Carnet de voyage

Indonésie

10 étapes
31 commentaires
Neuvième pays de notre voyage
Du 21 juin au 1er août 2019
6 semaines
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7
juil

Ayant bien anticipé notre vol vers l'Indonésie (c'est pas trop notre truc de prendre l'avion, nous trouvons ça stressant !), nous nous retrouvons à attendre une heure et demi dans le hall d'embarquement. Nous préférons largement ça que de risquer de devoir courir en raison d'un imprévu.

Nous décollons vers 14h30, le vol ne dure que 2h, les horloges indonésiennes ont une heure de retard par rapport à la Malaisie, du coup nous sommes à notre hôtel au centre ville de Jakarta en milieu d'après-midi.

La chambre est très spacieuse et la fenêtre donne sur de beaux grattes-ciels, le wi-fi est foireux (ça annonce la couleur, quand déjà dans la capitale ça marche mal autant dire que paumé au fin fond de la Sulawesi il ne sera plus possible d'aller sur internet du tout !), dommage qu'en passant en direct le réceptionniste nous propose un prix presque 4 fois plus cher que ce que nous avons payé par booking. Tant pis, il nous faudra changer d'hôtel dès le lendemain ! Le soir nous mangeons dans un bon restaurant de cuisine locale : là aussi ça annonce la couleur, du poisson à toutes les sauces tu mangeras !

Je ne détaillerai pas précisément notre programme, ce serait fastidieux et plutôt inintéressant.

Que retenir :

  • Il y avait le Jakarta night festival, et par conséquent beaucoup de monde dans les rues les samedis soirs et toute la journée de dimanche. La densité de population ressentie en se promenant est assez étouffante, la pire que nous ayons ressentie de tout le voyage. L'île de Java est la plus densément peuplée du monde, elle regroupe 60% des 250 millions d'indonésiens, et compte en moyenne 1064 habitant par kilomètre carrés (117 en France...) Comme en Inde de nombreux locaux demandent à prendre un selfie avec nous... Nous mangions dehors en terrasse tous les deux face à la rue, et Lorène est allée s’asseoir en face de moi, nous étions vraiment un spectacle pour les passants (nous ne faisions pourtant que manger !)
  • Je me suis baladé dans le centre ville, pendant que Lorène continue de développer son aversion pour les villes de plus de 5 000 habitants en restant dans la chambre de l'hôtel. Bon, elle au moins elle profite de la clim pendant que je marche dans une foule et une circulation hors du commun, sous une chaleur de plomb.


Centre de Jakarta 
• • •
  • Le dimanche nous allons nous promener vers le quartier de Kota, très animé, le musée maritime (très fun !), nous passons par un quartier pauvre avant de terminer dans le chinatown. La circulation est proportionnellement aussi importante que la population, sachant que la métropole compte 30 millions d'âmes dont une bonne partie de déplace en scooter, je vous laisse imaginer le schmilblick quand il s'agit de traverser une route à pied. Non, les gens ne s'arrêtent pas quand ils ont un feu rouge et que celui-ci n'existe que pour pouvoir laisser l'opportunité aux piétons de traverser.
Kota et Chinatown 
  • L'entrée en matière au niveau culinaire nous a bien plu, et disons que nous avons profité d'un des avantages qu'offre une ville comme celle-ci : manger des choses excellentes et variées, pour des budgets tout aussi variés ! Une soir nous sommes allés au Plataran Menteng, le repas fut incroyable : canard laqué dans une sauce au curry-courge-coco avec du mangoustan, plus des champignons en accompagnement pour ma part, des gambas avec, je cite "une sauce orange et du riz" pour Lorène. C 'est gastronomique, un pianiste joue pendant le dîner, des arbres poussent dans le restaurant... Une adresse inoubliable ! Nous découvrons grâce à l'appli Lonely Planet une super adresse, Warung Ngalam, où nous irons manger quatre fois : le rapport qualité prix est bluffant, pour 7,5€ nous mangeons un plat succulent avec du riz et avons droit à un jus de fruit frais chacun. Shanghai Blue 1920 nous a bien plu aussi...
  • Nous sommes passés au consulat mongol le lundi pour déposer notre demande de visa. Arrivés sur place vers 8h30, la réceptionniste nous a dit de repasser vers 11h, que la personne se chargeant de ça étant en rendez-vous extérieur... Nous patientons dans un café et lui déposons nos passeports, photocopies de ces derniers, photos d'identité, formulaire, lettre de motivation (oui oui !), comme indiqué sur leur site. Heureusement étant français il m'avait dit par mail qu'il n'y aurait pas besoin de lettre d'invitation d'une agence de voyage/d'un local. Bref, le consultant est assez froid, il ne nous demande pas de preuve d'achat d'un billet de sortie du territoire alors qu'il en faut théoriquement une, c'est tant mieux car nous voulons demander une extension de visa mongol dès notre arrivée là-bas et ne savons pas encore quand nous en repartirons ! 3 jours plus tard, nous retournons au consulat, en empruntant le même bus que lundi : sauf que cette fois il nous largue à 5km de l'arrivée, sans raison apparente ! Nous avions rdv à 10h, et après être monté dans un taxi qui a eu beaucoup de mal à trouver son chemin, nous arrivons au consulat avec presque une heure de retard, non sans être stressé, si par hasard le gars du consulat n'est pas là, il faudrait attendre 3,5 jours de plus pour pouvoir repasser les prendre, le lundi suivant !.. Et à vrai dire, après 6 nuits à Jakarta, nous en avons un peu marre. Ouf, nos visas sont prêts, le consultant encaisse nos 120$, nous tend nos passeports et l'histoire est réglée ! Une bonne chose de faîte, nous sommes libres de quitter Jakarta désormais !

Ni une ni deux nous repassons à notre hôtel, réservons un vol qui décolle à 18h15 pour Manado, il nous faudra payer pour les bagages en soute une fois à l'aéroport, moins de 8h avant le décollage, en réservant en ligne, ce n'est plus possible. Réservation de la nuit d'hôtel à Manado, dernier repas à Warung Ngalam, puis nous prenons un Grab pour rejoindre l'aéroport de Jakarta, contents et libérés de nous envoler pour la Sulawesi ! Notre prochaine étape touristique sera l'île de Bunaken, paradis pour le snorkeling et la plongée !

28
juin

Nous sommes heureux de pouvoir quitter enfin la ville de Jakarta ! Nos paperasses administratives étant faîtes nous pouvons reprendre le cours de notre voyage paisiblement. Nous prenons un vol interne Jakarta-Manado. Les distances sont longues, pour nous rendre sur l'île de Sulawesi c'est la solution la plus simple et rapide (2h tout de même). Nous atterrissons vers 23h à Manado, prenons une chambre assez basique car ce n'est que pour une nuit. À 6h du matin des gosses courent et crient dans les couloirs, ça ne semble déranger que nous...

Nous rendons la chambre vers midi et passons à la pharmacie acheter quelques médicaments et pansements car nos plaies respectives sur nos pieds/chevilles ne semblent pas cicatriser du tout, bien au contraire et c'est douloureux. Kevin a déjà eux ce genre de problème, si s'agirait d'un staphylo, une infection de la peau à prendre au sérieux ! Nous anticipons car une fois que nous serons sur l'île de Bunaken il n'y aura pas de médecin, ni de pharmacie. Nous nous dirigeons ensuite au port pour prendre le bateau public. Un indonésien nous aperçoit et nous aide à trouver Lukas, le propriétaire du bateau. Nous sommes agréablement surpris par la gentillesse des indonésiens, toujours prêts à nous rendre service, sans rien attendre en retour. Tous les habitants de Manado que nous croisons nous saluent "hello mister", "hello miss", "how are you?" Etc. Ils cherchent tous à avoir une interaction avec nous. Pendant l'attente du bateau je m'assois à côté d'une famille. Un petit garçon va acheter des cacahuètes avec son père et nous en offre. Vraiment trop mignon.

Bunaken possède une des plus importantes biodiversités marines du monde. C'est un parc national de plongée sous-marine réputé. A peine arrivés à notre hôtel "bunaken kuskus resort", c'est déjà le coup de cœur. La vue sur le volcan, l'eau transparente, les étoiles de mer par dizaines et le trajet en moto dans le joli village fleuri nous plaisent beaucoup. Nous logeons dans un petit chalet. Ici il y a l'électricité de 17h à 7h, pas de connexion wifi et de l'eau un peu salée, froide pour se laver. Nous avons une formule hébergement + les trois repas compris (28 euros tout compris pour deux ce n'est pas cher). À Sulawesi la plupart des hôtels proposent cette formule tout inclus. En même temps, il n'y a qu'un restau sur l'île alors c'est plus simple de manger à l'hôtel.

Nous profitons de notre premier après-midi pour aller faire du snorkeling à la plage en face de notre hôtel.Ici le paysage ce n'est pas la plage de sable blanc mais plutôt mangrove et eau cristalline. Le soir au menu c'est de la nourriture locale. Tous nos repas sont à base de riz, poisson, légumes et fruits. Les premiers jours c'est cool, au bout de 15 jours ça devient un peu répétitif 😉.

Pour ce premier jour sur Bunaken nous prenons dans nos sacs le minimum pour aller explorer les fonds marins par nous même. L'île n'étant pas très grande nous pouvons tout faire à pied. Sur la côte ouest, nous devons marcher/nager au moins 200m avant d'arriver sur la barrière de corail. Lorsque je tombe nez à nez avec ce tombant, ce gouffre d'environ 50m de profondeur, je suis choquée ! Je n'avais jamais vu une telle chose auparavant. Nous pouvons voir les petits coraux et poissons colorés et juste à côté on se retrouve face à face avec les profondeurs de la mer ! La visibilité est exceptionnelle (souvent environ 50 mètres) et il y a une énorme diversité de poissons ! C'est unique, et inoubliable.

