et l'accueil !

Nous roulons 5h sur la une piste avant d'arriver à Hovd où nous passons une nuit.

Le lendemain matin nous trouvons tout de suite une voiture partagée pour nous rendre à Ölgiy. Une fois arrivés là bas, nous rencontrons Daniel et Audréanne nos compagnons de tour, qui dorment également dans la même guesthouse. Nous allons manger ensemble au restaurant et faisons plus ample connaissance avec ces deux voyageurs québécois.

Nous logeons dans une yourte Kazakh. Elle est plus haute de plafond et avec une porte plus haute également (pratique pour éviter les chocs à la tête) ! Nous partageons la yourte avec deux Français, bons vivants, avec qui nous passons une bonne soirée. Ça nous fait tout drôle de retrouver la civilisation et les groupes de touristes après notre séjour autour du lac et à Ulaangom.

Jour 1 :

Dingil passe nous prendre vers 10h à notre guesthouse et nous emmène pour commencer chez une famille Kazakh. Dans cette région de l’Altaï il y a environ 90 % de Kazakhs. Beaucoup sont musulmans ce qui explique la présence de mosquées dans la ville d'Ölgiy. Nous nous installons dans leur salon et un membre de la famille joue devant nous du Dombra. Un instrument typiquement Kazakh dont il joue depuis qu'il a 5 ans. Nous sommes invités à boire du thé au lait de chèvre et manger des petits biscuits divers et variés (seul Kevin s'y risque et il ne sera pas loin d'y laisser des dents !..)

Dingil reste en ville et nous présente l'équipe qui va nous accompagner pendant le tour : Birish cuisinière , Bika guide, Manarde chauffeur. Nous partons en direction des montagnes. Nous faisons une pause le midi pour pique-niquer près d'une rivière. Il y a beaucoup de vent et fait frisquet !

Nous roulons encore toute l'après-midi jusqu'à environ de 18h. Là où nous avions prévu de camper il neige en ce moment. Notre guide décide de s'arrêter 16km avant le point de campement initial. Elle nous demande si nous préférons dormir dans les tentes ou bien dans une yourte. Nous répondons à l'unanimité la yourte ! La famille qui tient le camp n'a plus assez de place pour tout le monde alors nous sommes obligé de dormir tous ensemble dans la yourte qui sert normalement de cuisine. Au moins c’est convivial et nous avons moins de chance d'avoir froid. Seul le chauffeur dort dans son van, c'est un peu une ''coutume'' en Mongolie pendant les tours.

Jour 2 :

La nuit fût bien fraîche. Avec Kevin nous avons dormi avec un duvet en plus du notre. C'est un peu inquiétant pour la nuit suivante au base camp (3050m). Nous sommes réveillés avec la chaleur du poêle et nous avons le droit à un petit déjeuner copieux. Le temps est assez dégagé ce matin, nous pouvons partir en direction du point de départ de la rando.

Finalement, le chauffeur s'approche au plus près avec le van car nous n'avons pas les chevaux et chameaux pour porter tout le matériel comme prévu normalement dans le descriptif du tour. Donc nous ne faisons pas vraiment de rando. À un moment avec le groupe nous décidons de marcher quelques kilomètres derrière le van, histoire de profiter du paysage, et surtout de l'alléger pour qu'il ne s'enlise pas dans la gadoue.

Nous pique-niquons à la fraîche à un point de vue sur les sommets enneigés vraiment beau!

Nous remontons dans le van pour nous rendre là où nous allons camper les deux prochaines nuits. Nous nous arrêtons avant le "base camp" car le chemin serait soit disant trop humide. Nous montons le campement et cela s'annonce plutôt funky ! La tente qui sert de cuisine, salle à manger est en (très) mauvais état... nous accrochons une partie de la tente au van avec des ficelles et réparons des piquets brisés en deux. On finit par réussir à faire tenir la tente debout, heureusement qu'ils sont tombés sur des touristes débrouillards disposés à les aider...

