Carnet de voyage

Laos

8 étapes
34 commentaires
Quatrième pays de notre voyage en Asie du sud-est. Notre chaîne youtube se trouve ici : https://www.youtube.com/channel/UCqk9AF89prQ3n49yKJ1l6Dw?view_as=subscriber
Du 10 février au 11 mars 2019
30 jours
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10
fév

Suite à l'incendie des serveur d'OVH toutes les photos ont disparu de notre blog ( 😥), mais vous pouvez retrouver un PDF sur le Laos avec la bonne mise en page et les photos qui correspondent ici !


L'entrée au Laos se fera aujourd'hui. Nous marchons les 4kms qui nous sépare du service de l'immigration thaïlandais, faisons tamponner nos passeports et prenons un bus pour traverser le Mekong via le pont de l'amitié.

Aucun souci pour obtenir nos visas, mais il faudra changer nos bahts (monnaie thaï) en dollars US, le gouvernement Laotien doit préférer cela, leur monnaie étant extrêmement faible !

Dingue comme simplement en franchissant une frontière l'on peut devenir millionnaire ! 1€ = 9674 kips laotien... Nous allons donc devenir fortiches de la division par 10 000.

Les sourires et l'amabilité affichée nous réconfortent, un second bus nous amène au centre de Vientiane, la capitale du pays. Encore quelques kilomètres de marche et nous arrivons à notre guest house.


La clim nous permet de nous reposer, il fait 34 degrés tous les après midi ici...


En cherchant un endroit où manger sur internet je me rends compte qu'il y a beaucoup de restaurants français. Le Laos a en effet été sous protectorat français de 1893 à 1953, il est facile de trouver du pain ici, et de la cuisine de chez nous ! Nous craquons donc pour un bon resto, en se disant que nous n'aurons pas l'opportunité de trouver ce genre d'établissement partout.


Ensuite nous passons par le marché de nuit, qui a lieu tous les soirs et où on trouve essentiellement des habits, des vitres pour téléphone et des enceintes portatives (beaucoup de contrefaçons).

Programme du 2ème jour dans la capitale laotienne : nous partons en vélo et passons d'abord par l'ambassade du Vietnam. Dommage que les gens travaillant là ne parlent pas un mot d'anglais, ça aurait pu être utile pour récupérer des infos, concernant notamment les points terrestres par lesquels entrer dans leur pays. De toute façon il aurait fallu attendre trois jours pour avoir le visa et nous aurons la possibilité de faire cette demande de visa à Luang Prabang, donc nous laissons tomber.

Près de l'ambassade se trouve Patuxai, un arc de triomphe, dans lequel nous montons pour avoir une vue panoramique sur la ville.

Nous nous remettons en selle et pédalons jusqu'à un ensemble de monuments bouddhistes, de temples, et le fameux That Luang. Les peintures au plafond représentant des épisodes de la vie de Bouddha sont magnifiques, et l'architecture des temples est différente de ceux vus dans les pays précédents. Certains sont immenses !

Nous repartons vers le centre ville, en passant par un magasin de sport, j'aimerais acheter un sac a dos.

Pour les petites sorties quotidiennes je suis parti avec un petit sac pliable, mais finalement comme je m'en sert tous les jours, et que lors des longs trajet je mets toutes les affaires de valeur dedans et le garde avec moi, le fait qu'il soit pliable et ultra léger n'a pas d'intérêt. Et surtout il est un peu trop petit et fragile. Bref, ils n'ont pas le genre de sac à dos de sport que je recherche dans ce magasin, mais ce détour nous fait passer par une rue spéciale, où 90 % des magasins vendent des smartphones, sur 1km de long il y a au moins dix boutiques Samsung, autant de Huawei, des Oppo, Vivo... Avec parfois seulement 15 mètres entre deux boutiques de la même marque ! Étrange, nous nous demandons quelle est leur stratégie commerciale en plaçant autant de leurs magasins dans une zone de chalandise si petite...

Vers 15h nous sommes rentrés à l'hôtel, il faudrait être fou pour faire des visites ou quelconque activité physique l'après-midi, la chaleur est torride. Repos, tri/retouche de photo, essais d'accro-yoga et tri des vidéos de Birmanie nous occuperont jusqu'à ce que la nuit tombe. À ce moment là, il faut sortir l'anti-moustique car ils s'en donnent à cœur-joie, et le médecin vu en France avant notre départ nous a mis en garde concernant le risque d'attraper le palud au Laos... Surtout dans les zones rurales et reculées, ce qui n'est pas vraiment le cas de Vientiane, mais mieux vaut prévenir que guérir.

En début de soirée nous retournons au marché de nuit, pour acheter une petite enceinte, le son sera meilleur pour regarder des films et écouter de la musique. Ensuite nous allons au bar Chokdee, qui propose une trentaine de bières belges en bouteille plus une dizaine à la pression : Aleluia !! N'aimant pas faire les choses à moitié nous commandons une assiette de fromage (maroilles, camembert, tomme de Savoie ! : D ), et d'excellentes frites belges.

C'est bien la première fois en quatre mois de voyage que nous trouvons ce genre de bar, alors nous y passons une bonne partie de la soirée, et disons "au revoir et à demain" à son gérant (français) en partant.

Le troisième jour nous démarrons la journée tranquillement et allons en bus, voir le "Buddha park".

Sur le trajet nous voyons beaucoup de pick-up 4x4 (Toyota Hilux majoritairement, en raison de routes de mauvaise qualité !) et de pauvres animaux en cage...



Le Buddha Park n'est pas très grand mais nous y avons passé pas mal de temps à faire des photos tellement il est photogénique ! Laissons s'exprimer les photos :

Comme les jours précédents nous restons tranquilles aux heures les plus chaudes de l'après-midi, puis ressortons manger une dernière fois chez Jamil Zahid Punjabi, une super adresse indo-pakistanaise qui sert de très bons kebabs pour un prix plus que raisonnable.

Le propriétaire est sympa et prend tous ses clients en photo puis leur ajoute des filtres snapchat avant de poster ça sur ce qu'il appelle son "site internet", assez inhabituel mais rigolo.

La suite vous l'avez deviné... Nous retournons profiter de ce que la Belgique a de mieux à offrir !



Le lendemain nous partons en bus vers 10h30, destination Vang Vieng !

13
fév

Nous arrivons en début d’après midi à Vang Vieng, une petite ville qui se trouve au bord de la rivière Nam Song. Notre logement se situe de l'autre coté du pont, au calme et près de la nature. Nous sommes bien accueillis par les petits chats qui traînent autour de notre hutte (et nous les gratifions de multiples caresses en retour !)