Nous voyons ensemble notre première tortue vers la plage de notre hôtel ! Plus tard dans la journée nous en voyons d'autres dont une que je suis jusqu'à ce que je me fasse agresser par un triggerfish. Sur le bas de mon genou je vois les marques de ses dents, rien de grave. J'ai juste eu un beau bleu pendant plusieurs jours, ce vilain poisson a surtout foncé fort sur moi. Ça aurait pu être pire. Il est réputé pour être agressif.

Nous admirons le soleil se coucher derrière le volcan et rentrons en passant par la jungle. Nous finissons par nous retrouver dans le noir (sans lampe torche) et ne sommes pas sûrs de notre chemin. Nous passons devant une petite maison éclairée et demandons des indications à un local qui nous prête une lampe de poche. Nous finissons par arriver à notre hôtel et c'est déjà l'heure de passer à table ! Nous sommes émerveillés de notre journée, dans ce petit coin de paradis.

Ce matin nous partons à 8h30 pour une sortie plongée pour Kevin et snorkeling pour moi. Nous sommes les seuls clients de l'hôtel, nous nous sentons vraiment privilégiés. Kevin et moi nous avons chacun notre guide perso + un chauffeur de bateau + un autre mec qui reste sur le bateau. Le séisme de l'année dernière a eu un effet désastreux sur la fréquentation touristique. C'est malheureux pour l'économie locale, mais plutôt cool pour nous ! Ils nous emmènent sur un des meilleurs spot : je saute du bateau un peu stressée avec mon masque et tuba et je me retrouve directement au bord du tombant : visibilité de malade, poissons à gogo ! Mon guide a l’œil, il me montre une murène, un serpent, un poisson napoléon, un nudibranche (limace de mer) et des dizaines de tortues ! Le tableau est magnifique.Kevin aussi est ravi de sa sortie plongée avec son guide.

Nos accompagnateurs écoutent du Bob Marley, l'ambiance sur le bateau est relax.

Nous faisons une deuxième session de plongée/snorkeling à un autre endroit. C'est toujours aussi beau et les tortues toujours aussi nombreuses.

Nous rentrons manger le midi et après une micro sieste nous retournons profiter de la plage. Un peu claquée de mes sorties du matin, Kevin pars seul dans l'eau pendant que je reste au bord de l'eau.

Pour notre dernière journée à Bunaken nous avions réservé un tour en bateau pour aller admirer des dauphins. Nous partons tôt à 6h30 avec une famille chinoise. Les dauphins se trouvent tous les jours au même endroit à la même heure. Ils sont là par dizaine et viennent parfois nager avec le bateau. Vers 8h30, tous les bateaux de plongée nous rejoignent sur l'eau du coup les dauphins finissent par s'éloigner.

Le bateau nous emmène ensuite à deux spots de snorkeling. La visibilité est un peu moins bonne que la veille mais cela ne nous empêche pas de voir de belles choses dont des tortues.

L'après-midi nous restons près de notre hôtel pour profiter une dernière fois de cette vue sous-marine. Nous faisons la rencontre de Jean-Michel et Jessica deux québécois super sympas ! Ce sont eux qui nous ont envoyé quelques photos prises avec leur gopro car nous nous n'en avons pas. Certaines photos des fonds ont été prise par Petra une allemande-suisse que nous avons rencontré et qui a nagé à Bunaken. Nous avons pris seulement les photos de ce que nous nous avions pu voir aussi. Ça nous permet d'avoir quelques souvenirs de nos excursions.


Ce matin nous quittons notre île coup de cœur. Nous étions bien ici mais encore de belles choses nous attendent...! Nous prenons le bateau public à 9h pour retourner à Manado et filer à la réserve naturelle de Tangkoko, cette fois pour explorer la faune terrestre !..

2
juil

Ce matin nous quittons Bunaken, notre petite île coup de cœur. Nous retournons à Manado en bateau public puis nous allons jusqu'au départ des bus en microlet : petit van-taxi bleu très empruntés par les locaux. Ensuite nous montons à bord d'un bus local qui nous rappelle ceux du Népal ! Nous payons 4 petites places au total pour nous et nos sacs à dos ! Une fois installés la pluie se met à tomber. Nous avons beaucoup de chance avec la météo, ce n'est pas la première fois qu'il pleut lorsque nous avons une journée de transport et c'est tant mieux ! Le bus nous dépose à Batu Putih, il nous reste encore une vingtaine de kilomètres avant d'arriver à Tangkoko, notre destination finale. Nous trouvons un chauffeur de microlet qui propose de nous y emmener, ce que nous acceptons. C'est un peu galère de se déplacer sur l'île de Sulawesi ! 4 transports différents pour arriver à Tangkoko (à peine 100km) c'est un bon score. Nous posons nos affaires à "Tarsius Homestay" très bien situé car juste à coté de l'entrée du parc national.

Ce parc national est le centre d'intérêt de Tangkoko. C'est un endroit réputé pour observer la faune et notamment les tarsiers : les plus petits primates au monde, avec leur taille de 15 à 20cm adulte !

L'après-midi je reste tranquille pendant que Kevin part se renseigner sur les tarifs du parc national et marche jusqu'à la plage (volcanique) de sable noir. Le temps est grisâtre et pas motivant, c'est une bonne raison pour se reposer.

Le lendemain nous décidons de nous lever à 4h30 pour aller voir les tarsiers avant le levé du soleil. Ces petites bêtes sortent seulement la nuit pour chasser des insectes. Nous partons dans la nuit, avec notre lampe torche de portable et notre carte MapsMe.

Nous avons emprunté les trois chemins recommandés mais malheureusement nous n'avons rien vu de ce que nous espérions. Seulement quelques grenouilles et petites araignées...

Un peu déçus et après réflexion nous nous disons que le soir nous y retournerons avec un guide cette fois-ci.

L'après-midi nous allons nous baigner à la plage de sable noir. Quelques enfants viennent nous voir et tentent d'échanger avec nous.

À 16h nous rejoignons notre guide. Celle-ci nous emmène tout d'abord au repère des singes. Nous devons nous écarter du chemin principal pour y parvenir et marcher entre des branches d'arbres. Ce sont des yakis, singe noir avec une crête. Je suis surprise de voir qu'ils ne sont pas du tout timides. Ils sont juste devant nous, vraiment pas perturbés par notre présence. D'ailleurs un petit singe a commencé à me suivre et est monté dans l'arbre juste au-dessus de ma tête. J'ai eu le bon réflexe de me décaler car il s'est mis à faire pipi 2 secondes après.

C'est une super expérience de voir des singes dans leur lieu de vie naturel ! Ils nous font marrer.

Ensuite nous nous dirigeons plus loin dans la jungle jusqu'à la maison d'une famille tarsiers. Sur la route, notre guide nous montre un martin-pêcheur et un kuskus (qui fait parti de la famille des marsupiaux) perché en haut d'un arbre. Il ne bouge pas et nous fixe attentivement. Notre guide nous prête ses jumelles c'est un plus car il faut des bons yeux pour le voir.

Il commence à faire nuit alors les tarsiers pointent leur bout de leur nez à l'extérieur de leur tronc d'arbre. Ils sont là à attendre et nous prenons le temps de les observer. Ils sont vraiment tout petits et mignons ! Dès qu'il se met à faire bien nuit, nous les voyons sauter de branches en branches et s'en aller chasser des insectes.


Nous rentrons tranquillement au homestay. Sur la route du retour nous croisons de jolis petits oiseaux jaunes surnommés sun-bird et des tarentules ! Celles-ci sortent seulement à la tombée de la nuit et se trouvent sur les arbres ou dans des trous au sol.

Nous sommes ravis de notre tour guidé dans la jungle, et chanceux d'avoir vu autant de bestioles. Le lendemain nous quittons notre homestay de bonne heure pour rejoindre Tumbak, un village des gitans de la mer.

4
juil

Nous partons de Tangkoko avec un chauffeur qui a accepté de nous prendre en stop. Il nous dépose au terminal des bus. Ici c'est vraiment galère pour trouver un transport pour aller à Tumbak. Avec l'aide d'un indonésien et après quelques petites heures d'attentes nous embarquons à bord d'une microlet ! Ce van d'une capacité de sept places est plein à craquer (sous entendu, on est 9!) ! Ils nous demandent de nous installer tous les deux sur le siège passager. Au moment de partir, un agent de sécurité fait un signe au chauffeur et lui demande de changer une roue qui est vraiment lisse ! Faux départ. Une fois chose faîte, la dame du guichet nous énonce une prière et ça y est nous pouvons enfin partir. Le trajet fût mémorable : pas confortable et peu rassurant avec la conduite dangereuse du chauffeur, mais de très beaux paysages de bord de mer !

Nous avons la chance de nous faire déposer juste devant la maison de Yohan, un français expatrié. Cela fait 10 ans qu'il s'est installé en Indonésie et il est le propriétaire de ''Tumbak Island Cottage''. Un établissement qu'il a bâti sur pilotis, au milieu de l'eau, à une dizaine de minutes de Tumbak en bateau.

Au village de Tumbak se trouve l'ethnie des Bajau, nommés aussi « les gitans de la mer ». Les Bajau sont un peuple de pêcheurs, majoritairement musulmans, ils se sont sédentarisés. Les femmes donnent naissance au bébés dans l'eau !