Nous prenons le repas au chaud autour du feu dans la grosse tente puis allons nous coucher vers 21h. La cuisinière nous prépare vraiment de bons petits plats, au menu : riz et sarrasin avec purée maison et bœuf pour Kevin.

Jour 3 :

La nuit fût encore plus fraîche que la précédente nous nous réveillons avec du givre tout autour de nous, notamment collé à la paroi de la tente. Avec toutes nos couches + deux duvets chacun ça été, nous avons survécu ! Kevin a eu le courage de se lever trois fois durant la nuit pour aller aux "toilettes " et est resté 45 min dehors pour prendre des photos des étoiles (il est fou !). Il devait bien faire -10 degrés !

A 8h nous partons faire l'ascension du sommet Malchin Peak. Situé à 4050 d'altitude il permet de percevoir les territoires de la Russie et de la Chine ! Nous partons avec nous notre guide qui n'a pas l'air très habituée de la rando. Elle ne prend pas de sac à dos et demande à Kevin de porter son pique nique... c'est un peu culotté de sa part car nous sommes déjà tous chargés, lui il a même déjà un drone et un appareil photo avec trois objectifs, en plus de sa propre boîte à déjeuner et de l'eau. Audréanne lui prêté un sac à dos ! Pendant la rando elle traîne (loin) derrière le groupe, et pour le moment nous sommes encore sur du plat...

Au moment de commencer sérieusement l'ascension, nous la perdons de vue et elle s'arrête en bas. L'ascension n'est pas simple car il n'y a pas de chemin délimité, c'est un gros tas de petits et gros cailloux qui s'éboulent. Au 1/3 de l'ascension je décide de faire demi-tour car je trouve que c'est trop dangereux et je ne me sens pas assez en confiance pour monter à 4000 m dans ces conditions. Je commence à ressentir une grosse appréhension et au vu de ma mauvaise expérience avec l'altitude au Népal je préfère ne pas forcer et prendre de risques inutiles.

Heureusement que nous ne payons pas le prix normal du tour car pour moi c'est inadmissible de retrouver la guide en bas qui me dit être trop fatiguée. Bref, pendant qu'elle fait la sieste sur les cailloux, j'attends tranquillement le groupe qui grimpe au sommet. Pendant 4 heures.

La vue au sommet 

Après avoir attendu le groupe bien trop longtemps, je décide de rentrer toute seule au campement. Je pensais pas que leur ascension au sommet allait prendre autant de temps, en fait derrière ce qui semblait être le sommet, il y avait une crête à longer, pour remonte r un peu, re-longer une seconde crête, et continuer à monter, avant d'atteindre le véritable sommet. Le chemin du retour est joli, nous y croisons des yaks, marmottes et chameaux !

Kevin lui, me rejoint à 17h40 au campement avec les chaussures trempés à cause d'un marais. Maudits marais !

Nous dînons et levons le camp car les militaires menacent l'équipe de staff de leur mettre une amende. Apparemment nous n'aurions pas ne droit de camper ici 2 nuits de suite... Nous retournons dormir tous ensemble comme l'autre fois dans la même yourte. Tous les jours nous assistons à des changements de programme. Le descriptif du tour prévu est mensonger. Le point positif c'est qu'au moins en dormant en yourte nous avons moins froid la nuit. Par contre le fait de ne pas avoir dormi au base camp comme prévu a rajouté presque 8km à cette journée de marche déjà censée être assez physique à la base.

Jour 4 :

Il a neigé durant la nuit, le réveil n'aurait pas été agréable si nous avions dû dormir en tente

Nous quittons le camp à 11h30 en direction du village de Tsengel pour aller rencontrer un chasseur d'aigle.

En arrivant chez le chasseur, nous sommes comme d'habitude bien accueilli avec le thé au lait et autres produits laitiers.

Le chasseur enfile son costume de chasseur et prend son aigle sur le bras. Nous prenons chacun notre tour l'aigle. Le pauvre est paniqué, stressé. Le chasseur lui met un chapeau pour lui cacher les yeux afin de l'apaiser...