Tout juste arrivés, nous faisons la connaissance d'Olivier, un voyageur français qui loge dans le même établissement que nous. Nous passons l’après-midi et mangeons ensemble le soir ! Après ça, nous allons découvrir le centre ville de Vang Vieng. Historiquement dans les années 70, les vietnamiens et les chinois ont voulu faire de cet endroit un au lieu de tourisme de détente : il en résulte qu'une trentaine d'années plus tard, suite à de nombreuses hospitalisations de touristes (une dizaine par jour dans les années 2000), quelques morts, le gouvernement laotien a décidé de mettre un frein à la débauche qui régnait à Vang Vieng. Il leur aura fallu imposer un couvre-feu pour que l'ambiance retombe un peu et revienne à la normale. L'activité principale à l'époque consistait à se bourrer la gueule en descendait tranquillement la rivière dans des chambre à air de tracteur (ce qu'ils appellent "tubing"). Cette activité a toujours lieu, mais d'autres, comme les balades en buggys, l'exploration des grottes, la baignade dans les laggons aux eaux turquoises, se sont dévloppées.

Nous croisons beaucoup de groupes de jeunes coréens qui semblent être venus pour décompresser.

Un chat squatteur de lit

Pour cette deuxième journée nous louons des vélos et allons découvrir deux grottes qui sont à quelques kilomètres de ''chez nous''. La première se nomme Tam Chang, aménagée et mise en valeur grâce aux lumières.

Tam Chang

A la sortie de la grotte se trouve un lagon ou Kevin en profite pour se baigner avant de récupérer nos vélos et rejoindre la seconde grotte.

Paysages karstiques vers Vang Vieng 

Au Laos chaque grotte, chaque pont emprunté et tous les parkings aux endroits touristiques sont payant. Nous prenons donc notre ticket d'entrée pour aller voir la grotte Num Bor et empruntons des frontales. Cette fois la grotte n'est pas aménagée du tout et le chemin à l'intérieur n'est pas indiqué... Ce n'est pas très rassurant , surtout quand nous nous retrouvons tout seul dans un cul de sac ! Ouf nous n'avons pas mis trop longtemps à retrouver la sortie. De nos yeux d'occidentaux nous trouvons ça un peu abusé de faire payer des grottes non sécurisées comme celle-ci...

A l'entrée de la grotte, une autre magnifique ''piscine naturelle'' rien que pour nous. Kevin part explorer une faille qui se termine dans l'eau, avec la frontale dans la main au dessus de l'eau, à mi-chemin entre la spéléo et la natation, ce sera une expérience inoubliable ! L'entrée de la faille se trouve sur la droite de la photo (de droite) ci-dessous.

Nous devons ensuite rentrer à notre guest house car nous sommes attendus. Ludovic un ami qui est constructeur de montgolfière avait donné le contact de Kevin a un de ses amis (Ben) qui a monté un business au Laos pour faire voler en montgolfière les touristes. Le deal : un vol en montgolfière en échange d'un petit clip vidéo pour leur publicité. Nous avons donc rdv au coucher du soleil pour prendre des vidéos à l'aide du stabilisateur et du drone. Malheureusement ces derniers temps le drone nous pose quelques problèmes techniques... Le drone surchauffe et tremble lorsqu'il est allumé. Kevin n'a pas pu faire des images satisfaisantes... Impossible de faire des vidéos stables et nettes.

Les enfants du village courent pour voir l’atterrissage

Ben, compréhensif, nous propose quand même de voler le lendemain matin. Kevin bien déterminé à lui faire un montage vidéo lui propose de retenter le surlendemain, sait on jamais, le drone fonctionne parfois...

Le paysage vu de haut est impressionnant, nous pouvons contempler les montagnes et le levé du soleil. Ce matin il n'y a pas du tout de vent donc nous faisons presque du surplace. Après avoir volé trois quart d'heure, nous atterrissons non loin du décollage. Nous sommes bien accueillis par l'équipe qui nous offre des gâteaux, des fruits et une coupe de champagne. Ça valait le coût de se lever à 5h30 du matin !

Above Laos ! 

Nous enchaînons notre journée sur de notre scooter de location. Comme vous pouvez le voir sur la photo, parfois nous nous retrouvons sous un nuage de poussière, les routes étant souvent mauvaises, voir inexistantes et laissant place à des chemins...

Pour commencer, nous avons visité la grotte insolite de Tham Nam qui est immergée. Pas de photo car nous avons du mettre nos maillots de bain et monter sur une bouée gonflable ! Pour se déplacer dans la grotte nous devions nous accrocher à une corde. Assez original et drôle !

Un peu plus loin, moins touristique nous avons visité deux grottes non éclairées. Chacun équipé d'une lampe frontale en mauvais état pour ne pas nous faciliter la vie... Encore une fois nous avons trouvé ces grottes assez dangereuses. Par exemple, dans une grande galerie haute de plafond, nous sommes tombé sur un trou non barricadé ou signalé. Si nous ne sommes pas vigilants, nous pouvons vite tomber dedans. En plus en cadeau, au fond du trou un barbelé rouillé. C'est dans ce genre d'endroit que nous nous disons que les réglementations en terme de sécurité dans les lieux touristiques en France sont parfois bénéfiques et rassurantes.

Snail cave 

Nous allons ensuite chercher la fraîcheur au ''Blue Lagoon 3'' une piscine naturelle, équipée pour divertir les visiteurs : tyrolienne, poutre, corde...

Vous l'aurez peut être compris, Vang Vieng est riche au niveau des lagons, grottes et montagnes... Ici nous avons l'embarras du choix.

Nous terminons notre journée au sommet d'une montagne pour admirer le coucher de soleil après trente minutes de marche. Cette journée nous aura un peu épuisé ! Il y a beaucoup à faire autour de Vang Vieng, une journée de plus nous aurait permis de prendre plus le temps, mais nous ne pouvions pas annuler notre billet de bus de demain. Pour cette fois ce n'est pas grave mais nous avons décidé dorénavant de prendre plus de temps par étape les prochaines fois.

Point de vue de Pha Ngeun 

Le lendemain matin Kevin se lève à nouveau à 5h30 du matin pour faire voler le drone... Il a enfin réussi à faire quelques images, cela devrait suffire pour le petit montage vidéo. La caméra fait des siennes, c'est la nacelle qui la supporte qui a un problème. En gros, en volant vers l'avant, ça vibre. En pointant le sol, ou en volant très doucement, ça peut faire des images utilisables... Un magasin agréé DJI existe à Hanoi, il va falloir passer faire réparer cela !