Nous sommes accueillis par le beau père qui nous emmène sur notre maison pilotis avec son bateau à moteur. Nous installons nos affaires et constatons assez rapidement que ce n'est pas l'ambiance zen, paisible et intime que nous avions imaginé. Il y a en tout trois cabanons avec au total cinq chambres. Nous sommes au complet et entre français ! Nous avons la chambre qui se situe pile en face de la table de rassemblement où tout le monde se retrouve pour échanger, manger... Donc c'est plutôt bruyant finalement comme endroit 😉.

Le confort est assez basique : chasse d'eau à l'eau de mer et bac d'eau douce pour la douche.

Concernant le cadre nous ne sommes pas déçus. Nous sommes situés au milieu de jolis récifs : très beaux coraux et poissons tropicaux à profusion ! Yohan, ancien biologiste, reconstitue des récifs coralliens tout autour de ses bungalows, la pêche à la dynamite ayant fait des dégâts par le passé.

Nous avons la chance de loger ici en ce moment car Yohan a une stagiaire, Mélissa, qui est en étude d'éco-tourisme et qui est passionnée par la vie sous-marine.

Un soir juste avant le coucher du soleil, elle nous emmène voir des petits poissons colorés que l'on nomme mandarins. Nous en avions vu à l’aquarium de la Rochelle, alors le fait de les voir ici dans leur milieu naturel, c’était une chance inouïe !

(Mélissa nous a donné les photos prises avec sa gopro)

Très vite nous nous faisons à l'idée qu'à ce cottage l'ambiance est plus en mode ''colonie de vacances'' plutôt que ''calme et romantique''. Durant ces trois jours nous sympathisons avec nos chers voyageurs français. Nous partageons les activités snorkeling, les repas et les soirées ! Tous les soirs nous jouons au Times Up, dont une partie jouée avec le tuba dans la bouche pour rajouter une petite touche de difficulté. Fou rire garanti !

Les fonds marins sont riches en faune et en coraux. Une matinée Kevin est parti faire de la plongée avec Yohan. Celle-ci fut intéressante pour l’observation de micro-organisme (crevettes notamment), et plutôt technique en raison de forts courants.

Nous avons aussi fait des sorties snorkeling autour de nos cabanons où il y avait déjà beaucoup de chose à voir : rascasse, étoile de mer, poissons clowns, sèche, murène, anémone, cardinal de banggai... Nous avons la chance d'avoir Mélissa comme guide.

Un matin nous sommes partis pour deux sorties snorkeling. La première consistait à aller voir des petits requins à pointe noire. Personnellement (Lorène) j'ai préféré rester sur le bateau avec une autre voyageuse. Je sais qu'ils sont inoffensifs et qu'ils ont peur de nous mais je n'avais tout simplement pas envie de voir de gros poissons comme eux. Un autre jour sûrement ! Kevin quant à lui est ravi d'en avoir vu (environ sept !)

La deuxième sortie snorkeling était aussi intéressante et sportive à cause du courant !

Voici un petit résumé de notre séjour à Tumbak, beaucoup de plongées et de bons moments partagés...!

Nous poursuivons notre voyage plus au sud toujours sur l’île de Sulawesi, à bientôt ! 😀

7
juil

Nous partageons la voiture avec Jean Luc, Nathalie sa compagne et Mélissa (la stagiaire) pour rejoindre Manado. Géographiquement c'est tiré par les cheveux vu que notre prochaine étape sera Gorontalo, mais c'est de loin la solution la plus simple et la moins coûteuse. En route nous croisons énormément d'autres véhicules (on ne saura jamais où se rendait tout ce monde par un dimanche ensoleillé !), heureusement de notre côté de la route ça avance à peu près. La route est belle, après 3h pour faire nos 93 bornes, soit une moyenne correcte en Sulawesi, nous nous faisons déposer devant notre hôtel, Rumah Singgha. Contents de bénéficier d'un wi-fi ultra-rapide après quelques jour sans réel accès à internet, nous geekons un peu puis sortons manger à Pizza Hut : une certaine lassitude à l'égard du poisson et du riz se fait ressentir !

Vers 23h, alors que nous sommes assis sur le lit, Lorène me dit "c'est toi qui fait trembler le lit ?". "Euh, non !" "Hum en effet, les murs bougent un peu..." je me lève en vitesse, ouvre la porte de notre chambre et voit qu'à la réception une horloge (vous savez, celles accrochées perpendiculairement au murs de manière à ce qu'on puisse lire l'heure des deux côtés) a la bougeotte... "Tremblement de terre, Lorène vient, on sort de ce bâtiment !!" Fort heureusement plus de peur que de mal, n'empêche que ce fut de loin le tremblement de terre le plus intense que nous ayons ressenti de notre vie ! L'épicentre se trouvait à environ 180km à l'est de notre position, la secousse principale a été enregistrée à 6,8 sur Richter. Dans les heures suivantes, l'appli téléchargée nous indiquera de nombreuses répliques, plusieurs dizaines, entre 3 et 5, mais nous ne ressentons plus de tremblement de terre. L'expérience fut impressionnante, le temps qu'il nous a fallut pour réagir et nous mettre en sécurité fut trop long, mais maintenant nous nous poserons moins de questions quand une maison se mettra à osciller comme si elle était en papier mâché ! La très gentille proprio de cet hôtel nous a dit que de telles secousses arrivent 2 à 4 fois par an en moyenne. Un peu choqués et angoissés nous allons nous coucher !

A 7h45, après un excellent petit-déjeuner local (7,5€ la nuit pour 2 avec petit-déj inclus !) nous grimpons dans la voiture partagée qui nous emmène à Gorontalo. Nous avons préféré ce mode de transport au bus, l'horaire du bus était flou, la gare routière à plus de 10km, et apparemment le tarif aurait été à peu de choses près le même. Nous sommes 5 passagers et un chauffeur, la voiture est confortable et climatisée. Une seule pause à l'heure du déjeuner sur ces 10h de trajet (400km), un beau soleil nous suit tout le long de la route, qui longe la côte nord-ouest. Se déplacer en Sulawesi n'est pas une mince affaire, il faut être patient et accepter de prendre le temps de contempler les magnifiques paysages qui nous sont offert : îles volcanique, végétation junglistique digne d'une BD du marsupilami, village pittoresque où les gens font sécher des clous de girofle sur des bâches posées directement sur la route... Nous nous faisons déposer devant notre homestay, où des locaux dégainent leurs téléphones pour appeler la gérante, qui nous explique qu'ils n'ont en fait pas de chambre pour nous ce soir... .

Ah, nous avions réservé sur Agoda mais ils ont omis d'indiquer sur ce site qu'ils étaient complets. Ils nous remboursent ce que nous avons payé sur agoda, et la dame au téléphone a même promis qu'un de ses amis allait nous emmener avec son tuk-tuk indonésien ailleurs et qu'il nous trouverait quelque chose... Nous partons donc avec ce brave monsieur, il nous dépose devant un hôtel et nous réclame de l'argent pour sa course (moins de 2km). Je lui dit que pour le règlement de sa course il doit voit avec la gestionnaire de Miminh Homestay, c'est eux qui ont foiré, on vient de se taper 10h de route et de se faire refouler d'un logement pour lequel nous avons une réservation, faudrait voit à pas pousser le bouchon trop loin ! Bien évidement le mec tire la tronche, l'hôtel où il nous a déposé affiche complet, celui de l'autre côté de la rue aussi... Là ils sont sympas et veulent bien nous laisser utiliser leur internet, nous réservons une chambre et nous rendons cette fois au Liberty hostel. C'est miteux, mais mieux que de dormir dans la rue.

Le Liberty Hostel, une bonne blague en soi ... 

Nous nous débrouillons avec le gars de la réception pour acheter nos tickets de bateau Gorontalo-Wakai, un de ses potes vient nous renseigner et nous les amènera le lendemain. Il nous demande si un trip pour voir les requins-baleine nous intéresse, tiens tiens je savais pas qu'il était possible de faire ça par ici... Le prix qu'il demande me semble un peu élevé, je me renseigne sur cette activité via internet, et découvre qu'effectivement depuis l'implantation d'une usine de crevettes, les géants des mers aiment bien traîner à une dizaine de kms à l'est de Gorontalo ! J'hésite un peu à y aller, apparemment les locaux t'emmènent sur leur petit bateau, balancent quelques crevettes à l'eau ,et là apparaissent les squales... Ça paraît pas hyper éthique comme pratique, ces animaux sont migrateurs. Et je me dis qu'en même temps je n'aurais sûrement pas souvent l'occasion d'aller nager avec des requins-baleine ! C'est décidé, réveil à 7h pour aller les voir. Il était indiqué sur un panneau à la réception que le petit dej est servi de 7 à 10h, à 7h30 je ne vois personne ressemblant de près ou de loin à un membre du staff de cet "hôtel". J'interpelle la dame de ménage qui bosse au resto attenant, elle entre dans l'hôtel en braillant le nom d'un mec qui bosse là. Plusieurs minutes plus tard il émerge de son antre, me dit "bread and chocolate for breakfast ?", ma fois pourquoi pas. Sauf que quand il me dit qu'il part en scoot acheter ça au marché, je décide que le petit déj ce sera pour plus tard et commande une moto-taxi sur grab ! Les requins-baleine sont dispo jusque vers 11h du matin max, après ils ont apparemment d'autres trucs prévus que de divertir les touristes. Je me fait déposer en bord de mer entre Tamboo et Inengo, et passe par le "guichet" pour payer mon droit à aller voir le plus gros poisson du monde. Je monte sur une petite embarcation avec un local, 3 coups de rame, il balance 2-3 crevettes (bien que ce soit interdit) et un requins-baleine apparaît ! Ça n'aura pas pris longtemps !! Je prend le temps d'apprécier la taille de ce colosse, un peu plus long que notre bateau, et prend quelques photos, avant de me jeter à l'eau.