Les aigles peuvent chasser des renards, lapins, marmottes et autres petits mammifères. Le chasseur ne nous fera aucune démonstration car apparemment les aigles utilisés pour la chasse n'ont le droit de voler que d'octobre à mars. Le reste du temps ce pauvre aigle est attaché à une corde de moins de 50cm au sol. Les chasseurs prennent les aigles bébés pour les dresser. Lorsqu'ils atteignent l'âge de 10 ans, ils ne seraient plus très performants pour la chasse, alors ils les relâchent et meurent peu de temps après car ils n'ont jamais appris à se nourrir par eux même. C'est une pratique culturelle cruelle qui continue d'exister dans cette partie du pays.

Kevin réalise enfin son rêve de traire une vache ! Le bon geste est important pour voir sortir du lait des pies !

Le soir nous dormons dans la yourte du chasseur. Elle est de style Khasak, une des plus belle yourte que l'on ai vu en Mongolie.

Jour 5 :

Nous nous dirigeons vers le lac Khoton. Le midi nous faisons une pause déjeuner au bord d'une rivière et croisons nos copains rencontrés quelques jours auparavant. Le monde est petit en Mongolie !

C'est une grosse journée de route aujourd'hui, nous roulons jusqu' à 17h30. L'équipe nous annonce des changements de plan : pas de camping au bord du lac comme prévu et ils n'ont qu'un cheval pour 3 pour la balade prévu le lendemain. Un peu agacés des changements de programmes à répétition, il faut insister pour avoir des chevaux (nous ce n'était de toute manière pas compris dans notre tour mais pour Audréanne, Daniel et Jennyfer si). Bref, ils se débrouillent pour trouver une solution et nous montons le campement.

Le soir nous passons un bon moment tous ensemble autour du feu. Nous avons le droit à des chants Khasak !

Jour 6 :

Pas de chance avec la météo ce matin il pleut. Notre guide pour le cheval arrive avec trois chevaux ! C'est une bonne nouvelle. Daniel et Jennyfer me laisse à un moment leur cheval c'est sympa de leur part . Nous mettons 1h à atteindre une jolie cascade (la guide avait annoncé 3-4h de cheval, pour les décourager d'en faire).

Les couleurs automnales sont splendides.

En rentrant de la balade nous sommes un peu frigorifiés. Nous allons pique-niquer à l'intérieur de la maison du propriétaire des chevaux.

Il est l'heure de quitter la chaleur réconfortante du poêle pour aller trouver notre emplacement de camping au bord du lac. Sur la route nous croisons un Monsieur caillou. Nous ne comprenons pas trop qu'est ce qu'il représente car notre guide qui fait ce tour depuis 5 ans ne sait pas nous donner d'informations concernant celui-ci.

Nous installation notre campement au bord de l’immense lac de Khoton situé à 2000 m d'altitude. Au programme de l'après-midi et soirée : apéro, jeux de cartes et chansons autour du feu !

Jour 7 : 

Aujourd'hui retour en ville à Ölgiy city pour le groupe. Nous repassons par Tsengel pour voir notamment une petite démonstration de chant diphonique. Ce chanteur âgé de 30 ans s'est déjà déplacé en France pour monter sur scène. D'ailleurs, il sait dire quelques mots de politesse en français !

Après ce petit concert fort sympathique (on adore le chant diphonique !), il est temps de dire au-revoir à nos amis voyageurs et à notre équipe. Nous, nous restons à Tsengel chez les parents de Dingil chez qui nous allons passer trois jours pour faire un montage vidéo et éditer des photos promotionnelles pour sa compagnie.

Malgré notre déception face à la fausse description du tour, nous avons passé de bons moments pendant cette semaine et nous n'avons pas été déçus par les paysages montagnards. La Mongolie n'a pas fini de nous surprendre !

Pendant ces jours de sédentarité nous avons profité du confort d'une maison (un luxe en Mongolie). Nous avons pu prendre une douche à la ''douche publique'' du village après 7 jours d'absence d'accès à une salle de bain, faire une lessive dans la rivière glaciale et surtout vivre au sein d'une culture complètement différente de la notre ! Nous avons partagé de bons moments avec la famille bien que la communication orale fut assez compliquée.