Kevin revient et nous partons directement au bus pour rejoindre la prochaine étape : Luang Prabang, une petite ville qui est soit disant ''la plus jolie ville d'Asie du sud-est'' !

Pour l'instant, nous sommes agréablement surpris par la beauté du Laos, nous avons hâte d'en découvrir davantage ! 😀

17
fév

Nous avons réservé un hôtel relativement mal noté pour notre arrivée à Luang Prabang, le seul qui rentrait dans notre budget d'après ce que nous avons pu voir sur Booking.com. Nous demandons au gérant les tarifs si nous prolongeons pour 3 ou 4 nuits, quelle que soit la durée c'est 100 000 kip, cher pour ce que c'est ! Il est pas très commerçant le monsieur, tant pis pour lui. Notre première mission consistera donc à en dégoter une mieux, dans la même gamme de prix. Après avoir questionné quelques guest house, nous en trouvons une nickel, bien située par rapport à la partie active de la ville, et ce pour 8 euros la nuit pour nous deux, parfait. Comme il va falloir passer au consulat du Vietnam demander nos visas, et que nous avons entendu beaucoup de bien de cette ville, nous réservons directement trois nuits. Nous mangeons local, je teste les algues du Mékong frites, ça ressemble un peu à des chips, pas mauvais...

Le ciel est resté bien chargé aujourd'hui, et en rentrant à notre hôtel nous prenons quelques gouttes, qui s'intensifieront en fin d'après-midi, pour se calmer quand nous décidons de ressortir manger notre repas laotien du soir.

Pour notre deuxième jour nous passons par le marché du matin, nous nous arrêtons boire un café en terrasse au bord du Mékong, puis visitons le TAEC (Traditionnal Arts and Ethnology Center), un musée présentant quelques unes des 70 ethnies peuplant le Laos.

Un classeur rédigé en français nous permet de bien comprendre la visite et les cultures locales, une pièce de vie d'un fabriquant d'instrument traditionnels a été re-créée au sein du musée, avec des vidéos et musique pour illustrer, c'est vivant et intéressant. Nous montons ensuite au Mont Phusi, dominé par un stuppa, et qui offre un joli panorama sur la ville et ses environs.

Nous redescendons par l'autre côté de la montagnette pour arriver au palais royal ; celui-ci est entouré d'un parc, et le temple à droite en entrant est magnifique. Nous passons voir les voitures royales, offertes par les U.S.A., mais Lorène n'a pas l'envie de faire un deuxième musée aujourd'hui, j'irais donc visiter seul le palais royal un autre jour.

Les petites bêtes enfermées dans les cages en osier sur la photo en haut à droite sont des moineaux : soit disant si vous les achetez et les libérez ça vous portera bonheur ! Nous ça nous dégoûte complètement, un vrai attrape touriste qui perpétue la maltraitance animale.

Nous poursuivons vers la partie nord du centre ville, entre le Mekong et la Nam Tha, parsemée de nombreux temples, de belles boutiques d'artisanat local, pour aller déjeuner dans un restaurant qui sert des plats occidentaux, dont du parmentier de canard !! (et des lasagnes)

Nous nous régalons sans nous ruiner, ce qui est rare quand on mange européen en Asie, puis allons jusqu'au Wat Xieng Thong, temple incontournable de Luang Prabang.

Petit point historique sur cette ville classée au patrimoine de l'UNESCO de 1995 :

Luang Prabang (lao : ຫລວງພຣະບາງ) fut formellement la capitale royale du Lan Xang (royaume du million d'éléphants) du XIVe siècle à 1946. La capitale effective fut Vientiane à partir de 1563, puis, après la séparation du royaume de Luang Prabang et du royaume de Vientiane en 1707, le titre de capitale du Lan Xang fut disputé entre les deux villes. C'est un port fluvial situé sur le Mékong, 210 kilomètres en amont de Vientiane. Enchâssée dans un environnement montagneux, le climat y est plus frais et la difficulté d'accès lui a permis de garder son aspect originel et typique. Peu peuplée, environ 53 792 habitants, elle s'est ouverte au tourisme depuis les années 1990.

La journée se termine par des rafraîchissements avec le coucher de soleil sur le Mekong, et nous rentrons à notre chambre en passant par le marché de nuit, très animé et atypique.

Le lendemain je suis réveillé assez tôt et profite d'un élan de motivation pour aller courir, et repasse par le sommet du Mont Phusi (en prenant soin cette fois d'éviter le guichet qui fait payer un droit d'accès au sommet!), le morning market, puis fais quelques détours par divers temples, avant de rejoindre Lorène.

Nous effectuons notre demande de visa Vietnamien auprès du consulat, puis marchons vers le sud-ouest pour aller à Ock Pop Tok, un centre d'artisanat où nous bénéficions d'une courte visite gratuite en anglais, pour comprendre les métiers du tissage, du procédé de récupération du cocon du ver à soie, en passant par la teinture des fibres, jusqu'à la réalisation des tissus. Cette sorte de coopérative travaille avec de nombreuses femmes des villages de différentes ethnies, et leur assure un revenu équitable, en revendant leurs créations aux nombreux touristes de Luang Prabang.

Nous aurons confirmation par la suite du voyage qu'en effet, les femmes sont bien occupées à tisser dans ces villages, cette coopérative a donc un réel rôle économique et social.

Ayant un peu chaud, nous voulons ensuite aller à « la pistoche », un bar-piscine, manque de pot c'est en travaux. Nous essayons 2-3 hôtels dotés de piscines, histoire de voir si moyennant un droit d'entrée nous pourrions nous baigner, mais ou ça ne fait pas envie, ou la réponse sera « désolé c'est réservé à nos clients ». Nous allons donc nous consoler dans un bar repéré la veille, qui a une belle carte de bières, et -30% sur tous les produits pendant l'happy hour, et -20% sur les bières belges ce jour là ! Que du bonheur...


Le soir nous mangeons dans un resto proposant une fusion de cuisine locale et occidentale, je goûte au steak de buffle, c'est très similaire au bœuf.


En rentrant à l'hôtel, le night market est à nouveau sur notre chemin, cette fois nous découvrons des alcools dans lesquels macèrent des scorpions et des serpents...



Le quatrième jour nous voulons aller voir la cascade de Kuang Si, manque de pot nos passeports étant au consulat, aucun loueur n'accepte de nous laisser partir avec un scooter ! Nous essayons désespérément de trouver un tuk-tuk collectif pour y aller, mais ça revient trop cher, et nous décidons de faire ce jour, ce que nous pensions faire demain. C'est à dire repos pour Lorène, visite du palais royal pour ma part. Ce sera assez rapide...