Forcément c'est impressionnant et inoubliable : je lui tourne autour, descend à 6-7m de profondeur pour l'admirer sous tous les angles... Un seul autre touriste est dans l'eau à ce moment là, il a un boîtier étanche pour son reflex, je quémande une photo souvenir. Bref retour sur le bateau pour boire un coup et me remettre de mes émotions, puis j'y retourne pendant environ 20 minutes. À un moment ou j'observe l'animal, je me retourne et en voit un deuxième, qui nage vers moi avec sa gueule grande ouverte : vite je m'écarte, ils ont les yeux situés sur les côtés de la tête et ne voient rien devant eux ! Il aurait bu me gober d'un seul coup. Je repasse une seconde fois par le bateau, refait quelque photos, mon capitaine me demande si on peut rentrer. Je lui rappelle que j'ai payé pour une heure, ça fait à peine 35 minutes... re-plouf, qu'est ce que c'est fort de voir de telles bêtes nager, partir vers le grand bleu, se mettre à la verticale pour que les crevettes leur tombe directement au fond du gosier !

En sortant de l'eau je discute avec Andy, le biologiste allemand que j'ai croisé dans l'eau. Il dit qu'ils ont calmé le jeu avec ce spot à requins-baleine, ça devenait n'importent quoi. Concrètement il est (théoriquement) interdit de les nourrir, de les "traquer", d'utiliser un bateau à moteur, de les toucher, et il semblerait qu'ils arrêtent toute activité avec ces animaux pendant la période où il doivent migrer... Fort heureusement la haute saison touristique colle pile avec la période ou les requins-baleine veulent passer du temps à Gorontalo, quel heureux hasard ! Je trouve un scooter aménagé à la mode locale pour me ramener à notre super hôtel.

Lorène n'a pas souhaité venir nager avec les requins-baleine, m'étant renseigné tard la veille. Elle ne savait pas qu'elle aurait pu rester dans le bateau pour les observer. Si elle avait su elle serait venue c'est sûr !

Le petit dej que l'autre bougre a été acheter au marché consiste en un espèce de pitch emballé dans du plastique, heureusement que j'ai tracé, une bonne blague cet hôtel ! Ce matin nous n'avons plus d'électricité. Nous partons manger des frites et un burger dans un café que je connaît déjà de la veille, nous tuons le temps avec l'ordi et internet en attendant l'heure d'aller au port. Vers 14h30 le gars qui doit nous amener nos tickets à l'hôtel me contacte pour me dire qu'il nous attend au port et nous filera nos billets là-bas. Bon d'accord, c'est pas ce qui était prévu mais soit. Pas hyper sereins nous allons en taxi au port, et sommes contents de voir notre intermède nous attendre à l'entrée du port, nos deux billets en main. Il nous accompagne jusque dans le bateau, nous montre nos couchettes (juste devant la télé ) et s'en va. Nous prenons nos marques, recroisons Joanna et Maxime, que nous avions rencontrés à Tumbak, Morgane et Jonathan, croisés à Tongkoko, nous nous décalons de devant cette télé grésillante et nous nous installons le plus loin possible d'elle ! Les places ont beau être numérotées et le bateau complet, nous pouvons rester sur ces couchettes. Ça fume dans le bateau au milieu des enfants, notre voisine de matelas met carrément ses cendres entre deux matelas, c'est parti pour 12h de bateau jusqu'à Wakai, dans les îles Tongians !

10
juil

Notre intermédiaire nous attend au port de Gorontalo, il nous accompagne jusque sur le bateau et nous montre nos places sur les couchettes. Nous sommes installés une heure avant l'heure de départ prévue, nous passons un peu de temps sur le pont du bateau, puis prenons l'initiative de changer de couchettes, les nôtres étant situées juste devant la télé, qui ne nous intéresse nullement !

À bord du Tuna Tomini 

Le bateau démarre, Lorène écoute des podcasts pendant que je discute avec Joanna et Maxime, rencontrés lors d'une précédente étape à Tumbak, et fait connaissance avec une famille de belge, ainsi qu'avec Morgane et Johnathan, croisés lors de notre séjour à Tarsius Homestay, à Tongkoko ! Joanna et Max ont la gentillesse de nous proposer de laisser nos gros sacs dans leur cabine, fermée à clef, nous, nous dormons dans une grande pièce commune, où la plupart des passagers fument, en dépit de la présence de nombreux enfants.

D'ailleurs notre voisine de couchette squatte à moitié notre lit et nous enfume... heureusement le billet ne nous a pas coûté bien cher (6€), la nuit ne sera pas fantastique mais nous parvenons tout de même à nous reposer un peu. Vers 5h du matin notre ferry accoste à Wakai, nous passons enregistrer notre présence à un bureau sur place, puis après une bonne demi-heure d'attente, embarquons sur le petit bateau d'un local avec quatre autres français, pour rejoindre l'île de Malenge.

Les petites îles paradisiaques défilent, nous déposons Virginie sur l'une d'elle, qui doit faire guère plus de 2000m carrés, 3h de "pirogue" plus tard nous accostons à Sera Beach.

Ce resort nous a été conseillé, nous avons réservé un bungalow via un certain Eddy, basé à Ampana, il est censé être l'intermédiaire par qui passer pour réserver, il n'y a pas du tout de réseau sur cette partie de Malenge... Son pigeon voyageur a du lui jouer un tour, il nous avait confirmé une chambre pour trois nuits, cependant le staff de Sera Beach nous indique que tous leurs bungalows sur la plage sont complets. Ah. Peu emballé par les "cottages" qu'ils nous proposent en remplacement (puis leur plage est bordée d'un mur en pierre afin d'éviter l'érosion, cela gâche franchement la beauté du lieu), nous marchons 5min à travers la jungle pour rejoindre le resort Sandy Bay : dès le premier coup d’œil nous sommes conquis par le lieu ! Qui ne le serait pas ?!..

C'est un peu hors budget pour nous, mais vu le temps passé pour atteindre cette partie des îles Tongians, nous nous disons que nous avons tout intérêt à nous faire plaisir, après tout 50€ tout inclus, dans un cadre pareil, ça vaut le coup. Morgane et Jonathan qui n'ont rien réservé décident aussi de s'installer ici, l'équipe du resort nous accueille avec des pancakes et noix de coco, nous prenons possession de notre chambre. Celle-ci est sur la plage, du moins juste derrière les quelques cocotiers...

Le programme de la journée consistera à nous reposer, puis faire un peu de snorkeling l'après-midi. Le second jour à nouveau snorkeling le matin, puis après le déjeuner nous partons dans la brousse pour rejoindre le village de Malenge. Les enfants nous demandent souvent à être pris en photo, et nous accueillent avec de souriants "Hello", les adultes m'adressent des "hello mister " à tout va. La vie sur l'île est bien préservée, voilà l'avantage de se rendre dans des coins paumés.

Les indonésiens, en particulier à Sulawesi, sont d'une extrême gentillesse !

Nous rentrons au Sandy Bay sur la pirogue d'un jeune du coin, le chemin forestier était un poil galère puis ça nous permet de découvrir une partie de l'île en bateau. Les repas au resort sont (très) bons, et nettement plus variés que ce que nous avons connu lors de nos précédentes étapes. Poulpe, poisson, riz, légumes, omelette... À Malenge on trouve des crabes coco, qui sont parmi les plus gros crabes au monde, ils peuvent faire jusqu’à 5ks, le jeune du resort qui parle anglais nous en dégote un, sacrée bestiole, bien qu'apparemment celui là soit un bébé !

Crabe coco ! Un espèce protégée (mais c'est très bon à ce qu'ils nous ont dit !.. ^^)

Les soirs nous avons notre spot à coucher de soleil, sur un petit promontoire dominant la mer des Célèbres.

Le 3ème jour devinez quoi ?! Snorkeling et détente. Bon il y a toujours quelques photos à trier/retoucher, exporter le montage vidéo du Vietnam, commencer le tri des vidéos du Cambodge, nous ne nous ennuyons pas.


Ici le plus gros billet est de 100 000 rupiah, ce qui correspond `peu près à 6 euros : étant donné qu'il n'y a pas de distributeur à moins de 15h de bateau, nous nous trimballons une petite quantité d'espèces.

La piscine 

Le dernier jour nous avons convenus avec nos nouveaux potes français (Morgane et Jonathan) de partager les frais pour se faire emmener sur deux spots de snorkeling différents. De beaux coraux, des raies, un "tombant", c'est tellement beau que ça rivalise avec Bunaken (les tortues en moins) ! Nous sommes chanceux avec la météo, cette matinée sera très ensoleillée et la visibilité sous l'eau optimale. Comme vous l'aurez constaté, nous avons eu un peu de grisaille tous les jours, il fallait se lever assez tôt pour voir le soleil. Mais bon il est aussi arrivé qu'il y ait de belles éclaircies dans l'après-midi; le climat est équatorial.

L'après-midi nous profitons du cadre exceptionnel dans lequel nous vivons depuis quelques jours, jusqu'au bout...