La maison et le village de Dingil 
Chez Dingil 

Pour finir, voici le petit clip promotionnel que nous avons réalisé pour l'agence touristique de Dingil :

13
sept

Nous laissons cette gentille famille chez qui nous avons été bien accueillis, et Dingil nous dépose sur la piste qui part en direction d'Ölgiy, pour faire du stop. Le moins que l'on puisse dire c'est que l'endroit n'est pas très passant, cependant la première voiture qui passe s'arrête et nous embarque ! Nous nous retrouvons à 11 dans un 4 x4 prévu pour 5, y en a deux dans le coffre, sur la banquette arrière chacun a quelqu'un sur ses genoux, c'est convivial, la musique kazakh rajoute à l'ambiance !

Après une cinquantaine de kilomètres le chauffeur fait une pause, qui permet de se dégourdir, vu comme nous sommes entassés, il y en a bien besoin. Mais nous ne nous plaignons pas, déjà bien contents d'avoir pu nous faire emmener, et je prends l'initiative de m'installer dans le coffre, histoire que ce ne soit pas toujours les mêmes... Au final nous sommes sans doute mieux installés là que sur la banquette. Nous nous faisons déposer dans la banlieue d'Ölgiy, payons notre part (le stop n'est pas gratuit en Mongolie), et partons à la recherche d'un hôtel, en centre ville, 3km à pied plus loin. Après avoir demandé les prix à 2-3 endroits nous jetons notre dévolu sur le plus ancien hôtel de la ville. Notre but à Ölgiy, est de prendre un bus pour nous rapprocher d'Oulan Bator : nous passons à l'endroit censé vendre les tickets (un boui-boui dans un couloir sombre accolé d'au théâtre, vachement spécial et introuvable sans le Lonely planet!), qui est fermé. Ce retour en ville est synonyme de bons restaurants.

Après une bonne nuit nous retournons voir pour acheter un ticket de bus : fermé. Bon... le bus démarre à 13h, nous patientons à l'hôtel puis retourne essayer d'acheter des tickets : encore et toujours fermé ! Nous partons manger, en espérant pouvoir acheter deux tickets au moment de monter dans le bus. Ce sera raté, il est complet... Après avoir essayé 5min de faire du stop pour tenter de rejoindre le festival de l'aigle, qui se trouve être dans la direction où il nous faut aller, nous lâchons l'affaire. Nous retournons à Travelers guesthouse où nous avions apprécié l'accueil et les douches chaudes, le retour sur U.B. se fera... demain puisque avec l'aide de la gérante, nous avons réussi à savoir que le guichet ouvre à 13h (ou qu'il fallait rentrer par la porte d'à côté, pas trop compris, c'est mongol), et réussissons à choper des places parmi les dernières disponibles ! Pour fêter ça nous trinquons au soleil, une après-midi relax comme il en faut de temps en temps.

La guesthouse est plutôt bien remplie, à 60km d'Ölgiy se déroule un festival de l'aigle, et les touristes se sont bougés en masse pour voir ça. Finalement bien contents de ne pas y être allés, notre rencontre avec un chasseur à aigle nous a appris que ces bêtes restent accrochées à une ficelle de moins de 50cm de long de mars à mi-octobre, début de la maison de chasse. Pas top pour l'oiseau, celui que nous avons pu tenir sur notre bras dans le précédent article semblait très stressé (et malheureux). Cette tradition perpétue la souffrance animale, c'était donc un choix de ne pas se rendre à ce festival. Par ailleurs des personnes y ayant été ne sont pas restées jusqu'à la fin de la première journée car elles s'ennuyaient. Le vrai festival de l'aigle, début ou mi-octobre, compte davantage de chasseurs, et à cet période les aigles veulent naturellement chasser, là mi-septembre c'est une attraction à touristes, et un business juteux.