Nous nous rejoignons à la guest house puis retournons à la taverne Maolin puisqu'ils ont de la raclette à la carte ! Franchement elle était bonne, le saucisson au poivre qui accompagnait : un délice !

Le cinquième jour nous récupérons nos passeports au consulat du Vietnam, et pouvons cette fois louer un scoot (ici ils appellent ça une moto, ce sont des 100cc avec changement des vitesses semi-automatique, pas besoin d'embrayer) et partons aux cascades de Kuang Si. Le temps d'arriver là bas, il y a une bonne trentaine de kilomètres, il fait faim, nous mangeons avant d'entrer dans le parc. Coup de chance, la visite commence par un sanctuaire de préservation des ours, et deux d'entre eux sont assez en forme et chamaillent sous nos yeux, deux mètres derrière le grillage ! Ils nous ont bien fait rire les deux loustics.


Pour la suite de la visite, je laisse parler les photos :

Eaux turquoises, peu de touristes après 15h30, baignade, ont a adoré l'endroit ! Ça nous a un peu rappelé le parc de Plitvice en Croatie, surtout pour la couleur de l'eau.

Le soir nous reprenons des forces au Banneton, Lorène mange une quiche, je récidive avec le parmentier de canard, c'est trop rare dans ces contrées pour ne pas en profiter à fond !

Sixième et dernier jour à Luang Prabang, nous nous levons à l'aube pour aller voir l'offrande aux moines : ils descendent la rue principale à la queue leu-leu munis de leur bol à riz, que remplissent les fidèles (et certains touristes) par petites pincées. Nous restons sagement sur le trottoir en face, contents de voir que ce n'est pas la même cohue qu'au monastère proche de Mandalay où nous avions été choqués par l'attitude des touristes qui se battaient quasiment pour pouvoir faire la meilleure photo. D'ailleurs ici, le fait que ça se déroule vers 5h45, en raison de la faible luminosité, limite carrément la possibilité de faire de belles photos, surtout avec un téléphone portable !

Nous retournons dormir 2h, avant de ré-enfourcher notre bécane pour aller voir la cascade de Tad Sae. Une fois le scooter garé, nous devons prendre un bateau pour accéder au site. Nous rencontrons alors Laëtitia et Jeremy, avec qui nous ferons la visite-promenade. C'est joli, moins impressionnant mais plus calme que Kuang Si. « L'été » approche, et certains cours d'eau commencent à être un peu à sec.

Au moment de partir nous croisons deux éléphants, et les regardons se baigner avec des touristes..

Sur le chemin du retour nous faisons une halte pour regarder le coucher de soleil sur le M...k...g. Pas besoin de le dire vous avez deviné ! L'occasion de se faire presque vider un seau de déchet sur la tronche par un jeune moine bouddhiste (oui, ils balancent par dessus leur rambarde directement dans le talus qui borde le Mékong)

Cette fois le soir nous mangeons différents petits trucs au night market, dont un « roti » , une crêpe locale un peu croustillante, très bonne. Plus tard, nous retrouvons nos compatriotes rencontrés plus tôt dans la journée autour d'un verre au bord de la rivière Nam Tha, pas loin de là où nous dormons.

Il est temps de quitter Luang Prabang, à 7h un tuk-tuk vient nous récupérer à la guest house, pour aller prendre un bateau qui part vers 9h... Ouais franchement, en étant un poil mieux organisés, ils auraient pu nous laisser dormir facilement ¾ d'heure de plus ! Nous n'avions entendu que du bien de Luang Prabang, et nous avons adoré cette ville pour sa nonchalance, ses nombreux jolis temples, ses bons restaurants, ses bars, son curieux marché de nuit, ses boutiques d'artisanat local, sa géographie (à la jonction de deux « rivières »...) Au final un jour supplémentaire n'aurait pas été de trop, nous aurions pu ainsi aller voir le parc de Nam Dong et explorer l'autre berge de la Nam Tha... Tant pis, ce n'est pas possible de TOUT FAIRE !


On vous dit à très vite pour une journée de croisière sur le fameux Mékong et une étape improvisée dans un village au bord du fleuve !..

22
fév

Nous quittons Luang Prabang pour rejoindre la province de Louang Namtha. Nous embarquons à bord d'un bateau qui fait une étape à Pakbeng. Durant la croisière sur le Mekong, nous admirons de jolis paysages : montagnes, petits villages, plages où des enfants jouent et montent sur le dos des buffles.

Nous arrivons en début de soirée à Pakbeng. La majorité des touristes y passent seulement une nuit et reprennent un bateau le lendemain. Une journée de bateau nous suffit amplement et nous préférons prendre un bus pour la suite, moyen de transport plus rapide et moins cher. Depuis le début de notre voyage au Laos nous avons envie de prendre le temps donc pour éviter de passer une nuit et refaire de la route dès le lendemain matin, nous préférons rallonger notre séjour à Pakbeng et prendre deux nuits. La ville est petite, il n'y a pas grand chose à faire mais nous trouvons une bonne adresse pour boire un coup "le Happy bar". Nous monopolisons un bon moment le billard car nous sommes tout les deux pas très doués pour mettre les boules dans les trous. 😉

Le lendemain nous partons acheter notre ticket de bus à la sortie de la ville (2,5km). La ville (enfin c'est plutôt un village !) qui était remplie de touristes la veille au soir est aujourd'hui désertée ! C'est calme et les locaux vaquent à leurs occupations. Une rivière, la Nam Beng, longe la ville, nous en profitons pour aller nous rafraîchir !

Sur place il y a déjà de nombreux enfants qui jouent et se baignent (sans surveillance). Notre présence attire leur attention. Ils observent nos moindres gestes, notre façon d'être, et tout ce qui nous différencie physiquement. N'ayant pas les mots pour échanger avec eux, Kevin leur fait un petit spectacle de jongle. Ils semblent bien apprécier, d’ailleurs certains ont voulu apprendre.

Après avoir passé plus d'une heure avec eux nous devons malheureusement les quitter. Ce fut un bon moment, l'entrée en relation avec les enfants est tellement simple et spontanée.

Je rentre à la guest-house alors que Kevin poursuit la visite de Pakbeng. Ne craignant pas la chaleur étouffante, Kevin monte admirer le paysage d'un point de vue situé en hauteur de la ville.