J'ai fait deux photo-sphère, cliquez sur les liens pour les visualiser sur Skypixel :

Lien 1

Lien 2

Nous étions prévenus, il faut une certaine détermination pour rejoindre les Tongians, mais il est encore plus difficile d'en partir : tellement c'est beau, décontracté, simple, ressourçant, paisible... C'est avec la tête pleine d'images de poissons tropicaux, de coraux aux vives couleurs, de noix de coco et de piscine naturelle que nous nous endormons pour notre dernière nuit à Malenge. Réveil à 6h, petit déj, et deux gars du resort nous emmènent au nord de l'île, où nous attrapons un ferry local pour aller à Poya Lisa, un resort situé sur une mini-île vers Bomba, au sud des Tongians.

14
juil

Après nous être fait déposer par la pirogue du Sandy Bay au port du village Bajo au nord, nous quittons l’île de Malenge en bateau public, celui-ci nous emmène jusqu’à l’île de Bomba.

De Malenge à Bomba 

Le bateau nous dépose 4h plus tard sur le ponton du resort Poyalisa et c'est Abo qui nous accueille. Abo est une amie des propriétaires de Poyalisa, elle squatte souvent ici. Elle est en free-lance et accompagne à certaines activités. Nous posons nos sacs dans notre petit chalet situé sur la plage et nous sommes invités à venir déjeuner.

Poyalisa est situé sur une petite île qui fait face à l'île de Bomba. Ici on est pénards, sur les 16 bungalows qu'ils possèdent en ce moment seulement 2 sont occupés + nous. Les séismes et tsunamis n'ont pas fait bonne pub cette année... Nous n'avons pas du tout l'impression d'être en haute saison, tant mieux pour nous, mais c'est un peu plus triste pour certains locaux qui vivent du tourisme.

Notre île 

Nous explorons rapidement notre île car elle est toute petite et le soir nous admirons un beau coucher de soleil. Bienvenue au paradis ! (il y en aurait donc plusieurs ?!...)

Le premier jour nous louons un "kayak local" pour la journée. Le matin nous allons faire du snorkeling entre deux petits îlots. Nous lançons l'encre et allons voir ce qu'il se passe sous l'eau : jolies coraux durs et petits poissons.

Le kayak est assez difficile à manœuvrer avec le vent de face, c'est plutôt physique ! Tous les locaux ont un petit moteur à l'arrière pour les aider contrairement à nous. Nous allons ensuite nous échouer sur une plage déserte. L'Indonésie nous émerveille chaque jour.

Midi approche et nous sommes attendus pour le repas. Nous pagayons jusqu'à Poyalisa, ce fût intense mais nous nous en sommes très bien sortis ! Avec les flotteurs en bambous destinés à stabiliser l'embarcation, nous sommes contraints d'avancer perpendiculairement aux vagues, ce qui rallonge le trajet.

L'après-midi nous repartons pour une plus petite excursion, moins loin cette fois ci. Nous rejoignons une plage déserte elle aussi...

Lorsque nous rentrons en fin d'après-midi la mer est relativement agitée. Nos deux flotteurs sur les côtés ont vraiment été utiles pour ne pas chavirer. Nous finissons, comme souvent, notre journée avec un coucher de soleil.

Le lendemain Abo nous emmène voir une famille dans la jungle qui fabrique du sucre de palme. Nous avons rdv avec elle à sa maison familiale située au village de Bomba. Un petit jeune nous y emmène en pirogue et nous guide jusqu'à sa maison. Le village de Abo a beaucoup de charme, c'est très joli et les gens nous accueillent chaleureusement.

Nous partons ensuite dans la jungle, Abo connaît bien son environnement car elle a toujours vécu ici. Nous empruntons un chemin entouré de cocotiers et marchons entre les chutes de noix de coco. Saviez-vous que celle-ci tuent plus de personnes par an que les requins ?!.. Nous faisons la rencontre de la famille qui a déjà commencé la recette. La sève du palmier est récupérée grâce à un bambou fixé sur l'arbre. Le jus obtenu est filtré, puis cuit dans une grosse marmite jusqu’à la transformation en sirop.

Cette activité est gourmande car ils nous font goûter pleins de choses. D'abord, des noix de coco fraîches plus ou moins mûres. Suivant leur durée de maturité le goût et la texture n'est pas la même. Puis nous goûtons des "cassava" une racine qu'ils trempent dans le sirop de sucre de palme. Un régal ! Cela m'a rappelé le goût et la texture des châtaignes. Plus le sucre reste longtemps sur le feu, plus il se transforme en caramel, la texture devient plus collante et brune.

Lorsque la consistance est bien caramélisée et épaisse,, la famille transvase la préparation dans des coquilles de noix de coco. Après quelques minutes d'attente pour que ça refroidisse, nous pouvons retirer la coque et réunir deux parties pour en faire une boule de sucre de palme.

La famille ajoute leur petite touche à eux en ajoutant dans une partie de la pâte de la cacahuète, de la noix de coco râpée et de la farine de riz. C'est un délice ! La dernière étape consiste à emballer les boules. Pour cela la famille utilise de la feuille de bananiers séchées. Au final c’est un produit 100% naturel et n'a pas nécessité de plastique. Chaque boule est vendue par la famille 15000 roupies au village soit 96 centimes d'euros.

Nous repartons tous les deux avec deux boules de sucre ! Nous avons gagné quelques kilos dans nos sac à dos et n'avons officiellement plus de place pour quoi que ce soit ! Si nous parvenons à les ramener en France nous vous ferons goûter avec plaisir ! Ce sucre est une bonne alternative au sucre conventionnel et il est plus sain pour la santé.

Nous avons partagé un bon moment avec la famille bien que la barrière de la langue n'ai pas facilité la communication. Abo qui nous a apporté quelques explications en anglais ne récupère pas d'argent sur cette activité. "L'argent c'est tout pour la famille, moi je connais le chemin". Nous sommes heureux que notre argent aille directement dans la poche de ces braves personnes.

Nous rentrons de l'activité vers midi et autant vous dire qu'avec tout ce qu'on a mangé dans la matinée nous n'avons plus faim ! L'après-midi nous nous détendons sur notre plage privée. C'est notre dernière journée de plage paradisiaque... À 16h30 nous avons le droit à une pâtisserie locale en guise de goûter, ils nous gavent mais c'est pas grave nous apprécions bien !

Poya Lisa 

Le coucher de soleil se fait avec la présence amicale de Abo en sirotant une noix de coco. Le soir, nous mangeons local comme depuis deux semaines : du riz, du poisson frais et des légumes !

Le lendemain matin le bateau public s'arrête à notre ponton et nous embarquons à bord. Nous faisons nos adieux avec émotions à l'équipe chaleureuse de Poyalisa et à Abo dont nous avons apprécié la compagnie. En seulement trois jours nous avions l'impression de faire un peu partie de leur famille. Le fait de ne pas avoir eu accès à internet nous a permis une déconnexion et un repos plus qu'appréciable !

Aujourd'hui nous retournons sur la terre ferme et nous sommes déjà nostalgiques lorsque nous repensons aux îles Togians. Encore un énorme coup de cœur. On nous avait prévenu, c'est difficile d'en repartir !

17
juil

Nous partons du ponton de Poya Lisa vers 8h30, sur un ferry local. Dire que c'est un ferry est un peu exagéré, c'est juste un bateau un peu plus gros que la moyenne. Il n'y a pas de siège, nous sommes assis par terre dans un espace où on ne peut pas se tenir debout. Après une assez longue halte dans un village au sud des Tongians, nous nous dirigeons vers Ampana. Le houle est assez forte, une autochtone crie et n'a pas l'air rassurée du tout ! Le bébé, lui, bercé par les vagues, dort profondément.

Au revoir les Tongians ! 

4h après notre départ nous débarquons à Ampana, petit tour dans un transport local pour rejoindre le vrai port, où nous trouvons "Miss Harbour", qui nous vend deux places dans une voiture partagée pour Paloppo (assez cher). Celle-ci partira vers 21h, nous avons donc presque 7h à attendre. À force, nous sommes habitués ! Nous avons un wifi à dispo, n'ayant pas eu internet depuis une dizaine de jours, nous avons de quoi nous occuper, rédaction d'article etc...

À 20h30 nous partons. Et le calvaire commence...