Bref, après une mauvaise nuit en raison du poêle qui chauffe beaucoup trop fort, nous remballons tranquillement nos affaires et nous préparons au long trajet qui nous attend : 1650km. Une fois de plus, nous serons les seuls voyageurs occidentaux au milieu des locaux ! Le nuit sera particulièrement rude, nous faisons du tout-terrain de 1h à 7h du matin sans un seul passage goudronné. Nous pensions à la base demander au chauffeur de nous larguer vers le parc national Khustain, puis Lorène étant malade, moi pas en très grande forme non plus, et vu la fraîcheur des nuits, nous abandonnons l'idée d'aller randonner/camper là bas deux jours, et décrétons qu'aller jusqu'au bout de notre trajet et retrouver du confort et de la "bonne bouffe " (= autre chose que nouilles-mouton-carottes) n'est pas une si mauvaise idée. La fatigue est également mentale, voyager par soi-même en Mongolie n'est décidément pas reposant du tout.

32h30 après notre départ nous débarquons pour la énième fois à Oulan Bator, et prenons un taxi jusqu'à notre Airbnb, il est 23h et après une bonne douche et une bière fraîche, le repos dans un vrai lit s'impose ! À peine réveillé je me retrouve dans une discussion assez animée avec la propriétaire du lieu : j'ai réservé pour deux personnes pour deux nuits, et elle me maintient qu'il faut lui payer la seconde nuit en cash. Je vous épargnerai les détails, l'assistance Airbnb me dit deux choses que nous appliquons : ne rien payer en cash, et ne pas partir. Nous étions prêts à aller dormir ailleurs, ce qui aurait été stupide, ayant payé pour deux nuits. Du coup avec le temps passé à gérer cette affaire cette journée ne sera pas très agréable, la petite pizza alsacienne de green zone réconforte un peu. Le lendemain nous faisons en sorte de partir assez tôt, vers 8h30, n'ayant pas envie de recroiser la proprio.

Nous marchons trois petits kilomètres et prenons possession d'une chambre située dans un appartement au 10ème étage, bon accueil du gérant, et colocs malaisiens très sympas !

L'après-midi Lorène fait quelques courses puis rentre se reposer, pendant que je part visiter le palais d'hiver et le mémorial Zaisan.


Nous changeons encore de logement le lendemain, pour retourner chez Turo, où nous sommes un peu VIP et bénéficions d'un tarif très avantageux. Notre repas du 19 au "Bistrot français " sera... bon mais très mal géré par les serveurs. Mon entrée arrive 1h20 après avoir passé la commande, ils me mettent des frites (pas bonnes) au lieu du gratin en accompagnement...

L'après-midi je visite la galerie Zanabazar pendant que Lorène reste au airbnb.

Pour notre dernier jour en Mongolie nous repassons, comme promis, voir Begzsuren pour lui raconter nos aventures et notre ressenti dans son pays. Il en profites naturellement pour nous interviewer et nous publier sur sa page facebook.

Black burger factory 

Nous finissons par enfin tester le restaurant Luna Blanca au dîner, avant de nous endormir, pour la dernière fois de ce voyage, au pays de Gengis Khan ! Turo nous as réservé un taxi qui nous emmène à 7h30 à l'aéroport. Nous prévoyons toujours une bonne marge, là l'embarquement se fera avec 2h de retard, soit un peu plus de 5h d'attente à l'aéroport, ce fut long. Heureusement nous avions 11h d'attente en transit à Pékin donc ce n'est pas grave.

Nous nous envolons sous un beau ciel bleu (la grisaille des centrales et poêles à charbon restant vers le sol !) : au revoir les nomades et leur accueil très chaleureux, l'immensité de la steppe et les paysages vierges à perte de vue, la beauté sauvage de l'Altaï et les bonnes petites adresses réconfortantes de la capitale, nous sommes en route pour la dernière escale de notre voyage de treize mois : l'Iran. Étant en possession d'un drone et vu la situation internationale au moment où est rédigé et article, nous croisons les doigts pour que tout se passe bien :)