Le soir nous retournons voir le coucher de soleil et boire un coup à notre bar favori. Le patron, agréablement surpris de nous revoir car d'habitude les gens ne s'attardent pas à Pakbeng, nous remercie en nous offrant un cocktail chacun. Nous passons une bonne soirée entouré de touristes venus d'un peu partout dans le monde (Russie, Argentine, Allemagne...). Le gérant laisse ses clients choisir la musique, c'est super et nous faisons la fête, activité devenue assez rare depuis le début du voyage !

Le lendemain nous reprenons la route direction Louang Namtha, la campagne montagneuse. Nous embarquons à bord d'une navette, le chauffeur nous donne des petits sacs plastiques au cas où... car la route promet de nous retourner l'estomac. Le chauffeur se marre d'avance 😉.

Tous entassés dans le mini bus 
24
fév

Partis à 8h30 de Pakbeng, nous arrivons à Louang Namtha en fin d'après-midi, enfin la nuit est même déjà tombée. C'est un petite ville, idéale pour partir à la rencontre d'ethnies, ou faire un trek avec nuit dans la jungle et kayak... Nous prenons notre chambre (excellent rapport qualité prix une fois de plus !) et allons manger au Bamboo restaurant, qui semble soutenir et fournir du travail aux locaux. Ma pizza sera très bonne, la tarte aux pommes à la cannelle de Lorène aussi !

Après une bonne nuit, nous partons quérir quelques informations à "l'office du tourisme", grâce auquel nous repérons une boucle d'une trentaine de kilomètres à la rencontre des ethnies autour de Louang Namtha. La trajet passe donc par de nombreux petits villages, certains spécialisés dans le tissage, vers une rivière, vers un temple au sommet d'une colline... L'idée nous plaît bien, nous louons un scooter chinois pour 3 jours, alors c'est parti !

Nous partons vers le nord puis longeons des champs à l'ouest de la ville, jusqu'à Nam Ngan, où se déroule un mariage. Nous poursuivons vers le sud en direction de Pasak, nous faisons de petites haltes pour découvrir la vie des villageois.

À l'heure de déjeuner nous nous arrêtons au bord d'une assez grosse route, dans les villages pas de restaurants, ou quand il y en a on nous indique qu'ils ne font pas à manger aujourd'hui !..

Nous continuons notre tour et arrivons à Thongdy, le village est assez rudimentaire, comme tous les autres, et là aussi se déroule un mariage. Nous nous approchons, curieux de voir la façon dont sont célébrés les unions au Laos. Des convives nous font rapidement signe de se joindre à eux, conscient de la chance de pouvoir prendre part à un mariage laotien, nous nous asseyons gentiment avec le monsieur qui nous a "invité" ! À peine assis il nous trouve deux verres, met un glaçon dans chaque, et nous sert la bière locale, la Beerlao ! Ici il boivent souvent cul-sec, finalement dans un petit verre avec un ou deux gros glaçons, ça fait pas trop de mal, la bière n'étant qu'à 5% (ehh oui nous notre truc ce sont les bières Belges, pour moi en dessous de 7 degrés c'est de l'eau !) Après quelque verres et avoir été conviés à nous servir en bouffe un jeune qui parle un anglais correct se joint à nous, nous pouvons désormais communiquer autrement que par signes !

La musique est gérée par un gars qui joue du clavier, les invités se relayent pour venir chanter au micro : nous n’entendons que de la musique laotienne ! Les gens dansent 2 par 2 en tournant autour d'un poteau qui se trouve au milieu de la piste. Bien évidemment nous sommes rapidement sollicités à venir enflammer le dancefloor, nous ne nous faisons pas prier, de toute façon ce n'est pas vraiment comme si nous avions le choix !

Des plats sont disposés sur toutes les tables, je me sert un peu pour faire honneur plus que par faim (puis j'ai la chance de ne pas avoir besoin d'avoir faim pour manger), bien sûr on nous ressert un énième verre de Beerlao, ça commence presque à tourner un peu la tête après plus de deux heure passés à ce mariage. Le gars qui parle anglais est content de pouvoir pratiquer, il dit qu'il a besoin de s'entraîner car son anglais est nul, je le rassure et lui dit que comparé à la plupart des laotien il parle super bien ! Il nous raconte un peu sa vie, nous la notre, il nous envie énormément d'avoir la possibilité de partir voyager comme nous le faisons pendant un peu plus d'un, c'est clair que pour un laotien c'est nettement plus compliqué (salaire mensuel moyen 236€ dans la capitale, 175€ dans le reste du pays). Nous en avions conscience avant notre départ, mais à force de rencontres et d'échanges, notre sentiment d'avoir une aubaine incroyable d'être nés en France : nous pouvons obtenir des Visas facilement pour à peu près n'importe quel pays du monde, nous avons un niveau de vie qui nous permet en mettant un peu de sous de côté régulièrement de partir longtemps, et nous avons même une société qui nous permet de partir sereins, en nous permettant de bénéficier de l'allocation au retour à l'emploi une fois rentrés au pays !

Bref, revenons en à nos moutons ! Nous voudrions partir mais ils nous aiment bien, le premier monsieur rencontré au mariage voudrait que nous venions chez lui, notre pote Max (il a du se trouver un nom occidental pour faciliter les choses !) nous présente ses amis, la mariée... Tout le monde est un peu éméché, il est 17h30 ! La fête terminera aux environs de 18h.

Un détail nous frappe, les déchets sont laissés à terre, ici il n'y a pas de serveur pour débarrasser, pas de poubelles non plus... Nous imagions que les festivités terminées les gens s'activent pour laisser le moins de détritus possible. Ce serait sûrement plus simple de disposer des poubelles par ci par là, mais bon ça c'est un point de vue purement occidental !

Nous terminons la journée par une cascade en parcourant la campagne laotienne sous un beau coucher de soleil.

Pour notre 2ème jour dans les parages, nous prenons la route vers Muang Sing, en se rapprochant de la frontière chinoise, toujours à la rencontre de villages peuplés de différentes minorités ethniques (khamu, Thai dong, Mhongs, il y en a plusieurs dizaines différentes).

À un moment nous voyons plusieurs véhicules arrêtés sur la route : des rochers déboules du flanc gauche de la route ! Nous nous rendons rapidement compte que la situation est sous contrôle, c'est un pelleteuse au dessus qui les tomber... Ouf, car voir passer des rochers de 2 voir 3 mètres cubes à quelques dizaines de mètres devant soi n'est pas très rassurant. Puis ils n'ont pas pris la peine de mettre un feu de signalisation voir de barrer la route, un simple petit panneau "under construction" leur suffit...

Après 5 minutes d'attente nous pouvons repartir, et nous arrêtons en route voir une cascade.