Je préfère vous prévenir que si la lecture d'un récit détaillé de l'un de nos trajets les plus chiants en 10 mois de voyage ne vous intéresse guère, vous pouvez descendre directement jusqu'aux prochaines photos !.." L'agence" à laquelle nous avons acheté nos places dans la voiture nous avait dit qu'il n'y aurait pas de pause dîner. Après 50km, pause dîner ! D'un peu plus d'une heure et demi... Ça commence mal. Notre chauffeur conduit ensuite 2h, et s'arrête dans un bled, monsieur a besoin de dormir apparemment ! La blague, nous n'avons pas encore fait 1/4 du trajet qui est censé durer au total une quinzaine d'heure que le mec veut s'arrêter se reposer. Boooooon... Il s'allonge dehors, sur un banc, et commence son roupillon. Nous, avec Lorène nous nous installons dans la voiture. Bien sûr celle-ci est nettement trop chargée, nous nous coltinons un colis dans les pieds, et alternons pour la place du milieu de la banquette... Derrière nous sont entassés 3 jeunes locaux sur 2 sièges, ils sont encore plus à plaindre que nous ! Coup de chance, une petite heure après l'arrêt impromptu, une petite averse nous fait reprendre la route (et ouais, le chauffeur s'était pas abrité !) Il conduit... un peu...genre 1h30, 2h. Et s'arrête dans un bled pour reprendre sa sieste. Je commence à sentir que ce mec va pas être mon pote. Il est quand même payé pour nous emmener d'un point A à un point B, pas pour nous faire perdre du temps à dormir au bord d'une route dans une voiture ! Ggrrrr !! 5h30 du mat' le jour se lève on repart, pas longtemps. Il faut que monsieur prenne son breakfast. 1h de pause petit dej. Tous les passagers remontent dans la voiture. Plusieurs minutes passent. Je m'impatiente, sérieusement, et demande aux gens du resto si ils ont vu notre chauffeur : "toilet ". Ok !... le mec fini sa crotte et nous rejoint avec son air goguenard et un sourire en coin. Il me tape sur le système, ça fait maintenant environ 24h que nous sommes partis des Tongians. Nous roulons deux bonnes heures, et cette fois la pause sera pour prendre une douche ! Une douche à 100km de l'arrivée ! Au bout d'environ une demi-heure, alors que tous les passagers (excepté nous) sont propres depuis belle lurette, je m’enquiers de savoir ce que peu bien faire notre "chauffeur". Les autres passagers sont également un peu agacés par ce mec d'une lenteur incroyable, bien qu'ils fassent preuve d'un peu plus de patience que moi (on a pas tous commencé le trajet 27h auparavant...) Je décide d'aller voir dans le resto attenant aux douches puisqu’à priori Schumacher n'y est plus. Qui est-ce que je trouve en train de pioncer sur un banc ?! La situation est digne d'une caméra cachée... Mais personnellement, j'en ai vraiment ma claque. J'attrape le chauffeur par l'épaule, le secoue doucement pour le réveiller et lui dit "let's go !", d'un ton assez sec. 3h de route plus tard, nous nous faisons déposer à une intersection qui nous arrange, marchons 1km et rejoignons la route qui mène à Rantepao, qui sera notre Q.G. pour explorer le pays Toraja. Nous sommes soulagés, heureux même, d'être enfin sortis de cette voiture !! Un chauffeur aussi peu professionnel mérite la palme du plus relou des chauffeurs, après 9 mois et demi de voyage et plusieurs dizaines de longs trajets parcourus en bus. Nous tendons le pouce, et le 2ème véhicule s'arrête, il s'agit d'un jeune qui va un peu plus loin que Rantepao, parfait ! Ça nous aura pris moins de 10sec à trouver une voiture pour nous déposer à bon port.

Ce jeune est très sympa, ne parle pas un mot d'anglais, nous faisons connaissance en s'aidant de google traduction. Je passe quelques musique de mon téléphone sur ces enceintes, il a l'air très heureux et fier de nous avoir dans sa voiture, sa femme sera vite mise au courant par téléphone qu'il a ramassé deux français sur le bord de la route ! Après un trajet bien sympa avec Nenas, il nous dépose au centre de Rantepao, à 200m de notre Homestay. Ouf, nous achevons le trajet le plus long de notre voyage : il nous aura fallu en tout 34 heures pour rallier Rantepao depuis Poya Lisa ! L'Asie enseigne et renforce votre patience, jusqu'à ses limites... Nous apprécions de prendre possession de notre chambre, douche et de pouvoir se poser, ENFIN !!


Après une bonne nuit amplement méritée, un bon petit dej au homestay, nous faisons la connaissance de Clément, un expat français vivant à Singapour, et Jenny, une voyageuse allemande. Nous leur contons les merveilles que recèle le nord de la Sulawesi, échangeons sur divers sujet autour du voyage, puis partons à pied manger. Nous poursuivons avec une brève visite de la ville, et nous achetons des chemises batik, les Indonésiens en ont de très belles !

Un taxi local (ici ils les appelle les bemo) nous emmène jusqu'à un site nommé Ke Te Kesu, où se trouvent de belles Tongkonan, sorte de maison traditionnelle Toraja au toit en forme de bateau. Cette architecture nous plaît bien, ce lieu est trop touristique à notre goût, mais c'est une bonne entrée en matière. Le "International Toraja festival" démarre le soir même, nous y passerons demain soir.

Les Torajas pratiquent des rites mortuaires élaborés, toute leur vie consistant à accumuler le maximum de richesse pour s'offrir la plus belle entrée possible au royaume des morts. Ici, les cercueils peuvent être accrochés à flanc de falaise, ou abrités dans des grottes. L'ambiance est plutôt glauque, des crânes et ossements jonchent par endroit le sol... Comme dirait Lorène "le train fantôme à Walibi à côté c'est rien du tout ", et elle a pas tord. Là on a bien affaire à de vrais cercueils, parfois ouverts, parfois cassés, avec de vrais cadavres dedans, ou du moins ce qu'il en reste.

Ke Te Kesu 

Après cette découverte plutôt marquante de la culture locale, nous décidons de rentrer à pied à Rantepao, en coupant par les rizières. Excellente idée, c'est la période de récolte, les couleurs sont belles et les paysans souriants. Cette belle balade de 4km à improviser à travers champs nous a bien plu.

Nous terminons cette bonne première journée d'exploration par un plat local que nous avions commandé le matin, le Pa'Piong doit en effet cuire au moins 3h ! Il s'agit d'un mélange de légumes, d'épices et de viande ou poisson, qui cuit dans un tronc de bambou : on aime.

Seconde journée : cette fois nous disposons d'un scooter loué à notre Homestay, nous l'utiliserons pendant quatre jours pour explorer la campagne environnante.

En ce samedi nous sommes passés au marché au buffles qui se déroule un jour par semaine, très impressionnant. Un buffle basique coûte 3000€, un albinos bien nourri jusqu'à 12 000... On trouve également des poulets, coqs, et cochons à ce marché : ces animaux là ne servent pas aux sacrifices funéraires, mais pour se nourrir. Les cochons sont attachés vivant sur des bambous, près à emporter sur un scooter...

Les pauvres bêtes ne sont pas à la fête, nous réalisons que si un cochon n'est pas acheté, il passera la journée entière, saucissonné, pour rien.

Nous passons ensuite par le site de Londa, qui comprend des grottes funéraires.

La route entre les différents sites est belle !

À Lemo, où nous découvrons que les Torajas creusent aussi des trous dans les falaises, dans lesquels ils mettent leurs défunts. Des anfractuosités creusées dans la roche accueillent des tau-tau, sculptures en bois représentant une personne décédée.

Décidément, c'est particulier le pays Toraja, surprenant et déroutant. Ces statues ne font pas rire, elles sont réalisées à partir d'une photo du défunt peu avant sa mort, et c'est apparemment bien vu de se faire sculpter ainsi une fois décédé... Plus tôt dans l'après-midi nous sommes passés par Marante, un mignon village où nous ressentons bien que les habitants ne voient pas souvent deux voyageurs ! Authenticité garantie. Les routes sont globalement mauvaises, nous nous retrouvons parfois à emprunter des sentiers de randonnées très caillouteux, traverser de la boue et j'en passe.

Notre scoot prend cher, mais tiendra le coup pendant ces 4 jours !

Nous terminons la journée par le festival repéré la veille, il y a des concerts, ça fait un peu d'animation à Rantepao. Nous voyons quelques artistes jouant de la musique locale, puis un californien-balinais prend les platines, nous le supporterons une demi-heure avant de décider de rentrer.

Le programme des deux jours suivants consistera à poursuivre notre exploration de la campagne autour de Rantepao. Je vous laisse voir ça en photo :

Une fois nous sommes montés jusqu'à une fabrique de café, c'était un dimanche donc malheureusement ce ne fût pas possible de la visiter (mais la route était belle !).

Ici l'attraction touristique consiste à aller assister à des funérailles : les cérémonies mortuaires sont effectivement très élaborées et durent plusieurs jours. Si lorsque la personne décède la famille n'a pas encore suffisamment d'argent pour honorer leur défunt, il le garde dans leur maison, lui font des offrandes, lui parle, le mort reste un membre de la famille à part entière, il considère qu'il est juste un peu malade !.. Ils embaument les corps avec du formol et un mélange d'épices afin de préserver les chairs. Il n'est pas rare que certains corps soient conservés ainsi jusqu’à 10 ans. Aussi, tous les trois ans le défunt est sorti de son cercueil, nettoyé, nouveaux vêtements, ils vont même jusqu'à le mettre debout, lui mettre des lunettes de soleil et se prendre en photo avec.

La véritable cérémonie funéraire permet le passage dans l'au delà, des buffles sont sacrifiés (coup de machette dans la gorge), plus il meurt vite, meilleur sera le passage au royaume des morts... La façon dont il tombe aurait également une importance. Il y a des danses, des chants, le dernier jour des funérailles les proches transportent le corps dans un tongkonan : cela doit peser plusieurs centaines de Kilos, et comme les hommes picolent pas mal ce dernier jour des funérailles, le transport a l'air assez folklo d'après un documentaire que nous avons regardé !

Nous avons décidé de ne pas payer pour aller assister à ce genre de cérémonie, pour différentes raisons, la principale étant que nous trouvons quelque peu étrange de payer pour s'immiscer dans l'intimité des gens, ça nous a posé un problème éthique. La seconde étant que nous ne souhaitions pas cautionner le sacrifice de dizaines d'animaux. Il y aurait encore beaucoup à dire au sujet des funérailles Toraja (et du business qui s'est monté autour), mais je vais m'arrêter là et vous laisse chercher sur internet des documents et vidéos si ça vous intrigue.

Le dimanche soir nous retournons au festival, après avoir mangé quelques bananes au fromage, nous voyons encore un peu de musique locale, un défilé de mode, une chorale. Les animateurs font appel à leur spectateurs internationaux, je me manifeste, et ils m'invitent à monter du la scène : après avoir enflammé le public réuni en masse, je repars, content avec un tee-shirt du festival.