Muang Sing n'a pas l'air d'être une "ville" intéressante, nous nous dirigeons donc vers une guest house sans nous y attarder. En route il faut bien s'arrêter manger, nous commandons des plats dans un restaurant qui semble être tenus par des Akha, en tout cas ils ne captent pas un seul mot d'anglais, et Lorène leur montre les ingrédients à inclure dans notre repas, étant donné qu'ils n'ont pas de menu en alphabet occidental, ni de photos pour leur montrer ce que nous voulons commander.

La quantité de nourriture servie nous permettra de faire deux repas : cela tombe bien, pour le soir nous avons repéré une sorte de gîte dans un cadre idyllique, mais à notre arrivée le gérant nous prévient qu'il ne fait plus à manger... La cadre est tout simplement parfait, pour 6€ la nuit pour 2, c'est irréprochable ! Une belle chambre très lumineuse, avec les rizières devant notre balcons, et deux étangs où il élève des poissons.

Nous repartons après une bonne sieste voir le coucher de soleil. Je sort le drone, mais il est quasiment inutilisable, la caméra n'est (presque) plus stabilisée, l'image tremble, j'ai trouvé un magasin à Hanoi qui devrait pouvoir réparer cela, hâte d'y être et de pouvoir me servir à nouveau de mon Mavic normalement !

Nous nous perdons un peu ( beaucoup !) dans la campagne, tout en traversant quelques villages. Dans l'un d'eux Lorène sort des savons, brosses à dent, shampoings et les propose aux jeunes filles et dames qui nous observent attentivement : elles ont l'air contente de se faire offrir des produits d'hygiène.

Nous disposions d'un certain nombre de produits récupérés dans nos chambres d'hôtel, le sac plastique sera vite vidé, une dame semble avoir interrompu sa douche pour venir glâner des produits de beauté ! Contents de leur avoir fait plaisir, bien que nous ne somme pas sûrs que la dernière personne à qui Lorène a donné un shampoings sache comment il faut s'en servir... Nous avons tenté de lui expliquer avec des gestes !

Ici ils brûlent des végétaux pour désherber/enrichir le sol

Le soir nous mangeons nos restes du repas de midi, lisons, admirons les étoiles, et nous passons une nuit paisible ! Nous sommes les seuls hôtes, et le fait d’être pommé à quelques kilomètres de la Chine, sans wifi nous plaît bien.

Vue relaxante depuis notre balcon !

Nous avons choisi de dormir à Adima guest house car elle se trouve à proximité de villages, que nous partons explorer à pied de bon matin.

Les villageoises sont toutes occupées à tisser, Lorène achète une pochette avec des motifs tissés à la main et un bracelet fait de graines.

Après cette belle balade pittoresque, nous récupérons notre scoot à la guest house, buvons un thé avec le gérant et son pote et prenons la route du retour vers Louang Namtha. Petite halte pour manger une soupe de nouilles au marché puis boire un café glacé à un stand en bord de route, et nous coupons les 60km de trajet avec une pause baignade dans la rivière.

Sur la photo en haut à droite, d'après le propriétaire de notre guest house, ce sera un plant d'opium. Cette plante fut largement cultivée et commercialisée au Laos dès l'arrivée des français, et ce jusqu'à la fin de la guerre du Vietnam, la C.I.A. s'approvisionnait dans le nord du Laos pour fournir les soldats américains...

Demain nous avons un bus à prendre pour Oudmxai, d'où il nous faudra en choper un autre pour aller à Nong Khiaw !

28
fév

Nous arrivons dans le village de Nong Khiaw en fin d’après-midi et logeons dans une petite hutte en bambou au bord de la rivière, la Nam Ou. Nous sommes tout de suite sous le charme de cet endroit entouré de montagnes karstiques. Le soir un orage éclate et nous assistons à une coupure d'électricité générale. Heureusement cela ne dure pas.

Le lendemain nous sommes le 1er mars, Kevin a officiellement 30 ans ! Le programme de la journée est assez tranquille. Nous allons manger dans un restau qui propose de la nourriture occidentale mais à vrai dire nous sommes un bien déçus par nos plats. À Nong Khiaw il ne faut pas vouloir manger autre chose que Laotien...

Nous allons visiter la grotte qui se trouve à environ 3km du village. De nombreux laotiens se sont réfugiés dans cette grotte lors des bombardements durant la guerre secrète des américains.

Parenthèse historique : comme évoqué dans un précédent article, le Laos détient le triste record du pays le plus bombardé au monde dans l'histoire de l'humanité, avec 2 tonnes de bombes par habitants pendant la période de 1964 à 1973. Par cette partie du Laos, jusqu'à la plaine des Jarres, plus au sud, passe la piste Ho Chi Minh, en tentant de la couper, les américains pensaient pouvoir affaiblir les communistes. Parfois les B 52 américains rentraient du nord Vietnam sans avoir pu larguer leur arsenal sur la cible déterminée, et plutôt que de rentrer avec toutes ces lourdes munitions (et donc consommer inutilement du kérosène en plus), les balançaient à l'aveuglette sur des villages laotiens... Si vous souhaitez en apprendre d'avantage sur cette guerre, tapez "guerre secrète Laos", et vous trouverez des reportages s'y rapportant, dont celui d'Arte que nous avons trouvé intéressant.


En marchant à pieds jusqu'à la grotte je (Lorène) me suis tordu la cheville. La douleur a été si forte que j'ai du m’asseoir quelques minutes... j'ai pu continuer la marche malgré tout. A l'heure où j'écris l'article ça va bien mieux même si ma cheville est encore légèrement enflée et fragile...

Sur la photo à droite on peut voir à quel point ma cheville était enflée. Je me suis pas loupée.


En rentrant nous allons nous rafraîchir dans la piscine d'un camping et nous trinquons pour l'anniversaire de Kevin ! En rentrant à notre guest house Kevin improvise une petite partie de pétanque avec le patron. C'est assez improbable de retrouver ce jeu français ici au Laos, les restes du colonialisme français...

Nous terminons la soirée dans un bar, trinquons encore (30 ans ce n'est pas rien !). Kevin goûte à leur spécialité : le barbecue laotien ! Les serveurs sont aux petits soins pour lui expliquer comment ça fonctionne. Ils disposent un récipient contenant des cendres, et posent l'ustensile en alu que vous voyez ci-dessous sur la photo de droite, dans lequel on met de l'eau pour cuire les légumes, et au centre la viande pour la griller. Ce fut d'avantage original que succulent, mais il est content d'avoir expérimenté cette spécialité locale !

Aujourd'hui je reste au repos car ce matin il m'est difficile de marcher plus de 500 m. Heureusement je suis dans un cadre agréable, pendant ce temps Kevin monte 350m de dénivelé en 25 minutes pour aller voir le coucher du soleil au sommet d'une montagne.