Nous traverserons des villages vraiment perdus, conduirons parfois jusqu'à 1h30 sur des chemins (très) cahoteux , et ne croiseront que très peu de touristes faisant comme nous, de grands tours en scooter. Les locaux sont très gentils et souriants, un groupe d'hommes jouant aux cartes nous a invité à nous asseoir avec eux et offert une boisson locale faîte avec une racine. Pas fameux, mais c'est le geste qui compte ! 😀

En fin d'après-midi nous arrivons à Batutumonga, la route est magnifique et le panorama au sommet aussi !

Nous avons particulièrement apprécié le site de Kalimbuan, qui regroupe :

- des tongkonan

- des stèles en pierres, qui sont érigées en souvenir des cérémonies passées

- des tombes à même la roche, dans la forêt environnante

- des arbres destinés à accueillir les corps des bébés défunts

Se promener dans la forêt revêt une ambiance macabre, tantôt nous tombons sur ça :

Tantôt sur un cercueil d'enfant à moitié ouvert au détour un rocher...

Le rapport à la mort est vraiment différent. Ces rites funéraires trouvent leurs origines dans les pratiques animistes du peuple Toraja, et sont compatibles avec la religion chrétienne, très pratiquée dans cette région, mais également avec la culture musulmane, également représentée.


Pour notre dernière soirée nous retournons manger au restaurant Rimiko, nous y sommes allés en tout trois fois, et en commandant à l'avance, avons pu goûter à des spécialités locales. Le gérant est sympa, et nous accueillera avec son sourire à chaque fois qu'il nous reverra revenir !

Une bonne découverte furent les "bias" une sorte de pancake épais, au chocolat , bien nourrissants, et très bon marché (32 cts d'€ les deux ! Sachant que un ça fait limite un repas pour quelqu'un qui n'a pas une grosse faim...)


En bonus, un fait qui nous a étonné en tant qu'occidentaux, est qu'ici, la publicité pour les clopes semble autorisée ! Et autant vous dire qu'ils joue bien sur la mise en avant du côté viril que la cigarette est supposée conférer à un fumeur :

Il est temps de dire "Selamat Tingga" à la Sulawesi, nous montons dans un beau grand bus moderne vers 20h15, et nous voilà partis pour un nouveau périple de quelques dizaines d'heures, avec comme cible dans notre viseur, les volcans de Java !

24
juil

Nous avons mis 29h pour aller de Rantepao (île de Sulawesi) à Bayuwangi (île de Java) ! D'abord nous avons commencé par un bus confortable pour nous rendre jusqu'à l'aéroport de Makassar. Le chauffeur avait une conduite plus que dangereuse. En effet, sur une route limitée à 60km/h il roulait à 110 et slalomait entre les autres véhicules afin de les doubler. Nous étions tout à l'avant sans ceinture (il n'y en avait pas !), autant vous dire que nous n'avons pas profité de ce trajet de nuit pour nous reposer.

Arrivés à 3h du mat à l'aéroport, nous avons 10h d'attente avant le décollage. Nous avons donc terminé notre nuit dans le hall. Enfin, nous décollons à 13h direction Bali puis dès notre arrivée nous embarquons à bord d'un taxi qui nous emmène jusqu'à un arrêt de bus locaux. Trajet peu confortable, lent mais pas cher il nous permet d'arriver sur l'île de Java. Un ferry relie Bali à Java ce qui est très pratique. Notre homestay est situé à deux pas du port, et vers 23h enfin nous allons nous coucher dans une chambre, ça fait plaisir !

Le voyage nous apprend la patience 

Le lendemain nous prenons notre temps et surtout nous allons profiter de la ville pour manger occidental : pizza, burger, c'est notre passion ! Sur le chemin du retour nous faisons une petite halte à la plage.

Nous rentrons assez rapidement car nous devons nous reposer avant la randonnée nocturne pour monter jusqu'au cratère du volcan Ijen.

Dodo vers 20h30, réveil à minuit ! Nous sortons de la guest-house et attendons les autres touristes qui se joignent à nous. Malheureusement le gérant de l'hôtel nous fait remarquer que nos portables ne sont pas à l'heure ! Il n'est pas 00h mais 23h ! Nous n'avons pas tilté qu'il y avait un changement d'heure entre Bali et Java. Bref, nous partons en avance ce qui nous fait attendre notre guide au départ de la rando. Nous marchons 2h avec des lampes frontales. Nous sommes choqués de voir des centaines de touristes venus comme nous voir le lever du soleil. A Sulawesi nous avions perdu l'habitude de ce genre de site très touristique.

Nous perdons notre guide pendant l'ascension à cause de la foule et car il attend deux personnes du groupes qui marchent très doucement. De toute façon il y a tellement de monde qu'un guide n'est pas nécessaire.

Le volcan Kawah Ijen est un volcan explosif actif. Son cratère contient des émanations de gaz d'où est extrait du minerai de soufre ; il abrite un lac acide réputé pour être le plus acide de la planète. Le cratère est également connu pour produire des « flammes bleues ».

Dans notre groupe de marche nous faisons la connaissance de Karen une française qui vit à la Réunion et qui marche au même rythme que nous. Arrivés en haut du cratère nous y descendons pour aller voir les fameuses flammes bleues.

En bas du cratère nous rencontrons des mineurs (adultes) venus récupérer du soufre. 1kg de soufre égal 0,06 euros. Il faut en ramener des kilos pour gagner sa vie...

C'est un métier difficile, ils portent d'énormes charges et respirent de l'air toxique constamment, tout en faisant un gros effort physique, leur durée de vie n'est estimé qu'à 50 ans, triste vie... Ils préfèrent mourir de la mine que de mourir de faim.

Plus nous descendons au fond du cratère plus nous sommes gênés par la fumée de soufre. Nous avons des masques à gaz qui nous permettent de respirer un peu mais la fumée nous pique les yeux ! Je regarde les flammes bleues et remonte rapidement car la fumée fait tousser et je suis à moitié éblouie. Kevin arrive à tenir plus longtemps et prend quelques photos. Quand une volute de fumée épaisse vous arrive dessus, même avec le masque à gaz, l'atmosphère est rapidement suffocante.

Je retrouve par hasard Karen, qui comme moi à eu du mal à respirer avec la fumée ! Lorsque j'aperçois Kevin sortir du nuage de fumée je l’appelle et nous sommes réunis à nouveau !

Nous tombons par hasard sur notre guide qui nous a cherché et appelé. Il est tout seul et a perdu tous les autres membres du groupe sauf les deux locaux lents qui attendent en haut. Nous nous fixons un point de rdv au cas où on se perde...

Nous remontons en haut du cratère et le jour se lève petit à petit. Les couleurs sont magnifiques, la vue exceptionnelle.

La descente se fait tranquillement, nous échangeons nos numéros avec Karen car elle aussi se rend demain à Cemero Lawang !

Nous arrivons vers 9h à l'hôtel, mangeons un fried rice et allons dormir. La mosquée située juste à côté de notre fenêtre et nos yeux brûlés à cause de la fumée de soufre ne nous ont pas facilité l'endormissement.

Sur la route du retour 

Réveil à 5h30 ce matin, nous prenons le train à 6h avec Karen. Nous testons la classe la moins chère et sommes agréablement surpris du confort : clim, restauration, départ/arrivée à l'heure. Le train nous permet de nous sentir moins en danger que dans un bus indonésien et en plus il y a de beaux paysages à regarder.

En arrivant à Probolinggo nous prenons une navette qui nous dépose à Cemero Lawang, près du volcan Bromo. Nous avons réservé un hôtel différent de celui de Karen donc nous nous séparons pour installer nos affaires respectivement et nous donnons rdv après.

Dans cette ville les hôtels et homestays sont plus chers qu'ailleurs et le rapport qualité/ prix est plutôt mauvais ! La chambre est glaciale comme nous sommes en altitude, et la douche est très froide (mais bon nous avons une douche c’est déjà un plus par rapport à d'autres logements...).

Nous rejoignons Karen à 10h environ, avec le rythme un peu perturbé en ce moment, pour nous c'est comme s'il était midi et nous avons faim ! Nous allons donc manger dans un petit restau avant d'aller voir le Bromo de plus près.

Normalement l'entrée est payante mais nous trois avons un budget restreint et le prix est excessif (presque 20 euros si on a bien compris !) juste pour voir un paysage qui n'appartient à personne. Nous empruntons un petit chemin indiqué sur notre appli Maps.me qui nous évite de payer.

Nous sommes ébahis par le paysage qui s'offre à nous. Plaine de cendre et volcans au loin :

Le volcan Bromo, actuellement actif, culmine à 2 329 mètres d'altitude. En ce moment il est interdit de se trouver dans un rayon de 1 kilomètre autour du cratère. Apparemment si on lui marche dessus pour de bon ça pourrait finir de le réveiller complètement.

Nous nous rapprochons le plus possible du volcan en veillant à ne pas dépasser la ligne de sécurité. Bien que nous soyons un peu claqués, notre curiosité nous pousse à grimper au sommet du volcan Botok qui se situe juste à côté du Bromo.

L'ascension est assez folklo car c’est une montagne de poussière et ça monde raide ! N'empêche que cela nous permet de voir le cratère fumant du Bromo !

Arrivés au sommet du Botok nous avons l'impression d'être sur la lune. La fumée et la poussière qui nous entourent donnent un côté mystique à cet endroit.

Nous entamons la descente sans trop tarder car la nuit ne tardera pas à arriver. La descente fût drôle ! Nous sommes complètement recouvert de poussière et nos chaussures en sont remplies. Nous surfons à moitié sur le sol poussiéreux, et minis avalanches de cendres précèdent nos pas !

Le temps d'arriver au village il fait nuit noire. Petite bière pour fêter ça et nous allons nous coucher de bonne heure ! Rdv le lendemain à 3h du matin pour monter au sommet de la montagne qui fait face au Bromo, pour le lever du soleil !