Le lendemain nous embarquons sur un bateau pour rejoindre le village de Muang Ngoi. Un village encore plus perdu, où il n'y a pas de routes et où l'on croise plus de poules et canards que d'habitants ! Nous sommes encore plus sous le charme de ce petit village. C'est beau, paisible et il y a quelques bonnes adresses. Notre hutte donne sur les montagnes karstiques et nous pouvons observer la vie des buffles sur leur îlot.

Le curry à la courge au lait de coco, servit avec du riz collant, mon plat laotien favoris 

Kevin part faire un footing jusqu'à une ferme biologique (17km aller retour) où nous aurions voulu faire du bénévolat quelques jours, ils sont injoignable alors il décide de s'y rendre physiquement. Kevin est bien courageux car il fait une chaleur étouffante, moi je reste à la guest house à cause de mon entorse. Malheureusement le fermier est déjà complet et ne peux pas prendre plus de bénévoles. Il aurait fallu prévenir un mois avant notre arrivée, mais pour nous il est difficile de planifier autant à l'avance. Notre itinéraire de base n'est pas figé et change souvent.

Le lendemain journée moins sportive, nous restons au village et allons au bout du village où se trouve une petite plage de sable. Un petit coin de paradis !

On prend le temps et on se détend !

Aujourd'hui nous allons explorer les environs de Muang Ngoi. A quelques kilomètres à pied se trouvent de petits villages d'ethnies. Ma cheville allant déjà un peu mieux nous marchons jusqu'au village de Houay Sen, puis à Ban Na où nous faisons une pause déjeuné en compagnie d'un voyageur français. 95% des touristes à Muang Ngoi sont français... Allez savoir pourquoi... Cela reste un mystère.

La chaleur du début d'après midi se fait sentir, nous rentrons au village en passant par une petite grotte.

La baignade d'après-midi nous fait le plus grand bien. Nous admirons le coucher de soleil, notre rituel quotidien pendant le voyage. Nous ne nous en lassons pas.

Kevin s'est découvert une passion pour les poussins 

Aujourd'hui nous sommes le 6 mars c'est à mon tour de fêter mon anniversaire. Le programme du jour : aller pêcher avec un laotien, visite d'un petit village et barbecue le midi si la pêche à été bonne. 😉

Nous pensions que nous allions pêcher avec une canne à pêche, mais NON ! Notre guide nous montre sa manière de pêcher dans la rivière. Il utilise un filet qu'il lance tout simplement... des anneaux en fer au bout de son filet empêchent les poissons pris au piège de s’échapper. Notre guide pêche principalement où il y a du courant, c'est une mission difficile, il faut avoir l'habitude, du coup nous sommes plus spectateurs qu'acteurs. En mème temps si nous devions compter sur nous pour pêcher de cette manière là, je ne suis pas sure que nous aurions du poisson au barbecue !

Cette sortie est plaisante car nous sommes intéressés de voir cette méthode de pêche et les paysages sont vraiment beaux. Pour ces premières tentatives nous n'avons pas eu de poisson, nous réessayerons après la visite du village. Toutes les femmes de ce petit village ont un métier à tisser et mettent en avant leur travail en exposant leur tissu. Nous repartons avec un tissu traditionnel. Acheter directement aux locaux sans passer par des intermédiaires c'est le top😀

Nous retournons pêcher et cette fois ci notre guide utilise une autre technique : il met en place un grand filet dans l'eau qui fait comme une barrière dans la largeur de la rivière. Ensuite nous nous écartons avec le bateau et il tape la surface de l'eau pour faire peur aux poissons et les attirer vers son filet, pour les piéger. Malheureusement cela n'a pas fonctionné. Alors notre guide retourne dans l'eau où il y a beaucoup de courant et fini par en attraper 1 gros et 3 petits poissons !

Nous essayons de lancer le filet avec sa technique et nous nous rendons vite compte à quel point c'est compliqué et que cela nécessite de la pratique. Le filet est lourd, pêcher de cette façon là, dans une rivière avec du courant c'est du sport intensif ! Le filet fait une quinzaine de kilos, le pêcheur va dans la rivière aux endroits pleins de gros rochers, pied nu, dans un courant puissant... Bravo à lui, franchement ça ne s'improvise pas !

Repas très simple mais pas mauvais ! 

Pour notre dernier jour à Muang Ngoi, nous allons admirer la vue depuis un sommet. Cela fait bien plaisir de pouvoir à nouveau faire du dénivelé. C'était un peu frustrant d'être à côté des montagnes sans pouvoir grimper au sommet.

Nous quittons Muang Ngoi, un peu tristes de quitter notre petite hutte, nous nous sentions bien ici. Nous faisons une heure de bateau pour retourner à Nong Khiaw : obligés de repasser par ici pour prendre un bus pour aller à notre dernière étape : Sam Neua.

Nous passons les deux derniers jours tranquilles, car nous avons déjà exploré les environs. Cela nous permet d'avancer notre montage de la Birmanie, prendre le temps d'admirer une vue à 360, faire un plouf dans la rivière et boire des coups avec des voyageurs .

Nous avons pris un peu de retard dans le blog donc j'ai essayé d'être synthétique. En tout cas cette étape et surtout le village de Muang Ngoi a été un véritable coup de cœur. Un petit coin paisible, perdu a l'autre bout du monde, au cœur de la nature laotienne .

10
mars

Le trajet entre Nong Khiaw et Sam Neua durera 9h, en bus, sur des routes très chaotiques, que je qualifierais d'ailleurs plutôt de chemins ou de pistes... «Ça saute, ça brinquebale, ça tourne sec, ça pile, ça s'arrête au milieu de nulle part pour déposer un autochtone (et laisser ces dames faire pipi sur le bord de la route !), bref, ce trajet a l'honneur de figurer dans notre top 3 des plus désagréables que nous ayons fait ces 6 derniers mois ! Et pourtant il commence à y avoir pas mal de concurrence...

À 4h du matin nous arrivons à Sam Neua, pas très pratique comme horaire mais au moins ça met fin au supplice du bus. Nous refusons cordialement la proposition du tuk-tuk qui veut nous emmener en ville, il n'y a qu'un peu plus d'un kilomètre à parcourir, et comme de toute façon il y a très peu d'espoir qu'un hôtel nous ouvre ses portes avant 6h, nous y allons à pied.

Nous testons deux hôtels, dans l'un nous réussissons à entrer dans le hall de réception, nous nous posons dans l'attente que quelqu'un se réveille et nous file une chambre.