Nous partons avec nos lampes frontale, en évitant comme la veille les guichets de vente de tickets. Nous sommes les seuls à marcher dans la plaine.

Les centaines de touristes prennent un chauffeur de Jeep pour monter sur la montagne. A 3h du mat c'est journée noire sur les routes. Les pots d'échappements et le bruit des moteurs nous ont bien saoulés et pourris la santé durant notre ascension. Ça devrait être interdit ce genre de tour en voiture !

Après 2h de marche dans le froid et l'intoxication nous arrivons au sommet de la montagne lors des premiers rayons du soleil.

Le paysage est grandiose, nous faisons plusieurs arrêts à différents points de vue.

Vers 8h les touristes repartent avec leurs Jeep et patientent dans les bouchons pendant que nous descendons tranquillement au village à pied par la forêt. Il est déplorable de n'avoir vu AUCUN autre touriste prendre le temps de marcher comme nous l'avons fait, les gens préfèrent payer un 4x4 qui pue, fait du bruit et soulève beaucoup de poussière, gâchant un peu le paysage à partir de 7h. Ce sont bien des centaines de 4x4 qui emmène des touristes aux mêmes points de vue, nous avons pu discuter avec certains qui ont fait le choix de contribuer à cette mascarade, apparemment le chauffeur te laisse 1/4 d'heure au point de vue et après faut remonter dans le machin qui pue et qui fait du bruit pour rouler au pas pendant une heure avant d'atteindre la plaine. Le pire dans tout ça, c'est que ça passera aussi bien en Clio qu'en Jeep, voir en 205 ce serait quand même plus classe. AAAaaah les joies du tourisme de masse. Nous sommes contents de ne pas avoir fait comme la masse en tout cas (et on les a bien maudit).

Avant de faire nos valises pour quitter Cemero Lawang, nous nous arrêtons manger un petit pancake + bière pour nous féliciter de notre marche. Nous avons marché 6h, 15km et 1200 m de dénivelé positif. Nous sommes à présent (encore plus) bien claqués ! Nous prenons un bus en direction de Jogjakarta, notre dernière étape avant le départ en Mongolie...

29
juil

Notre intermédiaire de Probolinggo passera comme convenu, nous récupérer vers 9h30 : en route pour quelques centaines de kilomètres de bus ! WOuhouu, ça f'sait longtemps... D'abord Cemereo Lawang Probolinggo, où nous déposons la majorité des passagers, une petite heure d'attente et nous repartons dans un mini-bus différent. En terme de confort on a fait pire, au final nous ne sommes que trois à faire le trajet, chauffeur assez sympa. La route n'est pas trop mauvaise, mais au final nous arrivons tout de même vers 23h30 à destination, soit après 14h de trajet, pauses incluses.

Nous aurions (largement !) préféré le train, mais ça voulait dire négocier une navette avec la mafia locale pour faire Cemero Lawang-Probolingo, puis un microlet pour faire arrêt de bus-gare, puis le train. Bref, bon accueil à notre logement chez l'habitant à Jogjakarta, la chambre est très agréable et lumineuse, et située dans un grand bâtiment, une galerie d'art. Jogja est la capitale culturelle de Java (voir de l'Indonésie) et de nombreux artistes y ont élu domicile.

Pour le Iljen nous nous sommes levés à 23h après 1h30 de sommeil, pour le Bromo à 2h30, après 5h de sommeil, donc là après 14h de trajet nous sommes éreintés et une bonne nuit fut amplement méritée. L'essentiel de la première journée à Jogjakarta consistera à nous reposer; enfin vous avez compris qu'avec nous ça consiste à écrire des articles/trier ou retoucher des photos. Enfin nous irons quand même manger d'excellentes pizzas pas loin et apercevons quelques grafs.

La nuit tombée nous sortons manger, nourriture locale, environ 4€ pour 2 dans un petit restau réputé !

La balade digestive nous amène vers un grand square, autour duquel moults locaux louent ce qu'en France j'appelle une rosalie, voiture à pédales, sauf qu'ici elles sont illuminées et décorées, pour le plus grand plaisir de la jeunesse locale ! L'endroit comprend de nombreux petits stands pour manger, un stand échasses-diabolo, etc...

Deux grands arbres banyan se trouvent au beau milieu du square, et une légende locale raconte que si on part d'un côté les yeux bandés, et que l'on parvient à passer entre les deux arbres, cela portera chance pour l'avenir. Les locaux sont au taquet, nous essayons également, ce sera finalement plus difficile que ça n'y paraît ! Lorène y arrivera avec succès, pas moi. Assez étonnant de voir que seule cette partie de la ville est animée ce soir là, avec des activités pour le moins originales. Les temples de Borobudur (bouddhiste) et Prembanan (hindou) ne sont pas loin, mais nous avons décidé de passer notre tour, vu le tarif et vu le nombre de temples que nous avons pu voir ces dix derniers mois, disons qu'un rapide documentaire sur chacun des temple me suffira.

Une fois notre copieux petit-déjeuner englouti, Lorène décide de rester se reposer tandis que je part visiter, d'abord, le palais de l'eau. C'est beau, pas trop blindé, les ruelles et le trajet à pied dans la ville sont agréables. Dans ce palais j'ai pu observer la façon dont l'art batik est réalisé, et voir un monsieur sculpter du cuir.

Les boutiques d'artistes sont attrayantes et si j'avais de la place dans le sac j'aurais bien ramené beaucoup de choses ! Je m'attarde dans un " atelier" où le peintre m'explique qu'il vendra le tissu qu'il est en train de peindre à un styliste de Jakarta, qui en fait ensuite des vêtements. Il m'a montré, fièrement, quelques photos de ses créations portées par des mannequins lors de défilés de mode : beau boulot, ça mériterait d'être exporté !

Je poursuis mon chemin vers la mosquée souterraine, un lieu intriguant, qui aurait mérité un petit panneau explicatif en anglais...

Underground Masjid 

Puis je décide de passer récupérer Lorène à notre homestay avant d'aller visiter le Kraton (palais). Cette ville est très agréable à visiter. Nous commençons par un bon resto, où nous perdons quand même pas mal de temps.

Dommage, le temps de marcher jusqu'au Kraton (LE TRUC à visiter à Jogjakarta) c'est fermé, il est à peine 16h, tant pis.

Nous allons plus au nord pour rejoindre une rue commerçante, ça grouille de monde, nous profitons une dernière fois des sourires et de la gentillesse des indonésiens.

J'achète une nouvelle casquette à la mode locale, puis nous rentrons essayer de récupérer des forces, quelques peu décalqués de s'être levés à deux reprises en pleine nuit.

7h réveil, 7h15 petit dej, 7h50 nous sommes dans un taxi, 8h15 nous imprimons nos cartes d'embarquement pour le train, 9h07 coup de sifflet le train démarre.

C'est parti pour un peu plus de 8h de train. Le trajet est bordé de beaux paysages que nous contemplons avec nostalgie, la fin de notre périple dans le sud-est asiatique touche à sa fin ! 😥

Dernière petite expérience typique, plutôt que de sauter dans le premier taxi qui nous attendais devant la gare, nous nous éloignons, tentons de trouver un bus qui irait vers le quartier de notre hôtel, puis montons finalement dans un tuk-tuk conduit par un petit papy trop gentil ! Et souriant... ah ces indonésiens, on les aime !

Bien que l'accueil à notre dernier hôtel n'ai pas été des plus chaleureux... peu importe, nous déposons nos sacs, prenons rapidement une douche, avant de retourner manger à Plataran Menteng, un gastronomique indonésien qui nous avait bien plu.

La bouteille de rouge pour accompagner nos plats sera ce que j'ai le plus apprécié lors de ce repas ! La vue sur le pianiste sera mieux que lors de notre première venue, mon osso buco un poil décevant.

Ça y est, l'heure d'un nouveau grand départ a sonné : nous prenons un ultime grab, qui nous dépose au terminal international de l'aéroport de Jakarta.

Ce mois et demi passé en Indonésie restera, dans ses moindres détails, gravé pour toujours dans nos mémoires : la Sulawesi nous a subjugué par la beauté de sa faune marine, terrestre, par ses nombreux coins de paradis perdus, par la bonté et le sourire des locaux, et le très faible nombre de touristes fut un énorme avantage lorsqu'il a s'agit de profiter de plages paradisiaques désertes !

Le pays Toraja fut un incroyable dépaysement culturel, et la beauté de la campagne entourant Rantepao ne se raconte pas et mérite d'être vécue, en scooter ou à pied. Les volcans nous ont forcément impressionnés et font partie du décor de cette myriade d'îles situées sur la ceinture de feu.

Bref, ce mois et demi nous a permis d'apercevoir ce qu'est l'Indonésie : un pays doté d'une richesse culturelle immense et unique, aux paysages spectaculaires, tant dans les eaux que sur la terre. Un pays où il est certain que nous remettrons les pieds, puisqu'il faudrait au bas mot six mois pour prendre le temps de parcourir en vitesse tous les incontournables à visiter ! Et vu les sourires, l'honnêteté, la bonté et la simplicité qui caractérisent les indonésiens, c'est avec grand plaisir que nous reviendrons.

D'ailleurs, ils obtiennent la palme d'or de notre peuple préféré parmi les 9 pays visités ces 10 derniers mois, talonnés de près par les birmans !..


Selamat Tingga les indos, nous filons plus au Nord, après l'île la plus densément peuplée au monde, direction le pays de Gengis Khaan, à la plus faible densité de population !