À 6h bien qu'ayant vu passer quelques laotiens dans l'hôtel, toujours personne à la réception, je retourne voir l'autre hôtel, là le gérant est debout, nous nous ramenons avec nos gros sacs, et pouvons enfin nous affaler convenablement pour compenser cet atroce trajet en bus suivi d'1h30 à essayer de dormir en position assise dans le hall de l'hôtel.


Nous déjeunons une pizza industrielle, et tentons de nous organiser pour aller visiter les grottes de Viang Xai, où se cachaient les membres du Pathet Lao, le parti communiste laotien, pendant la guerre du Vietnam. C'est à 30 km, en bus ou tuk-tuk ça paraît compliqué, nous décidons de remettre ça à demain, ça va nous faire rester un jour au delà de ce que nous autorise notre Visa, mais tant pis, cette visite historique me tient à cœur, et s'il avait fallu y aller cet après-midi nous l'aurions bâclée.

En milieu d'après-midi je pars visiter un peu Sam Neua, et son marché qui nous a été décrit conne assez particulier par un couple de français ("Ya des espèces de gros rongeurs et ils exposent leurs tripes !! ») Donc forcément, ça m'intéresse.

Âmes sensibles, descendez jusqu'aux prochain séparateur (trois petits points) et cachez-vous les yeux.


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Effectivement sur ce marché on trouve les produits habituels, légumes, fruits, poissons, mais aussi des rongeurs, plus ou moins gros, des grenouilles attachées ensemble encore vivantes, j'ai même vu une tête de chien... Que la dame tenant le stand n'a pas voulu que je photographie, aurait-elle honte de vendre du chien ? La prochaine fois je photographie sans demander la permission, je pense pas qu'elle elle ait pris la peine de demander son autorisation au chien avant de le buter.

Je poursuit ma course à pied jusqu'au temple bouddhiste surplombant la ville, où j'admire un beau coucher de soleil.

Temple en haut de la colline de Sam Neua 

Nous dînons dans le restau le plus proche de notre hôtel, recroisons les français rencontrés plus tôt dans la journée, en train de discuter avec d'autres voyageurs. Nous échangeons sur nos diverses expériences (l'un va aller au Népal, il arrive du Vietnam qui est notre prochaine étape...)

Le lendemain nous louons un scooter et partons pour Vieng Xai. Vieng Xai, en 1960, ce n’était qu'un village de paysans; un membre du parti communiste fut délégué pour trouver un endroit où instaurer un gouvernement communiste, tout en pouvant s'abriter des bombes américaines, il choisira Viang Xai, des centaines de grottes sont dissimulées dans les monts karstiques de la région et permettront de se mettre à l'abri de la pluie de bombes quotidienne...

Je me répète par rapport à d'autres articles, mais si le côté historique vous intéresse vraiment, tapez « guerre secrète Laos »sur youtube, et vous trouverez des documentaires intéressants sur le sujet.

En gros : les américains, dans les années 60, craignant une expansion du communisme à toute l'Asie, vont soutenir massivement un dénommé Vang Pao, afin de mettre en place un gouvernement neutraliste, et tenter de contenir la contagion communiste vers le sud asiatique. Ce chef de guerre a su mettre les Hmongs de son côté, il sera aidé logistiquement et militairement par la C.I.A. ; tout ce qui se passe au Laos, n'est pas officiel, ni médiatisé à cette époque, nous sommes en pleine guerre froide.

Bref, pour faire court, il faut croire qu'un conservateur soutenu par les américains n'incarnait pas le leader politique dont les laotiens rêvaient à l'époque, différents leaders communistes installent leur quartiers à Vieng Xai et organisent la vie politique en cachette. Certaines grottes seront équipés de système de ventilation filtrée (attaques chimiques...), d'un hôpital, d'écoles.

Cette immersion dans l'univers de personnes ayant du vivre cachées pendant 9 ans (1964 à 1973) fut bouleversante : leur vie était rythmée sur les bombardements, qui duraient grosso-modo tant qu'il faisait jour. Donc il fallait sortir s'occuper des champs entre 5 et 6h du matin, entre 18 et 19h le soir, quand la luminosité était trop faible pour qu'un avion puisse repérer des personnes au sol, ou lorsque la lune éclairait suffisamment. Ne pas faire de feu pendant ces horaires, les fumée aurait trahi leurs positions... Arrêter d’élever des poules et des canards, là où il y a du bétail, il y a des hommes, les américains le savent.

Les trous de cratères causés par les bombes jalonnent la visite, il est tombé pendant 9 ans une bombe toute les 8 minutes sur la Laos. Comme évoqué dans un précédent article, 2 tonnes de bombe par habitant. C'est généreux de la part des ricains !

Vieng Xai et les cachettes du Pathet Lao

50 000 personnes sont mortes depuis la fin des bombardements en 1973, en marchant sur des bombes qui n'avaient pas explosé, parfois des enfants trouvent un grenade et se l'envoie pour jouer...

La ville souterraine compta jusqu'à 20 000 habitants, et comportait même une grande cavité servant à célébrer des mariages et autres festivités (photo en bas à gauche, ci-dessus). L'audioguide fourni nous a permis d'être bien immergés dans l'ambiance, cette visite fut très intéressante !

Nous rentrons à Sam Neua, j'emmène Lorène au spot sympa pour le dernier coucher de soleil au Laos.

Demain nous prenons un bus direction le Vietnam à 8h !

Le Laos nous a émerveillé par ses paysages karstiques, ses grottes, ses ethnies authentiques qui ont su préserver leurs cultures et leurs coutumes, tout en cohabitant paisiblement. Nous avons apprécié, dans les grandes villes, de pouvoir trouver de bons produits européens et plus particulièrement français, en raison du placement du pays sous notre protectorat pendant une soixantaine d'années.

Peu de temps après notre arrivée il a fallu revoir notre itinéraire, et si la décision de faire une impasse sur le sud du pays (les Bolovens) fut difficile à prendre, nous ne regrettons pas, cela nous a permis de prendre notre temps : rien qu'entre Nong Khiaw et Muang Noi nous avons passé 10 jours !

Nous avons fait de belles rencontres, notamment lors du mariage où nous nous sommes fait inviter à l'improviste, les temples, tout particulièrement ceux de Luang Prabang, sont très beaux, et nous avons beaucoup appris du point de vue de l'Histoire.

11
mars

Voici un aperçu de notre mois au Laos; moins d'images de drone qu'à l'accoutumée, il a commencé à déconner sérieusement alors que nous arrivions à Vientiane.

Bon visionnage !